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MEME PAS PEUR OU LE VOYAGE DE MARCEL - Barak'A Théâtre

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DOSSIER PEDAGOGIQUE<br />

<strong>MEME</strong> <strong>PAS</strong> <strong>PEUR</strong><br />

<strong>OU</strong><br />

<strong>LE</strong> <strong>VOYAGE</strong> <strong>DE</strong> <strong>MARCEL</strong>


Face à l'incapacité des adultes à lui parler de la mort de son grand-père qu'il adorait, Marcel<br />

va être amené à dépasser ses peurs et vivre l'épreuve à sa façon.<br />

Seul, il se réfugie dans le grenier de la maison familiale où un vieil ami de son grand-père le<br />

rejoint et lui offre un recueil de contes...<br />

Marcel plonge alors dans un univers fabuleux, émouvant, et étonnamment drôle où la mort<br />

n'est jamais si effrayante que dans le silence des « grandes personnes ».<br />

Même pas peur ou le voyage de Marcel<br />

est le chemin initiatique d'un petit garçon face à la mort,<br />

là où se posent les questions existentielles les plus vivantes.<br />

L’HISTOIRE<br />

Le grand-père de Marcel vient de mourir et les préparatifs de l’enterrement sont en cours.<br />

La mère de Marcel, submergée de chagrin, panique et ne sait pas comment annoncer cette<br />

mort à son petit garçon .<br />

Face à ce silence et cette exclusion, Marcel oscille entre tristesse, colère et incompréhension.<br />

Heureusement, Alfred, un vieil ami du papy est présent dans la maison et va l'aider en lui<br />

offrant un vieux livre de contes (pris dans les affaires du papy).<br />

De ce livre, vont sortir des personnages grâce auxquels le petit Marcel va comprendre que la<br />

mort, effrayante ou rassurante, fait intimement partie du cycle de la vie et qu’on ne peut y<br />

échapper. Il découvrira alors que vivre sa vie pleinement est moins mortifère que de<br />

rechercher l’éternité. Il apprendra surtout à dire « au revoir » à son grand-père...


P<strong>OU</strong>RQUOI AVOIR CHOISI CE THEME ?<br />

Dans Les Deuils de la vie, Michel Hanus explique pourquoi le thème de la mort est si difficile<br />

à aborder : « Si le plus grand nombre des parents ne parle pas de la mort aux enfants, ce n’est<br />

pas, comme il est dit, pour les protéger, mais parce que les adultes ne sont pas à l’aise en<br />

face de cette réalité et de cette pensée. »<br />

Pourquoi meurt-on ? Qui doit mourir ? Comment faire son deuil ? Que se passe-t-il après ?<br />

Les enfants posent de nombreuses questions sur la mort, des questions qui gênent parfois, des<br />

questions qui nous mettent face à nos propres angoisses, des questions auxquelles nous ne<br />

répondons qu'à demi-mot par peur, par lâcheté ou parce que, peut-être, il n' y a parfois aucune<br />

réponse. Autant de questions devant lesquels les adultes se trouvent souvent démunis. Autant<br />

d’angoisses suscitées par ce qui n’est, en principe, que l’aboutissement normal de toute vie.<br />

La mort est un sujet que nos sociétés ont tendance à évacuer. En perdant le véritable sens des<br />

rites, nous ne savons plus marquer le temps, célébrer les moments importants, les unions, les<br />

naissances et les adieux. Or il n' y a rien de plus mortifère que de vivre en niant la mort.<br />

Même pas peur ou le voyage de Marcel<br />

est né d'une envie et d'une nécessité de parler de la mort aux plus jeunes.<br />

Célébrer la vie en créant du rêve et en suscitant de la réflexion autour du thème de la mort et<br />

du deuil. Célébrer l'amour et la joie à partir d'un thème qui souvent nous effraie, tel était notre<br />

but à l'écriture.


COMMENT PAR<strong>LE</strong>R <strong>DE</strong> LA MORT ?<br />

Dans Même pas peur ou le voyage de Marcel, on accompagne le petit héros tout au long de<br />

son voyage initiatique. On est le témoin de ces rencontres qui vont l’aider à grandir...<br />

Rencontres farfelues ou inquiétantes, toujours poétiques, elles vont toutes pousser Marcel à<br />

dépasser sa peur ou sa colère.<br />

Il est évident qu’on ne prétend pas dévoiler les mystères qui entourent ce grand évènement<br />

qu’est la mort ( les religions s’en chargent et tel n’est pas notre sujet ! ). En tant qu’auteures<br />

de théâtre, notre objectif est plutôt de décortiquer les comportements humains que suscite ce<br />

mystère, et ainsi offrir à notre public la possibilité de réfléchir et d’échanger sur un thème qui<br />

touche universellement.<br />

« En tant qu’expérience personnelle, elle est le plus souvent vécue comme un arrachement<br />

d’avec celui qui meurt, par essence irremplaçable. Nous ne sommes pas préparés à la<br />

douleur, brutale, incompréhensible, ressentie au moment ou la mort fait irruption dans notre<br />

vie. Et, acquise un certaine maturité, la mort de l’autre devient inévitablement un peu notre<br />

propre mort. La notion de mort se construit lentement. Les enfants ne la conçoivent pas<br />

comme les adolescents, eux-mêmes ayant une vision très différente de celles des adultes.<br />

La littérature de jeunesse, qui traite largement ce sujet, en se fondant soit sur le point de vue<br />

de l’adulte, soit sur celui de l’enfant, est un reflet de ces différences d’approche . Les<br />

ouvrages qui en résultent, ouvrent en tous cas les voies d’un dialogue pas si simple car<br />

touchant au domaine du plus intime de chacun, élèves comme enseignants.(...) Souvent les<br />

mots nous manquent, souvent le cœur nous manque. Passer par le filtre de la littérature, nous<br />

permet alors d’en parler, avec les mots des autres, mais avec notre cœur à nous . »<br />

Lydia Brets (TDC novembre 2002, « la littérature de jeunesse face à la mort »)<br />

C'est d'autant plus vrai au théâtre car le spectacle est un moment que l’on vit ensemble, à une<br />

heure précise, dans un lieu donné, un rendez-vous collectif que chaque spectateur reçoit et vit<br />

à sa façon et sur lequel il peut échanger en sortant ...<br />

Face à la mort, il y a deux mondes : celui de l'enfant et celui de l'adulte.<br />

L'enfant n'a aucun concept, aucune idée de la mort, il la découvre en la vivant par ses propres<br />

sensations. Ses réactions n'entrent pas dans les codes du deuil et peuvent souvent choquer le<br />

monde des adultes.<br />

Les parents sont embarrassés avec la mort, ils en font souvent un tabou et croient protéger leur<br />

enfant en mentant, en niant ou en occultant...<br />

C'est exactement là que commence la violente exclusion du plus jeune.<br />

Dans notre spectacle, nous traitons plusieurs points de vue :<br />

- celui du parent démuni devant les questions de l’enfant,<br />

- celui de l’enfant démuni et exclu devant le silence de l’adulte,<br />

- celui du vieillard pour qui la mort est plus une évidence inexplicable qu’une question,<br />

- celui du fou qui refuse cette évidence,<br />

- celui de la sage qui l’accepte et la « maîtrise »...


Nous avons voulu dire à quel point il est vivant d'accueillir cette mort inéluctable, d'en rire et<br />

d'en pleurer, de danser avec elle, de l'imaginer et de la ruser. Le rire désamorce la douleur et<br />

nous permet d'accepter les imperfections et les évènements de la vie que nous n'avions pas<br />

« prévus ». Le rire, c'est observer la vie en décidant qu 'on sera heureux « quand même et<br />

malgré tout ». Fabriquer du rire, c'est faire un pied de nez à cette mort qui nous attend et vers<br />

laquelle nous allons souriants... Parler de la mort pour mieux parler de la vie.<br />

Même pas peur ou le voyage de Marcel est également un hommage à la lecture, ce qu'on y<br />

cherche et ce qu'on y trouve...<br />

Car c'est dans la lecture que Marcel calmera sa colère et cultivera son imagination.<br />

C'est l'occasion d'évoquer les immenses pouvoirs que sont lire, écrire et transmettre.


<strong>LE</strong>S AUTEURES<br />

Delphine Lacouque et Aude Roman ont déjà collaboré ensemble à l’écriture de Babayaga,<br />

jamais plus vous ne vous moquerez d’elle ! (prix du jury et prix du public au festival « Au<br />

bonheur des Mômes » du Grand-Bornand )<br />

Mères, citoyennes et comédiennes attentives, elles ont à cœur de proposer à leur public,<br />

(enfants, parents, éducateurs et enseignants) des œuvres non seulement divertissantes, drôles<br />

et fantaisistes, mais aussi des pistes de réflexion et des moments chargés d’émotion...<br />

(Elles avaient déjà profité de leur adaptation de Babayaga pour évoquer un thème essentiel :<br />

la peur de la différence.)<br />

Cette fois, elles se sont attachées à travailler sur le thème du deuil car elles savent trop bien<br />

qu’il est un âge (qui correspond souvent à l’entrée au primaire) où les enfants, même s’ils ne<br />

sont pas confrontés directement au sujet, se posent des questions. Elles savent aussi la<br />

difficulté qu’on peut avoir en tant qu’adulte, à parler de la mort à des enfants.<br />

<strong>LE</strong>S ETAPES <strong>DE</strong> L’ECRITURE<br />

Tout d’abord , il y avait l’envie ( le besoin ?) d’écrire sur ce thème.<br />

Puis l’idée générale est venue : un petit garçon dont le grand-père est mort, seul face au<br />

malaise silencieux de ses parents.<br />

Enfin l’idée qu’il pourrait trouver consolation et répondre à ses questions en ouvrant un livre.<br />

extrait :<br />

Alfred ( à Marcel) : Et ce que je sais aussi c'est que toi t'es vivant et que tu vas vivre : tu vas<br />

rire, tu vas pleurer, tu vas jouer, parfois tu vas t'ennuyer, tu vas résoudre des problèmes - ça<br />

tu vas voir ça prend pas mal de temps- pis tu vas bouquiner ! C'est important ça Marcel !<br />

Les livres ! Bouquiner, c'est répondre à tes questions, pis t'en poser d'autres, c'est voyager,<br />

c'est faire grandir ton âme, ça rend fort ça, crois-moi. (Il lui tend un gros livre) Tiens, c'est<br />

pour toi. Je l'ai trouvé dans les affaires de ton grand-père... Avant qu' ta mère déménage tout,<br />

je l'ai pris pour te le donner. Lis-le Marcel. Et voyage... Mais surtout : laisse partir ton<br />

grand-père.<br />

Après, il a fallu trouver les histoires que pourrait raconter le livre... Peut-être des contes du<br />

monde entier...<br />

Alors, Delphine et Aude se sont mises à lire des contes... lire... lire... lire avant d’écrire.<br />

Mais si souvent la mort rôde en filigrane dans les contes ( Blanche Neige, Cendrillon, Peau<br />

d’âne ont perdu leur mère), rares sont ceux qui l’ont pour thème.<br />

Et de toutes ces lectures, deux histoires se sont démarquées : celle de l’homme qui ne voulait<br />

pas mourir et celle d’une vieille reine africaine qui faisait danser la mort.<br />

Commence alors le travail d’écriture au bout duquel les histoires que l’on raconte ne sont plus<br />

du tout celles que l’on a lues.


<strong>LE</strong>S PERSONNAGES<br />

Marcel :<br />

Petit garçon de 7/8 ans, en âge de savoir lire, profondément touché par le décès de son grandpère<br />

dont il était très proche (c’était probablement sa référence paternelle, la figure du père<br />

étant absente tout au long du récit). Marcel a, comme ont souvent les enfants, un imaginaire<br />

débordant qui va lui permettre de « faire vivre » les personnages de son livre. Il va pouvoir<br />

communiquer avec eux, s’infiltrer dans leur histoire et ainsi tirer les enseignements de leur<br />

expérience.<br />

La mère de Marcel :<br />

Jeune femme profondément émotive, submergée par le chagrin et terrorisée à l’idée de la<br />

peine que pourrait ressentir son fils, elle préfère ne pas lui en parler et se dire qu’il est « trop<br />

petit pour être triste... »<br />

Alfred :<br />

Vieil ami du grand père, probablement athée, n’a pas recours à la religion pour se rassurer :<br />

« ces histoires de bon dieu, de réincarnation... .si t’as pas la foi ,ça n’a pas d’sens ». Mais<br />

l’âge aidant, il a la sagesse d’accepter la mort comme une étape naturelle et surtout de se dire<br />

que Marcel « est bien assez grand pour comprendre ».<br />

Piotr :<br />

Premier personnage du livre que lit Marcel et exemple à ne pas suivre !<br />

Homme de pouvoir, il s’est construit « tout seul » dans tous les sens du terme. Il n’a pas<br />

connu l’amour, n’a pas hésité à écraser les autres et ne cesse de se répéter que dans la vie « Il<br />

faut être du bon côté bureau ! ». Il en a même fait sa devise d’homme d’état. Arrivé au<br />

summum du pouvoir, et lorsqu’il croit avoir tout réussi, il se rend compte que ça ne<br />

l’empêchera pas de mourir.<br />

Commence alors une course effrénée pour fuir cette mort inévitable, course effrénée qui le<br />

mènera à la fée Parfaite...<br />

Parfaite :<br />

Parfaite est une fée, rigolote et déprimée. Elle est « condamnée à une existence éternelle dans<br />

son monde parfait d’immortalité, à exaucer des vœux stupides ». Elle rêve d’une<br />

vie « normale », une vie d’être humain, avec un début, une fin et de l’amour à donner et à<br />

recevoir ! Elle rêve de pouvoir mourir « tranquille, fatiguée d’avoir tant vécu, vide d’avoir<br />

tant donné... et ainsi pleine d’amour ».<br />

La Mort de Piotr :<br />

Personnage énigmatique et effrayant. Elle est certainement telle que Piotr se l’imaginait : elle<br />

a des allures de veuve noire et l’engloutit sans préambule. Piotr a juste le temps de réaliser<br />

qu’il « a eu tellement peur d’elle qu’il en a oublié de vivre ».<br />

Tata Amyssa :<br />

Sagesse incarnée version béninoise. Elle a le bon sens du peuple et l’élégance d’une reine.<br />

Elle est très vieille car elle a échappé à la mort un bon nombre de fois. Elle voit bien que<br />

toutes les morts ne sont pas la sienne et ne veut pas se laisser emmener par n’importe laquelle.


Elle regarde Marcel avec toute la bienveillance d’une très vieille africaine face à un petit<br />

garçon occidental qui se serait perdu sur la terre magique du Bénin...<br />

« Ici au Bénin tout arrive, ici au Benin tout est possible ! » dit-elle.<br />

L'émissaire de la Mort :<br />

Parachuté en terre béninoise, cet émissaire des temps modernes a le « look » et la façon de<br />

parler d’un trader. Habitué à « pouvoir faire mourir tout un peuple en moins de trois<br />

semaines », il ne comprend pas pourquoi on l’envoie remplir une mission aussi facile !


LA MISE EN SCENE<br />

Le premier enjeu de cette mise en scène était d’arriver à raconter une histoire de deuil (avec<br />

toute l’émotion que cela engendre !) sans que cela soit triste ou morbide. Le parti qui a été<br />

pris a donc été de bien signifier aux jeunes spectateurs qu’ils assistaient à un « spectacle ».<br />

Pour ce faire, une petite introduction musicale a été conçue, sorte de ballet, durant lequel les<br />

comédiens mettent leurs accessoires en place, enfilent leurs costumes et « deviennent » les<br />

personnages.<br />

Le deuxième enjeu était de raconter plusieurs histoires dans l’histoire.<br />

En effet, à partir du moment où Marcel ouvre son recueil de contes, il devient en quelques<br />

sortes lui-même le « metteur en scène » et tout passe par l’imaginaire du petit garçon .<br />

Tour à tour il entre dans leur univers, devient personnage de l’histoire qu’il est en train de lire,<br />

ou les stoppe dans leurs aventures et échange avec eux. On a alors l’impression que ce sont<br />

les personnages qui sont sortis de leur histoire pour intégrer celle de Marcel.<br />

Cette fantaisie dans le récit a été une aide précieuse pour dépasser le premier enjeu à savoir<br />

parler du deuil et de la mort sans que cela soit triste.<br />

Travailler pour le jeune Public est une responsabilité :<br />

Celle d’offrir, bien évidemment du Rêve ,<br />

de pousser un peu plus loin les frontières de l’Imaginaire,<br />

et de susciter éventuellement la Réflexion après l’Emotion !<br />

Rêve, Imaginaire, Réflexion, Emotion :<br />

Prenons la première lettre de chacun de ces mots, et nous entendrons le RIRE des enfants...<br />

Forte de « l’expérience Babayaga », je souhaite<br />

initier un public novice aux codes qui font la particularité du théâtre .<br />

L’ESPACE SCENIQUE<br />

Un seul et même décor représente tous les espaces à la fois. Deux malles recouvertes d’un<br />

drap sont le cercueil du grand père devant lequel on chuchote et, quand le drap « s’envole »,<br />

l’histoire continue dans le grenier de la maison familiale où le petit Marcel s’est réfugié.<br />

Durant le spectacle tout s’y passe.<br />

On sent que ce lieu est chargé d’une histoire entre Marcel et son papy : un vieux parasol,<br />

qu’ils ont probablement déstructuré ensemble, devient un arbre en Afrique ou le mât d’un<br />

bateau dans les rêveries de Marcel. Des malles posées ça et là renferment des souvenirs.<br />

Un paravent de fortune, fait d’un vieux drap, permet à Marcel de jouer à cache-cache dans la<br />

première scène puis devient les pages du livre d’où sortiront les personnages.<br />

Ici encore (comme pour Babayaga) la metteuse en scène a tenu a s’écarter des décors en<br />

papier mâché ou des toiles de fond peintes réservées habituellement aux spectacles jeune<br />

public. Point de figuratif, le voyage se fait par la force des costumes et des comédiens alliée à<br />

la puissance de l’imaginaire du public !


<strong>LE</strong>S COSTUMES<br />

Pour la deuxième fois c’est la merveilleuse costumière Alice Touvet qui a conçu les costumes<br />

de notre spectacle. La base de son travail s’est faite sur le fait qu' il y avait deux sortes de<br />

costumes dans le spectacle :<br />

- les costumes des personnages réels qui devaient avoir une unité : Marcel, la mère,et<br />

Alfred.<br />

- les costumes des personnages « irréels » pour lesquels tout « était possible »<br />

puisqu’ils étaient « habillés » par l’imaginaire du petit Marcel .<br />

« Dans une époque où l’enfant est confronté à une multitude d’écrans, d’images qui défilent<br />

devant ses yeux, sa réflexion et ses besoins sont souvent dans une temporalité accélérée et<br />

en avance sur l’instant présent.<br />

Le théâtre jeune public propose à cet être en devenir de se poser et d’être dans une réalité<br />

(ou un imaginaire) qu’il ne peut ni accélérer, ni trafiquer : il est face à une proposition<br />

artistique de l’instant présent qu’il a tout le temps d’analyser, de sentir et de partager avec<br />

l’autre. C’est ici que nous pouvons faire notre travail de discussions autour de la<br />

thématique abordée dans la création, l’enfant prend le temps d’échanger et de confronter<br />

ses sentiments, ses réflexions, sa propre perception. »<br />

La Barak’A <strong>Théâtre</strong>.


<strong>LE</strong> CHOIX <strong>DE</strong> L’EQUIPE<br />

Il est connu que la moitié du travail est fait lorsque le « casting » est bien fait.<br />

Il allait donc de soi que l’équipe devait être la même que celle de Babayaga... en plus grande !<br />

Artistes<br />

• Aude Roman - Auteur et comédienne - est une enfant de la balle. Née à Annecy dans<br />

une famille de comédiens,elle est bercée dès l’enfance par les grand textes du<br />

répertoire. Sur scène très tôt , à 5ans elle donne la réplique à Maria Casarès dans Les<br />

Bas fonds de Gorki...à 18 ans,elle monte à Paris, commence à faire rayonner ses<br />

personnages avec une belle énergie, beaucoup de talent et une grande malice dans un<br />

répertoire aussi hétéroclite Shakespeare, Marivaux, Molière, Koltès, Dario Fo, mais<br />

aussi des comédies contemporaines :« Arrête de pleurer Pénélope », «Hors Forfait »<br />

(comédie moderne satyrique de Delphine Lacouque), et « Le chant de la mouche » de<br />

Jean-Paul Rouvray. Comédienne de théâtre avant tout , elle brille dans les grands rôles<br />

de servantes classiques comme de jeunes premières et s’implique autant dans les<br />

spectacles jeune public comme «Trombino et la sorcière du placard au balai» et «<br />

Pierrot et les secrets de la nuit» que dans « la Nuit des Rois » de Shakespeare...A<br />

l’écran ,on l’a vu notamment dans "La Dinde Marinée" de Benoît Ameil, et dans la<br />

série humoristique « Fils de P... » dans le Vrai Journal de Karl Zero.. En 2009 ,sa<br />

première mise en scène (Babayaga) est primée 2 fois à l’unanimité (par le jury et le<br />

public)au festival « Au bonheur des mômes ».<br />

• Delphine Lacouque - Auteur et comédienne – a cultivé, dès son plus jeune âge, le<br />

talent d'écrire et de faire rire. Elle écrit et co-écrit alors des spectacles d’humour tels<br />

que «La Théière perfide», «Delphine et Noémie», «Du Plaisir et Des Médocs», un<br />

monologue «Toute seule», des comédies dramatiques comme « 64 Minutes ou la<br />

chronique du désoeuvrement » puis «Hors Forfait», ainsi que des chroniques pour<br />

l’émission «Rien à voir» sur France Inter. En plus de jouer dans « ses » spectacles, on<br />

l'a vue dans «Beautiful Thing» de Jonathan Harvey, «Les Monologues du Vagin» de<br />

Eve Ensler et «Arrête de pleurer Pénélope ». Elle a également joué dans des registres<br />

très différents comme «Un Caprice de Bonaparte» de Stefan Zweig, «Douce<br />

Violence» de Raphaël Scheer, «Le Jeu d’Adam et la farce du cuvier», pièce anonyme<br />

du moyen-âge ou encore "Les Amazones" et une création collective « Le Cri du<br />

Dahu ». Entre temps, Delphine a tourné dans quelques téléfilm.<br />

• Cédric Tuffier – Comédien - a été formé aux ateliers-Ecole Charles Dullin et Chaillot.<br />

Il a joué des textes classiques et contemporains : Shakespeare, Molière, Brecht,<br />

Sweig,Gombrovicz, Labiche, Habassi et de nombreux "jeunes auteurs". Il a travaillé,<br />

entre autres, sous la direction de Jérôme Savary, Alain Sachs, Martine Harmel, David<br />

Frizman, Marc Golberg, Tadrina Hocking. Pour la télévision, il tourne pour le Vrai<br />

Journal de Karl Zero et quelques publicités. Il tourne de nombreux courts-métrages et<br />

joue dans des long métrages sous la direction de Luc Besson, Jean-François Richet,<br />

Patrice Leconte, Christian Boisliveau, Michaël Massias, Guillaume Pin, Eric Boissier.


• Julie Berducq-Bousquet – Comédienne - se forme au cours Raymond Girard.<br />

Elle a joué dans « La double Inconstance de Marivaux », mise en scène de J.-P Hane<br />

au Théo <strong>Théâtre</strong>, La dérive de Sangu Sonsa mise en scène par Tola Koukoui créé et<br />

joué au Centre Culturel Français de Cotonou, « On me baise longtemps » un<br />

monologue de Marie-Laure Dagoit mis en scène par Bernard Damien dans le cadre<br />

du Festival Vu d'Ici édition 2001, « Le jeu d'Adam » et « la Farce de Cuvier » et « Un<br />

caprice de Bonaparte » de Stefan Szweig au Vingtième <strong>Théâtre</strong>. Elle travaille<br />

beaucoup avec la compagnie Les Ateliers 2000 dirigée par Pascal Antonini. Elle y a<br />

joué dans « Vous allez tous mourir et pas moi » de Christophe Martin, « Terre de jeux,<br />

Fallait restez chez vous têtes de nœuds » de Rodrigo Garcia et « Les Aventures de<br />

Pinocchio » de Lee Hall. Elle participe régulièrement aux divers travaux de la<br />

compagnie (lectures, chantiers, ateliers, actions culturelles…) Actuellement elle joue<br />

dans la pièce « Le Lavoir » mise en scène par Brigitte Damiens au théâtre de l'épée de<br />

Bois à la Cartoucherie.<br />

Équipe technique<br />

• Stéphane Loirat dit Esteban – Créateur lumière /régisseur et compositeur<br />

Créateur lumière et régisseur, fils du soleil, il accompagne des spectacles très<br />

différents les uns des autres : la danse avec Black Blanc Beur, la compagnie Didier<br />

Mayemba et Parterre, le concert avec Karpatt, La Rue Kétanou, Mon Côté Punk,<br />

Claire Diterzi ainsi que le one-man show comme Nicolas Canteloup. Il travaille<br />

également au théâtre avec plusieurs metteurs en scène comme Julien Sibre ("Le Repas<br />

des Fauves", "Exercices de Style"), Marcial di Fonzo Bo ("Rosa La Rouge"), Philip<br />

Boulay, Aline César, Agnès Desfosse, André Salzet, Marc Goldberg.<br />

C’est à lui qu'on doit certaines musiques de Babayaga, jamais plus vous ne vous<br />

moquerez d’elle et de Même pas peur ou le voyage de Marcel.<br />

• Alice Touvet – Décoratrice. Diplômée de l’ENSAD, (Ecole Nationale Supérieure des<br />

Arts Décoratifs de Paris), section Vêtement, elle travaille depuis 10 ans comme<br />

costumière pour différentes compagnies. Pour le théâtre, elle collabore avec, entre<br />

autre, Pauline Bureau pour le théâtre du Ranelagh, le CDN de Montreuil ou le théâtre<br />

de la Tempête, William Mesguich pour le <strong>Théâtre</strong> XIII ou encore le théâtre<br />

Mouffetard. Pour le cinéma, elle a réalisé, entre autre des maquettes pour François<br />

Ozon, et a pris en charge le poste de chef costumière. Elle est également scénographe,<br />

styliste et collabore avec plusieurs entreprise d'évènementiel.<br />

Les décors ont été conçus de façon collective sur les conseils de Jenny Trémelot avec<br />

l’aide de Laurent Cottel, Janine Hallé, José Regard et presque toute l’équipe<br />

artistique....

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