Projet Hiroshima, par Mauro Bordin

Domaine : ARTS DU VISUEL
Contexte historique :
HISTOIRE DES ARTS – sciences-physiques
Projet Hiroshima, par Mauro Bordin
Pendant la seconde guerre mondiale (39-45), Les bombardements atomiques des villes de Hiroshima
et Nagasaki ont eu lieu les 6 et 9 août 1945 à l'initiative des États-Unis après que les dirigeants
japonais eurent rejeté les conditions de l'ultimatum de Potsdam. L’avion qui a largué la bombe
s’appelait Enola Gay, du nom de la mère du pilote, et la bombe était surnommée Little Boy.
A la suite de ces destructions, le gouvernement japonais annonce sa capitulation quelques jours
plus tard, c’est la fin de la seconde guerre mondiale le 2 septembre 1945.
Ce sont les seuls bombardements nucléaires ayant jamais eu lieu.
Le nombre de personnes tuées par l'explosion, la chaleur, et l'incendie géant consécutifs est
difficile à déterminer et seules des estimations sont disponibles. Ainsi, pour la seule ville de
Hiroshima on avance le chiffre de 70 000 personnes (et 40 000 pour Nagasaki). À ceci, s'ajoutent
les nombreux décès apparus par la suite en raison de divers types de cancers.
Principe de la bombe atomique (sciences-physiques) : La bombe atomique tire sa puissance
explosive de la fission de l’uranium. Le principe utilisé est la fission, c'est-à-dire que les noyaux
des atomes d’uranium vont être cassés, ce qui va libérer beaucoup d’énergie et entraîner la fission
d’autres noyaux d’uranium. La réaction est donc une réaction en chaîne qui libère beaucoup
d’énergie et provoque la destruction.

ANALYSE DE L’ŒUVRE
Qui est l’auteur de cette œuvre ?
L’auteur est Mauro Bordin, un peintre italien né en 1970 à Padoue et actif à Paris.
Qu’est-ce que représente cette œuvre ?
C’est une œuvre qui représente la ville d’Hiroshima dévastée après l’explosion de la
première bombe atomique le 6 août 1945, qui marquera les esprits et mènera à la reddition du
Japon après l’explosion de la deuxième bombe à Nagasaki. A l’origine, cette vue est une
photographie aérienne.
Pourquoi cette œuvre est-elle impressionnante ?
Elle est impressionnante par ses dimensions : 2,5 m x 30 mètres de longueur. Elle est
composée de 200 parties assemblées, un peu à la manière d’un puzzle. C’est une peinture à l’huile
sur feuilles de papier.
Quand cette œuvre a-t-elle été réalisée ?
C’est un projet débuté en 2001 et achevé en 2003. L’artiste a choisi de faire une œuvre de
grande taille pour rendre hommage à la dimension de la tragédie humaine. Le lieu idéal pour
l’exposition est la ville d’Hiroshima, bien que son projet n’ait pas été présenté là-bas.
Quelle est l’idée de son projet ?
Le projet représente l’action destructrice de l’homme et la possibilité de reconstruction par
la mémoire. Le projet se décompose en deux parties, l’idée générale étant d’illustrer le
mécanisme de la mémoire et de l’oubli.
Quelle est la première partie de son projet ?
L’idée est d’abord d’exposé le tableau, ses dimensions doivent donner l’impression au
spectateur de se situer à l’intérieur du paysage. Ensuite l’œuvre commence à être vendue, feuille
par feuille. L’œuvre commence donc à être effacée progressivement, laissant apparaître des vides,
comme un puzzle auquel il manque des pièces.
Quelle sera la deuxième partie du projet ?
Dans la deuxième partie du projet, qui n’a pas encore eu lieu, les acquéreurs devront
rapporter leurs fragments d’œuvre afin de recomposer la peinture, ceci dans un but de
commémoration de l’événement. L’œuvre recomposée sera sans doute incomplète, ceci
représentera la mémoire qui s’efface avec le temps, l’oubli.
En reconstruisant le tableau, l’artiste veut souligner la nécessité d’entretenir la mémoire face aux
événements tragiques de l’histoire.
Pourquoi peut-on dire que cette œuvre est un monument ?
Cette œuvre est un monument car elle permet une commémoration d’un événement
destructeur qui a marqué le destin de l’humanité. Elle montre la puissance meurtrière de
l’homme. C’est un monument pacifiste.
L’œuvre est aussi un monument par ses dimensions très imposantes qui montrent l’importance de
l’événement dans la mémoire des hommes. Sa taille immense donne l’impression à l’observateur
d’être dans la scène de destruction. L’utilisation de deux cent feuilles illustre la dispersion de la
mémoire et aussi donne une impression d’éclatement, comme l’explosion de la bombe.
Pour finir :
lien : chanson Enola Gay du groupe OMD (anglais)
Pour l’explication sur le monument, voir le cours d’arts-plastiques.