35ème Assemblee generale - Le Cluster Maritime Français

L’amélioration des performances,
la recherche et
l’innovation, l’ouverture à
l’espace régional … bref tout
ce qui contribue à placer notre
territoire et son industrie dans
l’irrésistible mouvement de
transformation du monde… voilà
où doivent se situer nos actions.
En nous prenant en charge et
en fortifiant nos domaines
d’activités stratégiques, avec
l’accompagnement des fonds
européens, le renfort de l’Etat
et la détermination de la Région,
nous devons retrouver le
plus rapidement possible les
chemins de la croissance.
Nous avons voulu dire tout cela
lors de nos journées des 28
et 29 octobre.
Au travail ! Il y a des places à
prendre … sans modération.
Maurice CERISOLA
Président de l’ADIR
Le 2 décembre 2010
ASSOCIATION POUR LE DEVELOPPEMENT
INDUSTRIEL DE LA RÉUNION
Directeur de la Publication : M. CERISOLA
Conception et réalisation : ADIR
8 rue Philibert, BP 327,
97466 Saint-Denis Cedex
Tél 02.62.94.43.00 - Fax 02.62.94.43.09
adir@adir.info - www.adir.info
35 ème Assemblee generale
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Novembre 2010 n°1 5 2
De gauche à droite : Françoise DE PALMAS, Secrétaire Générale ADIR ; M. CERISOLA, Président ;
Garance ANTOINE-VAUDIN, Resp. Qualité SUCRIERE DE LA REUNION ; Pascal BUISSON, Trésorier
ADIR ; Gilles COUAPEL, Trésorier-Adj. ADIR ; Yvan MAINIX, Administrateur ADIR ; Laurence
CANAVAGGIO, Resp. Commerciale DOULUX ; Bernard SAUGER, Directeur Opérationnel Produits Béton
SCPR ; Philippe LELEU, Directeur MTI ; Eric GALATOIRE, Resp. Achats CILAM ; Guillaume
CHAIZE, Resp. Achats&Logistique SORELAIT-DANONE ; François GAUVRIT, Directeur CRETE D’OR ;
André MULOT, Resp. Maintenance Dist. De Savanna ; Michel DIJOUX, Administrateur ADIR ; Martine
MAILLOT, Gérante ZINC OI ; Guy DUPONT, Président FEDOM ; Pierre-Marie JOSEPH, Président AMPI
Martinique et Franck DESALME, Président AMPI Guadeloupe ; Francis VALLAT, Président Cluster
Maritime Français ; Michel LALANDE, Préfet de La Réunion ; M. CERISOLA et F. VALLAT.

L’ADIR, avec le concours de
QUALITROPIC et du pilotage maritime, a
organisé le 28 octobre 2010, une
journée de travail avec tous les professionnels
de la mer. Une première
dans l’île que cette fenêtre ouverte
vers le large, avec tous ceux qui y
consacrent leur temps et lui vouent
pour la plupart une véritable passion.
Une occasion pour les uns et
les autres de se découvrir et de mesurer
l’immense champ de perspectives
qu’offre à La Réunion son environnement
marin. Une 1 ère étape dans
la constitution d’un cluster local, à
l’image du Cluster Maritime Français.
Après l’introduction par Maurice
CERISOLA et Jean-Pierre AVRIL, une
vingtaine de chercheurs, chefs
d’entreprises, experts, responsables
d’associations, représentants de collectivités,
membres de la communauté
portuaire et des forces navales se
La Réunion & la Mer
sont succédés pour exposer leurs
réalisations et leurs projets, regroupés
en 3 thématiques :
Recherche et développement :
la mer, source d’innovation et de développement
économique durable :
- Pêche : nouveaux bateaux, nouvelles
méthodes, nouvelles organisations
- Aquaculture : nouvelles espèces,
nouveaux process
- Biotechnologies : les microalgues,
filières d'aujourd'hui et de demain
- Energies marines
Transport maritime, logistique et
infrastructures : outils du développement
endogène
Enjeux stratégiques et géopolitiques.
Après l’intervention de M. Rollon
MOUCHEL-BLAISOT, Préfet des TAAF, la
manifestation s’est clôturée par la
présentation de Francis VALLAT.
Extraits de l’intervention de Francis VALLAT, Président du CMF
Le Cluster Maritime Français : intérêt pour l’Outre-mer ?
Le CMF est né de plusieurs constats :
le XXIeme siècle sera le plus maritime de l'histoire de l'humanité :
- flux de cargaisons multipliés par 5 ces 30 dernières années
- 14 à 15 milliards de tonnes transportées en 2020
- 50 000 navires sillonnent les mers (+40% en 10 ans)
- 1,6 mrd de passagers (autant que l'avion)
- coût moyen de transport de 20T Shangaï-Anvers inférieur à un billet
"éco" Shangaï-Anvers et très inférieur au coût de transport de 20T
Anvers-Lyon
"La mer nourricière est l'avenir de la terre" : énergie, pharmacie, alimentation
: 15% de flore et faune connus à l'heure actuelle
Des défis maritimes majeurs doivent être relevés :
Sécurité maritime, conscience navale et pensée maritime de l'UE, sûreté en
mer, protection des routes maritimes (piraterie, routes du pétrole et du
commerce à protéger car les échanges sont facteurs de paix), équilibre sécurité-concurrence
Enjeux humains, de gouvernance de la mer au niveau mondial, industriels; du
dialogue avec le tiers-monde, de coopération marines marchande/nationale.
Or face à ces défis, le constat le plus important est le suivant : "La mer
pour les français, c'est ce qu'on a dans le dos quand on regarde la plage"
(Tabarly). Alors que la France, où un navire touche un port toutes les 6 minutes,
a des forces maritimes - dont son outremer - qui sont un atout exceptionnel
pour ce siècle, elle l'ignore de même que les français et les outremers.
L'interêt pour la communauté maritime nationale est que l’effort "clusterien"
soit renforcé par l'émergence de clusters dans toute la ” France-sur-mer”,
car comme l'a dit Claudel "la France sur mer, c'est la France du futur"
France sur mer…
« La France ne se réduit pas en effet
au seul Hexagone mais comprend
aussi des départements et des territoires
outre-mer, portant notre superficie
totale à 675 000 km² (sans
prendre en compte la terre Adélie, en
Antarctique, et ses 432 000 km²).
Plus important encore : la France est
le seul pays à être présent sur
quatre continents et sur tous les
océans du monde. Ni les Etats-Unis, ni
la Chine, ni l’Inde, ni la Russie ne se
trouvent dans cette situation, et le
Royaume-Uni ne peut plus revendiquer
une telle omniprésence. En ce début
du XXI ème siècle, c’est désormais sur
la seule France que ” le soleil ne se
couche jamais ”.
[] Cela pourrait tenir de la seule
anecdote si ” l’empire français ”
n’était pas aussi et surtout maritime,
ce qui est essentiel pour son avenir
et son développement.
Le domaine maritime français, fort
aujourd’hui de 11 millions de km², est
ainsi considéré comme le second par
sa superficie et le premier par sa diversité,
donc sa biodiversité. Seuls
les Etats-Unis disposent d’un domaine
comparable à celui sous souveraineté
française, mais ils sont absents de
l’Océan Indien et de l’Océan Austral.
A titre de comparaison, l’Angleterre,
jadis reine des mers, a un domaine
maritime de 4 millions de km², soit
trois fois moins que le nôtre.
C’est d’autant plus un atout pour
notre pays que nous possédons et
maîtrisons presque toutes les techniques
et tous les savoir-faire qui
nous donnent la capacité d’exploiter
au mieux les ressources de ces
océans, permettant dans le même
temps de répondre aux grands défis
auxquels est confrontée l’humanité :
la question des réserves en eau
douce, celle des ressources énergétiques
et le problème de l’alimentation
de milliards d’êtres humains ».
Extrait de
France-sur-Mer,
un empire
oublié
de Philippe
FOLLIOT &
Xavier LOUY,
Editions du
Rocher, 2009