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Bilan n°5 – Le corps humain et santé : l'exercice physique. - Nordnet

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<strong>Bilan</strong> <strong>n°5</strong> <strong>–</strong> <strong>Le</strong> <strong>corps</strong> <strong>humain</strong> <strong>et</strong> <strong>santé</strong> : l’exercice <strong>physique</strong>.<br />

Objectifs de c<strong>et</strong>te partie du programme :<br />

- (TP n°21) découvrir les modifications physiologiques du système cardiorespiratoire lors d’un effort.<br />

- (TP n°22) comprendre que c’est l’organisation anatomique du cœur qui dispose les circulations pulmonaire<br />

<strong>et</strong> générale en série <strong>et</strong> impose une circulation du sang à sens unique.<br />

- (TP n°23) découvrir la fonction des capillaires sanguins <strong>et</strong> les mécanismes qui leur perm<strong>et</strong>tent d’adapter la<br />

circulation sanguine aux besoins des muscles actifs.<br />

- (TP n°24) découvrir ce qu’est la pression artérielle <strong>et</strong> sa relation avec la fréquence cardiaque.<br />

- (TP n°25) comprendre comment le système nerveux régule la valeur de la pression artérielle.<br />

I) Des modifications physiologiques de l’organisme à un effort <strong>physique</strong>.<br />

- TP n°21 <strong>–</strong> Effort <strong>physique</strong> <strong>et</strong> besoins des muscles. <strong>Le</strong>s cellules musculaires, comme toutes les autres<br />

cellules de l’organisme, ont besoin en permanence d’énergie. <strong>Le</strong>s cellules produisent c<strong>et</strong>te énergie<br />

grâce à la respiration cellulaire qui utilise le dioxygène (O2) pour dégrader des nutriments (ex : le<br />

glucose). Pour les cellules musculaires, une partie de l’énergie produite sert à leur contraction <strong>et</strong><br />

l’autre partie est perdue sous forme de chaleur.<br />

Lors d’un effort <strong>physique</strong>, les cellules musculaires sont davantage sollicitées : leur besoin en énergie<br />

est plus important. Un effort <strong>physique</strong> est donc associé à une consommation d’autant plus importante<br />

de dioxygène <strong>et</strong> de nutriments que l’intensité de l’effort <strong>physique</strong> est importante. Toutefois, le débit<br />

cardiaque <strong>et</strong> le débit ventilatoire ont des limites maximales qui déterminent l’effort <strong>physique</strong> maximal<br />

que peut fournir l’organisme.<br />

- Effort <strong>physique</strong> <strong>et</strong> adaptation du débit ventilatoire. Lors d’un effort <strong>physique</strong>, l’organisme augmente<br />

le débit ventilatoire (Dv = Fr x V) en augmentant à la fois le volume d’air ventilé (V) <strong>et</strong> la fréquence<br />

respiratoire (Fr). L’augmentation du débit ventilatoire perm<strong>et</strong> d’augmenter la quantité de dioxygène<br />

qui passe de l’air des poumons vers le sang afin de le recharger plus efficacement en O2.<br />

- Effort <strong>physique</strong> <strong>et</strong> adaptation du débit cardiaque. Lors<br />

d’un effort <strong>physique</strong>, l’organisme augmente le débit<br />

cardiaque (Dc = Fc x VES) en augmentant à la fois le<br />

volume d’éjection systolique (VES) <strong>et</strong> la fréquence<br />

cardiaque (FC). L’augmentation du débit cardiaque<br />

perm<strong>et</strong> d’augmenter le débit de sang vers les poumons<br />

(pour recharger le sang en O2) <strong>et</strong> vers les muscles actifs<br />

(pour leur apporter plus d’O2 <strong>et</strong> de nutriments).<br />

La respiration, une source d’énergie pour le muscle.<br />

1 Équipe SVT - Julien Wittmer. Seconde - Cours bilan <strong>n°5</strong>.<br />

Mots clés : travail musculaire,<br />

puissance d’un effort <strong>physique</strong>,<br />

fréquence ventilatoire, volume<br />

courant, débit ventilatoire, fréquence<br />

cardiaque, volume d’éjection<br />

systolique, débit cardiaque.


- TP n°22 <strong>–</strong> <strong>Le</strong> cœur est un muscle appelé myocarde, qui se contracte rythmiquement. <strong>Le</strong> cœur est un<br />

muscle creux dans lequel on distingue quatre cavités : deux oreill<strong>et</strong>tes (droite <strong>et</strong> gauche) <strong>et</strong> de deux<br />

ventricules (droit <strong>et</strong> gauche). <strong>Le</strong>s parties droite <strong>et</strong> gauche du cœur sont séparées par une cloison<br />

musculaire ce qui perm<strong>et</strong> de séparer la circulation pulmonaire de la circulation générale.<br />

- <strong>Le</strong>s circulations pulmonaire <strong>et</strong> générale sont disposées en série car le sang qui entre dans la partie<br />

droite du cœur est envoyé dans la circulation pulmonaire (où il se recharge en O2) avant de revenir<br />

dans la partie gauche du cœur qui l’envoie alors dans la circulation générale pour irriguer tous les<br />

organes. C<strong>et</strong>te disposition en série des deux circulations perm<strong>et</strong> aux muscles (<strong>et</strong> autres organes) de ne<br />

recevoir en permanence que du sang saturé en dioxygène.<br />

- La circulation sanguine se fait à sens unique dans<br />

l’ensemble du système cardiovasculaire (= cœur +<br />

vaisseaux sanguins). En eff<strong>et</strong>, dans le cœur des<br />

valvules jouent un rôle de clap<strong>et</strong> anti-r<strong>et</strong>our ce qui<br />

impose un sens unique de circulation pour le sang :<br />

des veines vers les oreill<strong>et</strong>tes puis vers les<br />

ventricules <strong>et</strong> enfin vers les artères.<br />

La disposition en série des circulations<br />

pulmonaire <strong>et</strong> générale.<br />

- TP n°23 <strong>–</strong> <strong>Le</strong>s capillaires sont de tout p<strong>et</strong>its vaisseaux sanguins dans lesquels le sang circule très<br />

lentement <strong>et</strong> dont la paroi très fine perm<strong>et</strong> la diffusion rapide du dioxygène <strong>et</strong> des nutriments du sang<br />

vers les cellules des organes.<br />

- <strong>Le</strong>s capillaires de la circulation générale reçoivent simultanément du sang artériel donc du sang<br />

saturé en dioxygène <strong>et</strong> riche en nutriments : on dit que la circulation générale est une circulation en<br />

parallèle. En eff<strong>et</strong>, après avoir traversé les capillaires d’un organe le sang est appauvri en O2 <strong>et</strong> en<br />

nutriments : c’est maintenant du sang veineux qui ne peut plus assurer les besoins des muscles <strong>et</strong><br />

autres organes. Ce sang veineux r<strong>et</strong>ourne dans la partie droite du cœur pour rejoindre la circulation<br />

pulmonaire.<br />

2 Équipe SVT - Julien Wittmer. Seconde - Cours bilan <strong>n°5</strong>.<br />

Mots clés : circulation à sens unique,<br />

circulation générale, circulation<br />

pulmonaire, double circulation,<br />

myocarde, oreill<strong>et</strong>te, ventricule.<br />

Rôle des valvules cardiaques dans la circulation à sens unique du sang.


- <strong>Le</strong>s modifications de la circulation sanguine pendant un effort <strong>physique</strong>. Lors d’un effort <strong>physique</strong>,<br />

les besoins des muscles sont beaucoup plus importants qu’au repos. Pour satisfaire les besoins des<br />

muscles actifs certains organes ont leur débit sanguin qui diminue alors que celui des muscles actifs<br />

augmente. Ces modifications sont dues à deux mécanismes complémentaires :<br />

o <strong>Le</strong>s artérioles qui irriguent les capillaires peuvent se contracter (= vasoconstriction) pour<br />

diminuer le débit sanguin vers les capillaires d’un organe peu sollicité ou au contraire se<br />

dilater (= vasodilatation) pour augmenter le débit sanguin vers un organe actif.<br />

o La paroi de certains capillaires qui irriguent un organe contient<br />

de p<strong>et</strong>ites fibres musculaires qui peuvent ouvrir ou fermer les<br />

capillaires pour laisser passer plus ou moins de sang dans un<br />

organe. Grâce à c<strong>et</strong>te organisation anatomique, la répartition du<br />

débit sanguin entre les organes est modifiée lors d'un effort<br />

<strong>physique</strong> : les muscles actifs reçoivent beaucoup plus de sang<br />

qu'au repos, alors que d'autres organes en reçoivent moins.<br />

Irrigation sanguine d’un muscle au repos (a) <strong>et</strong> lors d’un effort <strong>physique</strong> (b).<br />

II) La régulation nerveuse de la pression artérielle.<br />

- TP n°24 <strong>–</strong> Notion de pression artérielle (PA). La pression artérielle est la force exercée par le sang sur<br />

la paroi des artères. Lorsque l’on mesure la pression artérielle, on mesure la pression maximale ou<br />

systolique <strong>et</strong> la pression minimale ou diastolique. La pression artérielle maximale ou systolique est<br />

celle mesurée au moment de la contraction (= systole) du cœur, <strong>et</strong> la pression artérielle minimale ou<br />

diastolique est celle mesurée entre deux contactions cardiaques lorsque le muscle cardiaque est au<br />

repos (= diastole).<br />

- Relation de la pression artérielle avec la fréquence cardiaque. La pression artérielle est<br />

proportionnelle au débit cardiaque <strong>et</strong> donc à la fréquence cardiaque (voir le TP 21) : elle augmente<br />

lorsque la fréquence cardiaque augmente <strong>et</strong> inversement. La pression artérielle (ses valeurs systolique<br />

<strong>et</strong> diastolique) doit être maintenue dans d’étroites limites autour d’une valeur moyenne appelée<br />

valeur consigne. C<strong>et</strong>te valeur consigne est en moyenne, pour une personne au repos, de 12 pour sa<br />

valeur systolique <strong>et</strong> de 8 pour sa valeur diastolique (soit PA = 12 / 8).<br />

- Lors d’un effort <strong>physique</strong>, les valeurs systolique <strong>et</strong><br />

diastolique de la pression artérielle augmentent car la<br />

fréquence cardiaque augmente. Quelques minutes après<br />

l’effort <strong>physique</strong>, les valeurs de la pression artérielle<br />

r<strong>et</strong>rouvent leur valeur de consigne ce qui implique un<br />

système de régulation de la PA.<br />

Coupes transversales de l’artériole<br />

3 Équipe SVT - Julien Wittmer. Seconde - Cours bilan <strong>n°5</strong>.<br />

Mots clés : artériole,<br />

capillaire, circulation<br />

en parallèle, veine.<br />

Mots clés : pression artérielle,<br />

pressions artérielles<br />

diastolique <strong>et</strong> systolique,<br />

valeur de consigne.


Enregistrement de la pression artérielle dans l’aorte.<br />

TP n°25 <strong>–</strong> <strong>Le</strong>s structures impliquées dans la régulation de la pression artérielle.<br />

- <strong>Le</strong>s structures impliquées sont nombreuses <strong>et</strong> ont des rôles bien définis. On distingue ainsi :<br />

o les barorécepteurs qui sont des capteurs sensibles aux variations de la pression artérielle.<br />

Ces capteurs sont situés dans la paroi de grosses artères juste à la sortie du cœur ;<br />

o des nerfs sensitifs reliés aux barorécepteurs qui envoient des messages nerveux sensitifs<br />

dans un centre nerveux localisé dans le bulbe rachidien qui intègre (= traite) la valeur de la<br />

pression artérielle de façon à la maintenir proche de sa valeur de consigne ;<br />

o deux nerfs moteurs qui relient le bulbe rachidien au cœur ce qui perm<strong>et</strong> d’envoyer des<br />

messages nerveux moteurs au cœur pour faire varier sa fréquence. <strong>Le</strong> cœur est donc un<br />

effecteur, c’est à dire un organe qui réalise une action (des contractions) en réponse à un<br />

signal (nerveux dans ce cas).<br />

- <strong>Le</strong> cœur est un organe qui perm<strong>et</strong> de modifier la valeur de la pression artérielle en modifiant la<br />

fréquence de ses contractions (<strong>et</strong> donc indirectement le pouls).<br />

o Si des messages nerveux sont envoyés, du bulbe rachidien au cœur, via le nerf<br />

sympathique ceci provoque une augmentation de la fréquence cardiaque donc une<br />

augmentation de la PA.<br />

o Si des messages nerveux sont envoyés, du bulbe rachidien au cœur, via le nerf<br />

parasympathique ceci provoque une diminution de la fréquence cardiaque donc une<br />

diminution de la PA.<br />

<strong>Le</strong> fonctionnement de la boucle de régulation de la pression artérielle.<br />

- La boucle de régulation de la PA fonctionne ainsi :<br />

o Si la valeur de la PA est supérieure à sa valeur consigne ceci est capté par les<br />

barorécepteurs qui envoient l’information au centre nerveux bulbaire via les nerfs<br />

sensitifs. <strong>Le</strong> centre bulbaire traite c<strong>et</strong>te information <strong>et</strong> envoie des messages nerveux<br />

moteurs au cœur via le nerf parasympathique. La fréquence cardiaque diminue alors <strong>et</strong><br />

la pression artérielle fait de même ce qui perm<strong>et</strong> son r<strong>et</strong>our à sa valeur consigne.<br />

o Si la valeur de la PA est inférieure à sa valeur consigne ceci est capté par les<br />

barorécepteurs qui envoient l’information au centre nerveux bulbaire via les nerfs<br />

sensitifs. <strong>Le</strong> centre bulbaire traite c<strong>et</strong>te information <strong>et</strong> envoie des messages nerveux<br />

moteurs au cœur via le nerf sympathique. La fréquence cardiaque augmente alors <strong>et</strong> la<br />

pression artérielle fait de même ce qui perm<strong>et</strong> son r<strong>et</strong>our à sa valeur consigne.<br />

- Ces mécanismes constituent une boucle de régulation c’est à dire un système comprenant<br />

des capteurs sensitifs, un centre intégrateur, <strong>et</strong> un effecteur. Ces structures communiquent<br />

entre elles le plus souvent grâce à des nerfs sensitifs <strong>et</strong> moteurs pour maintenir une grandeur<br />

de l’organisme autour d’une valeur consigne (PA, température corporelle, glycémie…).<br />

4 Équipe SVT - Julien Wittmer. Seconde - Cours bilan <strong>n°5</strong>.


Mots clés : barorécepteur, boucle de<br />

régulation, effecteur, centre nerveux<br />

bulbaire, nerf parasympathique, nerf<br />

sympathique.<br />

Fin du programme de seconde.<br />

5 Équipe SVT - Julien Wittmer. Seconde - Cours bilan <strong>n°5</strong>.

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