Etude sur la fréquentation et les publics des sites - Pôle international ...

Etude sur la fréquentation et les publics des sites
liés à la préhistoire de la vallée de la Vézère
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Rapport de synthèse
_______________________
Sylvie Lidgi
Joseph Tomatis
Novembre 2002
02/06/02

Sommaire
INTRODUCTION...........................ERREUR : SOURCE DE LA RÉFÉRENCE NON TROUVÉE
L'enquête sur sites auprès des clientèles actuelles............................................................................5
L'étude auprès des clientèles potentielles..........................................................................................5
Les clientèles actuelles
Traitement et analyse des résultats..................................................................................................8
PRINCIPAUX RÉSULTATS DE L'ENQUÊTE...............................................................................10
1. Les profils socio-démographiques................................................................................................10
2. Connaissance du patrimoine de la préhistoire............................................................................10
3. Séjours et processus de décision..................................................................................................11
4. Les visites de sites liés à la préhistoire........................................................................................12
5. Le patrimoine préhistorique et sa valorisation............................................................................12
6. Les remarques et commentaires spontanés des visiteurs.............................................................13
7. "Pôle International de la Préhistoire"........................................................................................14
8. Les clientèles de haute saison et d’arrière saison.........................................................................14
9. Galerie de portraits.....................................................................................................................15
Les clientèles potentielles
L’APPROCHE QUALITATIVE.......................................................................................................19
La table ronde.................................................................................................................................19
Le module dynamique.....................................................................................................................19
L'UNIVERS DE LA PRÉHISTOIRE..................ERREUR : SOURCE DE LA RÉFÉRENCE NON
TROUVÉE
Les stéréotypes de « l’homme des cavernes ».................................................................................21
Un rapport affectif mais difficile au passé lointain..........Erreur : source de la référence non trouvée
Attractivité de la préhistoire...........................................................................................................24
La préhistoire, un monde clos à l’hermétisme répulsif....................................................................26
La littérature, le cinéma et les médias comme stimulateur de séjours. Erreur : source de la référence
non trouvée
LA PRÉHISTOIRE DANS LA VÉZÈRE.........................................................................................29
La Vézère : une notoriété à améliorer..............................Erreur : source de la référence non trouvée
La nature préservée, caractéristique de la Vézère............Erreur : source de la référence non trouvée
La Vallée de la Vézère, une destination de vacances.......................................................................29
Les faiblesses de la destination touristique Vézère..........................................................................31
L’image de Lascaux.........................................................Erreur : source de la référence non trouvée
Perception des sites préhistoriques concurrents..............Erreur : source de la référence non trouvée
La préhistoire en trois concepts : parc récréatif didactique , espace muséal et grotte décorée
authentique......................................................................Erreur : source de la référence non trouvée
PRÉHISTOIRE + VÉZÈRE = DESTINATION TOURISTIQUE....................................................38
Préparer un séjour dans la Vallée de la Vézère : les processus de décision.........Erreur : source de la
référence non trouvée

S’informer via Internet....................................................Erreur : source de la référence non trouvée
« Pôle International de la Préhistoire » :.........................Erreur : source de la référence non trouvée
Un nom : la Vallée de la Préhistoire, Une signature : la préhistoire au vert......Erreur : source de la
référence non trouvée

Introduction
L'étude sur la fréquentation et les publics des sites liés à la préhistoire de la vallée de
la VEZERE a débuté le 17 juillet 2002, avec la réunion de lancement.
Cette étude comporte deux volets complémentaires :
∗ * Une partie quantitative avec une enquête sur site auprès des clientèles de l'été
et des clientèles de l'arrière saison, en auto-administré par questionnaire fermé
∗ * Une partie qualitative avec une table ronde et un module dynamique auprès
de vacanciers - visiteurs potentiels
L'enquête sur sites auprès des clientèles actuelles
Le volet quantitatif a trois objectifs :
∗ * Cerner le profil socio-démographique des publics
∗ * Examiner les représentations et les attentes des visiteurs, étudier leur
satisfaction
∗ * Analyser les perceptions de la dénomination " Pôle International de la
Préhistoire ", sa capacité à valoriser l'image des sites et son pouvoir
d'attractivité.
L'enquête sur sites a été conduite sur 8 journées entre le 9 août et le 20 septembre
2002 par deux enquêtrices (soit 16 jours-enquêteur).
Au total, 554 questionnaires ont été recueillis, soit 381 (69%) auprès de français et 173
(31%) auprès d'étrangers. Certains étrangers ont répondu au questionnaire en
français.
L'étude auprès des clientèles potentielles
Le volet qualitatif est constitué de deux parties :
1. Une table ronde auprès de vacanciers - visiteurs potentiels qui a permis de
dégager des hypothèses en préalable à la réalisation du module dynamique. Cette
partie de l'étude qualitative a fait l'objet d'un rapport intermédiaire.
La table ronde - discussion de groupe auprès de vacanciers - visiteurs potentiels a été
organisée à Paris le 23 septembre 2002 de 18h30 à 22h. Elle avait pour objet de traiter
les facteurs suivants :
Détente Consultants & Corrélation — Synthèse 5

∗ appréhender l'univers mental de la préhistoire
∗ cerner la notoriété de la Vallée de la Vézère et les capacités de séduction des
sites.
∗ vérifier l'adéquation des dénominations "Pôle International de la Préhistoire" et
"Vallée de l'Homme".
Le compte rendu analytique de la discussion de groupe doit être utilisé avec
précautions. En effet, la table ronde a permis de dégager les premiers axes d'analyse
et de préparer le module dynamique qui a suivi en suggérant des hypothèses par
rapport aux questions formulées dans le cahier des charges. Il ne s'agit en aucun cas
de " conclusions définitives ", ces premières observations pouvant tout aussi bien
être le résultat d'effets de groupe.
2. Un module dynamique auprès de vacanciers - visiteurs potentiels, deuxième
partie de l'approche qualitative, a pour objet d'approfondir les axes de recherche mis
en évidence précédemment et de traiter plus particulièrement les questions de
notoriété et d'attractivité de la Vallée de la Vézère et des sites liés à la préhistoire.
L'analyse des entretiens dynamiques permet d'établir un bilan analytique permettant
:
∗ d'appréhender l'univers mental de la préhistoire
∗ de cerner la notoriété de la Vallée de la Vézère et des sites liés à la préhistoire
∗ d'identifier les éléments structurants de l'image la Vallée de la Vézère relatifs à
la préhistoire
Détente Consultants & Corrélation — Synthèse 6

LES CLIENTÈLES ACTUELLES
SYNTHESE DES RESULTATS
Détente Consultants & Corrélation — Synthèse 7

Fiche technique de l’enquête sur sites
Langue du questionnaire
Français 75,3%
Anglais 17,7%
Allemand 5,1%
Espagnol 2,0%
Période d’enquête
Août 2002 58,8%
Septembre 2002 41,1%
Lieu d’enquête
Lascaux II 38,6 %
Rouffignac 18,6 %
Préhistoparc 17,0 %
Le Thot - Espace Cro-Magnon 7,9 %
Les Eyzies 7,6 %
La Madeleine 6,0 %
Combarelles, Cap Blanc ,Font de Gaume 4,3 %
> Base 554
Traitement et analyse des résultats
Le traitement informatique (logiciel Modalisa) a consisté en un tri à plat, des tris
spécifiques et une série de tris croisés :
∗ regroupement de sites d'enquête
∗ français et étrangers (Q27)
∗ âge (Q25)
∗ avec ou sans enfant (Q24)
∗ familiers de la préhistoire ou primo visiteurs (Q16)
L'ensemble de ces traitements informatiques a été systématiquement analysé à l'aide
d'outils statistiques (tests de Student, de Chi 2...). Les résultats de ces analyses, et
singulièrement des tris croisés, figurent dans le présent rapport uniquement s'ils
présentent un caractère statistique significatif.
Une analyse multidimensionnelle (typologie) a été effectuée afin de mettre en
évidence des configurations-type, sorte de "galerie de portraits" des visiteurs de la
préhistoire. Les variables actives de la typologie sont :
∗ A- Mois d’enquête
Détente Consultants & Corrélation — Synthèse 8

∗ Q2 - Motivation de la visite
∗ Q3 - Durée du séjour en Dordogne Périgord
∗ Q9 - Origine des informations touristiques sur l’endroit où nous sommes
∗ Q13 - B1 La visite procure des émotions, des sensations
∗ Q13 - B3 Ce qu’il y a à voir est présenté de façon vivante
∗ Q13 - B4 Les mots Neandertal , Paléolithique, Magdalénien, etc. me sont aujourd’hui
familiers
∗ Q24 - Avec ou sans enfant
∗ Q25 - Age
∗ Q27 - Pays d’origine
L’analyse typologique porte sur l’ensemble des 554 visiteurs de l’échantillon et fait
apparaître quatre types de visiteurs.
Rappelons que dans cette étude, il ne s'agissait pas d'examiner les pratiques et
perceptions des visiteurs pour chacun des sites d'enquête individuellement.
Détente Consultants & Corrélation — Synthèse 9

Principaux résultats de l'enquête
1. Les profils socio-démographiques
Les visiteurs des sites liés à la préhistoire dans la Vallée de la Vézère sont
principalement des familles avec (jeunes) enfants qui viennent accompagnés de leurs
amis, ou bien des couples plus âgés. Les visiteurs sont plutôt issus des classes
moyennes urbaines.
L'Ile de France et les départements limitrophes de la Dordogne (Gironde, Charente,
Charente-Maritime) sont les principaux pôles émetteurs français. Les visiteurs
étrangers viennent principalement d'Europe du Nord.
Les visiteurs de la vallée de la Vézère viennent principalement de l’Est (Sarlat -
Montignac D704 ou la D7 et la D703 depuis Sarlat). Ce qui tendrait à prouver qu’ils
passent d’abord par le Quercy (Rocamadour, Souillac, Padirac) pour venir ensuite
dans la vallée de la Vézère. 8 visiteurs sur 10 sont en hébergement de proximité,
principalement dans une zone autour de Sarlat (37%) — mouvement d’Est en ouest
—, dans la Vallée de la Vézère même (28%), et un peu moins souvent dans la zone
Bergerac-Périgueux (17%).
2. Connaissance du patrimoine de la préhistoire
On constate un fort renouvellement des clientèles : en effet, plus d'un visiteur sur
deux vient pour la première fois en Dordogne Périgord, un tiers des visiteurs
découvrent la préhistoire à l'occasion de leur séjour en Dordogne. Un second tiers
étant déjà venu en Dordogne-Périgord a eu l’occasion de visiter un ou plusieurs sites
de la Vallée de la Vézère. Un troisième tiers a l’expérience de ce type de découverte
dans d’autres régions de France ou dans d’autres pays.
Les sites liés à la préhistoire déjà visités (hors Vézère) se situent bien souvent à
proximité de la Dordogne : Lot (Cougnac, Lacave, Rocamadour) 17%, Pyrénées
(11%), Tautavel (Ariège) 7%. Citons aussi Altamira (9%).
On observe également un élargissement de l’offre de visites. En effet, si l’on s’en tient
aux déclarations des visiteurs, chacun a visité 4 à 5 sites (de la liste proposée) au
moment de l’enquête et projette d'en visiter 2 à 3 autres dans les jours qui suivent.
Lascaux II et le musée des Eyzies sont les sites phares par excellence, ils totalisent
80% et 65% des visites, effectuées ou en projet. Citons également le Thot, le
Détente Consultants & Corrélation — Synthèse 10

Préhistoparc, la grotte de Rouffignac.
3. Séjours et processus de décision
Le séjour dans la Vallée de la Vézère, ou en Dordogne Périgord, dure en moyenne
une semaine : les familles avec enfants restent un peu plus longtemps ; les seniors et
les jeunes, souvent sans enfants, restent quelques jours seulement. Majoritairement,
le séjour en Dordogne se place dans un contexte de vacances sédentaires, les circuits
de découverte sont moins fréquents.
La visite des sites liés à la préhistoire dans la vallée de la Vézère relève de quatre
processus déclencheurs :
∗ Un processus de visite préméditée, c’est le plus fréquent : 52% des visiteurs se
sont documentés sur le Périgord et la Vallée de la Vézère avant de partir en
vacances ; 12% d’entre eux se sont focalisés sur la préhistoire.
∗ Un processus d’organisation des vacances (29%) : la région Dordogne Périgord
est choisie comme lieu de vacances. Les visites s’organisent une fois arrivé sur
place, souvent au fur et à mesure des opportunités.
∗ Un comportement moins volontariste de découverte (13%) : la découverte de la
région n’est pas le motif principal du séjour, la visite du site résulte du conseil
d’amis ou de personnes rencontrées dans la région.
∗ Enfin, la visite est opportuniste (6%) : elle relève d’une décision plutôt
impulsive et non préméditée. Le fait de se trouver à proximité déclenche l’envie
de visiter.
Le processus de visite préméditée est le plus fréquent par rapport à des
comportements plus opportunistes et impulsifs. Ce comportement est cependant
différencié selon l'âge (plus fréquent chez les seniors que chez les juniors) et selon la
nationalité, les étrangers préparant davantage leur voyage que les français.
Le séjour en Dordogne des visiteurs interrogés est orienté vers la découverte
patrimoniale (préhistoire, châteaux, centres historiques urbains...) et relativement
peu associé aux activités sportives et balnéaires.
La performance des offices de tourisme est à souligner : c’est la principale source
d'informations sur la Vallée de la Vézère, suivie de près par les guides de librairie.
L'information informelle ou de proximité vient souvent en renfort.
Détente Consultants & Corrélation — Synthèse 11

4. Les visites de sites liés à la préhistoire
Les visites de sites liés à la préhistoire témoignent d'un intérêt pour la préhistoire
(29%), ou du moins pour le patrimoine culturel local (42%). La visite s’explique par
le fait que le site soit emblématique pour 1 visiteur sur 4, la visite est alors perçue
comme incontournable (25%). Enfin, la visite est considérée comme une activité de
détente par 6% des visiteurs.
Les visites durent en moyenne 1 à 2 heures (70%), rarement plus. Rappelons que la
visite guidée à l’intérieur de Lascaux II est de 20 minutes, l’ensemble du temps passé
près de la grotte est inférieur à une heure (62%).
Il semble que les étrangers aiment à flâner davantage dans ou auprès des lieux de
visite : 12% d’entre eux déclarent plus de 2 heures de visite. De même les familles
avec enfants prennent le temps de visiter (62%), les couples sans enfants passent
moins de temps sur les lieux.
Les familles avec enfants sont préoccupées de faire découvrir la préhistoire à leurs
enfants
5. Le patrimoine préhistorique et sa valorisation
Les visiteurs ne sont pas déçus : le site visité correspond à peu près à ce qu'ils avaient
en tête ou « est différent mais en mieux ». Les impressions sont très bonnes dans
l’ensemble : 66% des visiteurs, tous sites confondus, le conseilleraient
« certainement » à leurs amis ; l'enthousiasme à l'égard de ce que l'on ressent et de ce
que l'on voit semble croître avec l'âge.
Les paramètres relatifs au confort et aux contenus sont évalués de façon
globalement positive mais avec d’importantes réserves sur les commentaires de
visite qui devraient être plus nourris, plus approfondis et peut-être plus
didactiques.
∗ Le confort de la visite : le personnel des sites est jugé accueillant, le temps
d'attente avant de commencer la visite est globalement acceptable (62%) de
même que la gestion des flux de visiteurs malgré les 19% de visiteurs qui en
font le reproche. La propreté des sanitaires pourrait être améliorée, l’offre de
souvenirs également.
∗ L’intérêt de la visite : la visite est un bon moment de détente (50%). Elle procure
des émotions, des sensations (40%), elle est stimulante pour l'esprit (46%) et
rend plus concret ce que l'on peut lire dans les livres (47%). Ce qu'il y a à voir
Détente Consultants & Corrélation — Synthèse 12

est présenté de façon vivante (47%). La visite « n’est pas » trop rapide, on ne
reste pas sur sa faim (68%), ce n’est pas « trop » cher pour ce qu’il y a à voir
(67%).
∗ Les explications savantes sur les hommes préhistoriques, les explications
géologiques et scientifiques, les anecdotes sur l’aménagement des sites
correspondent aux attentes des visiteurs (juste bien : 70 à 73%) même si elles
nécessitent d’être développées davantage (pas assez : 22 à 27%). Les niveaux de
langages et d’approfondissement des explications conviennent bien à 76% bien
que jugée « réduites et un peu superficielles » par 18%.
∗ La dimension cognitive (« l’apprentissage », la découverte de l’univers
préhistorique) souffre d’un déficit de satisfaction : les mots Néanderthal,
Paléolithique, Magdalénien ne sont pas encore familiers (36%), le visiteur n’a
découvert ni « comment vivaient nos ancêtres préhistoriques » (27%) ni « les
animaux et les ressources naturelles qu'il y avait autrefois » (18%). En outre, les
panneaux explicatifs pourraient être plus clairs et plus instructifs (19%).
∗ Les visites semblent plutôt bien adaptées aux enfants qui « s’amusent bien »,
(jugement prononcé notamment par les familles).
Environ un visiteur sur 10, bien entendu parmi les plus jeunes, souhaite conserver
un lien avec la préhistoire dans Vallée de la Vézère grâce à Internet : informations
par e-mail (12%), abonnement au réseau documentaire de la préhistoire via Internet
(10%).
6. Les remarques et commentaires spontanés des visiteurs
Les remarques et commentaires spontanés des visiteurs soulignent abondamment la
qualité des prestations culturelles et manifestent leur admiration pour les sites
visités. Cependant, les critiques et demandes d’amélioration sont nombreuses (c’est
la loi du genre !) :
∗ Une insuffisance voire une absence d’explications, de démonstrations, de
documentation sur les contenus des visites
∗ Des visites « industrialisées » (Lascaux II) qui gâchent le plaisir
∗ Un manque d’ouverture linguistique : des traductions en anglais et en espagnol
pour les visiteurs étrangers sont demandées
∗ Une mauvaise organisation des billetteries et files d’attente, notamment pour
les sites publics
∗ Une absence d’harmonisation de l’information, un déficit de coordination dans
l’offre de prestations de la Vallée de la Vézère.
Détente Consultants & Corrélation — Synthèse 13

7. "Pôle International de la Préhistoire"
L’un des objectifs de la présente étude, selon la demande initiale, est de d’analyser la
dénomination "Pôle International de la Préhistoire" selon les perceptions des publics,
sa capacité à valoriser l’image des sites et son pouvoir d’attractivité.
"Pôle International de la Préhistoire" est un nom peu évocateur (Ne sait pas 77%).
Lorsque malgré tout le nom suscite des évocations, celles-ci l’associent à un
organisme public, lié au milieu scolaire, chargé de gérer le patrimoine préhistorique.
Principaux commentaires sémantiques : grandiloquent, pompeux, intellectuel,
prétentieux, c’est du verbiage… ou bien publicité mensongère, accroche
commerciale, business, Disneyland.
Ceci est confirmé par la question 20 : " Vallée de l'Homme " (39%) ou " Vallée de la
Vézère " (36%) sont jugés comme " le plus adapté à l’ensemble des sites " alors que le
score de " PIP " est seulement de 20%. En tout état de cause, ce terme doit rester
énoncé en français, sa traduction dans d’autres langues n’est pas pertinente (4%).
8. Les clientèles de haute saison et d’arrière saison
La différence de profil et de comportement des clientèles de haute saison et d’arrière
saison est très marquée.
8.1. Les clientèles de haute saison sont constituées essentiellement de familles avec
enfants (60%), qui viennent en petits groupes d’amis (65%) pour une à deux
semaines passer des vacances (60%). La recherche d‘information se fait sur place, une
fois arrivé. Les OTSI et en général l’information de proximité est recherchée quoique
ces visiteurs bien souvent découvrent « à l'improviste », sans information
particulière. Les visites de sites liés à la préhistoire témoignent d’une intention
pédagogique de la part des familles de visiteurs du mois d’août qui déclarent avoir
cherché à faire découvrir la préhistoire à leurs enfants (21%).
Les Aoûtiens privilégient les itinéraires d’Ouest en Est en empruntant les routes de
Périgueux ou de Bergerac pour se rendre dans la vallée de la Vézère (29%). Ou bien
ils arrivent par l’Est et la vallée de la Beune (12%) plus souvent que les visiteurs
d’arrière saison.
Les Aoûtiens sont un peu plus intéressés par un « lien électronique » avec la Vallée
de la Vézère — e-mail personnel ou abonnement Internet au réseau documentaire de
la préhistoire. Rappelons que les visiteurs d’arrière saison sont dans l’ensemble plus
âgés, ceci explique peut être cela…
Détente Consultants & Corrélation — Synthèse 14

8.2. Le noyau des clientèles d’arrière saison est constitué de retraités (32%), du
moins de quinquagénaires, qui viennent en couple (65%) et, sauf exception, sans
enfant (94%). Les touristes étrangers privilégient semble-t-il l’arrière saison, sauf
pour les Britanniques qui viennent tout au long de l’été et des Espagnols qui
viennent peu (pas) en septembre. Les séjours sont plutôt courts : 56% des séjours
sont de 1 à 5 jours tout au plus. Les visiteurs originaires des départements
limitrophes sont plus nombreux en septembre qu’en août (Charente, Charente-
Maritime, Gironde, Lot-et-Garonne : 12% versus 5%).
En septembre, les vacanciers font plus volontiers un circuit de découverte (générale)
de la région (26%) ou viennent spécialement visiter l’endroit où ils ont été interrogés
(15%). Ils s’informent sur ce qu’il y a à voir et à faire auprès de leurs relations (22%)
ou dans des guides touristiques de librairie (28%). La visite du site d’enquête s’inscrit
dans la découverte de la région : c’est une visite qui semble incontournable (32%) ou
en avoir entendu parler excite la curiosité et donne envie de voir (31%).
Dans l’enquête, parmi les sites visités liés à la préhistoire, la Grotte de Rouffignac, le
Thot, le Préhistoparc et l’Abri du Cap Blanc sont sur-représentés en août et Lascaux
II en septembre. Cependant, compte tenu de la procédure d’enquête, on ne peut de
tirer des enseignements relatifs à la saisonnalité. Rappelons également que la
réservation est obligatoire à Lascaux II, Font de Gaume et Combarelles qui « jouent à
guichets fermés ». En revanche, on constate que Rocamadour et Padirac sont
également visités en août et en septembre.
Les visiteurs de l’arrière saison sont très positifs dans leurs jugements sur le confort
et l’intérêt des visites de sites liés à la préhistoire.
9. Galerie de portraits
Une « galerie de portraits » des visiteurs des sites liés à la préhistoire en Vézère offre
un panorama opérationnel des profils et des comportements.
Type I. Les vacanciers de l’été (38%)
Le « vacancier de l’été » vient passer des vacances familiales en Dordogne Périgord,
souvent avec des amis ou des parents accompagnés de leurs enfants. Durant les
vacances, la famille pratique des activités variées : promenades dans la campagne,
dans les villes de caractère, activités physiques ou sportives comme le canoë-kayak,
etc. Pour son programme de visites, le vacancier de l’été se tourne vers les offices de
tourisme ou profite d’une visite pour s’informer sur les autres sites intéressants. Le
programme est improvisé au fil des opportunités car il n’a rien préparé avant de
partir. Il visite ainsi les principaux sites qu’un touriste doit voir en sélectionnant ce
qui lui semble le plus adapté aux enfants comme le Thot, le Préhistoparc ou la grotte
Détente Consultants & Corrélation — Synthèse 15

I. 38,4% Coutumiers N?ophytes de la Dordogne
IV. 17,3%
Vacanciers de l’?t?
III. II. 22,0% 22,2% Excursionnistes de
Multi-activit?s D?couvreurs
la pr?histoire
Centr?s Pr?histoire
Familiers de la Dordogne, visiteurs opportunistes
de patrimoine
de Rouffignac. Mais ses choix
portent tant sur le médiéval
que sur le préhistorique ou
sur tout autre site méritant le
détour.
Le « vacancier de l’été » est peu satisfait par ce qu’il voit,
bien que cela corresponde assez bien à ce qu’il avait en
tête avant de venir. Il semble que son absence de connaissances, de références
chronologiques et culturelles en matière de préhistoire le laisse sur sa faim, un peu
déçu de ne pas tirer davantage de profit de sa visite. Peut-être s’est-il ennuyé ?
Type II. Les découvreurs de patrimoine (22%)
Les « découvreurs de patrimoine » forment un groupe assez homogène. Ce sont des
couples, souvent des Britanniques ou des Allemands, d'âge moyen, qui viennent
sans enfants pour passer de longues vacances dans la région. Ils se sont documentés
activement sur la Dordogne avant le séjour, notamment sur les sites préhistoriques.
Ils semblent attirés par la préhistoire et aspirent à approfondir leurs connaissances
en la matière dans cette région qu'ils ne connaissent pas mais qu'ils savent riche en
sites liés à la préhistoire. Leur programme de visites est chargé. L’intérêt qu’ils
portent à cette période de l'histoire et leurs connaissances antérieures les rend
globalement satisfait de ce qu’ils visitent.
Détente Consultants & Corrélation — Synthèse 16

Type III. Les familiers de la Dordogne, visiteurs opportunistes (22%)
Les « familiers de la Dordogne, visiteurs opportunistes » sont de jeunes Français,
sans enfants, souvent des étudiants. Ils connaissent déjà la Dordogne, ils viennent
rendre visite à des connaissances qu'ils ont dans la région ou font une étape en se
rendant vers une autre destination. Pendant leur séjour, plutôt court, une visite de
site préhistorique peut s'improviser sur les conseils d'un proche. Leur appréciation
des visites est mitigée : c’est agréable, intéressant mais trop rapide. Pourtant ils
apprécieraient de garder un contact via Internet avec la région.
Type IV. Les « excursionnistes » de la préhistoire (17%)
Le visiteur de type IV., « l’excursionniste de la préhistoire » est un retraité (ou proche
de la retraite), qui vient en arrière saison pour un court séjour en Dordogne. Il vient
avec son conjoint, parfois en groupe organisé. Il vient presque en voisin de
l’Aquitaine ou du Poitou-Charentes ou bien de très loin (Pays Bas, USA, Japon,…).
Le type IV. est peu homogène, les visiteurs qu’il regroupe sont malgré tout assez
variés.
Les « excursionnistes de la préhistoire » font un circuit de découverte,
soigneusement préparé et très orienté sur les visites patrimoniales, en particulier les
sites phare comme Lascaux. Ils sont enchantés de leurs visites tant de l’accueil, de
l’aménagement des espaces que des prestations culturelles (qualité des
commentaires, présentations vivantes et didactiques…). Ils conseilleront sûrement à
leurs amis de les imiter.
Détente Consultants & Corrélation — Synthèse 17

LES CLIENTÈLES POTENTIELLES
SYNTHESE DES RESULTATS
Détente Consultants & Corrélation — Synthèse 18

L’approche qualitative
La table ronde
La table ronde - discussion de groupe auprès de vacanciers - visiteurs potentiels
organisée à Paris le 23 septembre 2002 de 18h30 à 22h a réuni :
∗ pour moitié des personnes ayant passé des vacances en Périgord durant les
cinq dernières années, qui ont effectué au moins une visite patrimoniale
(châteaux, bastides, abbayes, cloîtres) mais dont le séjour était peu orienté vers
la préhistoire,
∗ pour moitié des personnes n'ayant pas séjourné en Périgord depuis 5 ans mais
qui, au cours de leurs séjours dans d'autres régions, pratiquent les visites
patrimoniales. En outre, ils devaient avoir visité au moins une fois un site lié à
la préhistoire.
Etaient présentes 7 personnes d'âges variés avec une répartition homme/ femme
équilibrée.
Le module dynamique
Ce volet repose sur un questionnement semi-directif selon une grille très structurée.
Le questionnaire dynamique (voir en annexe) a été administré en face à face, sur
prise de rendez-vous préalable auprès de 60 personnes. Ainsi des visuels et
notamment un planche représentant une scène de chasse reconstituée, un planche
représentant des bifaces et une planche représentant une reproduction des peintures
de Lascaux, ont pu être montrés aux répondants.
L'enquête a été conduite entre le 8 et le 16 octobre 2002 par une équipe d’enquêteurs
qualitativistes.
Des quotas de sexe et d'âge ont été définis. Un quota de fréquentation touristique a
également été imposé : groupes A, B1 ou B2.
∗ Le groupe A est constitué de personnes ayant séjourné (vacances) en
Dordogne-Périgord durant les cinq dernières années, qui ont effectué au moins
une visite patrimoniale (châteaux, bastides, abbayes, cloîtres) mais dont le
séjour était peu orienté vers la préhistoire.
Détente Consultants & Corrélation — Synthèse 19

∗ Le groupe B1 est constitué de personnes ayant séjourné en Dordogne-Périgord
il y a longtemps (6 ans ou plus), et qui, au cours de leurs séjours dans d'autres
régions, pratiquent les visites patrimoniales. En outre, ils devaient avoir visité
au moins une fois un site lié à la préhistoire.
∗ Le groupe B2 est constitué de personnes n'ayant jamais séjourné en Dordogne
et qui, au cours de leurs séjours de vacances pratiquent les visites
patrimoniales. En outre, ils devaient avoir visité au moins une fois un site lié à
la préhistoire.
Les entretiens ont duré de 40 à 50 minutes.
Détente Consultants & Corrélation — Synthèse 20

L'univers de la préhistoire
La préhistoire, dans l'univers mental des clientèles potentielles (population cible), est
structurée autour de quatre axes :
∗ un environnement hostile où la lutte pour la survie est quotidienne.
∗ une humanité archaïque avec laquelle l’affiliation est difficile
∗ un espace-temps opaque, sans chronologie
∗ un monde qui n’existe plus que par notre imagination
Les types de « l’homme des cavernes »
Voici, à grands traits, les stéréotypes qui imprègnent l’esprit de la population cible,
tous profils confondus.
Les origines de l'humanité se situent au cœur de la préhistoire, terme associé à une
époque où l’homme n’était pas encore ce qu’il est aujourd’hui. C’était la période des
grottes et des cavernes. Ces hommes s’appelaient Cro-Magnon, Néanderthal, ou
encore Homo Sapiens, Australopithèque, Homo Erectus, sans oublier Lucy, « notre
mère à tous ».
L’homme, du temps des cavernes, devait assurer ses besoins primaires : se nourrir et
se protéger du froid et de l’hostilité des bêtes sauvages. Satisfaire d’autres besoins,
comme les loisirs, ne lui était pas accessible.
1- Les conditions d’existence sont rudes
Il faut trouver sa nourriture : la chasse, la pêche et la cueillette permettent de
survivre. Il faut se protéger du froid
L’environnement est hostile, peuplé d’animaux gigantesques et féroces : des bisons,
des ours mais surtout des mammouths. La proximité des dinosaures est grande. La
végétation aussi est hostile : la terre est couverte de forêts mystérieuses. C’est « la loi
de la jungle ».
L’alimentation est frugale, l’habitat est rudimentaire — des abris faits de
branchages ou dans des grottes, des cavernes — pour se vêtir l’homme de Cro-
Magnon utilise les peaux des bêtes qu’il a chassées. Pour sa survie, il fabrique les
premiers outils (pierres taillées), les premiers instruments de chasse… et de guerre,
le silex étant perçu comme la matière première essentielle. La survie est étroitement
liée au feu, à sa production et à sa conservation pour se protéger des bêtes sauvages,
Détente Consultants & Corrélation — Synthèse 21

pour se protéger du froid et pour cuire la nourriture.
2- Une humanité archaïque
En ces temps anciens, l'Homme est encore dominé par la nature, il ne la maîtrise
pas : il est perçu comme très proche de la condition animale avec laquelle il rivalise
(ou lutte) pour survivre.
Ainsi, l'Homme préhistorique est perçu comme un être doué de la même intelligence
que la nôtre, il enterre ses morts — signe de son humanité — mais sa vie sociale est
encore très primitive : des clans, des pratiques barbares, sauvages. Ces hommes sont
capables de faire des découvertes et des inventions, ils ont acquis un savoir qu'ils
transmettront à leur descendance mais le chemin qui reste à parcourir jusqu’à nous
est encore long.
Cette perception est paradoxale dans la mesure où, dans l’imaginaire de la
population cible, l'Homme préhistorique vivait comme les animaux et dans le même
temps possédait des normes, des règles, des valeurs, des symboles qui régissaient sa
vie, au quotidien, l’art, les peintures rupestres marquant par exemple la réalité d’une
vie spirituelle.
L'Homme préhistorique est perçu simultanément comme…
∗ vivant en société, mais selon un modèle d'organisation qui semble plus proche
des sociétés animales que de nos sociétés modernes. Le langage par exemple —
mode de communication spécifique à l'Homme — n'était (selon l’enquête) pas
encore organisé et restait proche de la communication animale (le cri).
∗ sortant progressivement de l’état animal : cette période marque les prémices
d’une vie sociale organisée bien que la violence soit constamment présente — la
guerre pour le feu, l’hostilité entre tribus, la rudesse de la vie et des combats
contre les animaux sauvages ou de la chasse.
∗ ayant une organisation sociale certes primitive mais ressemblant davantage à la
nôtre qu’à celle des animaux (l’animalité restant un concept flou, aucune
comparaison concrète n’est opérée). La vie quotidienne est marquée par une
organisation clanique, la rudesse ordinaire liée à la survie et l’importance du
feu, où une place est faite à l’art (ce qui distingue l’homme de la bête). « Parmi
les êtres vivants, l’Homme est le seul capable de se donner des fins non
inscrites dans sa nature » 1 .
La filiation entre l'homme préhistorique et l'homme d'aujourd'hui n’est ressentie
qu’en termes de prémices, d’embryon d’humanité et d’organisation en société.
L’affiliation semble difficile : si l’homme de Cro-Magnon personnifie l’homme
préhistorique, il n’est peut être pas l’ancêtre idéal, celui qu’on aimerait avoir : il
manque de civilité, d’humanité, de douceur.
1 R. Boudon, Déclin de la morale ? déclin des valeurs ?, PUF, Paris, 2002
Détente Consultants & Corrélation — Synthèse 22

3- Un espace temps opaque, sans chronologie
De manière générale, la préhistoire n’est pas située (par la population cible) dans un
espace-temps clair et organisé :
∗ La préhistoire, c’était avant l’histoire c’est à dire une période opaque sans
datation, sans chronologie qui n’offre pas de repères évènementiels clairs
∗ La durée de cette période (plusieurs milliers, voire millions d’années !) est si
longue que sa perception la réduit à un point unique dans le temps : sorte de
centre de gravité entre le temps des dinosaures et les temps néolithiques. De
Lucy (et même antérieurement) à Cro-Magnon en passant pas l’homo erectus et
l’homme de Néanderthal,… tout semble dans un temps si lointain qu’il devient
hors du temps.
∗ Par exemple la découverte, l’apprivoisement du feu, pourtant perçu comme
vital et source de l’évolution ultérieure de l’humanité, n’est pas daté : sa
découverte précède-t-elle Cro-Magnon ? savait-il le conserver ? savait-il le
produire ?
Un rapport affectif mais difficile au passé lointain
• L’intérêt porté aux objets de mémoire
Les choses du passé — les objets de mémoire — éveillent généralement un vif intérêt.
Les découvertes archéologiques, la visite de lieux chargés d’histoire ancienne ou de
sites liés à la préhistoire provoquent une grande émotion, font rêver à des lieux ou
des époques nimbés de mystère et donnent aussi à réfléchir à la condition humaine.
Malgré tout, ces hommes étaient nos ancêtres, ils avaient la même intelligence que
nous ; leurs découvertes ont conduit l’humanité jusqu’à notre civilisation occidentale
actuelle.
Les découvertes scientifiques actuelles sont porteuses d’explications, de
connaissance du passé historique (Antiquité gréco-romaine, Moyen - Age,
Renaissance, etc. et aussi préhistoire) : elles nous apprennent comment vivaient nos
ancêtres préhistoriques, ce qu’ils mangeaient, leurs activités quotidiennes et
quelques indices de leurs croyances et de leur vie spirituelle.
Les lieux chargés d’histoire ancienne donnent accès à la conscience de nos origines et
nous font réfléchir sur un mode métaphysique à notre vie actuelle. Cependant, pour
aller dans un endroit où « il y a beaucoup de choses à voir sur la préhistoire » il faut
être “motivé” c’est à dire être intéressé par le sujet, y consacrer du temps, préparer le
voyage, la visite : c’est un plaisir qui nécessite un savoir préalable !
Détente Consultants & Corrélation — Synthèse 23

• Un intérêt non dénué de scepticisme
Les découvertes archéologiques éveillent parfois le scepticisme car finalement tout
cela ne serait que “de la fiction”. Les connaissances scientifiques semblent reposer
sur des indices fossiles trop fragiles et épars pour être fiables et crédibles puisque
l’on n’est (et l’on ne peut être) sûr de rien. Pour "accrocher", il faut beaucoup
d’imagination…
Ainsi certains restent indifférents à des périodes mal connues de l’histoire, aux
temps préhistoriques.
Attractivité de la préhistoire
• La connaissance des origines de l’humanité
L’intérêt porté à la préhistoire réside fondamentalement dans la compréhension de
l’origine de l’Homme, dans la réponse à la question : d’où venons nous ? Les
connaissances (scientifiques) de la préhistoire permettent de connaître et de
comprendre les sociétés humaines depuis les origines de l’humanité, à travers les
“messages” de nos lointains ancêtres qui nous sont parvenus.
La connaissance des origines permet d’appréhender l’évolution de l’humanité et de
là nous aide à construire le futur. En donnant à comprendre les époques révolues, la
connaissance nous rassure sur l’état actuel de notre civilisation.
• qui stimule une réflexion sur la condition humaine
La connaissance des modes de vie des hommes préhistoriques stimule la réflexion
sur la condition humaine et la nature éphémère de notre existence, qui peut faire
regretter à certains le temps où l’homme était proche de la nature et savait vivre en
communauté.
Cependant, sur un plan philosophique et métaphysique, les connaissances sur la
préhistoire remettent en question des croyances axiomatiques de la religion
catholique (Adam et Eve d’un côté, les grands primates de l’autre), « la science met le
dogme en difficulté ».
• Du raisonnable à la fascination
La connaissance de nos origines lointaines a des vertus cognitives et aussi sensibles.
Elle procure des émotions.
La fascination pour les découvertes scientifiques se manifeste à chaque fois qu'un
crâne, un « bout d'os » vieux de plusieurs millénaires est mis à jour. Elle repose sur
l'opposition entre le peu d'éléments, de traces de ces hommes qui vivaient en des
Détente Consultants & Corrélation — Synthèse 24

temps reculés et la précision des hypothèses formulées, confortées de surcroît par la
technologie moderne. La notion de découverte scientifique se présente ici comme un
jeu, une sorte de devinette de groupe, dont l’intérêt est néanmoins relatif (la
fascination n’agit pas mécaniquement).
Ancrée dans le mystère de la vie, elle peut parfois agir comme un aimant. Une
meilleure connaissance de la préhistoire pourra faire pénétrer le curieux dans ce
monde fascinant. La connaissance des modes de vie, des activités quotidiennes et
rituelles, des relations sociales, etc. autorise le processus d’affiliation mentale avec
ces hommes d'autrefois. Le mystère de la vie renvoie aussi au beau, aux émotions
esthétiques devant les œuvres de l'art pariétal.
• Ainsi, l’anticipation du plaisir et de l’expérience à vivre donne envie d’aller voir
sur place …
L’envie de se rendre sur place pour voir, visiter les sites préhistoriques est
déclenchée par :
∗ l’anticipation du plaisir, de l’émotion que l’on pourra ressentir : l’impression
de vivre en direct, intensément, des bribes d’une époque révolue mais
essentielle à la compréhension du monde actuel.
∗ l’anticipation de l’expérience à vivre : visiter un site préhistorique permettrait
de ressentir les mêmes émotions que nos ancêtres qui y ont vécu, permettrait de
voyager dans le temps, dans un au delà intemporel.
∗ l’anticipation de ce que l’on découvrira, de la façon dont l’affiliation pourra
opérer.
Cependant, l’idée de visiter des sites liés à la préhistoire ne vient pas spontanément à
l’esprit, la (les) destination(s) ne se présentent pas de façon immédiate. Visiter des
sites préhistoriques implique un processus de décision complexe avec l’intervention
d’un facteur extérieur facilitateur qui agirait en amont de la décision.
∗ Passer des vacances dans une région riche en ressources préhistoriques est un
élément déclencheur
∗ L’authenticité et la rareté sont perçues comme garantie d’une expérience hors
du commun…
∗ Des conditions de visite optimales — pas d’affluence, un guide passionné et
pédagogue… — confèrent le même sentiment. Le visiteur potentiel ne veut pas
être confondu avec le touriste ordinaire, il souhaite être traité en privilégié, en
VIP : il est exigeant.
Détente Consultants & Corrélation — Synthèse 25

La préhistoire, un monde clos à l’hermétisme répulsif
La préhistoire est fondamentalement perçue, par la population cible, comme un
monde en soi, un univers fermé, connu des seuls initiés. Les non-initiés interrogent :
comment faisaient les hommes des temps préhistoriques avant la découverte du
feu ? avaient-ils un langage articulé ? comment communiquaient-ils entre eux ? sans
obtenir de réponse satisfaisante.
La notion d'enfermement s'organise dans trois directions :
∗ Un univers qui renvoie à l’espace clos de la grotte. La grotte est sous terre,
dans l'obscurité, elle est froide et humide, ce qui ne paraît pas attrayant pour les
vacances. Le sentiment d'asphyxie est ici physique mais aussi symbolique dans
le fait de passer des vacances un peu trop culturelles.
∗ Un univers hermétique lié au déficit de connaissance pratique. La préhistoire
est un univers étrange, étranger, il fait figure de planète lointaine qui
appartiendrait à une autre galaxie. C’est un passé lointain que l'on cherche à
retrouver et à reconstruire où tout est supposition et supputation. De cette
histoire, avant l'écriture, il ne reste que des vestiges qui rendent cette période
immatérielle.
L’attitude à l’égard de la préhistoire est marquée par un grand scepticisme. Il
faut beaucoup d’imagination pour se représenter la vie en ce temps là. Les
connaissances scientifiques reposent sur des hypothèses qui ressemblent
davantage à des légendes (imagination) qu’à une réalité (scientifique). On n’est
sûr de rien, voilà qui entretient le doute — un doute non pas philosophique
mais un doute disqualifiant pour ce chapitre de l’histoire de l’humanité.
∗ La préhistoire se perd dans la nuit des temps, des origines lointaines de
l'humanité qui peut donner envie de chercher à retracer notre passé lointain, ou
bien désespérer de ne jamais retrouver le début, la création de l'Homme. Le fait
que la préhistoire soit une période si éloignée de nous peut engendrer un
désintérêt total. Cette période est si ancienne, si fermée, qu'elle ne suscite pas
d'émotions, ne "parle pas" à certaines personnes, elle se situe hors de leur
champ cognitif.
∗ La distance spatio-temporelle est grande : la préhistoire c’est un autre monde,
un autre univers tant dans ses modes de vie que dans ses préoccupations spirituelles.
Le monde actuel est suffisamment vivant. Ainsi il ne génère pas le désir
de découvrir des mondes nouveaux.
Détente Consultants & Corrélation — Synthèse 26

La littérature, le cinéma et les médias comme stimulateur de séjours
• La préhistoire est très peu présente dans la culture des visiteurs potentiels
Cependant, lorsqu'une porte s'entrouvre, l'envie d'entrer et de découvrir cet univers
inconnu peut voir le jour. Le fait de raconter des histoires, des légendes, de formuler
des hypothèses scientifiques, ou le fait d'être ému par l'art pariétal peut amener à
s'intéresser à la préhistoire.
De même, les films, les livres, les personnalités scientifiques de renom aident un peu
notre imagination. Mais l’intérêt suscité ne se traduit pas nécessairement par l’envie
d’aller voir sur place, un “bon documentaire” fera l’affaire.
A l’occasion d’une visite patrimoniale, le visiteur peut souhaiter concrétiser ses
connaissances personnelles : le contact avec l’œuvre authentique lui procurera une
satisfaction. Or, la période préhistorique est méconnue, n’offre pas de repères
évènementiels clairs, l’enseignement scolaire notamment fait l’économie de cette
période : quelques mots en CE2 et quelques phrases en 6ème. La population cible
n’est pas familiarisée avec cette période. Ce faisant, celle-ci semble moins riche,
moins porteuse d’intérêt que d’autres périodes telles que la Renaissance, l’Antiquité
gréco-romaine, Napoléon ou l’Egypte des pharaons par exemple.
Une visite culturelle procure, généralement, un sentiment d’affiliation lié à la
possibilité de se projeter dans la vie des grands de ce monde et d’une certaine
manière de s’identifier à eux. Ce facteur relève d’un plaisir affectif et sensoriel et
d’un plaisir ludique. Or, dans le contexte de la préhistoire, l’affiliation de type Gala
ou Images du Monde ne peut opérer : il n’y a pas de héros, de prince de légende, ni
Sitting Bull, ni Attila, ni Gengis Khan.
• La littérature, le cinéma et les médias sont-ils des stimulateurs de découverte ?
Le film La guerre du feu (JJ Annaud), la saga Les enfants de la terre (J. Auel) et la série
animée Il était une fois la vie sont les références cinématographiques et littéraires les
plus prégnantes. Les documentaires, reportages et talk show télévisés sont
inégalement regardés : leur intérêt est fonction des programmes des autres chaines.
Le zapping est de mise lorsque le téléspectateur n’est pas captivé.
L’audience des magazines de presse écrite est plus faible et se concentre sur Science
et vie, Géo et National Geographic.
Dans son fauteuil, confortablement installé, le visiteur potentiel se prend à rêver à
Cro-Magnon et à ses congénères dont il est question dans le reportage, à la télévision
ou dans le roman qu’il a en main. L’envie lui vient d’aller voir sur place, voir
d’authentiques vestiges de ces temps révolus. Mais, cette envie est rarement suivie
d’effets. Lorsque la famille prépare les vacances, réfléchit à un lieu de séjour, l’idée
Détente Consultants & Corrélation — Synthèse 27

de Cro-Magnon (et du coup, de la Vézère) ne vient pas à l’esprit. Peut-être, si le
vacancier se trouve quelque part en Dordogne, en passant près de Lascaux dont le
nom lui est familier songera-t-il, un jour de mauvais temps, à visiter un site lié à la
préhistoire…
Ils semble que les enfants soient très intéressés par les dinosaures et autres animaux
antédiluviens, un peu moins par la préhistoire. Ce n’est pas une époque connue
(notamment de leurs parents), on en parle peu à l’école, la chronologie
évènementielle de cette époque reste confuse, opaque, elle n’offre pas de repères
tangibles. Si les enfants (à la rigueur) s’intéressent aux hommes de la préhistoire et
aux vestiges parvenus jusqu’à nous, il semble d’après leurs parents que les
adolescents aient totalement exclus ce thème de leurs centres d’intérêts.
Les parents se sentent investis de la mission d’apprendre à leurs enfants à connaître
l’histoire… et la préhistoire. Mais si eux même sont peu attirés…
Il serait intéressant de se pencher sur les facteurs de réussite de deux ouvrages : la
série (6 volumes) de Jean Auel sur le Clan des Ours et sur le succès tant de librairie
que des dérivés marketing de Harry Poter…
Détente Consultants & Corrélation — Synthèse 28

La préhistoire dans la Vézère
La Vézère : une notoriété à améliorer
La notoriété de la Vallée de la Vézère est faible. Cependant, définie comme étant « un
affluent de la Dordogne traversant le Périgord noir », la Vézère est localisée avec
plus d’à propos.
Lascaux et les Eyzies bénéficient d’une bonne notoriété assistée par une carte
routière parmi les sites et localités de la Vallée. Citons également Sarlat, Montignac et
Périgueux. Divers lieux sont parfois attribués à la vallée de la Vézère : le gouffre de
Padirac, Domme, Brantôme…
La nature préservée, caractéristique de la Vézère
La Vallée de la Vézère est perçue comme une vallée verdoyante et encaissée : une
vallée tortueuse, étroite, une rivière tranquille, des collines, des falaises, des forêts de
chênes. Cette vallée, proche de la Dordogne, évoque des paysages riants et
ensoleillés, de jolis villages aux toits de tuiles. Et du vert, beaucoup de vert et de
verdure. Un endroit très charmant, préservé de la pollution, qui a conservé son
authenticité, sa pureté, sa sérénité.
La nature préservée est une composante forte de l'image de la vallée, largement
corrélée à ses qualités d'authenticité :
∗ les éléments visuels : des paysages magnifiques, hors de toute urbanisation.
∗ la rivière — l'eau, élément vivant — qui coule dans la vallée suggérant un
paysage qui a du caractère, suggérant des escarpements et un bel
ensoleillement. Se promener dans un tel lieu procure des émotions.
∗ la qualité de l'environnement où l'habitant peut se ressourcer, conforté par la
proximité relative de l'océan et le soleil des régions "du Sud".
L'environnement — nature préservée, pureté, soleil — est propice à la détente, celleci
étant perçue comme un cocktail bien dosé de repos et d'activités de loisirs. L'accent
est mis sur l'aspect relaxant des vacances dans la région. La diversité des activités
que l'on peut pratiquer, notamment les activités nature (marche à pied, randonnée)
est un facteur d'attractivité supplémentaire.
La Vallée de la Vézère, une destination de vacances
Détente Consultants & Corrélation — Synthèse 29

• Un séjour multi-activités
Passer des vacances dans la Vallée de la Vézère inspire aux vacanciers potentiels,
interrogés ici, une multiplicité d’activités réunissant les activités nature et culture :
on mange bien, on se repose, on se promène, on découvre les richesses naturelles et
patrimoniales de la région. La région est décrite comme un pays de Cocagne qui
réunit Lascaux et le foie gras dans un paysage enchanteur. Les vacances seront
structurées autour de cinq axes :
∗ le repos, la douceur de vivre
∗ la gastronomie
∗ les promenades et randonnées, à pied
∗ les activités sportives, principalement le canoë-kayak
∗ les visites patrimoniales : châteaux médiévaux et sites préhistoriques
La Vallée de la Vézère marie harmonieusement les différentes époques qui ont
marquées la région et les pratiques sportives actuelles, en particulier le canoë-kayak.
Le cours de la rivière structure le paysage qui semble avoir été conservé,
immuablement, depuis des millénaires.
En matière de patrimoine culturel, deux périodes dominent : la préhistoire et
l’époque médiévale. Les visites de châteaux et de villages médiévaux
(essentiellement Sarlat) semblent être des destinations plus spontanément imaginées
que les sites préhistoriques. Néanmoins, la présence de sites préhistoriques est
évoquée : des grottes décorées, des abris et autres vestiges des hommes
préhistoriques.
• La visite culturelle, oui mais à petite dose
Les vacances sont envisagées, par la population cible, comme un temps de détente
tant pour le corps que pour l'esprit, ce qui ne semble pas compatible avec un rythme
soutenu de visites.
La visite culturelle est perçue comme un effort, et pas seulement intellectuel.
L'apprentissage suggère davantage un effort pas toujours couronné de succès,
comme à l'école, qu'un plaisir, le plaisir d'apprendre, le plaisir de savoir.
Ainsi Lascaux, "star" des vestiges de la préhistoire, renvoie aux manuels scolaires qui
ont "banalisé" les reproductions de l'art pariétal. Le manque d'accessibilité physique
(complexité de la billetterie, perçue et réelle) se conjugue dans l'esprit des vacanciers
potentiels aux exigences scolaires et, par une sorte de dépit, en provoque le rejet.
Détente Consultants & Corrélation — Synthèse 30

• Faire plaisir à ses enfants
Dans le cadre de vacances familiales, les parents ont à cœur de trouver des activités
pour occuper leurs enfants, les petits comme les adolescents. Les visites
patrimoniales en font partie. Mais, dans les relations parents-enfants d'aujourd'hui, il
n'est plus question d'imposer aux jeunes de suivre, sans mot dire, leurs aînés, même
si l'expérience personnelle qu'en ont les parents les inciteraient à le faire. Ainsi la
visite patrimoniale, et singulièrement la visite de sites préhistoriques, doit être
amusante et s'appuyer sur une sorte de pédagogie ludique, pour intéresser les moins
de 12 ans, du moins pour faciliter la tâche des parents qui les accompagnent.
Quant aux adolescents, ces mêmes parents semblent en craindre les réactions. Selon
eux, les adolescents ont besoin d'adrénaline, il leur faut des équipements sportifs
("canoë", "rafting", "deltaplane"), des choses qui bougent. L'absence (perçue)
d'infrastructures, le sentiment de pureté quasi new-age de la nature ne sont pas
porteurs de séduction à l'égard des adolescents.
L'adolescence est un âge marqué par la quête d'une identité personnelle, une
nouvelle naissance à l'orée de la vie adulte. Le parallèle avec les origines de
l'humanité qui pourrait motiver leur intérêt a brillé par son absence dans les
réponses à l’étude.
Les faiblesses de la destination touristique Vézère
• Déficit perçu d’animation et d’infrastructures pour des vacances
La nature préservée, si elle confère des sentiments de calme et d'authenticité, a aussi
un revers : l'absence d'équipements et d'infrastructures caractéristiques de la
modernité. Ce faisant, l'offre d'activités de détente, notamment d’activités nocturnes,
serait insuffisante dans la Vallée de la Vézère. L'endroit est perçu comme trop calme,
trop "France profonde" presque ringard. La référence aux personnes âgées permet de
souligner le manque de dynamisme attribué à la région.
La modernité, le dynamisme s'ancrent aujourd'hui dans les nouvelles technologies
de l'information et de la communication. La valorisation de la préhistoire et des sites
liés à la préhistoire semble passer, inexorablement, par Internet et par des images de
synthèse.
• L’endroit est trop peu connu et semble isolé
La Vézère est perçue comme difficile d’accès :
∗ par manque d’infrastructures routière et ferroviaire
∗ par manque d’infrastructures d’hébergement
Détente Consultants & Corrélation — Synthèse 31

∗ par manque de médiatisation
• Fréquentation touristique excessive
La principale faiblesse touristique perçue est la fréquentation touristique excessive.
L’afflux touristique imaginé est synonyme de prix élevés, excessifs.
Le sentiment d’un tourisme de masse est paradoxal puisqu’il s’oppose à l’idée
largement développée d’absence d’infrastructures touristiques. La méconnaissance
de la vallée et la relégation hors de l’univers clos de la préhistoire se conjuguent
semble-t-il pour former cette représentation dont l’effet est répulsif. Ainsi, le
vacancier craint d’être traité comme un élément anonyme de la masse des touristes,
français et étrangers. Sans repères clairs, il souhaite, au fond de lui, être reçu comme
un VIP, être pris par la main pour apprendre en sans effort et découvrir la
préhistoire et les autres ressources touristiques.
L’image de Lascaux
Si la notoriété de la Vallée de la Vézère est faible, celle de Lascaux est élevée :
Lascaux évoque pour (presque) tous, une grotte décorée de peintures rupestres.
• Lascaux II, un fac similé
La découverte fortuite de la grotte est spontanément associée au nom de Lascaux.
L’aménagement d’une grotte factice mais conçue « à l’identique » pour que les
visiteurs puissent profiter des merveilles de l’art pariétal est connu et souvent bien
accepté comme palliatif à l’altération des peintures de la grotte originale. Pourtant,
certains acceptent mal la fermeture au public : l’idée qu’ils se font du fac-similé est
celle d’une mauvaise imitation. Pourquoi faire du faux, du factice quand le vrai est
là, tout près. Ainsi, si ce n’est pas la « vraie » grotte, pourquoi la visiter ? un
documentaire à la télé ou un CD-Rom en offrent des substitutions très acceptables.
• Un lieu unique, un témoignage du passé à valeur internationale
Lascaux, héritage unique de notre lointain passé, est une référence internationale en
matière d’art pariétal : elle témoigne des capacités techniques et artistiques de nos
ancêtres communs, elle atteste également d’une vie sociale déjà évoluée, preuve
d’une sensibilité qui les différencient largement de l’animalité qui leur est parfois
attribuée.
La grande beauté des peintures, dans l’ambiance particulière de la grotte (obscurité,
fraîcheur, sous terre) procure une émotion intense, dont on se souvient.
Parfois, seule l’émotion contemplative joue : l’anthropologie préhistorique et les
techniques rupestres présentent peu d’intérêt mais la beauté des peintures soulève
l’admiration.
Détente Consultants & Corrélation — Synthèse 32

• Chez les connaisseurs de Lascaux ou Lascaux II, l’émotion prévaut
Ceux qui ont visité Lascaux (ou Lascaux II) sont impressionnés par l’ancienneté des
peintures. Il y a plusieurs dizaines de milliers d’années, des hommes, comme nous,
sont venus dans ces cavernes, ont exploité les ressources du sol et utilisé des
techniques de coloration pour réaliser ces merveilles, dignes des plus grands artistes
de l’époque historique (proche de nous et bien connue).
Les visiteurs mettent en avant l’émotion devant des images du passé, le lien avec les
origines de l’humanité, dans l’ambiance très particulière de la grotte. Ils estiment que
Lascaux II est une reproduction fidèle et de qualité de la grotte originale. La
proximité et la complémentarité de l’Espace Cro-Magnon est appréciée.
Le facteur de conformité à la norme sociale qui permet au visiteur de donner une
image de soi gratifiante qui se retrouve notamment dans l’attractivité des sites
phares (« j’ai fait Lascaux… ») est opérante.
• Chez ceux qui n’ont pas visité Lascaux ni Lascaux II, une forte émotion est
attendue
Pour ceux qui ne connaissent Lascaux que de façon indirecte (ouï dire, livres,
reportages…), le site symbolise l’art pariétal, « la » référence en la matière qui génère
un désir d’expérimenter personnellement.
Une forte émotion que l’art pariétal dans son contexte naturel peut procurer, est
attendue.
• Les faiblesses touristiques
L’intérêt intellectuel pour la visite de Lascaux ou le facteur de conformité à la norme
sociale qui permet au visiteur de donner une image de soi gratifiante ne sont pas
toujours assez puissants pour servir d’alibi ou lever les freins à la potentialité de la
visite.
∗ Lascaux attire le tourisme de masse
Lascaux évoque aussi le tourisme de masse, les “troupeaux” de visiteurs et
l’organisation commerciale qui en découle : l’affluence qui impose des files d’attente,
des visites en groupe et un niveau de prix élevé
∗ Lascaux II est une contrefaçon
La grotte que l’on visite est un fac-similé : l’interprétation des personnes qui ne l’ont
pas visité est celle d’une contrefaçon. Ce n’est pas du virtuel (moderne) mais un faux
(comme un faux Picasso), ce faisant, l’émotion que l’on peut ressentir devant l’œuvre
authentique dans l’ambiance particulière de la (vraie) grotte semble frelatée dans la
grotte factice ; le virtuel donne à croire qu’il s’agit de béton…
Il semble malgré tout que la conscience du fac-similé (plutôt que sa réalité) donne le
Détente Consultants & Corrélation — Synthèse 33

sentiment de tromperie. L’hypothèse à retenir est la suivante : les conditions
difficiles de visite — rapidité, simplification du commentaire, affluence, gêne
occasionnée par la présence des autres groupes de visiteurs,… — génère le sentiment
de grotte factice et provoque la déception.
A cela s’ajoute la sensation désagréable d’être enfermé, dans un lieu clos et sombre.
• Lascaux, catalyseur d’autres visites…
Lascaux, site quasi mythique, opère comme un catalyseur : ceux qui l’ont déjà visité
souhaitent voir d’autres grottes décorées, ceux qui ne l’ont jamais visitée souhaitent
voir Lascaux ou une autre grotte décorée.
Lascaux est perçu comme un site incontournable, que chacun connaît depuis
toujours, il fait partie du patrimoine culturel de la France, c’est un lieu où il faut aller
au moins une fois, et plus tard y emmener ses enfants et ses petits enfants.
Ceux qui ont déjà visité Lascaux (ou Lascaux II) ne souhaitent pas vraiment y
retourner mais envisagent volontiers de visiter une autre grotte décorée : ce serait
voir autre chose, et surtout de l’authentique.
• Absence d’intérêt pour la grotte de Lascaux
Certes, il faut avoir vu Lascaux une fois, mais une fois suffit. Car en somme…
∗ Les grottes décorées se ressemblent toutes…
∗ On ne visite plus la vraie grotte !
∗ On peut en découvrir d’autres… le visiteur potentiel anticipe sur l’émotion
combinée de la nouveauté et du plaisir contemplatif. D’autant qu’une grotte
moins connue sera peut être moins fréquentée…
∗ Ce n’est pas la période “historique” préférée
∗ Le sentiment d’enfermement est un frein puissant
Perception des sites préhistoriques concurrents
La notoriété spontanée des sites préhistoriques, de manière générale, est assez
pauvre. La localisation des sites se caractérise par l'incertitude. Notons la confusion
entre grotte décorée (trace de vie humaine de la préhistoire) et grotte à concrétions.
En notoriété assistée, Carnac bénéficie d’une bonne reconnaissance (plus de 80%),
ceux qui connaissent le site savent généralement le localiser en Bretagne.
Tautavel est très peu connu : dans environ 7 cas sur 10, il n’évoque rien, on ne sait
où il se trouve. Quelques personnes ont une vague idée mais très éloignée de la
réalité. La confusion avec la grotte de Chauvet est fréquente, compte tenu de la
Détente Consultants & Corrélation — Synthèse 34

médiatisation.
La notoriété de Chauvet est modeste : dans un peu plus de 4 cas sur 10, une réponse
approximative ou floue est apportée. Les mieux informés ont retenu qu’il s’agit
d’une récente découverte, à la quelle un scandale est rattaché. Chauvet se trouve
quelque part dans le sud de la France (en Ardèche), certains évoquent Marseille.
Seule une personne sur 3 est à même de dire quelque chose à propos d’Altamira.
Le plus souvent Altamira évoque l’Espagne, une grotte en Espagne. Mais Altamira
est aussi associée au Maghreb, à l’Italie et même au Moyen Orient,
La préhistoire en trois concepts : parc récréatif didactique , espace
muséal et grotte décorée authentique (d’après les planches présentées)
1. Parc récréatif didactique, avec reconstitutions de scènes préhistoriques
Le concept de parc récréatif attire les petits et sans doute aussi les grands. Il met à la
portée de tous une connaissance qui resterait livresque et difficile d’accès. Il
concrétise et contextualise ce que l’on peut (plus ou moins) connaître de la
préhistoire. Il permet de côtoyer les hommes de la préhistoire et ainsi de se
familiariser avec leurs habitudes, leurs pratiques, leur mode de vie. Il permet en
outre de coupler activité culturelle et activité nature.
Cependant, l’adulte craint d’être pris pour un enfant, on pourra penser qu’il n’est
pas capable d’accéder à la connaissance de façon sérieuse, qu’il faut simplifier et
mettre en scène pour qu’il comprenne. De fait, la faiblesse de ses connaissances, de
ses références en matière de préhistoire affaiblit son pouvoir critique, il se sent
démuni. Ce peut être mal vécu d’autant que parfois les reconstitutions oublient
d’être pédagogiques pour n’être qu’un attrape chaland, jouent sur la crédulité et sont
peu respectueuses de la rigueur scientifique. Le scepticisme peut s’installer et jouer
contre un moyen qui répond finalement aux attentes de la plupart des visiteurs peu
avertis de la préhistoire : apprendre sans effort.
Ce phénomène semble relever davantage d’un problème d’image que d’une réalité.
Attribuer un label garantissant le sérieux et la qualité des reconstitutions et des
« attractions » permettrait de lever au moins partiellement le frein.
Détente Consultants & Corrélation — Synthèse 35

2. Les bifaces, présentés dans un musée ou un espace muséal
Voir des bifaces ou d’autres pièces généralement exposées dans des musées suscite
une émotion qui se cantonne dans l’éphémère, un désir d’apprendre rapidement
assouvi. La découverte des pièces de musées ne repose pas sur un savoir antérieur
consistant. Le pas à franchir pour donner du sens et de la cohérence à ce que l’on voit
est trop grand pour réellement susciter l’intérêt.
La dimension d’affiliation, face à des pierres taillées, si elle suscite une certaine
émotion, un plaisir contemplatif métaphysique (sur la condition humaine), reste
somme toute assez pauvre. Le téléspectateur regardera peut être un film, un
reportage ou un talk show (l’attitude est passive), mais il ne se déplacera
probablement pas au loin (ce qui demande une attitude plus active) pour observer
des bifaces.
La froideur statique d’une vitrine de musée n’est pas moins rejetée que les parcs à
qui usent du registre ludique, voire superficiel et sommaire.
3. Grotte décorée et art pariétal
La reproduction de peinture rupestre présentée aux interviewés est très largement
identifiée comme telle, le cheval qui emprunte au relief de la roche est spontanément
associé à Lascaux. Sa notoriété en fait une œuvre phare, comme Notre Dame ou la
Joconde. Ainsi, le visuel présenté évoque-t-il les grottes habitées, fréquentées par les
hommes préhistoriques : il renvoie aux représentations mentales de la préhistoire, à
l’imaginaire de la vie quotidienne de Cro-Magnon. L’émotion esthétique et
l’authenticité sont ses atouts, l’étrangeté et l’opacité d’un monde distant sont ses
faiblesses.
Les représentations mentales relatives aux hommes de la préhistoire et notamment
aux artistes des grottes peuvent surprendre : certains imaginent que nos ancêtres
étaient trop peu évolués pour être capables de produire ce que l’on voit à Lascaux et
dans d’autres sites.
La reproduction de peintures de Lascaux est capable, en tant qu’objet esthétique, de
susciter une émotion à travers la perception qui en est faite. La reproduction
présentée évoque la peinture rupestre authentique, elle plait parce qu’elle évoque,
suggère, illustre autre chose qu’elle même. Elle manifeste aussi des valeurs, des
normes : la vie spirituelle, les croyances religieuses, les rituels sacrés ou séculiers des
sociétés humaines d’avant l’écriture.
L’émotion esthétique s’amplifie du fait de l’authenticité de l’objet observé. Un facsimilé
est un objet esthétique artificiel, une copie d’original qui semble amoindrir
notablement l’émotion ressentie, qui transforme « la chaleur » de l’émotion en
« froideur de musée »
Détente Consultants & Corrélation — Synthèse 36

Les réactions négatives explicites au concept de grotte décorée sont peu nombreuses.
Le manque d’intérêt général pour l’époque préhistorique est sous-jacent. La crainte
d’une fréquentation touristique excessive noircit le tableau.
4. Comparaison entre les trois concepts
L’attrait pour les grottes décorées, authentiques, est le plus fort. L’admiration de la
planche présentée est suscitée par la réalisation artistique effectuée à l’aide de
moyens perçus comme rudimentaires. L’intérêt que présente la visite d’une grotte
décorée pour les enfants est à souligner.
Le parc ludo-pédogogique a un bon pouvoir d’attraction puisque plus de la moitié
des personnes interrogées auraient très ou assez envie d’y aller. Le parc est de toute
évidence un lieu à fort potentiel pour les enfants.
L’activité d’extérieur est un atout majeur, qui évacue le sentiment d’enfermement (de
la grotte) puisque tout se passe en plein air, le contact avec le soleil des vacances
n’est pas rompu. Une explication “ vivante ” et “ parlante ” qui permet de mieux
concrétiser l’époque est un atout.
Les réfractaires évoquent le manque de crédibilité et l’insuffisance de la rigueur
scientifique.
Le musée / l’espace muséal (d’après la planche des bifaces) n’a qu’un faible potentiel
d’attraction (relativement aux deux autres concepts), deux tiers des personnes
interrogées n’ont qu’une faible “ envie d’aller visiter l’endroit où l’on peut voir les
bifaces ”. L’espace muséal apparaît être le moins intéressant à visiter pour les
adultes, et c’est un endroit qui semble, selon les adultes, ne pas intéresser les enfants.
Dans un musée, les objets sont présentés hors de leur contexte, il ne font pas sens : la
présence d’un guide qui commentera la visite ou au moins de panneaux explicatifs
est décrite comme impérative.
Détente Consultants & Corrélation — Synthèse 37

Préhistoire + Vézère = destination touristique
Préparer un séjour dans la Vallée de la Vézère : les processus de
décision
Dans 8 cas sur 10 un voyage de quelques jours ou des vacances plus longues dans la
Vallée de la Vézère suivent un processus de décision identique.
Dans les deux cas, l’option “ Partir un peu à l’aventure sans grande préparation ”
semble la plus fréquente. En tout état de cause, la formule de forfait découverte
acheté en agence ne semble pas être adaptée à l’idée que se font les visiteurs
potentiels d’un voyage dans la Vallée de la Vézère.
• Partir un peu à l’aventure, sans grande préparation
Le choix de cette option relève du souci de liberté d’agir et de disposer de son temps
à sa guise durant les vacances : ne pas avoir de contraintes ou d’organisation
programmée d’activités qui fasse ressembler les vacances à la vie quotidienne en
ville.
…L’aventure contrôlée
Le vacancier potentiel recherche l’aventure mais contrôlée, de l’imprévu mais pas
trop. Il souhaite découvrir les sites et les lieux réputés au fil de ses envies et des
opportunités qui se présentent… une visite peut en cacher une autre.
L’avis des habitants ou des professionnels du tourisme de la région est recherché
pour informer sur les lieux d’intérêt et laisser l’impression de découverte
personnelle.
• Préparer soigneusement le voyage
Parmi ceux qui préparent soigneusement leur voyage, trois catégories sont à
distinguer : les “ organisés ”, les “ anxieux ” et les “ rêveurs ”.
Les “ organisés ” rentabilisent le temps : ils ne veulent pas passer à côté de quelque
chose d’important. Ils sont autonomes et réfractaires aux groupes organisés
marchands. Ils préparent leur voyage selon quelques principes et se laisseront guider
sur place par les opportunités qui se présenteront. Ils sont semble-t-il plus nombreux
que les anxieux et les rêveurs.
Détente Consultants & Corrélation — Synthèse 38

L’intérêt majeur de la préparation est celle de la réservation de l’hébergement : hôtel,
gîte, chambre d’hôte.
Les “ anxieux ” : ils craignent l’imprévu, un peu obsessionnels de la planification, il
souhaitent ne rien laisser au hasard.
Enfin, peu nombreux, les “ rêveurs ” apprécient de voyager d’abord dans leur
imaginaire avant de se rendre sur place.
Bien que préparé, le voyage de vacances en Dordogne, dans la vallée de la Vézère
doit conserver son pesant de "découverte" et de "surprise".
Certains prépareraient “ soigneusement leur voyage ” dans le cadre d’un court
séjour, en revanche il partiraient “ un peu à l’aventure ” pour un séjour plus long : la
nécessité de rentabiliser le temps est alors moins prégnante et laisse le loisir de la
découverte au gré de sa fantaisie et des opportunités.
• Ne passer par une agence de voyage, ni acheter un forfait découverte
Un séjour de découverte patrimoniale et notamment de sites liés à la préhistoire,
dans la vallée de la Vézère, correspond, d'après la population cible, à une démarche
personnelle.
Le vacancier et sa famille doivent "se prendre en mains" : préparer le séjour, plutôt
itinérant, trouver les gîtes et chambres d'hôtes, s'informer auprès de leurs amis,
acheter des guides en librairie, dégager un budget, etc...
Le séjour en village de vacances ou en hôtel club semble décalé par rapport au
contexte "découverte de la vallée de la Vézère". Le forfait découverte semble offrir
un avantage financier et un confort d’hébergement. Mais il fait peu d’adeptes.
S’informer via Internet
Plus d’une personne sur trois, dans la population cible, utilise (utiliserait) Internet
comme support d’information pour préparer des vacances en Vézère.
Pour « trouver sur Internet des informations sur la Vallée de la Vézère, avant de
partir en vacances », il suffit de lancer un moteur de recherche avec pour mot clé :
"vallée de la Vézère", "Préhistoire" ou "Lascaux". D’aucuns essaieront directement
une adresse sur :
"vezere.com", "vezere.fr", "www.valléedelavazere.fr",
ou celle d’une administration régionale : département de la Dordogne, conseil
général de Dordogne…
Détente Consultants & Corrélation — Synthèse 39

Internet est utilisé comme une prise de contact avec les lieux, il sert à trouver
quelques idées de visite ou d’activités et surtout à relever des numéros de téléphone
qui seront utilisés pour recevoir une information plus segmentée.
Les informations recherchées portent principalement sur les possibilités
d’hébergement et les tarifs pratiqués. Des informations sur les possibilités de visites
sont demandées pour procéder à la préparation du séjour, par exemple l’élaboration
d’un circuit. La météo est le troisième élément d’information recherché.
« Pôle International de la Préhistoire » :
• Un nom à éviter pour une destination touristique
L’un des objectif de l’étude était d’analyser la pertinence de la dénomination « Pôle
International de la Préhistoire ».
« Pôle International de la Préhistoire » est perçu négativement : c’est une expression
« prétentieuse », « ridicule », « un truc où on s’embête », pas très parlant (« ça
suggère pas », « on sait pas ce que c’est »). Il évoque davantage un « gros musée » ou
une « salle de congrès » que les sites liés à la préhistoire dans la vallée de la Vézère.
• La marque recherchée
La présence du mot "vallée" dans le nom de marque de la destination touristique est
perçue positivement. D’autres marqueurs apparaissent : “préhistoire ”, ou une
déclinaison de “Préhisto”, “Lascaux”, “origine” ou encore “Cro-Magnon”. Le terme
Vézère ne paraît pas (pour les répondants) être l’élément principal à mettre en avant.
Le nom désignant l'ensemble des sites préhistoriques de la vallée de la Vézère devait
être : « un terme où il y a du mouvement », « qui suscite la curiosité de chacun »,
« qui évoque la préhistoire ».
Un nom : la Vallée de la Préhistoire
Une signature : la préhistoire au vert
• La Vallée de la Préhistoire
Préhistoire en Périgord est perçu comme explicite mais trop terre à terre, il ne fait « pas
rêver » et ne précise pas qu’il s’agit de la vallée de la Vézère.
Vallée de l’Homme : le nom est jugé peu explicite, pas assez évocateur. La référence au
masculin « homme » peut sembler sexiste malgré l’orthographe en majuscule. La
proposition « vallée de l’Humanité » fait quant à elle penser au journal du même nom.
Détente Consultants & Corrélation — Synthèse 40

Néanmoins nous n’avons pas procédé à un test rigoureux de la marque « Vallée de
l’Homme » qui est, dans l’ensemble, plutôt bien acceptée.
Vallée de la Préhistoire : la combinaison de “vallée ” et de “préhistoire” semble bien
correspondre à la destination touristique Vézère et à ses ressources préhistoriques,
pour une majorité de répondants. En effet, au même titre que “ la Vallée des Rois ”
en Egypte, il indique une unité géographique, une concentration de sites et évoque la
richesse du lieu pour l’humanité.
• La préhistoire au vert
Les représentations pratiques de la vallée de la Vézère 2 comme destination de
vacances figure une succession d'images de la région : un château, des produits
gastronomiques, un canoë-kayak, des jardins et la tour d'un château, le farniente au
soleil, des souvenirs à rapporter de ses vacances.
La présence de la rivière est marquée par une ligne qui serpente entre les différentes
images, fil conducteur du choix des nombreuses activités possibles.
La difficulté que représente la vision d’un univers clos est contournée par l’insertion
de grottes décorées et autres vestiges magdaléniens dans le vert des paysages de la
vallée et dans le potentiel multiple des activités : quelques visites de grottes,
châteaux, musées, pour ajouter au plaisir, dans un décor naturel splendide.
Comme signature "la préhistoire au vert"…
…avec pour identité visuelle :
« Une rivière avec en arrière-plan Lucy qui tient dans sa main comme un serpent
mais ça serait la Vézère… »
2 Il a été demandé aux participants de « représenter une affiche de promotion pour la
région ». Cet exercice a été réalisé en sous groupes, par la méthode des collages. Pour ce faire, ils
avaient à leur disposition des dépliants de la région et des magazines en lien avec la préhistoire.
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