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III/ Faits divers
Le meurtrier d'Aurélie avait violé une femme à Dieppe
[2004-10-24 12:59]
JARD-SUR-MER (Vendée) (Reuters) - L'homme qui a enlevé et tué la jeune Aurélie, samedi
en Vendée, avant de se suicider, avait commis un viol la veille à Dieppe (Seine-Maritime), sa
ville d'origine, a indiqué dimanche le procureur de la République des Sables-d'Olonne.
Il avait été identifié par sa victime, une jeune femme de 19 ans qui avait porté plainte. À son
domicile, lors d'une perquisition, les policiers avaient découvert une lettre dans laquelle il
faisait part de son intention de tuer Aurélie.
La lettre avait été rédigée en septembre mais n'avait pas été postée.
Le suicide de cet homme, Bruno Noyé, 43 ans, "entraîne l'extinction de l'action publique et
donc de l'enquête", a précisé le procureur de la République, Jean-Luc Beck.
Bruno Noyé avait fait la connaissance d'Aurélie (morte à 16 ans), par hasard, il y a près d'un
an, en recevant sur son téléphone portable un SMS qui ne lui était pas destiné.
Après plusieurs rencontres, il n'a pas accepté d'être éconduit pas la jeune fille et a commencé
à la harceler. Cet été, il avait été placé en garde à vue dans les locaux de la gendarmerie locale
pour s'expliquer sur sa conduite.
Samedi matin, vers huit heures, il s'est présenté au domicile d'Aurélie à Jard-sur-Mer, à une
trentaine de kilomètres des Sables-d'Olonne, en Vendée. Il a endormi puis ligoté la mère de
l'adolescente avant de violer celle-ci. Il a ensuite pris la fuite en voiture avec Aurélie.
Les gendarmes, qui avaient déclenché le plan Epervier pour retrouver Aurélie, ont découvert
la voiture en fin d'après-midi près d'une digue à la pointe de l'Aiguillon, une station balnéaire
située à un peu plus d'une vingtaine de kilomètres au sud de Jard-sur-Mer.
Aurélie et son ravisseur se trouvaient à bord du véhicule. Lorsqu'il s'est vu pris au piège,
l'homme a tué Aurélie d'une balle dans le ventre et a retourné l'arme contre lui.
Dimanche matin, la consternation régnait à Jard-sur-Mer, où plusieurs témoins, la veille en
milieu de matinée, avaient vu Aurélie courir dans la rue pour tenter d'échapper à son
ravisseur.
"On a tous pensé que c'était une histoire de famille, un père fâché avec sa fille", a dit à
Reuters un commerçant.
Paris, le 20 octobre 05
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