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Les différents neurotransmetteurs Les neurotransmetteurs sont ...

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<strong>Les</strong> <strong>différents</strong> <strong>neurotransmetteurs</strong><br />

<strong>Les</strong> <strong>neurotransmetteurs</strong> <strong>sont</strong> divisés en plusieurs catégories :<br />

-les monoamines : <strong>sont</strong> synthétisées à partir d'un acide aminé :<br />

-les catécholamines <strong>sont</strong> dérivées de la tyrosine : dopamine, noradrénaline, adrénaline (épinephrine et<br />

norépinephrine <strong>sont</strong> des francisations des termes anglais).<br />

-la sérotonine (5-HT) qui dérive du tryptophane<br />

-l'histamine dérivée de l'histidine<br />

-les endorphines, molécules similaires aux opiacés<br />

-les acide aminé : acide glutamique, acide aspartique, GABA, glycine<br />

-substances chimiques diverses : acétylcholine, ATP<br />

-les neuropeptides : VIP, substance P, neuropeptide Y, somastatine, vasopressine, angiotensine II,<br />

oxytocine, gastrine, cholecystokinine, thyrotropine, insuline, glucagon, calcitonine, neurotensine,<br />

braykinine, …<br />

acétylcholine noradrénaline adrénaline<br />

5-HT dopamine


Acétylcholine<br />

L'acétylcholine, abrégée en Ach, est le premier neurotransmetteur découvert. Elle joue un rôle important<br />

aussi bien dans le système nerveux central où il est impliqué dans la mémoire et l'apprentissage, que dans<br />

le système nerveux périphérique.<br />

L'acétylcholine est stockée dans les vésicules de la terminaison de l'axone, à raison de 5 000 à 10 000<br />

molécules par vésicule. À l'arrivée d'un potentiel d'action l'entrée d'ions calcium (Ca 2+ ) provoque la<br />

fusion des vésicules avec la membrane cellulaire ce qui libère les neuromédiateurs dans la fente<br />

synaptique.<br />

L'acétylcholine se fixe sur les récepteurs présents à la surface du neurone post-synaptique. Ces récepteurs<br />

<strong>sont</strong> principalement de deux types : nicotiniques et muscariniques.<br />

La toxine botulique (Botox) inhibe la libération d'acétylcholine. La toxine botulinique<br />

est l'un des poisons les plus violents connus à ce jour. La LD 50 a été mesurée à 1ng/kg.


Récepteurs muscariniques<br />

<strong>Les</strong> récepteurs muscariniques font partie de la famille des récepteurs à sept domaines transmembranaires<br />

(7TM) tout comme les récepteurs adrénergiques. Ils <strong>sont</strong> largement distribués dans l'organisme et <strong>sont</strong><br />

très représentés dans le cerveau (M1, M3 et M4).<br />

Ces récepteurs <strong>sont</strong> responsables de la transmission parasympathique postganglionnaire et <strong>sont</strong> divisés en<br />

cinq classes : M1, M3 et M5 qui possèdent une activité excitatrice, M2 et M4 qui <strong>sont</strong> inhibiteurs.<br />

<strong>Les</strong> récepteurs M1 (système nerveux central, estomac et ganglions), M3 et M5 <strong>sont</strong> couplés à une<br />

phospholipase C (PLC) et ont un effet excitateur. L'activation de la PLC peut entraîner, selon les tissus, la<br />

contraction musculaire, la libération d'adrénaline ou la modulation de l'excitabilité des neurones.<br />

<strong>Les</strong> récepteurs M2 (cœur, muscles lisses) et M4 inhibent l'adénylate cyclase via l'activation de la sousunité<br />

alpha d'une protéine Gi. Ils <strong>sont</strong> également responsables de l'ouverture de canaux potassium créant<br />

une hyperpolarisation de la membrane post-synaptique<br />

second messager activé AMPc, PLC<br />

agoniste<br />

Acétylcholine, Muscarine, métoclopramide, Pilocarpine,<br />

Oxotremorine M, Carbachol<br />

antagoniste Atropine, Scopolamine, Mambatoxine<br />

localisation cellulaire et/ou<br />

tissulaire<br />

Fonction physiologique<br />

jonction neuromusculaire, système sympathique (préganglionnaire),<br />

système parasympatique (pré- et postganglionnaire), cortex, noyau<br />

basal, organe électrique de torpille<br />

régulation parasympathique du cœur, des poumons, du système<br />

digestif...; Néocortex, Cognition


Récepteurs nicotiniques<br />

<strong>Les</strong> récepteurs nicotiniques <strong>sont</strong> présents dans le cerveau, la moelle épinière, les ganglions des<br />

systèmes nerveux orthosympathiques et parasympathiques et dans la synapse entre les neurones<br />

orthosympathiques et les effecteurs.<br />

Ces récepteurs pentamériques d'une masse moléculaire de 280 kDa forment un canal d'un diamètre<br />

de 6,5 Å, qui ne s'ouvre qu'après fixation de deux molécules d'acétylcholine.<br />

L'activation des récepteurs N1 (système nerveux central et ganglions périphériques) produit<br />

l'ouverture de canaux perméables aux ions sodium et potassium. L'entrée importante d'ions sodium<br />

dans le neurone post-synaptique crée une dépolarisation rapide de la membrane et assure la<br />

propagation de l'influx nerveux.<br />

<strong>Les</strong> récepteurs N2 situés sur les jonctions neuromusculaires <strong>sont</strong> couplés à des canaux calciques.<br />

L'élévation de la concentration intracellulaire en ions calcium provoque la contraction des muscles<br />

squelettiques.<br />

Ions Na +<br />

Agoniste<br />

Antagoniste<br />

Localisation cellulaire et/ou<br />

tissulaire<br />

Fonction physiologique<br />

Acétylcholine, Méthylcarbamylcholine, Nicotine, Cystine,<br />

Diméthylphénylpiperazinium, anatoxine A<br />

tubocurarin, lophotoxine, α-Bungarotoxine, Conotoxine M1, Dihydroβ-erythroïdine,<br />

curare<br />

jonction neuromusculaire, système nerveux sympathique<br />

(préganglionnaire), système nerveux parasympathique (pré- et<br />

postganglionnaire), cortex, noyau basal, organe électrique de torpille<br />

excitation des muscles par les motoneurones, inhibition de Renshaw,<br />

transmission du signal dans les ganglions du système nerveux végétatif


Tissu Effet de l'acétylcholine Récepteurs impliqués<br />

Système nerveux Mémorisation et apprentissage M1<br />

Cœur Bradycardie M2<br />

Vaisseaux Vasodilatation, baisse de la pression artérielle M3<br />

Poumon Contraction des bronches, sécrétion M3<br />

Intestins, Estomac Contractions, sécrétions M3<br />

Glandes salivaires Sécrétion M3<br />

Œil Contraction de la pupille, larmes M3<br />

Glande médullosurrénale Libération d'adrénaline N<br />

Antagoniste de l’acetylcholine<br />

Le curare est une substance extraite de certaines lianes d'Amazonie, et qui provoque une paralysie<br />

des muscles.<br />

Par extension, un curare désigne un médicament aux propriétés curarisante, utilisé en anesthésie<br />

pour provoquer un relâchement musculaire. <strong>Les</strong> indications pour l'administration d'un curare <strong>sont</strong> :<br />

-faciliter l'intubation trachéale ;<br />

-diminuer le tonus musculaire pour faciliter une chirurgie ;<br />

-maintenir un patient immobile ;<br />

-faciliter la ventilation mécanique (éviter asynchronie patient-ventilateur).


Antagoniste de l’acetylcholine<br />

L'atropine ou acide x-phénylacrilique est un alcaloïde présent dans diverses plantes de la famille<br />

des solanacées, comme la belladone, le datura, la jusquiame et la mandragore, (des solanacées dites<br />

vireuses). Elle est souvent utilisée en tant qu'antidote de certains gaz de combats neurotoxiques.<br />

Au niveau périphérique, elle possède surtout des effets parasympatholytiques. Ainsi, elle provoque<br />

une accélération cardiaque, une diminution des sécrétions (sueur et salive), un relâchement des<br />

muscles lisses et une mydriase prononcée. Cette dernière propriété est mise à profit en<br />

ophtalmologie pour faciliter l'examen de l'œil.<br />

Effets secondaires:<br />

-Sécheresse de la bouche par arrêt de salivation.<br />

-Sécheresse de la peau par arrêt de sudation.<br />

-Élévation de la température corporelle par vasodilatation au niveau<br />

de la peau et l'absence de sueur.<br />

-Vision trouble pour la lecture de près (arrêt de l'accommodation) ;<br />

rétention d'urine chez les personnes prédisposées (hypertrophie de la<br />

prostate).<br />

L'atropine peut provoquer une grave intoxication à la dose de 10 mg<br />

(ce qui représente plus de dix fois la dose habituelle), qui peut<br />

ensuite provoquer la mort par dépression de la respiration et par<br />

dépression du système cardio-vasculaire.


<strong>Les</strong> daturas <strong>sont</strong> des plantes du genre Datura<br />

appartenant à la famille des Solanacées,<br />

originaires d'Amérique du Sud ou de l'Inde selon<br />

les espèces.<br />

Scopolamine: Elle est active à des doses de<br />

l'ordre du dixième de milligramme. À fortes<br />

doses, l'intoxication peut être mortelle. La<br />

scopolamine est un anticholinergique. Elle agit en<br />

se liant aux récepteurs muscariniques de<br />

l'acétylcholine dans le système nerveux central et<br />

périphérique empêchant ainsi l'action du<br />

neurotransmetteur.


-La physostigmine ou ésérine est un alcaloïde isolé de la fève de calabar, qui donne essentiellement<br />

des effets muscariniques et traverse la barrière hémato-encéphalique.<br />

-Elle augmente le péristaltisme gastrique et intestinal et favorise la bronchoconstriction et la<br />

contraction des uretères.<br />

-Elle augmente les sécrétions bronchiques et digestives (gastrique, intestinale, salivaire), ainsi que la<br />

sécrétion lacrymale.<br />

-Son action cardiovasculaire est complexe mais, en général, elle a une action muscarinique :<br />

bradycardie et diminution de la force des contractions cardiaques. .<br />

La physostigmine est un inhibiteur réversible des cholinestérases.<br />

Grâce à sa structure amine tertiaire, la physostigmine passe la<br />

barrière hémato-encéphalique et agit à la fois sur les symptômes<br />

anticholinergiques centraux et périphériques.<br />

La physostigmine est un médicament assez difficile à manier<br />

en raison de ses effets secondaires.<br />

- Adulte :<br />

Dose initiale : 2 mg dilué dans 10 ml de sérum physiologique en IV lente (1 mg/min).<br />

Répéter toutes les 30 min à 2 h aussi souvent que nécessaire<br />

Remarques importantes :<br />

- toujours avoir de l'atropine à portée de la main ;<br />

- examiner le patient entre les prises<br />

en cas d’hypersalivation, vomissements, défécation : arrêter l'administration;<br />

si nausées, sudation : diminuer les doses;<br />

- toujours diluer le produit et l'injecter lentement (1 mg/min max.).<br />

Une administration trop rapide peut entraîner convulsions et troubles du rythme.

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