LANGUE FRANÇAISE • I

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AFFINITE {a-fi.) n. f. (Int. afflnitas). Parenté
acquise par le mariage. (On dit plus couramment
ALLIANCE.) Conformité, rapport, liaison : il y a de
l'affinité entre la musïyue et la •peinture. Ckim.
Tendance des corps à se combiner : le charbon a
beaucoup d'affinité pour l'oxygène. ANT. Répulsion.
AFFINOIK [a-fi) n. m. Instrument pour affiner le
chanvre, le lin.
AFÏ-TOUET (a-firkè) n. m. Instrument qui soutient
l'aiguille à tricoter. PI. Ajustements de femme.
AFFIRMATIF, IVE {a-fir) adj. Qui affirme : proposition
affirmative. Affirmative n. f. Propositiun
qui affirme : soutenir l'affirmative. ANT. Négatif.
AFFIRMATION (a-fir-rna-si-on) n. f. Action d'affirmer.
ANT. Négation.
AFFIRMATIVEMENT (a-/ïr, mon) adv. D'une
manière affirmative. ANT. Négativement.
AFFIRMER ia-fir-mè) v. a. (lat. affirmare). Assurer,
soutenir qu'une chose est vraie. ANT. Nier,
démentir,
AFFISTOLEMENT ou AFISTOLEMENT (man)
n. m. Action d'affistoler. de s'affistoler.
AFFISTOLER ou AFISTOLER v. a. Pop. Parer,
endimancher. S'affistoler v. pr. Se parer.
AFFIXE (a-fîk-se) n. m. (du lat. affixus, collé à).
Particule qui se met au commencement ou à la fin
des mots pour en modifier la signification : les
af'fixes se divisent en préfixes et en suffixes.
AFFLEURAGE {a-fleu) n. m. Action de délayer
la pâte qui sert à la fabrication du papier.
AFFLEUREMENT ia-fleu-re-man) n. m. Action
d'affleurer. Résultat de cette action.
AFFLEURER {a-fleu-ré) v. a. Mettre de niveau
deux choses contiguës : affleurer les bords. V. n. Etre
au niveau de.
AFFLICTIF, IVE (a-flik) adj. Se dit des châtiments
qui atteignent le corps lui-même : les peines
affiiclives sont : la mort, les travaux forcés, la déportation,
la détention, la réclusion. V. INFAMANT.
AFFLICTION {a-flik-si-on) n. f. (lat. afflictio). Chagrin
vif, peine de l'âme. ANT. Joie, ravissement.
AFFLIGÉ, E [a-fa] adj. Qui est atteint de quelque
mal : être affligé d'une bosse, d'un cancer. Qui
éprouve de l'affliction. Par plaisant. : être affligé
de vingt mille francs de rente. N. : consoler les
afUiiji'S. ANT. Content, heureux, ravi.
AFFLIGEANT (a-fti-jan), E adj. Qui afflige.
AFFLIGER (a-fli-jé) v. a. (préf. ad, et lat. fligtre,
frapper. — Prend un e muet après le g devant a et
o : il affligea, nous affligeons.) Atteindre douloureusement
: maux qui affligent le corps. Causer de l'affliction.
Désoler : la peste affligea Marseille en 1730.
ANT. Consoler, égayer, réjouir.
AFFLOUAGÉ {a-flou) n. m. Action d'afflouer.
AFFLOUER (d-flou-é)v.a. Remettre à flot un navire
échoué.
AFFLUENCE {a-flu-an-sé) n. f. Grand concours de
personnes : afffuence de peuple. Abondance d'eaux,
d'humeurs, etc. Fig. Grande abondance : affluence
de biens. ANT. Iusuffiiitance, manque.
AFFLUENT [a-flu-an), E adj. Se dit des cours d'eau
qui se jettent dans un autre ou dans la mer. N. m.
Chacun de ces cours d'eau: la Marne est un affluent de
la Seine, qui est elle-même un affluent de la Manche.
AFFLUER ia-flu-é) v. n. (préf. ad, et lat. fluere,
couler). Couler vers, aboutir au même point : le sang
afflue vers le cceur. Fig. Abonder, arriver en grand
nombre : les étrangers affluent à Paris.
AFFLUX [a-flu) n. m. Abondance plus grande des
liquides dans une partie du corps ; l'afflux du sang.
AFFOLANT (a-fo-lan), E adj. Qui affole.
AFFOLÉ, E (a-fo) adj. et n. Se dit d'une personne
rendue comme folle par la passion, la terreur, etc.
AFFOLEMENT (a-fo-le-man) n. m. Etat d'une
personne affolée.
AFFOLER, (a-fo-lé) v. a. Troubler complètement la
raison. Mar. Aiguille affolée, se dit de l'aiguille d'une
boussole lorsqu'elle est dérangée de sa direction naturelle
vers le nord, soit poar le voisinage du fer, soit
par un violent orage, etc. ANT. Rassurer.
AFFORAGE (a-fo) OU AFFEURAGE [a-feu) n. m.
Droit payé au seigneur en échange du privilège de
vendre certaines boissons dans toute la seigneurie.
AFFORESTAGE (a-fo-rès-ta-je) h. m. Droit de
prendre du bois dans une forêt.
AFFORESTATïON (a-fo-rès-ta-si-on) n. f. Plantation
de bois sur un terrain nu.
AFFORESTER fa-fo-rès-té) v.a.Concéder le droit
d'afforestage : afforester une commune dans tel bois,
AFFOUAGE {a-fou-a-je) n. m. (préf. ad, et focus,
foyer). Droit donné aux habitants d'une commune
de prendre du bois dans les forêts de cette conv
mune. — Les coupes a/fouagères sont déterminées
par l'administration des forêts. Le partage a lieu
par feu, ou par tête d'habitant.
AFFOUAGEMENT [a-fou-a-je-man) n. m. Action
d'affouager.
AFFOUAGER (a-fou-a-jé) v. a. (Prend un e muet
après le g devant a et o : il affouagea, nous affouageons.)
Dresser la liste des habitants d'une commune
qui ont droit à l'affouage. Déterminer les coupes
d'une forêt, qui seront partagées en vertu du droit
d'affouage.
AFFOUAGER (a-fou-a-je), ÈRE adj. Qui fait partie
d'un affouage : coupe affouagère.
AFFOUAGISTE (a-fou-a-jis-le) n. Personne qui
jouît du droit d'affouage. (On dit aussi AFFOUAGE, E.)
AFFOUILLABLE {a-fou, Il mil.) adj. Susceptible
de subir l'affouiilemént.
AFFOUiLLEMENT (a-fou, Il mil., e-man) n. m.
Dégradation causée par les eaux.
AFFOUILLER (a-fou, Il mil., e") v. a. Creuser, dégrader,
en parlant des eaux : l'eau affouille les berges.
AFFOURAGEMENT ou AFFOURRAGE9KÉNT
(a-fou-ra-je-man) n. m. Distribution de fourrage aux
bestiaux.
AFFOURAGER ou AFFOURRAGER {a-foura-jé)
v. a. (Prend un e muet après le g devant a
et o : il affouragea, nous affourageons.) Donner du
fourrage aux bestiaux. (On dit aussi AFFOURER.)
AFFOURCHE [a-four-che) n.f. Ensemble de l'ancre
et du câble, servant à affourcher un bâtiment.
AFFOURCHER (a-four-che)v. a. Mettre au mouil-
•ÎSige en disposant en forme dé fourche les câbles de
deux ancres : affourcher un vaisseau.
AFFRAICHIE ( a-frù-chî) n. f. Mar. Augmentation
dans l'intensité du vent. _
AFFRANCHE (a-fran-che) n. f. Pièce de bois qui
soutient les ridelles aux quatre coins d'une voiture.
AFFRANCHI» E(a-fran; adj. et n. Se dit d'un
esclave rendu libre. V. ESCLAVAGE (Part hisi.).
AFFRANCHIR {a-fran) v. a, (rad. franc). Rendre
la liberté à un esclave. Exempter d'une charge :
affranchir une propriété. Payer d'avance le port d'une
lettre, d'un envoi. Délivrer : affranchir de ta tyrannie,
de la misère, de la crainte, ANT. Asservir.
AFFRANCHISSABLE (a-fran-chi-sa-ble) adj. Qui
peut, qui doit être affranchi.
AFFRANCHISSEMENT ia-fran-chi-se-man) n. m.
Action d'affranchir : l'affranchissement des esclaves.
Acquittement préalable des frais de port : l'affranchissement
d'une lettre. — Les papiers d'affaires ou
de commerce, les imprimés et les échantillons non
' affranchis sont taxés comme lettres ordinaires. L'affranchissement
est obligatoire pour les lettres chargées,
les valeurs cotées et les articles d'argent.
AFFRANCHISSEUR [a-fran-chi-seur] n. m. Celui
qui affranchit.
AFFRE ia-fre) n. f. Sentiment d'angoisse : les
affres de la mort. (Ne s'emploie guère qu au pluriel.)
AFFRÈTEMENT (a-frè-te-man) n. m. (rad. fret).
Louage d'un navire pour un temps déterminé.
AFFRÉTER [a-fri-tè) v- a. (Se conj. comme accélérer.)
Prendre un navire en louage.
AFFRÉTEUR (a-fre') n. m. Celui qui loue un navire,
par opposition au fréteur qui le donne à loyer.
AFFREUSEMENT (a-freu-ze-man) adv. D'une
manière affreuse.
AFFREUX, EUSE {a-freû. eu-se) adj. (rad. affre).
Qui cause de l'effroi : spectacle affreux. Repoussant,
très laid et très méchant : homme affreux.
AFFRIANDER {a-fri-an-dé) v. a. Rendre friand.
Attirer par les douceurs : l'appât affriande les poissons.
Fig. : le gain l'a affriande.
AFFRICRER (a-fri-ché) v. a. Laisser un terrain
en friche.
AFFRIOLANT (a-fri-o-lan), E adj. Très appétissant.
AFFRIOLER [a-fri-o-lé) v. a. Attirer, allécher par
un appât et, au fig., par quelque chose de séduisant.