EDHA 01 06.indd - Diocèse de Gap et d'Embrun

Prix au numéro 3 € - abonnement 30 € - abonnement de soutien 45 € - ISSN 1775-013X
Église glise dans les Hautes-Alpes lpes
glisejanvier
n n°7 7 - - janvier
janvier 2006
2006
Dossier
glise lpes
Pèlerinage synodal
Un peuple se met en marche…
Page 11
Vie diocésaine
Mariage
Un oui
pour la vie
Page 14
Médias
Journées
chrétiennes de la
communication
«Communiquer,
c’est être proche »
Mensuel de l’Église catholique du diocèse de Gap
Page 15
Patrimoine
Les orgues
des Hautes-
Alpes
Par Michel
Bernard-
Reymond

Rubrique Rendez-vous diocésains
Dans l’agenda de
Mgr di Falco Léandri
Dimanche 8 janvier
Fête de l’Épiphanie à la cathédrale
d’Embrun. Messe concélébrée
par Mgr Jean-Michel di Falco et
Mgr Claude Feidt, évêque d’Aix-en-
Provence et d’Arles, à 11 h 00.
Mercredi 11 janvier
Déjeuner à 13 h 00 à la Maison
épiscopale avec tous les chefs
d’établissements privés du
département.
Jeudi 12 janvier
Rassemblement diocésain des
catéchistes à la Maison diocésaine.
Vendredi 13 janvier
- Réception sur rendez-vous.
- Conseil pastoral diocésain à
18 h 30.
Du lundi 16 au vendredi 20 janvier
Retraite des prêtres au Foyer de
Charité de Sufferchoix.
Lundi 16 janvier
- Conseil pour la communication des
évêques de France à Paris.
- Conseil éditorial de la chaîne KTO
à Paris.
Mardi 17 janvier
Conseil épiscopal de 9 h 30 à
16 h 30.
Samedi 21 et dimanche 22 janvier
Cycle de formation des formateurs
en animation liturgique à Aix-en-
Provence.
Mardi 24 et mercredi 25 janvier
Réception sur rendez-vous.
Jeudi 26 janvier
Table ouverte pour les prêtres.
LIBRAIRIE ALPINE-SILOË
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2 Église dans les Hautes-Alpes N°7 janvier 2006
Vendredi 27 janvier
Conseil pour les affaires
économiques à 19 h 00.
Samedi 28 janvier
Célébration de l’eucharistie à la
Bâtie-Neuve à 18 h 30.
Lundi 30 janvier
Assemblée des évêques de la
Province à Sufferchoix (13).
Mardi 31 janvier
Agenda diocésain
Samedi 14 janvier
Célébration de l’Épiphanie à Laragne
à 18 h 30, maison des œuvres,
rue Bel Air. Soirée de rencontre,
réflexion… Repas tiré des sacs.
Jeudi 19 janvier
Rencontre de formation « Parcourir
l’ensemble de la foi grâce au
catéchisme de l’Église catholique » à
la maison diocésaine à 20 h 30.
Mardi 24 janvier
Semaine œcuménique. Temps de
prière à 20 h 30 à Notre-Dame
d’Espérance, pour le doyenné de
Gap.
Jeudi 26 janvier
Découvrir les actes des Apôtres avec
le Père Marius Chevalier à Chorges
(presbytère) à 20 h 30.
Lundi 30 janvier
Lecture du Livre de la Genèse, ch. 4-
11 avec le Père Bertrand Gournay,
à Gap, 20 rue de l’Imprimerie, à
20 h 30.
11 et 12 février
Week-end d’écoute organisé par le
CLER, à Embrun. Renseignements :
04 92 51 06 68 ou 04 92 45 01 12.
Le carnet
Nous portons dans notre prière
• M. l’Abbé Thomas Monang,
curé de Balamba, paroisse d’origine
du P. Nestor Bebissekeye, décédé à
l’âge de 55 ans.
• Le Père Marius Borel (voir
page 13)
• Sœur Bernard, religieuse de la
Providence, décédée à l’âge de 93
ans, dont 73 ans de vie religieuse.
• Sœur Saint Pierre, religieuse
de la Providence, décédée à l’âge
de 93 ans, dont 68 ans de vie
religieuse.
• M. Serge Marque, père de
Christine Houlé, de la Radio RCF,
décédé à Gap le 21 décembre.
Nominations
Par décision de l’Évêque de
Gap pour une durée de trois ans
renouvelables :
Le Père François Bedin, jusque-là
administrateur est nommé curé des
paroisses de Veynes, Montmaur,
Furmeyer, Oze, Châteauneuf d’Oze,
Chabestan, La Bâtie-Montsaléon, Le
Saix, St Auban d’Oze.
Le Père Nestor Bebissekeye,
du diocèse de Bafia (Cameroun)
jusque-là au service du secteur de
Manosque est nommé, avec accord
de Mgr Jean-Marie Bala, évêque
de Bafia, membre de l’équipe
d’animation pastorale du Sanctuaire
Notre-Dame du Laus.
Ces nominations prennent effet au
1 er janvier 2006.
† Jean-Michel di Falco Léandri
Évêque de Gap
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Tél. 04 92 52 26 07 • Fax : 04 92 52 31 47
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Sommaire
Page 2 : -------------------------------------------
Rendez-vous diocésains
Agenda - Nominations
Page 3 : ------------------ Éditorial
Pages 4 et 5 : -----------------------------
Paroles d’aujourd’hui
Noël – Homélie de Mgr di Falco Léandri
Page 6 : ---------------------------------------------
Vie diocésaine
Noël dans le diocèse
Dossier :
Pèlerinage synodal
Un peuple se met en
marche…
Pages 7 à 10 : -------------------------
Des échos des doyennés
Prière pour un pèlerinage synodal
Pages 11 et 12 : -------------------
Vie diocésaine
Voici le nouveau rituel !
Un oui pour la vie
Page 13 : ---------------------------------------
Témoin
Obsèques du père Borel
Page 14 : ------------------- Médias
Journées chrétiennes de la
communication
Page 15 : ---------Patrimoine
Les orgues des Hautes-Alpes
Page 16 : -- Méditation
Le chemin est ouvert
Église dans les Hautes-Alpes
Mensuel de l’Église catholique
du diocèse de Gap
N° 7 - janvier 2006
Abonnement : 30 €
Abonnement de soutien : 45 €
Le numéro : 3 €
bulletin.diocésain.gap@wanadoo.fr
Rédaction - Administration :
Maison diocésaine
9, rue Capitaine de Bresson
BP 76 - 05 003 Gap Cedex
Tél. 04 92 40 02 75 • Fax 04 92 40 02 73
E-mail : vicaire.general.gap@wanadoo.fr
ISSN 0907 L 86985
Dépôt légal : 1 er trimestre 2006
Directeur de la publication :
Père Félix Caillet
Rédacteur en chef :
Michèle Baudouin
Photos de couverture :
EDHA: Agnès Delaty
Régie publicitaire :
Pierre Fortoul 06 64 54 22 46
Douze mois
se sont écoulés…
Editeur :
Bayard Service Edition Méditerranée
Centre la Baume
1770, Ch. de la Blaque,
13090 Aix-en-Provence
Tél. 04 42 16 12 01
bse-mediterranee@bayard-service.com
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Rubrique Édito
Douze mois se sont écoulés… depuis le coup de
folie qui lançait une nouvelle conception du
bulletin diocésain. Église dans les Hautes-Alpes
s’inscrit maintenant dans cet élan de communion que
commencent à vivre les chrétiens des Hautes-Alpes
avec leur évêque, leurs prêtres, diacres, religieux(ses) et laïcs. Le rassemblement
diocésain l’a confi rmé.
Si l’on croit en la communication au service de la communion, nous devons aussi
penser à cette fraternité que nous, les chrétiens, évoquons si souvent, si fragile et
pas si facile à vivre…
Pourquoi voir tout de suite la poutre dans l’œil de son voisin ?
Pourquoi colporter les rumeurs ?
Pourquoi marcher à côté et pas avec ?
Pourquoi freiner au lieu d’accélérer ?
Pourquoi vouloir marquer son empreinte, signe de reconnaissance ?
Si nous sommes à l’écoute du message de Noël, laissons-nous porter et
transformer par cet esprit qui nous invite à la confi ance en la vie.
L’aurore de Noël nous pousse à vivre pleinement cette nouvelle année.
Sachons être présents aujourd’hui même si nous n’avons pas de solutions face
aux hurlements des banlieues, au mépris de la différence, aux cris de ceux qui
souffrent.
Si comme nous le disons si bien, nous croyons que l’avenir est à construire : au
creux de nos mains, l’Emmanuel nous donne à tout instant, la joie, la force, les
dons pour être créatifs. Avons-nous vraiment le désir de le voir se réaliser ?
Les chantiers sont nombreux : depuis cette revue qui deviendra la nôtre dès
que chacun, là où il est, pensera à partager un petit événement paroissial ou de
mouvement avec tous ceux qui ailleurs vivent autre chose.
Alors prenons la route et relisons Benoît XVI dans son discours de Noël. « L’homme
de l’ère technologique risque cependant d’être victime des succès mêmes de son
intelligence et des résultats de ses capacités d’action s’il se laisse prendre par
une atrophie spirituelle, par un vide du cœur. C’est pourquoi il est important qu’il
ouvre son esprit et son cœur à la Naissance du Christ, événement de salut capable
d’imprimer une espérance renouvelée dans l’existence de tout être humain. »
EDHA
Michèle Baudoin,
Déléguée épiscopale à l’information
Secrétaire de rédaction : D. Roussy
Rédactrice graphiste : V. Villemagne;
B. Renault
Mise en page : F. Laroche
Imprimerie :
JF Impression - 34072 Montpellier
janvier 2006 N°7 Église dans les Hautes-Alpes 3

Rubrique Paroles d’aujourd’hui
Homélie de Mgr di Falco Léandri
Il y a deux heures la joie de 150 à 200 enfants résonnait sous les voûtes
de cette cathédrale. J’espère qu’une joie identique habite votre cœur.
Car c’est Noël ! Qui se souvient ?
Pour tous c’est la fête de l’Amour.
Alors si on se retrouve en famille,
si l’on partage,
si l’on se dit que l’on s’aime,
qui s’en plaindra ?
Mais pour nous, chrétiens,
l’Amour s’appelle Jésus Christ !
C’est fragile l’amour
comme l’enfant qui vient de naître.
La puissance et toute l’immensité
de l’Amour de Dieu dans la fragilité
d’un petit enfant.
Dieu choisit la nuit.
Dieu choisit les pauvres,
les simples, les humbles.
Dieu choisit l’imprévu.
Dieu choisit le rejet.
Dieu choisit la rue.
Aujourd’hui ne naîtrait-il pas
sous le pont d’une autoroute
avec les SDF ?
Ceux que notre société feint
de ne pas voir.
Lui choisit de vivre
avec eux, au milieu d’eux.
Et ce soir ?
De qui est-il le plus proche ?
C’est son secret, votre secret.
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4 Église dans les Hautes-Alpes N°7 janvier 2006
Sans doute est-il le plus proche
de ceux qui traversent la nuit.
De ceux qui sont entrés dans
cette église et qui attendent quelque
chose sans savoir dire quoi, un signe
d’amitié, un sourire, une main tendue.
Ceux qui traversent la nuit de la solitude,
de la maladie, de l’exclusion, du
chômage, de l’abandon, de l’oubli, du
doute, de la révolte, de l’injustice, de la
calomnie, de la honte, de l’angoisse…
Nous pourrions indéfiniment prolonger
cette liste.
A l’hôpital de l’Adret à Gap.
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C’est dans cette nuit là que Dieu vient
nous rejoindre pour placer au fond de
notre cœur ce « je t’aime » que son
fils, le Christ, lance à toute l’humanité
au prix de sa vie.
À nous chrétiens il demande que nous
soyons les relais de ce « je t’aime ».
Levain dans la pâte. Il demande à son
Église de ne pas craindre d’affronter
les tempêtes. Une Église qui ne construit
pas des murailles pour se protéger
car les murs séparent.
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EDHA

« Il demande
à son Église
de ne pas
craindre
d’affronter
les tempêtes. »
Lors du rassemblement diocésain du
mois d’octobre, nous avons franchi la
première étape du « Pèlerinage synodal
». Certains s’interrogent : « Quel
est l’objectif ? »
La réponse est simple, que nous nous
convertissions chaque jour davantage
pour dire à ceux qui nous entourent
ce « je t’aime » que Celui dont nous
célébrons la naissance ce soir lance à
toute l’humanité. Ce « je t’aime » peut
se passer de mot. La semaine dernière,
un de mes amis m’a adressé son dernier
livre. Son titre : Les Choses qu’on
ne dit pas. Il s’agit de plusieurs lettres
écrites à des amis, des parents. Il y a
une lettre pour une inconnue. Son
épouse a été hospitalisée à Curie, un
hôpital où sont traités les malades du
cancer. Je vous lis un passage.
« Comme nous en étions convenus
avec Noëlle, j’ai pris le premier avion
à l’aube afin de pouvoir être présent
dès son réveil, au retour du bloc
opératoire. Arrivé directement de
l’aéroport, j’ai vite garé ma voiture
rue des Ursulines, en face de l’Institut,
et je suis monté dans le service
de Geneviève, (le médecin) qui nous
a accueillis avec infiniment d’amitié
en ce moment d’angoisse et d’incertitude.
Nous avons attendu le retour de
Noëlle, avec son papa et Martine, (sa
À Notre-Dame du Laus.
fille) dans sa chambre vide. La journée
fut longue, douloureuse, tendre et
bouleversante. Face à l’inconnu, aux
dizaines de questions qui nous brûlaient
les lèvres, nous avons écouté
le chirurgien, entendu les mots qui
font peur et ceux qui donnent espoir
se mêler dans nos têtes et esquisser
le tableau des jours et des mois à
venir. Puis, à la tombée du jour, je me
suis préparé à passer la nuit auprès
de Noëlle, comme nous l’a proposé
Geneviève. Je suis sorti pour récupérer
mes affaires dans la voiture.
En marchant sur le trottoir, j’ai pris
conscience que, dans ma précipitation
du matin, j’avais oublié les
parcmètres… Résigné, je me suis
approché, et à la place du PV ; sous
le balai d’essuie-glaces,
j’ai trouvé un ticket de
stationnement en bonne
et due forme. Aucun passant
pour me renseigner ;
« Qui ? » « Pourquoi ? » La
voiture stationnait devant
un café qui faisait le coin
de la rue. Je suis entré et
j’ai demandé si quelqu’un
était au courant… et vous
vous êtes avancée en souriant
: « J’ai vu votre tête,
j’ai compris que vous
alliez en face, et quand À La Motte.
Paroles d’aujourd’hui
j’ai vu la contractuelle sortir son
carnet de contraventions, je me suis
dit que peut-être vous en aviez suffisamment
déjà sur les épaules, alors
je suis sortie, et je suis allée la voir.
J’ai négocié le retrait du PV Contre
le fait de mettre un ticket sous votre
essuie glaces… » J’en aurais pleuré.
Vous n’imaginez pas la portée de ce
geste dans un moment comme celui
que nous traversions. Une oasis au
milieu du chagrin. » (Les Choses
qu’on ne dit pas Yves Duteil, éditions
de L’Archipel 2006)
Voilà bien une preuve que l’on peut
dire, sans les mots, à nos frères et
sœurs un « je t’aime » de la part du
Christ.
D’après les notes prises par Mgr Jean-Michel
di Falco Leandri pour son homélie de Noël
janvier 2006 N°7 Église dans les Hautes-Alpes 5
EDHA
EDHA

EDHA
EDHA
EDHA
Vie diocésaine Dossier
Noël dans le diocèse
Avec Foi et lumière.
À Chantemerle.
Noël à l’hôpital.
À la cathédrale de Gap.
6 Église dans les Hautes-Alpes N°7 janvier 2006
EDHA
Les amis du Laus.
EDHA
À Chantemerle.
À Sainte-Geneviève à Gap.
À Villeneuve-la-Salle.
EDHA
EDHA
EDHA

Dossier
Un peuple se met en marche…
En pèlerinage synodal
Rubrique
Au lendemain du rassemblement diocésain, les appétits étaient féroces.
Qu’allons-nous faire maintenant ? Et ce synode ? Et cette démarche synodale ?
Qu’est-ce que c’est ? Mann-hou ? Tiens ! La même question que celle qui était
sur les lèvres des Hébreux en route vers leur liberté, vers leur Terre Promise.
La manne ! elle annonçait déjà la nourriture partagée à Emmaüs. Elle
préfigurait l’eucharistie, Pain de Vie pour la route des hommes d’aujourd’hui.
M. PELLEGRIN
janvier 2006 N°7 Église dans les Hautes-Alpes 7

EDHA
Rubrique Dossier
Des échos des doyennés
Il a fallu que les brumes du départ se dissipent pour commencer à apercevoir
le sommet à atteindre et les sentiers qui y conduisent.
Au doyenné de Guillestre-Queyras
oigneusement préparée par une
Srencontre d’une douzaine de
personnes le 10 décembre au presbytère
de Molines en Queyras, la
journée du 8 janvier a rassemblé des
personnes de l’ensemble du doyenné
pour l’Eucharistie présidée par le Père
Félix Caillet, vicaire général et les Pères
Jean-luc Grizolle et André Bernardi.
L’homélie invitait à une méditation
sur « la clarté de l’aurore » qui doit
venir éclairer de l’intérieur l’esprit
du pèlerinage synodal. L’échange de
Au doyenné des deux Buëch
e 29 novembre, une soixantaine
Lde personnes venant des différents
villages du doyenné se sont retrouvées à
Eyguians. Soirée enrichissante. Tous les
secteurs étaient bien représentés : du
Dévoluy jusqu’à Ribiers en passant par
le Veynois, le Serrois et le Laragnais.
Des longs échanges se sont dégagés
trois grands thèmes :
1° : Des communautés qui accueillent
Rencontre préparatoire à Eyguians.
8 Église dans les Hautes-Alpes N°7 janvier 2006
l’après-midi a retenu plusieurs points :
la coresponsabilité ‘laïcs et prêtres’,
l’accompagnement des familles sur les
questions éthiques, la proximité à vivre
avec les familles recomposées, la célébration
des communautés chrétiennes
vécues dans une joie contagieuse.
Au doyenné de Gap
es premiers pas se feront en paroisse
Lun même dimanche : le 8 janvier.
(Accueil des blessés de la vie et accueil
paroissial)
2° : Des communautés qui célèbrent
(Quelle joie donnons-nous à voir ?)
3° : La communication avec les non
croyants et les autres croyants ;
Une date pour se mettre en route
ensemble : le dimanche 22 janvier
2006 à la salle des fêtes d’Eyguians
de 14 h 00 à 17 h.
Au doyenné
de Tallard
lors que certains doutaient des
Aforces susceptibles de se mobiliser,
une équipe de coordination s’est constituée
sans trop de difficultés. Des énergies
se révèlent dans l’espoir qu’elles
soient renouvelables.
Espinasses, Tallard et La Saulce sont
les trois lieux retenus pour le premier
rassemblement synodal, le dimanche
8 janvier. Le bulletin Notre amitié
donnera régulièrement des échos de la
progression de cette marche du Peuple
de Dieu au pays de Tallard.
Au doyenné
de Chorges
a célébration de début de pèle-
Lrinage a eu lieu le dimanche
8 janvier. Les Mages venus adorer le
Christ sont toujours ceux qui invitent
à regarder du côté où le soleil se lève,
là où l’espérance est possible.
Au doyenné
de Briançon
e pèlerinage Synodal vivra ses premiers
Lpas dans le Briançonnais le dimanche
22 janvier. Le conseil pastoral et les
prêtres ont, à plusieurs reprises, partagé
sur le texte de référence de Mgr di Falco
remis au Laus. Une question plus locale a
déjà été retenue parmi d’autres : celle du
diaconat et des missions qu’une Église
diocésaine peut confier à des diacres,
signes du Service.

EDHA
EDHA
Au doyenné d’Embrun – Savines
e s f e u i l l e s d ’ a n n o n c e s
Lhebdomadaires sont un précieux
support utilisé pour sensibiliser non
seulement les pratiquants mais aussi
ceux et celles à qui on les remet
régulièrement. Chacun est donc invité
à se positionner sur l’un ou l’autre
des six itinéraires… pour y retrouver
les compagnons de pèlerinage qui se
Au doyenné de Saint-Bonnet
e dimanche 8 janvier, une centaine
Lde personnes se retrouvaient à La
Fare pour le lancement du pèlerinage
synodal. Un temps de recueillement
et de prière ouvrait la rencontre avant
la présentation des divers thèmes
proposés à la réflexion de chacun. Les
participants prenaient alors le temps
de dialoguer et de choisir le thème qui
convenait à leurs aspirations.
Quatre thèmes sont choisis :
- Des communautés qui accueillent,
avec une première réunion le
17 janvier à La Plaine de Chabottes
Se trouver un ami du voyage, un ami de la marche.
Épiphanie à la cathédrale d’Embrun avec
Mgr Feidt, évêque d’Aix et d’Arles.
retrouveront sur ces mêmes sentiers.
L’ouverture se vivra en grande solennité
(cathédrale oblige !) avec un envoi de
Mgr di Falco lui-même et en présence
de Mgr Feidt, archevêque d’Aix et
d’Embrun.
à 20 h 30.
- Des communautés qui célèbrent
- Des communautés qui partagent
- Des communautés qui communiquent
Pour ces trois thèmes, la réunion se
déroulera à St-Bonnet le 19 janvier à
20 h 30.
Le partage de la galette des rois offrait
encore un temps de partage. Puis la
prière du pèlerinage synodal réunissait
l’assemblée dans un nouveau temps de
prière avant l’envoi dans les diverses
paroisses.
EDHA
Rubrique
Un nouveau
visage d’Église
L’expérience des
communautés locales à
Poitiers
Éditions Bayard 2005
De Mgr Albert
Rouet, archevêque
de Poitiers
« Notre Église, écrit-il,
connaît la pauvreté
en hommes et en moyens… On
n’en peut plus car la pauvreté réelle
n’est pas facile à vivre. Sauf, si cette
pauvreté apparaît comme l’espace
de l’espérance. Au fond, dans une
Église qui, humainement, aurait tout
ce qu’elle désire, la foi apparaîtrait
comme allant de soi. Quand on est
pauvre, la foi éclaire de sa seule
force. Elle constitue l’unique Rocher
sur lequel s’appuyer. »
Tout le livre s’appuie sur cette
conviction : la vie pastorale doit
reposer sur l’engagement du
plus grand nombre et non sur
une logique centralisatrice. « Que
faut-il pour qu’il y ait Église ? »
reprend-il comme question. Le
témoignage, la prière et le service
sont les trois responsabilités de
l’Église. L’expérience du diocèse
de Poitiers souligne le rôle premier
des communautés locales, des
équipes de base. Alors, le ministère
sacerdotal peut avoir concrètement
cette dimension de paternité dans
la foi et vivre cette mission de
communion entre les diverses
communautés dont il est le pasteur.
Les pages n’ont donc pas la
prétention de dire comment il
faut faire… Elles veulent partager
dans la simplicité une expérience.
Chaque lecteur, chaque groupe
de lecture pourra faire partager
au cours du pèlerinage synodal,
ses réactions, ses désaccords, les
appels qu’il perçoit…
F. C.
janvier 2006 N°7 Église dans les Hautes-Alpes 9

EDHA
Rubrique
Diocèse de Gap
Prière pour le pèlerinage synodal
« Que tous soient un, comme toi Père tu es en moi et que je suis en toi. Qu’ils soient
en nous eux aussi afin que le monde croie que tu m’as envoyé ! » (Jean 17-21)
Seigneur Jésus, nous voudrions
faire nôtre ta prière tout au long
du pèlerinage synodal.
Notre diocèse a grandi dans la diversité
de son histoire. C’est là une richesse.
Archevêché d’Embrun et évêché de Gap,
nous voici aujourd’hui un seul Peuple,
ton Église dans les Hautes-Alpes.
Donne-nous l’Esprit qui vient du Père.
Tu nous fais avancer sur des chemins
de communion et d’unité.
Tu nous as rassemblés au Sanctuaire
Notre Dame du Laus au terme de l’année
de l’Eucharistie avec au cœur la
mémoire des disciples d’Emmaüs.
Nous croyons que Tu nous rejoins
et que Tu fais route avec nous chaque
jour au rythme de nos pas.
Accompagne cette marche dans
laquelle nous nous engageons.
Donne-nous l’Esprit qui vient du Père !
Nous pensons au pas hésitant de ceux
qui doutent, de ceux qui cherchent,
au pas mal assuré de ceux qui souffrent
et qui désespèrent, celui de ceux
qui s’impatientent
Nous n’oublions pas celles et ceux qui
restent sur le bord de la route atteints
Légende.
10 Église dans les Hautes-Alpes N°7 janvier 2006
Dossier
Adresse site :
http://diocese-gap.cef.fr
de multiples blessures, ni ceux qui ont
rebroussé chemin.
Nous rejoignons le pas de ceux qui
travaillent pour la justice et à la paix
sur d’autres chemins que les nôtres.
Nous gardons au cœur la lumière
de ton incarnation, de ta vie donnée
jusqu’à l’extrême de l’amour et la
mémoire de ton passage de la mort à
la Vie. Toi qui es la Parole faite chair,
donne-nous l’Esprit qui vient du Père.
Qu’Il nous aide à comprendre, pour
mieux l’accueillir, la Parole qui vient
nous renouveler chaque matin. Il nous
fera réaliser ce que nous sommes en
Toi, les enfants bien-aimés du Père.
Alors, nous oserons proposer simplement
notre Foi en Toi au cœur des
Hautes-Alpes.
Alors, la charité et la réconciliation
auront raison des indifférences.
Alors, brillera davantage l’Espérance
au cœur de nos contemporains.
Donne-nous l’Esprit qui vient du Père,
l’Esprit de Pentecôte. Nous célébrerons
son action en plénitude au terme
de ce pèlerinage synodal.
Prions :
Dieu éternel et tout
puissant,
Tu nous as établis dans nos vallées du
Buëch, de la Durance, du Drac, du Guil, de
la Romanche, de la Guisane. Nous avons
bâti nos villes et nos villages au cœur de
nos montagnes. Tu nous invites à accueillir
au fil des saisons des millions de personnes,
heureuses de profiter de l’eau, de la neige,
des sommets, du calme de la nature, du
soleil et de l’air.
Regarde avec bienveillance tes enfants
des doyennés de Briançon, de Guillestre-
Queyras, d’Embrun-Savines, de Chorges,
du Champsaur-Valgaudemar, de Gap, de
Tallard, des deux Buëch. Ils se mettent en
marche pour ce pèlerinage en Église.
Avec Marie, Notre-Dame du Laus, apparue
à Benoîte, nous reconnaissons que tu fais
toujours pour nous des merveilles.
Que l’Esprit-Saint qui procède de Toi et de
ton Fils dans l’unité de votre amour vienne
éclairer nos cœurs, ouvrir nos intelligences,
renouveler notre charité et libérer nos
audaces !
Qu’il habite nos paroles et pacifie nos
débats.
Qu’il fasse de notre aventure dans la foi, un
signe de la présence du Ressuscité.
Par Jésus-Christ, ton Fils… !
Amen

Dans un cadre de verdure
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Vie diocésaine
Voici le nouveau rituel !
Les mariages sont maintenant célébrés avec le nouveau rituel1 et, pour les futurs époux, le nouveau fascicule « Notre Mariage à l’Église » 2 Sacrement de mariage
.
Qu’apporte ce nouveau rituel
sur le couple, l’amour conjugal
et les enfants, sur le sens du
mariage et l’appel de l’Église à vivre ce
sacrement ?
Pour tout le parcours de la vie
Pour la première fois, le Rituel du
mariage accompagne les époux tout au
long de leur parcours de vie conjugale.
D’abord, un beau rituel de fiançailles.
Même si (et surtout si !) les futurs cohabitent,
les fiançailles offrent à vivre un
seuil constructif : un jeune homme et
une jeune fille se disent, avec leurs proches,
une parole sur leur amour et leur
projet. Ils créent ainsi de la joie en eux
et chez leurs familles. Ils se donnent
un avenir avec la bénédiction de Dieu.
Puis le rituel du mariage, célébré au
cours de la messe, ou hors la messe.
Puis les célébrations d’anniversaires
de mariage pour recevoir la bénédiction
du Seigneur. Puis à leurs jubilés
de mariage.
Engagement des époux
et Esprit Saint
Le mariage ? Comme une ellipse, à
deux foyers ! L’ellipse, c’est l’amour des
futurs entouré de l’amour de Dieu pour
eux, de l’affection de leurs familles, de
la foi de la communauté chrétienne.
Premier foyer de l’ellipse : l’échange
des consentements des futurs, leur
« Oui ! » fondant un « lien sacré » et
une « communauté d’amour pour la
vie entière ». Le second foyer de l’ellipse
? C’est la bénédiction nuptiale
par le prêtre, ou le diacre, qui tient les
mains étendues au-dessus des époux.
Geste capital : comme le geste du prêtre
à la messe pour la consécration, ou
le geste de l’évêque à la confirmation.
Le prêtre, ou le diacre, prie le Père du
Ciel d’envoyer son Esprit Saint sur les
époux et l’engagement qu’ils viennent
de prendre. Cette prière (épiclèse) est
décisive !
Une Pentecôte sur le couple
et les enfants
Au mariage s’opère une transformation
sacramentelle, une transfiguration !
Comme à la messe, le pain et le vin
sont transfigurés en Corps et Sang du
Christ par la prière du prêtre appelant
sur eux l’Esprit Saint du Père, comme
à la confirmation l’évêque invoque
l’Esprit Saint du Père pour transformer
ces jeunes en disciples du Christ,
ainsi, au mariage, cet homme et cette
femme sont transfigurés par l’Esprit
Saint du Père en époux et épouse. Ils
vivront entre eux une « Alliance nouvelle
et éternelle ». « Tous deux ne
feront plus qu’un » (Mt 19, Mc 10).
Puisque la bénédiction nuptiale est
source d’Esprit Saint sur les époux,
c’est comme une Pentecôte sur le couple,
leurs enfants, leurs familles.
Le mariage : authentique
vocation
Pentecôte est bien la nouvelle vocation
des apôtres : ils sont ré-appelés
par le Christ Ressuscité. L’Esprit
Saint appelle les époux. C’est une
vocation « au » mariage et une vocation
« dans » le mariage (Rituel § 11).
Chacun des époux est appelé par le
Seigneur à vivre l’amour de Dieu
et du conjoint, le don généreux de
soi-même dans l’amour conjugal et
l’éducation des enfants. Et c’est une
vocation du foyer ensemble : les époux
sont appelés ensemble à faire rayonner
l’amour humain et divin « pour le
meilleur et pour le pire, dans la santé
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« Parce qu’il est des moments où il faut être certain
de pouvoir faire confiance… »
janvier 2006 N°7 Église dans les Hautes-Alpes 11

Vie diocésaine
ou la maladie », dans la « fidélité du
cœur et du corps ».
À la lumière de la Parole
de Dieu
Les futurs époux sont invités à choisir
une parole de Dieu. Ces épisodes de la
Bible proposés mettent bien en valeur
les trois niveaux de la sacramentalité
du mariage. Le niveau créationnel du
mariage : à la Genèse, c’est la bénédiction
de Dieu sur le couple appelé à
rayonner la vie, l’amour, la fidélité, la
fécondité ; le niveau de la loi de Moïse :
les indications pour orienter l’amour
conjugal selon la vérité, la fidélité, la
générosité, la fécondité multiple, le
pardon mutuel ; et le niveau du sacrement
évangélique : les époux appelés
à s’aimer comme les époux de Cana
ont accueilli le Christ qui a transformé
l’eau en vin des noces (Jean
2), « comme le Christ aime l’Église
jusqu’à se livrer pour elle » (Éph 5),
comme le Christ monte à Jérusalem
pour s’y donner corps et sang (cf. Mt
19). La communauté chrétienne peut
offrir aux époux la Bible, les Évangiles,
ou une icône !
Dans le nouveau rituel, on repérera
encore bien d’autres richesses !
Père Pierre Fournier,
Service diocésain de formation
1 Rituel romain de la célébration du Mariage,
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2 éd. Cerf, coll. « Fêtes et Saisons » 52 p., 4,50 €.
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12 Église dans les Hautes-Alpes N°7 janvier 2006
Un oui pour la vie
Se dire oui aujourd’hui pour 50 ans et plus de vie
commune relève d’un brin de folie. Pourtant chaque
année des couples choisissent cette merveilleuse
aventure et s’y préparent sérieusement.
Tous désirent signifier leur amour
par un geste plus engageant, pour
cela seule l’union devant Dieu le leur
propose, car ils espèrent bien faire
rimer amour avec toujours.
Ce toujours échangé en toute liberté
pour une vie de fidélité et de fécondité
est source de bonheur, mais pour être
vécu au quotidien, il a besoin de s’appuyer
sur la force et l’Amour de Dieu.
L’Église prend au sérieux cette
demande et, soucieuse de les aider,
les invite à un temps plus ou moins
long de réflexion avec d’autres couples
ayant fait le même choix.
Ce moment est une
halte sur la route
encombrée de soucis
matériels qui mène
au mariage, c’est
un cadeau que Dieu
offre à leur amour.
Dans une ambiance
amicale, l’équipe de
préparation veille
à ce qu’ils puissent
découvrir toutes les
richesses, toutes les
valeurs du mariage
chrétien. Les joies
et les difficultés de la vie à deux, sont
repris dans un dialogue, respectueux de
l’expression de chacun.
Nombreux sont les couples qui repartent
avec l’image d’une Église accueillante à
leur situation : de croyants, de recherche,
de doute, répondant en vérité à
toutes leurs questions.
Ces jeunes couples qui acceptent de
venir parler de leur amour, de leur
avenir en famille sont pour l’Église
et pour les couples qui les accompagnent
un bain de jouvence, une espérance
de renouveau. Merci.
Ginette et Michel Barbaut, Christiane Ane
Journée de préparation au mariage à Embrun.
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Obsèques du père Borel
Parti au lendemain de la fête de Noël, le Père Marius Borel nous invite à
regarder avec lui vers le Christ de la crèche : il a puisé tout au long de sa vie à
cette source de la simplicité, de la force, de la douceur, de la miséricorde… que
l’Évangile vient de nous proclamer.
« Grâce manifestée pour
tous les hommes en Jésus »
C’est
si proche et si grand, « afin
de vivre en hommes justes et pleins
de foi ». C’est Grâce de l’amour de
Dieu, qui a permis au Père Borel, dans
les derniers temps de sa longue vie,
« d’attendre le bonheur promis », avec
un grand désir…
P E L L E R
Comme un père
Les Béatitudes, il aimait les reprendre
: elles éclairent tellement notre
regard vers Jésus, qui, bien avant de
les prononcer, les vivait, et les vivra
jusqu’au bout : Jésus dans sa richesse
infinie au sein de la pauvreté partagée
librement, sa douceur qui est
plus forte que la violence, ses gestes
et paroles de miséricorde, et dans son
courage au service de la justice, Cœur
limpide ouvert à toute détresse physique
et spirituelle : Jésus, Fils de Dieu
qui « illumine les ténèbres et l’ombre
même de la mort, et qui conduit nos
pas au chemin de la paix ».
Comme les nôtres, la foi, la prière du
Père Borel demeuraient attirées par
ce témoignage vivant et si proche de
Jésus. Ces Béatitudes étaient pour lui
à la fois promesse de vie, et appel à y
cheminer en disciple d’aujourd’hui :
Comme un fils : d’abord fils de ce
pays, fils du Champsaur, héritier de
ses valeurs ; fils de ce siècle qu’il a
traversé et qu’il n’a pas boudé, plus
attentif à construire qu’à dénoncer,
heureux de ces moyens qu’offre le
monde pour permettre de vivre en
communion, en relations vivantes…
Fils de l’Église aussi, héritier avec
Christ dans l’obéissance de la foi, dit
saint Paul, heureux de recevoir de ceux
qui sont chargés de conduire l’Église,
comme de ceux dont il sera chargé ;
heureux de partager leur témoignage
très concret, œuvre de l’Esprit ; il
aimait raconter ces « petits » faits de
vie, comme une sorte de partage de
foi en la tendresse de Dieu…
Béatitudes qui l’ont trouvé disponible
à l’appel de Dieu à devenir prêtre,
serviteur d’un peuple qu’il aimait
déjà, mais dont il devient également
le père : dans un diocèse, une Église,
un monde qui l’attend, ou ne l’attend
pas… Tout en restant un fils, il est
devenu un père, c’est-à-dire celui
qui accompagne la communauté, et
lui désigne le Christ, sa Parole et ses
gestes qui sauvent, qui fortifient.
Dieu ! que le Père Borel a été heureux
d’être ce serviteur, ce signe dans la
communauté, soutenant le malade
ou celui qui perd pied, comme celui
qui se dépense pour les autres et participe
à quelque équipe ! Comme un
père, solliciter, relier, distribuer le
pardon et le pain de Dieu ! Comme un
grand-père même, accueillir les petits
pour un chemin de paix et de foi ! Un
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Témoin
jour, un enfant sans faire attention
l’interpella « Hé ! Pépé ». Il en fut si
joyeux !
Vers Celui qui nous rend
fraternels
Cet appel et cette promesse du Christ
d’un bonheur qui peut remplir la vie
d’un prêtre demeurent dans l’Église
et le monde d’aujourd’hui. Qui l’entendra
?
Mais la crèche de Noël, tout comme
les Béatitudes, nous tournent vers
Celui qui nous rend fraternels… Le
disciple, à travers toute sa vie, apprend
à aimer comme un frère avec les dons
et les limites d’un chacun, avec l’appel
et la promesse de vie à annoncer et à
parcourir ensemble. Porter chacun en
s’efforçant de s’effacer discrètement
pour le laisser grandir. Être le frère
qui sait plaisanter, sourire, comme
être grave et exigeant, le frère dans
le partage du travail pastoral, les
rencontres, et les dialogues tous azimuts…
un compagnon d’eucharistie…
comme celle qui nous rassemble
en ce moment :
Merci, Seigneur, pour les dons de
ta grâce, et pour ceux dont tu avais
comblé notre ami : « Réjouissezvous,
et soyez dans l’allégresse, nous
dit Jésus, car votre récompense sera
grande dans les cieux ».
Homélie du Père Bruno Belmont
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janvier 2006 N°7 Église dans les Hautes-Alpes 13

Médias Rubrique
Journées chrétiennes de la communication
« Communiquer, c’est être proche »
30 janvier au 5 février 2006; proche de Dieu, proche des hommes.
La r e 1 Lettre de Paul aux
Corinthiens est très explicite :
annoncer l’Évangile, c’est partager
et vivre la proximité avec les
hommes dans un esprit de service.
Saint Paul propose une démarche :
s’acquitter de la charge que Dieu me
confie, être serviteur de tous, partager
la faiblesse des plus faibles. Tout cela
au nom de l’Évangile.
Jésus médiateur
Dieu est communication. Dieu est en se
donnant. Venu dans le monde, sa parole
se fait homme. C’est une proximité et une
communication actives. Il répond à une
longue attente et rejoint l’homme dans
sa vie, dans ce qui est le plus proche de
lui. Toutes les situations, toutes les conditions,
toutes les activités sont l’occasion
pour Jésus de créer une médiation, une
relation, une accroche. La communication
n’a pas besoin de mots.
La loi de proximité
L’admiration pour Jésus s’explique en partie
par sa capacité à répondre aux attentes.
En parlant à la belle-mère de Simon, il
s’adresse à une personne identifiée, vivant
dans une ville, enracinée dans une région.
Le rattachement à une culture locale, à
des origines est très important, il faut être
au plus proche pour communiquer. C’est
une loi de sagesse humaine, de service et
d’humilité. On est plus réceptif à des faits,
à des événements qui se produisent dans
le moment présent. L’actualité prévaut sur
le passé et l’opinion publique s’intéresse à
ce qui est nouveau. Tout ce qui concerne
14 Église dans les Hautes-Alpes N°7 janvier 2006
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l’être humain dans ses dimensions fondamentales
suscite la curiosité : l’amour, la
vie, le plaisir, la mort, la violence…
Vivre, témoigner et
communiquer
La grandeur de la foi chrétienne, mais aussi
sans doute sa fragilité, est de baser la transmission
du message sur des témoignages.
Saint Paul écrivait des lettres, voyageait,
il utilisait les moyens de communication
de son époque. Il témoigne que la transmission
se fait par le vécu, le partage et
la célébration. Il rappelle sans cesse à nos
communautés que plus le lien est intense
avec le Christ, plus étroit sera le lien entre
nous. « L’homme contemporain écoute
plus volontiers les témoins que les maîtres
ou s’il écoute les maîtres, c’est parce
qu’ils sont des témoins ». (Exhortation
apostolique, Paul VI, Annoncer l’Évangile
aujourd’hui, n° 41)
Développer nos moyens de
communication
Les Journées chrétiennes de la communication
nous donnent l’occasion d’être
plus attentifs sur les manières de communiquer
entre nous et avec les autres.
Nous nous apercevons que ceux qui sont
les plus lointains sont parfois les plus proches
physiquement. La communication
n’est pas une question de distance. Elle
est une question de choix, d’engagement
et de témoignage. Dialoguer, transmettre,
c’est aussi parler le langage de nos
contemporains, parler la langue de Dieu
dans le langage des hommes. Chacun de
nous est un acteur potentiel. Chacun de
nous est appelé à participer activement à
la dimension collective de la communication,
ainsi qu’à soutenir celles et ceux qui,
dans nos paroisses, nos doyennés, nos diocèses
contribuent à informer pour mieux
communiquer. Que ces Journées soient
l’occasion de faire connaissance et de nous
familiariser avec les moyens de communication
mis à notre disposition, et à les
faire connaître. Ce temps s’offre à chacun
de nous pour accueillir, partager et communiquer
« sur Dieu, sur l’homme, sur le
sens de la vie » (Jean-Paul II, La Mission
du Christ rédempteur).
+ Mgr Jean-Michel di Falco Leandri
Évêque de Gap,
président du conseil pour la communication.
À l’occasion de la Semaine chrétienne
de la communication, une exposition
sur le thème : « comment on devient
pauvre » est organisée à la Maison
diocésaine :
- ouverture au public dès le lundi 30, à
14 heures ;
- inauguration mardi 31,
18 heures accueil, visite de l’expo,
18 h 30 : présentation de l’exposition
par les différents partenaires ;
- conférences : lundi 30 à
18 heures avec le Secours
catholique ;
- mercredi 1er À noter
à 18 heures avec Saint-
Vincent de Paul ;
- jeudi 2 avec le CCFD
table-ronde : le vendredi 3 à
18 heures avec tous les partenaires ;
- chaque jour, 9 h-17 h : visite de
l’expo, accueil d’enfants.
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Patrimoine Rubrique
Avec dix-sept instruments recensés, le département des Hautes-Alpes ne
semble pas une terre de cocagne pour les organistes. Mais, ni la géographie,
ni les aléas de l’histoire n’ont été propices à la naissance de cette « machine »
coûteuse et complexe qu’est un orgue.
Qu’on en juge… Autour de
l’unique voie de communication
aisée, la Durance, les
hautes vallées alpines restèrent de
quasi-isolats humains parfois jusqu’au
XIX e siècle. Une région pauvre,
au climat rude, où la disette était
toujours proche. Des passages continuels
de soldatesque en ces marches
du royaume, que saignèrent les
guerres de religion, et où le Duc de
Savoie mena en 1692 une campagne
de la terre brûlée. Tout ceci n’encourageait
pas l’éclosion d’ateliers de facture
d’orgues, en un pays où n’était
implantée aucune grande abbaye, et
où l’on ne trouvait que trois vraies villes
: Gap et Embrun, sièges d’évêchés,
et Briançon, cité militaire.
Aussi, point de dynasties locales
d’organiers, hormis au XVII e siècle
les Eustache de Gap, mais qui très
vite allèrent chercher du travail
en Provence. Embrun garde leur
empreinte.
Au XVIII e siècle, nous trouverons un
facteur suisse itinérant : Scherrer, qui
quittera la région après avoir reconstruit
les instruments des deux églises
cathédrales, et peut-être travaillé
à Tallard. Un anonyme construisit à
Briançon un grand instrument, hélas
disparu. Ainsi, de l’ancien régime, ne
nous restent qu’un buffet presque vide
à Briançon, deux orgues quasi archéologiques,
vrai casse-tête pour les res-
taurateurs, à Embrun et quelques
tuyaux anciens dans un buffet saccagé
à Tallard.
La fin du XIX e siècle verra l’arrivée
du chemin de fer et l’amélioration
des routes. Des âmes musicales et de
généreux donateurs ressentirent le
besoin de rehausser le culte de quelques
voix célestes. Le patrimoine organistique
du département s’enrichit
alors jusqu’en 1940 d’instruments de
facture industrielle, souvent acquis de
seconde main, et de modestes dimensions.
On trouve alors les noms de
Mader, Puget, Merklin, Abbey, etc.
Aux lendemains de la Seconde guerre
mondiale, les instruments connurent
un intermède néoclassique, essentiellement
lié au facteur P. M. Koenig, qui
construisit un orgue de trois claviers
à la cathédrale de Gap, un instrument
au couvent de la Providence à Gap et
réalisa de curieuses interventions
dans plusieurs églises.
Enfin, ces dernières années, nous
assistons à un renouveau prometteur
:
- reconstruction de l’instrument de
la cathédrale de Gap, de celui des
Cordeliers et la Basilique de Notre-
Dame du Laus
- acquisition d’orgues d’occasion à
Monétier-les-Bains, Veynes, Chorges,
Val des Prés.
- restauration des orgues historiques
d’Embrun, de Tallard, de Réallon, de
SARL OPTIQUE
L’orgue de Réallon.
Monétier-les-Bains ainsi que du Foyer
Saint-Louis à Gap
- construction d’un instrument à l’abbaye
de Boscodon par une équipe de
passionnés.
Et surtout, ces instruments vivent,
par leur utilisation liturgique, par
des concerts, par des stages d’été…
grâce à l’action d’amateurs enthousiastes
réunis au sein de plusieurs
associations, soutenus par l’Église,
les collectivités locales, la Région et
l’État.
Michel Bernard-Reymond
Jean-Baptiste PERNIN
Opticien diplômé d’Etat
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janvier 2006 N°7 Église dans les Hautes-Alpes 15
EDHA

Rubrique
Prière
Le chemin est ouvert
Esprit du Christ Saint-Esprit,
si nous savions ce que nous pouvons Te demander
pour prier comme il faut !
Mais voilà que les balbutiements de notre prière passent
par le creuset de notre pauvreté, de notre petite foi.
Alors, Toi, le Dieu vivant, Tu entres dans notre âme de pauvre,
Tu entres dans notre faiblesse et tu lis en nos cœurs
nos intentions authentiques
et ton Esprit vient au-dedans de nous,
Il vient exprimer l’inexprimable
à travers d’humbles paroles
et des soupirs, et des silences.
Et Tu nous dis : « Ne te préoccupe de rien,
Ne t’inquiète pas de ton peu de capacité à prier.
Sache-le, dans ton attente priante,
J’ai déjà ouvert les chemins. »
Ainsi : Tu nous donnes de comprendre
que Tu appelles par son nom,
que Tu éveilles des jaillissements intérieurs,
que Tu as disposé en chacune un don irremplaçable.
Nos yeux s’ouvrent et, dans la pauvre prière,
nous comprenons que l’homme ne se réalise
qu’en présence de Dieu.
16 Église dans les Hautes-Alpes N°7 janvier 2006
Frère Roger