Rapport d'activité 2007 - Institut de l'entreprise

L’entreprise au cœur
du débat public
étrange paradoxe : si les entreprises sont des acteurs
majeurs de la cité, les hommes et femmes d’entreprise
sont souvent réticents à prendre part, en tant que
tels, au débat public. Pourtant, le rôle des entreprises dans
notre société est central. Ce sont elles qui assurent la production
des richesses marchandes, et c’est la progression
de celle-ci qui détermine l’évolution du pouvoir d’achat de
tous les Français - directement ou par l’intermédiaire de la
redistribution effectuée par les administrations publiques.
Leur donner une audience à la mesure de leur place dans
la société : telle est la principale des missions assignées à
l’Institut de l’entreprise.
C’est ce qui nous a conduits, l’an dernier, à faire entendre
la voix des entreprises adhérentes à l’Institut dans la campagne
présidentielle. Nous nous sommes ainsi exprimés
sur une série de thèmes que nous jugions essentiels pour
la croissance de notre économie, la compétitivité de notre
territoire national et notre cohésion sociale, c’est-à-dire
pour l’avenir de notre pays : la remise en ordre de nos
finances publiques, la réforme de l’assurance-maladie, des
régimes de retraite et de l’état, la lutte contre le chômage,
la modernisation de notre fiscalité, la rénovation de
l’enseignement scolaire, de l’enseignement supérieur et
de la recherche.
En termes de méthode, nous avons conjugué tradition
et modernité. La tradition avec l’édition de l’ouvrage
collectif C’est possible ! Voici comment..., qui est le fruit
des réflexions de huit groupes de travail thématiques.
La modernité avec la création du site Débat 2007.fr, qui
nous a permis d’élargir et d’enrichir nos réflexions par
l’interaction avec les internautes.
Quel bilan pouvons-nous tirer de ces initiatives ? Sans
céder à l’auto-satisfaction, force est de reconnaître qu’elles
ont rencontré un vrai succès. Un succès quantitatif ;
1 200 000 visiteurs se sont connectés sur notre site entre
janvier et mai 2007, au plus fort de la campagne. Un succès
qualitatif aussi, relevé par de nombreux observateurs.
C’est possible ! Voici comment... et notre site Internet
ont permis d’avoir un débat vivant autour des enjeux
économiques essentiels. Débat 2007.fr a même exercé
une influence sur l’agenda politique et médiatique :
l’évaluation du coût des programmes des candidats à
l’élection présidentielle a été l’un des moments forts de
la campagne, et a permis une large diffusion de nos
propositions.
Cette participation au
débat public ne doit
pas s’interrompre. Elle
va se poursuivre au
cours de l’année 2008
sous plusieurs formes.
à Débat 2007.fr, nous
allons faire succéder le
site Débat&co. Et puis
nous organiserons plusieurs
cycles de rencontres,
au sein de l’Institut,
sur des thèmes tels que
l’enseignement, l’environnement, la finance.... Enfin, nos
commissions vont poursuivre leurs travaux sur les sujets qui
sont traditionnellement au cœur de notre réflexion.
Tout cela a été rendu possible par le remarquable
travail qu’a accompli Jean-Pierre Boisivon pendant les
dix années passées à la tête de l’Institut. Il a notamment
su mettre en place plusieurs programmes qui sont
aujourd’hui la marque de notre association et qui assurent
sa notoriété : c’est le cas des actions en direction des
élèves journalistes ; c’est surtout le cas de celles en direction
des professeurs de sciences économiques et sociales
des lycées (le site Melchior, les stages en entreprises et
les entretiens Louis le Grand), et de l’Institut des Hautes
études de l’Entreprise, destiné aux futurs responsables
de notre pays. Les initiatives de Jean-Pierre ont permis
de renforcer le rayonnement de l’Institut, qui est devenu
l’un des think-tanks français les plus influents. Je tenais
ici à l’en remercier, au nom de tous nos adhérents.
Jean-Damien Pô, son successeur, connaît parfaitement
la Maison, puisqu’il y occupe la fonction de directeur des
études depuis quatre ans. Après avoir relancé notre politique
de réflexion, il a brillamment mené le projet 2007,
créé et animé le site Débat 2007.fr. Sa nomination comme
délégué général permettra d’assurer la continuité de
l’action de Jean-Pierre Boisivon, tout en développant
les idées et en intégrant les méthodes de la génération
nouvelle qui est la sienne. L’Institut est solidement
et durablement installé au cœur de la scène publique de
notre pays.
Michel Pébereau,
président de l’Institut de l’entreprise
Rap p o R t an n u e l 2007 /
1

2
En quelques mots
Créé en 1975, l’Institut de l’entreprise est une
association qui regroupe aujourd’hui plus de
120 adhérents – pour l’essentiel des grandes entreprises,
françaises ou implantées en France, auxquelles s’ajoutent
quelques établissements d’enseignement supérieur et
quelques fédérations professionnelles.
L’Institut de l’entreprise est un centre de réflexion,
indépendant de tout mandat syndical ou politique, dont
la vocation est d’aider ses adhérents à agir, à travers
la production d’études et l’organisation de sessions de
formation, sur leur environnement économique et social.
Au sein du monde intellectuel, il développe une pédagogie
des faits, privilégie une démarche prospective et situe
l’ensemble de ses réflexions dans la dimension internationale
qui est celle de ses adhérents.
Aujourd’hui, l’Institut de l’entreprise a une triple
vocation.
Un centre de réflexion
Un lieu de rencontre
Un pôle de formation
L’Institut de l’entreprise est par ailleurs associé à plusieurs
projets :
•
•
•
•
•
Le Forum des Amis du Pacte Mondial,
relais pour la France du Global Compact
La Charte de l’apprentissage
La Charte de la diversité
L’Observatoire du principe de précaution
L'Institut de Politique Fiscale
• L'école
supérieure des bacheliers professionnels
/ InstItut d e l’entreprIse
Jean-Pierre Boisivon, délégué général

U n ce n t r e
d e ré f l e x i o n
L
’activité de réflexion de l’Institut de l’entreprise se
déploie traditionnellement autour de deux axes :
l’analyse des politiques publiques et l’analyse des stratégies
d’entreprise.
Supervisées par le Conseil d’Orientation, les études de l’Institut
de l’entreprise sont pour la plupart conduites au sein de
commissions réunissant des dirigeants d’entreprises et des
experts issus de l’entreprise, de l’université ou
de la fonction publique.
Ces réflexions présentent quatre caractéristiques
principales :
•
•
•
•
elles se situent dans le long terme et en amont de
celles conduites par d’autres organisations professionnelles
;
elles sont fortement enracinés dans les faits et
privilégient les études de cas réalisées à partir des
expériences concrètes de ses adhérents ;
elles incluent systématiquement la dimension
internationale ;
elles sont le fruit de débats contradictoires.
Pour diffuser ses analyses et ses études, l’Institut
privilégie deux canaux complémentaires : les publications
sur papier et les publications électroniques.
Les publications sur papier
Les rapports et notes d’étude sont les vecteurs traditionnels
de diffusion des travaux de l’Institut auprès d’un
public composé pour l’essentiel de leaders d’opinion.
Ils sont publiés dans le cadre de deux collections
distinctes.
Les Notes de l’Institut
Elles visent à éclairer, dans un esprit prospectif, les
défis auxquels les entreprises et les administrations
sont confrontées pour s’adapter aux mutations de leur
environnement.
Les Working papers
Ils visent à rendre publics, sous forme de documents
de travail, les réflexions et les débats menés au sein des
groupes de travail et des Clubs réunis par l’Institut de
l’entreprise.
Les publications électroniques
Fort du succès de son site événementiel Débat 2007.fr,
dédié aux enjeux économiques et sociaux au cœur de
l’élection présidentielle de 2007 (plus d’1,2 million de
visites entre janvier et mai 2007), l’Institut de l’entreprise
a décidé de renforcer sa présence sur Internet.
Débat&co a ainsi succédé à Débat 2007.fr en novembre
2007. Ce nouveau site s’attachera, de manière pérenne,
à livrer le point de vue des entreprises sur l’actualité
économique et sociale.
Rap p o R t an n u e l 2007 / 3

Le comité de pilotage du « projet 2007 »
Président : Michel Pébereau
Membres : Patrick Bernasconi (président de la Fédération
Nationale des Travaux Publics), Michel Camdessus (gouverneur
honoraire de la Banque de France), Jean-Claude Casanova
(professeur des Universités, directeur de la revue Commentaire),
Michel Cicurel (président du directoire de la Cie Financière
Edmond de Rothschild), Jean-Philippe Cotis (chef économiste de
l’OCDE), Daniel Dewavrin (président d’honneur de l’UIMM),
Christian Forestier (professeur des Universités, président du
CEREQ), Eric Giuily (président-directeur général de Publicis
Consultants), Philippe Kourilsky (professeur au Collège de
France), Concetta Lanciaux (conseiller du président de
LVMH), Elisabeth Lulin (directrice générale de Paradigmes et
Caetera), Anne Méaux (présidente d’Image 7), Jean-Louis
Missika (président de JLM Conseil), Véronique Morali (directrice
générale déléguée de Fimalac), Nicole Notat (présidente-directrice
générale de Vigeo), Raymond Soubie (présidentdirecteur
général d’Altédia), Bernard Spitz (président de BS
Conseil), Rose-Marie Van Lerberghe (directrice générale de
l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris).
4 / InstItut d e l’entreprIse
UN CENTRE DE RÉFLEXION / PR O j E T 2007
Le Projet 2007
Annoncé lors de l’Assemblée Générale 2006 par
Michel Pébereau, président de l’Institut de l’entreprise,
le « projet 2007 » avait pour objectif de « saisir
l’opportunité offerte par le débat électoral pour inviter les
candidats à l’élection présidentielle à débattre sur les analyses
et les propositions de l’Institut et de ses adhérents ».
Le « projet 2007 » s’est ainsi mis en place autour de trois
actions principales :
• le lancement d’un site dédié, Débat 2007.fr, dont
l’objectif principal était de placer les questions économique
et sociales au cœur de la campagne électorale ;
• l’organisation de huit groupes de travail thématiques,
en charge de l’élaboration d’une série de propositions
de réformes, destinées à être soumises en 2007
aux candidats à la Présidence de la République ;
• la publication d’un ouvrage collectif coordonné
par Michel Pébereau et Bernard Spitz, présentant les
propositions de l’Institut de l’entreprise issues de ces
groupes de travail.
Nos propositions de réformes ont été rendues publiques le
17 janvier 2007, à l’occasion de notre assemblée générale.
François Fillon, alors conseiller politique de Nicolas Sarkozy,
et Michel Sapin, trésorier du PS et proche de Ségolène
Royal, étaient invités à réagir à ces propositions.
Débat 2007.fr
Lancé le 24 mars 2006, le site
Internet Débat 2007.fr a constitué la
première étape du « projet 2007 ».
Il était organisé autour des enjeux
jugés prioritaires par l’Institut.
Au cours des mois qui ont précédé l’élection, le site
s’est enrichi de nombreux modules, avec toujours le même
objectif : créer les conditions favorables à l’instauration
d’un débat ouvert autour des questions économiques
et sociales au cœur de l’élection présidentielle de 2007.
4LEs
RU b R Iq U E s
Les enjeux de 2007 :
diagnostics et propositions
Pour chacun de ses huit chantiers prioritaires, l’Institut de
l’entreprise a mis en ligne sur Débat 2007.fr des éléments
de diagnostic, articulés autour d’une sélection de chiffres
clés, d’une analyse synthétique des principaux enjeux et
de quelques éclairages sur les réformes engagées par des
pays proches confrontés à des problèmes similaires.
Ces éléments de diagnostic ont structuré le débat avec
les internautes ; et ce débat, à son tour, a alimenté les
réflexions des groupes de travail réunis par l’Institut.
Les propositions de réforme issues de ces groupes,
rendues publiques en janvier 2007, ont ensuite été
soumises au débat avec les internautes sur Débat 2007.fr.
Les propositions de l’Institut soumises au vote
des internautes
Pour chacune de nos propositions, une vidéo
interactive de trois minutes a été réalisée : à chaque
instant, l’internaute était invité
à se positionner par rapport
à nos arguments en déplaçant
un curseur indiquant son degré
d’adhésion. Au total, plus
de 2 000 internautes se sont
positionnés par rapport à
nos propositions.

Le blog et les chroniques
Placé au cœur du dispositif éditorial, le blog collectif de
Débat 2007.fr a mobilisé plus d’une quarantaine d’experts
issus d’horizons variés : dirigeants d’entreprise, universitaires,
hauts fonctionnaires, consultants…
Les contributeurs du blog collectif
de Débat 2007.fr
Marie-Thérèse Bertini (MTB), Jean-Pierre
Boisivon (Institut de l’entreprise), Michel Bon
(Devoteam), Pascal Boris (BNP Paribas UK, Cercle
d’outre-Manche), Olivier Bouba-Olga (Université de
Poitiers), Emeric Burin des Roziers (Commission
de Régulation de l’Énergie), Alain Cadix (Agence
de développement de la région Bretagne), Vincent
Champain (haut fonctionnaire), Pierre-André
Chiappori (Université de Columbia), Matthieu
Courtecuisse (SIA Conseil), Yves Crozet
(Université Lyon 2), William Dab (CNAM), Michel
Drancourt (économiste), François Ecalle (haut
fonctionnaire), Bruno Erhard-Steiner (Laboratoires
Merck), Serge Feneuille (Haut Conseil pour la
Recherche), Fabrice Heyriès (haut fonctionnaire),
Xavier Lagarde (Université de Paris X), Alain
Lefebvre (diplomate), Evariste Lefeuvre (Natixis),
Hervé Lehérissel (Ernst and Young Law), Bernard
Lemée (BNP Paribas), André Lévy-Lang (administrateur
de sociétés), Frédéric Lucet (Family Business
Group), Martine Milliet-Einbinder (OCDE),
Frédéric Monlouis-Félicité (Business Objects),
Michel Morvan (École Normale Supérieure de Lyon),
Henri Prévost (haut fonctionnaire), Jean-François
Raux (EDF), Didier Ribadeau Dumas (Boston
Consulting Group), Gilles Saint-Paul (Université
de Toulouse 1), Bernard Salanié (Université de
Columbia), Bernard Spitz (BS Conseil), Patrick
Suet (Société Générale), Michel Taly (Arsene Taxand),
Gérard Thoris (Institut d’Etudes Politiques de Paris),
Sylvie Trosa (haut fonctionnaire), Claire Tutenuit
(consultante), Arnaud Vaissié (International SOS,
Cercle d’outre-Manche), Christian Vulliez (CHV
Conseil), Gérard Worms (Rothschild & Cie Banque),
Richard Zisswiller (Conference Board France).
Blog et chroniques en chiffres
n 41 blogueurs
n 12 chroniqueurs
n 550 billets et chroniques mis en ligne
n 9 000 commentaires et réactions d’internautes
PRO jE T 2007 / DÉ b aT &C O / CO m m Is s I O Ns D’É T U D E / PUbLICaTIONs / sO C I É Ta L
Des chroniques sont venues compléter ce dispositif
éditorial en apportant des éclairages sur l’actualité des
débats économiques et sociaux. Cinq angles, complémentaires,
ont été retenus :
Les événements
La France vue par… : l’actualité des
débats de la campagne française vue par les
médias étrangers.
2007 vu du net : l’utilisation d’internet
dans le débat politique (en partenariat avec
le site www.netpolitique.fr).
Carnets de campagne : les moments
forts de la campagne vus par « Barras » et
« Cambacérès », deux observateurs bien
informés.
Vu sur la blogosphère : les principaux
débats en cours sur les blogs économiques
et politiques (en partenariat avec Les Echos).
Tribune libre : les contributions
d’internautes, lecteurs de Débat 2007.fr.
Pendant 14 mois, Débat 2007.fr a organisé régulièrement
deux types d’événements avec des personnalités de la vie
économique, sociale et politique : des chats et des interviews
vidéos.
Les Ch a t s de dé b a t 2007.fr
21 chats, en direct, ont été organisés en partenariat avec
Yahoo ! Actualités et L’Expansion.com ; ils avaient pour
thème générique : « Quelles réformes pour 2007 ? ».
Rap p o R t an n u e l 2007 / 5

6 / InstItut d e l’entreprIse
UN CENTRE DE RÉFLEXION / PR O j E T 2007
Les invités des chats de Débat 2007.fr
Jacques Attali (écrivain, économiste, président de
PlaNet Finance), Xavier Bertrand (porte-parole
de Nicolas Sarkozy), Eric Besson (député de la
Drôme), Christian Blanc (député des Yvelines),
Jean-Marie Bockel (sénateur du Haut-Rhin,
maire de Mulhouse et président du Club Gauche
Moderne), Daniel Bouton (président-directeur
général de la Société Générale), Thomas Chaudron
(président du Centre des Jeunes Dirigeants), Daniel
Cohen (professeur à l’Ecole Normale Supérieure
et directeur du CEPREMAP), Bertrand Collomb
( président de Lafarge et de l’AFEP), Patrick
Devedjian (conseiller politique de Nicolas Sarkozy),
François Goulard (ministre délégué à l’Enseignement
supérieur et à la Recherche), Martin Hirsch (président
d’Emmaüs France), Denis Kessler (présidentdirecteur
général de Scor), Henri Lachmann
(président du conseil de surveillance de Schneider
Electric), Gérard Larcher (ministre délégué à l’Emploi,
au Travail et à l’Insertion professionnelle des jeunes),
Jean-Christophe Le Duigou (secrétaire de la
CGT), Francis Mer (administrateur de sociétés, ancien
ministre des Finances), Gérard Mestrallet (président-directeur
général de Suez), Michel Pébereau
(président de l’Institut de l’entreprise), Michel Sapin
(président de la Région Centre, ancien ministre des
Finances), Louis Schweitzer (président de la Haute
autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité),
Dominique Voynet (candidate « Les Verts »
à l’élection présidentielle).
Int e r v I e w s vI d é o s -po d C a s t é e s
27 personnalités ont été invitées à répondre aux questions
de Débat 2007.fr.
Les invités des vidéo-podcasts
Patrick Artus (directeur de la recherche de IXIS
Corporate and Investment Banking), François
Bayrou (candidat « UDF » à l’élection présidentielle),
Pierre Bellon (président de Sodexho Alliance),
Jean-Marie Bockel (sénateur du Haut-Rhin, maire
de Mulhouse et président du Club Gauche Moderne),
Jean-Paul Brighelli (enseignant, auteur de La
Fabrique du Crétin), Philippe Carli (président
de Siemens France), Eric Chaney (chief economist
Europe de Morgan Stanley), Jean-François Copé
(ministre délégué au Budget et à la Réforme de l’État,
porte-parole du gouvernement), Thierry Desmarest
(président-directeur général de Total), Patrick
Devedjian (député des Hauts-de-Seine), Michel
Didier (directeur général de Coe Rexecode), Xavier
Huillard (directeur général de Vinci), Alain
Lambert ( sénateur de l’Orne), Corinne Lepage
( présidente de Cap21), Maurice Lévy (présidentdirecteur
général de Publicis), Jean-Claude Mailly
( secrétaire général de Force Ouvrière), Pierre
Moscovici (député européen, secrétaire national
du Parti Socialiste chargé de l’international), Laurence
Parisot (présidente du MEDEF), Michel Pébereau
(président de l’Institut de l’entreprise), Guillaume
Pépy ( directeur général exécutif de la SNCF), Jean-
Robert Pitte (président de l’Université Paris IV),
Maud Raber (candidate « PS » aux législatives du
Haut-Rhin, plus jeune candidate de France), Denis
Ranque (président-directeur général de Thales),
Gilles de Robien (ministre de l’Éducation nationale,
de l’Enseignement supérieur et de la Recherche),
Geoffroy Roux de Bézieux (président de Virgin
Mobile France et président de Croissance Plus),
Bernard Spitz (président de BS Conseil), Rose-
Marie Van Lerberghe (directrice générale de
l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris).

La cellule de chiffrage
Rubrique capitale dans
le succès médiatique de
Débat 2007.fr, la cellule
de chiffrage a été lancée
dès septembre 2006. Elle
était chargée d’évaluer
le coût des propositions
des principaux candidats
à l’élection présidentielle
de 2007, afin de confronter
en permanence les
objectifs affichés par ces
candidats et les moyens
nécessaires à leur mise
en œuvre.
Cette cellule était composée de trois experts de la
mécanique budgétaire, de profils et de sensibilités
différents, qui se sont attachés à proposer ensemble une
évaluation indépendante, vis-à-vis de l’administration
comme des partis politiques.
Pour chaque mesure, ces « chiffreurs » établissaient
une fourchette du coût budgétaire à partir d’hypothèses
clairement explicitées. Cette approche strictement budgétaire
était complétée par une analyse des impacts économiques
de la mesure.
Les propositions des candidats de l’UMP, du Parti
socialiste et de l’UDF ont ainsi été passées au crible et
évaluées par notre cellule de chiffrage. Les programmes
législatifs de l’UMP et du Parti Socialiste ont également
été analysés. Au total, ce sont près de 200 propositions
qui ont été chiffrées.
Le cyber-budget
Outil de simulation budgétaire complémentaire de la
cellule de chiffrage, le cyber-budget présidentiel permettait
à chacun d’évaluer la cohérence des programmes
présidentiels, à travers une série de variables : taux de
croissance du PIB, dette publique (en % du PIB), coût total
du programme.
Il permettait trois calculs différents :
•
•
•
PRO jE T 2007 / DÉ b aT &CO / CO m m Is s I O Ns D’ÉT U D E / PUbLICaTIONs / sO C I É Ta L
le taux de croissance permettant de financer le
programme avec l’objectif de dette indiqué,
le taux de dette auquel conduit le coût du programme
indiqué avec l’hypothèse de croissance
donnée,
le coût maximum du programme présidentiel que
peut permettre le taux de croissance indiqué avec
l’objectif de dette donné.
Le « wiki » des programmes
En complément des éléments de diagnostic présentés
par l’Institut de l’entreprise, le wiki avait pour objectif de
constituer une base de données recensant l’ensemble
des propositions de campagne, déclarations et prises de
positions passées des candidats à l’élection présidentielle
sur les grands enjeux de 2007.
A l’instar de l’encyclopédie en ligne Wikipedia, le « wiki »
de Débat 2007.fr était un espace interactif d’information
factuelle, accessible et modifiable par tous.
Le « polimètre »
Dernière rubrique mise en ligne
(mars 2007), le « polimètre » était
un test de positionnement politique.
En 30 questions, chaque électeur
pouvait identifier le candidat dont il était censé être le plus
proche.
A la différence des autres tests de positionnement en
ligne sur Internet, le « polimètre » a été conçu avec une
approche scientifique : les questions, fermées, avaient été
élaborées par deux chercheurs (ENS Cachan et University
of Westminster).
4FR
É q U E N TaT I O N
Après un lent démarrage, Débat 2007.fr a connu à partir
du mois de septembre 2006 une augmentation régulière
de sa fréquentation. En novembre et décembre 2006,
il a reçu de l’ordre de 80 000 visiteurs uniques par mois
pour 260 000 à 350 000 pages vues.
La fréquentation a connu un bond à partir de janvier 2007,
avec la mise en ligne du chiffrage du discours d’investiture
du candidat de l’UMP. Dès lors, et jusqu’au lendemain des
élections, le site a reçu entre 200 000 et 250 000 visiteurs
par mois.
Au total, Débat 2007.fr a compté plus d’1,2 million
de visites entre janvier et mai 2007, ce qui en a fait
l’un des sites politiques les plus fréquentés de la
campagne.
1 000 000
800 000
600 000
400 000
200 000
0
Mars 2006
Avril 200 6
Mai 2006
Juin 2006
Juille t 2006
Août 2006
Septembre 2006
Octobre 2006
Novembre 2006
Décembre 2006
Janvier 2007
Février 2007
Mars 2007
947 716
239 186
Avril 200 7
Mai 2007
Pages vues
Visites
Rap p o R t an n u e l 2007 /
7

Les groupes de travail
Second volet du « projet 2007 » de l’Institut de l’entreprise,
les groupes de travail thématiques se sont mis
en place dans le courant de l’année 2006. Ils ont livré
les fruits de leur réflexion en janvier 2007 sur deux supports
: sur le site Débat 2007.fr, d’abord ; mais également,
et de façon plus détaillée, dans un ouvrage
collectif dirigé par Michel Pébereau et Bernard Spitz, qui
est paru en janvier 2007 (C’est possible ! Voici comment…,
éditions Robert Laffont).
Les contributions thématiques de ces groupes de travail
ont alimenté les 15 propositions portées par l’Institut de
l’entreprise en janvier 2007 pour « remettre l’économie
française sur les rails de la croissance économique et de la
cohésion sociale ».
Ces propositions ont été rendues publiques à l’occasion
de l’assemblée générale de l’Institut de l’entreprise qui
s’est tenue le 17 janvier 2007. Elles étaient accompagnées
d’un sondage, réalisé par l’institut LH2 pour le compte de
l’Institut de l’entreprise, qui mettait en évidence la volonté
d’une nette majorité de Français de s’engager dans de
profondes réformes, en particulier dans les domaines de
la gestion des comptes publics, de l’enseignement supérieur
et de l’emploi, mais révélait également les appréhensions
de l’opinion publique face aux réformes des régimes
sociaux (assurance maladie et retraites).
Les chefs de file des groupes de travail de l’Institut de l’entreprise
Dette publique : Michel Pébereau (président de l’Institut de l’entreprise)
Réforme de l’état : Bernard Spitz (président de BS Conseil)
Fiscalité : Michel Taly (avocat associé, Arsene Taxand)
Enseignement supérieur : Jean-Pierre Boisivon (délégué général de l’Insttut de l’entreprise) et
Yves Lichtenberger (président de l’Université de Marne- La-Vallée)
Enseignement scolaire : Jean-Pierre Boisivon (délégué général de l’Institut de l’entreprise) et
Philippe Joutard (professeur à l’Université d’Aix-en-Provence)
Recherche : Jean-Claude Lehmann (membre de l’Académie des technologies) et
Michel Morvan (professeur à l’École Normale Supérieure de Lyon)
Marché de l’emploi : Michel Bon (président du conseil de surveillance de Devoteam), Xavier Lagarde (professeur à
l’Université de Paris X) et Eric de Ficquelmont (directeur des ressources humaines de Veolia Environnement)
Retraites : Bernard Lemée (directeur des ressources humaines du groupe BNP Paribas)
Assurance maladie : Dominique Coudreau (président du GIP Dossier Médical Personnalisé)
8 / InstItut d e l’entreprIse
UN CENTRE DE RÉFLEXION / PR O j E T 2007
C’est possible !
Voici comment…
Lettre ouverte à notre prochain(e)
président(e)
Issu des réflexions des groupes de
travail thématiques de l’Institut de
l’entreprise, l’ouvrage C’est possible !
Voici comment..., coordonné par
Michel Pébereau et Bernard Spitz,
s’est attaché à offrir au débat public
l’analyse d’hommes et de femmes
d’entreprise sur des sujets déterminants
pour l’avenir de notre pays.
« Rien n’est plus important que de
rompre en 2007 avec la fatalité des
élections qui ne servent à rien, sinon à endormir le citoyen.
Ne serait-ce que parce que nous n’en avons plus les
moyens. Pouvoir décider en 2007 : c’est notre dernier luxe,
notre dernière chance aussi, avant d’en être privés et que
d’autres décident pour nous.
Ne pas choisir, c’est laisser d’autres choisir tôt ou tard pour
nous. La conviction commune des contributeurs au présent
ouvrage, c’est qu’en décidant de traiter nos problèmes,
nous pouvons retrouver rapidement la voie de la croissance
économique et de la cohésion sociale. C’est possible.
Mais il faut décider maintenant… »
Michel Pébereau et Bernard Spitz

Débat&co
Le succès de Débat 2007.fr a
conforté l’Institut dans la nécessité
d’avoir un site Internet pérenne
d’analyse de l’actualité économique et
sociale.
Débat&co a ainsi succédé à Débat
2007.fr le 19 novembre 2007. Constitué
dans un premier temps d’un blog
collectif, Débat&co s’enrichira progressivement
pour proposer dès le
mois de janvier 2008 des dossiers sur
les enjeux clés, des blogs thématiques
et personnels, des éclairages sur
les réformes menées à l’étranger, des
critiques de livres, des interviews ou
encore des podcasts.
PRO jE T 2007 / DÉb aT &CO / CO m m Is s I O Ns D’ÉT U D E / PUbLICaTIONs / sO C I É Ta L
www.debateco.fr
Rap p o R t an n u e l 2007 /
9

Composition de la commission
Président : Yves Cannac (Conseil
Économique et Social)
Rapporteurs : Fabrice Heyriès et
Henri Prévost (1 er semestre 2007) ;
Maximilien Queyranne et Alexis
Rouque (2 nd semestre 2007)
Membres : Michel Bouvier (Université Paris I Panthéon
Sorbonne - GERFIP), Pierre-Mathieu Duhamel (Océor),
François Essig (Deloitte & Touche), Pascal de Jenlis
(Hameur et Cie), Patrick Suet (Société Générale), Gérard
Thoris (Institut d‘Études Politiques de Paris), Philippe
Trainar (Scor), Sylvie Trosa (ministère des Affaires
Sociales), Serge Vallemont (ministère de l’Équipement).
10 / InstItut d e l’entreprIse
UN CENTRE DE RÉFLEXION / LE s CO m m I s s I O N s D’ÉT U D E
Les commissions d’étude
Observatoire de la Dépense
publique
Le poids et l’insuffisante maîtrise de la dépense publique
constituent aujourd’hui un handicap pour l’économie
française, quand la plupart de nos partenaires ont stabilisé
ou réduit la part de leurs dépenses publiques dans le PIB et
réformé les modes de gestion de l’état et des collectivités
publiques.
L’Observatoire de la Dépense publique suit l’évolution
des dépenses et de la gestion publiques en France et
s’efforce d’identifier les moyens d’en assurer une plus
grande efficacité et une meilleure maîtrise.
4ORIENTaTION
D E s TRavaUX
La politique du logement
La politique du logement pèse d’un poids significatif
sur les finances publiques. Pourtant, il n’est pas toujours
facile d’y voir clair dans l’utilisation des crédits qui y sont
alloués, en raison de la multiplicité des acteurs impliqués.
Par ailleurs, les tensions qui se font jour sur l’offre de
logement – et pas seulement dans le parc social – prouvent
bien qu’il est nécessaire de concevoir des inflexions dans
la politique qui est conduite.
Dans cette perspective, l’Observatoire de la Dépense
publique a souhaité engager une réflexion sur l’utilisation
des crédits publics consacrés à la politique du logement.
Il a procédé en 2007 à deux auditions (Pierre-Mathieu
Duhamel, ancien directeur du Budget, et Patrick Doutreligne,
délégué général de la Fondation Abbé Pierre), et rendra
public son rapport dans le courant du 1 er semestre de
l’année 2008.
La réduction de la dépense publique
L’Observatoire a poursuivi en 2007 son travail sur la
maîtrise de la dépense publique. Il a d’abord procédé à
une nouvelle édition de son Agenda 2012, publié pour
la première fois en avril 2006, et qui propose une série
de 37 propositions concrètes de réduction de la dépense
publique.
Il a également organisé en septembre un colloque sur le
thème « Faut-il avoir peur de la réduction de la dépense
publique ?», dont les actes ont été publiés en janvier
2008.
L’analyse du projet de loi de finances
pour 2008
Afin d’alimenter le débat budgétaire, l’Observatoire
a rendu publique en novembre une analyse détaillée du
projet de loi de finances pour 2008.
Financement de l’entreprise
Ce groupe de travail a encadré la réalisation des 23 études
de cas présentées lors de la quatrième édition des
Entretiens Louis le Grand, qui s’est tenue les 30 et 31 août
2007.
Ces études de cas ont fait l’objet d’une publication
sous le titre « Le financement de l’économie : marchés et
intermédiaires financiers ».
Composition de la commission
Président : Baudouin Prot (directeur
général de BNP Paribas)
Rapporteurs : Edgard Girard (INSEEC
Bordeaux), Carine Girard (Audencia),
Mehdi Nekhili (ESC Troyes), Etienne
Redor (Audencia), Gérard Thoris (Institut
d’Études Politiques de Paris).

Modernisation de la fiscalité
L’ambition de la commission Modernisation de la fiscalité
est de faire entendre la voix des entreprises dans le débat
public sur la fiscalité, et d’identifier les voies et moyens
d’une réforme fiscale.
Elle privilégie, dans son approche, la mise en perspective
internationale, afin de mieux identifier les distorsions qui
handicapent les entreprises françaises et le site « France ».
Composition de la commission
Présidents : Gérard Mestrallet (Suez),
Michel Taly (Cabinet Arsene Taxand)
Rapporteur : Marie-Anne Toupin
Membres : Robert Baconnier (ANSA),
Michel Bouvier (Université Paris I Panthéon
Sorbonne - GERFIP), Jean-Louis Dardanne
(Suez), Christophe Heckly (OCDE),
Dominique Hoorens (Dexia), Jean-
Dominique Lafay (Université Paris I
Panthéon Sorbonne), Hervé Lehérissel
(Archibald), Frédéric Lucet (Family Business
Group), Patrice Pouliguen (BNP Paribas),
Martine Milliet-Einbinder (OCDE), François Perrin-
Pelletier (Gaipare), Philippe Thiria (Unilever), Philippe
Trainar (Scor).
4ORIENTaTION
D E s TRavaUX
Les réformes fiscales pour 2007
Dans la perspective des élections présidentielles puis
législatives de 2007, la commission Modernisation de la
fiscalité a souhaité mettre en avant un certain nombre
de propositions pour la prochaine législature, relatives
notamment à l’impôt sur le revenu, à l’impôt sur les
sociétés et aux impôts locaux.
Faut-il réformer l’impôt sur les sociétés ?
Et si oui, comment ?
La modulation de l’Impôt sur les sociétés, qui consiste
à faire varier le taux de l’impôt en fonction d’un (ou de
plusieurs) critère(s) (taille de l’entreprise, création d’emplois
ou encore politique d’allocation des bénéfices), exerce
une séduction certaine auprès des décideurs publics, dans
la mesure où elle place directement l’impôt au service
PRO jE T 2007 / DÉ b aT &CO / CO m m Is s I O Ns D’ÉT U D E / PUbLICaTIONs / sO C I É Ta L
d’objectifs de politique économique. Mais elle se heurte à
une série d’obstacles, tant juridiques que techniques, qui
ne doivent pas être sous-estimés, et que la commission
Modernisation de la fiscalité a souhaité mettre en lumière.
Fiscalité du patrimoine :
bilan et perspectives
Dans le cadre de la loi de finances pour 2006, le gouvernement
a engagé une réforme importante de l’impôt sur
les plus-values. Dix-huit mois plus tard, l’élection de Nicolas
Sarkozy s’est traduite par le vote par le Parlement, au sein
de la loi dite « TEPA », d’une série de mesures - allègement
des droits de succession, abaissement du « bouclier fiscal »
et réforme de l’ISF - qui modifient assez sensiblement la
fiscalité du patrimoine. La commission Modernisation de
la fiscalité a souhaité engager une réflexion sur le sujet en
septembre 2007, afin d’évaluer la cohérence de ce paysage
législatif profondément remodelé ; les conclusions de cette
réflexion ont été rendues publiques en janvier 2008.
La taxe carbone
Pour l’année 2008, la commission Modernisation
de la fiscalité a décidé d’ouvrir un nouveau chantier de
réflexion, consacré à la « taxe carbone ». Lancée dans le
débat public par Nicolas Hulot au cours de la campagne
électorale de 2007, cette taxe a été officiellement « mise à
l’étude » par le gouvernement au lendemain du « Grenelle
de l’environnement ». Pour autant, ses contours demeurent
flous : comment passer de la notion économique de
tonne de CO2 émise ou de l’évaluation approximative de la
performance énergétique d’un immeuble par diagnostic, à
une assiette fiscale déterminée avec certitude, contrôlable
et contestable ? quels seront les effets réels d’une telle base
fiscale, que les contribuables chercheront à minimiser ?
Autant de questions sur lesquelles la commission se penchera,
en engageant sa réflexion par une série d’auditions.
Son objectif est de livrer une première série de conclusions
à la fin du printemps.
Rap p o R t an n u e l 2007 /
11

12 / InstItut d e l’entreprIse
UN CENTRE DE RÉFLEXION / LE s PUbLICaTIONs
Les publications
Le projet de loi de finances pour 2008 : un budget de transition ?
Observatoire de la Dépense publique - novembre 2007
L’Observatoire de la dépense publique de l’Institut de l’entreprise s’attache traditionnellement à
décrypter la stratégie de finances publiques de l’état. Dans ce cadre, il s’est plus particulièrement
intéressé au projet de loi de finances pour 2008.
Le jugement que porte l’Observatoire sur le budget 2008 est nuancé. D’une part, il considère que le
budget 2008 perpétue un certain nombre de pratiques qui ne permettent pas s’assurer un meilleur pilotage
de nos finances publiques : l’insuffisante fiabilité des prévisions de croissance et de recettes, la sous-
budgétisation récurrente de certaines politiques, la poursuite du développement des dépenses fiscales,
ainsi que le recours répété, pour contenir le déficit budgétaire, à des recettes exceptionnelles. Mais
l’Observatoire salue d’autre part plusieurs avancées qui vont dans le sens d’un meilleur cadrage des
finances publiques à moyen terme : l’élection d’un député de l’opposition à la présidence de la commission
des finances de l’Assemblée nationale, la création d’un ministère compétent sur l’ensemble des comptes
publics, et surtout, la mise en place de la Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP), porteuse
d’espoir de réformes structurelles qui seules permettront un redressement durable de nos finances
publiques.
Impôt sur les sociétés : vademecum pour une réforme
Commission Modernisation de la fiscalité - septembre 2007
Au cours de la dernière campagne présidentielle, l’impôt sur les sociétés (IS) a fait l’objet de plusieurs
propositions de réformes importantes. Certains ont préconisé de mettre l’IS au service d’une politique
de lutte contre le chômage en modulant son taux (actuellement de 34,4 %) en fonction de la politique
suivie par l’entreprise en matière d’emploi ; d’autres ont suggéré de revoir à la baisse le taux général
de l’impôt, mettant en avant l’impératif de compétitivité des entreprises. La commission Modernisation
de la fiscalité de l’Institut de l’entreprise a souhaité évaluer les avantages et des inconvénients de ces
différentes propositions.
L’Agenda 2012 : 37 propositions pour une meilleure maîtrise de la dépense
publique
Observatoire de la Dépense publique - avril 2006 - réédition septembre 2007
Dix-huit mois après sa première diffusion, et au lendemain des élections législatives, l’Observatoire de la
Dépense publique de l’Institut de l’entreprise a souhaité procéder à une nouvelle édition de son Agenda
2012. Sous ce nom sont en effet rassemblées 37 propositions pour une meilleure maîtrise de la
dépense publique, couvrant aussi bien les dépenses de l’état que celles des collectivités locales et des
organismes de sécurité sociale.
Le montant total des économies proposées dans les propositions de l’Agenda 2012 approche les
100 milliards d’euros constants à échéance 2012. Ces mesures ne dessinent pas un programme, mais
constituent une sorte de boîte à outils, de nature et d’ambition diverses, dans laquelle les responsables
politiques sont invités à puiser au cours de la nouvelle législature pour donner corps à une véritable
stratégie de maîtrise de la dépense publique.

PRO jE T 2007 / DÉ b aT &CO / CO m m Is s I O Ns D’ÉT U D E / PUbLICaTIONs / sO C I É Ta L
Le financement de l’économie : intermédiaires et marchés financiers
23 études de cas
Commission Financement de l’entreprise - août 2007
Pour être central dans la vie de l’entreprise, le thème du financement de l’économie reste difficile à
présenter. Les contraintes sont d’abord techniques et portent sur les concepts eux-mêmes : comment
fonctionne un LBO ? Comment fonctionne un marché de couverture de taux ou de change ? Comment
fonctionne exactement un produit dérivé ?… Tout cela, cependant, peut être trouvé dans des livres.
Ce que peuvent apporter des études de cas, c’est le fonctionnement concret de ces concepts avec des questions,
au demeurant, beaucoup plus simples : comment choisir entre le financement par actions et par emprunt bancaire ?
Est-ce que les décisions d’investissement prennent effectivement en compte l’effet de levier de l’endettement ?
Comment est mesurée la rentabilité d’un investissement avant la prise de décision ? Telles sont les questions qui ont
été au centre de l’édition 2007 des Entretiens Louis le Grand, organisés par l’Institut de l’entreprise en partenariat
avec le ministère de l’éducation nationale.
Les études de cas
Accor : Le financement des franchisés
Air France-KLM : Le financement des avions
Air Liquide : Le financement d’une acquisition :
choix entre emprunt bancaire, émission d’actions et
émission d’obligations
Alstom : Les marchés financiers au service de la
gestion des risques de change
BNP Paribas (1) : La conduite d’une offre publique
- « Opération Mozart », l’acquisition de la BNL
BNP Paribas (2) : Le microcrédit
Crédit Agricole : L’évolution de l’industrie et de la
gestion d’actifs
Dexia : Le financement des collectivités locales
EDF : L’introduction en bourse de l’entreprise
Eiffage : Les partenariats public-privé - le cas du
Centre Hospitalier du Sud-Francilien
Elior : Le financement par LBO
GSE : Le financement par LBO
Orange-France Telecom : L’évaluation d’une
entreprise dans le cadre d’une privatisation en Tunisie
Oray : La PME et ses banquiers
Plastic Omnium : Le capitalisme familial face aux
marchés financiers
Schneider Electric : Comment organiser le
refinancement d’une acquisition ?
Siemens France : Financement d’un programme
de R&D - le cas du Neoval
STMicroelectronics : Les modes de financement
de la R&D sur le site de Rousset
Thales : Le financement des régimes de retraites à
la charge de l’entreprise - l’expérience de Thales au
Royaume-Uni
Total : Le rachat d’actions chez Total
Veolia Environnement : Les partenariats financiers :
un mode de gestion des risques en Europe de l’Est
Vinci (1) : Le financement de la concession du
tunnel Prado – Carénage
Vinci (2) : Le financement du logement social
Rap p o R t an n u e l 2007 /
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14 / InstItut d e l’entreprIse
UN CENTRE DE RÉFLEXION / LE s PUbLICaTIONs
Retraites : échapper à la guerre des générations
Par Bernard Lemée, directeur des ressources humaines de BNP Paribas,
et David Gruson, spécialiste des questions sociales - mai 2007
Les réformes de 1993 et 2004 ont constitué des étapes essentielles pour la régulation de notre
système de retraites. Pour autant, une nouvelle étape reste à franchir. Le besoin de financement
restant après l’application des réformes est en effet massif (2,8% du PIB en 2040 et 3,1% en 2050). Par
ailleurs, le poids des « engagements implicites » pris par notre système de retraites s’avère considérable
(430 Md€ pour les seules administrations publiques). Enfin, dans le cas du régime des fonctionnaires,
la dynamique constatée sur les dépenses de pensions induit, en retour, une rigidification du budget
de l’état et une réduction des marges de manœuvre mobilisables pour les politiques publiques.
Face à l’ampleur de ces enjeux, les solutions empruntées jusqu’ici ne peuvent plus suffire : le
Fonds de réserve pour les retraites ne pourra jouer qu’un rôle de complément et ne permettra pas à
lui seul d’éviter de nouvelles adaptations du système ; par ailleurs, le levier de la hausse des prélèvements
obligatoires ne saurait être à nouveau actionné sauf à compromettre gravement la compétitivité
de nos entreprises et l’attractivité de notre territoire. Il est donc impératif d’explorer de nouvelles
pistes avant d’aborder le rendez-vous de 2008 ; c’est à cette réflexion que se sont attelés Bernard
Lemée et David Gruson, dans le prolongement du chapitre sur les retraites de l’ouvrage collectif
C’est possible ! Voici comment… (Robert Laffont, 2007).
Pour en finir avec la dette : définir une voie de réforme de l’assurance maladie
Par Emmanuel Roux, haut fonctionnaire - mai 2007
Ces dix dernières années ont été marquées par une crise quasi ininterrompue du financement
de l’assurance maladie et par le choix du recours à la dette comme mode de gestion politique des
déséquilibres financiers. Le souci prioritaire fut tout à la fois de trouver les ressources manquantes en
alourdissant le moins possible les prélèvements obligatoires et d’éviter d’avoir à s’attaquer réellement
à un système de santé dont la crise de 1995 avait montré combien il était difficile à réformer. Chaque
transfert de déficit vers la caisse d’amortissement de la dette sociale (110 Md€ repris depuis 1995) peut
donc être perçu comme un sauvetage conjoncturel. Dans le même temps, les insuffisances de notre
système ont perduré : l’offre sanitaire est mal répartie, l’organisation de soins manque d’efficience,
les responsabilités sont mal exercées et le financement et les pratiques restent éloignés de véritables
objectifs de santé publique.
Le recours à la dette n’est donc pas seulement la conséquence des échecs passés ; il en est aussi la
cause. Il n’est plus possible de différer une vraie réforme si nous voulons rester fidèles au principe de
solidarité. C’est cette réforme que dessine Emmanuel Roux, dans cette étude qui s’inscrit elle aussi
dans le prolongement du chapitre sur l’assurance maladie de C’est possible ! Voici comment…

PRO jE T 2007 / DÉ b aT &CO / CO m m Is s I O Ns D’ÉT U D E / PUbLICaTIONs / sO C I É Ta L
La France souffre-t-elle d’une mauvaise spécialisation industrielle ?
Par Gilles Le Blanc, directeur du Centre d’économie industrielle (CERNA) de l’école
des Mines de Paris, avec le Cercle de l’industrie - avril 2007
Cette enquête sur les profils comparés de spécialisation des principales puissances industrielles
(1992-2002) vise à construire un bilan quantitatif comparé des spécialisations industrielles de la France
dans le temps et par rapport à ses principaux concurrents, autorisant une évaluation critique des
différents instruments de politique industrielle avancés pour assurer la compétitivité nationale. Ce travail
permet d’argumenter de façon rigoureuse une série de questions aujourd’hui en débat :
•
•
•
•
Comment apprécier la spécialisation industrielle actuelle de la France, qu’une critique récurrente
juge trop faible dans les secteurs de haute technologie, peu présente dans les marchés géographiques
à forte croissance, et trop importante dans les activités les plus exposées à la concurrence globalisée
et aux menaces de délocalisation ?
Que penser du bilan de l’Allemagne présenté souvent comme LA stratégie en matière de spécialisation
internationale, sans réelle discussion des conditions spécifiques et de la possibilité de déclinaison de
ce « modèle » allemand ?
Quels sont les effets de l’intégration européenne sur les différentes spécialisations industrielles des
pays membres : le marché unique pousse-t-il à une convergence ou bien à une différenciation accrue
des spécialisations ?
Quels sont les rôles respectifs de la croissance du marché mondial, de l’effort de R&D et de
l’investissement dans la spécialisation industrielle d’un secteur ?
Fiscalité : quelles réformes pour 2007 ?
Commission Modernisation de la fiscalité - mars 2007
Par cette note, la commission Modernisation de la fiscalité de l’Institut de l’entreprise aborde les
principaux enjeux fiscaux de la nouvelle législature. Elle insiste en particulier sur trois points :
•
•
•
la nécessité de lier la réflexion sur la baisse du taux de l’IS avec celle sur l’évolution de son assiette ;
les conditions nécessaires pour une mise en place réussie du système d’imposition des revenus
à la source ;
les obstacles à lever avant de procéder enfin au « grand soir » de la fiscalité locale.
Rap p o R t an n u e l 2007 /
15

Sociétal
16 / InstItut d e l’entreprIse
UN CENTRE DE RÉFLEXION / sO C I É Ta L
Sociétal est une revue trimestrielle d’analyse et de
réflexion sur les grands débats actuels d’économie
et de société. Sur chaque sujet, la rédaction fait appel aux
auteurs les plus qualifiés : responsables publics et privés, experts
français et étrangers, universitaires, chercheurs, etc.,
en se donnant pour règle un éclairage à la fois objectif,
global et prospectif et en privilégiant le pluralisme et la
clarté des points de vue.
Débat 2007
n°55, 1 er trimestre 2007
Premier numéro de l’année, Sociétal 55
rebondit sur le premier numéro de l’année
2006 qui portait sur le chantier des réformes
à un an des élections présidentielles.
Il aborde le dossier des réformes envisageables
en mettant en avant des points
Rédaction
Directeur de la rédaction :
Jean-Marc Daniel
Rubrique Livres et Idées :
Bernard Cazes
Conseillère : Michèle Folian
Comité éditorial
Président : Yves Cannac
Membres : Alain Bienaymé, Jean-
Pierre Boisivon, Christian de
Boissieu, Jean Boissonnat, Michel
Bon, Michel Brulé, Jean-Claude
Casanova, Bernard Cazes, Bertrand Collomb,
Jean-Louis Gergorin, Pierre Jacquet, Armand
Laferrère, Daniel Laurent, Elisabeth Lulin,
Albert Merlin, Gérard Moatti, Michel Pébereau,
Henri Pigeat, Frédéric Tiberghien.
de vue d’observateurs étrangers (belge, allemand, italien) et en traitant de sujets particulièrement importants
comme la refonte du financement de l’Unédic ou la redéfinition de la politique industrielle.
Ont contribué au dossier, sous la direction de Jean-Marc Daniel : Ruth-Camilla Berschens, Jacques Bichot, Michel Brulé,
Ariane Chapelle, Bruno Coquet et Arnaud Sylvain, Luc Ferry, Jean-François Geneste, Yves Montenay, Olivier Pastré,
Giuseppe Sacco, Agnès Verdier-Molinié, Bernard Zimmern.
Le pouvoir d’achat
n°56, 2 e trimestre 2007
Sociétal 56 est consacré au pouvoir d’achat. Ce thème a été au centre de la campagne électorale,
avec ce paradoxe qu’il est courant d’accuser simultanément l’euro d’avoir fait monter les prix et la BCE
de mener une politique trop restrictive. Chiffres à l’appui, le dossier constate que le pouvoir d’achat
augmente toujours. Mais les inégalités se creusent et l’angoisse autour du chômage donne au revenu un
nouvelle dimension. Plus que sur le pouvoir d’achat en tant que tel, le débat tourne autour de la justice
sociale.
Ont contribué au dossier, sous la direction de Jean-Marc Daniel : Thierry Aimar, Philippe d’Arvisenet,
Alain Bienaymé, Bernard Brunhes, Jacques Delors, Jacqueline Fourastié, ainsi que la Délégation du Sénat à l’emploi.

économie et religion
n° 57, 3 e trimestre 2007
S’éloignant de l’actualité trop immédiate, Sociétal 57 ouvre, sans prétendre être exhaustif, le dossier
des rapports entre l’économie et la religion. Le dossier traîte des trois types de liens qu’il peut y avoir
entre économie et religion. Il se demande d’abord ce que l’analyse économique apporte à la compréhension
de la dynamique religieuse. Il s’interroge ensuite sur ce que les religions disent de l’économie, les
trois grandes religions monothéistes nées au Moyen Orient comme les religions asiatiques. Il pose enfin
la question de savoir si certains dogmes religieux freinent la croissance tandis que d’autres la favoriseraient.
Le dossier mobilise aussi bien des universitaires, des économistes que des personnes ayant la foi et
investies dans une démarche théologique.
Ont contribué au dossier, sous la direction de Jean-Marc Daniel : Jean Boissonnat, François Facchini, Gaël Giraud, Elena
Lasida, Pascal Morand, Philippe Simonnot, Frédéric Teulon, Odon Vallet.
Mondialisation et spécialisation de l’économie française
n° 58, 4 e trimestre 2007
Sociétal 58 propose une analyse prospective des secteurs vers lesquels la mondialisation va orienter
l’économie française. Le constat est que, pour l’instant, elle ne s’est pas vraiment spécialisée. Ce qui
est plutôt négatif car elle recule sur tous les fronts de l’économie mondiale. Seules certitudes : l’avenir
de l’économie française est dans une quête assumée de la qualité ; ce n’est pas en annonçant
à répétition que la France manque de demande et de pouvoir d’achat que l’on va préparer son
tissu productif futur.
Ont contribué au dossier, sous la direction de Jean-Marc Daniel : Yves Cannac, Pierre-André Chiappori,
Michèle Debonneuil, Fabrice Hatem, Gilles Le Blanc, Alain Villemeur.
4LEs
D I X a N s D E sO C I É Ta L
Il y a dix ans, Albert Merlin lançait le premier numéro de Sociétal. A l’occasion de cet anniversaire, en liaison avec les PUF,
Sociétal a organisé la publication d’une anthologie et la tenue d’un colloque dans les locaux de ESCP-EAP.
Anthologie : Réformer la France
Regroupant sous le titre Réformer la France une trentaine d’articles parus dans la revue depuis
le premier numéro sous la responsabilité successive d’Albert Merlin, Gérard Moatti et Jean-Marc Daniel,
cette anthologie, publiée aux PUF, se donne un triple objectif :
•
•
•
PRO jE T 2007 / DÉ b aT &CO / CO m m Is s I O Ns D’ÉT U D E / PUbLICaTIONs / sOC I É Ta L
rappeler comment la société a évolué en dix ans ;
essayer d’éclairer les évolutions à venir ;
montrer ce qui fut bien anticipé, ce qui fut à tort négligé ou à l’inverse sur- estimé.
Rap p o R t an n u e l 2007 /
17

Dans le premier numéro de Sociétal, la question centrale abordée était de savoir si l’inflation menaçait encore l’économie
mondiale. On se demandait, également dans ce numéro, si l’Allemagne resterait une puissance économique de référence et
ce que signifiait l’apparition d’Internet. Dix ans après, ces thèmes continuent à nourrir débats et réflexions.
évoquant les mutations technologiques, la façon dont l’Europe a consolidé sa politique économique au travers
de l’euro, les enjeux de société sur la justice ou même le problème corse, les articles rassemblés dans cette anthologie,
sans être évidemment totalement représentatifs de l’énorme travail accompli, donnent une idée précise de ce qu’a publié
Sociétal en dix ans.
Colloque : Les dix ans à venir de pensées sociétales
Pour fêter les dix ans de la revue, Sociétal, ESCP-EAP et les PUF ont organisé un colloque le 10 mai 2007.
Ouverte par Pascal Morand, directeur général de ESCP-EAP, et Michel Pébereau, président de l’Institut de l’entreprise, cette
conférence s’est voulue par nature prospective : comment imaginer les 10 années à venir au regard des 10 années qui
viennent de s’écouler ?
Yves Cannac, président du comité éditorial de Sociétal, a conclu les débats.
La table-ronde animée par Jean-Marc Daniel a réuni Julien Damon, chef du département «Questions sociales» au
Centre d’analyse stratégique, David Jestaz, directeur de l’Université Groupe EDF, Philippe Lagayette, président de
JP Morgan France, Alain Madelin, ancien ministre de l’Économie et des Finances, et Christian Saint-étienne, professeur
des Universités.
Ils étaient invités à débattre sur trois sujets :
• Que retenir de cette période ?
• Quelle peut être la place de la France dans l’Europe et le monde ?
• Quelles seront les marges de manœuvre du prochain président ?
La retranscription des débats a été publiée dans le numéro 58 de la revue.
18 / InstItut d e l’entreprIse
UN CENTRE DE RÉFLEXION / sO C I É Ta L

U n li eU
d e re n c o n t r e
Ouvertes à un large public ou réservées à ses membres,
les manifestations organisées par l’Institut de
l’entreprise se donnent pour but de stimuler la réflexion
de leurs participants.
Dirigeants d’entreprise, personnalités politiques, experts
issus de l’entreprise ou du monde universitaire sont
invités à s’exprimer et à confronter leurs points de vue à
l’occasion de déjeuners informels, de colloques ou de
séminaires internationaux.
L’Institut de l’entreprise est également membre de
réseaux internationaux de think tanks. Les réflexions menées
lors de ces réunions et de ces colloques internationaux
nourrissent les débats qui ont lieu au sein des commissions
d’études et des différents clubs de l’Institut de l’entreprise.
Les déjeuners de l’Institut
Réservés aux membres de l’Institut, ces déjeuners sont
organisés autour de personnalités du monde politique,
économique ou social.
Le club d’observation économique
Destinées à un public plus large, les réunions du club
d’observation économique se tiennent autour d’une personnalité
invitée à s’exprimer sur un sujet d’actualité.
Les colloques
L’Institut de l’entreprise organise régulièrement, seul ou
en partenariat, des manifestations ouvertes au plus large
public, visant à créer échanges et débats autour de ses
thèmes de réflexion.
Rap p o R t an n u e l 2007 /
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20
UN LIEU DE RENCONTRE / LE s DÉ j E U N E R s
Un lieu de rencontre
Les déjeuners
de l’Institut
Les déjeuners de l’Institut permettent à ses adhérents
d’échanger avec des personnalités représentatives de milieux
très divers. Ne donnant pas lieu à compte rendu, ils
autorisent une grande liberté de propos.
Les personnalités invitées en 2007
Cy C L e « personnaLItés d u m o n d e é C o n o m Iq u e et s o C Ia L »
n Patricia Russo, CEO - directrice générale d’Alcatel-
Lucent
n Jean-François Cirelli, président-directeur général de
Gaz de France
n Patrick Kron, président-directeur général d’Alstom
Cy C L e « personnaLItés poLItIques »
n Xavier Darcos, ministre de l’Éducation nationale
n Eric Woerth, ministre du Budget, des Comptes publics
et de la Fonction publique
n Nicolas Sarkozy, ministre d’État, ministre de l’Intérieur
et de l’aménagement du territoire et président de
l’UMP
/ InstItut d e l’entreprIse
Le club d’observation
économique
Présidé par François Essig (Deloitte), le club d’observation
économique reçoit régulièrement des personnalités
du monde politique et économique pour dialoguer et
débattre autour d’un thème de l’actualité économique.
Les personnalités invitées en 2007
n Patrick Artus, directeur des études économiques de
Natixis, et Michel Didier, directeur général de Coe-
Rexecode
« La conjoncture économique de la rentrée 2007 »
n Michael Heise, chef économiste d’Allianz Dresdsner,
et Claude Le Gal, secrétaire général du Club économique
franco-allemand (CEFA)
« Quel avenir pour l’Union européenne et les relations
franco-allemandes ? »
n Pascal Boris, Chief Executive Officer de BNP Paribas
U.K, président de la Chambre de Commerce Française
de Grande-Bretagne, et Arnaud Vaissié, Chairman
and Chief Executive Officer d’International SOS
« My neighbour is rich. Ou comment la France peut
s’inspirer du réformisme permanent d’Albion pour
accélérer son retour à l’emploi et à la croissance »

Les colloques
CLU b D’Ob s E RvaT I O N ÉC O N O m Iq U E / DÉjEUNERs / COL L O q U E s / a L’IN T E R NaT I O Na L
Progrès technique, croissance et développement
en partenariat avec le Comité Jean Fourastié
Consevatoire National des Arts et Métiers –
28 novembre 2007
à l’occasion du centenaire de la naissance de Jean
Fourastié, l’Institut de l’entreprise s’est associé au Comité
Jean Fourastié pour organiser un colloque international
destiné à faire vivre, autour du thème « Progrès technique,
croissance et développement », l’héritage intellectuel de
Jean Fourastié.
Placé sous la présidence de Michel Albert, secrétaire
perpétuel de l’Académie des Sciences Morales et politiques,
cet après-midi était organisé autour de deux tables-rondes.
La première, qui portait sur le thème « Progrès technique et
productivité », s’est attachée à analyser le lien entre progrès
technique, croissance et productivité, au travers notamment
d’une intervention de Robert Solow, prix Nobel d’économie.
Lors de la seconde table-ronde, les intervenants ont débattu
sur le thème « Emploi, croissance et développement » ; si,
comme Jean Fourastié l’a analysé, la structure de l’emploi
évolue vers le tertiaire, que peut-on en déduire pour les
voies et moyens de notre développement ?
à l’occasion de ce centenaire, un film-documentaire sur
Jean Fourastié a été réalisé ; Du Grand Espoir du XX e siècle
aux Trente glorieuses a été édité en DVD et diffusé sur
plusieurs chaînes de télévision.
Dieu, l’argent, l’économie : les religions face à la
mondialisation
en partenariat avec Réforme
Conseil économique et Social – 9 novembre 2007
Les grandes religions – et
l’Eglise catholique en particulier
– tiennent un discours
plutôt réservé sur la
mondialisation. Solidaires
avec les plus pauvres, elles
usent souvent de leur rôle
moral et spirituel pour
dénoncer les excès de la
mondialisation « ultralibérale
» ; et leurs attaques sont encore amplifiées dans le
contexte français où l’économie de marché reste en général
mal comprise.
Ce colloque organisé par l’hebdomadaire Réforme et
l’Institut de l’entreprise poursuivait donc trois objectifs :
•
•
•
montrer que les grandes religions développent en
réalité une vision plus élaborée de l’économie, du
marché et de la mondialisation ;
présenter le témoignage d’un certain nombre de
dirigeants d’entreprise soucieux de ne pas dissocier
leur foi et leur pratique professionnelle ;
apporter la preuve que théologiens, responsables
religieux et dirigeants d’entreprise sont capables
de débattre ensemble de sujets d’intérêt commun,
d’élaborer une réflexion commune voire d’émettre
des propositions communes.
Faut-il avoir peur de la réduction de la dépense
publique ?
Observatoire de la Dépense publique
Conseil économique et Social – 24 septembre 2007
Notre endettement a atteint un montant préoccupant,
d’autant moins admissible qu’il est né essentiellement de
l’accumulation, depuis 25 ans, de dépenses courantes non
financées, reportées sans justification économique sur les
générations suivantes. En même temps, la pression fiscale
est elle-même l’une des plus élevées des pays de l’OCDE,
de sorte que l’augmenter encore n’est pas sérieusement
envisageable.
La réduction globale de la dépense publique est donc un
impératif. Cependant, pour des raisons de toute nature, réduire
les dépenses publiques est une perspective qui nous
fait peur à tous. Cela se comprend, au demeurant : nous
sommes tous bénéficiaires de nombre de ces dépenses.
Mais cette peur est-elle réellement justifiée ? Ses causes
ne sont-elles pas irrationnelles ? Et n’est-il vraiment pas
possible, à condition de bien s’y prendre, de réduire très
substantiellement la dépense publique sans porter atteinte
à aucun principe important, ni à aucun intérêt légitime,
non plus qu’à la qualité du service public ?
Telles sont les questions au centre de ce colloque organisé
par l’Observatoire de la Dépense publique de l’Institut de
l’entreprise. Il s’est articulé autour de deux tables-rondes,
dont la première avait pour thème « La réduction de la
dépense publique est-elle un tabou ? », et la seconde
« Comment concilier l’objectif de réduction de la dépense
publique avec l’objectif de qualité des services publics ? ».
Les actes de ce colloque sont parus en janvier 2008.
Rap p o R t an n u e l 2007 / 21

22
UN LIEU DE RENCONTRE / a L’IN T E R N aT I O N a L
à l’international
L’International Network
of Private Business
Organizations
L’Institut de l’entreprise
fait partie d’un réseau
international regroupant
des think tanks
indépendants répartis
dans le monde entier, l’International
Network of Private Business 6
Organizations. Ces organisations
sont comparables à l’Institut, tant sur
les thèmes étudiés que sur les méthodes
de travail. Chaque année, elles se réunissent
autour d’un sujet d’intérêt commun.
« Changement climatique : implications économiques,
scientifiques et politiques » était le thème de la XXIe 1. Centre for Finnish Business and Policy Studies (EVA) - Finlande
2. China Institute for Reform and Development (CIRD) - Chine
1. Centre for Finnish Business and Policy Studies
réunion annuelle de l’International 3. Circulo Network de Empresarios of Private (CE) - Espagne
(EVA) - Finlande
Business Organizations. 4. Committee for Economic Development (CED) - États-Unis
Organisée par notre 5. Committee for Economic Development 2. China Institute of Australia for (CEDA) Reform - and Australie Development
partenaire australien, le 6. Consejo Empresario de America Latina (CIRD) (CEAL) - Chine-
Amérique Latine
Committee for Economic
Development of Australia,
7. Forum de Administradores de Empresas (FAE) - Portugal
3. Circulo de Empresarios (CE) - Espagne
8. Institut der deutschen Wirtschaft Köln (IW) - Allemagne
cette manifestation a eu lieu
les 15 et 16 novembre 2007
à Sydney. Les conditions de
9. Keizai Doyukai (KD) - Japon 4. Committee for Economic Development
10. Stichting Maatschappij en Onderneming (CED) - (SMO) états-Unis - Pays-Bas
mise en œuvre d’une « taxe carbone » y ont notamment 5. Committee for Economic Development of
été débattues.
Australia (CEDA) - Australie
En 2008, le Consejo Empresario de America Latina,
notre partenaire brésilien, accueillera la XXII e édition ;
les débats porteront sur les problèmes au cœur du
développement du continent sud-américain.
/ InstItut d e l’entreprIse
4
7 3
10 8
1
Les counterparts
6. Consejo Empresario de America Latina
(CEAL) - Amérique Latine
7. Forum de Administradores de Empresas
(FAE) - Portugal
8. Institut der deutschen Wirtschaft Köln
(IW) - Allemagne
9. Keizai Doyukai (KD) - Japon
10. Stichting Maatschappij en Onderneming
(SMO) - Pays-Bas
2
9
5

U n pô l e
d e fo r m at i o n
Parallèlement à sa mission traditionnelle de centre
de réflexion pour les entreprises, l’Institut de
l’entreprise s’est engagé, depuis plusieurs années, dans
des programmes destinés à des publics qui évoluent hors
du monde de l’entreprise mais dont l’action exerce un
impact direct sur celui-ci.
Au travers de stages d’immersion et de conférencesdébats,
ces programmes invitent les participants à se
confronter aux réalités de l’entreprise, à réfléchir sur
son rôle dans la société et aux enjeux économiques et
sociaux auxquels elle doit faire face.
Le Conseil d’orientation de l’Institut de l’entreprise
a choisi de s’adresser à trois publics en particulier :
les professeurs de Sciences économiques et Sociales
des lycées, les hauts potentiels et les élèves journalistes.
Le programme enseignants-entreprise
Destiné aux professeurs de SES, ce programme
comprend trois volets :
•
•
•
Des stages d’immersion en entreprise ;
Un site de ressources pédagogiques, Melchior ;
Une rencontre annuelle entre ces deux mondes,
les Entretiens Louis le Grand.
L’IHEE
L’Institut des Hautes études de l’Entreprise s’adresse à
ceux qui sont ou seront demain à des postes de haute
responsabilité dans leurs domaines d’activité respectifs :
politiques, fonctionnaires d’encadrement, journalistes,
universitaires, magistrats, syndicalistes, cadres d’entreprise,
etc.
Chaque session comprend onze séminaires mensuels
et se déroule d’août à juin.
Les élèves journalistes
L’Institut de l’entreprise a initié des partenariats avec
deux écoles de journalisme, le Centre de Formation des
Journalistes de Paris (CFJ) et l’Institut d’études Politiques
(IEP) de Paris, pour organiser des séminaires de découverte
de l’entreprise.
Rap p o R t an n u e l 2007 / 23

Comité de pilotage
Président :
Michel Pébereau (BNP Paribas)
Membres :
Ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement
supérieur et de la Recherche :
Elisabeth Carrara (Inspecteur d’Académie,
Inspecteur Pédagogique Régional, Paris), Alain
Debrabant (Inspecteur d’Académie, Inspecteur
Pédagogique Régional, Dijon), Jean Etienne
(Doyen de l’Inspection Générale, Groupe des
Sciences Économiques et Sociales), Virgine
Gohin (Chef du bureau de la formation continue
des enseignants, Ministère de l’Éducation nationale),
Jean-Louis Nembrini (Directeur général de
l’enseignement scolaire).
Entreprises :
UN PôLE DE FORMATiON / PR O g R a m m E EN s E I g N a N T s - E N T R E P R I s E s
Programme Enseignants - Entreprises
Pierre Coppey (président, Cofiroute), Jean-
Pierre Hugues (président-directeur général,
GSE), Liliane Lacourt (directeur de la communication,
PSA Peugeot Citroën), Jean-Marie
Ladurée (directeur général des Relations sociales,
L’Oréal), Jean-Michel Lévy (Vice-Président
Plan et Stratégie, Sanofi-Aventis), Philippe
Moncourrier (responsable de l’Observatoire
Social, RATP), Jean du Rusquec (chargé de
mission auprès du président, Total), Gérard
Trouvé (directeur des Affaires publiques, EDF),
Gilles Vermot-Desroches (directeur du
Développement durable, Schneider Electric SA),
Anne Yoldjian (directrice de la formation,
Siemens France SA).
24
E ngagé en 2001, ce programme destiné
aux professeurs de sciences économiques
et sociales (SES) des lycées comprend
trois volets complémentaires.
/ InstItut d e l’entreprIse
Melchior – www.melchior.fr
Site Internet de ressources pédagogiques en SES
Ouvert depuis septembre 2001, Melchior propose des ressources pédagogiques
– textes d’auteurs, études de cas, données statistiques, fiches
de lecture… – destinées en priorité aux 5 000 professeurs de SES, leur
permettant de compléter leurs sources de documentation habituelles.
Structurés comme une base documentaire, les quelque 4 500 documents
proposés au téléchargement sont articulés autour des chapitres
du programme de terminale ES, facilitant leur consultation ainsi que
leur utilisation en cours.
2007 a été l’occasion de rénover Melchior : en août, une nouvelle
version du site a été mise en ligne. Nouveau graphisme, nouveaux
principes de navigation, nouvelles fonctionnalités, et beaucoup de potentiel
de développement, notamment dans le domaine de l’interactivité.
4 ChIFFREs D E F R É q U E N TaT I O N 2007
En 2007, la fréquentation de Melchior a augmenté de plus de 25%
par rapport à l’année précédente.
Depuis que la refonte graphique et éditoriale a été menée,
l’accroissement de la fréquentation a été net : durant le dernier
trimestre, la consultation a doublé par rapport à la même période en
2006.
Fréquentation 2007
Pages vues 1 000 000
Visiteurs 335 000

Les stages d’immersion
en entreprise
Chaque année, à l’initiative de l’Institut de l’entreprise et
en partenariat avec le ministère de l’éducation nationale,
de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, des professeurs
de SES effectuent durant neuf semaines un stage
de découverte de l’entreprise.
L’entreprise d’accueil bâtit un parcours personnalisé,
illustrant successivement quatre thèmes, qui permet au
professeur d’observer et de participer à la vie des différents
services. Le temps en entreprise doit également s’articuler
entre présentation du modèle économique et réalité sur
le terrain :
•
•
la présentation globale de l’entreprise et de sa
stratégie vise à donner au stagiaire des clés d’interprétation
sur ses métiers et à l’ouvrir aux problématiques
économiques existantes. Cette phase
se situe le plus souvent au siège social, sous la
forme de multiples entretiens avec des cadres
dirigeants ;
une immersion sur le terrain (en centres de production,
agences…) donne corps et vie aux exposés
et permet à l’enseignant de mieux connaître les
métiers (contrôle de gestion, vente, production,
logistique, marketing et communication…) et
les produit (recherche, contrats, prix de revient,
coûts…) de l’entreprise.
De manière complémentaire, les enseignants se retrouvent
régulièrement en séquences collectives – visites de
sites et conférences-débats – au cours desquelles ils
peuvent échanger et confronter leurs expériences.
Deux sessions ont été organisées en 2007, réunissant 40
professeurs. Depuis le démarrage de ce programme, en
janvier 2002, près de 220 enseignants ont suivi cette action
de formation spécifique, mise en place en partenariat
avec l’Inspection générale des SES et la Direction générale
de l’enseignement scolaire (Dgesco) du ministère de l’éducation
nationale.
PRO g R a m m E EN s E Ig N a N T s - EN T R E P R I s E s / IhEE / ÉLèvEs jO U R N a L I s T E s
Déroulement d’une session
d’immersion en entreprise
Le cursus est structuré autour de quatre thèmes
illustrant les fondamentaux propres à la vie de
l’entreprise :
•
•
•
•
le process de la production à la commercialisation ;
les aspects sociaux et humains ;
la conjoncture économique et financière ;
sa responsabilité globale.
Chaque session dure neuf semaines qui se
répartissent entre :
•
•
•
le temps en entreprise : 32 jours ;
des conférences-débats à l’Institut et des visites
de site : 11 jours ;
deux journées de travaux au ministère de
l’éducation nationale.
Les entreprises d’accueil des stagiaires 2002- 2007
Accor AGF Air Liquide Alstom France Altadis
Aon Arcelor AREVA AXA BNP Paribas Bred
Caisse Nationale des Caisses d’épargne Carrefour
CCF Chronopost CNP Assurances Crédit Agricole
Crédit Lyonnais Danone (Groupe) Dexia EADS EDF
EDF-Gaz de France Distribution Eiffage Elior Essilor
Faurecia France Télécom Galeries Lafayette Gaz
de France Groupe des Banques Populaires Italcementi
Group Hispano-Suiza (Groupe Safran) L’Oréal Lafarge
Loc Maria LVMH Manpower Médéric Messier
Services (groupe Safran) Nestlé France Péchiney
Pernod Ricard Plastic Omnium PSA Peugeot Citroën
Publicis Consultants RATP Rhodia Sanofi-Aventis
Schneider Electric SFR Siemens Snecma (groupe
Safran) Société Générale Sodexho Alliance Suez
Teuchos (Groupe Safran) Thales Total Turbomeca
(Groupe Safran) Unilever France Vallourec Veolia
Environnement Vinci
Rap p o R t an n u e l 2007 / 25

26
UN PôLE DE FORMATiON / PR O g R a m m E EN s E I g N a N T s - E N T R E P R I s E s
Les visites de sites en 2007
EDF : la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine, Ile-de-
France
IBM France : le siège social à La Défense, Paris
Michelin : les sites écoles et le centre d’essais, Clermont-
Ferrand
RATP : le fonctionnement du PC de la ligne Météor,
Paris
Renault : les étapes de la production d’une voiture,
usine de Flins, Ile-de-France
Safran : le constructeur aéronautique Hispano-Suiza,
Ile-de-France
Total : la raffinerie de Grandpuits, Ile-de-France
Stages cinq jours - cinq thèmes -
cinq entreprises
Une version allégée des stages d’immersion en
entreprise a vu le jour en 2007. Organisée en région,
elle rentre dans le plan académique de formation
des professeurs. La 1 ère édition s’est déroulée du
26 au 30 novembre dans la région Lilloise ; elle a
permis à 15 enseignants de découvrir le fonctionnement
quotidien de PME à travers un stage d’observation
et d’entretiens de cinq jours consécutifs.
Chacune des cinq journées est construite selon le
schéma suivant :
•
•
•
présentation de l’entreprise et visite de site ;
conférences sur le sujet du jour par des
intervenants de l’entreprise concernée et/ou
des intervenants d’autres entreprises ;
intervention du dirigeant sur son métier et
la stratégie d’entreprise.
Les entreprises d’accueil :
Décathlon - La production, avec les sous-ensembles
constitués par la R&D, la logistique, etc.
Autinor - Le financement de l’entreprise
Dassault Aviations - Ressources et relations
humaines
Cafés Méo - La responsabilité sociétale de l’entreprise
Arc International - L’entreprise face aux défis de
la mondialisation
/ InstItut d e l’entreprIse
Les Entretiens Louis le
Grand 2007
Le financement de l’économie :
intermédiaires et marchés financiers
Le dernier volet de ce programme est destiné à nourrir
le dialogue entre le monde de l’entreprise et le monde
de l’enseignement, en permettant des échanges directs
entre professeurs et dirigeants d’entreprise
sur un thème d’actualité.
Il est organisé en partenariat avec
l’Inspection générale des SES et la
Direction générale de l’enseignement
scolaire (Dgesco) et s’inscrit
dans le plan de formation continue
du ministère de l’éducation nationale.
La quatrième édition des Entretiens Louis le Grand s’est
déroulée les 30 et 31 août 2007. Elle a réuni plus de 400
participants : 250 professeurs de SES et plus de 150 cadres
et dirigeants d’entreprise, autour du thème : « Le financement
de l’économie : intermédiaires et marchés financiers ».
Clôturée par le ministre de l’éducation nationale, Xavier
Darcos, cette manifestation a alterné séances plénières et travaux
en ateliers. Deux tables-rondes, qui ont réuni représentants
d’entreprise et du monde syndical, ont permis d’analyser
les avancées et les difficultés en matière de dialogue
social, la répartition des rôles entre les différents acteurs
mais également la gestion des conflits sociaux et la notion
associée de progrès social. Vingt-trois études de cas ont
été proposées et
discutées en atelier.
Ces études ont
été construites et
présentées à partir
d’un cas emblématique
identifié
par les entreprises,
conjointement
avec un professeur
de SES. Le débat
était animé par un dirigeant de l’entreprise concernée.
La cinquième édition se tiendra à la rentrée 2008 sous le
thème de l’Europe.

Chaque session de l’IHEE comprend une quarantaine
d’auditeurs. Agés de 35 à 45 ans, ils sont ou seront
demain à des postes de haute responsabilité dans leurs
domaines d’activité respectifs : politiques, fonctionnaires
d’encadrement, journalistes, universitaires, magistrats,
syndicalistes, cadres d’entreprise, etc.
L’objectif de l’IHEE est d’inviter ses auditeurs à réfléchir
aux conséquences de l’engagement des entreprises et de
la société française dans une économie de marché dont
l’échelle est mondiale.
Le programme est aménagé pour permettre aux auditeurs
de recevoir des informations sur les grands thèmes retenus
et d’échanger leurs points de vue, notamment à l’occasion
des conférences des auditeurs.
La session, qui se déroule d’août à juin, comprend onze
séminaires, à raison d’un chaque mois. Elle repose sur
quatre piliers :
•
•
•
•
des conférences-débats : chaque année, près de
200 présidents, dirigeants d’entreprises et experts
interviennent lors de ces conférences ;
des visites de sites marquants : sites industriels,
instances européennes, … ;
des voyages d’étude : sur les 30 journées de la
session, 17 se déroulent à l’étranger (en Turquie, à
Londres, à Bruxelles, aux états-Unis et en Chine) ;
des travaux en comités qui favorisent les échanges
interprofessionnels entre les auditeurs.
PRO g R a m m E EN s E Ig N a N T s - EN T R E P R I s E s / IhEE / ÉLèvEs jO U R N a L I s T E s
L’Institut des Hautes études
de l’Entreprise (IHEE)
La 8 e promotion :
session 2007-2008
4LEs
a U D I T E U Rs
4LEs
s É m I Na I R Es
Séminaire inaugural
Le monde, espace stratégique de l’entreprise
Sous le parrainage de Louis Schweitzer (président du
Conseil d’administration de Renault, président de la
HALDE)
Ce premier séminaire a un double objectif : d’une part,
illustrer concrètement à travers des cas d’entreprises la
réalité de la mondialisation ; d’autre part, ouvrir un débat
plus général sur les impacts de cette mondialisation sur
l’économie et la société françaises.
Lieux forts
44 auditeurs, dont 17 femmes
Moyenne d’âge 41 ans
Répartition professionnelle
Entreprises 12
Fonction publique d’encadrement 8
Syndicats, organisations professionnelles 5
Médias 6
Partis politiques 6
Justice 3
Enseignement, recherche 3
Autres organismes (ONG, GiP) 1
Après le séminaire inaugural, quatre séminaires s’enchaînent
à l’étranger afin d’illustrer des situations exemplaires
de la vie des entreprises. Lors de ces déplacements dans
des « lieux forts », les auditeurs rencontrent des acteurs
économiques et sociaux locaux et peuvent ainsi évaluer des
modèles de développement d’entreprises à partir de cas
concrets.
Rap p o R t an n u e l 2007 / 27

28
UN PôLE DE FORMATiON / IhEE
De nouveaux acteurs économiques : la Turquie
En partenariat avec la Chambre de commerce française
en Turquie
Cette découverte de la Turquie permet d’appréhender
in situ la réalité de l’imbrication croissante des économies
; l’émergence de nouveaux acteurs très concurrentiels
conduit à une redistribution des productions au niveau
mondial et à une recomposition des chaînes de valeur.
L’entreprise et l’Europe – Bruxelles, Paris
Bruxelles est un lieu privilégié et symbolique pour observer
la façon dont les entreprises européennes se sont adaptées
aux décisions prises par les institutions communautaires, à
travers de nouveaux choix de stratégie et d’organisation.
Le financement des entreprises et les marchés
financiers – Londres
En partenariat avec BNP Paribas UK
La City, à Londres, est l’une des principales places financières
mondiales. Ce séminaire vise à mieux comprendre
le fonctionnement des marchés financiers et les modalités
de financement des entreprises.
L’esprit d’entreprendre au cœur de la société
américaine – Chicago - Silicon Valley - états-Unis
Industrie traditionnelle versus bastion de l’innovation
technologique ; Illinois versus Sillicon Valley. L’industrie traditionnelle
a dû s’adapter aux évolutions de son environnement
et devenir flexible pour conduire avec succès les
opérations de restructurations rendues parfois nécessaires.
à l’opposé, la Californie semble receler en elle des facteurs
économiques, éducatifs et institutionnels qui sous-tendent
l’aptitude à inventer les produits et les services de demain.
Séminaires thématiques
Troisième temps du programme, les quatre séminaires
thématiques qui se déroulent en France permettent une
meilleure prise de recul sur des problématiques structurantes
pour les entreprises.
Compétitivité et innovation dans l’industrie
Sous le parrainage de Denis Ranque (président du Cercle
de l’Industrie, président-directeur général de Thales) –
En partenariat avec EDF
Les cas industriels observés à l’étranger soulèvent des
questions relatives aux restructurations, aux délocalisations,
à la sous-traitance… Ce séminaire les aborde au travers
d’une problématique essentielle pour les entreprises industrielles
: la compétitivité et la recherche d’innovation, tant
dans les produits que dans les process de production.
/ InstItut d e l’entreprIse
Les hommes et les femmes au cœur de l’entreprise
Les personnes sont au cœur des stratégies de l’entreprise.
Les problématiques abordées vont du recrutement des
hauts potentiels jusqu’à la gestion des ressources humaines
dans les métiers en pénurie de main d’œuvre, en passant
par les problématiques de santé au travail. Elles concernent
la gestion tant individuelle que collective des salariés.
Créer et développer son entreprise : les enjeux
des PME
En partenariat avec le CJD (Centre des Jeunes Dirigeants)
Ce séminaire présente une vision des processus à maîtriser
pour créer, développer et transmettre une entreprise à
travers des exemples d’hommes et de femmes ayant créé
des entreprises de toute taille.
La responsabilité de l’entreprise
Le thème de la responsabilité économique, sociale et
environnementale de l’entreprise est maintenant au cœur
de la réflexion sur l’évolution des pratiques managériales.
Au travers de quelques cas, nous aurons une approche
très concrète des points de vue des différentes parties
prenantes.
Voyage d’étude en Chine
La Chine, dont le Parti Communiste a délibérément opté
pour l’économie de marché, connaît aujourd’hui un développement
qui laisse à penser que l’équilibre économique
du monde s’en ressentira. Notre voyage à Pékin et Shanghaï
apporte une vision de la réalité du développement économique
et social du pays à travers des visites d’entreprises
et des rencontres avec des personnalités tant chinoises
que françaises.
Séminaire de clôture :
La parole aux auditeurs
Cet ultime séminaire permet aux auditeurs de synthétiser
leur réflexion sur les sujets abordés au cours de l’année
écoulée.

4LEs
m E m b R E s F O N DaT E U R s
Le financement de l’IHEE est principalement assuré par les
25 membres fondateurs qui participent à ce programme.
PRO g R a m m E EN s E Ig N a N T s - EN T R E P R I s E s / IhEE / ÉLèvEs jO U R N a L I s T E s
L’Association des Anciens
Auditeurs de l’IHEE - 3A IHEE
L’objectif de l’association est de fédérer en réseau les 275
anciens auditeurs des promotions successives. Ses quatre
principales activités sont l’organisation de conférencesdébats,
l’accueil des auditeurs de chaque nouvelle promotion,
des visites de sites et des réunions inter-promotions.
Composition du Bureau 2007
Président : Béatrice Ogée
(SOS International)
Vice-présidents : Xavier Lagarde
(Université Paris X Nanterre - IUF), Paul de
Rosen (SNCM)
Trésorière : Hélène Vareille (Spencer
Stuart)
Trésorier adjoint : Jean-Claude Scoupe (CCIP)
Secrétaire : Laure Dumont (journaliste)
Secrétaire adjoint : Bertrand Fayet (état-major de
l’armée de terre)
En 2007, l’association a organisé un déjeuner-débat
autour de Jacques Séguéla, vice-président d’Havas. Celui-ci
est venu devant les anciens auditeurs décrypter la campagne
présidentielle.
Par ailleurs le dîner inter-promotions annuel a réuni
plus de cinquante anciens auditeurs représentant toutes
les sessions.
En 2008, l’association organisera une conférence, largement
ouverte, sur le thème : «éthique et entreprise ».
Rap p o R t an n u e l 2007 / 29

30
UN PôLE DE FORMATiON / LE s ÉL è v E s jO U R N a L I s T E s
Les élèves journalistes
L
’institut a engagé en janvier 2002 un programme
destiné aux élèves journalistes dans le but de leur
donner une vision concrète du monde de l’entreprise.
L’Institut d’études
Politiques de Paris
En 2005, l’Institut de l’entreprise a initié un
programme destiné aux élèves du master en
journalisme de l’Institut d’études Politiques
de Paris. En mars 2007, les élèves ont été immergés
huit jours dans une PME industrielle,
et confrontés à la problématique de la prise
de décision stratégique en entreprise.
Le Centre de Formation de
Journalistes de Paris - CFJ
Après avoir déjà collaboré en 2002, 2003 et 2004, avec
le CFJ de Paris, l’Institut a mis en place en 2006 un nouveau
cycle de travail avec les élèves journalistes de première
année.
L’objectif est de les inviter à approfondir leur connaissance
des grands principes qui régissent la vie des entreprises et
de leur apporter des clés de compréhension pour un recul
indispensable à l’exercice de leur métier.
Cinq jours – cinq thèmes – cinq entreprises
Du 10 au 14 décembre 2007, 48 élèves ont été reçus par
cinq entreprises qui avaient mobilisé leurs cadres dirigeants
pour aborder cinq thèmes relatifs à leur fonctionnement à
l’occasion de conférences-débat.
Tout au long de cette semaine, un journaliste les a
accompagnés pour assurer les passerelles qui s’avéreraient
nécessaires entre les conférences et les besoins
professionnels des futurs journalistes. Le stage a fait l’objet
d’une restitution sous la forme d’un journal de l’école
rédigé par la promotion.
/ InstItut d e l’entreprIse
Programme
Saint-Gobain - Du produit au client
De l’analyse de marché à l’organisation de la
production et de la distribution en passant par la
R&D ou la logistique.
France Telecom - Le financement de l’entreprise
Des instruments de financement, de la gestion de la
trésorerie aux plans de financement des investissements
à long terme…
Carrefour - La gestion des ressources humaines
Dialogue social, gestion des carrières et des restructurations,
…
Schneider Electric - La responsabilité sociétale
de l’entreprise
Développement durable, investissement socialement
responsable, commerce équitable.
Accor - Le métier de dirigeant dans un monde
globalisé
Le métier de dirigeant, la notion de décision
stratégique, les règles de gouvernance, l’entreprise
et ses territoires (mondialisation)…

l e s pr o j e t s
a s s o c i é s
Le Pacte Mondial
Relais pour la France du Global Compact, réseau mondial
d’entreprises responsables initié par le secrétaire général
de l’ONU, Kofi Annan, le Forum des Amis du Pacte Mondial
est hébergé par l’Institut de l’entreprise. En 2005, ce
Forum s’est constitué en une association juridiquement
indépendante de l’Institut, mais des liens étroits demeurent
entre les deux organisations.
La Charte de l’apprentissage
Cette Charte a été préparée dans le cadre de la mission
sur l’apprentissage confiée par Jean-Louis Borloo,
alors ministre de l’Emploi, de la Cohésion sociale et du
Logement, à Henri Lachmann, président du conseil de
surveillance de Schneider Electric. L’Institut de l’entreprise
participe à la promotion de cette Charte par laquelle les
entreprises signataires s’engagent à développer l’apprentissage
en leur sein.
La Charte de la diversité
Cette initiative lancée en octobre 2004 invite les
entreprises qui adhérent à la Charte à promouvoir la
diversité par des actions concrètes. Cette Charte de la
diversité est soutenue par seize partenaires, dont l’Institut
de l’entreprise.
L’Observatoire du principe de précaution
Créé en mai 2006 à l’initiative de François Ewald,
professeur au CNAM, l’Observatoire du principe de
précaution se réunit à l’Institut de l’entreprise. Sa mission
principale est d’éclairer les pouvoirs publics et les acteurs
de la société civile confrontés à la mise en œuvre du
principe de précaution.
L’Institut de Politique Fiscale
Officiellement lancé en septembre 2007, l’Institut de
Politique Fiscale s’est donné pour premier objectif de
contribuer à la diffusion, en France, d’une véritable
culture d’évaluation de la politique fiscale. Il entend jeter
un pont entre deux mondes qui s’ignorent trop souvent :
les économistes d’un côté et les responsables administratifs
et politiques de l’autre.
L’école supérieure des bacheliers professionnels
Pour rompre avec la logique du déterminisme scolaire et,
par extension, sociale, qui prévaut dans la filière professionnelle,
l’Institut de l’entreprise a engagé une réflexion
sur la création d’une formation supérieure réservée aux
bacheliers professionnels, capitalisant sur leurs acquis
pour les porter en cinq ans au niveau des étudiants issus
des grandes écoles traditionnelles.
Rap p o R t an n u e l 2007 / 31

32
LEs PROjETs assOCIés / LE Pa C T E mO N D I a L
Le Pacte Mondial
Le Pacte Mondial – Global Compact – a été lancé en
juillet 2000 à l’initiative personnelle du Secrétaire
général de l’ONU, Kofi Annan.
Le Pacte Mondial est une initiative destinée à rassembler,
à l’échelle planétaire, les entreprises, le monde du travail,
le monde académique et la société civile autour de dix principes
universels relatifs aux droits de l’homme, aux normes
du travail, au respect de l’environnement et à la lutte contre
la corruption.
En adhérant au Pacte Mondial, chaque entreprise
s’engage sur trois points : adopter, appliquer et soutenir
dans leur sphère d’influence les dix principes.
Adopter : l’entreprise prend des mesures pour adapter
son fonctionnement, de façon à intégrer le Pacte Mondial
et ses principes à sa stratégie, à sa culture et à ses activités
quotidiennes.
Appliquer : elle doit rédiger chaque année un
ou plusieurs exemple(s) de bonne pratique illustrant ses
progrès dans un ou plusieurs principe(s) et le(s) communiquer
au réseau des adhérents par le biais des sites internet
www.unglobalcompact.org et www.pactemondial.org.
L’objectif est de promouvoir le partage d’expériences entre
les adhérents.
Soutenir : elle doit communiquer sur son adhésion
à ses parties prenantes en ayant recours aux
moyens les plus appropriés. Elle doit également décrire
dans son rapport annuel, si elle en publie un, la façon
dont elle soutient le Pacte Mondial et ses dix principes (engagement
de la « communication sur le Progrès »).
Le Pacte Mondial invite les entreprises à adopter,
soutenir et appliquer dans leur sphère d’influence
un ensemble de valeurs fondamentales, dans les domaines
des droits de l’homme, des conditions de travail, de respect
de l’environnement et de lutte contre la corruption
et à les matérialiser chaque année par des progrès qu’elles
publient.
/ InstItut d e l’entreprIse
Organisation de l’Association
Forum des Amis du Pacte
Mondial en France
Le Forum des Amis du Pacte Mondial en France, lancé
en janvier 2004, regroupe tous les signataires français du
Pacte. Le Forum est devenu une association loi 1901 en
mai 2005.
Ses missions restent identiques : avec l’aide des grandes
entreprises adhérentes, l’assistance aux PME dans la rédaction
de leur(s) bonne(s) pratique(s) où elles décrivent leurs
progrès, les rencontres entre adhérents, le développement
du réseau Pacte Mondial en régions, et le lien avec le bureau
central du Global Compact à New York.
Grâce aux cotisations et aux contributions volontaires
versées par ses adhérents, l’association est juridiquement et
financièrement indépendante de l’Institut de l’entreprise.
Composition du Comité directeur en 2007
Président : Bertrand Collomb (Lafarge)
Vice-président et trésorier :
Yves Bernheim (IRH Environnement)
Membres : Yves Bourdon (Eurotech France),
Thierry Desmarest (Total), José Luis Duran
(Carrefour), Pierre Gadonneix (Electricité de
France), Carlos Ghosn (Renault), Antoine
Hacot (Hacot-Colombier), Jean-Pierre Hugues (GSE),
Philippe Joffard (Lafuma), Henri Lachmann (Schneider
Electric), Jean-Guy Le Floch (Armor Lux), Joël Manin
(Conférence des Grandes Écoles), Michel Pébereau (BNP
Paribas), Jean-Michel Sévérino (Agence Française de
Développement), Christian Tacquard (Loc Maria).
Délégué général et Représentant permanent pour
la France du Pacte Mondial : Konrad Eckenschwiller

LE PaC T E mO N D Ia L / L’éC O L E s U P É R I E U R E D E s b aChELIERs P RO F E s s I O N N E Ls / La Ch a RT E D E L’a P P R E N T Is s ag E /
L’IN s T I T U T D E PO L I T Iq U E FIs C a L E /La C h a RT E D E La D Iv E R s I T É / L’Ob s E RvaTO I R E D U PRINCIPE D E P R É C aU T I O N
4L’aC
T Iv I T É D U RÉsEaU
Assemblée générale – 13 mars 2007
L’association, qui compte fin 2007 290 entreprises
adhérentes, a tenu son Assemblée Générale annuelle le
13 mars, en présence de Lila Karbassi du Bureau Global
Compact de New York.
Bertrand Collomb, le président de l’association, a attiré
l’attention de certaines entreprises qui risquaient d’être
exclues au premier semestre 2007, pour ne pas avoir respecté
leur engagement en matière de rédaction de bonne
pratique / communication sur le Progrès. Il a insisté sur le
fait que la qualité importe davantage que la quantité et
a souligné que des séances de coaching individuel étaient
désormais organisées deux fois par mois par l’association.
La table-ronde de l’Assemblée Générale a porté sur les
relations et les responsabilités des donneurs d’ordre envers
leurs sous-traitants. La table-ronde a commencé par une
présentation de Jean Kaspar, consultant spécialisé dans
les relations sociales et était animé par Patricia Laurent,
rédactrice en chef adjointe de l’Usine Nouvelle. Le panel
était composé des présidents
de Carrefour,
Lafarge, Schneider
Electric, Armor Lux
ainsi que de François
Chérèque, Secrétaire
Général de la CFDT.
Gérard Larcher, ministre délégué à l’Emploi, au Travail et
à l’Insertion professionnelle, qui a assisté à l’ensemble de
la rencontre, a souligné dans son discours de clôture les
conclusions très intéressantes portant sur l’interdépendance
entre entreprises et salariés. Il a rappelé l’importance des
actions des entreprises et des pouvoirs publics en matière
de respect des droits fondamentaux du travail et a souligné
l’effet de levier que constitue le Pacte Mondial.
Les déjeuners-rencontres
Ces déjeuners proposent aux membres de l’association
de venir échanger avec les parties prenantes sur la mise
en œuvre d’un ou de plusieurs des dix principes du Pacte
Mondial. Le réseau Français du Pacte Mondial a proposé
cette année trois déjeuners-débats aux membres de
l ’association :
Le changement climatique : Jean-Marc Jancovici, spécialiste
du changement climatique et un des concepteurs
du Bilan Carbone® de l’ADEME, est intervenu sur le
thème du changement climatique et de la pénurie des
ressources énergétiques (50 participants) - 26 juin.
L’altermondialisme : Xavier Delacroix, directeur
général de First&42nd et expert de l’altermondialisme
et des Forum sociaux mondiaux, a parlé du rôle et de
l’impact de l’altermondialisme aujourd’hui. Parmi les
45 participants, Christian Brodhag, délégué interministériel
au Développement Durable, était présent - 3 octobre.
La RSE : Jean-Michel Sévérino, directeur général de
l’Agence Française de Développement, est intervenu sur
la Responsabilité Sociétale des Entreprises et les politiques
publiques d’aide au développement (70 participants) -
10 décembre.
Les rendez-vous mensuels
Pour accompagner concrètement les entreprises dans
la rédaction de leurs bonnes pratiques, des rendez-vous
mensuels ont été mis en place depuis septembre 2006.
Deux fois par mois, les représentants d’entreprises qui le
souhaitent sont reçus individuellement pour échanger sur
leurs bonnes pratiques, et de façon plus générale, pour
répondre à leurs questions sur le Pacte Mondial.
Ces rendez-vous s’adressent en priorité aux PME qui
n’ont pas toujours les ressources nécessaires dans leur
organisation interne.
Plus de soixante entreprises ont bénéficié de cet appui
individuel en 2007.
Les manifestations Global Compact
à l’international
Konrad Eckenschwiller a représenté le réseau français lors
du Forum annuel des Réseaux Locaux les 17 et 18 octobre.
Il a également participé au (Leaders Summit) de Genève
les 5 et 6 juillet.
Rap p o R t an n u e l 2007 / 33

34
LEs PROjETs assOCIés / L’éCO L E sU P É R I E U R E DE s b aC h E L I E R s PR O F E s s I O N N E L s
4La
PRO m OT I O N D U PaC T E mO N D Ia L
Konrad Eckenschwiller a été invité à faire de nombreuses
présentations en province et à Paris suivies de séances de
questions/réponses. Cela a également permis de créer ou
de maintenir des plateformes régionales :
échanges avec des étudiants
•
•
ESCEM Tours (école de commerce) - 14 mars.
AIESEC Evry (ONG) - 15 mars.
• Institut d’ études Politiques de Paris - 5 juin.
• é cole 3A Lyon (école de commerce) : échange avec
300 étudiants et avec une PME adhérente au Pacte
Mondial - 7 novembre.
Plateformes/Conférences et rencontres
régionales avec des chefs d’entreprises
• Plateforme régionale de Lille : entretiens individuels
avec des PME - 22 février.
•
e 2 rencontre avec les participants régionaux de
Lille - 15 mai.
• Lancement de la nouvelle plateforme régionale de
Nice avec présentation du Pacte Mondial devant
100 dirigeants - 19 septembre.
• Lancement de la nouvelle plateforme régionale de
Marseille avec un dirigeant-leader et une école de
commerce, avec 10 entretiens individuels - 10 octobre.
Conférences
• Confédération Nationale des Administrateurs de
Biens : présentation du Pacte Mondial aux 300
membres de l’organisation lors de leur Assemblée
Générale - 9 novembre.
•
Institut de l’entreprise : présentation du Pacte
Mondial à 20 professeurs de Sciences économiques
et Sociales - 6 décembre.
FEDERE : Innover pour durer
Organisé par Les échos Conférences
Pour la 4 e année consécutive, l’association était partenaire
du FEDERE (Forum Européen pour le Développement
Durable et une Entreprise Responsable) dont le thème
était « Innover pour durer » - 29 mars.
/ InstItut d e l’entreprIse
L’école supérieure
des bacheliers
professionnels
àlors que les bacheliers professionnels sont de plus
en plus nombreux à souhaiter poursuivre des
études au-delà du baccalauréat, leur taux d’échec aux
examens reste très sensiblement supérieur à la moyenne
nationale. Ce phénomène s’explique par la rupture entre
le contenu des formations professionnelles secondaires
et celui des formations post baccalauréat : qu’il intègre un
1er cycle universitaire, un IUT, ou même un BTS, le bachelier
professionnel ne verra ses acquis pris en compte qu’à
la marge. Il lui faudra en revanche faire l’apprentissage de
contenus et souvent de modes de réflexion nouveaux, à
caractère plus conceptuel et déductif, auxquels les autres
étudiants, eux, auront été préalablement initiés.
Cette situation est lourde de conséquences : toutes les
tentatives destinées à restaurer l’attractivité de la filière
professionnelle seront vouées à l’échec aussi longtemps
que prévaudra, dans l’esprit des élèves, de leurs familles
et de leurs enseignants, l’idée selon laquelle celle-ci ouvre
des perspectives nécessairement plus limitées et moins
valorisantes que celles ouvertes par l’enseignement
technologique ou a fortiori par l’enseignement général.
Pour rompre avec cette logique du déterminisme scolaire
et, par extension, sociale, l’Institut de l’entreprise a
engagé, sous l’impulsion de son délégué général Jean-
Pierre Boisivon, une réflexion sur la création d’une « grande
école » réservée aux bacheliers professionnels, capitalisant
sur leurs acquis pour les porter en cinq ans au niveau des
étudiants issus des grandes écoles traditionnelles.
Cette réflexion est conduite par Pierre-Louis Dubois,
professeur à l’Université Panthéon-Assas Paris II. Elle
associe plusieurs établissements d’enseignement supérieur :
l’ESSEC, l’Université de Marne-la-Vallée, le CNAM, l’ESC
Troyes, l’Université de Technologie de Troyes, l’école
Centrale Paris, Audencia Nantes école de Management
et Centrale Nantes, auxquels s’ajoute la chambre de commerce
et d’industrie Val d’Oise-Yvelines. Plusieurs chantiers
ont été simultanément ouverts au cours de l’année 2007 :
organisation des études ; projet pédagogique ; structure
et financement du futur établissement. Ils devraient
déboucher dans le courant du 1 er semestre 2008.

LE PaC T E mO N D Ia L / L’éC O L E s U P É R I E U R E D E s b aChELIERs P RO F E s s I O N N E Ls / La Ch a RT E D E L’a P P R E N T Is s ag E /
L’IN s T I T U T D E PO L I T Iq U E FIs C a L E /La C h a RT E D E La D Iv E R s I T É / L’Ob s E RvaTO I R E D U PRINCIPE D E P R É C aU T I O N
La Charte de l'apprentissage
Le 10 février 2005, le Ministère de l’Emploi, du Travail
et de la Cohésion Sociale confiait à Henri Lachmann,
président du conseil de surveillance de Schneider Electric,
une mission de valorisation et de dynamisation de l’apprentissage.
En juin 2005, la Charte de l’apprentissage était
officiellement lancée : les cent premières entreprises – dont
les deux tiers des entreprises du CAC40 – signaient la
Charte en présence du ministre de l’Emploi et du président
de Schneider Electric.
à la fin de l’année 2007, plus de 1 400 entreprises ont
signé cette Charte.
Le bilan réalisé par la mission apprentissage auprès des
entreprises du CAC40, publié en janvier 2007, a montré
que cette filière de formation est plébiscitée par un nombre
de plus en plus important d’employeurs ; entre 2005 et
2006, le nombre d’apprentis s’est accru, en moyenne, de
36% pour les entreprises du CAC40, et de 31% pour les
entreprises publiques, ce qui représente une progression de
quelque 10 000 apprentis.
Cette dynamique dans les grandes entreprises permet
de contribuer à l’objectif initial du Plan de cohésion sociale
d’atteindre 500 000 apprentis en 2009.
La Mission de valorisation
de l’apprentissage en 2007
L’action a débuté avec la mobilisation des entreprises en
région Haute Normandie ; en janvier 2007, une rencontre
régionale a été organisée à la Chambre de Commerce et
d’Industrie de Rouen. Celle-ci a impliqué l’ensemble des
acteurs de la formation en alternance pour le lancement
de la Charte de l’apprentissage. La Cité des Métiers, créée
à Rouen en 2006 et destinée à l’information et l’orientation,
à l’emploi et à la formation, qui a été visitée par
Henri Lachmann en amont de la manifestation, témoigne
du dynamisme de cette région.
à l’occasion du Mois de l’apprentissage, en mars 2007,
l‘ensemble des partenaires institutionnels se sont associés
en vue de développer des actions d’information et de
valorisation de l’apprentissage sur un plan local. A cette
occasion, la Mission a participé à différents colloques sur la
valorisation de l’apprentissage ; elle a également participé
à la première édition du salon de l’apprentissage à Lyon.
Tout au long de l’année, différentes actions ont permis
de contribuer à la valorisation de l’image de l’apprentissage
et de partager les enjeux de cette filière de formation, en
intervenant auprès des différents acteurs de l’alternance
(entreprises, familles, centres de formation, jeunes) :
•
•
•
Contribution à l’élaboration
de la campagne
nationale de promotion
de l’apprentissage
« Apprentissage et
alternance : un grand plus
pour réussir ».
Participation à différents
colloques visant à favoriser
le rapprochement
entre les jeunes et les
métiers de l’entreprise,
comme le Colloque national
des Associations de
Parents d’élèves qui s’est tenu sur le thème « École
et monde professionnel : s’ouvrir pour s’enrichir ».
Présentation de la Mission et échanges avec des
responsables de CFA, lors de la 3e journée nationale
d’information et d’échanges de la Fédération
Nationale des Associations Régionales des
Directrices et Directeurs de CFA.
La Découverte professionnelle
2008 sera l’occasion de promouvoir une meilleure
pédagogie des métiers et de mobiliser tous les acteurs
autour de cet enjeu. Un Tour de France de la Découverte
Professionnelle a notamment été lancé, fin 2007, en collaboration
avec le Medef et à la demande de sa présidente
Laurence Parisot. Il réunit l’ensemble des acteurs au plan
territorial (rectorats, collèges, Medef territoriaux, branches
professionnelles, organisations économiques, entreprises…).
Rap p o R t an n u e l 2007 / 35

36
LEs PROjETs assOCIés / L’IN s T I T U T DE PO L I T Iq U E FI s C a L E
Strasbourg a été le 15 novembre 2007 la première ville
étape de ce Tour de France.
La Découverte Professionnelle en classe de 3 ème (DP3),
enseignement optionnel mis en place en 2005 mais qui
ne concernait en 2006-2007 que 70 000 collégiens sur
800 000, vise 3 objectifs :
•
•
•
la découverte des organisations et des activités ;
la découverte des métiers et des professions ;
la découverte des formations qui conduisent aux
métiers.
L’option Découverte Professionnelle étant désormais
généralisée au sein des 6 000 collèges, Henri Lachmann
encourage les entreprises à adhérer à la nouvelle Charte de
la Découverte Professionnelle dont les objectifs sont :
•
•
•
d’apporter aux chefs d’établissement, aux équipes
éducatives et aux collégiens, une connaissance
concrète du monde des entreprises, des organisations
et de l’environnement économique en
général ;
d’informer les collégiens sur les métiers et leurs
voies d’accès, dont l’apprentissage, susceptibles de
les aider dans leurs choix,
d’inviter les entreprises à témoigner de leurs
propres expériences et s’ouvrir à une meilleure
compréhension du monde éducatif.
/ InstItut d e l’entreprIse
L'Institut de
Politique Fiscale
Dans un rapport paru en février 2005, l’Institut
de l’entreprise avançait une série de propositions
de réforme de la gouvernance fiscale française. Au cœur
de ces propositions figurent la création d’un observatoire
de la fiscalité indépendant, chargé à la fois, à l’image de
l’Institute for Fiscal Studies (IFS) britannique, de procéder
à une évaluation des mesures fiscales arrêtées par le
gouvernement, et de proposer des mesures d’amélioration
de la législation fiscale.
C’est dans ce contexte que l’Institut de Politique Fiscale
s’est constitué en association en novembre 2006 ; il a été
officiellement lancé en septembre 2007.
Conseil d'administration
Président : Michel Taly (avocat associé,
Cabinet Arsene Taxand)
Membres : Jean-Pierre Boisivon (délégué
général de l’Institut de l’entreprise), Daniel
Gutmann (directeur du Comité scientifique,
professeur à l’Université Paris-1 Panthéon-Sorbonne),
Alain Recoules (avocat associé, Cabinet Arsene Taxand).
Ce projet présente une réelle originalité dans le paysage
universitaire français. La politique fiscale y est en effet peu
étudiée, pour des raisons diverses : internalisation de la
réflexion en matière fiscale par l’administration, absence
d’une véritable culture de l’évaluation des politiques
publiques… En outre, si les liens sont nombreux entre le
monde académique et les praticiens pour le droit fiscal et
pour la structuration fiscale, en revanche, la politique fiscale
est abordée séparément par deux mondes qui s’ignorent
trop souvent : les économistes d’un côté et les politiques
et l’administration de l’autre.
L’ambition de l’IPF est donc de contribuer à jeter un pont
supplémentaire entre ces deux mondes.

LE PaC T E mO N D Ia L / L’éC O L E s U P É R I E U R E D E s b aChELIERs P RO F E s s I O N N E Ls / La Ch a RT E D E L’a P P R E N T Is s ag E /
L’IN s T I T U T D E PO L I T Iq U E FIs C a L E /La C h a RT E D E La D Iv E R s I T É / L’Ob s E RvaTO I R E D U PRINCIPE D E P R É C aU T I O N
4ObjECTIFs
La contribution de l’Institut au développement d’une
culture d’évaluation de la politique fiscale passera par des
canaux multiples :
La recherche : en partenariat avec l’université, l’IPF
pourra accueillir des étudiants intéressés par des thèmes
de politique fiscale et financer des bourses de recherche.
Il organisera également des colloques et rencontres sur
des sujets plus tournés vers le droit fiscal et la fiscalité des
entreprises.
Les publications : il y a beaucoup de publications sur la
fiscalité, mais il n’y a pas de collection focalisée sur la politique
fiscale. L’Institut envisage de contribuer à créer une
telle collection et même de promouvoir un véritable traité
de politique fiscale.
La documentation : l’Institut mettra à la disposition
des autres acteurs, sous la forme d’un portail Internet,
un inventaire des travaux recensés dans le domaine de la
politique fiscale.
L’enseignement : l’Institut pourra participer à un enseignement
sur la politique fiscale.
Comité scientifique
Directeur : Daniel Gutmann (professeur à l’Université
Paris-1 Panthéon-Sorbonne)
Membres : Michel Bouvier (professeur à l’Université
Paris-1 Panthéon-Sorbonne), Bernard Castagnède (professeur
à l’Université Paris-1 Panthéon-Sorbonne), Marie-
Christine Esclassan (professeur à l’Université Paris-1
Panthéon-Sorbonne), Michael Devereux (professeur
à l’Université d’Oxford, Directeur du Centre for Business
Taxation), Peter Essers (professeur à l’Université de Tilburg,
Membre de la Commission fiscale du Sénat), Clemens
Fuest (professeur à la Faculté des Sciences économiques et
sociales de Cologne), Franco Gallo (membre de la Cour
constitutionnelle italienne), Michael Keen (chef de la Division
de Politique Fiscale, FMI), Jean-Damien Pô (directeur des
études de l’Institut de l’entreprise), Alain Recoules (avocat
associé, Cabinet Arsene Taxand), Wolfgang Schön (professeur
à l’Institut Max Planck, Münich), Caroline Silberztein
(chef de l’Unité des prix de transfert, OCDE), Michel Taly
(avocat associé, Cabinet Arsene Taxand, ancien directeur du
service de la législation fiscale), Gérard Thoris (professeur
agrégé à l’Institut d’Études politiques de Paris).
Les études et actions ciblées : L’Institut ne se bornera
pas à réaliser des études très générales. Il a vocation à
réaliser, seul ou en partenariat, des études ciblées ou des
missions de conseil (par exemple à des états souverains
sur leurs projets de réforme fiscale).
4FO
N C T I O N N Em E N T ET
P RO g R a m m E D E T R ava I L
Présidé par Gérard Mestrallet, président-directeur général
de Suez, le Conseil d’orientation de l’IPF réunit une fois par
an tous les membres de l’association et fixe à cette occasion
le programme de travail pour l’année à venir.
Les thèmes d’étude retenus sont :
•
•
•
•
•
la TVA sociale ;
l’évaluation de la législation fiscale (étude des
problèmes de méthodologie soulevés par l’évaluation
de la législation fiscale) ;
la structure de l’impôt sur le revenu (étude de la
cohérence de ce système à la lumière des réformes
récentes, des exemples étrangers et de la théorie
économique) ;
loi fiscale et gouvernance d’entreprise (notamment
sous l’angle de l’approche éthique de l’optimisation
fiscale) ;
les aspects non fiscaux des incitations fiscales (mode
de comptabilisation, effet sur la participation, ...).
4INsTITUTPOLITIqUEFIsCaLE.F R
Le site Internet de l’IPF www.institutpolitiquefiscale.fr
a vocation à devenir un portail des travaux recensés dans
le domaine de la
politique fiscale. Il
a été mis en ligne
à la fin de l’année
2007 et sera régulièrement
alimenté
par les travaux des
groupes de travail
de l’Institut.
Rap p o R t an n u e l 2007 / 37

38
LEs PROjETs assOCIés / La Ch a RT E DE La DI v E R s I T É
La Charte de la diversité
La Charte de la diversité a été officiellement lancée en
octobre 2004, avec le soutien de 33 grandes entreprises
et PME qui en ont été les premiers signataires.
Issue d’une proposition de Laurence Méhaignerie et
Yazid Sabeg dans leur rapport « Les oubliés de l’égalité
des chances », publié par l’Institut Montaigne en 2004, la
Charte de la diversité est un texte d’engagement proposé
à la signature de toute entreprise, quelle que soit sa taille,
qui souhaite condamner les discriminations dans le domaine
de l’emploi et décide d’œuvrer en faveur de la diversité.
Plus de 1 600 entreprises ont signé cette Charte, s’engageant
ainsi à agir concrètement contre les discriminations
en reflétant plus fidèlement, dans leurs effectifs, la diversité
de la population française.
Articulée autour de six articles, la Charte guide l’entreprise
dans la mise en place de nouvelles pratiques, en y
associant l’ensemble de ses collaborateurs et partenaires.
Elle les incite à mettre en oeuvre une politique de gestion
des ressources humaines centrée sur la reconnaissance et
la valorisation des compétences individuelles. L’entreprise
favorise ainsi la cohésion et l’équité sociale, tout en augmentant
sa performance.
Les partenaires
Au niveau national, la Charte est promue par 16 partenaires
: l’ACFCI, l’ACSé, Alliances, l’APCM, l’ANDRH, la
CGPME, le CJD, la DPM, la FACE, Entreprise et Personnel,
la Halde, IMS-Entreprendre pour la Cité, l’Institut de
l’entreprise, le MEDEF, l’UPA et le FSE.
Le déploiement de
la Charte de la diversité
Parallèlement à l’organisation d’événements pour
promouvoir la Charte, l’accent a été mis en 2007 sur la
communication à travers la mise en place d’une identité
visuelle forte (création d’un logo, élaboration d’un site
Internet et d’une plaquette) et la réalisation de lettres
d’information.
/ InstItut d e l’entreprIse
événements
33 événements régionaux ou nationaux ont été organisés
en 2007 par les partenaires de la Charte, seul ou en partenariat.
Ils visaient plusieurs objectifs :
•
•
•
•
•
organiser des séances de signatures avec de
nouvelles entreprises ;
sensibiliser des dirigeants et des partenaires ;
former les correspondants des groupes locaux ;
débattre autour des enjeux de la Charte ;
participer à des manifestations d’information ;
Le 13 décembre 2007, une journée nationale des réseaux
a réuni l’ensemble des mouvements patronaux et chambres
consulaires qui travaillent avec les PME pour un séminaire
sur le thème : « Comment accompagner les PME dans la
diversité ? ».
Les PME confrontées à des enjeux économiques et sociaux
forts (elles sont soumises aux mêmes sollicitations de
la société civile que les grandes entreprises en matière d’engagement
sociétal) sont souvent plus exposées aux risques
juridiques car moins bien préparées pour y répondre.
A l’issue de cette journée qui a réuni près de 250 participants,
l’ACFCI, l’APCM, la CGPME, le CJD, la FACE, le
MEDEF et l’UPA ont signé des conventions de partenariat
avec le Secrétariat général de la Charte de la diversité pour
manifester leur volonté de sensibiliser et d’accompagner
les PME sur l’ensemble du territoire français.
Perspectives
En janvier 2008, le site Internet de la Charte de la
diversité a été lancé.
www.charte-diversite.fr
met en avant les initiatives
innovantes d’entreprises
signataires, présente
des outils concrets
et propose un annuaire
d’experts.
Au quotidien, les partenaires,
qui poursuivront
leur travail d’incitation et de mise en œuvre de la Charte,
s’emploieront également à amplifier son déploiement vers
les PME / TPE.

LE PaC T E mO N D Ia L / L’éC O L E s U P É R I E U R E D E s b aChELIERs P RO F E s s I O N N E Ls / La Ch a RT E D E L’a P P R E N T Is s ag E /
L’IN s T I T U T D E PO L I T Iq U E FIs C a L E /La C h a RT E D E La D Iv E R s I T É / L’Ob s E RvaTO I R E D U PRINCIPE D E P R É C aU T I O N
L’ Observatoire du principe
de précaution
Principe de portée constitutionnelle depuis l’inscription
de la Charte de l’environnement dans
la Constitution, en 2005, le principe de précaution est
aujourd’hui au cœur des politiques publiques de gestion
des risques collectifs. Il recouvre aujourd’hui des enjeux
très concrets : gestion des conséquences du réchauffement
climatique, développement de l’industrie nucléaire,
culture des OGM, impact des ondes électromagnétiques
sur la santé, développement des nanotechnologies, sécurité
alimentaire, etc.
Les choix qui seront arrêtés sur ces différents enjeux
sont déterminants à bien des égards – sur le plan économique
comme sur le plan sanitaire, ou même sur le plan
des libertés publiques. C’est dire s’il est essentiel que le
principe au nom duquel ces arbitrages seront rendus soit
défini de manière claire, rigoureuse et cohérente.
Membres du Collège
Bernard Bachelier (directeur général du Centre de coopération
internationale en recherche agronomique pour le développement
), Denys de Béchillon (professeur à l’Université
de Pau), William Dab (professeur au CNAM), Xavier
Delacroix (General Manager de First&42nd), Dominique
Deprins (professeur aux Facultés Universitaires Saint Louis
de Bruxelles), François Ewald (président de l’OPP, professeur
au CNAM), Régis Froger (avocat à la Cour), Christian
Gollier (professeur à l’Université de Toulouse), Florence
G’Sell (maître de conférences à l’Université de Paris I –
Panthéon-Sorbonne), Delphine Hédary (maître des requêtes
au Conseil d’État), Ethan Kapstein (Professor of
Economics and Political Science à l’INSEAD), Etienne Klein
( adjoint au Directeur des Sciences de la Matière du CEA),
Dominique Lecourt (vice-président de l’OPP, professeur
à l’Université Paris 7 – Denis Diderot), François Lenglet
( directeur de la rédaction d’Enjeux-Les Échos), David
Mascré (diplomate), Nicolas Molfessis (vice- président de
l’OPP, professeur à l’Université de Paris II – Panthéon-Assas),
Christine Noiville (directrice de recherches au CNRS),
Jean-Damien Pô (secrétaire général de l’OPP, directeur des
études de l’Institut de l’entreprise), Claude Sureau (viceprésident
de l’OPP, membre de l’Académie de médecine),
Nicolas de Saadeler (professeur aux Facultés Universitaires
Saint Louis de Bruxelles), Didier Tabuteau (professeur à
l’Institut d’Études Politiques de Paris).
C’est à cette mission que s’attelle l’Observatoire du principe
de précaution (OPP). Créé en mai 2006 à l’initiative de
François Ewald, professeur au CNAM, il se réunit depuis
cette date à l’Institut de l’entreprise. Il est constitué depuis
décembre 2006 en association régie par la loi de 1901.
Publications en 2007
L’OPP a procédé en 2007 à la mise en ligne sur son site
www.o-p-p.fr de six études :
« L’Étrange fortune du principe de précaution »,
par Dominique Lecourt.
« Principe de précaution et transplantation d’organes »,
par François Ewald.
« Le Pari de Pascal, une allégorie du principe de
précaution ? », par Dominique Deprins.
« Le Principe de précaution et l’effet de serre »,
par Christian Gollier.
« Un Grand désarroi – L’expérience du principe de
précaution par les industriels », par François Ewald.
« Du juge guide au juge arbitre ? Les relations entre
le juge et l’expertise scientifique dans le contentieux
de la précaution », par Christine Noiville et Régis
Froger.
Rap p o R t an n u e l 2007 / 39

L’équipe permanente et les conseillers
40
Jean-Pierre Boisivon, délégué général
Martine Valensi, assistante du délégué général
Travaux et publications
Jean-Damien Pô, directeur des études, responsable du site
Débat&co
Charlotte Cabaton, chargée de mission
Pierre-Louis Dubois, chef de projet *
Olivier Ferrand, chargé de mission
Ariane Selinger, responsable de la communication
IHEE
Laurence Ville, directrice
Sandra Sacriste, chargée de mission
Programmes Enseignants - Entreprises et journalistes
Gérard Thoris, responsable des programmes
Marion Kowal, assistante
* conseillers
l e f o n c t i o n n e m e n t d e
l’in s t i tU t d e l’e n t r e p r i s e
L’Institut de l’entreprise est une association à but non lucratif fondée en 1975.
L’Institut est piloté par un Conseil d’orientation composé d’une vingtaine de chefs d’entreprise ; celui-ci fixe la politique
de l’Institut et les objectifs à moyen et long terme, et détermine les moyens nécessaires à leur réalisation. Le Conseil choisit
parmi ses membres un Président et un Bureau.
Président
Michel Pébereau (BNP Paribas)
Bureau
Robert Baconnier (ANSA), Daniel Dewavrin (UIMM), Paul Dubrule, Henri Lachmann (Schneider Electric),
Gérard Mestrallet (Suez), Michel Pébereau (BNP Paribas), Pierre Richard (Dexia)
Conseil d’orientation
Robert Baconnier (ANSA), Pierre Bellon (Sodexho Alliance), Daniel Dewavrin (UIMM), Paul Dubrule,
Françoise Gri (Manpower), Xavier Huillard (Vinci), Henri Lachmann (Schneider Electric), Gérard Mestrallet (Suez),
Yves-René Nanot (Ciments Français), Michel Pébereau (BNP Paribas), Henri Proglio (Veolia Environnement),
Pierre Richard (Dexia), Ernest-Antoine Seillière (Wendel Investissement), Pierre Simon (Chambre de Commerce et
d’Industrie de Paris), Jean-François Théodore (Nyse-Euronext), Jean-Philippe Thierry (AGF)
Présidents d’honneur de l’Institut de l’entreprise
Michel Bon (2002-2004), Bertrand Collomb (1996-2001), Didier Pineau-Valencienne (1993-1995), Yves Cannac (1990-1992),
François Guiraud (1987-1989), François Périgot (1983-1986), Jean Chenevier (1975-1982), François Dalle
/ InstItut d e l’entreprIse
Forum des Amis du Pacte Mondial
Konrad Eckenschwiller, représentant permanent pour
la France du Pacte Mondial *
Géraldine Camara, chargée de mission
Sociétal
Jean-Marc Daniel, directeur de la rédaction *
Fonctions support
Nicole Berric, chargée de la logistique des manifestations
Modeste Gatarigamba, services généraux
Geneviève Pichet, administration générale
Benoît Sarasin, graphiste PAO/multimédia
Pierre Vilarem, conseiller financier *