c'est beau à vivre dossier de presse 2008-2009 - Théâtre Le Public
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QUINZIÈME SAISON<br />
…C’EST BEAU À VIVRE<br />
DOSSIER DE PRESSE<br />
<strong>2008</strong>-<strong>2009</strong>
En introduction <strong>à</strong> ce <strong>dossier</strong>, nous voulons parler <strong>de</strong> notre nouveau contratprogramme.<br />
Tenter <strong>de</strong> mettre <strong>de</strong>s mots sur le pourquoi nous pensons que nous<br />
avons acquis la confiance <strong>de</strong>s pouvoirs publics.<br />
Tout au long <strong>de</strong> l’aventure du <strong>Théâtre</strong> <strong>Le</strong> <strong>Public</strong> <strong>de</strong>puis 1994, une gran<strong>de</strong> part <strong>de</strong><br />
notre énergie aura été mise au service <strong>de</strong> la rencontre entre artistes et<br />
spectateurs.<br />
Au fil <strong>de</strong>s saisons, une gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> cette énergie aura été générée par ces<br />
relations tissées entre artistes et spectateurs.<br />
Créer et entretenir ces liens est encore le préalable indispensable <strong>à</strong> toutes nos<br />
démarches.<br />
Faire venir, concerner, fidéliser les spectateurs <strong>de</strong>man<strong>de</strong> une action volontariste<br />
et dynamique <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> toute une équipe. Et cette tâche est première et sine<br />
qua non. Cela implique que toute une équipe ait cela <strong>à</strong> l’esprit, avant même que<br />
les spectacles aient lieu. Cela implique <strong>de</strong> faire un théâtre comme une maison<br />
ouverte, un théâtre habité <strong>de</strong> jour comme <strong>de</strong> soir, dans lequel aucune cloison<br />
véritable ne sépare l’activité préparatoire <strong>à</strong> l’élaboration <strong>de</strong>s représentations, et<br />
les représentations elles-mêmes.<br />
Cela <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>à</strong> toute une équipe <strong>de</strong> mettre la qualité <strong>de</strong> la relation au centre <strong>de</strong><br />
son travail.<br />
Rendre aux spectateurs le privilège <strong>de</strong> la relation sociale, pour les rendre<br />
disponibles et sans <strong>à</strong> priori, pour qu’ils se reconnaissent dans une appartenance<br />
<strong>à</strong> un lieu.<br />
Ce théâtre a tressé <strong>de</strong>s liens qui font sa permanence ; cette relation nous définit<br />
fondamentalement.<br />
L’acte politique le plus fort sans doute que nous ayons accompli <strong>de</strong>puis<br />
l’ouverture aura été <strong>de</strong> proposer <strong>de</strong>s spectacles <strong>à</strong> <strong>de</strong>s gens qui n’avaient <strong>à</strong> priori<br />
ni le désir, ni la pensée <strong>de</strong> ce qu’on leur présente, et, <strong>de</strong> leur avoir donné l’envie<br />
<strong>de</strong> revenir, <strong>de</strong> les avoir fidélisés. D’avoir activement participé <strong>à</strong> concerner par le<br />
théâtre un grand nombre <strong>de</strong> gens, <strong>à</strong> leur donner le goût <strong>de</strong>s planches et <strong>de</strong> la<br />
représentation vivante.<br />
VENEZ VOIR …. C’EST BEAU A VIVRE<br />
Rue Braemt 64-70 │ 1210 Bruxelles │ 0800 / 944 44 │ www.theatrelepublic.be<br />
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Permettre aux spectateurs une expérience naïve du théâtre, une confrontation<br />
simple aux spectacles tout en veillant <strong>à</strong> éveiller la curiosité <strong>à</strong> <strong>de</strong>s formes<br />
nouvelles, créer l’enthousiasme par l’émotion et leur permettre d’éprouver par le<br />
cœur avant <strong>de</strong> mesurer par la conscience,… faire ce que nous appelions, un<br />
« théâtre pour le plaisir », a permis <strong>de</strong> constituer, saison après saison, <strong>de</strong>s salles<br />
bigarrées et a donné <strong>à</strong> ce théâtre sa raison d’être.<br />
<strong>Le</strong>s nouvelles missions qui nous ont été confiées vont dans ce sens : amplifier le<br />
travail sur les publics.<br />
Quelques mots relevés dans le nouveau contrat-programme : diversité,<br />
multiplicité, synergie, mixité, rencontre, sensibilisation, initiation.<br />
En résumé, favoriser l’accès A TOUS au théâtre, et donc, on y revient, mettre les<br />
RELATIONS au centre <strong>de</strong> notre travail.<br />
La saison écoulée<br />
C’est dans cet esprit qu’en collaboration avec les comités <strong>de</strong> quartier, (pour<br />
d’une part, favoriser l’ancrage du <strong>Public</strong> dans la commune et d’autre part,<br />
favoriser la mixité culturelle), un grand nombre <strong>de</strong> spectateurs habitués du<br />
<strong>Public</strong> ont pu venir applaudir « Missing », spectacle en co-production avec le<br />
Brocoli <strong>Théâtre</strong> et la Commune <strong>de</strong> Saint-Josse. Nous avons vécu trois<br />
représentations <strong>à</strong> bureaux fermés, preuve que la curiosité était au ren<strong>de</strong>z-vous.<br />
<strong>Le</strong>s rencontres ont eu lieu, les difficultés ont été surmontées. Forts <strong>de</strong> cette<br />
expérience, nous recherchons activement un autre projet pour la saison <strong>2009</strong>-<br />
2010.<br />
C’est toujours dans cet esprit qu’en collaboration avec les écoles et la commune<br />
<strong>de</strong> Saint-Josse, nous avons élaboré et organisé <strong>de</strong>s cours <strong>de</strong> théâtre <strong>de</strong>stinés aux<br />
enfants entre 9 et 15 ans. Pendant 8 mois, d’octobre <strong>à</strong> mai, Hakim Louk’man et<br />
Layla Nabulsi ont travaillé avec les enfants, une <strong>à</strong> <strong>de</strong>ux fois par semaine, pour<br />
élaborer, écrire et mettre en scène « Moi je ».<br />
Tant le corps enseignants, les parents, les responsables communaux, les<br />
spectateurs du <strong>Public</strong>, que les enfants ont applaudi <strong>à</strong> la fois l’initiative et le<br />
résultat, et il est déj<strong>à</strong> entendu que nous repartons avec la même équipe, et la<br />
confiance <strong>de</strong>s professeurs pour une nouvelle aventure <strong>à</strong> partir d’octobre<br />
prochain.<br />
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<strong>Le</strong>s saisons <strong>à</strong> venir<br />
Dans les saisons <strong>à</strong> venir, c’est dans le même esprit que nous allons poursuivre<br />
nos démarches vers les spectateurs, amplifier notre travail sur les publics.<br />
1. DEVELOPPEMENT DES ACTIVITES PEDAGOGIQUES : nous avons le projet <strong>de</strong><br />
constituer plusieurs équipes d’étudiants comédiens. Ces équipes iront dans<br />
les classes faire <strong>de</strong>s animations spécifiques <strong>à</strong> un spectacle ou <strong>à</strong> un auteur,<br />
pendant les heures <strong>de</strong> cours.<br />
Chacune <strong>de</strong>s animations <strong>de</strong>vant répondre <strong>à</strong> un projet spécifique, les<br />
équipes d’animateurs seront amenées <strong>à</strong> venir assister <strong>à</strong> quelques<br />
répétitions du spectacle, imaginer et répéter une animation en fonction <strong>de</strong><br />
chaque projet (avec l’ai<strong>de</strong> éventuelle <strong>de</strong>s metteurs en scène), et présenter<br />
leur travail avant d’aller dans les écoles.<br />
Cela nous permettra d’une part, d’assurer un travail pédagogique sérieux<br />
et en ligne avec les spectacles, d’autre part, d’entrer en relation plus<br />
étroite avec les jeunes comédiens.<br />
Ces équipes accueilleront aussi les groupes d’élèves au théâtre pour <strong>de</strong>s<br />
séances d’initiation, organiser <strong>de</strong>s rencontres avec les artistes, animer <strong>de</strong>s<br />
débats… Ces mêmes étudiants pourront aussi faire partie du staff d’accueil<br />
<strong>de</strong>s spectateurs le soir avant les représentations.<br />
Chaque projet sera accompagné d’un <strong>dossier</strong> pédagogique, également<br />
disponible pour les spectateurs : « Pistes et documents ».<br />
La saison prochaine, 5 spectacles feront l’objet d’une animation pour les<br />
écoles.<br />
2. COMITE DE LECTURE : un comité <strong>de</strong> lecture composé <strong>de</strong> 15 lecteurs,<br />
professionnels et passionnés <strong>de</strong>s arts <strong>de</strong> la scène, a été mis en place. <strong>Le</strong>s<br />
pièces qui leurs sont proposées font l’objet d’une sélection préalable<br />
(retenues pour leur valeur littéraire et/ou susceptibles d’être produites sur<br />
scène), chaque texte sera lu par au moins <strong>de</strong>ux lecteurs, le comité se<br />
réunira environ toutes les 6 semaines.<br />
Nous avons veillé <strong>à</strong> réunir <strong>de</strong>s personnes <strong>de</strong> générations, <strong>de</strong> sensibilité et<br />
d’origines différentes (pouvant lire dans d’autres langues). Nous avons le<br />
projet <strong>de</strong> travailler en synergie avec d’autres théâtres <strong>de</strong> la Communauté,<br />
notamment pour l’organisation <strong>de</strong>s lectures publiques.<br />
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3. ACCUEILLIR DE NOUVEAUX ARTISTES : la rencontre avec les jeunes<br />
comédiens et metteurs en scène continuera <strong>de</strong> se faire par le biais <strong>de</strong>s<br />
lectures <strong>de</strong> <strong>dossier</strong>s et <strong>de</strong> discussions en vis-<strong>à</strong>-vis autour <strong>de</strong> leurs projets.<br />
Des auditions ouvertes seront organisées dans le courant du mois<br />
d’octobre. <strong>Le</strong> projet <strong>de</strong>s Planches leur permettra via <strong>de</strong> courtes formes, <strong>de</strong><br />
se confronter au public. Nous les rencontrerons aussi <strong>à</strong> travers les équipes<br />
formées pour le projet pédagogique.<br />
4. LES PLANCHES : créer <strong>de</strong>s opportunités d’échanges entre artistes et<br />
spectateurs.<br />
Sous l’appellation « les Planches » nous accueillerons toutes les formes qui<br />
ne trouvent pas <strong>de</strong> place dans une <strong>de</strong>s 3 salles du <strong>Public</strong> : cette saison,<br />
<strong>de</strong>s lectures publiques, quelques petites formes et <strong>de</strong>ux spectacles<br />
nécessitant <strong>de</strong>s mises en espace particulières.<br />
Scène ouverte, les planches permettront aussi <strong>de</strong> rencontrer les tout<br />
jeunes comédiens désireux <strong>de</strong> proposer <strong>de</strong>s esquisses (en public ou pas).<br />
Cet espace <strong>de</strong>stiné <strong>à</strong> accueillir les spectateurs avant et après les<br />
représentations, un peu <strong>à</strong> l’écart <strong>de</strong> l’effervescence, permettra aussi<br />
d’organiser facilement (même en <strong>de</strong>rnière minute !) <strong>de</strong>s rencontres, <strong>de</strong>s<br />
débats… il offre en outre un local <strong>de</strong> répétitions supplémentaire.<br />
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5<br />
Voir page 83<br />
5. CULTURUM : développer <strong>de</strong>s activités qui favorisent l’insertion sociale et<br />
professionnelle par les métiers du théâtre.<br />
Voir page 20<br />
6. JEUNE PUBLIC : la saison <strong>à</strong> venir, aucun spectacle spécifiquement <strong>de</strong>stiné<br />
au jeune public n’a été programmé. Cependant, certains spectacles seront<br />
tout <strong>à</strong> fait susceptibles <strong>de</strong> pouvoir accueillir <strong>de</strong>s enfants (pour trois d’entre<br />
eux, c’est même recommandé !). Nous allons encourager les adultes <strong>à</strong><br />
venir avec <strong>de</strong>s enfants, un courrier spécifiant les spectacles « tout public »<br />
sera envoyé.
7. L’INTERNATIONAL : <strong>de</strong>s projets sont en cours d’élaboration avec la Suisse<br />
et la France. Cet été le <strong>Public</strong> présente 3 spectacles dans le off du Festival<br />
d’Avignon, <strong>de</strong>s tournées sont programmées. Nous allons encore amplifier<br />
les rencontres et la mise sur pied <strong>de</strong> projets entre metteurs en scène<br />
étrangers et acteurs belges.<br />
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6<br />
Voir page 90<br />
8. DEUX ARTISTES ASSOCIES POUR CINQ SAISONS : <strong>de</strong>ux artistes en rési<strong>de</strong>nce.<br />
Deux artistes <strong>à</strong> <strong>de</strong>meure pour inventer, rêver, tenter, réfléchir, proposer,<br />
se tromper, recommencer,… prendre le temps et remettre l’ouvrage sur le<br />
métier, voyager dans les salles, s’immiscer dans le public. Et puis écrire,<br />
mettre en œuvre, mettre en scène et jouer.<br />
Voir page 15<br />
Tous ces points, tous ces projets ne pourront exister sans mettre au centre <strong>de</strong><br />
nos travaux la qualité <strong>de</strong>s relations.<br />
Quotidiennement, patiemment, tisser <strong>de</strong>s liens, interagir, mettre en relation…<br />
activement.<br />
Profiter <strong>de</strong> toutes les bonnes volontés, faire un travail <strong>de</strong> terrain.<br />
Vouloir par tous les moyens que les choses se réalisent.<br />
Nous pensons que c’est cela qui a motivé les pouvoirs publics et en particulier la<br />
Ministre Fadila Laanan et son Chef <strong>de</strong> Cabinet Gilles Mahieu, <strong>à</strong> nous soutenir en<br />
nous octroyant une progressive et importante augmentation.<br />
Bien sûr les chiffres parlent aussi : volume d’emplois artistiques, grand nombre<br />
<strong>de</strong> créations, grand nombre <strong>de</strong> représentations et d’auteurs <strong>de</strong> la communauté,<br />
<strong>de</strong> notre pays...<br />
Saisons après saisons, nous avons veillé et veillerons <strong>à</strong> rétribuer <strong>de</strong> mieux en<br />
mieux les artistes et les travailleurs du spectacle, ainsi qu’<strong>à</strong> leur donner <strong>de</strong><br />
meilleurs moyens <strong>de</strong> création.
Octroyer cette augmentation au <strong>Théâtre</strong> <strong>Le</strong> <strong>Public</strong>, le pérenniser dans son action,<br />
contre l’avis d’une partie du champ théâtral, n’était pas facile. D’abord cela<br />
n’était jamais arrivé <strong>à</strong> un théâtre aussi « jeune », ensuite par les choix <strong>de</strong> sa<br />
programmation et ses prises <strong>de</strong> position, par sa genèse, le <strong>Public</strong> a une fonction<br />
polémique dans le champ théâtral. Mais nous ne comprenons pas pourquoi, alors<br />
que nous l’avons souvent proposé, ceux qui nous attaquent, créent <strong>de</strong> fausses<br />
rumeurs, refusent le débat ouvert… nous appelons une fois <strong>de</strong> plus tout ceux qui<br />
souhaitent remettre en question notre nouveau contrat-programme, <strong>à</strong> le faire<br />
ouvertement pour qu’un débat démocratique et contradictoire ait lieu.<br />
Nous sommes fiers d’avoir reçu la reconnaissance <strong>de</strong>s pouvoirs publics. Nous<br />
mettrons tout en œuvre pour être <strong>à</strong> la hauteur <strong>de</strong>s missions qui nous ont été<br />
confiées : faire entendre le théâtre d’aujourd’hui <strong>à</strong> un large public, participer <strong>à</strong><br />
l’accès <strong>de</strong> tous <strong>à</strong> la culture.<br />
Patricia I<strong>de</strong> Michel Kacenelenbogen<br />
Co-directrice Co-directeur<br />
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Saison <strong>2008</strong> – <strong>2009</strong><br />
VENEZ VOIR… C’EST BEAU À VIVRE<br />
NOUVELLES MISSIONS ......................................................................... 10<br />
Quelques chiffres significatifs ..................................................................... 10<br />
Emploi artistique ......................................................................................... 11<br />
Accessibilité ................................................................................................ 11<br />
Cahier <strong>de</strong>s charges du nouveau contrat-programme ................................... 12<br />
ARTISTES ASSOCIES ............................................................................. 15<br />
CULTURUM ............................................................................................ 20<br />
LES CREATIONS .................................................................................... 22<br />
Hygiène <strong>de</strong> l’Assassin .................................................................................. 23<br />
<strong>Le</strong>s femmes ont <strong>de</strong> la chance ...................................................................... 26<br />
<strong>Le</strong> Dieu du carnage ..................................................................................... 28<br />
Un jour j’irai <strong>à</strong> New York avec toi ................................................................ 30<br />
L’affaire Lambert ........................................................................................ 32<br />
Cet enfant ................................................................................................... 35<br />
<strong>Le</strong> rêve d’un homme ridicule ....................................................................... 37<br />
Faut pas payer ! .......................................................................................... 40<br />
Paternel ...................................................................................................... 43<br />
Facteur humain ........................................................................................... 45<br />
Dom Juan .................................................................................................... 47<br />
La meilleure volonté du mon<strong>de</strong> ................................................................... 50<br />
Ubu <strong>à</strong> l’Elysée .............................................................................................. 53<br />
LES ACCUEILS ....................................................................................... 57<br />
Jouliks ......................................................................................................... 58<br />
<strong>Le</strong> peuple sans nom .................................................................................... 60<br />
Minute Papillon ........................................................................................... 62<br />
Bash, latterday plays .................................................................................. 64<br />
<strong>Le</strong> cercle <strong>de</strong>s amis ....................................................................................... 68<br />
LES REPRISES ....................................................................................... 70<br />
<strong>Le</strong> mariage <strong>de</strong> Figaro................................................................................... 71<br />
Gar<strong>de</strong> <strong>à</strong> vue ................................................................................................. 75<br />
Monsieur Ibrahim ........................................................................................ 77<br />
<strong>Le</strong>s mangeuses <strong>de</strong> chocolat ......................................................................... 79<br />
Tout au bord ............................................................................................... 81<br />
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8
LES PLANCHES ...................................................................................... 83<br />
<strong>Le</strong> silence <strong>de</strong>s communistes ........................................................................ 84<br />
Hélène ......................................................................................................... 87<br />
BILAN CHIFFRE DE LA SAISON <strong>2008</strong>-<strong>2009</strong> A BRUXELLES ..................... 89<br />
DIFFUSION DES SPECTACLES ............................................................... 90<br />
En France .................................................................................................... 90<br />
En Suisse .................................................................................................... 93<br />
En Communauté française <strong>de</strong> Belgique ....................................................... 94<br />
BILAN CHIFFRE DE LA SAISON <strong>2008</strong>-<strong>2009</strong> HORS BRUXELLES ............... 98<br />
SYNTHESE GENERALE DE LA SAISON <strong>2008</strong>-<strong>2009</strong> .................................. 98<br />
PARTENAIRES ..................................................................................... 100<br />
REMERCIEMENTS ................................................................................ 101<br />
LE PUBLIC PRATIQUE ......................................................................... 102<br />
RESERVATIONS ................................................................................... 103<br />
TARIFS................................................................................................ 104<br />
L’EQUIPE DU PUBLIC .......................................................................... 105<br />
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9
NOUVELLES MISSIONS<br />
Quelques chiffres significatifs<br />
A titre indicatif, voici une liste <strong>de</strong>s obligations fixées au <strong>Théâtre</strong> <strong>Le</strong> <strong>Public</strong> par son<br />
premier Contrat-Programme (2002-2007):<br />
Volume d’équivalents-emplois<br />
temps plein mensuels<br />
Volume d’équivalents-emplois<br />
temps plein mensuels dévolus<br />
au personnel artistique<br />
Représentations données au siège et<br />
hors siège en Communauté française<br />
Pièces d’auteurs belges<br />
<strong>de</strong> langue française<br />
ou adaptations d’auteurs belges<br />
<strong>de</strong> langue française<br />
Masse salariale minimale représentant<br />
Masse salariale du personnel<br />
<strong>de</strong> direction, <strong>de</strong>s personnels<br />
administratifs et <strong>de</strong> promotion<br />
ne peuvent excé<strong>de</strong>r<br />
Obligation<br />
contratprogramme<br />
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Réalisation<br />
800 1 971,15<br />
450 1 079,60<br />
1 500 4 755<br />
8 35<br />
60%<br />
<strong>de</strong>s charges<br />
totales<br />
30%<br />
<strong>de</strong> la masse<br />
salariale totale<br />
65,72%<br />
<strong>de</strong>s charges<br />
totales<br />
16,25%<br />
<strong>de</strong> la masse<br />
salariale totale<br />
En ce sens, toutes les missions fixées par le politique ont été remplies et<br />
amplifiées.<br />
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10
Emploi artistique<br />
Outre le volume d’emploi artistique décrit au paragraphe précé<strong>de</strong>nt, nous<br />
voulons souligner que le salaire mensuel moyen artistique a évolué <strong>de</strong> manière<br />
très significative durant les cinq premières années du premier contratprogramme<br />
du <strong>Théâtre</strong> <strong>Le</strong> <strong>Public</strong>.<br />
2002 2007<br />
Salaire brut mensuel moyen 1 929,41 € 2 694,90 €<br />
Ici aussi, la mission dévolue par le politique au <strong>Théâtre</strong> <strong>Le</strong> <strong>Public</strong> a été remplie et<br />
amplifiée tant au point <strong>de</strong> vue du volume d’emploi qu’au niveau salarial proposé<br />
aux artistes.<br />
Accessibilité<br />
«Chacun, d’où qu’il vienne et quel que soit son niveau <strong>de</strong> fortune, doit avoir la possibilité<br />
d’entrer en contact avec l’ensemble <strong>de</strong>s productions culturelles» 2 .<br />
<strong>Le</strong> <strong>Théâtre</strong> <strong>Le</strong> <strong>Public</strong> pratique <strong>de</strong>s tarifs démocratiques permettant <strong>à</strong> TOUS<br />
d’assister aux spectacles proposés :<br />
• Tarif pour les abonnés réduisant le prix <strong>de</strong> la place jusqu’<strong>à</strong> 9€. Plus <strong>de</strong><br />
60 000 places sont vendues chaque année au tarif réduit abonné.<br />
• Tarif pour les étudiants et les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs d’emploi: 7€ <strong>à</strong> 8€ par place. En<br />
moyenne, près <strong>de</strong> 9 000 places d’étudiants ont été vendues par an durant<br />
le premier contrat-programme.<br />
• Tarif sociaux : en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s démarches dirigées vers <strong>de</strong>s associations<br />
particulières, le <strong>Théâtre</strong> <strong>Le</strong> <strong>Public</strong> fait partie <strong>de</strong>s trois institutions théâtrales<br />
en Communauté Française accueillant le plus <strong>de</strong> personnes bénéficiant du<br />
tarif Article 27.<br />
2<br />
«Priorités cultures» ‐ Recueil <strong>de</strong> propositions adoptées par le gouvernement <strong>de</strong> la Communauté<br />
française le 7 novembre 2005.<br />
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11
Cahier <strong>de</strong>s charges du nouveau contrat-programme<br />
Evolution <strong>de</strong>s missions<br />
Volume d’équivalentsemplois<br />
temps plein mensuels<br />
Volume d’équivalentsemplois<br />
temps plein<br />
mensuels dévolus au<br />
personnel artistique<br />
Nombre <strong>de</strong> spectacles<br />
présentés<br />
… dont émanant <strong>de</strong><br />
compagnies ou <strong>de</strong><br />
créateurs actifs sur le<br />
territoire <strong>de</strong> la région<br />
wallonne<br />
Nombre <strong>de</strong> spectacles<br />
présentés qui sont <strong>de</strong>s<br />
productions propres<br />
et/ou <strong>de</strong>s coproductions<br />
… dont émanant <strong>de</strong><br />
jeunes créateurs <strong>de</strong> la<br />
Communauté Française<br />
(1 er , 2 ème et 3 ème projets<br />
aidés CAPT)<br />
… dont accessibles au<br />
jeune public<br />
Pièces d’auteurs belges<br />
<strong>de</strong> langue française ou<br />
adaptations d’auteurs<br />
belges <strong>de</strong> langue<br />
française<br />
Représentations<br />
données<br />
au siège et hors siège<br />
en Communauté<br />
française<br />
Mission 1 er<br />
contrat-programme<br />
(2003-2007)<br />
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Mission 2 ème<br />
contrat-programme<br />
(<strong>2008</strong>-2012)<br />
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12<br />
800 1 500 +87,5%<br />
450 800 +77,8%<br />
Non défini<br />
Non défini<br />
Non défini<br />
Non défini<br />
Non défini<br />
8<br />
pièces ou<br />
adaptations<br />
1 500<br />
Bruxelles et Com.<br />
Fr.<br />
15<br />
par saison soit<br />
75<br />
sur la durée du contratprogramme<br />
2<br />
par saison soit<br />
8<br />
sur la durée du contratprogramme<br />
9<br />
par saison soit<br />
45<br />
sur la durée du contratprogramme<br />
2<br />
par saison soit<br />
8<br />
sur la durée du contratprogramme<br />
2<br />
par saison soit<br />
8<br />
sur la durée du contratprogramme<br />
15<br />
pièces<br />
(hors adaptations)<br />
2 000<br />
Bruxelles<br />
(hors Com. Française)
Nouvelle mission affirmée: soutenir la création théâtrale<br />
Dans le nouveau contrat-programme, le politique donne pour mission au <strong>Théâtre</strong><br />
<strong>Le</strong> <strong>Public</strong> <strong>de</strong> soutenir la création théâtrale. A cet effet :<br />
• Il recherchera comment faire entendre le théâtre <strong>à</strong> un large public.<br />
• Assurera la production et/ou la coproduction <strong>de</strong> spectacles émanant<br />
d’artistes ou <strong>de</strong> compagnies indépendantes qu’il valorise et<br />
promeut.<br />
• Il tissera <strong>de</strong>s liens avec d’autres théâtres subventionnés <strong>de</strong> la<br />
Communauté française.<br />
• Il accueillera et accompagnera le travail artistique <strong>de</strong> minimum <strong>de</strong>ux<br />
artistes ou compagnies auxquels il octroie une ai<strong>de</strong> administrative et<br />
<strong>de</strong>s soutiens financiers en biens et services.<br />
Nouvelle mission affirmée: accueillir <strong>de</strong>s spectacles <strong>de</strong> la RW<br />
<strong>Le</strong> politique <strong>de</strong>man<strong>de</strong> au <strong>Théâtre</strong> <strong>Le</strong> <strong>Public</strong> d’être attentif <strong>à</strong> accueillir <strong>de</strong>s<br />
spectacles conçus et réalisés par <strong>de</strong>s compagnies ou <strong>de</strong>s théâtres situés<br />
en Région wallonne.<br />
Mission reconfirmée: valoriser auteurs <strong>de</strong> la CF<br />
Afin d’encore amplifier la valorisation par le <strong>Théâtre</strong> <strong>Le</strong> <strong>Public</strong> <strong>de</strong>s auteurs <strong>de</strong> la<br />
Communauté Française, il lui est <strong>de</strong>mandé <strong>de</strong> mettre en place un comité <strong>de</strong><br />
lecture dans la perspective <strong>de</strong> découvrir <strong>de</strong>s textes belges et étrangers et<br />
d’organiser <strong>de</strong>s événements pour les valoriser et les faire connaître.<br />
Mission reconfirmée: diffusion<br />
<strong>Le</strong> politique confirme au <strong>Théâtre</strong> <strong>Le</strong> <strong>Public</strong> sa mission <strong>de</strong> diffusion <strong>de</strong>s spectacles<br />
en Communauté Française.<br />
Nouvelle mission affirmée: l’accès <strong>à</strong> TOUS <strong>à</strong> la culture<br />
A cet effet, le politique donne pour mission au <strong>Théâtre</strong> <strong>Le</strong> <strong>Public</strong> <strong>de</strong><br />
• Développer <strong>de</strong>s activités pédagogiques et culturelles <strong>à</strong> <strong>de</strong>stination<br />
<strong>de</strong>s milieux scolaires, associatifs et défavorisés, <strong>de</strong>s publics jeunes et<br />
aînés : animations, ateliers d’expression, rencontres, … . <strong>Le</strong> <strong>Théâtre</strong> <strong>Le</strong><br />
<strong>Public</strong> <strong>de</strong>vra amplifier ses activités pédagogiques et d’accueil <strong>de</strong> groupes<br />
par rapport au contrat-programme précé<strong>de</strong>nt.<br />
• Création d’un service pédagogique qui réalisera <strong>de</strong>s <strong>dossier</strong>s<br />
pédagogiques et organisera <strong>de</strong>s rencontres préparatoires et <strong>à</strong> l’issue <strong>de</strong>s<br />
représentations.<br />
• Travailler avec les associations <strong>de</strong> Saint-Josse pour donner accès <strong>à</strong> la<br />
culture aux publics défavorisés.<br />
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Rue Braemt 64-70 │ 1210 Bruxelles │ 0800 / 944 44 │ www.theatrelepublic.be<br />
13
Engagement spontané: soutenir l’emploi<br />
<strong>Le</strong> <strong>Théâtre</strong> <strong>Le</strong> <strong>Public</strong> continue <strong>à</strong> s’engager dans la revalorisation <strong>de</strong>s métiers<br />
artistiques. A cet effet, il s’engage <strong>à</strong> poursuivre l’augmentation du salaire<br />
artistique moyen mensuel.<br />
Salaire brut<br />
mensuel moyen<br />
Premier<br />
contrat-programme<br />
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14<br />
Deuxième<br />
contrat-programme<br />
2002 2007 2012<br />
1 929,41 € 2 694,90 € 3 000,00€
Deux artistes associés<br />
ARTISTES ASSOCIES<br />
Pour répondre <strong>à</strong> nos nouvelles missions tout en restant fidèle <strong>à</strong> la genèse du<br />
<strong>Public</strong>, théâtre rêvé et créé par <strong>de</strong>ux comédiens, nous avons <strong>de</strong>mandé <strong>à</strong> <strong>de</strong>ux<br />
comédiens <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir nos compagnons <strong>de</strong> route pour 5 saisons.<br />
Nous l’avons <strong>beau</strong>coup dit et nous le répéterons encore, toute cette formidable<br />
aventure n’aurait pas été possible sans complicités. Pietro Pizzuti et Valérie<br />
<strong>Le</strong>maître font partie <strong>de</strong> ces complices qui nous accompagnent <strong>de</strong>puis les débuts,<br />
<strong>de</strong>puis l’ouverture, <strong>de</strong>puis avant l’ouverture, <strong>de</strong>puis… longtemps.<br />
Deux comédiens donc comme associés, qui, parce qu’ils ont toujours fait dans la<br />
pratique <strong>de</strong> leur art, l’exercice ordinaire et quotidien <strong>de</strong> la rencontre et <strong>de</strong><br />
l’échange, inscriront lentement, patiemment, leurs travaux dans ce théâtre.<br />
Acteurs au sens premier <strong>de</strong> « ceux qui font le théâtre », auteurs et metteurs en<br />
scène, ils pourront, <strong>de</strong>puis la conception jusqu’<strong>à</strong> la transmission, par la<br />
fréquentation régulière <strong>de</strong>s lieux et <strong>de</strong>s publics, participer pleinement <strong>à</strong> la<br />
cohérence <strong>de</strong> cette maison théâtre.<br />
Pendant 5 saisons donc ils auront tout le loisir d’écrire, <strong>de</strong> jouer, d’initier et <strong>de</strong><br />
concevoir <strong>de</strong>s spectacles.<br />
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Valérie <strong>Le</strong>maître<br />
Quand Patricia et Michel m’ont proposé d’être artiste en rési<strong>de</strong>nce au <strong>Théâtre</strong> le<br />
<strong>Public</strong> pendant 5 ans, je me suis évi<strong>de</strong>mment dit que c’était un énooorme<br />
ca<strong>de</strong>au. Je me rappelle avoir ressenti un vertige, mon dieu, 5 ans, 2012, où<br />
serai-je en 2012?...<br />
En Communauté française, on n’est pas habitués <strong>à</strong> ce genre <strong>de</strong> nouvelles... Avoir<br />
la possibilité <strong>de</strong> créer sans trop se soucier <strong>de</strong>s problèmes matériels, avoir la<br />
liberté <strong>de</strong> proposer <strong>de</strong>s projets qu’on a ruminés dans sa tête en compagnie<br />
d’artistes qu’on aime... C’est comme mettre ses pieds <strong>de</strong>vant un bon feu quand<br />
on vient d’escala<strong>de</strong>r l’Everest. Plus concrètement, cela signifie une<br />
reconnaissance <strong>de</strong> son travail. (Dans un métier où l’on doit recommencer chaque<br />
fois <strong>à</strong> zéro et où <strong>beau</strong>coup ne croient pas ou ne défen<strong>de</strong>nt pas la valeur <strong>de</strong> nos<br />
artistes, je ne citerai pas <strong>de</strong> nom, ce genre <strong>de</strong> reconnaissance, c’est le<br />
nirvana.)... Donc Merci Patricia. Merci Michel. De simplement me faire confiance.<br />
J’ai toujours multiplié les chemins qui m’amènent <strong>à</strong> créer. Par nécessité. Par<br />
amour <strong>de</strong> l’art. Par un besoin maladif <strong>de</strong> raconter <strong>de</strong>s histoires. La danse, la<br />
musique, le jeu, l’écriture, la mise en scène m’ont tous permis <strong>de</strong> raconter <strong>de</strong>s<br />
histoires. Sans limites, sans vérités, sans morales, avec j’espère, humilité. Je<br />
continuerai donc <strong>à</strong> paver la scène <strong>de</strong> mauvaises intentions, en mélangeant les<br />
disciplines, sans me soucier du joli et du “c’est comme ça qu’on monte ceci ou<br />
cela”. J’essayerai <strong>de</strong> trouver du sens ou du non-sens (humour) <strong>à</strong> offrir au<br />
spectateur. Je penserai d’abord <strong>à</strong> lui, car tout ce que je fais est pour lui, avec lui.<br />
La rési<strong>de</strong>nce commencera avec le jeu, dans “<strong>Le</strong> Dieu du Carnage” <strong>de</strong> Yasmina<br />
Reza, mis en scène par Michel Kacenelenbogen. Elle se poursuivra début <strong>de</strong> la<br />
saison <strong>2009</strong> avec l’écriture: “ Mister Bates”, une comédie noire dans le mon<strong>de</strong><br />
impitoyable <strong>de</strong>s Cadres d’une Multinationale; 5 acteurs m’accompagneront :<br />
Claire Bodson, Ingrid Hei<strong>de</strong>rscheit, Monia Douieb, David Pion et Michelangelo<br />
Marchese. Pour la suite c’est encore en discussion. Je pense continuer sur ma<br />
lancée avec l’écriture et la fabrication <strong>de</strong> spectacles ouverts sur la création. Je<br />
continuerai <strong>à</strong> chercher dans l’univers <strong>de</strong> la comédie ce qui me pousse <strong>à</strong> créer.<br />
Tragi-comédie, comédie-tragique, humour-gravité, cette alternance j’aime m’y<br />
bala<strong>de</strong>r; elle représente pour moi le tourbillon joyeux et absur<strong>de</strong> <strong>de</strong> la condition<br />
humaine.<br />
Pour finir, je participerai aussi <strong>à</strong> l’élaboration du projet <strong>de</strong>s planches initié par<br />
Patricia I<strong>de</strong>, j’espère y apporter une touche... rock and roll?...<br />
Valérie <strong>Le</strong>maître<br />
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Pietro Pizzuti<br />
Nel mezzo <strong>de</strong>l cammin di nostra vita*…<br />
ou<br />
la DéclaraCtion d’un nul en calcul<br />
Au risque <strong>de</strong> ne pas plaire - en ces murs, ne pas confondre théâtre pour le plaisir<br />
et théâtre pour plaire - ceci n’est pas une note d’intention, encore moins une<br />
déclaration - comme <strong>à</strong> la douane : rien <strong>à</strong> déclarer -, ce serait plutôt un brouillon<br />
qui attend la mise au net, un bout <strong>de</strong> chemin où l’on s’engage par confiance<br />
mutuelle, une déclaraCtion, ça sonne mieux au théâtre.<br />
Suis nul en calcul. J’ai cinquante ans, La Déclaration Universelle <strong>de</strong>s Droits <strong>de</strong><br />
l’homme en a soixante. J’ai dix ans <strong>à</strong> rattraper, bor<strong>de</strong>l !<br />
Dix ans. Une vie. Deux contrats-programmes !<br />
Dix ans <strong>de</strong> limbes, tandis que La Déclaration grandissait, sans moi. Et son<br />
accouchement ?<br />
Raté aussi. Ratés les millénaires <strong>de</strong> guerres, <strong>de</strong> génoci<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> barbarie, <strong>de</strong><br />
trahison, <strong>de</strong> tortures, d’horreur, d’inhumanité qu’il a fallu <strong>à</strong> l’Humanité pour que<br />
le vendredi 10 décembre <strong>de</strong> l’an <strong>de</strong> grâce 1948, pressée comme tout le mon<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong> partir en week-end, elle déclare solennellement :<br />
Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont<br />
doués <strong>de</strong> raison et <strong>de</strong> conscience et doivent agir les uns envers les autres dans<br />
un esprit <strong>de</strong> fraternité.<br />
Et hop, pondu le premier article ! Suivi <strong>de</strong>s 29 autres, vous imaginez le boulot !<br />
Comment ils ont réussi, putain ! Comment !? Et moi pendant ce temps…<br />
Dix ans <strong>de</strong> retard !<br />
Suis nul en calcul, c’est dit. Ceci dit, nous sommes nés <strong>à</strong> <strong>de</strong>ux. Ma mère a<br />
poussé et a eu mal pour <strong>de</strong>ux. Ça doit faire mal une douleur au carré. Mon<br />
jumeau et moi on a tout partagé, y compris les dix ans <strong>de</strong> glandage limbique, qui<br />
<strong>de</strong> ce fait sont divisés par <strong>de</strong>ux. Cinq ans ! Et voil<strong>à</strong> ! Plus que cinq ans ! Un<br />
retard plus convenable ! C’est le temps qui s’écoule du coït <strong>à</strong> l’enfant. C’est pile<br />
le temps qui m’est donné pour rattraper le temps loupé <strong>à</strong> limbifier. Un temps<br />
béni pour organiser <strong>de</strong>s contes <strong>de</strong> théâtre tout en étant nul en calcul. Au boulot !<br />
Mais comment ils ont réussi ! Trente articles ! Ça donne envie d’espérer, <strong>de</strong><br />
croire en l’inhumaine Humanité. Réussir non seulement <strong>à</strong> les déclarer mais aussi<br />
<strong>à</strong> proclamer La Déclaration :<br />
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17
…comme l’idéal commun <strong>à</strong> atteindre par tous les peuples et toutes les nations<br />
afin que tous les individus et tous les organes <strong>de</strong> la société, ayant cette<br />
Déclaration constamment <strong>à</strong> l’esprit, s’efforcent, par l’enseignement et l’éducation<br />
<strong>de</strong> développer le respect <strong>de</strong> ces droits et libertés et d’en assurer, par <strong>de</strong>s<br />
mesures progressives d’ordre national et international, la reconnaissance et<br />
l’application universelles et effectives, tant parmi les populations <strong>de</strong>s États<br />
Membres eux-mêmes que parmi celles <strong>de</strong>s territoires placés sous leur juridiction.<br />
Suis nul en calcul, c’est redit ! N’empêche, trente articles, numérotés <strong>de</strong> 1 <strong>à</strong> 30<br />
comme en homéopathie ! Et moi pendant ce temps ?<br />
J’ai passé trente ans <strong>à</strong> faire du théâtre. Trente ans : une <strong>de</strong>mi-vie <strong>de</strong> La<br />
Déclaration !<br />
Trente ans et toutes ses <strong>de</strong>nts, grâce <strong>à</strong> l’homéopathie, moi aussi. Et en avant le<br />
bilan !<br />
Trente ans <strong>à</strong> quoi faire ? Pour quoi ? Pour qui ? Si ce n’est pour ma santé psycho<br />
éthico motrice. Pas <strong>de</strong> réponse. Ce qui se sait, c’est que tôt ou tard ça passera,<br />
comme presque tout le reste et c’est bien comme ça. Il en restera ce qu’il faut,<br />
un minimum <strong>de</strong> confiance tout <strong>de</strong> même !<br />
En attendant que ça passe, je ne peux pas m’en passer. Et donc en avant !<br />
M’émeut, m’épate, m’indigne, puis me cogne <strong>à</strong> un texte ou <strong>à</strong> La Déclaration et<br />
vlan ! Sur les planches !<br />
Essaye, répète, cherche, écoute,… « Ne parle que quand tu ne peux plus faire<br />
autrement, garçon ! » nous disait Clau<strong>de</strong> Etienne. Depuis, je cherche comment…<br />
faire autrement.<br />
Patricia I<strong>de</strong> et Michel Kacenelenbogen me proposent <strong>de</strong> chercher ensemble. Ils<br />
l’ont fait <strong>de</strong>puis le début, nous allons le faire encore cinq ans. Ça compte. Alors<br />
contons !<br />
La DéclaraCtion Universelle <strong>de</strong>s Droits <strong>de</strong> l’Homme sera notre compteur.<br />
À mi-chemin, semés comme <strong>de</strong> petits cailloux d’étoiles, émergent mes bouées <strong>de</strong><br />
vie, un petit archipel dans la mer <strong>de</strong> l’improbable, <strong>de</strong>s hommes et <strong>de</strong>s femmes<br />
qui me grandissent.<br />
Parmi elles, il y a Laurence Vielle et Magali Pinglaut. Rencontrées en tant<br />
qu’élèves au Conservatoire, du temps <strong>de</strong> ma charge <strong>de</strong> cours, reçue <strong>de</strong>s mains<br />
mourantes <strong>de</strong> Bernard De Coster et bénie par le maître tutélaire Pierre Laroche :<br />
inconditionnellement adoptées comme compagnes <strong>de</strong> travaux. Bossant <strong>de</strong>puis,<br />
dans une Belle au bois dormant, que la première a écrite et qu’elles ont jouée<br />
avec Vincent Marganne coauteur et plus <strong>de</strong> quinze camara<strong>de</strong>s sur les ruines <strong>de</strong><br />
Villers-la-Ville. Récidivant dans le nécessaire questionnement d’une Inquiétu<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong> Valère Novarina qu’elles ont offert <strong>à</strong> mon regard extérieur… et intérieur. Puis,<br />
dans un François où Laurence me chuchotait dans l’oreille ses mots d’auteur<br />
encore chauds tandis que Jean-Michel Agius me bombardant d’images me tentait<br />
jusqu’<strong>à</strong> la danse.<br />
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18
Aujourd’hui sommes complices <strong>de</strong> ce chantier au <strong>Théâtre</strong> <strong>Le</strong> <strong>Public</strong>, comme si<br />
c’était le premier…<br />
Sommes <strong>à</strong> pied… d’œuvre. Questionnons plus que jamais la nécessité d’acter.<br />
Voudrions cueillir dans le mon<strong>de</strong> ses bruits, ses fureurs, pister, comprendre,<br />
tenter <strong>de</strong> s’engager contre les forces qui tirent vers le bas et faire fête <strong>à</strong> celles<br />
qui poussent en direction opposée. Sollicitons nos muses et démons pour qu’ils<br />
se penchent sur le berceau <strong>de</strong> la petite œuvre <strong>à</strong> venir et lui donnent bon fil <strong>à</strong><br />
tordre… au moins jusqu’au fuseau fatidique.<br />
Sommes <strong>à</strong> pieds, <strong>à</strong> mains, <strong>à</strong> paroles et donnerons souffles <strong>à</strong> trois réunis avec<br />
notre décennie d'écart. Tous trois mangeurs <strong>de</strong> poussières d'étoiles. Chttt, trop<br />
<strong>de</strong> mots, actons maintenant !<br />
Pietro Pizzuti,<br />
avec la plume et l’œil complice <strong>de</strong> Laurence Vielle et Magali Pinglaut<br />
_________________________________________<br />
* « À mi-chemin <strong>de</strong> notre vie… » Dante, La divina commedia Inferno, Canto I<br />
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CULTURUM<br />
L’objectif <strong>de</strong> Culturum est <strong>de</strong> développer <strong>de</strong>s activités qui favorisent l’insertion<br />
sociale par les métiers du théâtre.<br />
Depuis 15 ans, notre théâtre a pour objectif d’aiguiser le regard du public, entre<br />
autres sur les problèmes <strong>de</strong> société; aujourd’hui nous aimerions pousser plus loin<br />
notre questionnement. Peut-être que les métiers du théâtre peuvent s’ancrer<br />
dans les tissus <strong>de</strong> la vie <strong>de</strong> la commune par le biais <strong>de</strong> la réinsertion<br />
professionnelle? Tenter <strong>de</strong> voir si nous pourrions par le « foyer » théâtre,<br />
contribuer <strong>à</strong> faciliter les échanges et rendre les collaborations possibles …,<br />
faciliter la communication, concerner les habitants par les activités du théâtre<br />
situé dans leur commune, enrichir les relations entre le théâtre et les habitants,<br />
et permettre par ce biais un meilleur ancrage.<br />
En plus <strong>de</strong> la mission cultuelle, nous voulons élargir notre horizon en créant <strong>de</strong>s<br />
emplois qui se rapportent aux métiers du théâtre. Ainsi une population <strong>de</strong> la<br />
commune peu habituée <strong>à</strong> fréquenter les salles <strong>de</strong> théâtre, serait amenée <strong>à</strong> être<br />
actante et par l<strong>à</strong>-même participerait <strong>à</strong> un projet collectif.<br />
Trois secteurs du théâtre nous apparaissent probants pour créer <strong>de</strong>s liens avec le<br />
marché <strong>de</strong> l’emploi et les cibles concernées : la couture, la fabrication <strong>de</strong> décors<br />
et l’art dramatique.<br />
La Couture<br />
L’idée est <strong>de</strong> mettre en place un atelier <strong>de</strong> couture composé d’une équipe <strong>de</strong><br />
professionnels pour répondre aux besoins du <strong>Théâtre</strong> <strong>Le</strong> <strong>Public</strong> et <strong>à</strong> d’autres<br />
théâtres (cette activité est actuellement traitée en extérieur).<br />
Parallèlement <strong>à</strong> cette activité seraient formées <strong>de</strong>s couturières qui travailleraient<br />
<strong>à</strong> la réalisation <strong>de</strong> retouches <strong>de</strong> vêtements pour <strong>de</strong>s particuliers (un nouveau<br />
service proposé aux magasins <strong>de</strong> vêtements <strong>à</strong> Bruxelles).<br />
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Fabrication <strong>de</strong> décors<br />
L’idée est <strong>de</strong> mettre en place un atelier <strong>de</strong> fabrication <strong>de</strong> décors composé d’une<br />
équipe <strong>de</strong> professionnels pour répondre aux besoins du <strong>Théâtre</strong> <strong>Le</strong> <strong>Public</strong> ainsi<br />
qu’<strong>à</strong> d’autres théâtres (cette activité est actuellement traitée en extérieur).<br />
Parallèlement <strong>à</strong> cette activité seraient formés <strong>de</strong>s ouvriers susceptibles <strong>de</strong><br />
répondre aux <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s liées <strong>à</strong> ce domaine d’activité, (<strong>de</strong> petites réparations<br />
pour les particuliers, ex : les personnes âgées, les handicapés, …)<br />
Ecole d’art dramatique<br />
L’idée est <strong>de</strong> mettre en place <strong>de</strong>s cours d’art dramatique <strong>à</strong> <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s<br />
personnes <strong>à</strong> la recherche d’un emploi, ou en difficulté d’insertion sociale. Ces<br />
cours contribueraient <strong>à</strong> la mixité hommes femmes, meilleur apprentissage du<br />
français, confiance en soi et présentation <strong>de</strong> chacun.<br />
Ces ateliers ont également pour but d’ai<strong>de</strong>r la prise <strong>de</strong> parole dans le cadre d’une<br />
recherche d’emploi, <strong>de</strong> permettre une prise <strong>de</strong> confiance et <strong>de</strong> faciliter la<br />
communication.<br />
Excellente activité pour les jeunes, elle favorise un lieu d’échange qui nécessite,<br />
pour chacun <strong>de</strong>s participants, écoute et respect.<br />
<strong>Le</strong> projet Culturum serait réalisé en partenariat avec la Commune <strong>de</strong> Saint-Josse<br />
et les associations <strong>de</strong> Saint-Josse qui travaillent déj<strong>à</strong> sur le terrain <strong>de</strong> l’insertion<br />
sociale.<br />
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LES CREATIONS<br />
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01 • Comédie sulfureuse<br />
Hygiène <strong>de</strong> l’Assassin<br />
d’Amélie Nothomb<br />
CRÉATION<br />
Avec Daniel Hanssens, Vincent Lécuyer et Valérie<br />
Marchant<br />
Mise en scène Pierre Santini<br />
Assisté <strong>de</strong> Fanny Duroisin<br />
Adaptation Philippe Jeusette et Alexandre Trocki<br />
Scénographie Elisabeth Schnell<br />
«<strong>Le</strong> célèbre romancier Pretextat Tach, quarante-trois ans, prix Nobel <strong>de</strong><br />
littérature et auteur <strong>de</strong> vingt-<strong>de</strong>ux romans, est atteint d’une curieuse maladie<br />
incurable. Peu avant sa mort, ce vieil acariâtre misogyne et misanthrope sera<br />
sollicité par les journalistes du mon<strong>de</strong> entier, avi<strong>de</strong>s du témoignage qui tiendra<br />
lieu <strong>de</strong> scoop <strong>à</strong> sensation. Quelques-uns d’entre eux seront sélectionnés pour<br />
interviewer l’irascible Pretextat.<br />
Comme Ulysse dans l’île du Cyclope, ils vont pénétrer la caverne du monstre et<br />
se confronter <strong>à</strong> lui pour tenter d’extraire la vérité <strong>de</strong>s marécages <strong>de</strong> sa<br />
mémoire.»<br />
La transposition scénique d’un roman cela revient <strong>à</strong> « libérer » les mots <strong>de</strong> leurs<br />
pages. Ici les mots sont <strong>de</strong>s armes, les dialogues se déroulent comme un jeu, un<br />
jeu dangereux car le but est l’élimination définitive <strong>de</strong> l’adversaire.<br />
<strong>Le</strong> célèbre roman <strong>à</strong> huis clos d’Amélie Nothomb sera l’occasion d’une<br />
collaboration entre le metteur en scène et comédien français Pierre Santini avec<br />
<strong>de</strong> grands comédiens belges.<br />
UNE COPRODUCTION DU THÉÂTRE LE PUBLIC ET DU THÉÂTRE DE NAMUR<br />
Gran<strong>de</strong> salle<br />
Du 20/9 au 1/11/08 <strong>à</strong> 20h30<br />
Relâches les dimanches et lundis<br />
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24<br />
A propos <strong>de</strong>…<br />
Pour un metteur en scène, il y a <strong>de</strong>ux sortes <strong>de</strong> pièces : celles qu’il veut absolument<br />
réaliser et pour lesquelles il est prêt <strong>à</strong> se battre (et souvent longtemps !) pour y parvenir<br />
et celles auxquelles il n’avait pas pensé et qu’on lui propose <strong>de</strong> monter parce qu’on a<br />
pensé <strong>à</strong> lui.<br />
«Hygiène <strong>de</strong> l’assassin» entre dans cette <strong>de</strong>uxième catégorie.<br />
Après avoir mis en scène la pièce <strong>de</strong> Roberto Cavosi <strong>à</strong> Louvain-la-Neuve et <strong>à</strong> Spa en<br />
2007, j’ai eu l’agréable surprise d’un appel <strong>de</strong> Michel Kacenelenbogen, Directeur du<br />
<strong>Théâtre</strong> « <strong>Le</strong> <strong>Public</strong> » <strong>de</strong> Bruxelles, me proposant <strong>de</strong> travailler sur la pièce d’Amélie<br />
Nothomb.<br />
Michel et moi nous étions rencontrés dans son théâtre où j’avais assisté <strong>à</strong> une excellente<br />
représentation <strong>de</strong> « Scènes <strong>de</strong> la vie conjugale » d’Ingmar Bergman et nous avions<br />
évoqué la possibilité d’échanges et <strong>de</strong> partenariats entre son établissement et celui que<br />
je dirige <strong>à</strong> Paris, le <strong>Théâtre</strong> Mouffetard.<br />
Il aura fallu peu <strong>de</strong> temps pour passer concrètement <strong>à</strong> l’acte puisque « Scènes <strong>de</strong> la vie<br />
conjugale » viendra la rentrée prochaine au Mouffetard et que simultanément je<br />
présenterai le texte d’Amélie Nothomb <strong>à</strong> Namur puis <strong>à</strong> Bruxelles, perspective dont je me<br />
réjouis personnellement <strong>beau</strong>coup.<br />
J’avais vu <strong>à</strong> Paris, il y a quelques années, une représentation d’« Hygiène <strong>de</strong> l’assassin »<br />
avec Jean-Clau<strong>de</strong> Dreyfus et Nathalie Cerda et ma connaissance <strong>de</strong> ce texte s’était<br />
arrêtée l<strong>à</strong>, bien que le spectacle m’eût intéressé et que l’interprétation <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux acteurs<br />
principaux fût <strong>de</strong> qualité.<br />
Je me suis donc replongé dans l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> cette pièce ou plutôt, <strong>de</strong>vrais-je dire, dans celle<br />
<strong>de</strong> la version scénique que Philippe Jeusette et Alexandre Trocki ont faite du roman<br />
d’Amélie Nothomb.<br />
Plusieurs éléments <strong>de</strong> réflexion sautent immédiatement aux yeux : la qualité d’écriture<br />
<strong>de</strong>s dialogues, l’intensité <strong>de</strong>s relations entre les personnages et, <strong>de</strong>rrière la violence<br />
provocatrice <strong>de</strong>s mots et <strong>de</strong>s situations, l’humanité qui se dégage <strong>de</strong> cette grotesque<br />
tragédie.<br />
C’est donc avant tout une pièce <strong>à</strong> jouer, une pièce d’acteurs car aussi bien Prétextat Tach<br />
que Nina ou le premier journaliste sont inscrits dans un combat <strong>de</strong> mots et d’idées qui,<br />
même s’il choque, touche parfois aux racines <strong>de</strong> l’être dans ce qu’il a <strong>de</strong> plus secret,<br />
contradictoire et paradoxal.<br />
<strong>Le</strong>s <strong>de</strong>ux interviewers venus enquêter sur le mourant <strong>de</strong>vront « mouiller la chemise »<br />
pour sortir du « monstre », <strong>à</strong> quelques heures <strong>de</strong> la fin <strong>de</strong> sa vie, les non-dits <strong>de</strong> sa vie<br />
précisément et le « monstre », caché <strong>de</strong>rrière l’obèse carapace <strong>de</strong> sa boulimie, <strong>de</strong> sa<br />
maladie, <strong>de</strong> sa violente misogynie, <strong>de</strong> sa tonitruante misanthropie et <strong>de</strong> son insolence<br />
méprisante et provocatrice, nous révèlera qu’il est capable d’amour, capable <strong>de</strong> tuer par<br />
amour, capable d’expier son assassinat tout au long d’une vie douloureuse d’écriture, <strong>de</strong><br />
dégradation <strong>de</strong> soi-même et <strong>de</strong> son corps, <strong>de</strong> solitu<strong>de</strong> et d’incompréhension. Ses 22<br />
romans sont sans doute un appel aux autres <strong>à</strong> venir tirer <strong>de</strong> lui, du plus profond <strong>de</strong> luimême,<br />
au creux <strong>de</strong> son antre <strong>de</strong> reclus, une indicible, inexprimable vérité cachée,
enfouie dans sa paranoïa, qui, une fois révélée, nous montre, <strong>de</strong> façon touchante,<br />
l’humain et le fragile qui dormaient en lui <strong>de</strong>puis si longtemps.<br />
Nina, elle, en bonne journaliste mais aussi en femme insultée, humiliée, bafouée, sera<br />
l’agent révélateur <strong>de</strong> cette ré<strong>de</strong>mption. Parce qu’elle est d’une trempe au moins égale <strong>à</strong><br />
celle <strong>de</strong> Prétextat Tach et parce qu’elle possè<strong>de</strong> les armes imparables <strong>de</strong> sa féminité et<br />
<strong>de</strong> son intelligence, saura avoir raison <strong>de</strong> son « adversaire » au terme d’un combat<br />
intellectuel, verbal et parfois physique <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux titans qui iront au bout <strong>de</strong> leur<br />
affrontement.<br />
<strong>Le</strong> premier journaliste sera, comme dans les corridas, le ban<strong>de</strong>rillo, le picador, celui qui<br />
prépare le taureau au vrai combat : celui <strong>de</strong> la rencontre sans pitié, les yeux dans les<br />
yeux, avec le torero, le matador.<br />
Nous sommes <strong>à</strong> la fois sur un ring, dans un antre, une tanière qui est aussi « le rez-<strong>de</strong>chaussée<br />
d’un immeuble mo<strong>de</strong>ste », comme il est dit dans le prologue <strong>de</strong> la pièce.<br />
La réalité du quotidien, la misère <strong>de</strong> la maladie, du refus <strong>de</strong>s autres et <strong>de</strong> la solitu<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong>vront se mêler <strong>à</strong> une vision plus symbolique, plus stylisée <strong>de</strong> ce que peut être pour ce<br />
Nobel <strong>de</strong> littérature renfermé et isolé, ce réclusionnaire, l’univers mental d’un homme qui<br />
va livrer son <strong>de</strong>rnier combat.<br />
De la musique ? Sûrement. Un instrument seul. Peut-être les suites pour violoncelle <strong>de</strong><br />
J.S.Bach.<br />
La lumière ? Celle <strong>de</strong> ceux qui se cachent pour mourir, associée <strong>à</strong> l’éclairage violent et<br />
concentré <strong>de</strong>s interrogatoires et <strong>de</strong>s opérations chirurgicales.<br />
La silhouette du patient, énorme baudruche blanche <strong>de</strong> tissus précieux, contrastera avec<br />
le look réaliste et quotidien <strong>de</strong> ses <strong>de</strong>ux adversaires.<br />
J’attends <strong>beau</strong>coup <strong>de</strong> la rencontre entre les trois comédiens et le comédien-metteur-enscène<br />
que je suis, car, je le répète, il tiendra essentiellement <strong>à</strong> la qualité et <strong>à</strong> la rareté du<br />
jeu <strong>de</strong>s acteurs et <strong>de</strong>s affrontements entre les personnages, <strong>de</strong> porter ce texte <strong>à</strong><br />
l’incan<strong>de</strong>scence qu’évoque sa lecture.<br />
Pierre Santini<br />
Paris, 8/04/08<br />
VENEZ VOIR …. C’EST BEAU A VIVRE<br />
Rue Braemt 64-70 │ 1210 Bruxelles │ 0800 / 944 44 │ www.theatrelepublic.be<br />
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02 • Facéties<br />
<strong>Le</strong>s femmes ont <strong>de</strong> la chance<br />
d’Anton Tchekhov et<br />
<strong>de</strong> Georges Fey<strong>de</strong>au<br />
CRÉATION<br />
Avec Vanessa Compagnucci, Christophe Sermet et<br />
François Sikivie<br />
Mise en scène Mise en scène collective<br />
Assistante mise en scène Ioana Zaharia<br />
Scénographie Christophe Sermet et Catherine Somers<br />
Costumes Catherine Somers<br />
«Trois petites pièces en un acte pour un spectacle vau<strong>de</strong>villesque.<br />
Dans l’une, un propriétaire terrien célibataire ne trouve rien <strong>de</strong> mieux que <strong>de</strong> se<br />
prendre le chou <strong>à</strong> propos d’un coin <strong>de</strong> terre avec la jeune personne qu’il vient<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong>r en mariage...<br />
Dans l’autre, un officier <strong>à</strong> la retraite, ours mal léché s'il en est, vient chercher<br />
<strong>de</strong>s noises <strong>à</strong> une éplorée <strong>de</strong> veuve qui sera <strong>à</strong> ça <strong>de</strong> lui loger une balle dans le<br />
buffet. Ce qui n’empêchera pas l’affaire <strong>de</strong> se résoudre par un baiser brûlant…<br />
Dans la troisième, <strong>de</strong>ux prétendants au titre d’hommes <strong>de</strong> paille se prennent<br />
réciproquement pour la promise, réputée proverbialement lai<strong>de</strong>…<br />
Avec <strong>de</strong>s hommes <strong>de</strong> ce tonneau-l<strong>à</strong>, pas <strong>de</strong> doute, les femmes ont <strong>de</strong> la<br />
chance!»<br />
Quand le cul-terreux Tchekhov rencontre le Fey<strong>de</strong>au du Paris polisson, ça <strong>de</strong>vient<br />
presque surréaliste.<br />
Niaiseries, mesquineries, malices et turbulences… et <strong>de</strong>s chansons d’amour <strong>à</strong><br />
l’italienne <strong>à</strong> vous déchirer le cœur… Un peu d’amour dans ce mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> brutes<br />
que diable !<br />
Pas <strong>de</strong> l’amour, <strong>de</strong> la rage pour <strong>de</strong>s duos d’acteurs. Deux gars une fille, comme<br />
Jules et Jim en quelque sorte qui étaient trois… Jeanne Moreau a <strong>de</strong> la chance !<br />
UNE PRODUCTION DU THÉÂTRE LE PUBLIC<br />
Petite salle<br />
Du 7/10 au 22/11/08 <strong>à</strong> 20h30<br />
Relâches les dimanches et lundis<br />
VENEZ VOIR …. C’EST BEAU A VIVRE<br />
Rue Braemt 64-70 │ 1210 Bruxelles │ 0800 / 944 44 │ www.theatrelepublic.be<br />
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27<br />
A propos <strong>de</strong>…<br />
Après avoir abordé en 2005 une pièce plutôt âpre, «Vendredi, jour <strong>de</strong> liberté», <strong>de</strong> la<br />
veine naturaliste d’Hugo Claus, dans la Petite salle du <strong>Public</strong>, j’avais envie d’y revenir<br />
avec quelque chose <strong>de</strong> franchement plus drôle. Alors pourquoi pas carrément du<br />
Vau<strong>de</strong>ville…<br />
En amoureux <strong>de</strong> Tchekhov, j’ai relu les pièces courtes, qui sont certes loin d’être<br />
inconnues, mais auxquelles une nouvelle traduction d’André Markovitz donne comme une<br />
nouvelle jeunesse.<br />
La découverte d’une pièce longtemps inédite <strong>de</strong> Fey<strong>de</strong>au « L’homme <strong>de</strong> paille »,<br />
sensiblement du même volume que « La <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en mariage » et « L’ours » (notre<br />
sélection tchekhovienne), m’a donné l’idée <strong>de</strong> les faire se rencontrer, d’arranger un<br />
mariage franco-russe.<br />
Au départ du projet une envie <strong>de</strong> comédie et <strong>de</strong> chansons sentimentales.<br />
De mélanger les époques…<br />
Tchekhov le campagnard et Fey<strong>de</strong>au le parisien les ont écrites <strong>à</strong> la même époque, dans<br />
leur innocente jeunesse d’écrivain débutant.<br />
Ici, pas encore <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s profon<strong>de</strong>urs psychologiques chez Tchekhov, pour Fey<strong>de</strong>au, la<br />
question ne se pose pas…<br />
La mécanique <strong>de</strong> vau<strong>de</strong>ville n’est pas <strong>de</strong> même nature chez l’un et chez l’autre et nous<br />
verrons bien s’ils seront appelés <strong>à</strong> faire bon ménage.<br />
Mais dans les <strong>de</strong>ux cas, il s’agît bien <strong>de</strong> vau<strong>de</strong>ville <strong>à</strong> l’état brut, sans fioritures ni états<br />
d’âmes, qui exige trois choses fondamentales <strong>de</strong> ses interprètes: du rythme, du rythme,<br />
du rythme.<br />
Pour faire le lien, rien <strong>de</strong> plus incongru que <strong>de</strong>s chansons d’amour et <strong>de</strong> variété<br />
italiennes, pour la plupart, qui viennent interrompre le vau<strong>de</strong>ville.<br />
Des titres tels que «Gli uomini non cambiano», «Quello che le donne non dicono» nous<br />
permettrons <strong>de</strong> tourner avec désinvolture autour du sujet que l’on pourrait grossièrement<br />
définir comme celui <strong>de</strong> l’accouplement incongru, dénominateur commun <strong>de</strong>s trois pièces.<br />
Des bottes <strong>de</strong> pailles, <strong>de</strong>s costumes du dimanche et <strong>de</strong>s bottes en caoutchouc.<br />
Une brève nouvelle <strong>de</strong> Tchekhov servira d’amorce <strong>à</strong> la soirée et fourni le titre du<br />
spectacle : «<strong>Le</strong>s femmes ont <strong>de</strong> la chance!» C’est <strong>à</strong> voir…<br />
Christophe Sermet
03 • Comédie féroce<br />
<strong>Le</strong> Dieu du carnage<br />
<strong>de</strong> Yasmina Reza<br />
CREATION<br />
Avec Véronique Biefnot, Damien Gillard, Valérie <strong>Le</strong>maître<br />
et Olivier Massart<br />
Mise en scène Michel Kacenelenbogen<br />
Scénographie Vincent <strong>Le</strong>maire<br />
Lumière Laurent Kaye<br />
Musique (Création sonore) Pascal Charpentier<br />
Ferdinand Reille a attaqué Bruno Houillé <strong>à</strong> l’ai<strong>de</strong> d’un bâton et lui a cassé <strong>de</strong>ux<br />
<strong>de</strong>nts au cours d’une bagarre après l’école.<br />
<strong>Le</strong>s parents du blessé ont convié ceux <strong>de</strong> l’agresseur <strong>à</strong> leur domicile afin <strong>de</strong><br />
résoudre l’affaire avec civisme.<br />
Tout le mon<strong>de</strong> est <strong>de</strong> bonne éducation et soucieux <strong>de</strong> faire preuve <strong>de</strong> tolérance…<br />
Mais bon, faut pas pousser le bouchon !<br />
Finalement, les <strong>de</strong>ux partis sont peu enclins au compromis. La conciliation tourne<br />
court. C’est la débâcle et <strong>de</strong> suffisances en coup bas les « conciliateurs » ouverts<br />
et généreux ne parviennent plus <strong>à</strong> se contenir, les masques tombent et la<br />
courtoisie <strong>de</strong> faça<strong>de</strong> se noie dans une mer <strong>de</strong> mesquineries… La guéguerre <strong>de</strong>s<br />
<strong>de</strong>ux garnements va servir <strong>de</strong> ring <strong>de</strong> boxe <strong>à</strong> leurs bobos <strong>de</strong><br />
parents, péremptoirement ouverts d’esprit et au final très peu enclins au<br />
« dialogue ».<br />
Yasmina Reza évoque avec jubilation nos paradoxes et les limites <strong>de</strong> nos discours<br />
éthiques et généreux ; petite scène <strong>de</strong> massacre ordinaire entre adultes civilisés,<br />
toute la force <strong>de</strong> la pièce rési<strong>de</strong> dans sa capacité <strong>à</strong> rendre audible la vacuité du<br />
mon<strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rne.<br />
Un moment <strong>de</strong> théâtre drôle, cruel et jouissif servi par une formidable équipe<br />
d’acteurs, impatients d’entrer dans l’arène.<br />
UNE COPRODUCTION DU THÉÂTRE LE PUBLIC ET DU THEATRE DE NAMUR<br />
Gran<strong>de</strong> salle<br />
Du 12/11/08 au 10/01/09 <strong>à</strong> 20h30<br />
Relâches les dimanches et lundis – Relâche les 23, 24, 25/12/08 et le 01/01/09<br />
VENEZ VOIR …. C’EST BEAU A VIVRE<br />
Rue Braemt 64-70 │ 1210 Bruxelles │ 0800 / 944 44 │ www.theatrelepublic.be<br />
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Petite scène <strong>de</strong> massacre ordinaire entre adultes civilisés.<br />
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Rue Braemt 64-70 │ 1210 Bruxelles │ 0800 / 944 44 │ www.theatrelepublic.be<br />
29<br />
A propos <strong>de</strong>…<br />
Au départ d’une situation d’une gran<strong>de</strong> banalité, l’auteur tire un portrait féroce <strong>de</strong> nos<br />
comportements. Nos discours éthiques et généreux sont battus en brèche, et sous<br />
l’apparente légèreté <strong>de</strong> nos relations bien huilées, se logent les non-dits, la frustration et<br />
la solitu<strong>de</strong>. Sous le confort <strong>de</strong> nos certitu<strong>de</strong>s, sous nos costumes d’occi<strong>de</strong>ntaux civilisés,<br />
<strong>de</strong>meurent toute la violence et la souffrance <strong>de</strong> l’être humain.<br />
Attention !! Ce n’est pas parce nous nous disons larges d’esprit, compréhensifs et<br />
pondérés, ouverts et généreux, voire conciliateurs, que nous nous assurons un avenir<br />
collectif meilleur !<br />
Nous ne sommes plus <strong>à</strong> un paradoxe près et sans admettre notre animalité, notre<br />
individualisme forcené et nos trouilles, on court au désastre.<br />
<strong>Le</strong>s personnages <strong>de</strong> la pièce, un peu bobo, un peu « gauche caviar », bien pensants, sont<br />
en fait <strong>de</strong> féroces prédateurs, serviteurs d’un mon<strong>de</strong> capitaliste, mercantile et<br />
consumériste dans lequel ils vivent bien et auquel ils s’abreuvent.<br />
Une remise en question leur serait trop éprouvante, trop installés qu’ils sont dans leurs<br />
certitu<strong>de</strong>s d’être <strong>de</strong>s gens bien… Il ne suffit pas <strong>de</strong> vouloir ai<strong>de</strong>r le Darfour, pour<br />
éradiquer la misère, il faut vouloir changer <strong>de</strong> comportement, <strong>à</strong> commencer bien<br />
entendu par les relations entre voisins.<br />
Il n’y a pas <strong>de</strong> bien-être collectif possible dans une société où l’humanitaire bien pensant<br />
remplace le projet politique.<br />
Etre <strong>de</strong> gauche, socialiste, sans s‘attaquer au capitalisme, c’est s’installer un peu plus<br />
dans la maladie qui nous ronge.<br />
Comment être crédible et efficace si on ne combat pas les fon<strong>de</strong>ments mêmes du<br />
capitalisme? On peut se «dire» progressiste, «l’être» c’est une toute autre affaire…<br />
L’auteur le pense et le dit : après les palabres, seuls les actes comptes.<br />
Je le pense aussi.<br />
Michel Kacenelenbogen
04 • Co-mélo-die<br />
Un jour j’irai <strong>à</strong> New York avec toi<br />
<strong>de</strong> Bruno Belvaux et<br />
<strong>de</strong> Jean Lambert<br />
CRÉATION MONDIALE<br />
Avec Olivier Darimont et Elie Belvaux<br />
Mise en scène et en Bruno Belvaux et Jean Lambert<br />
espace<br />
Coaching piano Anne-Cécile Pirlot et Vincent Antoine<br />
Coaching guitare Didier Indot<br />
Dramaturgie Kabi Bajraktari<br />
Costumes Maryse Mathy<br />
Construction décor Dirk Claecen<br />
Max a grandi <strong>à</strong> côté <strong>de</strong> ses parents assistant impuissant <strong>à</strong> leur séparation;<br />
malheureux sous sa couette, perturbé <strong>à</strong> l’école, mal partout… Malgré tout, Max,<br />
13 ans, a découvert la thérapie par le rire. Il a trouvé dans le piano un mon<strong>de</strong><br />
extraordinaire qui lui a permis <strong>de</strong> s’éva<strong>de</strong>r… Et <strong>de</strong> rencontrer <strong>de</strong>s tas <strong>de</strong> gens<br />
formidables : Audrey Hepburn, Jack <strong>Le</strong>mmon, une diva noire, Glen Gould,<br />
Chopin,… Avec tous il a parlé <strong>de</strong> la vie, <strong>de</strong> serments, <strong>de</strong> loyauté, <strong>de</strong> femmes. Il<br />
aurait aussi bien voulu en parler avec son père Olivier mais Olivier n’a pas le<br />
temps, il doit trouver une femme, il a quarante-neuf ans et le temps <strong>presse</strong>.<br />
«Tragicomédie musicale, mélopéra ?», comment appellerait-on en français un<br />
spectacle d’infinie tendresse qui réunit un père et son fils autour du piano, du<br />
chant… <strong>de</strong> la ligne d’un sein et du galbe d’une hanche ? Un adulte, un enfant, un<br />
piano et <strong>de</strong>ux guitares… Une soirée particulièrement recommandée aux familles,<br />
toutes les familles : les familles composées, les décomposées, les recomposées,<br />
les papas divorcés, les fistons délurés… Et les autres.<br />
UNE CRÉATION ET PRODUCTION DU ZONE URBAINE THÉÂTRE ET DE LA COMPAGNIE<br />
TOUT VA BIEN<br />
Petite salle<br />
Du 02/12 au 31/12/08 <strong>à</strong> 20h30<br />
Relâches les dimanches et lundis – Relâche les 23, 24, 25/12/08<br />
VENEZ VOIR …. C’EST BEAU A VIVRE<br />
Rue Braemt 64-70 │ 1210 Bruxelles │ 0800 / 944 44 │ www.theatrelepublic.be<br />
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Bruno Belvaux rêvait <strong>de</strong> monter ce spectacle <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s années…<br />
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A propos <strong>de</strong>…<br />
Dans une salle d’attente un fils et son père sont perdus parmi d’autres, mais petit <strong>à</strong> petit<br />
ils vont quitter l’anonymat. <strong>Le</strong> père <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>à</strong> un membre <strong>de</strong> l’assemblée « le piano l<strong>à</strong><br />
vous croyez qu’il est accordé?».<br />
C’est l’histoire d’un fils qu’on exhibe, c’est aussi l’histoire d’un père fier <strong>de</strong> son petit<br />
garçon… pianiste. Il le force <strong>à</strong> une prestation improvisée. <strong>Le</strong> malaise va en grandissant,<br />
puisque la prestation donnera lieu <strong>à</strong> un règlement <strong>de</strong> compte entre père et fils. C’est une<br />
enfance taillée <strong>à</strong> la hache qu’on livre aux spectateurs… Un piano pour raconter une<br />
enfance…<br />
C’est l’histoire d’un enfant qui a assisté impuissant au divorce <strong>de</strong> ses parents. <strong>Le</strong> petit<br />
garçon <strong>de</strong> treize ans a une sensibilité exacerbée, (un enfant « prodige » selon son père),<br />
il a trouvé dans le piano un mon<strong>de</strong> extraordinaire qui lui a permis <strong>de</strong> s’éva<strong>de</strong>r. Un enfant<br />
dont la réussite <strong>de</strong>vient l’enjeu du père. Ce père a quarante-neuf ans et après son<br />
divorce toute son attention s’est focalisée sur son fils. Mais pour cet homme qui consacre<br />
sa vie <strong>à</strong> son fils , il est <strong>de</strong>venu urgent <strong>de</strong> trouver une femme et <strong>de</strong> se caser. Soir après<br />
soir, Elie raconte son enfance tourmentée et ses rêves d’évasions, d’émancipation. Qui<br />
est majeur ? Qui est mineur ? D’abord trouver une femme pour son père puis s’envoler<br />
pour les Etats-Unis !<br />
Bruno Belvaux et Jean Lambert veulent <strong>à</strong> travers cette aventure retrouver l’essence du<br />
théâtre : <strong>de</strong>ux corps, un piano, un plein feu, un public, un texte fort et drôle… et du jeu.<br />
La voix fragile <strong>de</strong> l’enfant, l’imperfection <strong>de</strong> la partition sera également une fenêtre<br />
ouverte sur sa vie, ses blessures. Pour créer une situation d’intimité avec le public, la<br />
« proximité » doit être un principe sur lequel repose les confi<strong>de</strong>nces du fils et les<br />
explications gênées du père.<br />
Mais l’enfant est décidé, il veut s’envoler, <strong>vivre</strong> <strong>de</strong> sa musique <strong>à</strong> New York. Il a repéré<br />
dans un catalogue d’agence une cabane perdue dans les Rocheuses. Comment prolonger<br />
le rêve quand on a eu une enfance chahutée ? Puisque son père lui trouve tant <strong>de</strong> talent<br />
il ne comprend pas pourquoi il ne pourrait pas déj<strong>à</strong> gagner sa vie. Puisqu’on exhibe ses<br />
talents, pourquoi ne pas jouer le jeu jusqu’au bout ?<br />
C’est un texte grave: avec « Un jour j’irai <strong>à</strong> New York avec toi » Bruno Belvaux et Jean<br />
Lambert nous racontent aussi ces enfants qui ne s’endorment pas le soir et qui enten<strong>de</strong>nt<br />
les cris, les pleurs et les coups <strong>de</strong> leurs parents <strong>de</strong>rrière la porte. Rien ne leur échappe,<br />
ils ten<strong>de</strong>nt l’oreille chaque soir pour écouter ce qu’on chuchote.<br />
Mais c’est un texte drôle aussi, les enfants sont pleins <strong>de</strong> ressources et ont le sens <strong>de</strong> la<br />
répartie… un spectacle qui se veut émouvant et festif avec <strong>de</strong> bons moments musicaux<br />
en direct… les grosses blessures dont on guérit. Ça reste une histoire d’amour !
05 • Une comédie très noire!<br />
L’affaire Lambert<br />
<strong>de</strong> Véronique Stas<br />
ACCUEIL<br />
Avec François Bertrand, Philippe Grandhenry, Véronique<br />
Stas, Patrick Waleffe, …<br />
Mise en scène Charlie Degotte<br />
Scénographie Johan Daenen<br />
Création costumes Lady Violette<br />
Interprétation musicale Karine Germaix<br />
L’affaire Lambert est une comédie noire…très noire. Ce huis clos familial met en<br />
présence un veuf, Albert Lambert, sa fille Jennifer, et leur chien Frica<strong>de</strong>lle. Ulcéré<br />
par l’apathie scolaire <strong>de</strong> sa fille, Albert Lambert va prendre les choses en main !<br />
S’entame alors l’inéluctable <strong>de</strong>scente aux enfers dudit Albert… C’est que ça va<br />
vite quand ça va mal ! Il suffit d’une peccadille récurrente dans votre vie<br />
professionnelle, ça tourne <strong>à</strong> l’agacement et vous <strong>de</strong>venez irascible et mesquin.<br />
Du coup ça jase… Et puis ça vous dénonce au comité <strong>de</strong> direction et il y avait<br />
justement une nouvelle restructuration du personnel sur le feu, votre C4 <strong>de</strong>vient<br />
passeport pour la cour <strong>de</strong>s Miracles. C’est <strong>à</strong> ce moment que vos proches vous<br />
virent et votre banque aussi… C’est l’engrenage.<br />
L’écriture truculente et liégeoise <strong>de</strong> Véronique Stas, navigue sur un comique<br />
subversif sans ambages qui ne manquera pas <strong>de</strong> faire s’esbaudir Bruxelles et<br />
toute la Wallonie. Grâce <strong>à</strong> son humour féroce et cruel, l’élégance du désespoir <strong>de</strong><br />
l’affaire Lambert n’a d’égal que la brutalité <strong>de</strong> notre époque turbocapitaliste.<br />
Une fine équipe s’est lancée <strong>à</strong> cœur joie dans le vertueux challenge <strong>de</strong> composer<br />
pour vous la véritable et redoutable « décomposition » d’Albert Lambert. Et<br />
roulez ru<strong>de</strong>sse !!<br />
UNE COPRODUCTION DU THEATRE LE PUBLIC, D’AUCUN MERITE (ASBL) ET DU THEATRE<br />
DE LA PLACE<br />
Salle <strong>de</strong>s Voûtes<br />
Du 3/12 au 31/12/08 <strong>à</strong> 20h30<br />
Relâches les dimanches et lundis – Relâche les 23, 24, 25/12/08<br />
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Rue Braemt 64-70 │ 1210 Bruxelles │ 0800 / 944 44 │ www.theatrelepublic.be<br />
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33<br />
A propos <strong>de</strong>…<br />
C’est que ça va vite, quand ça va mal.<br />
La <strong>de</strong>scente aux enfers est fulgurante et sans retour.<br />
Il suffit d’une peccadille récurrente dans sa vie professionnelle, ça tourne <strong>à</strong> l’agacement,<br />
on se permet <strong>de</strong> laisser transpirer son exaspération et puis, par dépit, on <strong>de</strong>vient<br />
irascible et mesquin.<br />
Du coup, ça jase : « Il a changé ! », « Il attaque <strong>à</strong> m’énerver ! », « T’as vu son S.M.S. <strong>à</strong><br />
Noël ! », « Il est l<strong>à</strong>, le Gros ? », « Il <strong>de</strong>vrait prendre un ren<strong>de</strong>z-vous pour un détartrage<br />
<strong>de</strong>ntaire ! », « Chez lui, il n’y a plus que son cancer qui est malin ! ».<br />
Et puis, ça vous dénonce au comité <strong>de</strong> direction et il y avait justement une nouvelle<br />
mesure <strong>de</strong> restructuration du personnel sur le feu.<br />
<strong>Le</strong> C4 <strong>de</strong>vient le passeport pour la Cour <strong>de</strong>s Miracles.<br />
C’est <strong>à</strong> ce moment-l<strong>à</strong> que votre fille vous malmène et s’envole vers sa vie qui sera<br />
inévitablement plus lumineuse que la vôtre. Elle vous vire.<br />
Ca tombe bien vous ne supportiez plus son anorexie juvénile et son acné puérile.<br />
C’est <strong>à</strong> ce moment-l<strong>à</strong> que votre épouse vous balance qu’elle ne supporte plus votre<br />
langue chargée, ni l’épaisseur <strong>de</strong> vos silences et que <strong>de</strong> toute façon elle a toujours<br />
simulé. Elle vous vire.<br />
Ca tombe bien <strong>de</strong>puis sa sclérose en plaques, vous simuliez aussi !<br />
C’est <strong>à</strong> ce moment-l<strong>à</strong> que votre propriétaire vend la maison aux enchères. Il vous vire.<br />
Ca tombe bien, avec votre travail abrutissant, vous n’aviez jamais pris le temps <strong>de</strong> vous<br />
occupez <strong>de</strong> la mérule galopante qui s’était développée entre la baignoire et la tv !<br />
C’est <strong>à</strong> ce moment-l<strong>à</strong>, que l’Onem contrôle votre investissement personnel dans la<br />
recherche d’emploi. Il vous vire.<br />
Ca tombe bien, ça fait un chômeur <strong>de</strong> moins en Wallonie !<br />
C’est <strong>à</strong> ce moment-l<strong>à</strong>, que la sérotonine <strong>de</strong> votre cerveau part en goguette dans les<br />
dédales <strong>de</strong> la dépression nerveuse.<br />
Ca tombe bien, une kyrielle <strong>de</strong> marchands du mieux-être ont un panel <strong>de</strong> thérapies<br />
douces et onéreuses dans leurs cabas <strong>de</strong> charlatans.<br />
C’est <strong>à</strong> ce moment-l<strong>à</strong> que votre banque vous évalue comme un client insolvable. Elle<br />
vous vire.<br />
Ca tombe bien vous ne vous sentez plus re<strong>de</strong>vable <strong>de</strong> rien.<br />
Vous vous enfoncez dans la noirceur du mon<strong>de</strong>, comme un ours polaire qui part <strong>à</strong> la<br />
dérive sur un petit bout d’iceberg, comme un petit garçon qui sera le trophée involontaire<br />
lors d’un safari pédophile en Thaïlan<strong>de</strong>, comme un cycliste qui se voit dans l’obligation <strong>de</strong><br />
se doper et <strong>de</strong> foutre son rêve en l’air, comme la marée grandissante <strong>de</strong>s sans domiciles<br />
fixes.<br />
L’Affaire Lambert, c’est l’histoire d’une gran<strong>de</strong> et profon<strong>de</strong> dépression qui finit mal, très<br />
mal, traitée avec humour féroce et picaresque, cruauté opiniâtre et consciencieuse.<br />
La pièce abor<strong>de</strong> un camaïeu <strong>de</strong> thèmes profondément désespérants comme le manque<br />
d’emploi, le mal-être familial, le cul <strong>de</strong> sac <strong>de</strong> l’adolescence, les prises d’otages<br />
patronales, la déroute <strong>de</strong> l’armée, les difficultés scolaires, l’incarcération, le<br />
réchauffement <strong>de</strong> la planète, l’augmentation <strong>de</strong>s produits <strong>de</strong> première nécessité, la<br />
paralysie canine, la fugue, le cannibalisme, le suici<strong>de</strong>, les sectes, la domination<br />
parentale, les enterrements catastrophiques, l’amour raté, l’hypocrisie amicale, le<br />
racisme ordinaire avec une torna<strong>de</strong> verbale qui ne manquera pas <strong>de</strong> déri<strong>de</strong>r les plus<br />
tristes sires.
LE PITCH<br />
C’est l’histoire d’un père veuf, Albert Lambert, en charge <strong>de</strong> l’éducation <strong>de</strong> Jennifer, sa<br />
fille <strong>de</strong> 7 ans. Ulcéré par son empathie scolaire, il déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> prendre son avenir en main.<br />
L’Affaire Lambert, c’est un peu « Sauvez Jenny».<br />
Avec un torrent <strong>de</strong> bonne foi, il fera <strong>de</strong>s tentatives éducationnelles peu fructueuses.<br />
L’Affaire Lambert, c’est un peu « Harry Potter contre le pot <strong>de</strong> fer ».<br />
Arrivée <strong>à</strong> l’adolescence, Jennifer, toujours accompagnée <strong>de</strong> son chien Frica<strong>de</strong>lle, déci<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong> ne plus supporter les dérives Jupilériennes <strong>de</strong> son paternel et fait une fugue.<br />
L’Affaire Lambert, c’est un peu « Voyage jusqu’au bout <strong>de</strong> l’amer ».<br />
Albert lors d’une nuit d’alcoolémie sublime rencontre une sdf, qu’il confond avec une fée.<br />
Révélé par cette apparition, il décrète <strong>de</strong> prendre une année sabbatique auprès <strong>de</strong> son<br />
employeur. Malheureusement, l’entretien tourne mal, Albert prend son patron en otage,<br />
lui coupe un doigt et ivre <strong>de</strong> colère : l’ingère.<br />
L’Affaire Lambert, c’est un peu « Imbécile Dun<strong>de</strong>e ».<br />
Après un entretien psychiatrique corsé, notre antihéros est incarcéré.<br />
Interpellée par la police, Jennifer se retrouve au poste et y rencontre son père.<br />
Anéanti, il se suici<strong>de</strong> <strong>de</strong>vant elle en prison.<br />
L’Affaire Lambert, c’est un peu « <strong>Le</strong> Nom du Morose ».<br />
L’enterrement est l’occasion inespérée pour Jennifer <strong>de</strong> rencontrer le grand Amour et <strong>de</strong><br />
s’installer en ménage.<br />
L’Affaire Lambert, c’est un peu « Coup <strong>de</strong> foudre <strong>à</strong> Strepy Bracquegnies ».<br />
Dix ans plus tard, divorcée avec un enfant, qui ressemble étonnement <strong>à</strong> Albert, Jennifer<br />
se surprend <strong>à</strong> reproduire tout ce qu’elle exécrait chez son père. Après une prise <strong>de</strong><br />
conscience flamboyante <strong>de</strong> son amour pour son fils, l’Affaire Lambert se conclut comme il<br />
se doit.<br />
L’Affaire Lambert, c’est pas du tout un documentaire <strong>de</strong> Françoise Dolto, ni « Rosetta ».<br />
Véronique Stas<br />
VENEZ VOIR …. C’EST BEAU A VIVRE<br />
Rue Braemt 64-70 │ 1210 Bruxelles │ 0800 / 944 44 │ www.theatrelepublic.be<br />
34
06 • Portraits <strong>de</strong> famille<br />
Cet enfant<br />
<strong>de</strong> Joël Pommerat<br />
CRÉATION<br />
Avec Rosalia Cuevas, Gaël Maleux, Clau<strong>de</strong> Semal et<br />
Anouchka Vingtier<br />
Mise en scène Thierry Debroux<br />
Assisté <strong>de</strong> Peggy Thomas<br />
Scénographie Vincent <strong>Le</strong>maire<br />
Lumière Nathalie Borlée<br />
Costumes Catherine Somers<br />
Dix petites histoires pour dresser l’inventaire <strong>de</strong>s malentendus qui nous tissent <strong>à</strong><br />
ceux qui nous ont donné la vie ; elles ont ces accents d’amour, <strong>de</strong> colère,<br />
d’agacements, <strong>de</strong> dérision que nous connaissons bien… Il y a toujours un<br />
manque ou un trop plein… Un abandon, une démission, une petite culpabilité qui<br />
se transmet <strong>de</strong> génération en génération, une violence aussi qui surgit, faute <strong>de</strong><br />
trouver les mots justes… Et c’est tout l’art <strong>de</strong> Pommerat : trouver les mots<br />
justes. Cela sonne si vrai et nous sommes si loin <strong>de</strong> la téléréalité, <strong>de</strong> la « télédéballage<br />
». Ce n’est jamais complaisant, c’est le théâtre vérité d’un auteur<br />
impliqué. <strong>Le</strong>s mots vibrent, racontent ces relations qui nous tissent et nous<br />
tricotent si intimement qu’on ne parvient jamais véritablement <strong>à</strong> dénouer les<br />
nœuds <strong>de</strong>s liens du sang ; il faut dire que parents et enfants s’enten<strong>de</strong>nt si bien<br />
<strong>à</strong> se méprendre ! Et pourtant, l’humour est l<strong>à</strong>, en embusca<strong>de</strong>, <strong>de</strong>rrière chaque<br />
malentendu…<br />
Pas étonnant que cette pièce fasse le tour du mon<strong>de</strong>. <strong>Le</strong>s mots d’un <strong>de</strong>s auteurs<br />
français les plus brillants <strong>de</strong> sa génération, une langue magnifique qui nous<br />
plonge dans l’infinie complexité <strong>de</strong>s rapports entre parents et enfants et nous<br />
renvoie <strong>à</strong> ce que nous avons <strong>de</strong> plus intime.<br />
UNE CRÉATION DU THÉÂTRE LE PUBLIC<br />
Salle <strong>de</strong>s Voûtes<br />
Du 13/1 au 21/02/09 <strong>à</strong> 20h30<br />
Relâches les dimanches et lundis<br />
VENEZ VOIR …. C’EST BEAU A VIVRE<br />
Rue Braemt 64-70 │ 1210 Bruxelles │ 0800 / 944 44 │ www.theatrelepublic.be<br />
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DECOUVRIR L’ECRITURE DE JOËL POMMERAT EST UN CHOC.<br />
VENEZ VOIR …. C’EST BEAU A VIVRE<br />
Rue Braemt 64-70 │ 1210 Bruxelles │ 0800 / 944 44 │ www.theatrelepublic.be<br />
36<br />
A propos <strong>de</strong>…<br />
Lorsque j’ai vu Cet Enfant aux Bouffes du Nord, j’ai su immédiatement que j’allais monter<br />
la pièce.<br />
Ce n’était pas gagné d’avance car Pommerat n’avait encore jamais confié l’un <strong>de</strong> ses<br />
textes <strong>à</strong> un autre metteur en scène que lui.<br />
Ecriture et mise en espace sont tellement liées dans son travail qu’on pourrait se<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong>r légitimement s’il est possible <strong>de</strong> les dissocier.<br />
Mais Cet Enfant est une pièce <strong>à</strong> part dans son œuvre.<br />
C’est une comman<strong>de</strong> <strong>de</strong> la Caisse d’allocations familiales du Calvados.<br />
Voil<strong>à</strong> qui est singulier !<br />
A partir d’une rencontre avec un groupe d’habitantes d’Hérouville-Saint-Clair, Pommerat<br />
dresse en 10 scènes l’inventaire <strong>de</strong>s malentendus entre parents et enfants.<br />
Chaque scène est un bijou d’humanité.<br />
C’est simple, universel… soufflant !<br />
Quatre acteurs m’accompagneront dans cette aventure. Deux hommes, <strong>de</strong>ux femmes qui<br />
joueront la vingtaine <strong>de</strong> rôles écrits par Pommerat. Une sorte <strong>de</strong> chœur antique qui vient<br />
témoigner, sur la place <strong>de</strong> la cité, <strong>de</strong> la complexité <strong>de</strong>s relations humaines. Devant le<br />
public, ils se métamorphosent, laissant les mots les transformer. Ils sont père, fils, mère,<br />
fille…<br />
<strong>Le</strong> public n’est pas tenu <strong>à</strong> l’écart… ce sont les citoyens réunis sur la place, venus écouter<br />
le poète leur parler d’eux-mêmes.<br />
Par la magie du théâtre, le corps <strong>de</strong> l’acteur <strong>de</strong>vient un petit garçon et dans la scène<br />
suivante… un père.<br />
<strong>Le</strong>s personnages ne livrent pas tous leurs secrets. On les saisit dans un instant <strong>de</strong> leur<br />
vie… chaque spectateur remplit les silences, les non-dits…<br />
<strong>Le</strong>s coulisses n’existent pas. <strong>Le</strong> public n’est exclu d’aucun espace. Il est avec les acteurs.<br />
J’ai <strong>de</strong>mandé <strong>à</strong> Vincent <strong>Le</strong>maire pour la scénographie, Nathalie Borlée pour les lumières<br />
et Catherine Somers pour les costumes d’intervenir comme <strong>de</strong>s partenaires <strong>de</strong> jeu. Ainsi,<br />
par exemple, une lumière définie avant un moment <strong>de</strong> répétition peut <strong>de</strong>venir une<br />
contrainte riche pour les acteurs et orienter la musique <strong>de</strong>s corps.<br />
Nous allons fouiller les mots, les phrases dans tous les sens, pour tenter d’en extraire les<br />
non-dits inconscients mais, in fine, riches <strong>de</strong> cette recherche, nous tenterons simplement<br />
<strong>de</strong> donner <strong>à</strong> entendre le texte avec ses silences, ses fractures, ses surprises, sa musique<br />
et cette formidable émotion qui s’en dégage.<br />
Thierry Debroux<br />
Juin <strong>2008</strong>
07 • Récit initiatique<br />
<strong>Le</strong> rêve d’un homme ridicule<br />
<strong>de</strong> Dostoïevski<br />
CRÉATION<br />
Avec Pierre Laroche<br />
Mise en scène Sandrine Laroche<br />
Assistée <strong>de</strong> Benoît Joveneau<br />
Un homme qui <strong>de</strong>puis toujours se trouve ridicule déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> mettre fin <strong>à</strong> ses jours<br />
pour trouver le néant.<br />
Une rencontre va cependant bouleverser ses projets. Il s’endort et rêve <strong>de</strong> sa<br />
mort. C’est au travers <strong>de</strong> ce songe que notre désillusionné fera son chemin<br />
initiatique. A son réveil un homme nouveau est né, et le voil<strong>à</strong> <strong>de</strong>vant nous, fort<br />
<strong>de</strong> sa nouvelle vérité.<br />
Toute la dimension fantastique, métaphysique <strong>de</strong> l’auteur se révèle dans ce texte<br />
puissant. Emouvant témoignage d’un personnage dont le ridicule pose bien <strong>de</strong>s<br />
questions sur nos croyances, nos combats… Emouvante obsession aussi d’un<br />
homme hanté par les mots <strong>de</strong> Dostoïevski : Pierre Laroche. Ce merveilleux<br />
comédien et grand homme <strong>de</strong> théâtre, sera cet « homme ridicule ». Pierre<br />
Laroche le père, sera mis en scène par Sandrine Laroche la fille, une même<br />
passion les unit pour Dostoïevski, la Russie, le théâtre ; une association filiale<br />
magnifique pour créer sur la scène ce flam<strong>beau</strong> contre l’indifférence, cet hymne<br />
<strong>à</strong> l’amour, <strong>à</strong> la vie.<br />
UNE CRÉATION DU THÉÂTRE LE PUBLIC<br />
Petite salle<br />
Du 15/1 au 21/02/09 <strong>à</strong> 20h30<br />
Relâches les dimanches et lundis<br />
VENEZ VOIR …. C’EST BEAU A VIVRE<br />
Rue Braemt 64-70 │ 1210 Bruxelles │ 0800 / 944 44 │ www.theatrelepublic.be<br />
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Dostoievski, Pierre, Sandrine... Pourquoi?<br />
VENEZ VOIR …. C’EST BEAU A VIVRE<br />
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38<br />
A propos <strong>de</strong>…<br />
Dostoievski fut et <strong>de</strong>meure pour Pierre un maître <strong>à</strong> penser qui l’a accompagné tout au<br />
long <strong>de</strong> sa vie d'homme et d'homme <strong>de</strong> théâtre. Un auteur, certes tourmenté, plein <strong>de</strong><br />
doutes, mais un homme qui pose les vraies questions existentielles, implacablement et<br />
sans relâche. Après avoir approché, il y a 40 ans « Mémoires écrits dans un souterrain »<br />
ricanement désespéré <strong>de</strong> l'ombre, il éprouve le besoin d'y faire un écho <strong>de</strong> lumière avec<br />
« <strong>Le</strong> rêve d'un homme ridicule ». Autrement dit: une utopie fondée sur une folle<br />
espérance, celle <strong>de</strong> l'amour!<br />
Sandrine a 'rencontré' Dostoievski au cours <strong>de</strong> plusieurs mois <strong>de</strong> laboratoire avec Anatoly<br />
Vassiliev. Une expérience qui plus qu'une rencontre fortuite fut un ren<strong>de</strong>z-vous. <strong>Le</strong>s<br />
questions, les idées émanant <strong>de</strong> son oeuvre ainsi que du travail furent et restent pour<br />
elle un grand moment aussi bien au niveau philosophique que théâtral.<br />
Riche d'expériences diverses, Pierre et Sandrine, ont le désir <strong>de</strong> partager cette passion<br />
commune au travers du « Rêve d’un homme ridicule ».<br />
« Je suis un homme ridicule. Maintenant, ils disent que je suis fou, ce serait une<br />
promotion, s'ils ne me trouvaient pas toujours aussi ridicule. Mais maintenant je ne me<br />
fâche plus, maintenant je les aime tous... »<br />
L'histoire d'un homme, transfiguré par un rêve.<br />
Un homme qui ne croyait plus en rien, que plus rien n'atteignait, déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> se suici<strong>de</strong>r<br />
pour trouver le néant. Mais une rencontre va bouleverser ses projets, ses convictions…<br />
Hanté par sa rencontre, il s'endort et rêve <strong>de</strong> sa mort, mais loin <strong>de</strong> trouver le néant voil<strong>à</strong><br />
que notre homme s'envole vers un mon<strong>de</strong> fantastique.<br />
C'est au travers <strong>de</strong> ce songe, plein <strong>de</strong> rebondissements, que notre désillusionné fera son<br />
chemin initiatique. A son réveil un homme nouveau est né, et le voil<strong>à</strong> <strong>de</strong>vant nous fort<br />
d'une révélation, porteur <strong>de</strong> sa nouvelle vérité.<br />
« Un rêve, un délire, une hallucination. Qu'est-ce qu'un rêve? Et notre vie, elle n'est donc<br />
pas un rêve? »<br />
Thème éminemment contemporain, où les pertes <strong>de</strong> repères et <strong>de</strong> valeurs nous<br />
déconnectent <strong>de</strong> notre vérité intérieure.<br />
Où notre élan vital est parfois mis <strong>à</strong> ru<strong>de</strong> épreuve. Où la raison, le mental, le<br />
narcissisme, l'orgueil, nous mènent inexorablement vers l'indifférence!<br />
Trop souvent <strong>à</strong> contre-courant <strong>de</strong> nos aspirations, nous n'écoutons plus nos rêves! Nos<br />
utopies.<br />
Parfois <strong>de</strong>s événements, <strong>de</strong>s êtres, réveillent notre conscience un peu trop endolorie.<br />
Qu'il s'agisse <strong>de</strong> la marche blanche, ou <strong>de</strong> catastrophe naturelle.... Et tout <strong>à</strong> coup le<br />
mon<strong>de</strong> entier se soulève dans un élan <strong>de</strong> fraternité, <strong>de</strong> solidarité et d'amour. Au-<strong>de</strong>l<strong>à</strong> <strong>de</strong><br />
toutes croyances religieuses ou politiques, l'homme porte en lui cette faculté <strong>de</strong> dignité
et <strong>de</strong> compassion pour soutenir ou venir en ai<strong>de</strong> <strong>à</strong> ses semblables; <strong>c'est</strong> alors que nous<br />
pouvons dire que nous sommes '<strong>de</strong>s hommes <strong>de</strong>bouts'.<br />
Parfois ce sont <strong>de</strong>s êtres qui nous réveillent <strong>à</strong> cette conscience enfouie!<br />
Que cela soit Martin Luther King et son rêve, l'Abbé Pierre, Soeur Emmanuelle, Ghandi…<br />
Tous sont habités d'un amour immense et ont déplacé <strong>de</strong>s montagnes ou ouverts nos<br />
convictions vers un peu plus d'humanité. Des utopistes? Comme notre homme ridicule?<br />
« Aime ton prochain comme toi-même. (....) ce n'est qu'une vieille vérité qu'on rabâche,<br />
qu'on a lue <strong>de</strong>s billions <strong>de</strong> fois, mais voil<strong>à</strong>, elle n'a pas pris racine! »<br />
<strong>Le</strong> voil<strong>à</strong> avec nous, cet homme incarnation d'un espoir retrouvé, écoutons-le nous<br />
raconter son rêve.<br />
Avons-nous aussi envie d'y croire?<br />
Sandrine Laroche<br />
VENEZ VOIR …. C’EST BEAU A VIVRE<br />
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08 • Farce satirique<br />
Faut pas payer !<br />
<strong>de</strong> Dario Fo<br />
CRÉATION EN LANGUE FRANÇAISE<br />
Avec Sarah Brahy, Jean Bud<strong>de</strong>, Didier Colfs, Béatrix<br />
Ferauge, Hervé Guerrisi et Guy Pion<br />
Mise en scène Carlo Boso<br />
Assisté <strong>de</strong> Kim <strong>Le</strong>leux<br />
Scénographie et costumes Lionel <strong>Le</strong>sire<br />
Lumière Laurent Kaye<br />
Construction décor <strong>Le</strong>s Ateliers <strong>de</strong> la Fabrique <strong>de</strong> <strong>Théâtre</strong> – SPAS<br />
<strong>Le</strong>s prix ne cessent d’augmenter ! <strong>Le</strong> baril <strong>de</strong> pétrole atteint <strong>de</strong>s sommets ! <strong>Le</strong>s<br />
répercussions dans tous les secteurs se font sentir et ce y compris - et d’abord !-<br />
dans le cabas <strong>de</strong> la ménagère !<br />
<strong>Le</strong>s femmes d’un quartier populaire déci<strong>de</strong>nt donc <strong>de</strong> pratiquer l’auto-réduction<br />
<strong>de</strong>s prix dans leur supermarché habituel et <strong>de</strong> faire la razzia sur les produits <strong>de</strong><br />
première nécessité sans payer…<br />
C’est une blague ?!... Non, non… C’est une farce !<br />
Très vite, la police les poursuit. Pour échapper <strong>à</strong> la perquisition, mais surtout<br />
pour éviter d’avouer la vérité <strong>à</strong> son mari, Antonia cache un énorme sac <strong>de</strong><br />
provisions sous le manteau <strong>de</strong> Margherita, sa jeune voisine. <strong>Le</strong> mari puis les<br />
policiers croient aussitôt <strong>à</strong> une grossesse avec risque d’accouchement<br />
prématuré… !<br />
A la violence sociale, Dario Fo veut répondre par un éclat <strong>de</strong> rire libérateur.<br />
L’auteur évoque la crise sociale que connut l’Italie au début <strong>de</strong>s années 70… <strong>Le</strong>s<br />
loyers qui ne cessent d’augmenter, la bourse qui dégringole, les usines qui<br />
délocalisent, les <strong>de</strong>nrées alimentaires qui flambent… Tiens… Y a <strong>de</strong> l’écho, non ?<br />
Faut pas payer ! ou l’escala<strong>de</strong> dans le délire, l’inflation <strong>de</strong>s quiproquos et<br />
l’envolée burlesque. C’est irrésistible.<br />
UNE COPRODUCTION DU THEATRE LE PUBLIC ET DU THEATRE DE L’EVEIL<br />
Gran<strong>de</strong> salle<br />
Du 22/1 au 7/3/09 <strong>à</strong> 20h30<br />
Relâches les dimanches et lundis<br />
VENEZ VOIR …. C’EST BEAU A VIVRE<br />
Rue Braemt 64-70 │ 1210 Bruxelles │ 0800 / 944 44 │ www.theatrelepublic.be<br />
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41<br />
A propos <strong>de</strong>…<br />
CREEE EN 1974 SOUS LE TITRE ORIGINAL «NON SI PAGA! NON SI PAGA!» - (ON NE PAIE PAS,<br />
ON NE PAIE PAS ) - CETTE COMEDIE DE DARIO FO A ETE REECRITE PAR L’AUTEUR EN 2007.<br />
OUTRE LA REACTUALISATION DE CERTAINES SEQUENCES, DARIO FO A EGALEMENT CHANGE LE<br />
TITRE ORIGINAL EN LE TRANSFORMANT EN «SOTTO PAGA! NON SI PAGA» CE QUI POURRAIT SE<br />
TRADUIRE PAR «ON EST SOUS-PAYES! ON NE PAIE PAS !»<br />
PREFERANT GARDER LE TITRE DE LA TRADUCTION FRANÇAISE D’ORIGINE – FAUT PAS PAYER –<br />
C’EST POURTANT BIEN LA VERSION 2007 QUI SERA ICI PROPOSEE PAR LE THEATRE DE L’EVEIL<br />
ET LE THEATRE LE PUBLIC DANS UNE MISE EN SCENE DE CARLO BOSO ET C’EST SANS HESITATION<br />
QUE NOUS POURRONS ANNONCER LA « CREATION MONDIALE EN LANGUE FRANÇAISE » DE LA<br />
DEUXIEME VIE DE CETTE COMEDIE SATIRICO-POLITICO-GROTESQUE DU MAITRE DU GENRE,<br />
DARIO FO.<br />
A l’occasion <strong>de</strong> la publication <strong>de</strong> cette nouvelle version, Dario Fo écrivait un<br />
court texte d’avertissement :<br />
Créée en 1974, cette comédie apparaissait <strong>à</strong> l’époque quelque peu surréaliste. Nous<br />
racontions en effet <strong>de</strong>s événements qui ne s’étaient pas encore produits. Dans la salle, le<br />
public écoutait assez perplexe et nous regardait comme si nous étions <strong>de</strong>s fous. Nous y<br />
racontions l’histoire <strong>de</strong> femmes <strong>de</strong> la périphérie <strong>de</strong> Milan qui, allant faire leurs courses, se<br />
retrouvaient face <strong>à</strong> <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong> vente <strong>de</strong> leurs produits <strong>de</strong> base démesurément<br />
augmentés et qui, furieuses, décidaient <strong>de</strong> payer les marchandises <strong>à</strong> la moitié <strong>de</strong>s prix<br />
étiquetés. Exactement la moitié! Notre histoire tenait <strong>de</strong> la pure fantaisie, mais s’inspirait<br />
<strong>de</strong> plaintes entendues auprès <strong>de</strong> ménagères et ayant trait au vol arbitraire pratiqué par<br />
les commerçants.<br />
Quelques mois plus tard, l’idée mise en scène dans notre comédie nous fut volée et la clé<br />
du spectacle fut projetée dans la réalité avec une similitu<strong>de</strong> impressionnante: <strong>de</strong>s<br />
femmes et <strong>de</strong>s hommes prirent d’assaut <strong>de</strong>ux supermarchés et ne payèrent leurs achats<br />
qu’<strong>à</strong> hauteur exacte <strong>de</strong> la moitié du prix affiché sur l’étiquette.<br />
Notre version fut même surpassée en imagination: quelqu’un quitta le magasin en<br />
emportant quelques paquets <strong>de</strong> riz et quelques bouteilles sans rien payer.<br />
Beaucoup <strong>de</strong> ces clients furent arrêtés et le procès instruit très peu <strong>de</strong> temps après.<br />
Quelques mois plus tard, la même scène se répéta exactement <strong>de</strong> la même manière dans<br />
un autre supermarché <strong>de</strong> Milan. Exactement <strong>de</strong> la même manière! On put lire dans les<br />
journaux qu’une centaine <strong>de</strong> femmes, soutenues par quelques ouvriers<br />
«exceptionnellement» en grève, avaient même répété très exactement les répliques que<br />
Franca Rame, l’une <strong>de</strong>s protagonistes <strong>de</strong> notre comédie, donnait <strong>à</strong> entendre chaque soir<br />
sur scène. Nous fûmes <strong>à</strong> <strong>de</strong>ux doigts <strong>de</strong> réclamer <strong>de</strong>s droits d’auteur, mais finalement on<br />
a laissé tomber…<br />
Un quotidien édité par Silvio Berlusconi nous accusa d’être, par le biais <strong>de</strong> notre<br />
spectacle, les véritables instigateurs moraux <strong>de</strong> ces délits.<br />
Néanmoins, au cours du procès, il fut reconnu et établi que les prix fixés par les<br />
supermarchés relevaient du vol pur et simple et <strong>à</strong> l’issue <strong>de</strong> ce même procès, l’ensemble<br />
<strong>de</strong>s clients furent lavés <strong>de</strong> toute accusation, leur action ne constituant pas un délit. En<br />
résumé, le tribunal établit que ces consommateurs avaient payé la juste valeur <strong>de</strong>s<br />
produits.
Qui sait si aujourd’hui la remise sur le métier <strong>de</strong> «Faut pas payer» reproduira le même<br />
processus satirique et grotesque vérifié <strong>à</strong> la création?<br />
Il arrive souvent que la réalité soit la copie conforme <strong>de</strong> l’imaginaire théâtral – <strong>de</strong><br />
manière isolée ou répétée. De toute manière on verra bien… les comédiens capables <strong>de</strong><br />
faire goûter les situations dramatiques sont l<strong>à</strong>, le public capable <strong>de</strong> goûter au jeu<br />
satirique est prêt … il ne reste plus qu’<strong>à</strong> donner le signal: «Allons-y, on commence!»<br />
VENEZ VOIR …. C’EST BEAU A VIVRE<br />
Rue Braemt 64-70 │ 1210 Bruxelles │ 0800 / 944 44 │ www.theatrelepublic.be<br />
42<br />
Dario Fo<br />
Traduit <strong>de</strong> l’italien par Guy Pion
09 • Comédie funéraire<br />
Paternel<br />
<strong>de</strong> Philippe Blasband<br />
CRÉATION MONDIALE<br />
Avec Claire Bodson, Jacqueline Bollen, Muriel Jacobs et<br />
Michèle Shor<br />
Mise en scène Philippe Blasband<br />
Scénographie et Elisabeth Schnell<br />
costumes<br />
La mort, sujet tabou ? En Occi<strong>de</strong>nt, les rites, il faut les inventer <strong>de</strong> toute pièce…<br />
Ceci donne l’occasion <strong>de</strong> conflits entre les proches, la cérémonie se réduisant <strong>à</strong><br />
une peau <strong>de</strong> chagrin, laissant les gens désemparés, ne parvenant plus <strong>à</strong> trouver<br />
<strong>de</strong> sens <strong>à</strong> cet événement pourtant si répandu et inévitable.<br />
Dans « Paternel », quatre femmes se retrouvent <strong>à</strong> l’occasion <strong>de</strong> la mort du père.<br />
Elles vont se partager les objets du défunt. A travers cette « répartition », elles<br />
vont marcher dans ses traces, découvrir qui il était, chaque objet ouvrant le<br />
champ <strong>à</strong> l’évocation et au souvenir. Mais le partage <strong>de</strong>s biens va aussi faire office<br />
<strong>de</strong> rite sauvage et improvisé. L’héritage <strong>de</strong>vient un champ <strong>de</strong> bataille, et au lieu<br />
<strong>de</strong> se « partager » le corps, comme cela se ferait dans <strong>de</strong>s ethnies plus civiles<br />
que la nôtre, ici on se l’arrache, on se le déchire, ça tourne au pugilat !<br />
« Ma mort sera un <strong>de</strong>s grands évènements <strong>de</strong> ma vie. Autant être prêt... Je<br />
voudrais l’accueillir avec la sérénité, la fureur, la tristesse, la joie qu’elle<br />
mérite. »<br />
UNE COPRODUCTION DU THEATRE LE PUBLIC ET D’AUDIENCE ASBL<br />
« Paternel » sera joué en diptyque avec « <strong>Le</strong>s Mangeuses <strong>de</strong> chocolat »<br />
du même auteur les vendredis et samedis du 27/03 au 25/04/09.<br />
19h <strong>Le</strong>s Mangeuses <strong>de</strong> chocolat - 21h Paternel<br />
Salle <strong>de</strong>s Voûtes<br />
Du 5/3 au 2/5/09 <strong>à</strong> 20h30<br />
<strong>Le</strong>s vendredis et samedis du 27/03 au 25/04/09 <strong>à</strong> 21h00<br />
Relâches les dimanches et lundis<br />
VENEZ VOIR …. C’EST BEAU A VIVRE<br />
Rue Braemt 64-70 │ 1210 Bruxelles │ 0800 / 944 44 │ www.theatrelepublic.be<br />
43
VENEZ VOIR …. C’EST BEAU A VIVRE<br />
Rue Braemt 64-70 │ 1210 Bruxelles │ 0800 / 944 44 │ www.theatrelepublic.be<br />
44<br />
A propos <strong>de</strong>…<br />
Certaines ethnies mangent les corps <strong>de</strong> leurs défunts, pour absorber leur substance, leur<br />
force, leurs souvenirs.<br />
Ce que font les quatre personnages <strong>de</strong> « Paternel », c’est une <strong>de</strong>s versions occi<strong>de</strong>ntales<br />
<strong>de</strong> cette cérémonie : elles partagent les objets d’un père. Par ce partage,<br />
automatiquement, elles évoquent le passé et la mort <strong>de</strong> ce père. Et, je l’espère, elles<br />
ai<strong>de</strong>ront les spectateurs <strong>à</strong> évoquer le passé et la mort <strong>de</strong> leurs propres défunts (passés<br />
ou <strong>à</strong> venir).<br />
<strong>Le</strong> théâtre est un rituel, indispensable pour <strong>de</strong>s raisons sociologiques <strong>à</strong> l’Occi<strong>de</strong>nt. N’étant<br />
pas sociologue et manquant d’intelligence, je n’ai aucune idée <strong>de</strong> ce que sont ces raisons.<br />
Mais <strong>à</strong> cause <strong>de</strong> ces raisons, il est capital en Occi<strong>de</strong>nt que <strong>de</strong>s acteurs, tous les soirs,<br />
suivent un fil d’actions et <strong>de</strong> textes. Que tous les soirs, naisse cette tension qui crée <strong>de</strong>s<br />
gestes purement théâtraux. (…)<br />
<strong>Le</strong>s spectateurs ne sont plus considérés comme <strong>de</strong>s consommateurs mais comme <strong>de</strong>s<br />
partenaires. Si les spectateurs payent pour participer, c’est probablement pour mieux<br />
s’impliquer dans le spectacle - une raison similaire <strong>à</strong> celle qui exige, <strong>de</strong> la part du client<br />
d’un psychanalyste, <strong>de</strong> toujours payer lui-même la séance. Si l’on considère les choses<br />
<strong>de</strong> cette manière, les comédiens et techniciens ne sont plus les gens qui fabriquent un<br />
produit ; ils sont ceux qui effectuent le rituel.<br />
« Paternel » est donc une cérémonie <strong>de</strong> <strong>de</strong>uil.<br />
Une cérémonie pour l’auteur, pour le metteur en scène, pour les personnages, pour les<br />
comédiennes, pour les spectateurs.<br />
« Paternel » est une pièce en creux.<br />
Pour un spectateur un peu distrait, cette pièce se résume <strong>à</strong> une liste d’objets, avec<br />
quelques digressions.<br />
Mais dans une simple lecture <strong>à</strong> quatre voix et <strong>à</strong> voix haute, le creux se remplit et on y<br />
entend tout l’humour, la tristesse, le passé, le futur, qui sous-tend la pièce.<br />
<strong>Le</strong> moindre nom d’objet, prononcé par une <strong>de</strong>s quatre comédiennes, ouvre le champ <strong>à</strong><br />
l’évocation et <strong>à</strong> l’imagination du spectateur.<br />
J’ai écris cette pièce pour célébrer ceux qui m’étaient proches et qui sont morts ; célébrer<br />
ceux que j’ai croisés, qui m’ont marqué et qui sont morts.<br />
Je célèbre aussi ma propre mort.<br />
Ma mort sera quand même un <strong>de</strong>s grands événements <strong>de</strong> ma vie.<br />
Autant être prêt.<br />
Philippe Blasband
10 • Comédie extraterrestre<br />
Facteur humain<br />
<strong>de</strong> Thierry Janssen<br />
CRÉATION MONDIALE<br />
Avec Jo Deseure, Thierry Janssen et Erika Sainte<br />
Mise en scène Guy Theunissen<br />
Assisté <strong>de</strong> Mathil<strong>de</strong> Schennen<br />
Scénographie et Vincent <strong>Le</strong>maire<br />
costumes<br />
Lumière Laurent Kaye<br />
Création sonore et Sébastien Fernan<strong>de</strong>z<br />
vidéo<br />
Chorégraphie Edith Depaule<br />
Ludovic est un extraterrestre, c’est lui qui l’affirme. C’est pourquoi, il passe le<br />
plus clair <strong>de</strong> son temps <strong>à</strong> construire une soucoupe volante afin d'aller un jour<br />
rejoindre son père, sur sa planète. Il vit avec sa maman qu’il remplace<br />
régulièrement au kiosque <strong>à</strong> journaux : une mère envahissante qui se réfugie<br />
« somewhere over the rainbow », dans le mon<strong>de</strong> enchanté du magicien d’Oz.<br />
Un jour, il rencontre Cendre, une jeune fille <strong>à</strong> la <strong>beau</strong>té troublante qui semble en<br />
savoir <strong>beau</strong>coup sur lui. Elle l'intrigue, le fascine. Elle va peu <strong>à</strong> peu l'amener <strong>à</strong><br />
réaliser pourquoi sa mère se comporte comme elle le fait, et pourquoi lui n'est<br />
peut-être pas, finalement, si extraterrestre que ça.<br />
Inspiré d’un remarquable reportage <strong>de</strong> l’émission « Striptease », Facteur humain<br />
met en scène, <strong>de</strong> manière habile, percutante et souvent drôle, un conte mo<strong>de</strong>rne<br />
<strong>de</strong> la folie ordinaire, <strong>à</strong> travers trois personnages complexes, poétiques et<br />
bouleversants.<br />
UNE COPRODUCTION DU THÉÂTRE LE PUBLIC ET DE LA MAISON EPHÉMÈRE,<br />
COMPAGNIE THÉÂTRALE. AVEC L’AIDE DE LA COMMUNAUTÉ FRANÇAISE WALLONIE-<br />
BRUXELLES ET LE SOUTIEN DU MINISTÈRE DE L’ÉCONOMIE ET DE L’EMPLOI DE LA<br />
RÉGION WALLONNE<br />
Gran<strong>de</strong> salle<br />
Du 25/3 au 25/4/09 <strong>à</strong> 20h30<br />
Relâches les dimanches et lundis<br />
VENEZ VOIR …. C’EST BEAU A VIVRE<br />
Rue Braemt 64-70 │ 1210 Bruxelles │ 0800 / 944 44 │ www.theatrelepublic.be<br />
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VENEZ VOIR …. C’EST BEAU A VIVRE<br />
Rue Braemt 64-70 │ 1210 Bruxelles │ 0800 / 944 44 │ www.theatrelepublic.be<br />
46<br />
A propos <strong>de</strong>…<br />
Nous ne sommes pas libres. Et le ciel peut encore nous tomber sur la tête.<br />
Et le théâtre est fait pour nous apprendre d’abord cela.<br />
Antonin Artaud, in « <strong>Le</strong> théâtre et son double », p. 123, éd° Folio Essais, 1964.<br />
Tous mes projets <strong>de</strong> création ont toujours été sous-tendus par la nécessité d’interroger le<br />
mon<strong>de</strong>. La représentation théâtrale me paraît le lieu idéal pour cette fin. Car le temps <strong>de</strong><br />
la représentation est un temps pour s’attar<strong>de</strong>r : un moment pour voir, pour sentir, pour<br />
réfléchir, sans la précipitation du réel.<br />
Interroger le mon<strong>de</strong> avec bien sûr la volonté d’agir sur la réalité, mais <strong>de</strong> façon sensible,<br />
fragile et nuancée. La création théâtrale est une manière d’inventer, <strong>à</strong> partir du réel, une<br />
autre réalité, porteuse d’espoir, qui ai<strong>de</strong> <strong>à</strong> <strong>vivre</strong>, <strong>à</strong> sur<strong>vivre</strong>, … une consolation parfois.<br />
Ses outils sont la raison et la conscience, mais aussi toutes les émotions humaines.<br />
Si j’ai choisi <strong>de</strong> mettre en scène « Facteur humain », c’est parce que ce texte abor<strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />
thèmes qui, curieusement constituent l’essence même <strong>de</strong>s dysfonctionnements <strong>de</strong> notre<br />
société : le mensonge organisé et l’entretien <strong>de</strong> la peur. Ces travers empêchent<br />
l’individu, nous empêchent, <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s choix dictés par la raison et dès lors nous<br />
poussent <strong>à</strong> <strong>de</strong>s actions compulsives <strong>de</strong> fuite qui se traduisent par l’enfermement dans<br />
l’ultra-individualisme et sa conséquence, le consumérisme <strong>à</strong> tous crins, par l’évasion dans<br />
le rêve <strong>à</strong> bon marché dont la télé réalité est la caricature ou encore par la fuite dans la<br />
réalité virtuelle – voir l’énorme succès d’un « jeu » interactif sur internet appelé « Second<br />
Life » où le joueur est amené <strong>à</strong> se créer un ersatz dans un mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> remplacement :<br />
double qui sera toujours <strong>beau</strong>, puissant, et bien sûr, hyper-sexué.<br />
Ludovic, le héros – ou plutôt l’antihéros - <strong>de</strong> « Facteur humain » <strong>presse</strong>nt (sans en avoir<br />
une conscience claire) qu’une vérité terrible se cache dans l’histoire <strong>de</strong> sa famille,<br />
l’intuition <strong>de</strong> ce secret le terrifie. Il choisit, comme la plupart d’entre nous, la fuite. Mais<br />
ce qui le rend touchant, c’est que sa fuite est aussi absur<strong>de</strong> qu’active, car il s’invente une<br />
i<strong>de</strong>ntité d’extra-terrestre dont la conséquence est la nécessité <strong>de</strong> construire une<br />
soucoupe volante : un bricolage aussi gigantesque que dérisoire qui, <strong>à</strong> terme, « coûtera<br />
comme un avion. Pas un Concor<strong>de</strong> mais bon … » (in «Facteur humain»)<br />
Il s’agit donc bien <strong>de</strong> raconter cette histoire comme une métaphore <strong>de</strong> l’état du mon<strong>de</strong> et<br />
<strong>de</strong> la nature fragile <strong>de</strong> l’être humain. Thierry Janssen nous réinvente « <strong>à</strong> la belge », un<br />
mythe d’Icare, avec ce sens très particulier <strong>de</strong> la dérision que partagent nombre <strong>de</strong> nos<br />
créateurs : Ludo, notre Icareke, est un antihéros qui lui aussi se brûlera les ailes pour<br />
s’être approché trop près <strong>de</strong> la vérité.<br />
Créer « Facteur humain » répond enfin <strong>à</strong> l’absolue nécessité artistique <strong>de</strong> monter <strong>de</strong>s<br />
auteurs belges ; cet auteur belge. Car chez Janssen, le rire rivalise avec l’absur<strong>de</strong> et le<br />
dérisoire, il éclate sous « un ciel bas et lourd qui pèse comme un couvercle »<br />
(Bau<strong>de</strong>laire).<br />
Guy Theunissen
11 • Comédie mythique<br />
Dom Juan<br />
<strong>de</strong> Molière<br />
CRÉATION<br />
Avec Serge Demoulin (Dom Juan), Jean-Michel Balthazar,<br />
Olivier Massart, Quentin Milo, …<br />
Mise en scène Michel Kacenelenbogen<br />
Assisté <strong>de</strong> Kim <strong>Le</strong>leux<br />
Costumes Catherine Somers<br />
Personnage légendaire et archétype du libertin impie, Dom Juan défie toutes<br />
formes d’autorités, <strong>de</strong> règles, <strong>de</strong> morales.<br />
Maître <strong>de</strong> la transgression, il nous entraîne <strong>à</strong> sa suite dans une quête<br />
obsessionnelle <strong>de</strong> la provocation. Infidèle, aventurier, Dom Juan utilise<br />
mensonges, flatteries, usurpation, scandales, critiques, et nous plonge par ces<br />
thèmes au cœur <strong>de</strong> l’acte théâtral. Insolent libertin que rien n’inquiète, ni son<br />
avenir sur cette terre, ni son salut dans l’autre mon<strong>de</strong>. Il accumule les conquêtes<br />
amoureuses, séduisant les jeunes filles nobles et les servantes avec le même<br />
succès…<br />
Quand on s’inscrit contre toutes les valeurs bien pensantes d’une société : est-ce<br />
supportable ? Quel est le prix <strong>à</strong> payer ? Peut-on dire <strong>de</strong> quelqu’un qu’il est vaincu<br />
quand il a renoncé <strong>à</strong> ses convictions ?<br />
Censuré <strong>à</strong> son époque, Molière a injecté toute une ambiguïté dans ce personnage<br />
déj<strong>à</strong> célèbre <strong>de</strong> la littérature espagnole. Ce mythe du théâtre classique remet en<br />
cause <strong>de</strong>s interdits qui, en quatre siècles n’ont pas pris une ri<strong>de</strong> ! Mais d’où vient<br />
que cet « insolent blasphémateur » soit <strong>de</strong>venu au fil <strong>de</strong>s siècles ce « grand<br />
séducteur » ? Autres temps, autres mœurs ?... Pas si clair…<br />
UNE COPRODUCTION DU THÉÂTRE LE PUBLIC ET DU THEATRE DE LA PLACE<br />
AVEC L’AIDE DU CENTRE DES ARTS SCENIQUE<br />
Gran<strong>de</strong> salle<br />
Du 8/5 au 27/6/09 <strong>à</strong> 20h30<br />
Relâches les dimanches et lundis<br />
VENEZ VOIR …. C’EST BEAU A VIVRE<br />
Rue Braemt 64-70 │ 1210 Bruxelles │ 0800 / 944 44 │ www.theatrelepublic.be<br />
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VENEZ VOIR …. C’EST BEAU A VIVRE<br />
Rue Braemt 64-70 │ 1210 Bruxelles │ 0800 / 944 44 │ www.theatrelepublic.be<br />
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A propos <strong>de</strong>…<br />
<strong>Le</strong>s raisons profon<strong>de</strong>s qui m’amènent <strong>à</strong> vouloir m’emparer du « Dom Juan » <strong>de</strong> Molière,<br />
je n’en ai pas encore fait le tour ; je <strong>presse</strong>ns qu’il doit y avoir l<strong>à</strong>-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> fortes<br />
présomptions <strong>de</strong> dénis d’une part <strong>de</strong> moi-même : je ne me trouve pas <strong>beau</strong> ! <strong>Le</strong> « Dom<br />
juanisme » n’est pas dans ma nature, sans doute parce que la nature ne m’a pas<br />
mandaté pour cela. Cependant les séducteurs m’interpellent : un <strong>de</strong>s héros <strong>de</strong> mon<br />
enfance était 007, gol<strong>de</strong>n boy <strong>à</strong> la raison froi<strong>de</strong>, sans attaches, auquel rien ne résiste, au<br />
poil et <strong>à</strong> la mise impeccable, <strong>à</strong> l’humour ravageur… mais le Dom Juan que j’ai en rêve<br />
n’est pas l<strong>à</strong>.<br />
Il y a d’un côté la figure d’un homme qui se mesure, <strong>à</strong> la société, <strong>à</strong> ses règles, aux lois, <strong>à</strong><br />
ses congénères, aux croyances, aux puissants ; et sur l’autre face, la figure d’un homme<br />
qui a peur, qui n’ose pas, qui ne s’autorise pas une liberté <strong>de</strong> pensée, par peur <strong>de</strong>s<br />
représailles, du retour <strong>de</strong> bâton, peur <strong>de</strong> la confrontation, <strong>de</strong>s conséquences. <strong>Le</strong>s <strong>de</strong>ux<br />
profils d’une même personne qui prend, d’une part, le vent <strong>de</strong> face et <strong>de</strong> l’autre, le vent<br />
<strong>de</strong> côté pour ne pas tomber. Une même personne qui au gré <strong>de</strong>s circonstances<br />
s’accroupit ou se redresse, comme moi… ou vous ?<br />
J’abor<strong>de</strong>rai « Dom Juan », par le biais <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux protagonistes qui forment l’épine dorsale<br />
<strong>de</strong> la pièce : Dom Juan et Sganarelle.<br />
Il se fait que j’ai <strong>à</strong> nouveau l’opportunité <strong>de</strong> mettre en scène <strong>de</strong>ux comédiens avec<br />
lesquels j’ai une gran<strong>de</strong> complicité : Serge Demoulin et Olivier Massart.<br />
A priori, aujourd’hui, trois axes me poussent dans l’exploration <strong>de</strong> la pièce :<br />
• <strong>Le</strong>s contradictions <strong>de</strong> la nature humaine : Molière ne brandit aucune bannière,<br />
(rien ne dit qu’il n’était pas libertin et rien ne dit non plus qu’il était contre la<br />
religion), il ne met aucun personnage en « raisonneur », il éclaire les problèmes<br />
<strong>de</strong> manière contradictoire et exprime ainsi les tensions qu’ils suscitent. La<br />
confrontation <strong>de</strong>s vérités et <strong>de</strong>s réalités <strong>de</strong> chacun, les petits et grands duels que<br />
chacun est obligé <strong>de</strong> mener pour tenir sa place et <strong>vivre</strong> ou sur<strong>vivre</strong> (c’est selon).<br />
• La langue : tous ces protagonistes se caractérisent d’emblée par un langage qui<br />
leur est propre et n’appartient qu’<strong>à</strong> lui, la variété <strong>de</strong>s tons est virtuose et donc<br />
jouissive <strong>à</strong> orchestrer ; les registres sont tellement différenciés que les tensions et<br />
les contradictions naissent d’emblée. <strong>Le</strong> langage dans « Dom Juan » est « une<br />
harmonie <strong>de</strong> discordances », un patchwork <strong>de</strong> styles et <strong>de</strong> rhétoriques. Dom Juan<br />
est rapi<strong>de</strong>, limpi<strong>de</strong>, moqueur face <strong>à</strong> un Sganarelle aux accents gouailleurs mais<br />
aussi ampoulés, un Sganarelle intempestif qui ne comprend même pas tout ce<br />
qu’il dit. C’est donc une sorte <strong>de</strong> combat au fleuret du langage qui nous attend ;<br />
Dom Juan se mesurant en combat singulier avec chaque personnage, <strong>à</strong> la pointe<br />
<strong>de</strong> la langue et du verbe.<br />
Je pense que dans « Dom Juan » les caractéristiques et les mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> langage <strong>de</strong><br />
chacun tiennent moins <strong>à</strong> la qualité sociale <strong>de</strong> chacun qu’au caractère profond <strong>de</strong>s<br />
personnages. Au-<strong>de</strong>l<strong>à</strong> <strong>de</strong> l’appartenance <strong>à</strong> une caste, au-<strong>de</strong>l<strong>à</strong> <strong>de</strong> la naissance, la<br />
langue est vraiment le reflet <strong>de</strong> la personnalité <strong>de</strong> chacun (la bêtise, l’égoïsme, la<br />
peur, l’élégance, l’humour… et souvent plusieurs <strong>à</strong> la fois dans le corps d’une<br />
même personne).<br />
Dans « Dom Juan » le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s gens <strong>de</strong> cour et <strong>de</strong> leurs alliances y est très peu<br />
reluisant, voire pourri ; mais le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s gens <strong>de</strong> la campagne n’est pas plus<br />
« pur » malgré <strong>de</strong>s protagonistes simples et proches <strong>de</strong> la nature. <strong>Le</strong>s<br />
personnages <strong>de</strong> Pierrot, Charlotte et Mathurine sont plus divertissants mais aussi
sans doute plus cruels. Pierrot est un petit coq vantard et couillon, son étroitesse<br />
d’esprit n’a d’égal que son égoïsme et fait <strong>de</strong> lui un personnage comique mais<br />
borné et sans horizon. Quant <strong>à</strong> Charlotte, elle n’est pas tellement mieux lotie, elle<br />
se vend au plus offrant sans aucun état d’âme et suggère même <strong>à</strong> Pierrot que ce<br />
mariage avec un seigneur pourrait être une aubaine pour lui aussi.<br />
Chacun déploie sa propre langue, personne n’ayant une langue liée uniquement <strong>à</strong><br />
sa classe sociale (du moins en profon<strong>de</strong>ur) c’est donc que cette langue est liée au<br />
caractère <strong>de</strong>s personnages.<br />
C’est <strong>à</strong> cela aussi que je veux m’attacher. Travailler dans le sens <strong>de</strong> chacun et <strong>de</strong><br />
cette façon, donner aux duels cités plus haut, toute leur violence, leur acuité, leur<br />
humour aussi.<br />
• L’homme et le féminin : le désir, la séduction, la possession, l’incompréhension,<br />
l’absolue nécessité et donc sa nécessaire <strong>de</strong>struction.<br />
Mettre en scène les aspects contradictoires <strong>de</strong> chacun par le jeu <strong>de</strong> la langue géniale <strong>de</strong><br />
l’auteur, mettre en scène une comédie enlevée mais aussi un huis clos sans issue sur la<br />
condition humaine, une comédie luci<strong>de</strong>, désespérée et diabolique. Mettre en scène ces<br />
duels verbaux qui sur scène seront <strong>de</strong> véritables corps <strong>à</strong> corps, corps <strong>à</strong> cœur, un duel <strong>à</strong><br />
mort… voil<strong>à</strong> mon projet.<br />
Michel Kacenelenbogen<br />
VENEZ VOIR …. C’EST BEAU A VIVRE<br />
Rue Braemt 64-70 │ 1210 Bruxelles │ 0800 / 944 44 │ www.theatrelepublic.be<br />
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12 • Fable contemporaine<br />
La meilleure volonté du mon<strong>de</strong><br />
(L’inertie et la fureur)<br />
<strong>de</strong> Lorent Wanson<br />
CRÉATION MONDIALE<br />
Avec Patricia I<strong>de</strong>, Magali Pinglaut et Alexandre Trocki et<br />
un enfant<br />
Mise en scène Lorent Wanson<br />
Assisté <strong>de</strong> Anne-Catherine Regniers<br />
Scénographie et costumes Olivia Barisano<br />
Lumière Zvonock<br />
Musique Jean-Sébastien Bach<br />
Chansons Lorent Wanson<br />
Arrangées par David Nunez<br />
Que faire si vous retombez sur votre amie d'adolescence, celle avec laquelle vous<br />
avez fait <strong>de</strong> grands rêves d'avenir, délaissée dans les cartons jetés <strong>à</strong> l'arrière<br />
d'une gran<strong>de</strong> surface commerciale. Deux femmes, un homme, un enfant. La<br />
première s'est rangée, mariée <strong>à</strong> l’homme, un illustre chirurgien esthétique qui fût<br />
naguère mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> "guerre", ils ont adopté l’enfant originaire d'Afrique.<br />
L'autre, ancienne fron<strong>de</strong>use militante s'est un <strong>beau</strong> jour, par dégoût, exclue <strong>de</strong> la<br />
"société <strong>de</strong>s hommes". La première doit-elle venir en ai<strong>de</strong> <strong>à</strong> l'autre? L'autre doitelle<br />
accepter cette ai<strong>de</strong>, au risque <strong>de</strong> se sentir en<strong>de</strong>ttée puis domestiquée?<br />
<strong>Le</strong> spectacle se veut un cri <strong>à</strong> notre mon<strong>de</strong> confus où la bonne volonté se confond<br />
souvent avec l'exploitation. C'est aussi un hommage appuyé <strong>à</strong> ceux que Lorent<br />
Wanson a rencontré lors <strong>de</strong> ses expériences au Congo, en ex-Yougoslavie, ou<br />
dans les quartiers les plus abandonnés <strong>de</strong> la capitale <strong>de</strong> l'Europe. Un voyage aux<br />
frontières <strong>de</strong> nos interdits, <strong>à</strong> la recherche <strong>de</strong> l'homme dans toutes ses diversités,<br />
avec amour, crudité, générosité et violence. « La Meilleure volonté du mon<strong>de</strong> »<br />
est un spectacle d'acteurs, avec trois <strong>de</strong> nos ambassa<strong>de</strong>urs les plus passionnants<br />
et un enfant si proche et si loin…<br />
UNE PRODUCTION DU THEATRE LE PUBLIC<br />
Salle <strong>de</strong>s Voûtes<br />
Du 14/5 au 27/6/09 <strong>à</strong> 20h30<br />
Relâches les dimanches et lundis<br />
VENEZ VOIR …. C’EST BEAU A VIVRE<br />
Rue Braemt 64-70 │ 1210 Bruxelles │ 0800 / 944 44 │ www.theatrelepublic.be<br />
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VENEZ VOIR …. C’EST BEAU A VIVRE<br />
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51<br />
A propos <strong>de</strong>…<br />
Depuis quelques années, outre les spectacles et les pièces que j'ai mis en scène dans <strong>de</strong>s<br />
théâtres bruxellois, wallons, flamands et internationaux, j'ai développé un travail plus<br />
spécifique sur la parole <strong>de</strong> ceux qu'on n'entend jamais. Ce furent « <strong>Le</strong>s Ambassa<strong>de</strong>urs <strong>de</strong><br />
l'ombre », avec <strong>de</strong>s familles du quart mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> Bruxelles, « Trous/Rupê/Gaten » avec<br />
les réfugiés et les troués <strong>de</strong>s différents conflits ex-yougoslave, et <strong>de</strong>rnièrement<br />
«Africare» en république démocratique du Congo; je reviens d'ailleurs d'une tournée<br />
nationale dans ce pays dévasté par les guerres, les misères, mais qui se bat chaque jour<br />
pour exprimer une dignité battue en brèche.... Et nous dans tout ça, et moi dans tout ça?<br />
« La meilleure volonté du mon<strong>de</strong> » est une pièce en 13 stations. C'est donc un chemin.<br />
On lui donnera le nom qu'on veut: <strong>de</strong> croix, <strong>de</strong> pénitence... Car nous sommes pétris<br />
d'une culture contradictoire qui négocie la main qui donne et celle qui reçoit, une culture<br />
<strong>de</strong> la compassion avec intérêts, <strong>de</strong> l'ai<strong>de</strong> qui crée la <strong>de</strong>tte, <strong>de</strong> la <strong>de</strong>tte qui crée la<br />
frustration et <strong>de</strong> la frustration qui crée la violence. La première violence est donc peutêtre<br />
l'ai<strong>de</strong>. Mais comment faire pour ne pas ai<strong>de</strong>r ou tenter d'ai<strong>de</strong>r celui qui souffre<br />
ostensiblement et, juste après, comment faire pour ne pas peser et soupeser l'ingratitu<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong> l'être aidé quand celui-ci <strong>de</strong>man<strong>de</strong> une forme quelconque d'indépendance?<br />
Mais je vous raconte en <strong>de</strong>ux mots la petite fable <strong>de</strong> la pièce, qui ne se déroule ni en<br />
Yougoslavie, ni en Afrique, mais entre nos ruelles, <strong>à</strong> l’arrière <strong>de</strong> nos obèses superdiscounts,<br />
et <strong>à</strong> l'intérieur d'une maison comme nous en avons tous. Donc une sorte <strong>de</strong><br />
chemin qui relierait nos organes <strong>à</strong> notre conscience, notre pitié <strong>à</strong> notre peur... Soit.<br />
Deux amies se retrouvent plusieurs années après leurs étu<strong>de</strong>s communes. <strong>Le</strong>urs<br />
"<strong>de</strong>stins" les ont conduites aux <strong>de</strong>ux extrémités du chemin. La première s'est "rangée",<br />
elle a épousé un ex-chirurgien <strong>de</strong> guerre, converti dans le botox et le silicone <strong>de</strong>s faux<br />
seins. Ils ont adopté un enfant africain, qu'ils éduquent du mieux qu'ils peuvent dans<br />
<strong>de</strong>s valeurs <strong>de</strong> tolérance.<br />
L'autre s'est « stockée » dans la rue, elle a abandonné le succès et l'engagement militant<br />
qui la forgeait car elle n'en a plus trouvé le sens. Elle s'est prostrée dans l'impuissance,<br />
l'inertie. Bien sûr la première ne peut pas ne pas ai<strong>de</strong>r la secon<strong>de</strong>. Bien sûr la secon<strong>de</strong><br />
ne veut surtout pas être aidée. Mais dans le dépouillement le plus total, l'ai<strong>de</strong> ne peut<br />
pas se refuser. Suivront alors <strong>de</strong>s séquences <strong>de</strong> domestication, avec la meilleure volonté<br />
du mon<strong>de</strong> et, en son nom, les bilans vont s'alourdir et <strong>de</strong>venir parfois malsains.<br />
« La meilleure volonté du mon<strong>de</strong> » n'est pas une pièce réaliste. Elle fonctionne selon <strong>de</strong><br />
courtes séquences entrecoupées <strong>de</strong> chants et <strong>de</strong> danses. La pièce est parfois<br />
dérangeante mais ne veut jamais être méchante, car, tout un chacun et qui que nous<br />
soyons, qui peut dire qu'il sait comment faire face <strong>à</strong> la douleur, <strong>à</strong> la misère? Cette pièce<br />
est plus un état <strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong>s questions qui se posent dans notre mon<strong>de</strong> qui, on le voit<br />
chaque jour, produit l'injustice et maintient les plus fragiles d'entre nous, sous l'étouffoir<br />
<strong>de</strong> la peur.
« La meilleure volonté du mon<strong>de</strong> » n'est pas une pièce tragique, elle est même drôle <strong>à</strong><br />
mes yeux, elle cherche <strong>à</strong> bousculer nos certitu<strong>de</strong>s ; je veux aussi parler <strong>de</strong>s miennes, et<br />
<strong>de</strong> ce que j'ai pu observer <strong>de</strong> moi-même sur <strong>de</strong>s terrains qui furent minés par les guerres<br />
et les déstructurations sociales. Car moi aussi, en Afrique, avec la meilleure volonté du<br />
mon<strong>de</strong>, je jongle avec <strong>de</strong>s contradictions qui me creusent. Et les ai<strong>de</strong>s qu'il m'arrive d'y<br />
prodiguer, je le sais, seront d'autres plaies. Excusez-moi <strong>de</strong> cet aveu, je n'ai <strong>de</strong> leçon <strong>à</strong><br />
donner <strong>à</strong> personne, ça nous évitera d'en recevoir...<br />
Cette pièce, je l'ai écrite pour <strong>de</strong>s acteurs, Patricia I<strong>de</strong>, Magali Pinglaut et Alexandre<br />
Trocki, trois ambassa<strong>de</strong>urs magnifiques <strong>de</strong> nos scènes, car j'espère que cette pièce sera<br />
tout autant un matériel ludique <strong>à</strong> la réflexion qu'une machine <strong>à</strong> jouer déboussolante.<br />
Lorent Wanson<br />
VENEZ VOIR …. C’EST BEAU A VIVRE<br />
Rue Braemt 64-70 │ 1210 Bruxelles │ 0800 / 944 44 │ www.theatrelepublic.be<br />
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13 • Farce Satirique<br />
Ubu <strong>à</strong> l’Elysée<br />
(ou le mariage d’Ubu)<br />
<strong>de</strong> Clau<strong>de</strong> Semal et<br />
d’Ivan Fox<br />
CRÉATION MONDIALE<br />
Marionnettes, jeu et scénographie Clau<strong>de</strong> Semal et Ivan Fox<br />
Mise en scène Laurence Warin<br />
Texte et musique Clau<strong>de</strong> Semal<br />
Vidéographie Tanguy Cortier<br />
Comment le petit coq Ubu, Sénéchal <strong>de</strong> Pologne et <strong>de</strong> Hongrie, changea <strong>de</strong><br />
femme et <strong>de</strong> pays pour <strong>de</strong>venir Prési<strong>de</strong>nt, s'acheter une nouvelle Rollex et<br />
déclarer la guerre <strong>à</strong> la Suisse.<br />
Comment il augmenta le pouvoir d'achat en doublant son salaire et en<br />
confondant la France qui se levait tôt avec celle qui se couchait tard. Comment il<br />
se fit élire par les pauvres en ne fréquentant que les riches. Avec la participation<br />
exceptionnelle <strong>de</strong> Marla Caroni, Princesse <strong>de</strong> Bologne, dans le rôle <strong>de</strong> madame<br />
Ubu. Un spectacle <strong>de</strong> marionnettes multidisciplinaire, satirique et résolument<br />
sarcophage.<br />
Ubu <strong>à</strong> l'Elysée, un spectacle <strong>de</strong> marionnettes d'Ivan Fox et Clau<strong>de</strong> Semal (très)<br />
librement inspiré du personnage d'Alfred Jarry.<br />
UNE COPRODUCTION DU THEATRE LE PUBLIC, DU THEATRE DU CHIEN ECRASE ET DE LA<br />
CHARGE DU RHINOCEROS<br />
Petite salle<br />
Du 3/6 au 27/6/09 <strong>à</strong> 20h30<br />
Relâches les dimanches et lundis<br />
VENEZ VOIR …. C’EST BEAU A VIVRE<br />
Rue Braemt 64-70 │ 1210 Bruxelles │ 0800 / 944 44 │ www.theatrelepublic.be<br />
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DE SARKO AU PERE UBU<br />
VENEZ VOIR …. C’EST BEAU A VIVRE<br />
Rue Braemt 64-70 │ 1210 Bruxelles │ 0800 / 944 44 │ www.theatrelepublic.be<br />
54<br />
A propos <strong>de</strong>…<br />
Sarkozy est un merveilleux personnage <strong>de</strong> comédie et un ca<strong>de</strong>au Bonux pour les<br />
caricaturistes. A lui tout seul, il a réhabilité Louis <strong>de</strong> Funès dans la politique française.<br />
Petit, agité, accablé <strong>de</strong> tics, il s’est en outre affublé <strong>de</strong>s accessoires <strong>de</strong> son rôle : la<br />
Rollex, comme les riches, les Ray Bans, comme les Américains, et les talonnettes,<br />
comme les bergers landais.<br />
Car ce qui est ridicule, ce n’est pas son apparence physique. C’est sa volonté désespérée<br />
<strong>de</strong> s’en défaire. Ce qui fait rire, ce n’est pas le chauve, mais la moumoute. Sarkozy est<br />
un véritable concentré <strong>de</strong> moumoute.<br />
Et <strong>de</strong> ses multiples tentatives pour masquer sa véritable nature naît évi<strong>de</strong>mment une<br />
multitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> situations comiques.<br />
Ainsi, quand il parle <strong>de</strong> « se retirer dans un monastère pour habiter la fonction<br />
prési<strong>de</strong>ntielle », c’est pour fêter sa victoire au « Fouquet’s », chanter en plein air avec<br />
Mireille Mathieu et se retrouver, 24 heures plus tard, au milieu <strong>de</strong> la Méditerranée, sur le<br />
yacht d’un milliardaire. Bonjour le couvent et cherchez l’erreur ! Nous n’étions pourtant l<strong>à</strong><br />
qu’au premier jour <strong>de</strong> son règne.<br />
Enfant gâté <strong>de</strong> la société du spectacle, pour ne pas dire pourri gâté, Sarkozy est, <strong>à</strong> lui<br />
tout seul, un « stand up » et un « soap-opéra », un « reality-show » et un « peepshow<br />
» permanent. Dans un aussi petit corps, il arrive <strong>à</strong> caser quelques-unes <strong>de</strong>s figures<br />
majeures du théâtre comique : le cocu, le tyran, le menteur, le traître …et même le Don<br />
Juan.<br />
On le sait, le cocu est la figure centrale du Vau<strong>de</strong>ville. Nicolas Sarkozy est, <strong>à</strong> ma<br />
connaissance, le seul candidat <strong>à</strong> avoir fait campagne <strong>à</strong> une élection prési<strong>de</strong>ntielle<br />
pendant que sa femme faisait la couverture <strong>de</strong>s magazines avec son amant. Ce qui ne<br />
l’empêchait d’ailleurs pas, comme tout Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République qui se respecte, <strong>de</strong><br />
sauter gaillar<strong>de</strong>ment sur tout ce qui bougeait, inaugurant ainsi la figure originale du Don<br />
Juan cocu. Cocufier les électeurs, c’est un métier. Etre cocu, c’est une vocation. Je ne<br />
doute pas que Carla Bruni, sa nouvelle épouse, lui donnera l’occasion <strong>de</strong> rajouter<br />
quelques chapitres <strong>à</strong> ce feuilleton.<br />
<strong>Le</strong> théâtre aime les menteurs, qui sont aussi savoureux en scène que détestables dans la<br />
vraie vie. <strong>Le</strong>s hommes politiques ont souvent la (fausse) réputation d’en faire partie. Ils<br />
payent souvent un lourd tribut au fossé qui sépare l’utopie <strong>de</strong> la réalité. Mais il est vrai,<br />
comme disait Pasqua, que les promesses électorales n’engagent que ceux qui y croient.<br />
Est-ce la faute <strong>de</strong>s hommes politiques si les électeurs sont tellement cons ?<br />
Nicolas Sarkozy a pourtant su révolutionner le genre. Il a littéralement ôté les mots <strong>de</strong> la<br />
bouche <strong>de</strong> ses adversaires pour s’approprier leurs mythes et leur vocabulaire. Pour<br />
désorienter la gauche, il lui a ainsi suffit <strong>de</strong> citer quatre-vingts fois Jaurès dans un<br />
discours… Cet ami intime <strong>de</strong>s parachutes en or du CAC 40 et <strong>de</strong>s noctambules du showbiz<br />
a ainsi, été élu en parlant <strong>de</strong> la « France qui se lève tôt » et <strong>de</strong> la « valeur travail ». Il<br />
est vrai qu’<strong>à</strong> six heures du matin, Johnny Hallyday a dû croiser quelques fois dans la rue<br />
un éboueur malien.
<strong>Le</strong> « prési<strong>de</strong>nt du pouvoir d’achat » a aussi, fort logiquement, commencé son mandat en<br />
augmentant son propre salaire <strong>de</strong> 87 %.<br />
Encore une fois, cherchez l’erreur !<br />
<strong>Le</strong>s tyrans sont <strong>de</strong> <strong>beau</strong>x personnages <strong>de</strong> théâtre car, instruits par la volonté <strong>de</strong> leur<br />
seule fantaisie, leurs actes les portent souvent en <strong>de</strong>hors du cercle <strong>de</strong> la raison. Ils<br />
rejoignent ainsi la joyeuse cohorte <strong>de</strong>s fous et <strong>de</strong>s bouffons.<br />
Sarkozy a <strong>beau</strong> avoir été élu, ce n’en est pas moins un tyranneau dans sa volonté<br />
absur<strong>de</strong> d’être partout <strong>à</strong> la fois et <strong>de</strong> faire tout <strong>à</strong> la place <strong>de</strong> tout le mon<strong>de</strong>. A trois<br />
occasions, il a déj<strong>à</strong> ainsi, par exemple, édicté, en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> toute concertation, ce qui<br />
<strong>de</strong>vait être enseigné dans les écoles <strong>de</strong> la République. Un <strong>de</strong> ses premiers actes <strong>de</strong><br />
prési<strong>de</strong>nt a été d’obliger tous les professeurs <strong>à</strong> lire en classe l’émouvante lettre d’adieu<br />
<strong>de</strong> Guy Moquet, un jeune résistant communiste fusillé <strong>à</strong> 17 ans par les nazis.<br />
Enthousiasmé par cette nouvelle pédagogie, Bernard Laporte, l’entraîneur <strong>de</strong> l’équipe <strong>de</strong><br />
France <strong>de</strong> rugby, s’est aussitôt empressé <strong>de</strong> lire cette lettre <strong>à</strong> ses hommes avant qu’ils<br />
ne se fassent casser la gueule par l’équipe d’Argentine. Ses joueurs avaient compris la<br />
leçon: ils <strong>de</strong>vaient mourir en chantant la Marseillaise. Depuis, Sarkozy a fait <strong>de</strong> Bernard<br />
Laporte son Ministre <strong>de</strong>s Sports.<br />
On le voit, un bon Prince sait aussi bien s’entourer.<br />
Comme la figure du Don Juan est venue se superposer <strong>à</strong> celle du cocu, la figure du traître<br />
vient se juxtaposer <strong>à</strong> celle du tyran. Ah ! <strong>Le</strong>s traîtres… Que resterait-il <strong>de</strong> toute l’œuvre<br />
<strong>de</strong> Shakespeare sans ses traîtres ?<br />
Sarkozy est <strong>de</strong>venu maire <strong>de</strong> Neuilly en trahissant Pasqua, puis il a fait le reste <strong>de</strong> sa<br />
carrière en trahissant Chirac, avant <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir Prési<strong>de</strong>nt en se trahissant lui-même. Il a<br />
évi<strong>de</strong>mment voulu convertir ses adversaires <strong>à</strong> une stratégie qui lui avait si bien réussi.<br />
En pleine campagne électorale, il est ainsi parvenu <strong>à</strong> débaucher Eric Besson, un second<br />
couteau du P.S. qui, précisément, avait été chargé <strong>de</strong> dénoncer dans un livre les méfaits<br />
<strong>de</strong> sa politique. Au paroxysme <strong>de</strong> la confusion politique, après avoir dragué les électeurs<br />
<strong>de</strong> <strong>Le</strong> Pen <strong>à</strong> coups <strong>de</strong> Karcher, <strong>de</strong> charters et d’ADN, il a ensuite été chercher le tiers <strong>de</strong><br />
ses ministres dans les rangs <strong>de</strong> la gauche. A croire que Sarkozy aime s’entourer <strong>de</strong><br />
traîtres pour faire oublier ses propres trahisons.<br />
Mais la vraie spécialité <strong>de</strong> Sarkozy, celle qui définit je crois le mieux l’acteur, son cynisme<br />
et son talent, c’est un numéro <strong>de</strong> music-hall : la marionnette et le ventriloque.<br />
Tous les hommes politiques ont toujours eu, dans l’ombre, <strong>de</strong>s « nègres » qui les<br />
aidaient <strong>à</strong> écrire leur discours. Mais jamais personne n’en a eu un comme monsieur<br />
Guaino. Assis au milieu du premier rang <strong>à</strong> tous les meetings <strong>de</strong> Sarkozy, il bougeait les<br />
lèvres en même temps que la marionnette qui, l<strong>à</strong>-haut, récitait le texte qu’il avait rédigé<br />
pour elle.<br />
Comment ne pas voir qu’il y avait l<strong>à</strong> un personnage <strong>de</strong> théâtre et un auteur <strong>à</strong> l’œuvre ?<br />
C’est ainsi, tout naturellement, que la marionnette <strong>de</strong> Sarkozy a croisé dans mon esprit<br />
celle du Père Ubu et les pantins <strong>de</strong> bois d’Alfred Jarry.<br />
Rassurez-vous. Nous n’allons pas monter la nième version « d’Ubu Roi », cette<br />
savoureuse pocha<strong>de</strong> lycéenne dans laquelle <strong>de</strong> doctes dramaturges voudraient voir<br />
aujourd’hui l’acte <strong>de</strong> naissance du théâtre contemporain. Croyez-moi, si c’était vrai, le<br />
théâtre contemporain serait certainement <strong>beau</strong>coup moins chiant.<br />
VENEZ VOIR …. C’EST BEAU A VIVRE<br />
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Non : comme Sarko a kidnappé Jaurès, nous allons prendre le Père Ubu en otage pour<br />
raconter une histoire originale : « Ubu <strong>à</strong> l’Elysée ».<br />
A Jarry, nous emprunterons donc les personnages, la ver<strong>de</strong>ur – pour ne pas dire la<br />
scatologie – du langage, le grotesque <strong>de</strong>s situations, la cruauté <strong>de</strong> la satire et, nous<br />
l’espérons, la drôlerie <strong>de</strong> la pièce.<br />
En nous appuyant sur la riche tradition <strong>de</strong>s marionnettes bruxelloises et liégeoises, nous<br />
raconterons cette tragi-comédie politique avec <strong>de</strong>s pantins <strong>de</strong> bois et <strong>de</strong>s vers <strong>de</strong><br />
mirliton.<br />
Vous y croiserez le Père Ubu et tous ses amis du Caca 40 ; sa première épouse,<br />
Chinchilla ; sa secon<strong>de</strong> épouse, Marla Caroni, Princesse <strong>de</strong> Bologne ; son fidèle second,<br />
Brise-Couille Portefeux, ministre <strong>de</strong> l’ADN et <strong>de</strong>s Charters, et bien sûr, son ministre <strong>de</strong>s<br />
Bonnes Affaires Etrangères, le célèbre docteur Kouchparter, celui qui a dit :<br />
– « Je suis né socialiste, je mourrai socialiste ! ».<br />
Ce <strong>à</strong> quoi le Père Ubu a évi<strong>de</strong>mment répondu :<br />
– « Tu peux naître et mourir si tu veux communiste,<br />
Du moment qu’entre les <strong>de</strong>ux, je te nomme ministre ! »<br />
– « J’ai mes propres idées… Kosovo ! Tien an Men ! »<br />
Et le Père Ubu <strong>de</strong> conclure :<br />
– « Tu peux gar<strong>de</strong>r tes idées… du moment que tu sers les miennes ! ».<br />
<strong>Le</strong> reste appartient déj<strong>à</strong> <strong>à</strong> l’histoire.<br />
Clau<strong>de</strong> Semal<br />
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LES ACCUEILS<br />
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14 • Comédie dramatique<br />
Jouliks<br />
<strong>de</strong> Marie-Christine Lê-Huu<br />
ACCUEIL<br />
Avec Jacques De Bock, Emmanuel Dell’Erba, Christine<br />
Enkart, Sophie Linsmaux, Nicolas Ossowski et Cécile<br />
Vangrieken<br />
Mise en scène Marine Haulot<br />
Assistée <strong>de</strong> Sébastien Fernan<strong>de</strong>z<br />
Scénographie Marcos Viñals Bassols<br />
Assisté <strong>de</strong> Valérie Yourieff<br />
Costumes Danielle Campé et Valérie Yourieff<br />
Lumière Au<strong>de</strong> Ottevanger<br />
«J’ai 7 ans, on m’appelle La Petite et je vais vous raconter comment j’aimerais<br />
que mon histoire arrive jusqu’<strong>à</strong> vos oreilles et votre cœur. Dans mon histoire il y<br />
a un Zac et une Véra, mes parents ; il y a La Mé et le Papé, mes grands-parents<br />
et il y a aussi un Guillaume. Après sept ans <strong>de</strong> silence, mes grands-parents sont<br />
venus nous voir et on a fait un bout <strong>de</strong> chemin ensemble et ça a provoqué la<br />
catastrophe…<br />
Mais retenez bien ceci : faudrait pas me prendre pour une criminelle, vu que<br />
c’est une histoire d’amour, un désir d’union éternelle. En prenant la peine<br />
d’entrer dans ma logique vous comprendrez toute la part lumineuse <strong>de</strong> mon<br />
histoire.»<br />
Jouliks, c’est une histoire <strong>de</strong> famille, <strong>de</strong> silence. Il n’y a pas plus violent que<br />
l’amour qu’on ne sait pas exprimer. Il n’y a pas plus violent que l’amour qu’on a<br />
désappris <strong>à</strong> offrir, qu’on se retient <strong>de</strong> donner pour éviter d’avoir mal.<br />
C’est l’histoire d’une petite fille qui grandit en regardant tout ça et qui veut <strong>à</strong> tout<br />
prix recoller les morceaux.<br />
Jouliks, c’est une histoire lumineuse interprétée par une troupe d’acteurs<br />
bouleversants et passionnés. Une histoire d’amour pour tous les publics <strong>à</strong> partir<br />
<strong>de</strong> 15 ans.<br />
UNE CRÉATION ET PRODUCTION DU ZONE URBAINE THÉÂTRE ET DE LA COMPAGNIE<br />
TOUT VA BIEN<br />
Petite salle<br />
Du 11/9 au 27/10/08 <strong>à</strong> 20h30<br />
Relâches les dimanches et lundis<br />
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59<br />
A propos <strong>de</strong>…<br />
Dans la vie, il y a toujours ces fameuses histoires <strong>de</strong> rencontres. Mon histoire <strong>de</strong><br />
rencontre avec « Jouliks », je la dois <strong>à</strong> une personne qui au préalable avait voulu me<br />
rencontrer, Georges Lini.<br />
Georges est un homme <strong>de</strong> partage. Il offre au ZUT certains <strong>de</strong> ses trésors <strong>de</strong> lecture et<br />
moi j’y ai trouvé une perle rare, une pièce qui m’a prise <strong>à</strong> l’âme, <strong>à</strong> cette petite âme que<br />
j’étais enfant, l<strong>à</strong> où la conscience n'a pas <strong>de</strong> prise.<br />
Cette histoire tire par les cheveux, écorche les genoux et rappelle ces maux <strong>de</strong> ventre <strong>de</strong><br />
"quand on est trop petit pour mettre du baume aux grands qu'on aime mais qu'on fait<br />
tout pour y arriver".<br />
Cette histoire s’appelle « Jouliks ».<br />
Je suis tombée en amour pour elle. Probablement parce que c’est une histoire d’enfant,<br />
d’enfance.<br />
<strong>Le</strong>s enfants ne regar<strong>de</strong>nt pas comme nous, ne respirent pas comme nous, n’écoutent pas<br />
comme nous. Ils boivent et sentent la vie avec un amour inconditionnel, pur et<br />
désintéressé.<br />
Et les enfants sont parmi les adultes, <strong>à</strong> absorber toutes les valeurs qui font notre société.<br />
Alors imaginons un instant <strong>de</strong>s parents différents, en marge <strong>de</strong> nos valeurs et une Petite<br />
<strong>de</strong> 7 ans qui grandit yeux et oreilles ouvertes, sans avoir encore jamais rencontré la<br />
désapprobation.<br />
Imaginons encore que ses grands-parents, qu’elle n’a jamais vus, viennent les visiter<br />
avec leurs bonnes convenances et leurs certitu<strong>de</strong>s. Ils savent eux.<br />
Et enfin, écoutons cette petite nous raconter leur rencontre <strong>de</strong> quelques jours.<br />
Sans même que l’on s’en ren<strong>de</strong> compte, notre enfance est assise sur nos genoux <strong>à</strong><br />
écouter l’histoire. Elle reconnaît les mots qui font partie <strong>de</strong> la logique enfantine, bruts,<br />
pas encore censurés, et d'autres qu'elle s'em<strong>presse</strong>ra d'adapter <strong>à</strong> la réalité <strong>de</strong> son âge<br />
parce qu'elle ne les comprend pas.<br />
J’aime avoir le droit d’aimer la petite fille que je suis, j’aime avoir le droit <strong>de</strong> la remercier<br />
pour la femme que je suis <strong>de</strong>venue, j’aime encore et encore écouter la vie avec les yeux<br />
<strong>de</strong> mes enfants.<br />
J’aime, <strong>à</strong> travers ce texte, retrouver le droit d’aimer comme je l’entends et non comme il<br />
faut.<br />
Marine Haulot
15 • Conte chinois<br />
<strong>Le</strong> peuple sans nom<br />
ou la colère du fleuve<br />
<strong>de</strong> Layla Nabulsi<br />
ACCUEIL<br />
Avec Marie Bach, Yamina Cheurfa, Jo Deseure, Cachou<br />
Kirsch, Sophia <strong>Le</strong>boutte et Catherine Salée.<br />
Mise en voix Layla Nabulsi<br />
Assistée <strong>de</strong> Elise Van<strong>de</strong>rgotten<br />
Scénographie Olivier Wiame<br />
Costumes Françoise Colpé<br />
Eclairage Xavier Lauwers<br />
«C’est l’histoire d’un peuple sans nom ; on ne lui accor<strong>de</strong> pas <strong>beau</strong>coup<br />
d’importance. <strong>Le</strong> village du peuple sans nom risque <strong>de</strong> se faire engloutir par le<br />
fleuve en crue. <strong>Le</strong>s autorités chinoises ont décidé <strong>de</strong> sacrifier ce village situé en<br />
aval en faisant sauter les digues pour éviter que l’eau du fleuve ne submerge les<br />
gran<strong>de</strong>s villes. On ne fait pas d’omelette sans casser <strong>de</strong>s œufs…<br />
Eté la petite, habite ce village. Pour fuir la montée <strong>de</strong>s eaux et ne pas être<br />
englouti, il n’y a plus qu’<strong>à</strong> prendre la route et changer <strong>de</strong> rivage…<br />
Pendant son voyage elle croisera une foule <strong>de</strong> personnages, curieux, insolites,<br />
cruels… <strong>Le</strong> fleuve ivre mort, le dragon prosélyte, le soldat en mal <strong>de</strong> sexe, la<br />
maquerelle en mal d’argent, Monsieur Ning le cynique et Madame Ning<br />
l’insouciante…»<br />
Six comédiennes épatantes interprètent 16 personnages entraînés au fil <strong>de</strong> l’eau<br />
et <strong>de</strong>s remous d’un fleuve qui gron<strong>de</strong>. Un spectacle satirique où l’impuissance<br />
<strong>de</strong>s « sans nom » côtoie la vanité <strong>de</strong> ceux qui les entourent. C’est une farce… et<br />
c’est une tragédie.<br />
Ce spectacle sera l’occasion d’organiser <strong>de</strong>s rencontres/débats/controverses<br />
autour <strong>de</strong> cet immense pays qui nous intrigue, nous étonne, nous fait peur, nous<br />
interroge : la Chine.<br />
UNE PRODUCTION DU THEATRE DE L’L<br />
Salle <strong>de</strong>s Voûtes<br />
Du 4/9 au 18/10/08 <strong>à</strong> 20h30<br />
Relâches les dimanches et lundis<br />
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Rue Braemt 64-70 │ 1210 Bruxelles │ 0800 / 944 44 │ www.theatrelepublic.be<br />
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61<br />
A propos <strong>de</strong>…<br />
En 1998 ont eu lieu en Chine <strong>de</strong> sévères crues qui obligèrent les autorités chinoises <strong>à</strong><br />
faire sauter les digues dans les campagnes, préférant inon<strong>de</strong>r ces <strong>de</strong>rnières pour<br />
épargner les villes qui se trouvaient en aval.<br />
Des centaines <strong>de</strong> milliers <strong>de</strong> personnes ont dû être déplacées.<br />
J'ai choisi ce drame climatique pour mettre en évi<strong>de</strong>nce la solitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'individu face aux<br />
éléments naturels, face au mon<strong>de</strong> politique <strong>de</strong> son pays si celui-ci décidait <strong>de</strong> sacrifier la<br />
partie la plus fragile <strong>de</strong> la population, face <strong>à</strong> tous ceux qui profitent <strong>de</strong> la main d'œuvre<br />
bon marché et clan<strong>de</strong>stine.<br />
Pourtant ce spectacle est traité comme une farce, une farce cynique, puisqu'au bout du<br />
compte, <strong>de</strong> cette Eté la petite, héroïne <strong>de</strong> l'histoire, tout le mon<strong>de</strong> s'en fout.<br />
Layla Nabulsi
16 • Recueil d’histoires<br />
Minute Papillon<br />
<strong>de</strong> Stéphanie <strong>Le</strong>page<br />
ACCUEIL<br />
Avec Manon Faure et Stéphanie <strong>Le</strong>page<br />
Œil extérieur Patrick Bébi<br />
Scénographie et Marie-Hélène Tromme<br />
construction décor<br />
Création sonore et vidéo Stéphanie <strong>Le</strong>page<br />
Costumes Stéphanie <strong>Le</strong>page<br />
«Quand un vieux meurt c’est une bibliothèque qui brûle» !<br />
Stéphanie <strong>Le</strong>page, toute jeune comédienne, est partie <strong>à</strong> la rencontre <strong>de</strong> ces<br />
bibliothèques oubliées. De son périple, elle a ramené <strong>de</strong>s monceaux <strong>de</strong><br />
souvenirs, <strong>de</strong> larmes, <strong>de</strong> tendresse, d’humour, <strong>de</strong> temps qui passe… Ensuite,<br />
avec tous ces trésors, Stéphanie 23 ans, a créé Lucette, 87 ans.<br />
Lucette Bonnier vit seule avec son perroquet… et quelques fantômes. Elle a bien<br />
<strong>de</strong>s petits-enfants qui l’aiment, mais ils sont loin, ils travaillent. Enfin, vous<br />
connaissez l’histoire...<br />
Une thématique rare et précieuse, loin <strong>de</strong> toute idée préconçue, un regard<br />
aiguisé et une tendresse infinie pour l’humain dans ses diverses étapes <strong>de</strong> la vie,<br />
<strong>de</strong> la chrysali<strong>de</strong> au papillon.<br />
Un spectacle ouvert <strong>à</strong> tous, particulièrement recommandé aux mamies bonbon<br />
ou mémés tarte aux pommes, accompagnées <strong>de</strong> leurs petits enfants <strong>à</strong> partir <strong>de</strong><br />
10 ans. Parce que même si nous ne sommes pas tous <strong>de</strong>s « bibliothèques »,<br />
nous avons tous un précieux patrimoine <strong>à</strong> transmettre…<br />
UNE CRÉATION DE STEPHANIE LEPAGE<br />
AVEC L’AIDE DE THEATRE & PUBLICS<br />
Salle <strong>de</strong>s Voûtes<br />
Du 29/10 au 22/11/08 <strong>à</strong> 20h30<br />
Relâches les dimanches et lundis<br />
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Rue Braemt 64-70 │ 1210 Bruxelles │ 0800 / 944 44 │ www.theatrelepublic.be<br />
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63<br />
A propos <strong>de</strong>…<br />
C’est dans le cadre d’un exercice pédagogique au conservatoire <strong>de</strong> Liège, nommé<br />
« Projet SOLO », (création obligatoire d’un seul en scène, consistant <strong>à</strong> prendre en charge<br />
un projet dans son entièreté), que Stéphanie <strong>Le</strong>page ébauche la proposition d’approcher<br />
<strong>de</strong>s personnes âgées et également d’abor<strong>de</strong>r le thème <strong>de</strong> la mémoire dans un sens large.<br />
C’est la vieillesse <strong>de</strong>s femmes qui retient son attention; celles-ci représentent la majorité<br />
<strong>de</strong>s personnes âgées et surtout très âgées. Elles sont plus susceptibles que les hommes<br />
<strong>de</strong> <strong>de</strong>venir pauvres, solitaires ou <strong>de</strong> <strong>vivre</strong> dépendantes en maison <strong>de</strong> repos, et elles sont<br />
plus touchées par les désavantages économiques et sociaux. <strong>Le</strong> travail effectué en amont<br />
<strong>de</strong> l’écriture <strong>de</strong> «Minute papillon» est une enquête menée dans le home du CPAS <strong>de</strong><br />
Watermael-Boisfort. De manière collective puis individuelle Stéphanie <strong>Le</strong>page va<br />
rencontrer chaque rési<strong>de</strong>nt du lieu pour qu’ils racontent « leurs souvenirs ». Livrant avec<br />
une gran<strong>de</strong> générosité les souvenirs les plus intimes… mais aussi <strong>de</strong>s rires gênés, <strong>de</strong>s<br />
pleurs et puis leurs silences. En un temps record la vie a changé, laissant <strong>de</strong>rrière elle<br />
<strong>de</strong>s traditions, <strong>de</strong>s mœurs, <strong>de</strong>s valeurs qui nous semblent rétros. Qu’a-t-on <strong>à</strong><br />
réapprendre <strong>de</strong> notre passé proche ? Est-ce dans ces mouroirs qu’est parquée<br />
aujourd’hui notre mémoire collective ? Au début <strong>de</strong> chaque entretien, Stéphanie <strong>Le</strong>page<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong> l’autorisation <strong>de</strong> filmer et d’enregistrer les témoignages. La richesse <strong>de</strong>s images<br />
récoltées pousse la jeune artiste <strong>à</strong> faire un montage <strong>de</strong> façon <strong>à</strong> intégrer le travail vidéo<br />
au spectacle.<br />
Que déci<strong>de</strong>nt-ils <strong>de</strong> raconter ou <strong>de</strong> taire ? Comment assume-t-on ses erreurs, ses choix ?<br />
Quels sont les regrets, les fiertés, les tabous ? <strong>Le</strong>s thèmes abordés sont universels.<br />
Comment concevons-nous l’amour, l’amitié, l’éducation, le rapport aux anciens, la mort ?<br />
Désolidarisation au sein <strong>de</strong> la famille, noyau <strong>de</strong> base <strong>de</strong> toute société. On se débarrasse<br />
<strong>de</strong>s parties défaillantes, on les écarte une fois consommées. La génération <strong>de</strong> l’an <strong>de</strong>ux<br />
mille est pressée, (vie mo<strong>de</strong>rne oblige), elle n’a pas le temps <strong>de</strong> s’occuper <strong>de</strong> sa<br />
mémoire…<br />
C’est avec un regard aiguisé, une démarche honnête, une capacité <strong>à</strong> affronter la subtile<br />
nuance entre le mon<strong>de</strong> réel observé et le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> la fiction mise en place et une<br />
tendresse infinie, un amour sincère pour l’humain dans ses diverses étapes <strong>de</strong> vie, <strong>de</strong> la<br />
chrysali<strong>de</strong> au papillon, que cette jeune artiste <strong>de</strong> vingt-<strong>de</strong>ux ans abor<strong>de</strong> sa première<br />
création.<br />
<strong>Le</strong> personnage central du texte <strong>de</strong> Stéphanie <strong>Le</strong>page, est Lucette Bonnier. Sa vie est<br />
inspirée <strong>de</strong> souvenirs <strong>de</strong> chacune <strong>de</strong>s personnes interviewées. Lucette est un peu toutes<br />
les femmes <strong>à</strong> la fois. L’accent est mis sur la gran<strong>de</strong> solitu<strong>de</strong> dans laquelle ils sont. <strong>Le</strong><br />
personnage <strong>de</strong> Lucette vit avec le fantôme <strong>de</strong> son mari et une cage <strong>à</strong> oiseau… un<br />
perroquet. Des fantômes qui peuplent sa vie. Sa vie est une lutte permanente. Marcher,<br />
s’assoir, ouvrir un tiroir… Tout est hostile.<br />
L’artiste ne cherche aucunement <strong>à</strong> émettre un point <strong>de</strong> vue moralisateur, mais <strong>à</strong> soulever<br />
un problème <strong>de</strong> société dont on parle peu, et qui nous concerne tous.
17 • Petite mise en tableau du mythe américain<br />
Bash, latterday plays<br />
<strong>de</strong> Neil Labute<br />
ACCUEIL<br />
Avec Edwige Baily, Bruno Mullenaerts, Fabrice<br />
Rodriguez et Lara Persain<br />
Mise en scène René Georges<br />
Dramaturgie et adaptation René Georges<br />
Assisté <strong>de</strong> Grazia Di Voncenzo<br />
Scénographie Christine Flasscheoen<br />
Costumes René Georges<br />
Lumière Gilles Bombaert<br />
Images Xavier Istasse<br />
Trois histoires « vraies » nous prennent <strong>à</strong> travers un voyage intransigeant qui<br />
parle <strong>de</strong> nos existences mornes <strong>de</strong>rrière l'image glacée du rêve américain. <strong>Le</strong>s<br />
personnages <strong>de</strong> « Bash » sont si proches <strong>de</strong> nous. Ils n'ont rien d'exceptionnel, il<br />
est vrai, juste un instant <strong>de</strong> leur vie, une occasion, une triste coïnci<strong>de</strong>nce ou un<br />
amour déçu, font que cette normalité bascule. Ils nous ressemblent tous<br />
étroitement…<br />
Une mise en scène ciselée au scalpel <strong>de</strong> René Georges, une direction d'acteurs<br />
précise, les musiques superbes <strong>de</strong> Billie Holyday, les images envoûtantes <strong>de</strong><br />
Xavier Istasse, ajoutent en interlu<strong>de</strong>s, la touche âpre et douce, où tristesse et<br />
<strong>beau</strong>té se fon<strong>de</strong>nt au noir... On reçoit le choc, on en rit, on frémit. À vous<br />
maintenant d'être le témoin...<br />
Un petit chef d'œuvre (selon le journal <strong>Le</strong> Soir !) qui fut nominé aux Prix du<br />
<strong>Théâtre</strong> 2006-2007 dans les catégories meilleure mise en scène (René<br />
Georges), meilleure actrice (Lara Persain) et meilleur acteur (Fabrice Rodriguez);<br />
et récompensa Lara Persain comme meilleure comédienne au Prix <strong>de</strong> la critique<br />
2007, vous voil<strong>à</strong> prévenus !<br />
UNE PRODUCTION EXCLUSIVE DE L’XK THEATER GROUP, EN CO-RÉALISATION AVEC LE<br />
ZUT ET LE THÉÂTRE JARDIN PASSION. AVEC L’AIDE DU CIFAS, D’HYPOTHÉSARTS, DU<br />
THÉÂTRE DE POCHE, DU MINISTÈRE DE LA COMMUNAUTÉ FRANÇAISE (SERVICE<br />
THÉÂTRE) ET DE SMART ASBL<br />
Petite salle<br />
Du 4/3 au 28/3/09 <strong>à</strong> 20h30<br />
Relâches les dimanches et lundis<br />
VENEZ VOIR …. C’EST BEAU A VIVRE<br />
Rue Braemt 64-70 │ 1210 Bruxelles │ 0800 / 944 44 │ www.theatrelepublic.be<br />
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3 JUIN <strong>2008</strong><br />
I’M GONE…<br />
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65<br />
A propos <strong>de</strong>…<br />
En juillet 2005, j’étais en voyage dans l’Amérique profon<strong>de</strong>, et j’assistais le réalisateur<br />
Xavier Istasse dans la réalisation d’un documentaire. À l’époque, je pensais en avoir fini<br />
une bonne fois pour toute avec cette Amérique <strong>de</strong> Georges W Bush, que je trouvais si<br />
arrogante. Dès mon retour, mon sentiment pour cette partie du mon<strong>de</strong> a changé. J’ai été<br />
bouleversé par les gens <strong>de</strong> cette « middle class » dont on parle peu dans les journaux,<br />
hormis les rubriques <strong>de</strong>s faits divers quand l’un <strong>de</strong>ux passe cette frontière <strong>de</strong> l’orgueil, du<br />
raisonnable, du conventionnel. Tous mes clichés habituels tombaient alors les uns après<br />
les autres. J’ai rencontré l<strong>à</strong>-bas <strong>de</strong>s gens comme vous et moi, loin <strong>de</strong>s images vues <strong>à</strong> la<br />
télévision ou au cinéma. Non, l<strong>à</strong>-bas, il y avait <strong>de</strong>s femmes et <strong>de</strong>s hommes préoccupés<br />
par un avenir incertain, se posant <strong>de</strong>s questions essentielles liées <strong>à</strong> leur survie, leur<br />
société, la politique, et chose surprenante, traversés par le mon<strong>de</strong> qui se transformait<br />
sous leurs yeux. Sur leurs visages, je voyais alors disparaître un rêve, le leur, celui<br />
d’appartenir quoi qu’il arrive, <strong>à</strong> un état suprême, fort, <strong>à</strong> cette Amérique <strong>à</strong> jamais<br />
préservée d’un grand malheur, où le futur faisait la richesse d’une pensée. Bref, j’ai vu<br />
s’envoler cette confiance qui donne accès <strong>à</strong> une vie meilleure et possible. J’assistais, l<strong>à</strong>,<br />
dans ces paysages faits <strong>de</strong> fermes, et d’étendues gigantesques <strong>de</strong> cartes postales, au<br />
spectacle inattendu d’êtres déboussolés, en rupture <strong>de</strong> sens, <strong>de</strong>venus pour la première<br />
fois <strong>de</strong> leur vie, les oubliés d’un rêve qu’ils s’étaient pourtant bâtis avec abnégation et<br />
travail, ou plus exactement, j’étais le spectateur <strong>de</strong> l’effondrement d’un système <strong>de</strong><br />
pensée...<br />
Rapi<strong>de</strong>ment, j’ai senti la nécessité <strong>de</strong> parler d’eux.<br />
Un changement violent au niveau <strong>de</strong>s mentalités, <strong>de</strong>s religions, et <strong>de</strong> la politique, se<br />
profilait alors dans le mon<strong>de</strong>, probablement suite aux événements du 11 septembre 2001<br />
et <strong>à</strong> la guerre en Irak qui s’enlisait déj<strong>à</strong> dans un bourbier intolérable.<br />
En effet, dans la tête <strong>de</strong> l’américain <strong>de</strong> la middle class, comme dans la mienne, une<br />
mondialisation aux multiples visages opérait sour<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>s changements planétaires<br />
violents, et occupait insidieusement la place centrale <strong>de</strong> l’existence ; une intranquilité qui<br />
modifiait les comportements <strong>de</strong>s individus. La peur commençait <strong>à</strong> l’époque <strong>à</strong> occuper les<br />
esprits. <strong>Le</strong> repli sur soi <strong>de</strong>venait la règle, et bien entendu, ce nouveau visage du mon<strong>de</strong><br />
engendrait encore plus <strong>de</strong> violence intrinsèque. Nous étions <strong>à</strong> ce moment-l<strong>à</strong> en pleine<br />
guerre d’Irak, et la Nouvelle-Orléans, si belle, était sous les eaux suite <strong>à</strong> l’ouragan<br />
Katrina, et faisait voir au mon<strong>de</strong>, une autre Amérique noire délaissée, abandonnée <strong>à</strong> son<br />
triste sort, un Ouragan dévastateur arrachait le voile <strong>de</strong> ce pays qui ne prenait pas soin<br />
<strong>de</strong> ses pauvres, ni <strong>de</strong>s minorités, soit, une nation <strong>de</strong>venue tout aussi semblable <strong>à</strong><br />
n’importe quelle autre nation, une nation qui perdait aux yeux du mon<strong>de</strong> sa place <strong>de</strong><br />
premier <strong>de</strong> classe. <strong>Le</strong> rêve avait disparu <strong>à</strong> jamais et la Nouvelle-Orléans en était, malgré<br />
elle, le nouveau symbole… Des mômes partaient pourtant encore défendre ce rêve<br />
américain brisé, quelque part où ils pensaient ne jamais mettre les pieds un jour, sorte<br />
<strong>de</strong> réflexe malheureux ou pire, peut-être une obligation vécue comme une autre, voire la<br />
possibilité d’avoir accès <strong>à</strong> un métier, sans plus. Car, comme je l’ai souvent entendu <strong>de</strong> la<br />
bouche <strong>de</strong>s américains : « il faut bien gagner sa vie, alors pourquoi ne pas faire la<br />
guerre, si ça rapporte <strong>de</strong> l’argent et paie ma maison ? »
<strong>Le</strong> comble, c’est que tout ce changement, ce délitement se passait lui aussi dans un pays<br />
dévasté: l’Irak. Je voulais donc dès mon retour parler <strong>de</strong> cet écroulement et trouver une<br />
forme théâtrale directe qui puisse traduire les impressions <strong>de</strong> ce voyage. J’ai repensé<br />
tout naturellement au texte « Bash, latterday plays » <strong>de</strong> Neil Labute. Il s’agit <strong>de</strong> trois<br />
histoires inspirées <strong>de</strong> faits réels qui abor<strong>de</strong>nt radicalement cette Amérique pleine <strong>de</strong><br />
contradictions et <strong>de</strong> violence, où plane ce spectre brisé du rêve américain.<br />
<strong>Le</strong> fil rouge était donc une réflexion sur la violence, cette violence obscure qui - dans<br />
notre « prison » quotidienne - s’exerce d’abord contre nous-mêmes.<br />
La définition qu’en fait le sociologue Michel Wieviorka est fort intéressante: «Dans nos<br />
sociétés mo<strong>de</strong>rnes occi<strong>de</strong>ntales, l’utilisation <strong>de</strong> la violence est ici, ou bien quête et<br />
production <strong>de</strong> sens, ou bien malheureuse. C’est-<strong>à</strong>-dire qu’elle témoigne l’expression d’un<br />
refus <strong>de</strong> la personne <strong>à</strong> continuer une existence où elle se sent niée ».<br />
Parler <strong>de</strong> la violence <strong>de</strong> manière frontale avec le théâtre n’est pas chose facile<br />
aujourd’hui. <strong>Le</strong> théâtre – comme notre société - a tendance <strong>à</strong> mettre ses limites sur le<br />
sujet, et <strong>à</strong> adopter une forme <strong>de</strong> repli.<br />
Et pourtant, interroger les spectateurs sur ces thèmes existentiels et fondamentaux est<br />
nécessaire, et les <strong>de</strong>rniers événements malheureux d’An<strong>de</strong>rlecht, Nivelles, Anvers,<br />
Dinant, et <strong>de</strong> la gare centrale <strong>à</strong> Bruxelles avec l’assassinat <strong>de</strong> Joe Van Holsbeeck ne le<br />
contrediraient pas. Dans nos sociétés, <strong>de</strong> plus en plus, nous préférons construire notre<br />
mon<strong>de</strong> en niant la violence inhérente. Mais ce faisant, c’est le travail d’avoir <strong>à</strong> la<br />
transformer – en refoulement ou sublimation – qui passe <strong>à</strong> la trappe.<br />
<strong>Le</strong> théâtre <strong>de</strong>puis toujours est l’endroit par excellence où cette question <strong>de</strong> la violence<br />
peut être posée intelligemment, et <strong>de</strong> façon utile. Il suffit <strong>de</strong> relire les tragédies<br />
grecques, Shakespeare, pour comprendre que la notion <strong>de</strong> violence est la question<br />
centrale qui est posée par le théâtre. C’est peut-être l’ultime question qu’il pose. Ne plus<br />
abor<strong>de</strong>r cette question avec l’imagination du théâtre, sa liberté, et faire preuve d’une<br />
certaine autocensure au profit d’un nouveau consumérisme culturel, c’est aussi prendre<br />
le risque d’encourager le déni envers la violence – ses paradoxes.<br />
A ce propos, nous <strong>de</strong>vons être très vigilants, nous, les acteurs, metteurs en scène,<br />
auteurs. Notre imagination ne risque-t-elle pas d’être incarcérée dans ce repli?<br />
Et qu’en serait-il alors <strong>de</strong> notre liberté d’expression?<br />
L'art se doit <strong>de</strong> répondre au danger d'une époque dit le dramaturge anglais<br />
Edward Bond. J’ai ressenti profondément cette phrase lors <strong>de</strong> mon séjour aux<br />
USA en 2005. Et ce sont les gens, une fois <strong>de</strong> plus, qui m’ont amené <strong>à</strong> réfléchir <strong>à</strong><br />
ces mots…<br />
A l'XK Theater Group, nous en sommes intimement persuadés.<br />
Une autre question traverse cette création : comment être humain?<br />
Une autre pourrait s’y ajouter : qu’est ce qu’un être humain?<br />
Comment, aujourd’hui, répondre <strong>à</strong> ces <strong>de</strong>ux questions ?<br />
« Bash, latterday plays » <strong>de</strong> Neil Labute présente <strong>de</strong>s fables puissantes qui montrent<br />
cette urgence au réveil et cet ancrage précieux dans la survie <strong>de</strong> l'humain.<br />
Elles nous poussent encore <strong>à</strong> comprendre les mécanismes <strong>de</strong> notre époque, et <strong>c'est</strong> peut-<br />
être la chose la plus importante aujourd'hui. Non ? Comprendre avec notre<br />
imagination le mon<strong>de</strong> dans lequel nous vivons et <strong>à</strong> travers cette lucidité retrouvée,<br />
commencer le travail du changement et <strong>de</strong> la reconstruction.<br />
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66
Neil Labute est un auteur important dans le théâtre contemporain. Il actionne<br />
avec son écriture « ce dire trouble que tout le mon<strong>de</strong> pense tout bas et n’ose pas<br />
prononcer ». Il est temps <strong>de</strong> se préoccuper <strong>de</strong> cette question, et jamais notre époque n’a<br />
été aussi prête pour ce théâtre-l<strong>à</strong>.<br />
Nous avons travaillé sur « Bash, latterday plays », avec au final la création d’un réel<br />
triptyque qui s’interroge et analyse notre XXI ème siècle. Alors, que l’on vive ici en Belgique<br />
ou l<strong>à</strong>-bas en Amérique, y-a-t-il une réelle différence ?<br />
<strong>Le</strong> public est venu nombreux voir « Bash, latterday plays », nous avons même dû refuser<br />
du mon<strong>de</strong>. Des spectateurs sont revenus voir le spectacle <strong>à</strong> Namur. Comme quoi, parler<br />
<strong>de</strong> choses dures, radicales, n’est finalement pas chose impossible dans ce pays. Pour<br />
moi, choquer pour choquer ne veut rien dire.<br />
Ce que je peux vous dire aujourd’hui, avec un certain recul, c’est que je vais persévérer<br />
dans mes convictions artistiques. <strong>Le</strong> plus important est <strong>de</strong> parler le plus sincèrement<br />
possible aux gens, <strong>de</strong> rester simple, accessible et généreux, et surtout, les impliquer<br />
émotionnellement dans la forme théâtrale qui est proposée, pour espérer transformer<br />
« quelque part » ceux-ci en acteurs <strong>de</strong> leur propre vie. Qui sait ? Voil<strong>à</strong> le geste que je<br />
compte reproduire dans les années <strong>à</strong> venir. C’est par l’imagination que nous sortirons du<br />
sentiment <strong>de</strong> la catastrophe, et quitterons cette béance dans laquelle nous sommes tous<br />
plongés. « Bash, latterday plays » m’a appris cela.<br />
C’est cette approche radicale et humaniste du théâtre qui forme et formera encore le<br />
socle <strong>de</strong> ma démarche <strong>à</strong> venir. Y croire encore et toujours, y travailler, y mettre tout son<br />
cœur et sa passion, et dévoiler la question <strong>de</strong> l’existence. Rien <strong>de</strong> plus. Ce spectacle m’a<br />
fait comprendre bien <strong>de</strong>s choses <strong>de</strong>puis 2 ans…<br />
Il y avait un risque important <strong>de</strong> déplaire, et d’en choquer quelques-uns avec cette<br />
création. Nous le savions dès le début, et avons pris ce risque, mais c’est l’inverse qui<br />
s’est produit avec le public. Un engouement qui fait du bien…<br />
Aujourd’hui, nous avons tous <strong>à</strong> l’XK Theater Group la sensation du travail bien fait, un<br />
lien fort nous unit, <strong>de</strong>s partenariats pour le futur sont renforcés, et surtout nous avons la<br />
conviction d’avoir rendu notre théâtre utile aux gens. Bref, <strong>de</strong> lui avoir rendu<br />
quelque part sa mission initiale !<br />
Pour conclure, je salue l’investissement incroyable, l’énergie, et la disponibilité<br />
<strong>de</strong>s acteurs. Tous prennent <strong>de</strong>s risques énormes pour raconter ces histoires. <strong>Le</strong>s<br />
nôtres.<br />
René Georges<br />
Directeur artistique <strong>de</strong> l’XK Theater Group<br />
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18 • Balla<strong>de</strong><br />
<strong>Le</strong> cercle <strong>de</strong>s amis<br />
<strong>de</strong> la chanson d’amour<br />
ACCUEIL<br />
Avec Katia Boulay, Thierry <strong>Le</strong>fèvre et …<br />
Mise en scène Mise en scène collective<br />
Musique Renaud Grémillon<br />
Remerciements particuliers <strong>à</strong> Angelo Dello Spedale Catalano<br />
<strong>Le</strong> Cercle <strong>de</strong>s Amis <strong>de</strong> la Chanson d'Amour, association sans but lucratif, qui<br />
comme son nom l'indique, consacre son activité <strong>à</strong> la chanson d'amour, a décidé<br />
d'envoyer sur la route trois <strong>de</strong> ses sympathiques membres en quête d'une<br />
nouvelle écriture contemporaine et poétique <strong>de</strong> la chanson d'amour. Vous serez<br />
invités <strong>à</strong> les ai<strong>de</strong>r <strong>à</strong> planter le décor et après une brève présentation <strong>de</strong>s<br />
différentes activités <strong>de</strong> l'association braisargentine (<strong>de</strong> Braise-sur-Argent) :<br />
débats, analyse <strong>de</strong> textes, jumelages internationaux, organisation d'après-midi<br />
dansants, écriture, concerts... Lili, Lucien et Léon, les trois piliers du cercle <strong>de</strong>s<br />
amis <strong>de</strong> la chanson d'amour qui ne reculent <strong>de</strong>vant rien pour la tendresse d'un<br />
refrain, la caresse d'une rime, le frisson <strong>de</strong> l'harmonie feront écrire au public<br />
présent un quatrain d'octosyllabes qui sera, par la suite, consigné au grand livre<br />
parmi les autres chansons d’amour.<br />
Laissez-vous gui<strong>de</strong>r par nos trois larrons, on vous jure que vous avez du talent<br />
pour écrire <strong>de</strong>s chansons d’amour !<br />
Tout ceci a un petit air <strong>de</strong> bal musette… C’est la cerise sur le gâteau <strong>de</strong> la saison,<br />
et c’est <strong>à</strong> voir en tribus, en famille, en célibataire… Et c’est bon pour le moral !<br />
UNE PRODUCTION D’UNE COMPAGNIE<br />
Petite salle<br />
Du 9/4 au 23/5/09 <strong>à</strong> 20h30<br />
Relâches les dimanches et lundis<br />
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LA P’TITE CHANSON<br />
Une p’tite chanson<br />
Pour pouvoir dire<br />
Tout ce qui est bon<br />
C’qu’il y a <strong>de</strong> pire<br />
Pour raconter<br />
À chaque instant<br />
Qu’il faut aimer<br />
À tout moment<br />
Pour condamner<br />
Tous les bourreaux<br />
<strong>Le</strong>s meurtriers<br />
Et les salauds<br />
Pour voyager<br />
Et chaque jour<br />
Vous rencontrer<br />
Parler d’amour<br />
Pour oublier<br />
Aussi parfois<br />
Qu’la vérité<br />
Ne va pas <strong>de</strong> soi<br />
Que l’honnêteté<br />
Est en chacun<br />
Que la corrup<br />
Tion n’est pas loin<br />
Pouvoir dire non<br />
<strong>Le</strong>ver le poing<br />
Pouvoir dire oui<br />
Serrer la main<br />
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69<br />
A propos <strong>de</strong>…
LES REPRISES<br />
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19• Comédie<br />
<strong>Le</strong> mariage <strong>de</strong> Figaro<br />
<strong>de</strong> Beaumarchais<br />
REPRISE<br />
Avec Benoît Verhaert (Figaro), Anne-Marie<br />
Cappeliez, Patricia I<strong>de</strong>, Pierre Geranio, Marie-<br />
Astrid <strong>Le</strong>grand, Sébastien Marchetti, Olivier<br />
Massart, Guy Pion, Mathil<strong>de</strong> Schennen,<br />
François Sikivie, Alexandre Von Sivers, Simon<br />
Wauters, …<br />
Mise en scène Michel Kacenelenbogen<br />
Assisté <strong>de</strong> Kim <strong>Le</strong>leux<br />
Scénographie Vincent <strong>Le</strong>maire<br />
Création costumes Catherine Somers<br />
Lumière Gaëtan Van <strong>de</strong>n Berg<br />
Arrangements musicaux, Pascal Charpentier<br />
direction vocale et clavecin<br />
Création maquillages Jean-Pierre Finotto<br />
Création coiffures Thierry Pommerel<br />
Construction décor Philippe Hekkers<br />
Réalisation costumes David Messinger, Sylvie Thévenard, Lise<br />
<strong>Le</strong>jeune<br />
Stagiaires costumes Aurore Cosentino, Olivia Van<strong>de</strong>ndriessche<br />
Figaro, serviteur du Comte Almaviva, veut épouser Suzanne, première camériste<br />
<strong>de</strong> la Comtesse.<br />
Mais : le Comte souhaite voir Suzanne succomber <strong>à</strong> ses charmes, Marceline veut<br />
épouser Figaro, la Comtesse veut récupérer son époux qui la néglige, et<br />
Chérubin aime la Comtesse, mais aussi Suzanne, mais aussi Fanchette… Ah!<br />
Femmes, femmes, femmes…<br />
Manigances, mensonges et tromperies ; privilèges <strong>de</strong>s nantis, condition <strong>de</strong> la<br />
femme, dictature <strong>de</strong> l’apparence… Il y a tout cela dans ce mariage.<br />
Mais il y a surtout l’humeur et la liberté <strong>de</strong> l’auteur qui, au cœur <strong>de</strong>s Lumières,<br />
ouvrait portes et fenêtres, faisait sauter les verrous <strong>de</strong> la bienséance et laissait<br />
pénétrer les idées nouvelles…<br />
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Aujourd’hui encore, ce besoin d’ouvrir les fenêtres se fait sentir! Nous voulons<br />
faire <strong>de</strong> cette cérémonie une fête, le bal où se bousculent nos désarrois, nos<br />
passions et nos rêves fous d’un mon<strong>de</strong> plus juste. Nous voulons cultiver la gaieté<br />
et l’humour, être sans cesse amoureux et communiquer cette légère euphorie<br />
que l’on peut éprouver au spectacle <strong>de</strong>s humains. De folles soirées en<br />
perspective!<br />
UNE CRÉATION DU THÉÂTRE LE PUBLIC AVEC L’AIDE DU CENTRE DES ARTS SCÉNIQUES<br />
Gran<strong>de</strong> salle<br />
Du 24/08 au 13/09/08 <strong>à</strong> 20h30<br />
Relâches les dimanches et lundis<br />
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73<br />
A propos <strong>de</strong>…<br />
C’est par l’interprétation du rôle <strong>de</strong> Figaro dans une mise en scène <strong>de</strong> Serge Rangoni que<br />
j’ai débuté ma carrière d’acteur.<br />
Il y a un an, ce texte s’est <strong>à</strong> nouveau imposé <strong>à</strong> moi.<br />
Ah monsieur Beaumarchais, votre pièce est un chef-d’œuvre !<br />
Vous me gui<strong>de</strong>z <strong>de</strong>puis 30 ans pour tenter avec enthousiasme <strong>de</strong> combattre les inégalités<br />
et <strong>de</strong> modifier le mon<strong>de</strong>. C’est bien vous qui me confirmez que l’intelligence du cœur est<br />
la seule intelligence qui peut nous gui<strong>de</strong>r vers un avenir meilleur. Vous incarnez la<br />
lucidité, mais contrairement <strong>à</strong> un grand nombre <strong>de</strong> <strong>beau</strong>x penseurs, vous n’êtes pas<br />
cynique mais généreux.<br />
Vous écrivez un mon<strong>de</strong> <strong>à</strong> transformer... Un mon<strong>de</strong> en transformation…<br />
Mettre en scène « <strong>Le</strong> Mariage <strong>de</strong> Figaro » c’est le moment…<br />
La « folle journée », non contente d’être bien <strong>de</strong> son temps, continue <strong>à</strong> être du nôtre.<br />
Beaumarchais écrit « <strong>Le</strong> Mariage <strong>de</strong> Figaro » a un tournant <strong>de</strong> l’histoire : les idées <strong>de</strong>s<br />
Lumières pénètrent toute la société et s’infiltrent dans les esprits ; c’est une époque<br />
avi<strong>de</strong> <strong>de</strong> liberté.<br />
Notre époque est en pleine mutation, l’avenir est inimaginable, quelque chose se<br />
prépare, quelque chose forcément <strong>de</strong> pas très rassurant… Chacun l’envisage <strong>à</strong> sa façon :<br />
avec peur, avec curiosité, avec pessimisme, avec scepticisme… c’est selon. Nous sentons<br />
tous confusément que <strong>de</strong> grands changements se profilent ; la société occi<strong>de</strong>ntale est<br />
sclérosée, notre système tourne fou et ni la science, ni la politique, ni la philosophie ne<br />
semblent pouvoir nous ai<strong>de</strong>r <strong>à</strong> retrouver un cadre.<br />
<strong>Le</strong> vent <strong>de</strong> liberté qui se dégage du « Mariage… » fait écho <strong>à</strong> notre désir <strong>de</strong> changement,<br />
d’ouvrir la fenêtre pour laisser pénétrer les idées nouvelles. Penser le mon<strong>de</strong> autrement,<br />
c’est cela dont nous avons besoin…<br />
Et cependant, nous hésitons constamment entre aspiration <strong>à</strong> un nouvel ordre mondial,<br />
retourner en arrière au chaud <strong>de</strong>s vieilles valeurs, ou tout révolutionner….<br />
Comme dans la pièce <strong>de</strong> Beaumarchais, il y a un côté carnavalesque <strong>à</strong> notre époque ;<br />
elle donne l’impression d’une foule immense qui chante et danse, qui se laisse emporter<br />
par la force <strong>de</strong> sa propre inertie, sans <strong>de</strong>stination véritable, et qui n’arrive plus <strong>à</strong><br />
s’arrêter. Une foule pétrie d’idées conventionnelles et qui rêve d’idées nouvelles et <strong>de</strong><br />
liberté.<br />
<strong>Le</strong> mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> la culture, paradoxalement, est embourbé dans le « penser comme il<br />
faut » ; pensées nimbées <strong>de</strong> mépris pour tout ce qui ne relève pas du politiquement<br />
correct.
La pièce <strong>de</strong> Beaumarchais, s’inscrit dans cette ligne : critique <strong>de</strong>s « privilèges » <strong>de</strong>s biennés,<br />
remise en question <strong>de</strong> ceux qui imposent les diktats, aspiration <strong>à</strong> une plus gran<strong>de</strong><br />
autonomie d’être et <strong>de</strong> pensée, aspiration <strong>à</strong> renverser les barrières du conformisme…<br />
Conformisme qui, <strong>à</strong> mon sens, n’est pas l’apanage <strong>de</strong>s bourgeois <strong>de</strong>s <strong>beau</strong>x quartiers. Il<br />
se loge aussi chez certains intellectuels qui se targuent <strong>de</strong> nous annoncer les bonnes<br />
nouvelles, <strong>à</strong> savoir, le mon<strong>de</strong> est un bourbier et l’humain ne va nulle part. Tous ceux qui<br />
s’éloigneraient <strong>de</strong> cette belle pensée unique seraient automatiquement <strong>de</strong> dangereux<br />
rêveurs analphabètes, superficiels ou populistes.<br />
Beaumarchais, ou la remise en question <strong>de</strong>s privilèges <strong>de</strong>s nantis, la condition <strong>de</strong> la<br />
femme, le pouvoir <strong>de</strong> l’apparence… Surtout l’humeur et la liberté <strong>de</strong> quelqu’un qui aime<br />
raconter <strong>de</strong>s histoires dans l’air <strong>de</strong> son temps. L’humeur <strong>de</strong> quelqu’un qui fait preuve<br />
d’une belle énergie dans ses combats et dans son désir <strong>de</strong> faire sauter les verrous <strong>de</strong> la<br />
bienséance.<br />
Je voudrais faire <strong>de</strong> ce « mariage » un lieu <strong>de</strong> vie, cultiver la gaieté et l’humour, être<br />
sans cesse amoureux, et communiquer aux autres cette légère euphorie que je peux<br />
éprouver au spectacle <strong>de</strong>s humains. Faire <strong>de</strong> cette cérémonie, une fête. Permettre aux<br />
comédiens, <strong>de</strong> profiter du génie <strong>de</strong> Beaumarchais pour réinventer la Vie.<br />
Michel Kacenelenbogen<br />
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20 • Polar<br />
Gar<strong>de</strong> <strong>à</strong> vue<br />
d’après Michel Audiard<br />
D’après « <strong>Le</strong> suspect » <strong>de</strong> John Wainwright, traduction française<br />
<strong>de</strong> Janine Herisson (© Editions Gallimard), adaptation <strong>de</strong> Michel<br />
Audiard, Clau<strong>de</strong> Miller et Jean Vautrin<br />
REPRISE<br />
Avec Laurence d’Amelio, Patrick Descamps, Pierre<br />
Geranio, Alexis Goslain, Michel Kacenelenbogen et<br />
Nicolas Ossowski<br />
Mise en scène Olivier Massart<br />
Assisté <strong>de</strong> Alexis Goslain<br />
Adaptation Teff Erhat<br />
Scénographie Philippe Hekkers<br />
Lumière et son Gaëtan Van <strong>de</strong>n Berg<br />
Stagiaire costumes Sylvie Van<strong>de</strong>r Marcken<br />
Il y a d’abord un meurtre, un double meurtre, sans coupable. Il y a aussi une<br />
ville, une nuit <strong>de</strong> réveillon. Et un commissariat assoupi, une machine <strong>à</strong> café…<br />
Il y a un homme, c’est un flic, et un autre homme, c’est un notaire.<br />
Un flic qui cherche <strong>à</strong> comprendre, <strong>à</strong> savoir et un notaire qui témoigne, rien <strong>de</strong><br />
plus.<br />
Il y a <strong>de</strong>s rumeurs, <strong>de</strong>s paradoxes, un autre flic qui cogne, une épouse qui<br />
étouffe et la nuit qui avance.<br />
Et puis, il y a comme un glissement…<br />
Deux assassinats ont eu lieu en l'espace d'une semaine. Ne possédant que très<br />
peu d'indices, l'inspecteur Gallien et son adjoint Belmont déci<strong>de</strong>nt en plein<br />
réveillon du nouvel an <strong>de</strong> convoquer <strong>à</strong> la PJ un notable <strong>de</strong> la ville, le notaire<br />
Jérôme Martinaud, qui a découvert le corps d'une <strong>de</strong>s victimes.<br />
UNE CRÉATION DU THEATRE LE PUBLIC ET DU THEATRE DE NAMUR<br />
Palais <strong>de</strong>s Beaux-Arts – Salle M<br />
Du 26/10 au 29/10/08 <strong>à</strong> 20h30<br />
Relâches les dimanches et lundis<br />
VENEZ VOIR …. C’EST BEAU A VIVRE<br />
Rue Braemt 64-70 │ 1210 Bruxelles │ 0800 / 944 44 │ www.theatrelepublic.be<br />
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Rue Braemt 64-70 │ 1210 Bruxelles │ 0800 / 944 44 │ www.theatrelepublic.be<br />
76<br />
A propos <strong>de</strong>…<br />
Un silence, un regard et le mot qui part, qui fuse, qui percute. <strong>Le</strong> texte d’Audiard est<br />
théâtralement aussi redoutable qu’il l’était <strong>à</strong> l’écran. Parce que le verbe est puissant,<br />
choisi, coloré bien entendu, mais surtout parce qu’il <strong>de</strong>man<strong>de</strong> aux actrices et aux acteurs<br />
<strong>de</strong> ne pas jouer mais d’être le personnage, <strong>de</strong> tout leur sang, <strong>de</strong> toute leur force, <strong>de</strong> tout<br />
leur souffle. Une intrigue aussi haletante qu’imprévisible fait alors éclater les carapaces<br />
<strong>de</strong>s uns et <strong>de</strong>s autres, flics, notaire, bourgeoise, pour mettre <strong>à</strong> nu la petitesse <strong>de</strong>s âmes.<br />
Tout y passe, orgueil, brutalité, dénonciation, cynisme… Un roman puis un film et<br />
maintenant une pièce d’où surgit l’image au vitriol d’une société où le désespoir mène <strong>à</strong><br />
l’inconcevable.<br />
Olivier Massart
21 • Récit<br />
Monsieur Ibrahim<br />
et les fleurs du Coran<br />
<strong>de</strong> Eric-Emmanuel Schmitt<br />
REPRISE<br />
Avec Michel Kacenelenbogen<br />
Mise en scène Olivier Massart<br />
Assisté <strong>de</strong> Marie Biron<br />
Scénographie Olivier Waterkeyn<br />
Construction décor Bruno Renson, Anne Schmitz et Olivier Waterkeyn<br />
Lumière Laurent Kaye<br />
Musique originale Quentin Dujardin<br />
A Paris, dans les années soixante, Momo, un petit garçon juif <strong>de</strong> 12 ans, <strong>de</strong>vient<br />
l'ami du vieil épicier arabe <strong>de</strong> la rue Bleue. Mais les apparences sont<br />
trompeuses : Monsieur Ibrahim, l'épicier, n'est pas arabe, la rue Bleue n'est pas<br />
Bleue et l'enfant n'est peut-être pas juif. Second opus <strong>de</strong> la trilogie <strong>de</strong> l’Invisible<br />
d’Eric-Emmanuel Schmitt, ce récit retrace le parcours <strong>de</strong> Momo qui, entraîné par<br />
ce vieux soufi, cheminera jusque sur les routes du Croissant d’Or.<br />
UNE CRÉATION DU THEATRE LE PUBLIC<br />
Palais <strong>de</strong>s Beaux-Arts – Salle M<br />
Du 26/12/08 au 03/01/09 <strong>à</strong> 20h30<br />
Relâche le 30/12/08<br />
VENEZ VOIR …. C’EST BEAU A VIVRE<br />
Rue Braemt 64-70 │ 1210 Bruxelles │ 0800 / 944 44 │ www.theatrelepublic.be<br />
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VENEZ VOIR …. C’EST BEAU A VIVRE<br />
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78<br />
A propos <strong>de</strong>…<br />
A douze ans, Momo se retrouve livré <strong>à</strong> lui-même. Il a un ami, un seul, Monsieur Ibrahim,<br />
l'épicier arabe <strong>de</strong> la rue Bleue.<br />
Mais les apparences sont trompeuses.<br />
La rue Bleue n'est pas bleue.<br />
L'Arabe n'est pas arabe.<br />
Et la vie n'est peut-être pas forcément triste.<br />
Y a-t-il autre chose <strong>à</strong> chercher dans ce texte en "Je" qu'une invitation <strong>à</strong> affiner notre<br />
regard sur l'autre ? A tourner, tourner, bienheureux <strong>de</strong>rviches, jusqu'<strong>à</strong> flotter et voir le<br />
mon<strong>de</strong> avec un peu <strong>de</strong> hauteur ?<br />
Légèreté <strong>de</strong>s corps, profon<strong>de</strong>ur <strong>de</strong>s âmes…<br />
Je ne crois pas. Je peux me tromper, après tout l'erreur est humaine, mais je ne crois<br />
pas.<br />
Découvrir ce qui se cache <strong>de</strong>rrière ce qui est établi et, par l<strong>à</strong>, découvrir ce qui se cache<br />
au plus profond <strong>de</strong> soi ; simplement pour expurger sa haine, pardonner et <strong>vivre</strong> en paix<br />
malgré la violence du mon<strong>de</strong> qui nous entoure: quelle aventure !<br />
Cette aventure, comme le chemin tortueux qui mène au Croissant d'Or, s'ouvre <strong>de</strong>vant<br />
nous.<br />
Une aventure humaine comme je les aime, une rencontre avec un auteur philosophe et<br />
un acteur-directeur juif.<br />
Mais les apparences sont trompeuses.<br />
L'auteur n'est pas que philosophe.<br />
L'acteur n'est pas que directeur et juif.<br />
Et le théâtre n'est peut-être pas forcément triste…<br />
Olivier Massart
22 • Comédie savoureuse<br />
<strong>Le</strong>s mangeuses <strong>de</strong> chocolat<br />
<strong>de</strong> Philippe Blasband<br />
REPRISE<br />
Avec Claire Bodson, Jacqueline Bollen, Muriel Jacobs et<br />
Michèle Schor<br />
Mise en scène Philippe Blasband<br />
Elodie, Liliane et Marielle, trois jeunes femmes savoureuses, au caractère bien<br />
trempé, au style et au parcours différents mais <strong>à</strong> l’obsession i<strong>de</strong>ntique se<br />
retrouvent dans une séance <strong>de</strong> thérapie pour lutter contre leur vice : la<br />
chocolatomanie. Mais lors <strong>de</strong> la thérapie, elles refusent <strong>de</strong> plonger en ellesmêmes<br />
<strong>à</strong> la recherche <strong>de</strong> « l’événement déclencheur » <strong>de</strong> leur névrose<br />
commune. Car parler du chocolat, c’est parler <strong>de</strong> soi <strong>à</strong> travers le voile pudique<br />
d’un « péché mignon ». La thérapeute assiste, impuissante, <strong>à</strong> une véritable<br />
mutinerie qui remet son propre rôle en question…<br />
“Quatre actrices régalantes, pour un malaise drolatique, dont on déguste les<br />
répliques, et savoure les esquives.” (La Libre Belgique)<br />
UNE PRODUCTION D’AUDIENCE ASBL<br />
« <strong>Le</strong>s Mangeuses <strong>de</strong> chocolat » sera joué en diptyque avec « Paternel »<br />
du même auteur les vendredis et samedis du 27/03 au 25/04/09.<br />
19h <strong>Le</strong>s Mangeuses <strong>de</strong> chocolat - 21h Paternel<br />
Salle <strong>de</strong>s Voûtes<br />
<strong>Le</strong>s vendredis et samedis du 27/3 au 25/4/09 <strong>à</strong> 19h00<br />
VENEZ VOIR …. C’EST BEAU A VIVRE<br />
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80<br />
A propos <strong>de</strong>…<br />
Avez-vous un besoin urgent <strong>de</strong> chocolat quand vous avez le blues ? « L'o<strong>de</strong>ur chocolatée<br />
<strong>de</strong> la rue <strong>de</strong> France ne vous manque-t-elle pas quand, désormais, vous quittez la gare du<br />
midi par l'avenue Fonsny ?<br />
Si oui, vous êtes chocolatomane et il est grand temps <strong>de</strong> faire un tour au <strong>Théâtre</strong> <strong>Le</strong><br />
<strong>Public</strong> où très prochainement l’auteur Philippe Blasband et Audience production nous ont<br />
concocté le retour <strong>de</strong>s « Mangeuses <strong>de</strong> chocolat » une thérapie <strong>de</strong> groupe décapante.<br />
Un vice, une drogue, le chocolat ? Allez savoir !<br />
Trois jeunes femmes, une douce en bas <strong>de</strong> laine (Muriel Jacobs); la <strong>de</strong>uxième version<br />
"cuir" (Claire Bodson) et la troisième, enceinte, mais bourgeoise (Michèle Schor) vont<br />
tout nous dire. Mais la psy (Jacqueline Bollen) est trop sûre d'elle et <strong>de</strong>s rapports <strong>de</strong><br />
force vont s'installer. Personne ne sera guéri, sauf l'auteur, chocolatomane accro qui rêve<br />
<strong>de</strong> dormir le plus longtemps possible pour mieux résister <strong>à</strong> la tentation.<br />
Quatre actrices délicieuses vous feront déguster ce texte avec un grand pied <strong>de</strong> nez aux<br />
empêcheurs <strong>de</strong> manger dans la position foetale. Alors noir <strong>de</strong> noir, fondant ou aux<br />
noisettes, n'oubliez pas le petit carré pour la route……
23 • Comédie familière<br />
Tout au bord<br />
<strong>de</strong> Bernard Cogniaux et<br />
<strong>de</strong> Marie-Paule Kumps<br />
REPRISE<br />
Avec Bernard Cogniaux et Marie-Paule Kumps<br />
Mise en scène Pietro Pizzuti<br />
Scénographie Elisabeth Schnell<br />
Lumière Gaëtan Van <strong>de</strong>n Berg<br />
<strong>Le</strong>s enfants sont partis, Martial le ca<strong>de</strong>t est venu chercher ses <strong>de</strong>rnières caisses<br />
hier soir.<br />
Il y a quelques années… <strong>de</strong>ux bébés entraient dans leurs vies ; aujourd’hui,<br />
<strong>de</strong>ux jeunes hommes quittent la maison…<br />
Reste le couple ; les enfants partis, les parents… ne dansent pas, ils per<strong>de</strong>nt<br />
l’équilibre.<br />
Pendant <strong>de</strong>s années, le quotidien les a envahis, leur tenant lieu <strong>de</strong> boussole.<br />
Aujourd’hui un vague malaise s’empare d’eux… ; maintenant qu’ils ont du temps<br />
pour eux, du temps pour penser <strong>à</strong> eux, ils per<strong>de</strong>nt le nord.<br />
D’introspections maladroites en changements <strong>de</strong> vie hasar<strong>de</strong>ux, ils glissent<br />
doucement <strong>de</strong> situations cocasses en épiso<strong>de</strong>s plus graves, trébuchent, per<strong>de</strong>nt<br />
pied, touchent le fond puis refont surface.<br />
Premier texte <strong>de</strong> Marie-Paule Kumps et Bernard Cogniaux au <strong>Public</strong>, « Tout au<br />
bord » distille joyeusement le désarroi qui s’installe quand la maison se vi<strong>de</strong>. Il<br />
son<strong>de</strong> en profon<strong>de</strong>ur nos vertiges <strong>de</strong> parents orphelins. On se retrouve « tout au<br />
bord », <strong>à</strong> la lisière <strong>de</strong> la vie. Mais, Zénon aura <strong>de</strong>s grands-parents soli<strong>de</strong>ment<br />
accrochés <strong>à</strong> la vie, c’est promis !<br />
UNE PRODUCTION DU THEATRE LE PUBLIC<br />
Palais <strong>de</strong>s Beaux-Arts – Salle M<br />
Du 2/6 au 6/6/09 <strong>à</strong> 20h30<br />
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A propos <strong>de</strong>…<br />
En 1996 nous avions écrit pour la Samaritaine une pièce intitulée « Pour qui sont ces<br />
enfants qui hurlent sur nos têtes ? » qui mettait en scène un couple et qui illustrait la vie<br />
<strong>de</strong> jeunes parents, <strong>de</strong> la naissance du premier enfant, puis du second, jusqu’aux sept ans<br />
(environ) <strong>de</strong> l’aîné.<br />
Quand le <strong>Théâtre</strong> <strong>Le</strong> <strong>Public</strong> nous a proposé d’écrire un texte que nous créerions chez eux,<br />
un texte proche <strong>de</strong> nous et proche du pays et <strong>de</strong> l’époque qui sont les nôtres, nous avons<br />
eu envie <strong>de</strong> retrouver ces personnages.<br />
<strong>Le</strong> temps a passé : Martial n’habite plus la maison <strong>de</strong>puis quelques années et Arthur<br />
vient <strong>de</strong> la quitter. Christelle et Olivier, ces <strong>de</strong>ux personnages que nous avions créés<br />
parents se retrouvent « seuls ». Nous les avions toujours écrits occupés et préoccupés<br />
par leurs fils. Qu’allaient-ils nous inspirer maintenant ? <strong>Le</strong>s voil<strong>à</strong> déstabilisés, sans leurs<br />
repères, comme <strong>de</strong>s cyclistes qui auraient roulés trop longtemps le nez sur le guidon et<br />
qui, relevant la tête, ne reconnaissent plus le paysage dans lequel ils roulent <strong>à</strong> présent.<br />
« Tout au bord » est le récit <strong>de</strong> leurs divagations dans <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> traverses. Ils<br />
vont, un peu, se poser <strong>beau</strong>coup <strong>de</strong> questions sur l’itinéraire <strong>à</strong> suivre, s’interroger sur le<br />
but du chemin et le sens <strong>de</strong> l’effort <strong>à</strong> faire pour encore avancer, un peu se perdre …<br />
avant <strong>de</strong> retrouver une route apparemment plus sereine.<br />
Pour écrire cette pièce nous avons dû renouer les fils <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux personnages <strong>de</strong> parents<br />
auxquels nous avions retiré le moteur dramatique: leurs enfants. Assez naturellement<br />
nous les avons perdus, retrouvés différents, et ils sont <strong>de</strong>venus (assez naturellement)<br />
grands-parents.<br />
Peut-être qu’un jour « Tout au bord » <strong>de</strong>viendra le <strong>de</strong>uxième volet d’une trilogie.<br />
Bernard Cogniaux et Marie-Paule Kumps
LES PLANCHES<br />
<strong>Le</strong>s Planches : un nouvel espace au <strong>Public</strong>.<br />
Un espace ouvert <strong>à</strong> l’imprévu,<br />
Un lieu pour les palabres et les confi<strong>de</strong>nces,<br />
Une place publique pour les poètes, les lecteurs, les conteurs,<br />
Un tréteau pour « levés <strong>de</strong> ri<strong>de</strong>aux »,<br />
Un café théâtre, une guinguette,<br />
Une auberge espagnole…<br />
Un zinc, une zone,<br />
Une zone <strong>de</strong> transit, une zone d’échanges,<br />
Zone <strong>de</strong> turbulences, zone érogène… Une zone libre.<br />
Artistes, spectateurs, BIENVENUE !<br />
<strong>Le</strong>s Planches accueillent les comédiens dans tous leurs états : comédiensmusiciens,<br />
comédiens-chanteurs, comédiens-plasticiens, comédiens-conteurs,…<br />
Scène ouverte aux premiers publics, les Planches proposent <strong>de</strong>s esquisses, <strong>de</strong>s<br />
performances, <strong>de</strong> tout jeunes comédiens.<br />
<strong>Le</strong>s Planches permettent également <strong>de</strong> recevoir <strong>de</strong>s spectacles en cours <strong>de</strong><br />
saison, <strong>de</strong>s spectacles pour un seul spectateur, ou <strong>de</strong>s spectacles pour un seul<br />
soir.<br />
Aux Planches, il n’y a pas <strong>de</strong> saison, la programmation s’improvise au fur et <strong>à</strong><br />
mesure <strong>de</strong>s propositions, tout au long <strong>de</strong> l’année.<br />
<strong>Le</strong>s spectacles sur les Planches ont lieu généralement <strong>à</strong> partir <strong>de</strong> 18h ou <strong>à</strong> la fin<br />
<strong>de</strong>s représentations <strong>de</strong>s autres salles.<br />
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24 • En Janvier <strong>2009</strong><br />
<strong>Le</strong> silence <strong>de</strong>s communistes<br />
<strong>de</strong> Vittorio Foa, Miriam Mafai et Alfredo Reichlin<br />
Avec Patrizia Berti, Christina Crahay, François Sikivie<br />
Mise en scène Jean-Pierre Vincent<br />
Entretien avec Jean-Pierre Vincent<br />
LE TEXTE QUE VOUS METTEZ EN SCENE, LE SILENCE DES COMMUNISTES, EST<br />
CONSTITUE D'UN ENSEMBLE DE LETTRES ECHANGEES ENTRE DES MILITANTS DE LA<br />
GAUCHE ITALIENNE.<br />
Jean-Pierre Vincent: <strong>Le</strong> texte intégral est en effet composé <strong>de</strong> sept lettres: un<br />
envoi et <strong>de</strong>ux réponses suivies d'un envoi avec <strong>de</strong>ux réponses puis une lettre qui<br />
clôt cette correspondance qui court sur l'année 2000. A l'origine d’échanges<br />
épistolaires, un militant <strong>de</strong> la gauche non-communiste, Vittorio Foa, qui écrit <strong>à</strong><br />
<strong>de</strong>ux membres <strong>de</strong> l'ex-parti communiste italien (PCI) <strong>de</strong> la génération <strong>de</strong> l'après<br />
secon<strong>de</strong> guerre mondiale, Miriam Mafai et Alfredo Reichila. Au centre <strong>de</strong> ses<br />
préoccupations originales, il y a la disparition du PCI et le silence <strong>de</strong> nombreux<br />
militants <strong>à</strong> la suite <strong>de</strong> cette disparition. Mais très rapi<strong>de</strong>ment cette question est<br />
relayée par d'autres problématiques. Vittorio Foa interroge ses camara<strong>de</strong>s non<br />
seulement sur leur silence d'aujourd'hui mais aussi sur celui <strong>de</strong> l'époque où le<br />
PCI était une force vive en Italie. <strong>Le</strong> grand intérêt <strong>de</strong> cet ensemble rési<strong>de</strong> dans<br />
l'honnêteté et la franchise <strong>de</strong>s interlocuteurs qui affrontent leur passé et leur<br />
présent. Ils ne s'attar<strong>de</strong>nt pas trop sur le stalinisme <strong>de</strong> la III ème Internationale<br />
mais ils esquissent chacun pour eux une réflexion sur les possibilités <strong>de</strong><br />
constituer une nouvelle gauche en Italie. Ce qui est très émouvant dans ce texte,<br />
<strong>c'est</strong> que ces militants ne sont pas <strong>de</strong>s héros mais <strong>de</strong>s êtres pensants et<br />
réfléchissants sur leurs pratiques politiques dans le mon<strong>de</strong> qui les entoure, <strong>à</strong> la<br />
lueur d'un passé souvent douloureux. <strong>Le</strong>urs moyens ne sont pas supérieurs <strong>à</strong><br />
ceux <strong>de</strong>s spectateurs qui écouteront leurs textes. Ils cherchent <strong>à</strong> mieux<br />
comprendre ce qui est <strong>à</strong> la base <strong>de</strong> l’idée du communisme, <strong>c'est</strong>-<strong>à</strong>-dire la<br />
communauté. Cette recherche produit bien sûr une gran<strong>de</strong> émotion sur tous<br />
ceux qui pensent que chaque individu membre d'une communauté a une<br />
responsabilité par rapport <strong>à</strong> cette communauté.<br />
CES MILITANTS NE SONT PAS DES HEROS MAIS ONT-ILS CEPENDANT POUR CERTAINS<br />
DES PARCOURS HEROÏQUES?<br />
Oui mais il n'y a pas que leur passé <strong>de</strong> militants et <strong>de</strong> résistants qui peut leur<br />
donner ce statut «héroïque» parce qu'ils disent ce que nous n'osons pas dire.<br />
C'est pour cela que cette parole est communicable et «théâtralisable». Ils sont<br />
comme tout le mon<strong>de</strong>, et en même temps très différents puisqu'ils prennent la<br />
parole sans refuser contradictions, avec une sincérité absolue, sans aucun<br />
angélisme.<br />
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C'EST UN PRESENT ET UN PASSE DE L'HISTOIRE ITALIENNE DONT IL EST QUESTION<br />
DANS CES TEXTES. CELA NE POSE-T-IL PAS DE BARRIERES PAR RAPPORT AU PUBLIC<br />
FRANÇAIS ET BELGE ?<br />
Je n'ai jamais été communiste, je me suis même défini comme un marxiste anticommuniste,<br />
mais le PCI a joué un rôle esthétique, politique et émotionnel dans<br />
ma vie, en particulier en mai 68. Ce parti, qui nous apparaissait comme moins<br />
stalinien, était relié <strong>à</strong> un certain nombre <strong>de</strong> comportements politiques différents<br />
du PCF, et aussi tout un mon<strong>de</strong> artistique, <strong>de</strong>s modèles comme Lucchino<br />
Visconti, Bernardo Bertolucci ou Giorgio Strehler... C'était un véritable mythe.<br />
Dès que j'ai eu terminé ma traduction, je l'ai adressée a une vingtaine d'amis<br />
très différents pour voir si, tel quel, ce texte italien pouvait intéresser <strong>de</strong>s<br />
Français. Toutes les réponses ont été positives, certaines s'agrémentant <strong>de</strong><br />
souvenirs politiques très intimes, ce qui m'a prouvé que je n'étais pas le seul <strong>à</strong><br />
être bouleversé par ces paroles militantes venues <strong>de</strong> l'autre côté <strong>de</strong>s Alpes.<br />
Je ne voudrais pas que ce soit simplement la tournée d'un spectacle fini mais<br />
comme une suite d'opérations uniques qui se recréent <strong>à</strong> chaque fois en fonction<br />
du lieu, du nombre <strong>de</strong> spectateurs, <strong>de</strong> la géographie émotionnelle, du rapport<br />
politique potentiel avec une population dans un espace donné qui ne soit pas, si<br />
possible, un théâtre mais un lieu symbolique <strong>de</strong> la ville où nous jouerons.<br />
BEAUCOUP DE QUESTIONS ABORDENT AUSSI LA VALEUR DU TRAVAIL DANS NOS<br />
SOCIETES OCCIDENTALES DEVELOPPEES. NE PENSEZ-VOUS PAS QUE CES MILITANTS<br />
ITALIENS OSENT POSER DES QUESTIONS QUI DERANGENT LORSQU'ELLES SONT POSEES<br />
EN FRANCE?<br />
Peut-être la disparition du PCl a-t-elle libéré dans la tête <strong>de</strong> ces gens-l<strong>à</strong> <strong>de</strong>s<br />
possibilités <strong>de</strong> lecture <strong>de</strong> la réalité. Pendant plusieurs décennies, le travail était<br />
l'élément majeur, sinon totalitaire, <strong>de</strong> la socialisation <strong>de</strong>s individus. Mais<br />
aujourd'hui, on doit se poser <strong>de</strong>s questions sur la capacité <strong>de</strong>s nouvelles relations<br />
sociales qui peuvent vraiment "socialiser" les personnes. Ce sont justement ces<br />
questions-l<strong>à</strong> que se posent les auteurs sans d'ailleurs apporter <strong>de</strong> réponses<br />
définitives. Ils luttent <strong>à</strong> leur manière contre le catastrophisme ambiant face <strong>à</strong><br />
l'organisation mondiale <strong>de</strong> la solitu<strong>de</strong> par Internet et par la communication<br />
rapi<strong>de</strong>. Ils n'y voient pas une fatalité absolue pour la communauté. Cette<br />
réflexion un peu <strong>à</strong> l'aveugle est sans doute ce qui touche si fortement le public.<br />
Peut-être qu'en scrutant les différences que nous avons avec nos voisins<br />
européens, nous en apprendrons plus sur nous-mêmes.<br />
C'EST AINSI QUE VOUS EXPLIQUEZ LES REACTIONS EMOTIONNELLES TANT CHEZ LE<br />
LECTEUR QUE CHEZ LE SPECTATEUR DONT VOUS PARLEZ?<br />
Ce texte appuie sur un endroit très particulier <strong>de</strong> la vie. Tous les spectateurs<br />
peuvent penser ce qui est dit dans ce texte, mais ils n'osent peut-être pas le<br />
formuler aussi clairement, ils n'osent peut-être pas en parler. C'est donc <strong>à</strong><br />
l'endroit <strong>de</strong> la solitu<strong>de</strong> politique dans laquelle bon nombre d'entre nous se<br />
trouvent que s'adresse cette correspondance puisque nous avons tous nos rêves<br />
éveillés, solitaires, en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> nos activités politiques visibles. C'est d'ailleurs<br />
autour <strong>de</strong> cela que peut se construire la représentation théâtrale.<br />
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CE TEXTE PEUT-IL ETRE REÇU COMME UNE "LEÇON" POLITIQUE ?<br />
Non, pas <strong>de</strong> leçon! Si j'osais l'image, et je l'ose, je dirai que ce texte est comme<br />
un bateau qui part d'un quai qui est le passé et qui filerait doucement,<br />
inexorablement, vers le présent, vers nous, d'une façon troublante, avec une<br />
noblesse <strong>de</strong> phrasé politique que je ne trouve pas en France en cette pério<strong>de</strong><br />
électorale. Ces militants pensent le mon<strong>de</strong> et trouvent avec simplicité les mots<br />
pour le dire. Ils brassent les acquis culturels que nous avons en Europe <strong>de</strong>puis<br />
l'époque <strong>de</strong>s Lumières, si ce n'est <strong>de</strong>puis la Renaissance, et dans ce brassage, ils<br />
parlent <strong>de</strong> notre réalité sans donner <strong>de</strong> leçons... Je pense que <strong>c'est</strong> très rare.<br />
Propos recueillis par Jean-François Penter en février 2007<br />
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25 • En Janvier <strong>2009</strong><br />
Hélène<br />
3 ème acte du second Faust <strong>de</strong> J W von Goethe<br />
Avec Elodie Bordas et Jeanne <strong>de</strong> Mont<br />
Mise en scène Marc Liebens<br />
Conseiller littéraire Crista Mittelsteiner<br />
Coproduction : Compagnie BG-GB et le GRÛ/<strong>Théâtre</strong> du Grütli<br />
Si vous venez voir « Hélène » <strong>de</strong> Goethe, vous verrez peu <strong>de</strong> choses. Une table<br />
blanche rectangulaire, dix chaises blanches et <strong>de</strong>ux chaises noires. <strong>Le</strong> tout<br />
éclairé par <strong>de</strong>ux néons blancs et <strong>de</strong>ux néons bleus. Un interrupteur sous la table<br />
éteint le tout. Deux murs <strong>de</strong> la pièce sont blancs. <strong>Le</strong> mur noir est un pendrillon.<br />
<strong>Le</strong> <strong>de</strong>rnier mur est une double porte, noire elle aussi.<br />
<strong>Le</strong>s chaises blanches seront occupées par les spectateurs.<br />
<strong>Le</strong>s chaises noires par les interprètes.<br />
<strong>Le</strong>s interprètes sont <strong>de</strong>ux. Ce sont <strong>de</strong>s comédiennes. Elles sont belles. Elles sont<br />
jeunes. L'une joue la figure d'Hélène. L'autre joue le Chœur, la Phorkya<strong>de</strong>, Faust,<br />
Lyncée.<br />
Elles jouent aussi <strong>de</strong>s paysages, <strong>de</strong>s voyages, <strong>de</strong>s pensées - surtout <strong>de</strong>s<br />
pensées, <strong>de</strong>s bijoux, <strong>de</strong>s trésors, <strong>de</strong>s sommeils, <strong>de</strong>s réveils, un évanouissement.<br />
Une table?<br />
J'ai vu une photo <strong>de</strong> Gilles Deleuze, enseignant <strong>à</strong> Vincennes. Il est assis <strong>à</strong> un<br />
bout <strong>de</strong> table. Assis autour <strong>de</strong> lui <strong>de</strong>s élèves. Et d'autres aussi, nombreux,<br />
<strong>de</strong>bout tout autour <strong>de</strong> lui.<br />
Un protagoniste, un Chœur. Ici, dans « Hélène » elles sont <strong>de</strong>ux. Comme<br />
Deleuze quand il écrit avec Félix Guattari « L’Anti-Œdipe » et « Mille Plateaux ».<br />
Cette photo m'a touché.<br />
J'ai vu l<strong>à</strong> un espace juste. Quelqu'un parle, les autres écoutent. Il est heureux <strong>de</strong><br />
parler. Il pense <strong>à</strong> voix haute. <strong>Le</strong>s autres écoutent. Ils pensent <strong>à</strong> voix basse.<br />
J'ai su que c'était l'espace d'Hélène. J'ai <strong>presse</strong>nti que l'« Hélène » <strong>de</strong> Goethe<br />
n'était pas représentable. J'ai su qu'elle était présentable.<br />
Goethe s'octroie toutes les libertés: d'abord écrire la première pièce sur Hélène<br />
(nous avons perdu celle d'Eschyle, <strong>de</strong> Sophocle et la pièce d'Euripi<strong>de</strong> est un jeu<br />
sur le fantôme d'Hélène) ensuite dans cette même pièce écrire une Hélène avec<br />
Faust. Ecrire, jouer, <strong>de</strong>ux fois sur trois mille ans.<br />
Re-écriture.<br />
Goethe écrit « Hélène » dans trois langues. Celle d'Eschyle, la sienne (allemand<br />
classique) et enfin celle, mo<strong>de</strong>rne pour lui, <strong>de</strong> Lord Byron.<br />
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A son exemple, j'ai convoqué les voix <strong>de</strong> Michèle Fabien, Marguerite Duras et<br />
Heiner Müller.<br />
Pour en finir. En revenir <strong>à</strong> la table.<br />
C'est une table <strong>de</strong> jeu.<br />
C'est une table d'écoute.<br />
<strong>Le</strong>s interprètes joueront cartes sur table en tapant du poing s'il le faut.<br />
<strong>Le</strong>s interprètes feront table rase du passé.<br />
Elles seront nouvelles.<br />
Et anciennes, parce que justement nouvelles.<br />
<strong>Le</strong>s spectateurs seront nos hôtes.<br />
Ce n'est pas un spectacle sur la <strong>beau</strong>té, sur l'amour, sur le pouvoir.<br />
C'est un spectacle sur le jeu où l'on parlera <strong>de</strong> la <strong>beau</strong>té, <strong>de</strong> l'amour et du<br />
pouvoir.<br />
Marc Liebens<br />
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BILAN CHIFFRE DE LA SAISON<br />
<strong>2008</strong>-<strong>2009</strong> A BRUXELLES<br />
LES CREATIONS<br />
01 • Hygiène <strong>de</strong> l’Assassin ........................................ 36 représentations<br />
02 • <strong>Le</strong>s Femmes ont <strong>de</strong> la chance ............................. 35 représentations<br />
03 • <strong>Le</strong> Dieu du carnage ........................................... 39 représentations<br />
04 • Un jour j’irai <strong>à</strong> New York avec toi ........................ 20 représentations<br />
05 • L’Affaire Lambert .............................................. 19 représentations<br />
06 • Cet enfant ....................................................... 30 représentations<br />
07 • <strong>Le</strong> Rêve d’un homme ridicule .............................. 28 représentations<br />
08 • Faut pas payer ! ............................................... 33 représentations<br />
09 • Paternel .......................................................... 40 représentations<br />
10 • Facteur humain ................................................ 24 représentations<br />
11 • Dom Juan ........................................................ 37 représentations<br />
12 • La meilleure volonté du mon<strong>de</strong> ........................... 33 représentations<br />
13 • Ubu <strong>à</strong> l’Elysée .................................................. 19 représentations<br />
LES ACCUEILS<br />
14 • Jouliks ............................................................ 20 représentations<br />
15 • <strong>Le</strong> Peuple sans nom ou la colère du fleuve ............ 33 représentations<br />
16 • Minute Papillon ................................................. 19 représentations<br />
17 • Bash, latterday plays ......................................... 19 représentations<br />
18 • <strong>Le</strong> Cercle <strong>de</strong>s amis <strong>de</strong> la chanson d’amour ............ 33 représentations<br />
LES REPRISES<br />
19 • <strong>Le</strong> Mariage <strong>de</strong> Figaro ......................................... 16 représentations<br />
20 • Gar<strong>de</strong> <strong>à</strong> vue ....................................................... 4 représentations<br />
21 • Monsieur Ibrahim................................................ 9 représentations<br />
22 • <strong>Le</strong>s Mangeuses <strong>de</strong> chocolat ................................ 13 représentations<br />
23 • Tout au bord ...................................................... 5 représentations<br />
LES PLANCHES<br />
24 • <strong>Le</strong> Silence <strong>de</strong>s communistes ............................... 20 représentations<br />
25 • Hélène ............................................................ 10 représentations<br />
SAISON <strong>2008</strong>-<strong>2009</strong> A BRUXELLES ............... 594 représentations<br />
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En France<br />
À Avignon<br />
DIFFUSION DES SPECTACLES<br />
Gilles et la nuit <strong>de</strong> Hugo Claus<br />
<strong>Théâtre</strong> <strong>de</strong>s Halles – Chapelle Saint-Claire<br />
Rue du roi René – 84000 Avignon<br />
Du 5 au 31 juillet <strong>2008</strong><br />
Scènes <strong>de</strong> la vie conjugale <strong>de</strong> Ingmar Bergman<br />
<strong>Théâtre</strong> <strong>Le</strong> Petit Louvre – Chapelles <strong>de</strong>s Templiers<br />
3, rue Felix Gras – 84000 Avignon<br />
Du 10 au 31 juillet <strong>2008</strong><br />
Tout au bord <strong>de</strong> Bernard Cogniaux et Marie-Paule Kumps<br />
Gilgamesh <strong>Théâtre</strong><br />
2bis, place <strong>de</strong>s Carmes – 84000 Avignon<br />
Du 10 au 31 juillet <strong>2008</strong><br />
À Paris<br />
Scènes <strong>de</strong> la vie conjugale <strong>de</strong> Ingmar Bergman<br />
<strong>Théâtre</strong> Mouffetard<br />
73, rue Mouffetard 75005 – Paris<br />
Du 17 septembre au 26 octobre <strong>2008</strong><br />
À Lyon<br />
Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran d’Eric-Emmanuel Schmitt<br />
<strong>Théâtre</strong> <strong>de</strong> la Tête d’Or<br />
Avenue du Maréchal <strong>de</strong> Saxe, 60 - 69003 Lyon<br />
Du 4 au 7 juin <strong>2009</strong><br />
VENEZ VOIR …. C’EST BEAU A VIVRE<br />
Rue Braemt 64-70 │ 1210 Bruxelles │ 0800 / 944 44 │ www.theatrelepublic.be<br />
90
À Chatellerault<br />
Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran d’Eric-Emmanuel Schmitt<br />
Accord Nouveau-<strong>Théâtre</strong><br />
Rue Chanoine <strong>de</strong> Villeneuve, 21 – 86100 Chatellerault<br />
<strong>Le</strong> 13 janvier <strong>2009</strong><br />
À Quarquefou<br />
<strong>Le</strong> Visiteur d’Eric-Emmanuel Schmitt<br />
Espace Culturel la Fleuriaye<br />
Rue Léonard <strong>de</strong> Vinci - 44470 Carquefou<br />
<strong>Le</strong> 14 janvier <strong>2009</strong><br />
À Saint-Gau<strong>de</strong>ns<br />
<strong>Le</strong> Visiteur d’Eric-Emmanuel Schmitt<br />
Marmignon<br />
Place Hippolyte-Ducos BP 163 - 31806 Saint Gau<strong>de</strong>ns<br />
<strong>Le</strong> 16 janvier <strong>2009</strong><br />
À Roubaix<br />
<strong>Le</strong> Visiteur d’Eric-Emmanuel Schmitt<br />
Colisée <strong>de</strong> Roubaix<br />
31 rue <strong>de</strong> l’Epeule – Parvis du Colisée - 59051 Roubaix<br />
<strong>Le</strong> 20 janvier <strong>2009</strong><br />
À Rueil Malmaison<br />
<strong>Le</strong> Visiteur d’Eric-Emmanuel Schmitt<br />
<strong>Théâtre</strong> André Malraux<br />
Place <strong>de</strong>s Arts - 92504 Rueil Malmaison<br />
<strong>Le</strong> 23 janvier <strong>2009</strong><br />
À Ribauvillé<br />
<strong>Le</strong> Visiteur d’Eric-Emmanuel Schmitt<br />
Espace Culturel <strong>Le</strong> Parc<br />
Route <strong>de</strong> Guémar - 68153 Ri<strong>beau</strong>villé<br />
<strong>Le</strong> 31 janvier <strong>2009</strong><br />
VENEZ VOIR …. C’EST BEAU A VIVRE<br />
Rue Braemt 64-70 │ 1210 Bruxelles │ 0800 / 944 44 │ www.theatrelepublic.be<br />
91
À Boulogne Billancourt<br />
<strong>Le</strong> Visiteur d’Eric-Emmanuel Schmitt<br />
<strong>Théâtre</strong> <strong>de</strong> L’Ouest Parisien<br />
Place Bernard Palissy, 1 (au niveau du 62 av. J.B Clément) - 92100 Boulogne-<br />
Billancourt<br />
Du 6 au 10 février <strong>2009</strong><br />
À Château Arnoux<br />
<strong>Le</strong> Visiteur d’Eric-Emmanuel Schmitt<br />
<strong>Théâtre</strong> Durance<br />
<strong>Le</strong>s Lauzières - 04160 Château-Arnoux Saint-Auban<br />
<strong>Le</strong> 13 février <strong>2009</strong><br />
À Saint-Raphaël<br />
<strong>Le</strong> Visiteur d’Eric-Emmanuel Schmitt<br />
Palais <strong>de</strong>s Congrès<br />
Port Santa Lucia – Saint Raphaël 83700<br />
<strong>Le</strong> 14 février <strong>2009</strong><br />
VENEZ VOIR …. C’EST BEAU A VIVRE<br />
Rue Braemt 64-70 │ 1210 Bruxelles │ 0800 / 944 44 │ www.theatrelepublic.be<br />
92
En Suisse<br />
À Neufchatel<br />
Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran <strong>de</strong> Eric-Emmanuel Schmitt<br />
<strong>Théâtre</strong> du Passage<br />
Passage Maximilien-<strong>de</strong>-Meuron, 4 – CP 3172 2001 Neuchâtel<br />
<strong>Le</strong>s 30 et 31 janvier <strong>2009</strong><br />
À Genève<br />
Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran <strong>de</strong> Eric-Emmanuel Schmitt<br />
<strong>Théâtre</strong> <strong>de</strong> Poche<br />
Rue du Cheval-Blanc, 7 – 1204 Genève<br />
Du 10 au 25 juin <strong>2009</strong><br />
VENEZ VOIR …. C’EST BEAU A VIVRE<br />
Rue Braemt 64-70 │ 1210 Bruxelles │ 0800 / 944 44 │ www.theatrelepublic.be<br />
93
En Communauté française <strong>de</strong> Belgique<br />
Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran d’Eric-Emmanuel<br />
Schmitt<br />
Festival <strong>de</strong> Spa<br />
Rue <strong>de</strong> la poste, 2 – 4900 Spa<br />
<strong>Le</strong>s 19 et 20 août <strong>2008</strong><br />
Festival Bruxellons !<br />
Château du Karreveld - Avenue Jean <strong>de</strong> la Hoese, 32 – 1080 Bruxelles<br />
<strong>Le</strong>s 27 et 28 août <strong>2008</strong><br />
<strong>Théâtre</strong> <strong>de</strong> Namur<br />
Place du <strong>Théâtre</strong>, 2 – 5000 Namur<br />
Du 7 au 11 octobre et du 14 au 18 octobre <strong>2008</strong><br />
Centre culturel <strong>de</strong> Nivelles – Waux-Hall<br />
Place Albert 1er – 1400 Nivelles<br />
<strong>Le</strong> 15 janvier <strong>2009</strong><br />
Centre culturel local <strong>de</strong> Sambreville « Crac’s »<br />
Complexe Emile Lacroix<br />
Grand place 28 – 5060 Auvelais<br />
<strong>Le</strong> 23 janvier <strong>2009</strong><br />
Gar<strong>de</strong> <strong>à</strong> vue d’après Michel Audiard<br />
Wolubilis<br />
Avenue Paul Hymans, 251 – 1200 Bruxelles<br />
<strong>Le</strong>s 31 octobre et 1 er , 4 novembre <strong>2008</strong><br />
Centre culturel <strong>de</strong> l’Arrondissement <strong>de</strong> Huy<br />
Avenue Delchambre, 7a – 4500 Huy<br />
<strong>Le</strong> 10 décembre <strong>2008</strong><br />
Centre culturel <strong>de</strong> Spa<br />
Rue Servais, 8 – 4900 Spa<br />
<strong>Le</strong> 12 décembre <strong>2008</strong><br />
VENEZ VOIR …. C’EST BEAU A VIVRE<br />
Rue Braemt 64-70 │ 1210 Bruxelles │ 0800 / 944 44 │ www.theatrelepublic.be<br />
94
<strong>Le</strong> Visiteur d’Eric-Emmanuel Schmitt<br />
Centre culturel d’Au<strong>de</strong>rghem<br />
Boulevard du Souverain, 183 – 1160 Au<strong>de</strong>rghem<br />
<strong>Le</strong> 22 janvier <strong>2009</strong><br />
<strong>Le</strong> Dieu du carnage <strong>de</strong> Yasmina Reza<br />
Maison <strong>de</strong> la Culture d’Arlon<br />
Parc <strong>de</strong>s Expositions, 1 – 6700 Arlon<br />
<strong>Le</strong> 3 février <strong>2009</strong><br />
La Ferme <strong>de</strong> Martinrou<br />
Chaussée <strong>de</strong> Charleroi, 615 – 6220 Fleurus<br />
Du 10 au 13 février <strong>2009</strong><br />
Centre culturel <strong>de</strong> Nivelles – Waux-Hall<br />
Place Albert 1er – 1400 Nivelles<br />
<strong>Le</strong> 16 février <strong>2009</strong><br />
Wolubilis<br />
Avenue Paul Hymans, 251 – 1200 Bruxelles<br />
Du 17 au 21 février <strong>2009</strong><br />
Maison culturelle <strong>de</strong> Ath – <strong>Le</strong> Palace<br />
Grand Place – Rue <strong>de</strong> Brantignies, 4 – 7800 Ath<br />
<strong>Le</strong> 26 février <strong>2009</strong><br />
VENEZ VOIR …. C’EST BEAU A VIVRE<br />
Rue Braemt 64-70 │ 1210 Bruxelles │ 0800 / 944 44 │ www.theatrelepublic.be<br />
95
Tout au bord <strong>de</strong> Bernard Cogniaux et Marie-Paule Kumps<br />
Centre culturel <strong>de</strong> l’Arrondissement <strong>de</strong> Huy<br />
Avenue Delchambre, 7a – 4500 Huy<br />
<strong>Le</strong> 3 mars <strong>2009</strong><br />
Centre culturel <strong>de</strong> Bertrix<br />
Rue <strong>de</strong> la Gare, 73 – 6880 Bertrix<br />
<strong>Le</strong> 5 mars <strong>2009</strong><br />
Centre culturel local <strong>de</strong> Sambreville « Crac’s »<br />
Grand Place 28 – 5060 Auvelais<br />
<strong>Le</strong> 6 mars <strong>2009</strong><br />
Maison <strong>de</strong> la culture Famenne-Ar<strong>de</strong>nne<br />
Chaussée <strong>de</strong> l’Ourthe, 74 – 6900 Marche-en-Famenne<br />
<strong>Le</strong> 13 mars <strong>2009</strong><br />
Centre culturel <strong>de</strong> Tubize<br />
Boulevard G. Deryck, 124 – 1480 Tubize<br />
<strong>Le</strong> 20 mars <strong>2009</strong><br />
<strong>Théâtre</strong> <strong>de</strong> Namur<br />
Place du <strong>Théâtre</strong>, 2 – 5000 Namur<br />
Du 24 mars au 1er avril <strong>2009</strong><br />
Centre culturel régional <strong>de</strong> Verviers<br />
Rue Xhavée, 61 – 4800 Verviers<br />
<strong>Le</strong> 2 avril <strong>2009</strong><br />
Centre Hervien d’Animation Culturelle<br />
<strong>Le</strong>s 17 et 18 avril <strong>2009</strong><br />
Centre culturel régional <strong>de</strong> Dinant<br />
Rue Gran<strong>de</strong>, 37 – 5500 Dinant<br />
<strong>Le</strong> 21 avril <strong>2009</strong><br />
Centre culturel d’An<strong>de</strong>rlecht – Escale du Nord<br />
Rue du Chapelain, 1 – 1070 Bruxelles<br />
<strong>Le</strong> 24 avril <strong>2009</strong><br />
Centre culturel d’Eghezée<br />
Rue <strong>de</strong> la fare, 5 – 5310 Eghezée<br />
<strong>Le</strong> 25 avril <strong>2009</strong><br />
Centre culturel d’An<strong>de</strong>nne<br />
Rue Malevé, 5 – 5300 An<strong>de</strong>nne<br />
<strong>Le</strong> 9 mai <strong>2009</strong><br />
VENEZ VOIR …. C’EST BEAU A VIVRE<br />
Rue Braemt 64-70 │ 1210 Bruxelles │ 0800 / 944 44 │ www.theatrelepublic.be<br />
96
<strong>Le</strong> Mariage <strong>de</strong> Figaro <strong>de</strong> Beaumarchais<br />
Festival Bruxellons !<br />
Château du Karreveld - Avenue Jean <strong>de</strong> la Hoese, 32 – 1080 Bruxelles<br />
Du 25 au 30 août <strong>2008</strong><br />
VENEZ VOIR …. C’EST BEAU A VIVRE<br />
Rue Braemt 64-70 │ 1210 Bruxelles │ 0800 / 944 44 │ www.theatrelepublic.be<br />
97
BILAN CHIFFRE DE LA SAISON<br />
<strong>2008</strong>-<strong>2009</strong> HORS BRUXELLES<br />
01 • Gilles et la nuit ................................................. 26 représentations<br />
02 • Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran ............... 34 représentations<br />
03 • Scènes <strong>de</strong> la vie conjugale ................................. 58 représentations<br />
04 • Gar<strong>de</strong> <strong>à</strong> vue ..................................................... 12 représentations<br />
05 • <strong>Le</strong> Dieu du carnage .......................................... 19 représentations<br />
06 • <strong>Le</strong> Visiteur ....................................................... 14 représentations<br />
07 • Tout au bord .................................................... 40 représentations<br />
SAISON <strong>2008</strong>-<strong>2009</strong> HORS BRUXELLES ........ 203 représentations<br />
VENEZ VOIR …. C’EST BEAU A VIVRE<br />
Rue Braemt 64-70 │ 1210 Bruxelles │ 0800 / 944 44 │ www.theatrelepublic.be<br />
98
SYNTHESE GENERALE DE<br />
LA SAISON <strong>2008</strong>-<strong>2009</strong><br />
Durant la saison<br />
<strong>2008</strong>-<strong>2009</strong><br />
<strong>Le</strong> <strong>Théâtre</strong> <strong>Le</strong> <strong>Public</strong><br />
présentera<br />
797<br />
représentations<br />
VENEZ VOIR …. C’EST BEAU A VIVRE<br />
Rue Braemt 64-70 │ 1210 Bruxelles │ 0800 / 944 44 │ www.theatrelepublic.be<br />
<strong>de</strong><br />
28<br />
spectacles<br />
99
PARTENAIRES<br />
AVEC L’AIDE DE LA COMMUNAUTE FRANÇAISE WALLONIE-BRUXELLES,<br />
DIRECTION GENERALE DE LA CULTURE, SERVICE GENERAL DE LA PROMOTION<br />
DES ARTS DE LA SCENE<br />
LA LIGUE DES FAMILLES<br />
LA LOTERIE NATIONALE<br />
LA RTBF<br />
LE SOIR<br />
XEROX<br />
TAXIS VERTS<br />
ILS AIDENT LA CREATION<br />
VENEZ VOIR …. C’EST BEAU A VIVRE<br />
Rue Braemt 64-70 │ 1210 Bruxelles │ 0800 / 944 44 │ www.theatrelepublic.be<br />
100
AVIS<br />
JCDECAUX<br />
HLS<br />
MAIS IL EST OU LE SOLEIL ?<br />
PIERRE MARCOLINI<br />
PIANOS KAUFMANN<br />
SODEXIM<br />
SEGAFREDO<br />
REMERCIEMENTS<br />
VENEZ VOIR …. C’EST BEAU A VIVRE<br />
Rue Braemt 64-70 │ 1210 Bruxelles │ 0800 / 944 44 │ www.theatrelepublic.be<br />
101
LE PUBLIC PRATIQUE<br />
LE RESTO DU PUBLIC<br />
Dîner avant (<strong>de</strong>rnière comman<strong>de</strong> <strong>à</strong> 19h30) ou après le spectacle vous permet<br />
d’allier une soirée théâtrale <strong>de</strong> détente aux plaisirs <strong>de</strong> la table. <strong>Le</strong> chef,<br />
Philippe Spriet, vous propose une cuisine française inventive qui varie au<br />
rythme <strong>de</strong>s spectacles. Ouvert <strong>à</strong> 19h00. Réservation conseillée.<br />
L’APARTE restaurant <strong>à</strong> tiroirs<br />
Bar <strong>à</strong> vins et <strong>à</strong> tapas inspirés <strong>de</strong> la cuisine d’ici et d’ailleurs. Dernière<br />
comman<strong>de</strong> <strong>à</strong> 19h30 ou après votre spectacle. Réservation conseillée.<br />
Parking et navette<br />
Garez votre voiture au Parking Scailquin, rue Scailquin 61 (station Shell). Une<br />
navette <strong>Le</strong> <strong>Public</strong> vous embarquera <strong>à</strong> l’angle <strong>de</strong>s rues Scailquin et Saxe-<br />
Cobourg jusqu’au théâtre, entre 18h30 et 20h15 (<strong>de</strong>rnier départ). Retour <strong>à</strong><br />
l’issue <strong>de</strong> votre soirée spectacle ou restaurant. Paiement du parking au <strong>Public</strong>:<br />
6 € / voiture tout compris<br />
SERVICE TAXI<br />
En collaboration avec les Taxis Verts : 8 € par trajet (aller ou retour) pour<br />
1 ou 2 personnes dans les 19 communes <strong>de</strong> Bxl. Uniquement sur réservation<br />
au 0800/944 44 avant 17h00. Paiement du taxi au <strong>Public</strong>.<br />
SERVICE BABY-SITTING<br />
Baby-sitting <strong>à</strong> votre domicile <strong>de</strong> 19h00 <strong>à</strong> 23h00 pour 5 €, après 23h00: 3,50 €<br />
/ heure. Service réservé aux abonnés <strong>à</strong> La Ligue <strong>de</strong>s Familles en appelant le<br />
02/724.24.23 <strong>de</strong> 14h00 <strong>à</strong> 18h00.<br />
Accès<br />
<strong>Théâtre</strong> <strong>Le</strong> <strong>Public</strong>, rue Braemt 64-70, 1210 Bruxelles. Fléché <strong>à</strong> partir <strong>de</strong> la<br />
Place St Josse et <strong>de</strong> la Chaussée <strong>de</strong> Louvain. Métro: Madou (ligne 2). Autobus:<br />
lignes 29, 63, 65.<br />
VENEZ VOIR …. C’EST BEAU A VIVRE<br />
Rue Braemt 64-70 │ 1210 Bruxelles │ 0800 / 944 44 │ www.theatrelepublic.be<br />
102
RESERVATIONS<br />
Appel gratuit<br />
0800 / 944.44<br />
Du lundi au vendredi, <strong>de</strong> 10h <strong>à</strong> 18h,<br />
le samedi <strong>de</strong> 14h <strong>à</strong> 18h<br />
ou via notre site<br />
www.theatrelepublic.be<br />
VENEZ VOIR …. C’EST BEAU A VIVRE<br />
Rue Braemt 64-70 │ 1210 Bruxelles │ 0800 / 944 44 │ www.theatrelepublic.be<br />
103
PRIX DES PLACES<br />
Adulte: 22 €<br />
Etudiant <strong>de</strong> –26 ans*: 8 €<br />
Senior: 20 €<br />
Place groupe (min.s 10 pers.): 19 €<br />
Place groupe (étudiants): 7 €<br />
Place <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ur d’emploi*: 8 €<br />
Article 27 1,25 €<br />
TARIFS<br />
*places <strong>à</strong> retirer le soir même sur présentation <strong>de</strong> la carte<br />
ABONNEMENT ADULTE<br />
Avant le Après le<br />
21 juin 08 21 juin 08<br />
14 spectacles : 130 € 180 €<br />
10 spectacles : 115 € 145 €<br />
7 spectacles : 100 € 115 €<br />
4 spectacles : 75 €<br />
ABONNEMENT ÉTUDIANT DE –26 ANS<br />
14 spectacles : 70 €<br />
10 spectacles : 60 €<br />
7 spectacles : 49 €<br />
4 spectacles : 28 €<br />
VENEZ VOIR …. C’EST BEAU A VIVRE<br />
Rue Braemt 64-70 │ 1210 Bruxelles │ 0800 / 944 44 │ www.theatrelepublic.be<br />
104
L’EQUIPE DU PUBLIC<br />
Direction artistique:<br />
Patricia I<strong>de</strong> et Michel Kacenelenbogen<br />
Direction administrative et financière / Accueil spectateurs:<br />
Olivier Moerens<br />
Secrétariat général / Assistanat <strong>de</strong> direction:<br />
Nele Quaghebeur<br />
Comptabilité:<br />
Alain Verburgh / Emeline Abomo<br />
Gestion du personnel / Administration:<br />
Géraldine Servais<br />
Communication / Presse:<br />
Valérie Nicolay<br />
Assistanat <strong>de</strong> production / Sponsoring:<br />
Gaétan Bergez<br />
Réservations / Location salles / Accueil spectateurs / Service pédagogique:<br />
Grégory Bergez<br />
Accueil et réservations:<br />
Marie Biron, Emmanuel Glab, Thomas Rahir, Lidia Rollo<br />
Direction technique:<br />
Maximilien Westerlinck<br />
Régie :<br />
Damien Zuidhoek, Dimitri Wauters, Frédéric Tillieux<br />
Régie (stage) :<br />
Louis-Philippe Duquesne, Simon Pirson, Mathieu Balmet<br />
Habillage :<br />
Imane Kertati<br />
VENEZ VOIR …. C’EST BEAU A VIVRE<br />
Rue Braemt 64-70 │ 1210 Bruxelles │ 0800 / 944 44 │ www.theatrelepublic.be<br />
105
Chef <strong>de</strong> cuisine:<br />
Philippe Spriet<br />
Chef <strong>de</strong> salle:<br />
Aki Rugovaj<br />
Conseil d’administration:<br />
Marion <strong>Le</strong>mesre (Prési<strong>de</strong>nte), Marie Bach, Hugo De Greef, Marc-André<br />
Domken, Laurence Everard, Hélène Gailly, Alain <strong>Le</strong>empoel, Olivier<br />
Massart, Magali Pinglaut et Jeanine Win<strong>de</strong>y<br />
VENEZ VOIR …. C’EST BEAU A VIVRE<br />
Rue Braemt 64-70 │ 1210 Bruxelles │ 0800 / 944 44 │ www.theatrelepublic.be<br />
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