Choisir un antivol - Sherlock

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Choisir un antivol

Le supplément Choisir un antivol est
publié par les Éditions Protégez-Vous
en collaboration avec le Groupement
des assureurs automobiles.
RÉDACTION
Chargée de projet et rédactrice
Chantal Gagnon
Révision et correction
Dominique Pasquin
PRODUCTION
Chef du service
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Infographie
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Photographies
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Couverture
©Romilly Lockyer/Getty Images/
The Image Bank
SERVICES TECHNIQUES
Préimpression et impression
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Informatique et internet
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Soutien administratif
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du magazine Protégez-Vous
Abonnement Québec
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Boucherville (Québec) J4B 8E7
(514) 875-4444
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Introduction
2 PROTÉGEZ-VOUS Avril 2002
Facture salée
Les quelque 45 000 véhicules
(autos, camions, motos, VTT, etc.)
volés au Québec en 2000 ont
coûté près de 263 millions de dollars
aux assureurs. Victimes de vol
automobile ou non, tous les assurés
se partagent la note. Saviez-vous que
le coût de ces délits représente 10 % de
notre prime d’assurance auto?
Le phénomène n’est pas que local.
Plusieurs pays occidentaux font face au
même problème. Pas étonnant que des
dispositifs de protection équipent de plus en plus les voitures des grands constructeurs et que des assureurs
favorisent l’installation d’antivols sur les voitures qui n’en sont pas pourvues. Mais la partie n’est
pas gagnée et la facture reste salée.
Que valent les systèmes de protection sur le marché? Pour faire le tour de la question et déterminer
l’efficacité des dispositifs antivol, nous avons formé un comité de six spécialistes indépendants qui ont
des expertises complémentaires. Ils provenaient de l’Association pour la protection des automobilistes
(APA), de la Division des services d’enquête du Bureau d’assurance du Canada (BAC), de l’École des
métiers de l’équipement motorisé de Montréal, du Groupement des assureurs automobiles (GAA), du
Service de police de la Communauté urbaine de Montréal (SPCUM) et de la Sûreté du Québec (SQ).

Trois catégories de vol
1
Les vols
opportunistes
Par défi, pour le plaisir ou encore pour disposer d’un
véhicule dans le but de commettre un délit, des malfaiteurs
«empruntent», puis abandonnent des véhicules. C’est le
phénomène des vols opportunistes (joyrides). Ce sont les
voitures ainsi volées que les forces de l’ordre retrouvent
le plus souvent. Les dommages sont généralement
mineurs: le garagiste répare la serrure et le contact,
puis le propriétaire reprend possession de son bien. Les policiers déplorent
que les colonnes de direction soient en plastique plutôt qu’en métal; si c’était
le cas, les voleurs auraient beaucoup plus de difficulté à briser le contact pour
ensuite faire démarrer les autos.
Au Québec, il semble que les vols opportunistes ne représentent pas la proportion
la plus importante des vols. Ce n’est pas non plus le modèle de l’année qu’on
recherche dans ce type de délit; n’importe quel véhicule facile à voler fait l’affaire.
Le temps pris pour pénétrer dans la voiture et la faire démarrer est un facteur clé.
Comme la plupart des voleurs opportunistes n’ont pas d’expérience dans le
domaine, ils ne s’intéressent pas aux voitures équipées de systèmes de protection.
Un dispositif installé sur le volant ou un témoin lumineux peut faire l’affaire contre ce
type de vol.
Vol d’automobiles par région
au Québec en 2000
RÉGION NOMBRE DE VOLS
Montréal 11 039
Montérégie 4 163
Laval 2 091
Laurentides 1 522
Lanaudière 1 288
Capitale-Nationale 1 073
Estrie 911
Centre-du-Québec 677
Outaouais 563
Mauricie 545
Saguenay—Lac-Saint-Jean 436
Chaudière—Appalaches 387
Abitibi—Témiscamingue 240
Bas-Saint-Laurent 165
Côte-Nord 84
Gaspésie—Îles-de-la-Madeleine 40
Nord-du-Québec 18
Ensemble du Québec 25 242
Source: Ministère de la Sécurité publique, 2001

Trois catégories de vol
2
Les vols en réseaux
La majorité des vols de voitures sont effectués
par des réseaux organisés. Souvenezvous
de l’opération policière de novembre
2001 à Laval: 25 véhicules luxueux furent
retrouvés entiers ou en pièces. Des
employés de concessionnaires automobiles
et de mandataires de la Société de l’assurance
automobile du Québec (SAAQ) ont
été appréhendés en même temps que les
voleurs. C’est dire à quel point les criminels
prennent tous les moyens pour parvenir à
leurs fins.
Une fois volées, les voitures prennent
divers chemins. Certaines passent au
«maquillage», c’est-à-dire qu’on leur forge
une nouvelle identité en changeant leur
numéro d’identification de véhicule (NIV);
par exemple, on appose à une voiture volée
au Québec le NIV d’une voiture gravement
accidentée qui provient d’ailleurs au Canada
ou des États-Unis. Ces véhicules munis
4 PROTÉGEZ-VOUS Avril 2002
d’une nouvelle identité peuvent être vendus aux consommateurs
du Québec ou des autres provinces canadiennes.
Beaucoup de voitures volées finissent en pièces détachées
dans les hangars de vendeurs de pièces recyclées. À titre
d’exemple, la toute classique Chevrolet Cavalier arrive au quatrième
rang des véhicules les plus volés en 2001 sur le territoire de
la Communauté urbaine de Montréal (CUM). Curieux? Pas vraiment,
puisque c’est une des voitures les plus vendues en
Amérique du Nord. La demande pour les pièces de remplacement
est donc forte.
Le Code de la sécurité routière qu’administre la SAAQ exige
que les propriétaires d’entreprises qui font du recyclage de pièces
n’aient pas été condamnés pour vol, recel ou fraude dans le domaine
de l’automobile au cours des cinq dernières années et qu’ils
détiennent un permis d’exploitation. Par ailleurs, le même code stipule
que chaque entreprise de recyclage doit inscrire sur un registre
le numéro d’identification des véhicules et, le cas échéant, des
pièces qu’elle reçoit, la date de leur acquisition et de leur revente
ainsi que les nom et adresse des acheteurs. On reproche à la
SAAQ d’exercer peu de contrôles pour s’assurer que la loi est respectée.
En janvier 2001, le GAA lui a fait une série de recommandations
afin d’améliorer le contrôle du parc automobile et du marché
des pièces recyclées. La SAAQ ne les a pas adoptées
d’emblée, mais elle semble manifester une ouverture, puisque,
selon Mario St-Pierre, porte-parole, l’organisme travaille actuellement
à resserrer ses mesures.

Finalement, d’autres véhicules sont destinés à l’exportation.
Cachés dans des conteneurs, ils prennent le bateau vers l’étranger.
Ils sont vendus aussi loin qu’en Asie, en Europe de l’Est et au Moyen-
Orient. Même quand les enquêteurs réussissent à les retrouver,
l’absence d’entente avec certains pays peut empêcher leur rapatriement.
Le coût pour les assureurs et donc pour les consommateurs
est très élevé, car il s’agit souvent de véhicules chers. Une façon
de réduire l’exportation illégale est de passer les conteneurs
aux rayons X. Les autorités portuaires américaines
qui ont établi cette mesure ont rentabilisé rapidement
leur équipement. Aucun port
canadien n’en possède actuellement;
par contre, des policiers du
SPCUM, de la SQ, des membres
de l’Agence des douanes
et du revenu du Canada et de la
Division des services d’enquête
du BAC font équipe au sein du
projet CERVO (Contrôle de
l’exportation et du recel de
véhicules outre-mer) pour mettre
un frein à ce type de crime.
Automobiles
les plus volées en 2001
sur le territoire de la CUM
Source: SPCUM
3
Les fraudes
Pour toucher illégalement
l’argent des assurances, certaines
personnes prennent divers moyens:
• Certaines font assurer une voiture qui
n’existe que sur papier. Ces paper cars
sont ensuite portées disparues par leur propriétaire,
qui touche les indemnités de l’assureur.
• La période durant laquelle les véhicules sont assurés
pour leur valeur à neuf est progressivement passée de deux
à quatre ans et certains individus sont tentés de faire disparaître
leur auto avant cette échéance. Ils l’acheminent, par
exemple, à une cour de recyclage qui la démonte, puis ils la
déclarent volée. Selon les estimations de certaines sources
policières, ce type de délit est en progression.
• Il arrive aussi que des propriétaires victimes de vol
gonflent leurs réclamations en raison des équipements que leur
véhicule contenait.
Il va de soi que les dispositifs antivol ne sont pas d’une grande
utilité pour contrer les fraudes. Essentiellement, ce sont les
services d’enquête des assureurs qui doivent faire le travail.
PROTÉGEZ-VOUS Avril 2002 5

Cinq types de protection
Il existe cinq types de produits sur le marché
québécois pour contrer le vol d’automobiles.
Ils peuvent être installés d’origine,
c’est-à-dire de série par les constructeurs sur
la chaîne de montage automobile, ou ajoutés
par la suite par des détaillants spécialisés.
Le marquage des pièces, les systèmes
d’immobilisation électroniques, d’alarme,
d’immobilisation mécaniques et de repérage
sont les moyens offerts aux consommateurs.
6 PROTÉGEZ-VOUS Avril 2002
1
Le marquage des pièces
Transports Canada exige que chaque véhicule possède un NIV,
communément appelé numéro de série. Il est composé de
17 caractères qui servent à identifier le constructeur, le pays d’origine,
la marque, l’année et le modèle de la voiture. De façon générale,
les constructeurs marquent le NIV en peu d’endroits. On le voit
le plus souvent sur la plaque de métal inamovible fixée sur la partie
supérieure du tableau de bord du côté du conducteur.
Volkswagen fait un effort particulier: il l’inscrit sur 25 pièces de chacune
de ses voitures.
Le service de marquage le plus efficace attribue à un véhicu-

le un numéro unique qui fait référence au lieu de résidence du
propriétaire original et au NIV de ce véhicule; ce numéro est enregistré
dans une banque de données informatisée accessible aux
autorités policières et aux assureurs. Le simple marquage du NIV
ou d’une partie du NIV a certes son rôle à jouer, mais cette
méthode n’est pas aussi précise que la précédente.
En outre, les inscriptions sur les pièces doivent être difficiles à
faire disparaître. Celles qui sont gravées au jet de sable et par
burinage sont les plus résistantes. Le marquage à l’acide chlorhydrique
existe aussi, mais il est plus facile à effacer. Plus le nombre
de pièces marquées de façon permanente est grand, meilleure
est la protection.
Le marquage n’empêche pas les vols opportunistes et les
exportations. De plus, certains consommateurs soutiennent qu’il
n’est pas esthétique et, pour cette raison, hésitent à y recourir. Par
contre, la problématique québécoise des vols de véhicules est différente
de celle de certaines autres provinces canadiennes.
Ailleurs, les chances de retrouver les véhicules volés sont plus
grandes qu’ici, parce que les vols opportunistes sont les plus fréquents.
Au Québec, c’est plutôt contre les vols en réseaux qu’il faut
se prémunir. Le marquage a un effet dissuasif efficace contre les
vols effectués pour la revente du véhicule ou de ses pièces: le véhicule
perd de son attrait parce que les pièces marquées sont difficiles
à écouler. De plus, le marquage peut aider au meilleur contrôle
du marché des pièces recyclées. Sans compter que les inscriptions
peuvent servir de preuve pour incriminer les voleurs lorsque des
voitures sont retrouvées. Il importe cependant de faire affaire avec
une entreprise qui a une bonne expertise (voyez le tableau page 14).
PROTÉGEZ-VOUS Avril 2002 7

Cinq types de protection
2
Les systèmes d’immobilisation
électroniques
Lorsqu’ils sont armés, ces
dispositifs coupent soit le
démarrage, soit l’allumage, soit
l’alimentation en essence,
empêchant ainsi le véhicule de
rouler. La seule norme canadienne
qui existe dans le domaine recommande
la coupure des trois systèmes
à la fois (voyez l’encadré
«Approuvé CIVC» ci-contre).
Lorsqu’ils sont d’origine, la
majorité des dispositifs coupent
deux, même trois systèmes. Les
détaillants spécialisés, quant à eux, installent
des dispositifs qui n’en coupent
qu’un seul, rarement deux; il s’agit le plus
souvent du démarreur. Et ils sont généralement reliés à une fonction
du véhicule (les clignotants, le régulateur de vitesse ou le dégivreur,
par exemple); les voleurs savent les désarmer sans difficulté.
8 PROTÉGEZ-VOUS Avril 2002
Plusieurs constructeurs équipent de série leurs voitures d’un
dispositif émetteur-récepteur appelé «transpondeur». La clé de
contact contient une puce électronique qui «communique» avec un
récepteur caché dans la voiture. Chaque clé émet une fréquence
unique; si le module de contrôle dissimulé dans la voiture ne la
reconnaît pas, le moteur ne démarre pas.
Un système d’immobilisation électronique doit
s’armer de façon passive: quand on retire la clé du
contact, le dispositif de sécurité se met en place
automatiquement. Certains détaillants spécialisés
offrent en plus le marquage gratuit des
glaces d’auto.
Le consommateur qui veut se faire
installer un système d’immobilisation
électronique devrait exiger que le
module de contrôle soit bien caché, bien
scellé et que les câbles soient des
mêmes couleur et grosseur que les
autres câbles électriques d’origine.
C’est le cas des dispositifs installés
sur la chaîne de montage. Selon
nos experts, ceux qui sont ajoutés
par des détaillants spécialisés
sont souvent installés de façon bâclée, ce
qui les rend faciles à repérer et leur fait perdre
une grande partie de leur efficacité.

Approuvé CIVC
Alarmé par le problème du vol de véhicules, le Centre d’information sur
les véhicules du Canada (affilié au Bureau d’assurance du Canada) a
élaboré une norme sur les systèmes d’immobilisation électroniques: la
norme du Laboratoire des Assureurs du Canada (CAN/ULC-S338-98),
publiée en 1998, innove en établissant des exigences élevées.
Pour être certifiés, les systèmes d’immobilisation qui sont d’origine doivent
désactiver au moins l’une des composantes suivantes: le module de commande
du moteur, le module de commande du carburant ou le système de gestion de
l’allumage. Les systèmes d’immobilisation ajoutés, eux, doivent empêcher le
fonctionnement des trois systèmes suivants: l’alimentation en carburant,
l’allumage du moteur et le démarreur. D’autres combinaisons sont aussi
acceptées selon certaines exigences. Les dispositifs doivent subir des essais de
tension, de compatibilité électromagnétique, d’échauffement, de résistance à
l’humidité et au vieillissement accéléré, d’étanchéité à l’eau et à la poussière,
ainsi que des essais d’attaque. Certains constructeurs d’automobiles souscrivent
à cette norme en installant des dispositifs certifiés. Le CIVC a aussi prévu une
norme régissant l’installation de tels dispositifs par des détaillants spécialisés.
Cependant, si un ennui mécanique survenait après l’installation d’un tel
système de protection, la responsabilité du constructeur et celle de l’installateur
pourraient être difficiles à déterminer et le propriétaire du véhicule pourrait en souffrir. Nous
recommandons aux consommateurs, avant de faire poser un antivol de ce type, d’obtenir du constructeur
l’assurance qu’il respectera les garanties qui couvrent le véhicule.
On peut consulter la liste des dispositifs, des installateurs et des véhicules qui ont obtenu cette certification
sur le site du CIVC au www.vicc.com/vol ou composer le 1 800 761-6703 (en anglais seulement).
PROTÉGEZ-VOUS Avril 2002 9

Cinq types de protection
3
Les systèmes d’alarme
Ces systèmes «sons et lumières»,
qui devraient normalement
se déclencher au moment d’une
tentative d’intrusion, ont la réputation
de s’activer pour un oui ou
pour un non. Les citadins les
considèrent souvent comme
une nuisance. De plus, comme
les sons émis par les sirènes
sont très semblables, il est
embêtant de savoir s’il s’agit de
l’alarme de son véhicule ou de
celle d’un autre.
Les systèmes de base
comprennent des capteurs
qui déclenchent l’alarme
advenant l’ouverture d’une
portière ou du capot. Il est
possible d’ajouter des détecteurs
de mouvement dans
l’habitacle, de choc ou d’inclinaison
10 PROTÉGEZ-VOUS Avril 2002
du véhicule, un avertissement parlé si quelqu’un s’approche trop
du véhicule, etc. Certains systèmes peuvent même communiquer
avec le téléavertisseur du propriétaire en cas de tentative de vol.
C’est un peu comme un menu à la carte: plus on ajoute de caractéristiques,
plus la facture augmente. Plusieurs systèmes d’alarme
sont aussi jumelés avec
un dispositif d’immobilisation
électronique et
une télécommande.
Avec toutes ces caractéristiques,
la somme
totale peut facilement
dépasser 500 $.
Les spécialistes
du vol d’automobiles
conseillent de ne pas
trop investir dans les
systèmes d’alarme.
Ceux-ci peuvent certes
dissuader les jeunes
qui veulent faire
une virée, mais ils
n’arrêteront pas les
voleurs d’expérience,
car ils savent les
neutraliser.

Systèmes de protection des constructeurs pour 2002
Constructeur Alarme Marquage Repérage
C certains modèles en sont équipés
T tous les modèles en sont équipés
* certains systèmes d'immobilisation sont approuvés par le CIVC
** tous les systèmes d'immobilisation sont approuvés par le CIVC
- ne s’applique pas
Immobilisation
électronique
BMW C - C T
Daewoo C - - -
DaimlerChrysler C - - C**
Ford - - - C*
General Motors C - C T**
Honda C - - T**
Hyundai C - - C
Jaguar - - - C*
Kia C - - -
Land Rover T - - T**
Mazda C - - CC
Mercedes-Benz C T C T*
Nissan C T C C**
Subaru - - - -
Suzuki - - - -
Toyota C - - C*
Volkswagen T T C T
Volvo T - - T**
4
Les systèmes
d’immobilisation
mécaniques
Les systèmes mécaniques
sont simples et peu coûteux. Il
s’agit le plus souvent de dispositifs
qui empêchent le volant de
tourner, mais c’est surtout leur
visibilité qui est efficace pour
dissuader les amateurs de balades.
Ces mécanismes ne résistent
cependant pas longtemps aux voleurs chevronnés: les
volants sont faciles à scier. Ils ne sont donc d’aucune utilité contre
les vols commis pour la revente du véhicule ou de ses pièces,
ni pour l’exportation.
De plus, le conducteur doit installer son dispositif chaque fois
qu’il quitte son véhicule, ce qui devient vite fastidieux. Il omettra
de le faire, par exemple, pour une courte visite au dépanneur,
puis de plus en plus souvent, jusqu’à ne plus l’utiliser du tout.
PROTÉGEZ-VOUS Avril 2002 11

Cinq types de protection
5
Les systèmes de repérage
Ces systèmes n’empêchent pas le vol des véhicules;
ils permettent plutôt de les localiser après le
crime et ils favorisent leur récupération. Ils empruntent
à la technologie de la téléphonie sans fil et du
Global Positioning System (GPS). Étant donné leur
coût élevé, ils équipent surtout les véhicules de luxe
et ceux qui sont les plus populaires auprès des
voleurs.
Dans les faits, les systèmes de repérage ne sont
pas totalement à l’épreuve des réseaux de voleurs.
S’il ne s’agit pas de voleurs très expérimentés et si le
dispositif signale le vol immédiatement,
cette technologie peut éviter
de grandes pertes. Par
contre, il n’existe pas
d’étude indépendante
qui précise le taux de
récupération des
véhicules qui en sont
équipés.
12 PROTÉGEZ-VOUS Avril 2002
D’origine ou ajouté?
Conscients des problèmes que causent les vols d’automobiles, plus de la moitié
des constructeurs équipent de série leurs véhicules de systèmes de protection;
on les dit alors «d’origine». On prévoit que 85 % des voitures neuves
en seront munies d’ici 2005. Les modèles 2002 sont principalement équipés de systèmes
d’immobilisation électroniques et d’alarmes.
Leurs avantages majeurs sont qu’ils sont bien intégrés aux composantes de la
voiture et que leur installation est faite dans les règles de l’art. Par contre, ils sont
communs à une marque de voiture. Ainsi, quand les voleurs ont trouvé une façon de
contourner un dispositif, toutes les voitures équipées de la même façon deviennent
vulnérables.
Les marchands spécialisés, comme les vendeurs d’équipement électronique ou
d’appareils audio d’autos et les vitreries pour automobiles, proposent aussi des systèmes
d’immobilisation électroniques et des alarmes, souvent jumelés avec des
démarreurs à distance — très populaires auprès des consommateurs. Ces dispositifs
qui fonctionnent par ondes radio désarment le système de protection et font
démarrer la voiture. Les démarreurs à distance les plus sécuritaires changent automatiquement
de code à chaque utilisation (anti-scanning, anti-grabbing).
Dans le cas des dispositifs qui ne sont pas d’origine, les experts insistent sur
l’importance d’une installation adéquate. Par exemple, les systèmes d’immobilisation
électroniques à une coupure sont presque toujours placés au même endroit dans les
voitures, et les façons de les désactiver sont tellement connues des voleurs que leur
travail en est grandement facilité. Cela vaut la peine de payer un peu plus pour une
installation personnalisée. Il serait aussi souhaitable qu’une norme régisse l’ensemble
des installateurs spécialisés dans ce domaine.

Nos recommandations
Les experts que Protégez-Vous a réunis constatent qu’aucun
système de protection actuellement sur le marché ne peut
contrer tous les types de vols de véhicules. Cependant, certains
sont plus performants que d’autres.
Pour éviter les vols opportunistes commis par des débutants,
les dispositifs visuels (barre sur le volant, témoin lumineux), sonores
(alarme) et les systèmes d’immobilisation à une coupure conviennent.
Si vous possédez un véhicule peu convoité, ce niveau de
protection pourrait suffire. Mais pour être à la hauteur des voleurs
expérimentés, il faut prendre des moyens plus musclés.
Comme les vols commis par des réseaux professionnels sont
les plus fréquents au Québec, les experts estiment qu’on doit mettre
l’accent sur le marquage des pièces. La revente d’un véhicule
volé dont 50 pièces sont marquées présente des complications:
effacer des numéros gravés dans la fonte et le plastique
exige de l’équipement, de la main-d’œuvre,
mais surtout du temps, grand
ennemi des voleurs.
Les systèmes d’immobilisation électroniques
ont aussi leur rôle à jouer, mais
la seule coupure du démarreur ne nuit pas
suffisamment aux réseaux de voleurs. La
coupure d’au moins deux systèmes pourrait
compliquer davantage leur délit.
Comme leur nom l’indique, les systèmes
de repérage servent à retracer un véhicule
dérobé. Ils équipent surtout les modèles
que recherchent les réseaux de voleurs.
Ces dispositifs peuvent éviter de grandes
pertes et éventuellement contribuer à
démanteler les réseaux de voleurs. Par
contre, comme les autres systèmes de
protection électroniques, ils ne sont pas à
l’épreuve des profes-sionnels du vol.
Les propriétaires doivent choisir un système
de protection en fonction des risques de vol
auxquels leur véhicule est exposé. Par exemple,
on sait que la majorité des vols d’autos surviennent
dans les stationnements des centres commerciaux
et dans les grandes villes. Les assureurs connaissent
aussi les marques de voitures les plus volées et
devraient être en mesure de vous conseiller
en conséquence.

Efficacité des systèmes de protection
Type de système
Marquage des pièces
Marquage avec banque
de données informatisée
Marquage sans banque
de données informatisée
3 coupures
2 coupures
1 coupure
Système de base
avec sirène
Dispositif de blocage
du volant
Repérage
Par cellulaire et GPS
Par cellulaire
14 PROTÉGEZ-VOUS Avril 2002
Prix
200 $
de 100 $ à 300 $
Immobilisation électronique
Alarme
350 $
130 $
de 50 $ à 80 $
250 $
Immobilisation mécanique
de 20 $ à 80 $
750 $*
400 $*
Caractéristiques importantes
• 50 pièces marquées
• Données accessibles aux policiers et aux assureurs
• Marquage au jet de sable et au burinage
• Codification unique du véhicule pour identifier
son propriétaire et le NIV
• Autocollant avertisseur sur les glaces
• De 25 à 50 pièces marquées
• Marquage au jet de sable et au burinage
• Inscription du NIV ou d'une partie du NIV
• Autocollant avertisseur sur les glaces
• Armement passif
• Désarmement avec transpondeur
ou avec télécommande à codes aléatoires
• Témoin lumineux
• Installation personnalisée
• Armement passif
• Désarmement avec télécommande à codes aléatoires
• Alimentation autonome de l'alarme (avec batterie)
• Témoin lumineux
• Installation personnalisée
• Couleur voyante
• Facile à installer et à enlever
• Armement passif
• Détection immédiate du vol
Description
Marques courantes
• Sherlock
• Aucune
• Autowatch, Magtec
• Autostart, Carbine, DOC,
Clifford, Duro, Powerstart,
Prestige, Pro-TG, Pursuit,
SPAV, Tiger, Viper, etc.
• Alpine, Autostart, Carbine,
Clifford, Marksman, Powerstart,
Prestige, Pursuit, Python, Ultracar,
Ungo, Viper, etc.
• De Vice, KlickKity, The Club,
Twin Hooks, Sentinel, etc.
• Vigil
• Boomerang
Points de vente et d'installation
• Agents autorisés
• Concessionnaires
• Détaillants spécialisés
• Vitreries d'auto
• Agents approuvés CIVC
• Détaillants spécialisés
• Vitreries d'auto
• Détaillants spécialisés
• Vitreries d'auto
• Grandes surfaces
• Quincailleries
• Détaillants spécialisés
• Agents autorisés

Contre les vols
en réseaux
++++
++
+++
++
+
+
+
s.o.
s.o.
Évaluation de l’efficacité
Contre les vols
opportunistes
0
0
++++
++++
+++
+++
+++
s.o.
s.o.
Pour la récupération
après le vol
s.o.
s.o.
s.o.
s.o.
s.o.
s.o.
s.o.
+++
++
• Les systèmes sont classés d’abord
en fonction de leur efficacité contre
les vols de réseaux professionnels,
puisqu’il s’agit du type de vol le
plus fréquent au Québec.
• Les prix indiqués sont
approximatifs et couvrent l’achat et
l’installation, le cas échéant. Ils ont
été relevés en février 2002 auprès
de détaillants de la région de
Montréal.
* Exclut les frais mensuels, qui
varient de 13 $ à 20 $ par mois.
• Les caractéristiques indiquées
sont celles que recommandent les
experts consultés.
Symboles
++++ = très efficace
+++ = efficace
++ = moyennement efficace
+ = peu efficace
0 = inefficace
s.o. = sans objet
PROTÉGEZ-VOUS Avril 2002 15

Adresses utiles
Association pour la protection
des automobilistes (APA)
292, boul. Saint-Joseph Ouest
Montréal (Québec) H2V 2N7
(514) 272-5555
www.apa.ca
Centre d’information sur les véhicules
du Canada (CIVC)
240, chemin Duncan Mill
Bureau 700
Don Mills (Ontario) M3B 1Z4
(416) 445-1883
www.vicc.com
Division des services d’enquête
du Bureau d’assurance du Canada
630, boul. René-Lévesque Ouest
Bureau 2440
Montréal (Québec) H3B 1S6
(514) 933-8953
www.ibc.ca
Groupement des assureurs
automobiles (GAA)
500, rue Sherbrooke Ouest
Bureau 600
Montréal (Québec) H3A 3C6
(514) 288-6015
1 800 361-5131
www.gaa.qc.ca
Office de la protection
du consommateur (OPC)
1 888 672-2556
Assurez-vous Assurez-vous d’y d’y penser penser
Tous Tous les propriétaires propriétaires de voiture voiture se partapartagentgent le coût coût des vols vols d’automobiles,
d’automobiles,
qu’ils qu’ils en aient aient été victimes victimes ou non. non.
Adopter Adopter un comportement comportement préventif préventif peut peut
faire faire diminuer diminuer la facture facture de l’ensemble l’ensemble des
assurés. assurés. Quelque Quelque 20 % des cas de véhicules véhicules
volés volés puis puis retrouvés retrouvés résultent résultent de la
négligence négligence de conducteurs conducteurs qui ne
verrouillent verrouillent pas les portières portières ou qui laissent laissent
les glaces glaces ouvertes ouvertes ou la clé dans dans le contact. contact.
Et sachez sachez que laisser laisser à la fois la clé dans dans le
contact contact et les portières portières déverrouillées déverrouillées consticonstitue une infraction infraction au Code Code de la sécurité sécurité rouroutière.tière. ✓ Enlevez Enlevez la clé de l’allumage. l’allumage.
✓ Verrouillez Verrouillez la voiture voiture lorsque lorsque vous vous la
quittez, quittez, même même pour pour une course course rapide. rapide.
✓ Stationnez Stationnez dans dans un endroit endroit éclairé éclairé
et passant. passant.
✓ Ne laissez laissez aucun aucun objet objet de valeur valeur
à la vue. vue.
✓ Ne laissez laissez pas votre votre permis permis de
conduire, conduire, le certificat certificat d’immatriculation d’immatriculation et
les preuves preuves d’assurance d’assurance dans dans la boîte boîte à
gants. gants.
La plupart plupart des assureurs assureurs accordent accordent
un rabais rabais de prime prime aux conducteurs conducteurs qui font
installer installer un système système de protection protection dans dans leur
voiture. Certains en paient même l’installation.