Allocution A.E.E.M - Ministères en charge de l'Education

Association des élèves et
Étudiants du Mali
{AEEM) Bureau de
Coordination,
DISCOURS DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE
L'A.E.E.M A L’OCASSION DE LA RENTREE
UNIVERSITAIRE SOLENNELLE
Monsieur le Monsieur le Premier Ministre, Chef du
Gouvernement,
République du Mali
Un peuple un but une foi
Madame et Monsieur les Ministres en charge de l'Education,|
Recteur, Président du Conseil de l'Université de Bamako,
MESSIEURS les Doyens et Directeurs des Facultés, Instituts et
Grandes,
Chers Professeurs,
Chers collègues et étudiants,
J'ai l'honneur et le privilège de prendre la parole devant les plus hautes
autorités du pays, mes professeurs et mes aînés. Je mesure la chance que les
étudiants maliens ont de pouvoir s'exprimer librement.
Monsieur le Premier Ministre,
Madame le Ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche
Scientifique,
La rentrée universitaire solennelle revêt une symbolique forte. Elle
couronne une année universitaire bien remplie et ouvre les portes de l’année
universitaire qui va débuter. C'est donc le moment de faire un bilan rétrospectif
et de prendre des résolutions courageuses pour l'année qui va commencer. Ces

ésolutions courageuses feront le bonheur des enseignants, des étudiants, des
parents et autres usagers de l'Université.
Cette rentrée universitaire est placée sous le signe du bonheur, plus,
plus spécifiquement « le bonheur d’être enseignant ».
Monsieur le Premier Ministre,
Madame et Monsieur les Ministres en charge de l'Education,
II est difficile pour notre génération d'étudiants de parler avec pertinence
et conviction du bonheur d'être enseignant. Depuis plus d'une décennie, l'école
malienne s'est progressivement dégradée et avec elle l'image et la dignité de
l'enseignant. Comment parler de bonheur quand l’enseignant vit dans la
précarité, quand la fonction n'attire que faute d'emploi, quand l’enseignant lutte
en permanence contre lui-même, sa conscience, sa dignité et son image pour ne
pas tomber dans la corruption ambiante et généralisée qui gangrène la société
malienne.
Monsieur le Premier Ministre,
Nous avons cependant écouté et entendu nos pères, nos mères, nos aînés.
Ils nous ont dit que le citoyen le plus heureux dans ce pays était l'enseignant, il
jouissait du respect et de la considération de ses concitoyens. Surtout, il était
adulé par ses élèves, ses anciens élèves versés dans la production.
Nous pensons qu'ils avaient raison et que nous aussi, nous devons nous
convaincre du bonheur d'être enseignant. Celui qui sait, le « sachant » est par
excellence l'enseignant car il a été préparé pour cela. C'est l’enseignant qui
distribue gratuitement et équitablement ce savoir. C'est lui qui forme les

hommes de demain. C'est lui seul que tout homme, toute femme appelle
«Monsieur » avec déférence toute sa vie, même s 'il n'a pas enseigné à tout le
monde, en même temps. A ce titre, aucune profession n'a l'aura de
l'enseignement. Et je voudrais que mon «Monsieur» que j'appelle aussi
«Professeur» se convainque qu'il exerce un métier qui procure beaucoup de
bonheur partagé, que nous étudiants d'aujourd'hui et cadres de demain
partageons avec lui.
Monsieur le Premier Ministre,
Le bonheur d'être enseignant, créons-le ensemble, recréons-le ensemble,
avec toute la société malienne. Et nous étudiants avons notre partition à jouer.
L'enseignant ne sera jamais si nous ne comprenons son enseignement, si nous
sommes des étudiants médiocres parce que nous vivons dans la précarité, parce
que nous n'avons pas d'amphithéâtres, parce que nous n'avons pas de vrai
campus universitaire, parce que nous n'accédons pas au numérique, été, etc.
.
C'est pourquoi, Monsieur le Premier Ministre, nous suivons avec
beaucoup d'attention et beaucoup d'espoir l'ouverture de l'Université de Ségou.
Nous avons bon espoir qu'elle ne sera pas un mouroir pour les étudiants, un p i s -
aller pour régler simplement des problèmes d'effectifs ou de surpopulation des
étudiants. Nous souhaitons que l'Université de Ségou soit un véritable
programme universitaire dans lequel tout étudiant sera fier d'évoluer.
Monsieur le Premier Ministre,
Nous avons écouté et entendu sur le campus universitaire de Kabala. Nous
ne croyons pas que c'est un éléphant blanc parce que nous étudiants du Mali,
nous avons foi en ce que notre Chef du Gouvernement dit.

Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Madame et
Monsieur les Ministres en Charge de l'Education. Monsieur le
Recteur, Président du Conseil de l'Université de Bamako, Messieurs
les Doyens et Directeurs des Facultés, Instituts et Grandes Ecoles,
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Chers Professeurs,
Chers collègues et étudiants,
L'AEEM souhaite que notre école soit à partir des cinquante années de notre
pays, une fierté et non une honte pour le pays.
Elle doit être un espoir et non le chaos.
Elle est la principale unité de mesure du progrès d'une communauté car comme
le dit le Philosophe : Elle doit enseigner aujourd'hui ce que personne ne croyait
possible hier et enseigner demain ce que personne ne croit possible
aujourd'hui.
Monsieur le Premier Ministre,
Madame et Monsieur les Ministres en charge de l'Education.
Je ne voudrais pas être plus long mais si j'ai beaucoup de choses
Ces choses, je les réserve pour le cadre partenarial.
Bonne l'entrée
universitaire solennelle
La lutte Continue.
Je vous remercie.