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CARTOGRAPHIE DES ZONES INONDABLES ... - Cartorisque

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03-129 Septembre 2004<br />

Cartographie Hydrogéomorphologique<br />

<strong>CARTOGRAPHIE</strong> <strong>DES</strong> <strong>ZONES</strong> <strong>INONDABLES</strong><br />

DEPARTEMENT <strong>DES</strong> HAUTES-ALPES


Maître d'ouvrage :DIREN P.A.C.A<br />

Comité de pilotage : DDE des Hautes-Alpes, DDAF des Hautes-Alpes<br />

Expert auprès du Maître d’ouvrage :<br />

Auteur : Carex Environnement, Département eau et planification.<br />

Chef de projet : L. Mathieu<br />

Participants :P Buquet, M. Boisard<br />

Sous-traitants : -<br />

Cartographie hydrogéomorphologique<br />

des zones inondables du département<br />

des Hautes-ALPES<br />

Date : 09/2004 N° d'affaire : 03.129<br />

Pièces composant l’étude :<br />

- 1 atlas papier (cartographies + fiches de commentaire)<br />

- 1 CD-Rom de données numériques sous SIG<br />

Résumé de l’étude :<br />

Détermination des zones inondables des plaines alluviales des principaux cours d’eau des Hautes-Alpes<br />

par approche hydrogéomorphologique.<br />

Zone géographique :<br />

Département des Hautes Alpes, Provence - Alpes - Côte d’azur, France<br />

Contrôle qualité interne<br />

Rapport : Rédigé par L Mathieu, P. Buquet<br />

Vérifié par V Durin<br />

Cartographie : Effectuée par L. Mathieu<br />

Vérifiée par P. Buquet


TABLE <strong>DES</strong> MATIERES<br />

INTRODUCTION.............................................................................................................................................................................. 1<br />

Contexte de l’étude................................................................................................................................1<br />

Méthodologie retenue ...........................................................................................................................1<br />

Contenu et objectifs du document.......................................................................................................1<br />

1 PRESENTATION DE LA METHODOLOGIE RETENUE ........................................................................................2<br />

1.1 La cartographie hydrogéomorphologique..............................................................................2<br />

1.1.1 Les unités actives constituant la plaine alluviale moderne fonctionnelle.....................................2<br />

1.1.2 Structures secondaires géomorphologiques...............................................................................3<br />

1.1.3 Les éléments de l’occupation du sol susceptibles d’influencer le fonctionnement hydraulique de<br />

la plaine alluviale fonctionnelle ...................................................................................................4<br />

1.2 Les principaux outils utilisés...................................................................................................4<br />

1.3 Numérisation sous SIG ............................................................................................................4<br />

1.4 Atouts et limites de la méthode hydrogéomorphologique....................................................4<br />

2 COMMENTAIRE <strong>DES</strong> CARTES ..............................................................................................................................4<br />

La Durance .............................................................................................................................................5<br />

La Luye et Le Rousine...........................................................................................................................7<br />

Le Guil et ses affluents .........................................................................................................................8<br />

La Guisane ...........................................................................................................................................11<br />

Le Drac et ses affluents ......................................................................................................................12


INTRODUCTION<br />

Contexte de l’étude<br />

De par leurs caractéristiques naturelles de climat et de relief, les départements Alpins se trouvent fortement<br />

soumis au risque inondation. Leurs cours d’eau qui drainent des bassins-versants intra-montagnards dominés par<br />

des fortes pentes connaissent une intense activité hydrodynamique (transport, charriage) avec des crues fréquentes<br />

et répétitives réputées pour leur soudaineté et leur violence. Conscients de ce danger depuis plus d’une décennie,<br />

les services de l’Etat ont lancé de nombreuses études selon différentes méthodologies (modélisation hydraulique,<br />

recherches historiques, analyse hydrogéomorphologique) pour acquérir une connaissance des zones exposées à<br />

cet aléa.<br />

Ainsi, entre 1994 et 1996 l’ensemble des départements de la région PACA ont été couverts par des Atlas<br />

hydrogéomorphologiques sur les cours d’eau où étaient recensés les principaux enjeux identifiés alors par<br />

communes. Le présent document vise à actualiser cette première génération d’Atlas en apportant des compléments<br />

cartographiques sur des sections et des affluents non traités à l’époque en intégrant les dernières évolutions<br />

méthodologiques des techniques de cartographie et d’analyse hydrogéomorphologique retenus par les Ministères<br />

de l’Équipement et de l’Écologie et du Développement Durable 1.<br />

Par ailleurs, en dehors des atlas, un certain nombre de cours d’eau ont fait l’objet d’études<br />

hydrogéomorphologiques ponctuelles ou généralisées, élaborées sous la conduite des différents services de l’état<br />

(DDE, DDAF, RTM). A l’échelle du département, il s’agit du Buëch 2 et de la Clarée 3, qui ne sont donc pas traités<br />

dans le présent document.<br />

Méthodologie retenue<br />

La méthode de travail retenue pour cette étude est l’analyse hydrogéomorphologique, qui est une<br />

approche naturaliste fondée sur la compréhension du fonctionnement naturel de la dynamique des cours d’eau<br />

(érosion, transport, sédimentation) au cours de l’histoire. Elle consiste à étudier finement la morphologie des plaines<br />

alluviales et à retrouver sur le terrain les limites physiques associées aux différentes gammes de crues (annuelles,<br />

fréquentes, exceptionnelles) qui les ont façonnées.<br />

1 Cahier des Clauses Techniques Particulières pour l’élaboration d’Atlas de zones inondables par techniques d’analyse hydrogéomorphologique, MEDD/DPPR mars 2001,<br />

18 p + annexes.<br />

2 Définition de l’aléa inondation sur le Haut Buëch (SIEE 2002) - Etude de l’aléa inondation sur le Petit Buëch et Buëch aval (Hydrétudes 2001), réalisées pour la DDE 05.<br />

3 Etude des risques inondation sur la Clarée (CETE 2000), réalisée pour la DDE 05.<br />

L’analyse s’appuie sur l’interprétation géomorphologique d’une couverture stéréoscopique de photos<br />

aériennes (mission IGN au 1/25 000ème fournie par la DDE 05), validée par des vérifications de terrain.<br />

Contenu et objectifs du document<br />

Cet atlas comprend les cartes d’inondabilité réalisées à l’échelle du 1/25.000e sur la totalité du linéaire des<br />

tronçons des cours d’eau cartographiés, accompagnées d’un commentaire relatif à chaque grand cours d’eau<br />

étudié.<br />

Conformément au cahier des charges, outre les rapports papier, l’ensemble des données du document est<br />

également restitué sous forme informatique sur CD ROM. Les éléments du rapport font l’objet d’une version<br />

numérique réalisée sous Word, et les éléments cartographiques sont digitalisés et intégrés dans un Système<br />

d’Information Géographique (SIG) réalisé sous MAP INFO. La cartographie numérisée sera amenée rapidement à<br />

être rendue accessible au grand public sur INTERNET.<br />

L’objectif de cette étude est la qualification et la cartographie des zones inondables. Il s’agit de fournir aux<br />

services de l’administration et aux collectivités territoriales (communes) des éléments d’information préventive<br />

utilisables dans le cadre des missions :<br />

• d’information du public,<br />

• de porter à connaissance et d’élaboration des documents de planification (PLU, SCOT),<br />

• de programmation et de réalisation de Plans de Prévention des Risques Inondation (PPRI) qui ont une<br />

portée réglementaire.<br />

La cartographie produite par l’analyse hydrogéomorphologique permet de disposer d’une vision globale et<br />

homogène des champs d’inondation sur l’ensemble des secteurs traités en pointant à un premier niveau, les<br />

zones les plus vulnérables au regard du bâti et des équipements existants. L’information fournie reste cependant<br />

essentiellement qualitative.<br />

Dans la stratégie de gestion du risque inondation, le rapport suivant doit donc être perçu comme un document<br />

amont, d’information et de prévention, dont les limites résident clairement dans la quantification de l’aléa<br />

(notamment vis-à-vis de la définition de la crue de référence et de la détermination des paramètres hauteur ou<br />

vitesse des écoulements).<br />

En outre, il convient de garder à l’esprit que la précision du document est inhérente à l’échelle et au support de<br />

plan original (carte IGN numérique au 1/25.000e ). C’est pourquoi, dans les secteurs où les enjeux sont importants<br />

notamment en terme d’urbanisation ou d’aménagement, il se prête à être complété ultérieurement par des<br />

approches hydrologiques et hydrauliques calées sur des fonds de plan topographiques ou des matrices cadastrales.<br />

1


1 PRESENTATION DE LA METHODOLOGIE RETENUE<br />

1.1 La cartographie hydrogéomorphologique<br />

La cartographie hydrogéomorphologique est basée sur l’identification des unités spatiales homogènes modelées par<br />

les différents types de crues au sein de la plaine alluviale.<br />

Organisation de la plaine alluviale fonctionnelle (Cartographie des zones inondables, 1996, modifiée)<br />

Les critères d’identification et de délimitation de ces unités sont la topographie, la morphologie et la sédimentologie,<br />

souvent corrélées avec l’occupation du sol.<br />

Dans le détail, elle identifie les unités hydrogéomorphologiques actives et les structures géomorphologiques<br />

secondaires influençant le fonctionnement de la plaine.<br />

1.1.1 Les unités actives constituant la plaine alluviale moderne fonctionnelle<br />

Délimitées par des structures morphologiques (talus), elles correspondent chacune à une gamme de crues.<br />

Le lit mineur, incluant le lit d’étiage correspond au lit intra-berges et aux secteurs d’alluvionnement immédiats<br />

(plages de galets). Il est emprunté par la crue annuelle, dite crue de plein-bord, n’inondant que les secteurs les plus<br />

bas et les plus proches. On peut distinguer les lits mineurs dont le fond est formé de matériel fin (sables, limons),<br />

Talus séparant le lit mineur (en eau) du lit moyen occupé par la ripisylve.<br />

La coupe met en évidence la charge grossière dont est formé le lit moyen.<br />

situés plutôt en aval des cours d’eau, les lits mineurs rocheux (cf. infra) et ceux dont le fond est pavé de galets et de<br />

blocs, ce qui traduit leur forte compétence et leur caractère torrentiel. Le lit mineur qui apparaît en jaune pâle sur la<br />

cartographie.<br />

Le lit moyen représenté en bleu foncé, est fonctionnel pour les crues fréquentes à moyennes (périodes de retour 2<br />

à 10 ans en conditions naturelles, plus rarement en cas de perturbations anthropiques majeures). Il assure la<br />

transition entre le lit majeur et le lit mineur. Dans cet espace, les mises en vitesse et les transferts de charge<br />

importants induisent une dynamique morphogénique complexe et changeante. L’activité dynamique du cours d’eau<br />

est matérialisé par l’alternance de chenaux de crue (parfois directement branchés au lit mineur), et de bancs<br />

d’alluvionnements grossiers remaniés au gré des crues. Sur la majorité des cours d’eau étudiés, il est constitué par<br />

une charge solide très importante. Lorsque l’espacement des crues le permet, une végétation de ripisylve se<br />

développe dessus.<br />

Le lit majeur représenté en bleu clair, est fonctionnel pour les crues rares à exceptionnelles. Il présente un modelé<br />

plus plat, situé en contrebas de l’encaissant. La dynamique des inondations dans ces secteurs privilégie en général<br />

les phénomènes de décantation, car ils sont submergés par des lames d’eau moins épaisses que dans les lits<br />

2


mineurs et moyens, avec pour conséquence une mise en vitesse moindre. Toutefois les lames d’eau et les vitesses<br />

peuvent être très importantes.<br />

Par ailleurs, il existe des cas de lits majeurs rocheux, correspondant à des entailles façonnées dans le versant à<br />

même le substrat par les crues répétitives. Dans les secteurs de gorges, c’est le seul témoin des hauteurs d’eau qui<br />

peuvent être atteintes, car les dynamiques très fortes d’érosion prédominent sur celles de sédimentation, et aucun<br />

dépôt n’est apparent.<br />

Coupe dans les limons constituant le lit majeur<br />

La délimitation entre lit mineur / moyen / majeur est matérialisée par un figuré de talus qui, selon la pente, la<br />

nature constitutive des matériaux du terrain ainsi que les dynamiques d’érosion superficielles présentent des formes<br />

nettes (incision subverticale) ou moins marquées (talus convexo-concaves à pente très douce).<br />

La limite extérieure de la plaine alluviale fonctionnelle, située au contact de l’encaissant correspond à<br />

l’enveloppe maximale des crues et donc à la zone inondable au sens géomorphologique (c'est-à-dire sans<br />

tenir compte des aménagements et des impacts négatifs qu'ils peuvent avoir sur les crues). Cette limite peut être<br />

selon les cas très nette et placée avec précision (présence d’un talus net plus ou moins haut, bas de versant franc)<br />

ou imprécise (talus peu nets, fonds de vallons en berceau, talus déstabilisés par les crues) ; c’est principalement le<br />

cas dans les secteurs présentant une forte couverture colluviale.<br />

1.1.2 Structures secondaires géomorphologiques<br />

Axe d’écoulement en crue : Les chenaux de crue parcourant les lits moyens et majeurs sont représentés par une<br />

flèche localisant la ligne de plus fort courant. Ils se traduisent lors des inondations par des vitesses et des hauteurs<br />

d’eau plus importantes que dans le reste du lit majeur, indiquant donc un risque plus fort. Les axes d’écoulement<br />

sont particulièrement fréquents dans les lits moyens et majeurs des cours d’eau torrentiels étudiés présentement.<br />

Les chenaux de crue en lit majeur, souvent fonctionnels uniquement pour les crues exceptionnelles, peuvent être<br />

dévastateurs en terme de dégâts.<br />

Cônes de déjection : La majorité des<br />

torrents qui débouchent dans les vallées<br />

principales sont couronnés à leur exutoire par<br />

une accumulation de sédiments grossiers qui<br />

forment des cônes de déjection. Cette<br />

information est importante car la présence<br />

d'un cône se traduit par des dynamiques<br />

spécifiques qui perturbent les écoulements de<br />

la plaine alluviale principale.<br />

La plupart de ces cônes sont inondables sur<br />

tout ou partie de leur surface en fonction de<br />

l’activité hydrodynamique du torrent affluent<br />

qui varie notamment, selon des critères de<br />

pente, de géologie et de taille du bassin<br />

versant amont.<br />

Exemple de fonctionnement d’un cône de déjection lors d’une crue<br />

En ce sens, l’information fournie sur<br />

exceptionnelle (Ristolas en 1957, département du 05)<br />

l’inondabilité des cônes de déjection dans le<br />

cadre du présent document constitue une première analyse, qui nécessite d’être complétée par une étude<br />

spécifique au cas par cas sur l’activité des torrents pour être vérifiée et affinée.<br />

Par ailleurs, en règle générale, un cône n’est inondable que par l’affluent qui l’a construit, et non par le cours d’eau<br />

principal, compte-tenu de sa pente. C’est pourquoi on observe que dans les vallées alpines, ces secteurs ont<br />

souvent été privilégiés pour l’urbanisation. Cependant, certains cônes surbaissés peuvent aussi, en outre être<br />

affectés par les débordements du cours d’eau principal, c’est pourquoi il convient de rester très vigilant sur<br />

l’aménagement de ces espaces.<br />

3


1.1.3 Les éléments de l’occupation du sol susceptibles d’influencer le fonctionnement<br />

hydraulique de la plaine alluviale fonctionnelle<br />

Les aménagements anthropiques, l’urbanisation, ainsi que certains éléments du milieu naturel ont des incidences<br />

directes multiples et variées sur la dynamique des écoulements au sein du champ d’inondation. Il ne s’agit pas ici de<br />

faire un relevé exhaustif de l’occupation des sols en zones inondables mais de faire apparaître les facteurs<br />

déterminants de l’occupation du sol sur la dynamique des crues.<br />

Les éléments anthropiques suivants ont été cartographiés :<br />

digues, remblais d’infrastructure linéaire, remblais surfaciques<br />

autant d’ouvrages faisant obstacle aux écoulements ou<br />

favorisant l’évacuation des crues vers l’aval.<br />

Il est important de noter que conformément à la doctrine de la<br />

méthode hydrogéomorphologique cette représentation se<br />

borne à indiquer la nature inondable ou non de l’unité sur<br />

laquelle ces aménagements ont été réalisés. De fait elle<br />

ne prétend en aucun cas statuer sur leur submersion ou leur<br />

tenue géotechnique en cas de crue.<br />

1.2 Les principaux outils utilisés<br />

Exemple de remblais dans la plaine alluviale<br />

L’analyse hydrogéomorphologique s’appuie sur les deux outils complémentaires que sont la photo-interprétation<br />

stéréoscopique et l’observation du terrain. Elles se pratiquent en deux séquences successives dans le temps, la<br />

photo-interprétation constituant un travail préalable indispensable au terrain, et dans l’espace : la photointerprétation<br />

est utilisée pour réaliser la totalité de la cartographie, le terrain servant à valider cette interprétation.<br />

Ces deux approches complémentaires sont indissociables l’une de l’autre.<br />

La photo-interprétation permet d’avoir une vision d’ensemble du secteur étudié, ce qui est souvent nécessaire pour<br />

comprendre son fonctionnement. Les observations de terrain apportent par contre de nombreuses informations sur<br />

la nature des formations qui constituent une surface topographique, élément essentiel de décision dans les secteurs<br />

complexes. Sur le terrain, on s’intéresse aux indices suivants :<br />

• micro-topographie des contacts entre les différentes unités morphologiques, notamment des limites<br />

quand elles sont masquées par des dépôts à pente faible,<br />

• nature des formations superficielles des différents lits,<br />

• indices hydriques liés à la présence d’eau à la surface du sol ou à faible profondeur,<br />

• végétation, dépendante de la nature des sols et de leurs caractéristiques hydrologiques,<br />

• traces d’inondation : laisses de crue, érosions, atterrissements, sédimentation dans le lit majeur.<br />

L’analyse hydrogéomorphologique s’appuie aussi sur une connaissance générale du secteur étudié et de son<br />

évolution passée, d’où le recours à un fond documentaire non négligeable constitué par la littérature universitaire,<br />

les études réalisées sur les secteurs étudiés et les cartes géologiques.<br />

1.3 Numérisation sous SIG<br />

La cartographie hydrogéomorphologique réalisée sous la forme de cartes minutes papier a été entièrement<br />

numérisée sous SIG MAP INFO. On trouvera dans la notice du SIG la description des objets géographiques<br />

numérisés ainsi que leurs attributs graphiques. La mise sous SIG des données produites permet de les intégrer<br />

dans une base de donnée générale. Elle facilitera aussi leur consultation et leur diffusion, notamment sous<br />

INTERNET dans un proche avenir.<br />

1.4 Atouts et limites de la méthode hydrogéomorphologique<br />

La cartographie hydrogéomorphologique constitue un des outils disponibles pour diagnostiquer le risque inondation,<br />

complémentaire des autres méthodes hydrologiques et hydrauliques. En tant que telle, elle est différente, et<br />

possède ses propres atouts et limites qui sont aujourd’hui bien connus.<br />

Analyse naturaliste fondée sur une science d’observation, elle permet uniquement d’obtenir des informations<br />

qualitatives : la quantification est limitée à la distinction des zones concernées par l’ensemble des crues, y compris<br />

les plus fréquentes, des zones uniquement submergées par les crues rares. En particulier, elle ne fournit pas<br />

d’indication directe des hauteurs d’eau et des vitesses d’écoulement.<br />

Elle permet par contre de disposer rapidement d’une cartographie précise en plan et homogène sur l’ensemble du<br />

secteur traité, qui prend en compte la dynamique naturelle des écoulements et l’histoire du secteur. Ceci permet<br />

notamment de pallier les insuffisances des séries statistiques hydrologiques et de mettre en évidence les tendances<br />

évolutives des cours d’eau (par exemple sur-sédimentation exhaussant le niveau du plancher alluvial et entraînant<br />

par conséquent une tendance à l’extension de la zone inondable, ou au contraire tendance à l’encaissement du<br />

cours d’eau).<br />

2 COMMENTAIRE <strong>DES</strong> CARTES<br />

Les commentaires des cartes sont présentés dans les pages suivantes sous la forme de fiches synthétiques par<br />

cours d’eau qui comprennent une description de la physiographie des secteurs cartographiés ainsi que les<br />

principaux enjeux liés au risque inondation par communes.<br />

4


LA DURANCE<br />

Linéaire : 130 km Communes concernées<br />

Physiographie générale<br />

Montgenevre<br />

Val-des-pres<br />

Briancon<br />

Puy-saint-pierre<br />

Puy-saint-andre<br />

Saint-martin-dequeyrieres<br />

Villar-saint-pancrace<br />

Les vigneaux<br />

L'argentiere-la-bessee<br />

La roche-de-rame<br />

De sa source (Montgenèvre) à Sisteron<br />

Saint-crepin<br />

Freissinierese<br />

Champcella<br />

Eygliers<br />

Reotier<br />

Chateauroux<br />

Saint-clement<br />

Risoul<br />

Saint-andred'embrun<br />

Embrun<br />

Chorges<br />

Puy-sanieres<br />

Prunieres<br />

Savines-le-lac<br />

Saint-sauveur<br />

Crots<br />

Jarjayes<br />

Espinasses<br />

Le sauze<br />

Valserres<br />

Theus<br />

Rousset<br />

Lettret<br />

Remollon<br />

Tallard<br />

Lardier-et-valenca<br />

Vitrolles<br />

La saulce<br />

Ventavon<br />

Monetier-allemont<br />

Upaix<br />

Le poet<br />

La Durance est avec le Drac le cours d’eau majeur drainant le département des Hautes-Alpes. Sa<br />

vallée d’origine glaciaire constitue la principale voie entre les massifs Alpins du Briançonnais et la<br />

Méditerranée. Elle alterne successivement des portions de plaines alluviales assez larges dégagées<br />

dans les roches tendres et des tronçons en gorges dans la traversée des massifs rocheux.<br />

La rivière prend sa source à plus de 2000 m d’altitude sur la commune de Montgenèvre aux près<br />

Gontran. Grossie par les apports de la Clarée, elle contourne la citadelle de Briançon par une gorge<br />

profonde et étroite avant de s’ouvrir dans la ville basse, formant au niveau de la confluence avec la<br />

Guisane un petit bassin qui se développe jusqu’au niveau de Villard Saint Pancrace.<br />

En aval du village de Prelles, la Durance quitte le briançonnais en recoupant les gorges calcaires du<br />

Pertuis Rostan puis elle rejoint le bassin de l'Argentière. Après avoir franchi le verrou de la Roche de<br />

Rame, la vallée s’ouvre à nouveau largement dans la plaine de St-Crépin avant sa confluence avec<br />

le Guil.<br />

Dans la continuité de la combe du Queyras, elle prend une direction Nord-Est/Sud-Ouest, guidée par<br />

le massif rocheux de l’Ubac de Risoul. Elle traverse la serre de St-Clément, puis se dirige vers<br />

Embrun en présentant alors la physionomie d'une rivière torrentielle à plaine alluviale étroite et<br />

encaissée.<br />

L’essentiel du bassin d’Embrun-Savines est aujourd’hui occupé par le lac de Serre-Ponçon, vaste<br />

plan d’eau artificiel de 3000 ha construit au plus étroit de l'entaille que la gorge avait ouverte dans le<br />

massif de Remollon. Son emprise qui efface localement la physiographie naturelle du fond de vallée<br />

a été représentée sur la carte, avec une bande de lit majeur associée à la zone de marnage du<br />

barrage qui se raccorde avec la zone inondable des vallons affluents. La cartographie<br />

hydrogéomorphologique présentée en aval de l’ouvrage reste basée sur l’identification des formes<br />

naturelles qui ont façonné les limites de la plaine alluviale inondable antérieurement à cet<br />

aménagement car le but de l’approche n’est pas de déterminer l’incidence de la gestion contrôlée<br />

des écoulements, notamment lors des crues. Elle intègre toutefois, dans sa représentation certaines<br />

transformations morphologiques liées au changement des conditions hydrodynamiques, comme par<br />

exemple la diminution de l’emprise de la bande active du cours d’eau (lit mineur et moyen).<br />

A partir du Tallard, le paysage change de physionomie. La vallée de la Durance s’encaisse très<br />

largement dans les dépôts glaciaires et fluvio-glaciaires quaternaires, formant une ample dépression<br />

de plus de 40 kilomètres jusqu'à la cluse de Sisteron avant de poursuivre son chemin dans le<br />

département voisin, les Alpes de Haute Provence. La plaine alluviale devient beaucoup plus vaste,<br />

(500m à 1 km) surplombée par des terrasses alluviales anciennes qui dominent le cours d’eau.<br />

Les principaux enjeux par communes<br />

Montgenèvre<br />

Sur cette commune, le risque d’inondation pour des zones habitées concerne le hameau des Alberts<br />

au droit de la confluence avec la Clarée. La partie aval du hameau se trouve sur le cône de la Durance<br />

qui s’étend en rive droite de son lit actuel. Ce cône torrentiel est parcouru par un chenal de crue qui<br />

rend particulièrement vulnérable cette partie du hameau en cas de forte crue de la Durance.<br />

Val des prés<br />

Le hameau de la Vachette se trouve dans les gorges de la Durance, le long de l’ancienne RN 94, au<br />

dessus de la zone inondable de la rivière. Par contre, sur la rive gauche, le camping installé dans le lit<br />

majeur se trouve particulièrement vulnérable, dans la mesure où la Durance a un caractère torrentiel<br />

affirmé sur ce tronçon en gorge.<br />

Briançon<br />

Si le noyau ancien de Briançon a su se mettre à l’abri des inondations, il n’en est pas de même de<br />

l’urbanisation récente. Cette dernière s’est largement étendue dans la plaine alluviale de la Durance et<br />

à la confluence avec la Guisane. En aval de Sainte-Catherine, le lit moyen et le lit majeur en rive<br />

gauche sont occupés par une grande zone artisanale et commerciale, protégée des crues par une<br />

digue longitudinale. En amont de la confluence, Le quartier Sainte-Catherine est en grande partie<br />

installée sur un cône torrentiel de la Durance au débouché des gorges. Ce cône est traversé par des<br />

chenaux de crues sur les deux rives, confirmant l’inondabilité et l’activité hydrodynamique de la rivière<br />

dans ce secteur en cas de forte crue. De plus, le remblai SNCF fait barrage à l’évacuation des<br />

écoulements.<br />

Le hameau de Saint-Blaise est également soumis à un risque d’inondation, non pas par la Durance<br />

mais par le cône torrentiel du torrent du Fossa qui le surplombe. Si le lit du torrent a été repoussé sur<br />

la rive gauche du cône, il n’en demeure pas moins que l’ensemble de sa surface (incluant sa rive droite<br />

urbanisée) est susceptible d’être inondée par le torrent. Ce constat également confirmé ici par la<br />

présence de plusieurs chenaux de crue en rive gauche.<br />

L’Argentière la Bessée<br />

Contrairement à la majorité des communes situées en bordure de la Durance, l’Argentière s’est<br />

largement développée dans la plaine alluviale inondable du cours d’eau pour des raisons<br />

probablement liées à ses activités industrielles. La partie basse de la ville située dans le lit moyen de la<br />

Durance est particulièrement exposée aux débordements du cours d’eau (zone commerciale,<br />

camping). Le cône de déjection du torrent de Fournel (endigué) peut également être actif par<br />

débordement pour des crues majeures.<br />

5


La Roche de Rame<br />

La Zac du Planet et le lotissement des Bonaffes sont inondables par les débordements du torrent de la<br />

Traversse.<br />

Saint-Crépin<br />

Deux campings situés dans l’emprise du lit moyen de la Durance sont exposés dans une zone où la<br />

rivière peut être particulièrement dynamique avec plusieurs axes de crues.<br />

Saint-Clément sur Durance<br />

Au pied du village, le camping situé en rive gauche de la Durance en intrados de méandre dans le lit<br />

moyen est particulièrement exposé.<br />

Embrun<br />

L’essentiel de l’agglomération a su se préserver des inondations en s’installant sur la terrasse et les<br />

versants qui dominent la Durance et la retenue de Serre-Ponçon. Les secteurs à risques concernent<br />

essentiellement des constructions situées aux débouchés de petits affluents et en bordure de la<br />

Durance au droit de la queue du barrage.<br />

De nombreux torrents qui descendent du Mont Guillaume ont construit à leur débouché sur les rives du<br />

lac de Serre-Ponçon, des cônes torrentiels qui leur permettent de pouvoir se raccorder<br />

progressivement au niveau du plan d’eau. Ces Cônes sont ponctuellement urbanisés, notamment ceux<br />

du torrent du Merdaret (non loin de Chadenas) et du torrent de Sainte-Marthe (La Clapière). Dans les<br />

deux cas, les constructions se trouvent dans des zones à risques forts pour des crues torrentielles<br />

(vitesse, charriage de matériaux).<br />

Par ailleurs, de nombreux aménagements et constructions sont implantés en bordure du lac ou du lit<br />

de la Durance parfois même dans le lit moyen de la rivière. Dans tous les cas, ces secteurs sont<br />

soumis à un risque certain par augmentation du marnage du lac lors d’une crue de la Durance.<br />

L’essentiel des petites et moyennes crues est contenu dans le lit en rive droite grâce au remblai la RD<br />

467 qui joue le rôle de digue. Toutefois, la submersibilité de la rive droite existe dans l’hypothèse de<br />

dégâts à cette infrastructure pour une crue exceptionelle.L<br />

Le second secteur correspond aux installations situées en bordure du lac de Serre-Ponçon qui ne sont<br />

pas à l’abri quand le marnage du barrage est au plus haut pour une crue de la Durance. Il s’agit de la<br />

zone d’activité du Grand Liou et de l’extension de la zone industrielle et commerciale d’Entraigues en<br />

aval du cône du torrent de Vachère, dans le lit majeur de la Durance.<br />

Les Crots<br />

Le torrent du Boscodon est le principal cours d’eau qui traverse la commune. Très connu pour ces<br />

crues soudaines et les dégâts occasionnés à la RN 94, il a construit un vaste cône de déjection. Cette<br />

situation a conduit à éviter qu’il soit urbanisé ou doté d’aménagements importants à l’exception de la<br />

route nationale qui le traverse. Seule, la scierie située à l’extrémité amont du cône (en rive droite)<br />

malgré la présence d’une digue, peut être endommagée par les crues les plus fortes du torrent.<br />

Savines le Lac<br />

Le risque d’inondation concerne un petit torrent, le Biaret, qui vient se jeter dans le lac de Serre-<br />

Ponçon, au droit du hameau des Eygoires. Un village de vacance est installé à son embouchure en<br />

rive droite, sur le cône de déjection du cours d’eau. Cette situation est d’autant plus gênante que le<br />

cône est actif, et que sa capacité de transport en matériaux solides est importante, ce qui rend donc<br />

cet aménagement particulièrement vulnérable en cas de forte crue du torrent du Biaret.<br />

Espinasses<br />

Les extensions nouvelles du village de l’Espinasses se sont installées pour une faible partie sur la rive<br />

droite du vaste cône torrentiel du torrent de Trente Pas. Ces habitations sont exposées aux crues du<br />

torrent qui peuvent déborder sur la rive droite qui parait très dynamique (capacité de charriage de<br />

matériaux et vitesses d’écoulements élevées au regard de la pente générale).<br />

Ventavon<br />

Le risque d’inondation concerne ici plus particulièrement le cône torrentiel du Beynon qui rejoint la<br />

Durance au droit de la centrale hydro-électrique. Si la majorité des équipements et installations sont<br />

implantés sur la terrasse ancienne qui surplombe la vallée on remarque qu’il en existe quelques uns<br />

sur le cône actif du Beynon (par ailleurs fréquemment recoupé par les chenaux de crue de la Durance).<br />

Ces installations sont donc sous la menace double des crues du Beynon et de celles de la Durance.<br />

6


LA LUYE et<br />

LE ROUSINE<br />

Linéaire : 35 km Communes concernées<br />

Physiographie générale<br />

Gap<br />

Jarjayes<br />

Neffes<br />

Entre Gap et la Durance<br />

Lettret<br />

Tallard<br />

La saulce<br />

Le Rousine et la Luye sont deux cours d’eau qui trouvent leur origine dans le bassin de Gap, vaste<br />

sillon Alpin qui a été creusé par l’érosion des glaciers Quaternaires Duranciens. Ce territoire est<br />

dominé par les reliefs de la montagne de Charance (au nord) et par le synclinal de Céüse (à l’ouest) ;<br />

tandis qu’a l’est, se développe un paysage vallonné de basses collines séparées par un ensemble de<br />

petites combes.<br />

La partie occidentale est drainée par la Rousine qui prend sa source à la Freissinouse et rejoint la<br />

Durance à Curbans en longeant la RN 85. La Luye, quant à elle trouve son origine sur la commune de<br />

la Batie-Neuve. Elle draine ensuite une partie du bassin de Gap en traversant la ville et recoupe en<br />

gorges les reliefs collinaires de Sainte-Marguerite et de Bois-Cristayes pour confluer avec la Durance<br />

au niveau de Lettret.<br />

Ces deux vallées s’inscrivent dans les formations de marnes noires (marnes, schistes gréseux) et les<br />

alluvions glaciaires et fluvio-glaciaires laissées par le grand glacier de la Durance au cours du<br />

Quaternaire. Ce type de substrat très sensible à l’érosion favorise le ruissellement et le transport de<br />

matériaux fins. D’une manière générale, les cours d’eau sont très encaissés dans ces formations<br />

tendres. Ils développent donc des plaines alluviales assez modestes à l’exception de la Luye dans le<br />

bassin de Gap où, à l’est de la ville (secteur des Fauvins), elle développe un vaste lit majeur qui<br />

correspond à une cuvette mal drainée dégagée dans les matériaux fluvio-glaciaires qui colmatent le<br />

fond de vallée.<br />

Les principaux enjeux par communes<br />

Commune de Gap<br />

La commune de Gap est la seule commune des deux bassins versants traversant le sillon alpin<br />

affectée par un risque d’inondation. Celui-ci concerne essentiellement la traversée de l’agglomération<br />

où le cours d’eau est localement couvert, ainsi que la zone industrielle et commerciale située à l’est de<br />

la ville (quartier Montcalvaire).<br />

La zone d’activité des Fauvins et de la justice s’est développée dans la plaine de Montcalvaire, vaste<br />

bassin fermé à l’aval par le cône de déjection du torrent de la Bonne qui draine les eaux venant du Col<br />

Bayard. Ce vaste lit majeur correspond à une zone de sédimentation et de colmatage du cours d’eau<br />

naturellement inondable et ce d’autant plus que le lit de la Luye a été réduit et canalisé et qu’il reçoit en<br />

rive gauche les apports du torrent de la Magdelaine qui peut se révéler particulièrement actif (cf. axe<br />

de crue).<br />

Dans la traversée de la ville en deçà du centre ancien, une part importante des extensions urbaines<br />

ont été réalisées dans la plaine alluviale du cours d’eau (rocade de contournement de la RN 85,<br />

bâtiments collectifs publics et administratifs, patinoire). Situés dans le lit majeur (et sur une partie du lit<br />

moyen du cours d’eau aujourd’hui remblayée) ces quartiers et se retrouvent donc exposés aux<br />

débordement de la rivière lors des crues les plus importantes. Et ce d’autant plus que la présence de<br />

portions couvertes du cours d’eau constitue un facteur aggravant (pour les crues exceptionnelles<br />

risque d’embâcles).<br />

En marge du cours d’eau principal en bordure du lit majeur, il faut également associer les risques<br />

d’inondation et de ruissellement sur l’ensemble des cônes de déjections des torrents affluents qui ont<br />

été urbanisés (Buzon, Magdeleine, Bonne.). Les zones urbaines les plus exposées correspondent aux<br />

secteurs suivants :<br />

- les bâtiments de long de la RN 94 sur le cône du Buzon,<br />

- les habitations du lotissement des Castors implantées sur le cône du torrent de la Magdeleine,<br />

- le quartier en aval de la gare à l’intersection de la RN 94 et de la RN 85 sur le torrent de la Bonne,<br />

- le quartier en aval de l’hôpital au droit de la déviation actuelle de la RN 85.<br />

Commune de Tallard<br />

Sur la partie basse de son bassin, le lit du Rousine longe la RN 85. La bande active du cours d’eau est<br />

fixée par le remblai routier, mais pour une crue exceptionnelle des débordements peuvent se produire<br />

en rive gauche en direction des bâtiments de l’aérodrome.<br />

7


LE GUIL<br />

et ses affluents<br />

Linéaire : 106 km Communes concernées<br />

Physiographie générale<br />

Le Guil<br />

Ristolas<br />

Abries<br />

Aiguilles<br />

Chateau-ville-vieille<br />

Du belvédère du Viso à Guillestre<br />

Molines-en-queyras<br />

Saint-veran<br />

Arvieux<br />

Guillestre<br />

Ceillac<br />

Risoul<br />

Vars<br />

Eygliers<br />

Le Guil qui prend sa source à plus de 2500 m au pied du Mont Viso, est un affluent majeur de la partie<br />

supérieure du bassin de la Durance. Ce cours d’eau torrentiel draine un ensemble de vallées étroites<br />

et cloisonnées qui constituent la région du Queyras, territoire enclavé situé au nord-est du département<br />

en bordure de la frontière italienne. Ces rivières incisent la nappe de schistes lustrés dégageant une<br />

vaste combe avec un sillon central très encaissé où s’écoule le Guil qui reçoit un ensemble de vallées<br />

secondaires perpendiculaires et le plus souvent suspendues (le Ségure, le Bouchet, l’Aigue Agnelle, la<br />

Rivière, le Cristillan, le Chagne…).<br />

La partie supérieure du bassin versant modelée par les glaciers est assez ouverte. Le Guil et ses<br />

affluents s’enfoncent dans les schistes lustrés et forment des vallées profondes dominées par des<br />

versants aux pentes douces tapissés d’éboulis d’où émergent des pointements rocheux qui dominent<br />

le paysage. Le plancher alluvial assez étroit, est largement occupé par la bande active du cours d’eau<br />

(lit mineur et moyen) marquée par une dynamique de charriage et de transit sédimentaire importante<br />

favorisée par les apports de versants (cônes de déjections et d’éboulis).<br />

A partir de Château-Queyras et jusqu'à Guillestre, on passe brusquement à paysage de gorge<br />

profonde et étroite qui fait la caractéristique de la vallée (la combe du Guil). La rivière offre le profil d’un<br />

torrent de montagne avec un lit mineur où les écoulements sont très dynamiques avec une succession<br />

de seuils rocheux.<br />

A l’approche de la confluence avec la Durance, après avoir franchi le verrou de Mont-Dauphin,<br />

l’exutoire de la vallée se caractérise par un vaste cône de déjection qui rejoint en pente douce la plaine<br />

alluviale du cours d’eau principal. C’est un espace très dynamique caractérisé par d’importantes<br />

plages de dépôts de matériaux qui recouvrent l’emprise des lits mineurs et moyens.<br />

L’Aigue Agnelle<br />

L’Aigue Agnelle est un affluent de rive gauche du Guil qui prend sa source au pied du Pain de Sucre<br />

non loin du col Vieux. Ce cours d’eau torrentiel très encaissé est enrichi par les apports de l’Aigue<br />

Blanche (qui draine la vallée de St-Véran) en amont de Molines en Queyras, et il rejoint le cours d’eau<br />

principal après un parcours d’une quinzaine de kilomètres à Château-ville-vieille.<br />

Le Torrent de la Rivière<br />

Le torrent de la Rivière est un affluent de la rive droite qui se développe au pied du Col de l’Isoard.<br />

Dans sa partie supérieure, son bassin de réception est constitué par une multitude de petits torrents<br />

qui incisent les formations d’éboulis qui tapissent le versant. Ses eaux se concentrent en amont de<br />

Brunissard où la vallée très étroite est repoussée par des cônes torrentiels sur sa rive droite au pied du<br />

pic du Cros. En aval du hameau du Coin, la plaine alluviale s’élargit localement sur plus d’un kilomètre<br />

au droit du village d’Arvieux, puis, elle s’encaisse à nouveau en gorge profonde et étroite jusqu’à sa<br />

confluence avec le Guil après un parcours d’environ 12 km.<br />

Le Cristillan<br />

Le Cristillan est un affluent de rive gauche du Guil, qui se développe au pied de la montagne éponyme<br />

dont la ligne de crête assure la séparation avec la vallée de l’Ubaye. Véritable torrent de montagne, il<br />

reçoit sur sa rive gauche son principal affluent le Mélézet au droit du village de Ceillac construit sur un<br />

cône de déjection recoupé par sa plaine alluviale. Puis, il poursuit sa route vers l’aval à travers une<br />

gorge profonde incisant le dôme du Guil, et rejoint le cours d’eau principal au niveau de Pont la Pierre<br />

au lieu dit "La Maison du Roy".<br />

Le Chagne<br />

Le Chagne est le dernier affluent du Guil avant sa confluence avec la Durance. Il prend sa source au<br />

Col de Vars (2100 m) et rejoint le cours d’eau principal après un parcours de 15 kilomètres.<br />

Dans sa partie amont qui correspond à un ancien cirque glaciaire, c’est un petit torrent à pente<br />

modeste. A partir du hameau de Sainte-Marie, il s’encaisse progressivement dans les formations<br />

glaciaires, puis il recoupe le substratum Liasique en gorges étroites et profondes jusqu’à Guillestre où il<br />

reçoit les apports du Rif Bel. Entre Guillestre et Mont-Dauphin, sur sa partie basse, il divague plus<br />

largement dans une petite plaine alluviale jusqu’à sa confluence avec le Guil.<br />

Les principaux enjeux par communes<br />

Commune de Ristolas<br />

La totalité du village de Ristolas est implantée sur un cône de déjection torrentiel du torrent de Ségure.<br />

Ce secteur est soumis aux crues de ce torrent mais également à celle du Guil tout proche. Le lit du<br />

torrent a été rectifié et recalibré pour permettre aux principales crues d’être évacuées dans ce chenal.<br />

Il n’en demeure pas moins que malgré cet aménagement, le village reste vulnérable pour les plus<br />

fortes crues du torrent ainsi que pour celles du Guil malgré la présence d’une digue qui longe la rivière.<br />

Commune d’Abriès<br />

Sur cette commune, deux secteurs à enjeux sont soumis à un risque d’inondation. D’une part le<br />

lotissement de la Garcine qui est installé sur le cône d’un petit torrent de rive droite du Guil (la Garcine)<br />

dont le lit a été détourné et endigué mais qui peut connaître néanmoins des débordements. D’autre<br />

part, le village d’Abries qui implanté sur le cône torrentiel du Bouchet à la confluence avec le Guil.<br />

Malgré la présence d’une digue qui fixe le lit du torrent dans la traversée du village, on observe sur sa<br />

rive gauche un axe de crue qui traverse l’agglomération avec une possibilité d’inondation et de<br />

ruissellement sur toute la surface du cône. Par ailleurs, la partie basse de ce dernier (terrain de tennis)<br />

peut être également soumise à des débordements du Guil pour une crue exceptionnelle.<br />

8


Commune d’Aiguilles<br />

Le centre du village d’Aiguilles est positionné à la confluence du Guil et du torrent du Lombard, en<br />

surplomb des deux cours d’eau et donc à l’abri des inondations. Par contre, les extensions urbaines les<br />

plus récentes (habitations, zone d’activité et de loisirs) se sont développées dans la plaine alluviale de<br />

part et d’autre de la RD 947. Elles sont très exposées aux crues du cours d’eau (notamment les<br />

installations en extrados de méandre à la confluence avec le torrent de Lombard et celles en lit moyen<br />

rive gauche) dans un secteur où la vallée est étroite et l’activité du cours d’eau peut être très<br />

dynamique en termes de hauteurs et de vitesses. Par ailleurs, en rive gauche plus en aval quelques<br />

habitations situées sur le cône actif du torrent de Peynin peuvent êtres concernées par ces<br />

débordements pour les plus fortes crues.<br />

Commune Molines en Queyras<br />

Dans cette commune, l’urbanisation est regroupée en hameaux dans les vallées de l’Aigue Blanche et<br />

l’Aigue Agnelle. Deux sont particulièrement concernés par le risque d’inondation : la Chalp sur l’Aigue<br />

Blanche dont une partie des habitations sont implantées en lit moyen et majeur (rive droite), et, en<br />

raison de l’étroitesse de la vallée, où les crues peuvent être très dynamiques ; le second concerne le<br />

bourg de Molines proprement dit. Si la grande majorité du village est à l’abri des inondations de l’Aigue<br />

Blanche, un risque concerne quelques habitations situées à l’extrémité amont du Cône torrentiel du Rif<br />

des Garcins au niveau des franchissements de la RD 205 et de la RD 5.<br />

Commune de Château Ville-vieille<br />

Cette commune est traversée en son milieu par la vallée du Guil. Le long de ces rives on trouve les<br />

principales constructions rassemblées en deux villages Ville-Vieille et Château Queyras. Les deux<br />

villages sont affectés par un risque d’inondation.<br />

Ville-Vieille est confrontée aux crues du Guil avec la présence en rive droite sur le lit majeur<br />

d’habitations le long de la RD 947, au niveau du lieu-dit ″la Casse″. Ces constructions sont en partie<br />

protégées pour les petites crues par le remblai de la route départementale. Le second secteur<br />

correspond au village proprement dit, qui, pour une bonne part, est installé sur le cône torrentiel du<br />

torrent de l’Aigue Blanche. Son lit naturellement mobile a été fixé et ceinturé sur chaque rive par des<br />

digues qui protègent les habitations des débordements pour des évènements fréquents mais non pour<br />

des évènements exceptionnels. En rive droite sur le cône, on observe la présence d’un axe de crue qui<br />

atteste de l’inondabilité et de sa dynamique active lors des plus grandes crues.<br />

Au droit de Château-Queyras, sur la rive droite du Guil, des habitations sont installées le long de la<br />

route départementale. Situées dans le lit majeur de la rivière, elles sont soumises à un risque<br />

d’inondation pour les grandes crues du cours d’eau. Ce secteur est d’autant plus vulnérable qu’il se<br />

situe immédiatement en amont du verrou rocheux du château qui constitue l’entrée des gorges du Guil,<br />

et qu’il peut y avoir à ce niveau, par effet de resserrement de la vallée et d’engravement du lit une surcote<br />

de la ligne d’eau.<br />

Commune d’Arvieux<br />

Les crues du torrent de la Rivière sont bien connues à l’échelle du territoire communal et le village a<br />

été touché plusieurs fois (1948 et 1957, 1985). Quatre zones urbanisées sont soumises à un risque<br />

d’inondation fort. Le hameau de Brunissard localisé sur le cône d’un torrent actif qui descend du col<br />

d’Izoard est exposé au débordement du torrent de la Rivière (maisons situées le long du GR 5 et de la<br />

route communale). Le secteur de la Chalp également situé sur un cône torrentiel reste sous la menace<br />

des crues du torrent du Rivet malgré la présence d’une digue longitudinale qui le protège de la zone<br />

dynamique du cours d’eau pour les crues moyennes. Plus en aval, la quasi-totalité des habitations du<br />

village d’Arvieux installé en rive gauche du torrent de la Rivière dans le lit majeur sont exposées à un<br />

risque d’inondation par débordement pour une crue exceptionnelle du torrent. Il en est de même pour<br />

le hameau des Moulins situé dans les gorges plus en aval.<br />

Commune de Ceillac<br />

Le seul secteur urbanisé de la vallée du Cristillan se trouve être le village de Ceillac. Ce dernier<br />

implanté à la confluence entre le Cristillan et le Mélézet est soumis à un risque d’inondation important.<br />

En effet, la grande majorité du village est localisée dans le lit majeur du Cristillan qui lui-même recoupe<br />

son cône torrentiel encore actif comme le confirme la présence de chenaux de crue de part et d’autre<br />

du cône. Cette implantation fait du village un secteur particulièrement vulnérable et cela d’autant plus<br />

que les crues du Cristillan sont violentes et la charge solide importante comme l’atteste le<br />

développement du cône torrentiel<br />

Un second secteur est également sensible au niveau du risque inondation : il s’agit du hameau de la<br />

Clapière où plusieurs habitations sont implantées sur le cône torrentiel du torrent des Aiguillettes.<br />

Même si les crues de ce torrent sont rares, il n’en demeure pas moins que l’ensemble du cône situé au<br />

débouché du ravin dans la plaine de Ceillac peut être inondable pour les plus grandes crues.<br />

Commune de Vars<br />

Sur cette commune située sur la section amont du bassin versant du Chagne, les risques d’inondations<br />

concernent les hameaux des Claux et de Sainte-Marie. Le hameau des Claux se trouve à la<br />

confluence de plusieurs torrents qui convergent dans la partie basse du village sur un lambeau de<br />

cône torrentiel. L’ensemble de ce secteur est donc particulièrement vulnérable aux débordements<br />

conjugués de ces cours d’eau.<br />

Le village de Sainte-Marie qui se trouve à la confluence du Chagne et du Chagnon est également très<br />

vulnérable aux inondations. La partie haute du village située sur le cône torrentiel du Chagnon est<br />

inondable par les crues de ce dernier. La partie basse, quant à elle, est soumise aux crues du Chagne.<br />

Il s’agit des habitations situées en aval de la RD 902 qui malgré le fait qu’elles soit dans le lit majeur<br />

du cours d’eau sont assez vulnérable compte tenu du resserrement de la vallée qui favorise des<br />

vitesses et des hauteurs d’eau importantes lors des crues.<br />

Commune de Guillestre<br />

La partie basse de Guillestre le long de la RD 86 dans la plaine du Rif-Bel mais également les<br />

campings situés en rive droite du Chagne en aval de la confluence de cours d’eau sont soumis à un<br />

risque d’inondation. Des travaux de protections protégent d’une moins pour partie ce secteur pour les<br />

petites et moyennes crues. Par contre le risque reste entier pour les crues plus importantes. La<br />

vulnérabilité est d’autant plus forte que nous sommes en sortie de gorges, là où l’énergie du cours<br />

d’eau est la plus forte. A l’embouchure du Chagne et du Guil, la zone artisanale du Villard est<br />

également exposée.<br />

Commune d’Eyglier<br />

Le village d’Eyglier ainsi que la citadelle de Mont-Dauphin sont situés sur un replat rocheux qui domine<br />

l’exutoire des gorges du Guil. En fond de vallée à l’amorce du cône de déjection du cours d’eau, le<br />

tracé du lit mineur est rectiligne fixé par des digues longitudinales. Au-delà, la plaine alluviale s’ouvre<br />

en éventail vers la confluence avec la Durance. Elle est constituée par une ripisylve de lit moyen<br />

parcourue d’une multitude de chenaux de crues, puis par une grande plaine du lit majeur occupée par<br />

des prairies, des terres agricole et des parcelles urbanisées. Cet espace est recoupé par les remblais<br />

transversaux de la voie ferrée et de la RN94 qui constituent des obstacles aux écoulements dans la et<br />

peuvent aggraver le risque inondations. Le secteur le plus vulnérable correspond aux constructions<br />

situées dans le lit moyen en arrière de la digue rive droite au pied de la falaise de la citadelle de Mont-<br />

Dauphin (zone d’activité), et à Mont-Dauphin Gare où la topographie et le remblai SNCF favorisent de<br />

fortes accumulation d’eau.<br />

9


LA GYRONDE<br />

Linéaire : 37 km Communes concernées<br />

Pelvoux<br />

Vallouise<br />

Les Vigneaux<br />

L’Argentière-la-Bessée<br />

Physiographie générale<br />

Vallée de la Vallouise<br />

La Gyronde est une rivière torrentielle qui draine une vaste vallée glaciaire en auge : la vallée de la<br />

Vallouise, qui assure la liaison entre les massifs alpins du Pelvoux et des Ecrins et la vallée de la<br />

Durance qu’elle rejoint à l’Argentière la Bessée.<br />

Alimenté par les eaux de fonte du glacier Blanc et du glacier Noir, le cours d’eau prend véritablement<br />

naissance à 1850 m au niveau du lieu dit "le Pré de Mme Carle" au pied de la Barre des Ecrins. La<br />

partie supérieure du bassin versant, s’inscrit dans les formations cristallines du socle (granites, gneiss)<br />

en un sillon assez prononcé. A l’exception du secteur de confluence avec la vallée du Celse Nière et<br />

du bassin du Pré de Mme Carle, la plaine alluviale est très étroite, bordée par un cordon d’éboulis qui<br />

tapisse les pieds de versants. Le Gyr offre le profil d’un torrent de montagne avec un lit divagant entre<br />

des plages de matériaux très grossiers (blocs, cailloutis).<br />

Au niveau de Vallouise, en aval de la confluence avec l’Onde, le cours d’eau prend l’appellation de<br />

Gyronde. En recoupant les formations sédimentaires de la nappe subbriançonnaise (calcaires et<br />

schistes) elle s’ouvre légèrement et le plancher alluvial s’élargit. Ainsi à partir des Vigneau, on observe<br />

des portions de lit majeur plus importantes (prairies, terres agricoles) qui encadrent la bande active du<br />

cours d’eau.<br />

Dans ces derniers kilomètres, la Gyronde franchit en défilé la Serre calcaire de la Bâtie et pénètre dans<br />

le bassin de l’Argentière à la confluence avec la Durance.<br />

Les principaux enjeux par communes<br />

Commune de Pelvoux<br />

Sur la commune de Pelvoux, les risques inondation concernent le site du Pré de Mme Carle et les<br />

bourgs d’Aillefroide, des Claux et de St-Antoine. Le Pré de Mme Carle est un site vierge de toute<br />

urbanisation. Toutefois, en raison de sa proximité avec le départ des sentiers d’accès aux glaciers des<br />

Ecrins c’est un espace touristique très fréquenté. Les aménagements réalisés concernent des parkings<br />

qui sont situées dans la zone inondable du torrent à l’interface du lit majeur et moyen et recoupés pour<br />

partie par un axe d’écoulement.<br />

Le hameau d’Aillefroide est situé en rive droite du cours d’eau dans un secteur de confluence avec le<br />

torrent de Celce Nière. Si l’essentiel des constructions est implanté sur la partie la plus haute d’un<br />

lambeau du lit majeur inondable pour les crues exceptionnelles, la partie basse, est située dans le lit<br />

moyen à proximité du pont sur la RD, dans une zone dynamique.<br />

Les Bourgs des Claux et de Saint-Antoine sont également très exposés aux risques inondation par<br />

rapport aux crues du Gyr (partie basse située dans l’emprise des lits moyens et majeurs) mais aussi<br />

parce qu’ils sont situés sur les cônes de déjection torrentiels potentiellement actifs de torrents assez<br />

importants comme l’Echaude ou le Bouisset et le Sapenier qui menacent le camping du Freyssinet. Le<br />

hameau du Poët plus à l’aval est lui uniquement concerné par les débordements du torrent de la<br />

Julianne en rive gauche.<br />

Commune de Vallouise<br />

La majeure partie du village de vallouise est située dans la plaine du lit majeur qui se développe à la<br />

confluence entre le Gyr et le torrent de l’Onde qui rejoint la vallée en rive gauche. Elle est donc<br />

soumise aux crues de ces deux cours d’eau qui peuvent êtres assez dynamiques comme le prouve la<br />

présence d’axes de crues. Par ailleurs, en rive gauche du Gyr un certain nombre d’installations situées<br />

dans le lit moyen (camping, tennis) sont plus particulièrement exposées. Plus en aval un deuxième<br />

secteur est également assez vulnérable aux débordements du cours d’eau (ici devenu la Gyronde). Il<br />

s’agit de la zone d’activité située en rive gauche au niveau du lieu dit "le Parcher", dans une portion<br />

des lits moyens et majeurs qui peut être très dynamique en raison de sa position en extrados de<br />

méandre (Cf. axe de crue).<br />

En rive gauche, deux hameaux situés à l’adret du versant des Bois Noirs ont des constructions<br />

implantées sur des cônes de déjection pouvant être affectés par des crues torrentielles. Il s’agit de la<br />

Casse (lotissement St-Genest) et du Parcher, respectivement recoupés par les torrents de Champarie<br />

et du Grand Parcher.<br />

Commune des Vigneaux<br />

A l’exception de deux campings situés en rive droite à l’interface du lit moyen et du lit majeur, et<br />

d’aménagement ponctuels, la plaine alluviale du cours d’eau est relativement préservée de toute<br />

urbanisation. Les risques liés aux inondations à l’échelle de la commune concernent uniquement la<br />

bande active du torrent de Rif Cros qui recoupe une partie de la surface du cône de déjection sur<br />

lequel s’étend le village au pied du versant du Bois du Clot.<br />

Commune de l’Argentière la Bessée<br />

Après avoir franchi la Serre de la Bâtie, la plaine alluviale du cours d’eau s’élargit à l’approche de la<br />

confluence avec la Durance. On entre dans la zone urbaine de la ville de l’Argentière qui occupe très<br />

largement tout le fond de vallée et qui est de fait située en zone inondable. Une partie du centre ville<br />

situé dans le lit moyen à la confluence des deux cours d’eau est plus particulièrement exposée (Cf.<br />

planche de la Durance).<br />

10


LA GUISANNE<br />

Linéaire : 30 km Communes concernées<br />

Le monétier-les-bains<br />

La salle-les-alpes<br />

Saint-chaffrey<br />

Briancon<br />

Physiographie générale<br />

Du Lautaret à Briançon<br />

La Guisanne qui prend sa source au col du Lautaret, forme une ample vallée en auge d’une longueur<br />

de 25 kilomètres avec un tracé sensiblement rectiligne orienté nord-ouest/sud-est jusqu’à sa<br />

confluence avec la Durance à Briançon. Elle est bordée au Sud et à l’Ouest par le massif des Ecrins et<br />

à l’Est par une crête aiguë qui la sépare de la vallée de la Clarée. Dégagée en partie dans les<br />

formations sédimentaires de la nappe de charriage Sub-briançonnaise (calcaires et marnes), elle a été<br />

ensuite largement empruntée par les glaciers quaternaires dont les dépôts tapissent les versants et<br />

colmatent la vallée.<br />

La plaine alluviale actuelle s’inscrit ainsi dans cet ensemble de formations d’origine glaciaire. Sa<br />

morphologie est largement tributaire de l’érosion dans les formations superficielles par les torrents<br />

latéraux qui dissèquent les versants et sont couronnés à l’aval par une succession de cônes de<br />

déjection qui ourlent le fond de vallée. Dominés par des versants à forte pente, la majorité d’entre eux<br />

sont très actifs. Ils sont soumis à des débordements fréquents et marqués par une dynamique de<br />

charriage et de transit sédimentaire qui peut être importante.<br />

La pente générale du cours d’eau est assez faible sur la partie supérieure et moyenne du bassin<br />

versant car la coalescence et les apports des cônes de déjections favorisent la sédimentation dans le<br />

lit mineur. Cette situation perdure jusqu’au niveau de Monétier, où à la faveur d’une transition<br />

lithologique l’ouverture d’un petit bassin autorise un élargissement de la plaine alluviale avec le<br />

développement d’un lit majeur.<br />

Plus en aval, à partir de La Salle les Alpes, le cours d’eau est plus encaissé, car la vallée se rétrécit<br />

guidée par les crêtes rocheuses de Serre-Chevaler et de Peyrolle. Sur sa partie finale en aval de Saint-<br />

Chaffrey elle s’inscrit en gorges étroites jusqu’au niveau de Briançon (Sainte-Catherine) où elle conflue<br />

avec la Durance.<br />

Les principaux enjeux par communes<br />

Commune de Monétier-les-Bains<br />

La commune est confrontée à la fois aux crues de la Guisanne et à celles des torrents affluents (St-<br />

Joseph, Tabuc, Merdarel, etc...)<br />

Sur la Guisanne, il s’agit des habitations situées dans les lits majeur et moyen en contrebas du<br />

hameau des Casset, du village, et des Guilbertes. L’ensemble de ces secteurs sont susptcibles d’être<br />

exposés à des dynamiques importantes lors des crues de la rivière notamment dans l’emprise du lit<br />

moyen où on observe des chenaux de crues et un transit sédimentaire important.<br />

Concernant les affluents, le risque d’inondation est dû à l’implantation de constructions sur quatre<br />

cônes torrentiels situés à la confluence avec la Guisanne. Elles sont exposées aux débordements de<br />

ces organismes qui peuvent s’accompagner d’un phénomène d’engravement et de dépôts de<br />

matériaux. Les secteurs les plus vulnérables concernent :<br />

- le Grand Tabuc où un village de vacance est implanté en rive droite du cône,<br />

- le Chanteloube, où se trouve le hameau des Guibertes,<br />

- la partie orientale du village du Casset (secteur du cimetière).<br />

Commune de la Salle les Alpes<br />

Le long de la Guisanne mais aussi sur le cône du torrent du Bez, on observe de nombreuses<br />

constructions dans la plaine alluviale inondable. La commune est particulièrement exposée car son<br />

développement urbain s’est effectué de part et d’autre des deux rives du cours d’eau dans le lit moyen<br />

de la Guisanne (Villeneuve, les Pannanches) et que de surcroît, ces espaces ont été largement<br />

remblayés et artificialisés notamment à la confluence avec le torrent du Bèz.<br />

Les extensions urbaines du hameau du Bez sont implantées sur le cône torrentiel du torrent éponyme.<br />

dont l’exutoire est en partie remblayé. Ce torrent très actif a déjà fait l’objet d’inondations importantes<br />

(juillet 1995) et l’on distingue en rive gauche un axe de crue qui confirme sa dynamique et contribue à<br />

renforcer la vulnérabilité des constructions dans ce secteur.<br />

Commune de Saint-Chaffrey<br />

Dans la continuité des aménagements de La Salle, une partie de l’urbanisation du hameau de<br />

Chantemerle – le Villard-Laté est localisée dans les lits moyens et majeurs de la Guisanne dans un<br />

tronçon encore très dynamique de la rivière. Il est également installé sur le cône du torrent de Saint-<br />

Bernard ce qui rend la grande majorité du village vulnérable aux débordements du torrent.<br />

On retrouve la même configuration un petit peu plus en aval au niveau du bourg de Saint-Chaffrey.<br />

Bien qu’il soit à l’écart de la zone inondable de la Guisanne, ce dernier est également implanté pour<br />

une grande part à la superposition des cônes torrentiels des torrents du Verdarel et de Sainte-<br />

Elisabeth. Il est donc exposé au risque de débordement pour les crues torrentielles. Ce phénomène est<br />

bien connu de la population locale qui utilise des batardeaux fermant les rues lors des crues pour en<br />

limiter les effets.<br />

Commune de Briançon<br />

La commune est affectée par un risque d’inondation au droit de la confluence de la Guisanne et de la<br />

Durance, au niveau du nouveau quartier du Prorel mais également plus en amont au niveau des lieuxdits<br />

la Bérard et le Martinet. A ce niveau, la vallée est très étroite et la dynamique torrentielle peut être<br />

très intense en terme de hauteur et de vitesse. On constate malheureusement la présence de<br />

nombreuses constructions, en partie protégées, en rive gauche, pour les petites crues par une digue.<br />

Il existe aussi un risque d’inondation sur le torrent de Recuinier où l’urbanisation s’est étendue sur le<br />

cône torrentiel (Chantoiseau – Mas de Blais).<br />

11


LE DRAC<br />

et ses affluents<br />

Linéaire : 75 km Communes concernées<br />

Physiographie générale<br />

Le Drac<br />

Orcieres<br />

Champoleon<br />

Saint-jean-saint-nicolas<br />

Saint-leger-les-melezes<br />

Chabottes<br />

Buissard<br />

Forest-saint-julien<br />

Saint-laurent-du-cros<br />

Saint-julien-enchampsaur<br />

De Orcières à Corps<br />

Laye<br />

Saint-bonnet<br />

La fare-en-champsaur<br />

Poligny<br />

Benevent-et-charbillac<br />

Saint-eusebe-enchampsaur<br />

La motte-en-champsaur<br />

Le noyer<br />

Chauffayer<br />

Le glaizil<br />

Saint-jacques-envalgodemard<br />

Saint-maurice-envalgodemard<br />

Villar-loubiere<br />

La chapelle-en-valgaudemar<br />

Saint-firmin<br />

Beaufin<br />

Le secteur étudié concerne la haute vallée du Drac (principal affluent de l’Isère), dans la portion qui<br />

recouvre le département des Hautes-Alpes, depuis sa source dans le massif des Ecrins jusqu’au<br />

barrage du Sautet. A ce niveau, la rivière très encaissée assure une limite géographique entre le<br />

plateau du Champsaur (principal axe de communication entre Gap et Grenoble) et les crêtes<br />

rocheuses de la région du Valgaudemar qui dominent l’ensemble au nord-est.<br />

Tout à l’amont du bassin versant, le cours d’eau est divisé en deux branches : le Drac Noir (ou<br />

d’Orcières), et le Drac Blanc (ou Drac de Champoléon). Très étroites, ces vallées recoupent les<br />

formations du socle cristallin et sont dominées par des versants aux pentes fortes recouverts de<br />

tabliers d’éboulis et moraines. Le cours d’eau, offre le profil d’une véritable rivière torrentielle avec un lit<br />

mineur qui occupe l’essentiel de la plaine alluviale, chargé en matériaux grossiers, De nombreux<br />

affluents rejoignent la vallée principale couronnés à leurs exutoires par des cônes de déjection.<br />

En aval de la confluence, après avoir franchit la Serre Eyrauds, la vallée s’élargit notablement dans la<br />

Plaine de Chabotte dégagée dans les formations des terres noires Jurassique et prend l’aspect d’un<br />

véritable sillon alpin. En contournant le Massif du Vieux Chaillol, elle s’oriente d’une direction est/ouest<br />

à une direction nord/sud, puis se resserre en s’encaissant profondément dans les dépôts fluvioglaciaires<br />

qui colmatent les versants jusqu’au barrage du Sautet. En rive droite elle reçoit deux<br />

affluents majeurs la Séveraissette et la Severaisse qui drainent le flanc ouest du massif des Ecrins.<br />

La Séveraisse<br />

La Séveraisse est un affluent du Drac qui traverse la région du Valgaudemar et pénètre d’une<br />

quinzaine de kilomètres jusqu’au cœur du massif des Ecrins. Dominée par des versants très raides,<br />

elle présente une vallée à fond plat seulement ourlée par les cônes de déjections, et d’éboulis issus<br />

des torrents latéraux. C’est une rivière torrentielle typique, soumise à une dynamique forte qui se<br />

caractérise par l’importance de la bande active (lits mineurs et moyens) qui occupe une part<br />

prépondérante du plancher alluvial à l’exception de petits bassins localisés où se développent de<br />

petites plaines en lit majeur (la Chapelle et St Jacques en Valgaudemar).<br />

Les principaux enjeux par communes<br />

Saint-Jean-Saint-Nicolas<br />

Peu après la confluence des deux Drac, en rive droite en contrebas du hameau des Ranguis, plusieurs<br />

constructions sont installées dans le lit majeur du cours d’eau. Même si elles sont protégées par le<br />

remblai de la RD 944, elles peuvent être affectées par des inondations pour une crue majeure<br />

(notamment en cas de rupture du remblai routier). Toujours sur cette rive, en contrebas de la RD, des<br />

campings implantés dans le lit moyen de la rivière sont fortement exposés aux crues dans une portion<br />

du lit particulièrement dynamique (présence d’un axe de crue).<br />

Le hameau du Pont du Fossé se situe en lit majeur à l’aval d’un chicot rocheux qui obstrue<br />

partiellement la plaine alluviale et crée un resserrement à cet endroit de la vallée. Même si il est<br />

protégé de la zone la plus active du cours d’eau (lit mineur et moyen) par ce relief, il demeure exposé<br />

au risque inondation pour les crues exceptionnelles en raison de possibilités de contournement et<br />

débordement par l’amont en rive droite (cf. carte) Par contre, on observe également des habitations<br />

situées en bordure du lit du Drac ou bien en rive gauche le long de la route départementale dans des<br />

secteurs du lit moyen que les crues pourraient atteindre malgré la présence de digues.<br />

Un ensemble pavillonnaire (le Plein Soleil) est localisé à l’intersection des cônes torrentiels du torrent<br />

de Peyrouse et d’un petit talweg qui traverse le lotissement. Même si les crues débordantes sur le<br />

cône sont plutôt rares, il n’en demeure pas moins qu’il est potentiellement inondable en cas de forte<br />

crue, comme l’atteste d’ailleurs la présence sur la rive gauche du cône des chenaux de crue marqués.<br />

Chabottes<br />

Si le centre ancien du village de Chabottes est situé sur un promontoire qui domine la vallée, son<br />

extension urbaine récente s’est effectuée vers la plaine alluviale du Drac en rive gauche, au niveau du<br />

lieu-dit la Plaine de Chabottes. Le quartier des Ebrards regroupe de l’habitat pavillonnaire et des<br />

équipements dont la quasi-totalité des constructions sont en zone inondable. Bien qu’il soit en lit<br />

majeur la présence d’un axe de crue, confirme la vulnérabilité de cette zone pour une crue<br />

exceptionnelle du cours d’eau.<br />

Buissard<br />

Pour cette petite commune, le risque d’inondation ne concerne qu’un petit secteur le hameau des<br />

Vachiers sur la RD 945 dont les habitations sont implantées en lit majeur rive droite. Ces dernières<br />

peuvent être affectées par les écoulements dirigés par un axe de crue qui se situe plus en amont.<br />

Saint-Bonnet<br />

La majorité du développement urbain de la commune y compris les extensions récentes se situent hors<br />

zone inondable. Il convient de signaler cependant au niveau du pont de la RD 17a la présence d’une<br />

petite zone artisanale (entrepôts) développée en remblai sur une portion du lit moyen de la rivière qui<br />

peut être assez rapidement exposée aux crues car dans ce secteur, la section de la vallée est assez<br />

étroite.<br />

12


La Fare en Champsaur<br />

En corollaire à la problématique mise en évidence à Saint-Bonnet sur la rive opposée (remblaiement<br />

du lit moyen et diminution de la section d’écoulement), des habitations situées en lit majeur en<br />

contrebas de la RN 85 au niveau du hameau des Baraques, peuvent êtres inondées par des<br />

débordements dans ce secteur, compte tenu de l’étroitesse de la vallée.<br />

La Chapelle en Valgaudemar<br />

Le village de la Chapelle en Valgaudemar se situe en surplomb de la vallée de la Sèveraisse, à la<br />

confluence avec le torrent de Navette. Il est pour partie à l’abri des inondations des deux cours d’eau.<br />

Par contre les extensions récentes ainsi que le camping qui se trouve en contrebas du village peuvent<br />

être affectés par les crues du torrent et celles de la Sèveraisse.<br />

On constate d’ailleurs la présence d’un axe de crue en rive gauche du torrent de la Navette qui<br />

confirme l’inondabilité de l’ensemble du cône, non loin de la Maison du Parc National.<br />

Le hameau des Andrieux en bordure de la RD 944a se situe en totalité en zone inondable sur le lit<br />

majeur en rive gauche de la Sèveraisse. Préservé des petites crues, il n’en demeure pas moins<br />

inondable pour les débordements majeurs de la rivière.<br />

Villard-Loubière<br />

Une partie importante du village de Villar-Loubière se trouve sur le cône torrentiel du torrent du Villar.<br />

Si le village est à l’abri des crues de la Sèveraisse, il reste exposé aux crues du torrent du Villar<br />

susceptible de déborder en sortie de gorges par basculement de chenal à l’apex du cône vers sa rive<br />

gauche. La présence d’un axe de crue atteste de l’inondabilité potentielle de ce secteur.<br />

Saint-Firmin<br />

Sur cette commune le risque d’inondation concerne deux secteurs situés en rive droite de la<br />

Sèveraisse, dans le lit majeur de la rivière. Il s’agit d’une part, du secteur des Sagnes où sont<br />

implantés des constructions (ancienne filature, le Moulin de Saint-Firmin). D’autre part, le petit hameau<br />

de Sous la Roche en bordure de la RN 85 en aval de l’usine hydroélectrique de Saint-Firmin, localisé<br />

également sur le lit majeur de la Sèveraisse est également inondable pour les plus grandes crues.<br />

Il existe enfin un dernier secteur à risque, à savoir les habitations de la Fougerouge qui positionnées<br />

sur un cône de déjection, sont exposées aux crues du petit torrent qui les surplombe.<br />

13


Cartes d'inondabilité. Analyse hydrogéomorphologique<br />

LA DURANCE<br />

LA LUYE et LE ROUSINE<br />

LE GUIL et ses affluents<br />

L'Aigue Agnelle<br />

La Rivière<br />

Le Cristillan<br />

Le Chagne<br />

LA GYRONDE<br />

LA GUYSANNE<br />

LE DRAC<br />

La Séveraisse<br />

échelle 1/25 000<br />

p1<br />

p18<br />

p20<br />

p25<br />

p27<br />

p28<br />

p29<br />

p31<br />

p33<br />

p36<br />

p41


DROME<br />

ISERE<br />

Torrent La Séveraisse<br />

Torrent Le Drac<br />

Torrent Le Rousine<br />

3<br />

2<br />

4<br />

1<br />

1<br />

5<br />

2<br />

6<br />

Département des Hautes-Alpes<br />

Plan d'assemblage des cours d'eau<br />

1<br />

3<br />

2<br />

6<br />

Torrent La Gyronde<br />

7<br />

4<br />

7<br />

Torrent La Luye<br />

SAVOIE<br />

Rivière la Durance<br />

ALPES-DE-HAUTE-PROVENCE<br />

8<br />

5<br />

9<br />

2<br />

3<br />

1<br />

2<br />

10<br />

Rivière La Guisane<br />

15<br />

11<br />

1<br />

16<br />

14<br />

13<br />

12<br />

17<br />

Torrent de La Rivière<br />

1<br />

10<br />

11<br />

8<br />

2<br />

9<br />

Torrent Le Chagne<br />

3<br />

6<br />

7<br />

4<br />

Torrent Le Cristillan<br />

Torrent Le Guil<br />

5<br />

<br />

Torrent de L'Aigue Agnelle<br />

0<br />

Echelle: 1:450 000<br />

4500<br />

Mètres<br />

9000<br />

ITALIE

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