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deuxpointdeux.<strong>com</strong>


Billets en vente dans les réseaux : Auchan - Cora - Leclerc - Virgin - Fnac - Carrefour<br />

Géant - Magasins U - Bimédia - Offices du Tourisme - Librairies Chapitre -<br />

LE SALON DU JEU ET DU DIVERTISSEMENT<br />

2.3.4.DECEMBRE 2011<br />

PARC DES EXPOSITIONS DE LA BEAUJOIRE-NANTES<br />

JEUX VIDEO BD-COMICS-MANGA<br />

JEUX DE ROLE & DE SOCIETE<br />

www.art-to-play.fr


© DR<br />

Pulsomatic est une publication de l’association Pulse.<br />

14, rue de l’arche sèche 44000 Nantes<br />

tél. 02 40 35 31 31<br />

Fax. 02 40 35 29 59<br />

info@pulsomatic.<strong>com</strong><br />

www.pulsomatic.<strong>com</strong><br />

N°<strong>150</strong> [Du 24 novembre au 21 décembre 2011]<br />

SORTIE DU N°151 : MERCREDI 21 DÉCEMBRE 2011<br />

Bouclage Rédac : lundi 05 décembre 2011<br />

Bouclage Pub : vendredi 09 décembre 2011<br />

impression : la Rochelaise<br />

Dépôt légal à parution<br />

siret 419 377 536 000 42 aPe 5814Z<br />

LOGO N°:Mise en page 1 17/09/08 12:40<br />

PEFC/10-31-1240<br />

ÉDITO<br />

souvenez-vous ou imaginez (si vous<br />

étiez en cP) ce 3 juin 1998, quand sortait<br />

le premier numéro de Pulsomatic. soulfly<br />

y paradait fièrement en couverture<br />

basse définition sans vraiment penser<br />

à si ça allait durer. treize ans plus tard,<br />

le « Pulso » a toujours la gaule et reste<br />

fidèle à ses premiers amours (the Fall),<br />

tout en fricotant avec des garçons en<br />

pleine force de l’âge (stuck in the sound)<br />

et des p’tites jeunettes (the Pack a.d.).<br />

Pour fêter ce numéro <strong>150</strong>, on invite<br />

papi, mamie, le tonton taulard, le cousin<br />

pervers (souvent fils et frère de ce<br />

dernier) et vous tous ! Bientôt, on vous<br />

en dira plus... Rock and remember !<br />

La Pulsoteam<br />

CONTACTS<br />

DiRecteuR De la PuBlicatioN : Laurent MARESCHAL<br />

RéDactRice eN cheF : Ellen BENCINA<br />

ellen@pulsomatic.<strong>com</strong><br />

ageNDa, weB, RéDactioN : Pierre-François CAILLAUD<br />

pierre-francois@pulsomatic.<strong>com</strong><br />

RéDactioN : Timothée BLIT<br />

tim@pulsomatic.<strong>com</strong><br />

coRRecteuR : Laurent PARANTHOËN<br />

laurent@pulsomatic.<strong>com</strong><br />

aDmiNistRatioN : Hugues BOYAS<br />

hugues@pulsomatic.<strong>com</strong><br />

teRRaiN PuBlicitaiRe : Brendan ROPARS<br />

brendan@pulsomatic.<strong>com</strong><br />

gRaPhiste : Thomas DORÉ<br />

graphiste@pulsomatic.<strong>com</strong><br />

stagiaiRe : Mona GAUTIER<br />

mona@pulsomatic.<strong>com</strong><br />

CHRONIQUEURS<br />

alexis thébaudeau, anne-Julie mahéo, audrey simon, Brendan Ropars, Damien le Berre, ellen Bencina,<br />

garance hamon, hélène sauvage, hervé guilloteau, laurent mareschal, lionel Delamotte, mona gautier,<br />

Pascale mardon-Belloir, Pierre-François caillaud, Pierre-Yves guilbaud, Rachid Bara, solène morizeau,<br />

thierry Viaud, timothée Blit, Vincent Desgré, Violette Vep & Yann Boulic


SOMMAIRE<br />

06<br />

08<br />

10<br />

12<br />

14<br />

16<br />

18<br />

19<br />

20<br />

22<br />

24<br />

26<br />

28<br />

30<br />

32<br />

34<br />

36<br />

37<br />

38<br />

42<br />

43<br />

44<br />

45<br />

46<br />

47<br />

48<br />

49<br />

50<br />

51<br />

74<br />

75<br />

78<br />

THE PLACE TO BE I THE PACk AD<br />

L'ART DE LA CHINE I ITW HOU HANRU<br />

CINÉMA I QU'ILS REPOSENT EN RÉVOLTE<br />

TOUT VA BIEN I FAUT PAS CROIRE...<br />

NEWS I DU FRONT<br />

CINÉMA I TOUT LUBITSCH<br />

CINÉMA I NEWS<br />

CINÉMA I LE FILM OUBLIÉ<br />

EXPOSITION I FAIRE LE MUR<br />

EXPOSITION I NEWS<br />

DANSE I LA DANSE PAR TOUZÉ<br />

DANSE I ANNE TERESA DE kEERSMAEkER<br />

DANSE I NEWS<br />

THÉÂTRE I VU PAR HERVÉ GUILLOTEAU<br />

THÉÂTRE I NEWS<br />

MUSIQUE I THE HORRORS<br />

MUSIQUE I ITW STUCk IN THE SOUND<br />

MUSIQUE I TRANSMUSICALES 2011<br />

CONCERTS I ONE, TWO, ONE TWO<br />

CONCERTS I THREE FOUR<br />

CONCERTS I CULTURE BAR-BARS<br />

CONCERTS I GO PLAY !<br />

CONCERTS I RODOLPHE BURGER<br />

DISQUES I RAPIDSHARE<br />

ÉLECTROLYTE I FREE PARTY<br />

DISQUES I HIT MACHINE<br />

THE CHRONIC I DR. D(ESG)RÉ<br />

AGENDA I UN JOUR SANS FIN<br />

JEU MÉGACON I L'EMPIRE FLORATTAQUE<br />

JEUX I POkER FACES<br />

BARS I LES P'TITS GRÉGORY<br />

B.A. BARS I GLOU<br />

PARTENAIRES<br />

Prun' (92 FM) : musiques électroniques<br />

et électiques, actualité locale nantaise et<br />

bons plans, retrouvez Prun' sur la Fm


LE NOEL DE TOUS<br />

LES TALENTS<br />

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THE PLACE TO BE<br />

The PACk a.d.<br />

Big sexY Noise<br />

goddamnit ! the Pack a.d., le duo féminin le plus<br />

garage rock du canada, pose ses valises à saint-<br />

Nazaire où il jouera son phénoménal dernier album<br />

Unpersons. et, incroyable surprise, c’est gratuit !<br />

aux dires de quelques détracteurs mal embouchés, les<br />

deux furies pratiqueraient un rock ’n’ roll rageur, mais<br />

un peu bas du front. toutefois, des voix discordantes<br />

et majoritaires, dont celle de votre serviteur, y voient<br />

une énergie lourde et sexy capable de clouer le bec<br />

à n’importe quel bûcheron canadien un tantinet<br />

pénible. ce quatrième album, qui va sans doute<br />

leur faire décrocher la timbale, est indéniablement<br />

le disque rock qu’il faut posséder en cette fin d’année.<br />

les treize titres - que dis-je, tubes ! - qui le <strong>com</strong>posent<br />

s’infiltrent dans votre organisme tel un délicieux virus.<br />

on se surprend même à se réveiller la nuit, refrain<br />

en tête ac<strong>com</strong>pagné d’un mouvement spasmodique<br />

du pied. cela dit, the Pack a.d. n’en est pas à son<br />

premier délit. Dès 2008, le groupe signe, plus ou<br />

moins dans l’anonymat, son premier disque chez mint<br />

Records. Tintype, <strong>com</strong>posé de 17 morceaux blues<br />

6 I PULSOMATIC N°<strong>150</strong><br />

rock furibonds, <strong>com</strong>mence à agiter la blogosphère<br />

sans pour autant affoler les charts. suit quelques<br />

mois plus tard le dispensable Funeral Mixtape,<br />

pâle copie de Tintype. ce n’est qu’en 2010 que the<br />

Pack a.d. bouscule enfin le microcosme du rock avec<br />

we kill <strong>com</strong>puters, album de garage punk blues joué<br />

très fort lors de concerts ébouriffants. le public et<br />

la presse spécialisée s’emparent du phénomène<br />

et osent les <strong>com</strong>paraisons les plus folles : de the<br />

white stripes à the Kills en passant par the Black<br />

Keys. Depuis, le duo s’est affirmé et s’affiche <strong>com</strong>me<br />

l’une des formations rock les plus spectaculaires,<br />

confortablement installée au côté des américains de<br />

Portland wild Flag. il ne reste plus qu’à (re)découvrir<br />

the Pack a.d. dans son jardin, et sur scène. là où le<br />

groupe prend toute sa dimension.<br />

[Yann BOULIC]<br />

Le VIP (Saint-Nazaire), le 26/11


© DR


L'ArT dE LA CHinE<br />

Les clichés sur l’art contemporain chinois ne<br />

manquent pas. Nous avons fait le point avec<br />

Hou Hanru. Ce <strong>com</strong>missaire et professeur<br />

au San Fransisco Art Institute a invité six<br />

artistes au Frac, dans le cadre des XXVe Ateliers Internationaux.<br />

Pourquoi avez-vous accepté d’être le <strong>com</strong>missaire<br />

de Sois naturel sois toi-même ? Et <strong>com</strong>ment avezvous<br />

choisit les artistes invités ?<br />

laurence [gateau, directrice du Frac, NDlR] est une<br />

vieille amie avec qui j’ai collaboré, il y a sept ans à la<br />

Villa arson (Nice). le travail avec des artistes, ce n’est<br />

pas faire un coup sur un projet, c’est un engagement<br />

dans la durée. Je connaissais déjà les artistes<br />

invités. ils ont besoin de sortir de leur contexte, et<br />

n’ont pas toujours les conditions pour approfondir<br />

leur travail. Je me suis demandé qui pouvait enrichir<br />

notre vision de la scène chinoise. on voit souvent des<br />

artistes plus connus qui deviennent une propagande<br />

du marché. ici, ils ont une persistance et ne tombent<br />

pas dans le cliché de la culture chinoise ou de la<br />

dissidence.<br />

8 I PULSOMATIC N°<strong>150</strong><br />

HOU HANRU<br />

iNteRView<br />

Quels sont les thèmes abordés par les jeunes<br />

générations ?<br />

il y a une diversité qu’on n’a jamais connue. certaines<br />

choses sont assez présentes : l’urbanisation,<br />

la société de consommation, le rapport entre<br />

l’international et le local. ces sujets sont universels,<br />

mais ont une articulation particulière en chine.<br />

là-bas, tout est à inventer. les choses sont beaucoup<br />

plus denses, plus rapides. mais il y a toujours un<br />

manque de consistance, <strong>com</strong>me une sorte d’agitprop<br />

sur ces sujets. Beaucoup d’artistes travaillent avec<br />

des signes très facilement explicables. Pour moi, les<br />

artistes intéressants refusent cette approche.<br />

Que pensez-vous des attentes de l’Occident qui<br />

réduit souvent l’art chinois à la dissidence ?<br />

L’intérêt des médias pour la situation d’Ai Weiwei<br />

est-il représentatif ?<br />

oui, on continue de développer cette approche néocoloniale.<br />

les droits de l’homme deviennent un outil<br />

manipulé dans un rapport de pouvoir. on a tendance<br />

à simplifier la notion de dissidence. l’histoire d’ai<br />

weiwei n’est pas un sujet intéressant pour la plupart<br />

© thomas DoRé


des artistes. ai weiwei est un profiteur du système<br />

depuis longtemps.<br />

C’est-à-dire ?<br />

... Quand on est riche, on peut râler (rires) !<br />

Le regard des Occidentaux évolue-t-il ?<br />

Pas beaucoup, malheureusement.<br />

Trouvez-vous les expatriés plus critiques que les<br />

artistes restés en Chine ?<br />

cette séparation est de plus en plus floue. les<br />

artistes chinois voyagent beaucoup. ceux qui vivent à<br />

l’étranger rentrent souvent pour produire ou exposer.<br />

Je pense que ceux qui ont vécu longtemps à l’étranger<br />

ont un regard plus distant. Être critique, ce n’est<br />

pas pointer ce qui est mauvais et ce qui est bon.<br />

c’est avoir un engagement dans un processus. la<br />

critique des autochtones est plus subtile et <strong>com</strong>plexe.<br />

c’est aussi une question de génération, <strong>com</strong>me en<br />

occident. les artistes expatriés font souvent partie<br />

de l’avant-garde des années 80 et 90. leur critique<br />

est formée par ce contexte-là.<br />

Ce regard s’est-il perdu avec les jeunes générations ?<br />

il s’est transformé. les artistes français qui ont vécu<br />

mai 68 n’ont pas le même regard que les jeunes.<br />

aujourd’hui on est sur la privatisation, le système<br />

financier, l’économie ou la généralisation d’une<br />

idéologie écologiste.<br />

Parmi les dix artistes internationaux les mieux<br />

cotés, cinq sont Chinois. Comment expliquez-vous<br />

cette tendance ?<br />

... Je ne sais pas. Je pense qu’il y a tellement d’idiots<br />

riches. c’est <strong>com</strong>me la bourse : on achète des actions<br />

qu’on espère vendre plus cher.<br />

Finalement, existe-t-il encore un art contemporain<br />

chinois ?<br />

oui, bien sûr, mais il change constamment.<br />

Propos recueillis par Timothée BLIT<br />

Sois naturel sois toi-même, jusqu’au 22/01 au Frac,<br />

La Fleuriaye (Carquefou). www.fracdespaysdelaloire.<strong>com</strong><br />

Interview <strong>com</strong>plète sur www.pulsomatic.<strong>com</strong><br />

le lieu unique<br />

scène nationale de Nantes<br />

Glenn Branca / DR /// KGB<br />

lundi 12<br />

décembre 2011<br />

à 20h30 / tarifs de 10 à 18€<br />

Glenn<br />

Branca<br />

Ensemble<br />

“The Ascension:<br />

The Sequel”<br />

direction : Glenn Branca<br />

guitares : Reg Bloor, Ben Miller,<br />

Eric Hubel et Greg McMullen<br />

basse : Ryan Walsh<br />

batterie : Libby Fab<br />

LE LIEU UNIQUE<br />

QUAI FERDINAND-FAVRE, NANTES<br />

WWW.LELIEUUNIQUE.COM


CinÉMA<br />

c’est un documentaire dur, <strong>com</strong>me il est dur<br />

(on l’imagine) de se cramer les empreintes digitales<br />

avec un clou chauffé à blanc. sylvain george devait<br />

passer trois mois avec les migrants de calais. il est<br />

resté trois ans. cet ancien étudiant en philosophie<br />

suit, dans un noir et blanc oppressant, le parcours<br />

de sans-papiers cherchant à rejoindre l’angleterre.<br />

<strong>com</strong>mencé en juillet 2007, Qu’ils reposent en révolte<br />

(des figures de guerres I) symbolise un dossier<br />

bien inhumain de la politique sarkozyste. il <strong>com</strong>bine<br />

un propos volontiers militant (on invite d’ailleurs<br />

les militants umP à regarder la scène d’ouverture,<br />

où les pauvres hères se font pourchasser dans un<br />

parc par la maréchaussée) et une audace formelle<br />

que d’aucuns jugeront expérimentale. le cœur du<br />

propos reste l’errance, un ennui mortel à traîner<br />

dans cette belle ville de calais et sa fameuse<br />

10 I PULSOMATIC N°<strong>150</strong><br />

QU’ILS REPOSENT<br />

EN RÉVOLTE<br />

s’ils aRRiVeNt à BoN PoRt<br />

« jungle », démantelée sous les caméras en 2009.<br />

avec une approche philosophique qui s’inspire de<br />

walter Benjamin, un style entre Raymond Depardon<br />

(pour la longueur des plans et l’absence de voixoff)<br />

et La Haine (pour la crudité du noir et blanc),<br />

sylvain george est définitivement un auteur de talent.<br />

Qu’ils reposent en révolte illustre également la force<br />

subjective du cinéma dans le cadrage, le montage, le<br />

grain. en même temps, ça change des roulements de<br />

biceps de nos derniers ministres de l’intérieur.<br />

[Timothée BLIT]<br />

Le Cinématographe (sortie nationale le 16/11)<br />

Rencontre avec le réalisateur à l’issue de la projection,<br />

le 06/12<br />

© DR


TOUT VA BiEn<br />

FAUT PAS CROIRE<br />

TOUT CE QUE JE PENSE...<br />

oh putain, je suis à la bourre ! J'ai un papier à rendre<br />

pour avant-hier. le <strong>com</strong>ité de rédaction de Pulso,<br />

pourtant si bienveillant, <strong>com</strong>mence à douter de mes<br />

piteuses justifications de retard. Faut dire que je leur<br />

ai annoncé, en regardant mes boots, le décès de ma<br />

sixième grand-mère en un an. Je t'écris donc ma lettre<br />

sur les chapeaux de roux. oui, souvent, ceux dont la<br />

chevelure est ce qu'on appelle par euphémisme et tact<br />

« blond vénitien » ont honte de leur flamboyante et<br />

pourtant si belle toison. alors, ils portent des chapeaux,<br />

d'où l'emploi de l'expression « chapeaux de roux ».<br />

ils se souviennent par atavisme de l'époque où leurs<br />

aïeux étaient brûlés en place publique pour sorcellerie, et<br />

<strong>com</strong>me l'obscurantisme semble avoir encore quelques<br />

belles heures devant lui, ils se méfient. ce sont d'ailleurs<br />

eux qui ont inventé les histoires sur les blondes pour<br />

détourner l'attention. en vain.<br />

12 I PULSOMATIC N°<strong>150</strong><br />

Je sais bien que tu attends de moi un avis sur la faillite<br />

de l'euro et le pape andréou, mais n'ayant pas encore<br />

fini d'analyser la crise de 1929, il va falloir te montrer<br />

patiente, surendettée lectrice, dilapidateur lecteur.<br />

J'ai mon boulot à sauver et ce n'est pas Presse Océan<br />

qui va m'embaucher quand je serai sur le carreau. alors,<br />

je vais faire ce que n'importe quel guichetier du crédit<br />

lyonnais ac<strong>com</strong>plit quotidiennement : lécher le cul de<br />

sa hiérarchie pour pouvoir continuer à payer les traites<br />

du pavillon et les frais d'inscription du petit dernier à<br />

l'école Notre-Dame.<br />

sais-tu qu'outre l'excellente et néanmoins merveilleuse<br />

version papier de l'admirable et fantastique Pulsomatic<br />

que tu parcours chaque jour te rapprochant de la<br />

Faucheuse, il existe aussi une prodigieuse et splendide<br />

version web ? Je t'invite à la consulter. tu y trouveras<br />

un agenda clair, une sélection des meilleures sorties.


Que tu sois un monomaniaque du psycho-rockabillyangolais,<br />

une fanatique du free jazz-ethno-vendéen,<br />

un obsédé du punk-no wave-anarcho-nihiliste, une<br />

adoratrice du metal-gothico-luciférien, un « onaniste »<br />

du garage-psyché-pop-hallucinogène, une idolâtre du<br />

zouk-germano-vaudou, un ayatollah de la chansongaucho-misérabiliste,<br />

tu y trouveras ton <strong>com</strong>pte.<br />

et puis bientôt, si ma suggestion est retenue par<br />

la formidable rédaction, nous mettrons des pages cuisine<br />

et bricolage, des mots croisés (pis des fléchés pour ceux<br />

qui z'ont arrêté l'école au certificat d'études), des tuyaux<br />

pour le tiercé à Vincennes, des essais <strong>com</strong>paratifs entre<br />

l'audi a4 3.0 V6 tDi Quattro et la Renault 14 tl, des bons<br />

de réduction pour des épilateurs d'occase, des tarifs<br />

réduits pour assister à des <strong>com</strong>pétitions de curling,<br />

des potins mondains excitants, des photos d'hervé<br />

guilloteau nu, etc., etc., etc.<br />

on mettra aussi des vidéos rigolotes avec des Roumains<br />

édentés qui sont douze dans la Renault 14 tl (Ça, c'est<br />

drôle !), des chutes de skateboarders californiens (Y'en<br />

a des biens trash !), des gens obèses qui dansent le<br />

hula hoop dans des salles municipales aux tapisseries<br />

douteuses, des extraits de concerts filmés au portable<br />

à 250 mètres de la scène, des bastons générales sur<br />

des plateaux de télévision au mexique, des chats qui<br />

se font grimper par des chiens (filmés à leur insu, c'est<br />

plus marrant !), des bimbos blondes en monokinis<br />

fluos qui lavent des pare-brise de 4x4 avec leurs seins<br />

hypertrophiés (oh la la!) et des extraits d'interviews<br />

citoyennes et didactiques de Nicolas hulot et de Yann<br />

arthus-Bertrand - parce que la pollution c'est pas bien<br />

et que si on met pas les déchets en plastique dans<br />

les poubelles avec des couvercles jaunes, le monde,<br />

y va mourir de son vivant. ce sera une façon pour<br />

nous d'apporter un glaçon à l'édifice de l'arctique, de<br />

l'antarctique et de Pastis 51.<br />

après tant de zèle, ils ne vont pas me virer, quand même !<br />

si ? tu crois ?<br />

[TV Eye]<br />

Illustration : Gwendoline Blosse<br />

http://gwendolineblosse.blogspot.<strong>com</strong>


NEWS CHAKIPU<br />

MINUTE ESSENTIELLE //<br />

<strong>com</strong>ment aspirer au bonheur <strong>com</strong>plet quand on est<br />

n’est pas Bill gates ? le Piano’cktail et ses traditionnels<br />

« lundi Philo » répondent à la question avec une<br />

conférence intitulée « Chercher l'extraordinaire, quoi<br />

de plus ordinaire ? ». adèle Van Reeth, philosophe et<br />

productrice de l’émission les Nouveaux chemins de la<br />

connaissance (sur France culture), nous poussera à<br />

observer l’étrangeté de notre quotidien. étonnant non ?<br />

Le 28/11 à 20h30 au Piano’cktail (Bouguenais)<br />

LE TOMBEAU D’ARCHIMÈDE //<br />

le mois dernier, on vous présentait Raphaël Zarka et<br />

son expo Le tombeau d’Archimède au grand café. le<br />

jeune artiste parisien aimerait partager sa passion du<br />

skate. le grand café va projeter son film Topographie<br />

anecdotée du skateboard, qui dresse une « typologie<br />

des espaces du skateboard » avant une visite guidée<br />

de l’expo. Du street, du punk rock, de la géométrie :<br />

que du fun !<br />

Le 04/12 à Cinéville (Saint-Nazaire)<br />

ROCk’N’RELIGION // « Jésus, le meilleur mec du monde », c’est le titre du dernier Chakipu, le fanzine de BD<br />

d’humour trash et décalé. Pour la sortie du septième numéro, ce collectif machiavélique de dessinateurs nantais<br />

organise une soirée. au programme : découverte de la dernière édition et concerts (du rockabilly parisien).<br />

la bande d’accros du crayon présentera ses illustrations, et même un roman-photo sur le « <strong>com</strong>e back » du fils<br />

de Dieu. à ne pas manquer ! Prix libre et grignotage à partir de 15h.<br />

Le 17/12, Pol’N (Nantes)<br />

14 I PULSOMATIC N°<strong>150</strong><br />

©DR<br />

LET'S MAkE MONEY ! //<br />

les tenants et aboutissants de la crise vous paraissent<br />

flous ? Let’s make money, diffusé dans le cadre du<br />

cycle « citoyens ! au cinéma ! », devrait éclairer votre<br />

lanterne ! si ce documentaire d’erwin wagenhofer ne<br />

propose pas de solutions (« mais aucun spécialiste<br />

n’en a non plus » dixit son réalisateur), il a le mérite<br />

de donner une image limpide des dérives du système<br />

économique mondial.<br />

Cinéma, le katorza, le 01/12, à 20h15<br />

INSTITUTIONS ET CITOYENNETÉ... //<br />

... « Démocratie et domination des marchés... »<br />

c’est le long intitulé de la prochaine réunion débat<br />

de la ligue des Droits de l’homme. elle opposera<br />

le président d’honneur de la lDh et le co-président<br />

d’attac. Peu de chance d’entendre voler des noms<br />

d’oiseaux, pas d’élus à l’horizon. mais le sujet est<br />

brûlant d’actualité, à l’heure où les gouvernements<br />

tombent <strong>com</strong>me des mouches.<br />

Le 08/12 Faculté de médecine (Amphithéâtre - rue Gaston Veil)


©aNNicK BieNFait<br />

DROIT DU CHôMAGE //<br />

Pour 2 780 500 chômeurs, Pôle emploi est devenu un<br />

passage obligé. censée nous éviter le double rendez–<br />

vous aNPe/assedic, la fusion a surtout permis un<br />

engorgement des centres et un casse-tête pour les<br />

demandeurs d’emploi. le cNt, jamais à court d’idées<br />

pour réformer nos vieilles institutions, propose un<br />

Guide de survie à l’usage des chômeurs. le petit livre<br />

rouge des indignés.<br />

http://univpopnantes.cnt-f.org<br />

VOLUMES DE PRIÈRES //<br />

« l’interculturalité » est à la mode. Pas une mauvaise<br />

chose quand on entend ce qu’on entend et qu’on<br />

voit ce qu’on voit. le Passage sainte-croix suit la<br />

tendance avec Volumes de prières. une exposition qui<br />

présentera successivement les architectures de trois<br />

lieux de culte : l’église Notre-Dame du Rosaire (Rezé),<br />

la mosquée turque et la synagogue. et on se découvre<br />

en entrant !<br />

Jusqu’au 07/04 au Passage Sainte-Croix<br />

passagestecroix.ek.la<br />

FACE AU MUR //<br />

Qu’elles soient dans les églises, votre rue ou une<br />

cellule de prison, les peintures murales sont partout !<br />

le conseil régional a eu la bonne idée de toutes les<br />

recenser ! ce travail d’un an recoupe dix siècles d’art<br />

et se consulte (gratuitement) à l'hôtel de Région.<br />

Ça y est, le graff entre enfin au patrimoine ! à quand<br />

du street art dans les églises ?<br />

Centre de ressource du patrimoine (Hôtel de Région)<br />

www.paysdelaloire.fr<br />

VOLUMES DE PRIÈRES


CinÉMA<br />

LA HUItIÈME fEMME DE bARbE bLEUE<br />

on peut éprouver <strong>com</strong>me un léger vertige à l’idée<br />

d’invoquer les talents du passé auprès d’une<br />

nouvelle génération de cinéphile qui n’a parfois<br />

jamais vu un film en noir et blanc - sans parler<br />

d’un film muet. et pour laquelle Peter sellers,<br />

Billy wilder ou même louis de Funès auraient<br />

aussi bien pu être des footballeurs. on tente<br />

l’exercice avec ernst lubitsch, ce génie touche à<br />

tout né à Berlin en 1892 et mort à hollywood, il y a<br />

64 ans. acteur, auteur, réalisateur, producteur,<br />

il a même été le patron de la Paramount, aidant<br />

ainsi à définir la <strong>com</strong>édie à l’Américaine en<br />

imposant la « lubitsch touch » : ce mélange<br />

élégant de <strong>com</strong>édie et de satire autour de thèmes<br />

pourtant peu évidents (le chômage, le stalinisme,<br />

les nazis...). cela lui vaudra la gloire et lui donnera<br />

l’occasion de faire tourner les plus grandes stars<br />

de son époque : mary Pickford, gary cooper, greta<br />

garbo, James stewart, maurice chevalier...<br />

16 I PULSOMATIC N°<strong>150</strong><br />

TOUT LUBITSCH<br />

RiRe et satiRe<br />

Réalisateur préféré de Billy wilder (qui a d’ailleurs<br />

écrit plusieurs scénarii pour lui), son influence<br />

sur la <strong>com</strong>édie et le cinéma en général est tout<br />

simplement vertigineuse. Pas moins de 18 films<br />

ont été dépêchés, voire exhumés, pour cette<br />

rétrospective. Parmi lesquels l’emblématique<br />

To be or not to be. Dans cette <strong>com</strong>édie de 1942<br />

très audacieuse qui raconte le quotidien d’une<br />

troupe de <strong>com</strong>édiens , devant se faire passer<br />

pour des nazis dans la Pologne occupée, lubitsch<br />

attaque le iii è Reich et participe à l’effort de guerre<br />

par le rire.<br />

Découvrir tout lubitsch (ou presque) d’un seul<br />

coup est une véritable chance. et pour être tout à<br />

fait honnête, je vous envie.<br />

[Alexis THÉBAUDEAU]<br />

Le Cinématographe du 14/12 au 10/01/2012<br />

© DR


Du 8 au 31 décembre 2011<br />

Tout le programme de Noël au château<br />

sur www.chateau-nantes.fr<br />

Double Mixte - photo : EZ3kiel band - Le Voyage à Nantes (2011)


CinÉMA<br />

IN OUR NAMES<br />

MY CINEMA IS RICH<br />

univerciné britannique, c’est un peu <strong>com</strong>me le<br />

père Noël : ça revient une fois par an, les bras<br />

remplis de cadeaux pour les cinéphiles qui ont été<br />

bien sages. cette année, quatre films de jeunes<br />

réalisateurs constituent la sélection officielle :<br />

The Holding, thriller horrifique ; Guilty Pleasures,<br />

qui s’inscrit dans la mode actuelle des docufictions<br />

ou documenteurs, est consacré au monde<br />

des romans à l’eau de rose ; In Our Name, un<br />

drame qui évoque le traumatisme d’un jeune<br />

vétéran de la guerre en irak ; et enfin, The Battle<br />

for Barking, documentaire édifiant sur l’extrême<br />

droite en angleterre. hors <strong>com</strong>pétition, on pourra<br />

enfin découvrir sur grand écran l’invisible Black<br />

Death, avec le toujours impeccable sean Bean.<br />

et, cerise sur le pudding, l’avant-première de The<br />

Guard, le film irlandais le plus attendu de l’année,<br />

avec Brendan gleeson en flic bourru et bourré.<br />

[Alexis THÉBAUDEAU]<br />

Cinéma Le katorza, du 07 au 11/12<br />

18 I PULSOMATIC N°<strong>150</strong><br />

UNIVERCINÉ<br />

BRITANNIQUE<br />

©DR<br />

LA VOITURE ET LA FILLE<br />

Dans les années 60, dans l'europe entière, avec<br />

un étonnant unisson, de jeunes metteurs en<br />

scène firent des films <strong>com</strong>me on n'en avait<br />

jamais vus, transformant le manque de moyens<br />

en invention esthétique. Jerzy skolimowski est<br />

l'un d'eux, pas des moindres. témoin ce Départ,<br />

tourné à Bruxelles en 1966, la même année<br />

que Masculin/Féminin de godard, avec les<br />

mêmes acteurs principaux : Jean-Pierre léaud et<br />

catherine Duport. on y voit marc, garçon coiffeur<br />

de son état, déployer une énergie folle pour<br />

se procurer une Porsche qui lui permettra de<br />

participer à un rallye automobile. Dans sa course<br />

contre la montre et la dèche, il est bientôt aidé par<br />

michèle. la fille et la voiture ? l'une sans l'autre ?<br />

le film est en beau noir et blanc, son asynchrone<br />

et à l'image de son acteur/personnage : foutraque,<br />

inventif, jamais en repos et pourtant lentement<br />

alourdi. l'avant-dernier plan coupe le souffle,<br />

éclair charnel brûlant tout sur son passage.<br />

[Laurent MARESCHAL]<br />

www.lecinematographe.<strong>com</strong><br />

LE DÉPART<br />

de Jerzy sKolimowsKi<br />

©DR


LE FILM OUBLIÉ<br />

LA DERNIÈRE CORVÉE<br />

LES GARS DE LA MARINE<br />

Quoi de plus cinégénique qu’une troupe<br />

de marins affairés sur le pont d’un bateau ?<br />

Cette franche camaraderie, - loin des femmes,<br />

a quelque chose de fascinant, et le cinéma l’a<br />

bien <strong>com</strong>pris. En décembre, venez découvrir<br />

deux films de marins, atypiques et méconnus.<br />

Le 5 décembre, Billy Budd, de et avec le grand<br />

Peter Ustinov. L’adaptation d’un roman de<br />

Melville, où un jeune matelot angélique (terrence<br />

Stamp pour la première fois à l’écran) est<br />

recruté de force sur un navire de guerre, et va<br />

concentrer les attentions de tout l’équipage. Puis,<br />

le 12 décembre, en exclusivité, car le film n’est<br />

jamais sorti en DVD en france, La Dernière<br />

Corvée de Hal Ashby, avec un Jack Nicholson<br />

au top. Deux marins en escortent un troisième,<br />

jeune et naïf, jusqu’à une prison militaire. Mais<br />

cela ne se fera pas avant de lui avoir fait passer<br />

la meilleure soirée de sa vie !<br />

[A.T.]<br />

Le Pôle Etudiant, gratuit et ouvert à tous<br />

Billy Budd, le 05/12 à 19h30<br />

La Dernière Corvée, le 12/12 à 19h30<br />

©DR<br />

Illustration : Mathilde Aubier


EXPOSiTiOn<br />

FAIRE LE MUR<br />

PouR Quoi FaiRe ?<br />

Le hip-hop est enfin traité <strong>com</strong>me un adulte :<br />

pas trop tôt pour un mouvement artistique<br />

vieux de 30 ans, encore trop souvent taxé<br />

de « culture émergente ». Mais Faire le mur,<br />

exposition sur la culture du graffiti, nous laisse<br />

sur notre faim. Elle présente une centaine<br />

de pièces de la collection du musée des<br />

civilisations de l’Europe et de la Méditerranée*<br />

(MuCEM). S’y ajoutent les créations de<br />

graffeurs locaux et européens.<br />

la participation de claire calogirou, chargée de<br />

recherche au cNRs et au mucem, apporte une<br />

dimension patrimoniale à Faire le mur. on peut<br />

adhérer ou regretter le choix du lieu unique de<br />

montrer le passé, et non le futur du graffiti. la<br />

diversité des objets exposés montre l’envers de<br />

cette culture (crobars, bombes...), son apport<br />

à l’urbanisme (mobilier urbain) ou à la société<br />

20 I PULSOMATIC N°<strong>150</strong><br />

de consommation (objets manufacturés).<br />

malheureusement, aucune explication ne vient<br />

éclairer le visiteur sur les personnages d’andré,<br />

les influences de Fafi ou le vinyle Paname City<br />

Rappin’. la fresque créée pour l’occasion est le<br />

fruit du travail de plusieurs graffeurs, dont de<br />

grandes signatures <strong>com</strong>me le doyen nantais<br />

Nasher. mais rien ne précise leurs influences et<br />

les différents styles développés. on peut rêver<br />

de voir le double bus déambuler dans les rues<br />

nantaises, mais on ressort de Faire le mur sans<br />

en savoir plus sur l’histoire du graffiti.<br />

[Timothée BLIT]<br />

lieu unique, jusqu’au 08/01<br />

* ouverture à marseille en 2013.<br />

© DR


EXPOSiTiOn<br />

SUEHyUN KIM<br />

NOUVEL ACCENT<br />

// exposition collective<br />

Être artiste, c'est souvent douter. alors, être<br />

artiste « sans-papiers » ou dans une situation<br />

précaire loin de chez soi, de sa culture, de ses<br />

réseaux... l'exposition Nouvel Accent a souhaité<br />

faire écho à ces situations en invitant huit artistes<br />

immigrants ou venus d'ailleurs à venir montrer<br />

en quoi un tel contexte questionne, et inspire la<br />

création. Du dessin (sue-hyun Kim, corée) au<br />

collage (clara-Juliane glauert, usa), en passant<br />

par la photographie (Vaida Budreviciute, lituanie<br />

/ Ricardo lacuta, Pérou), le livre (seok Kkyung<br />

Bae, corée), l'installation (Katarina Kudelova,<br />

slovaquie / Natalia taravkova, Russie) ou la<br />

sculpture (max chrisostomo, Brésil), les formes<br />

empruntées sont toutes singulières. inspirés par<br />

leurs vies, entre petite et grande histoire suivant<br />

les pays, ils interrogent les stéréotypes, les<br />

allers-retours entre espaces, les faux-semblants<br />

ou la notion d'exil.<br />

[Garance HAMON]<br />

Pol'n, du 25/11 au 06/12<br />

Vernissage le 25/11 à 19h<br />

11 rue des Olivettes<br />

22 I PULSOMATIC N°<strong>150</strong><br />

©DR<br />

DÉCONSTRUCTION<br />

// eden moRFaux<br />

<strong>com</strong>me une prothèse accolée à l'école des beauxarts,<br />

la création d'eden morfaux en impose de<br />

par son aspect spectaculaire et sa blancheur.<br />

Peu importe en fait ce qu'elle représente, le but<br />

de l'artiste étant surtout, par la présence même<br />

de la structure géométrique dans la sphère<br />

publique, de modifier d'emblée le regard porté<br />

sur elle, le lieu et notre <strong>com</strong>portement. s'il a<br />

déjà réalisé des œuvres interrogeant ces notions,<br />

il questionne ainsi l'architecture (Reliefs<br />

Concrets) ou reformule de manière ultra simplifiée<br />

(Fondations) des ouvrages anciens, mettant<br />

le doigt sur l'amnésie des formes passées et<br />

la pauvreté des nouvelles, sacrifiées sur l'autel<br />

de l'utilitarisme. généreux pourtant, son travail<br />

donne la possibilité du réinvestissement<br />

de l'urbain et de l'humain au travers de<br />

l'expérience qui consiste tout simplement à s'en<br />

emparer. à vous de jouer !<br />

[Garance HAMON]<br />

Galerie de l’école supérieure des beaux-arts, jusqu'au 16/12<br />

Place Dulcie-September<br />

©DR


OBSÉDÉS TEXTUELS<br />

// exposition collective<br />

le calendrier de l’avent, le vin chaud, l’exposition<br />

collective de la galerie RDV : pas de doute, Noël<br />

approche ! Pour la fin de l’année, Jean-François<br />

courtilat, le directeur, a invité son pote Jean-<br />

François guillon, avec qui il a fondé la défunte<br />

galerie ipso Facto. Obsédés Textuels traite du<br />

mot, du signe, des lettres. c’est tordu, facétieux<br />

et génial : dans un coin de la galerie trône<br />

Révolution silencieuse d’emmanuel Régent. ce<br />

Niçois diplômé des Beaux-arts de Paris a posé<br />

une banderole blanche dont les plis dissimulent<br />

le slogan. Voilà... tout est dit. ou plutôt rien n’est<br />

dit, mais avec humour. humour également avec<br />

la vidéo Salsas en las Bardenas Reales d’alix<br />

Delmas. également issue des Beaux-arts de la<br />

capitale, elle s’est rendue dans ce désert espagnol<br />

pour honorer le mot « sauce ». c’est hollywoodien<br />

et un peu débile. un bon ac<strong>com</strong>pagnement pour la<br />

dinde de Noël.<br />

[Timothée BLIT]<br />

jusqu’au 23/12 - Galerie RDV<br />

16, allée du <strong>com</strong>mandant Charcot<br />

galerierdv.<strong>com</strong><br />

©DR<br />

LA TABLE<br />

DE L’ORDINAIRE<br />

// stéphanie la<strong>com</strong>Be<br />

©stéPhaNie la<strong>com</strong>Be<br />

J'adore, le soir venu, regarder furtivement par<br />

la fenêtre des gens, découvrir leur intérieur, leur<br />

intimité, m'imaginer leur vie. eh bien, stéphanie<br />

la<strong>com</strong>be s'est invitée à leur table au moment<br />

du repas ! le temps d'installer son matériel,<br />

la photographe s'est déjà fait oublier de ses sujets.<br />

Discrétion nécessaire parce que le repas est une<br />

affaire privée, intime, remplie de symboles. c'est se<br />

mettre à nu que de le partager. D'image en image,<br />

l'intimité de chacun explose sur le fil ténu entre<br />

sociologie et art. Pas de mise en scène à part<br />

l'éclairage : elle nous offre ici une peinture populaire,<br />

antimagazine de déco, remplie d'une multitude de<br />

détails qu'on aime regarder pour explorer la vie de<br />

cet « autre » et <strong>com</strong>prendre son « temps ». seul<br />

bémol, l'installation. on passe d'une photo à l'autre<br />

en ayant l'impression de les avoir survolées. De très<br />

grands formats dans une salle plus grande aurait été<br />

re<strong>com</strong>mandés. mais, rien que pour voir Jean-claude<br />

et sa collection particulière, ça vaut le détour.<br />

[Anne-Julie MAHÉO]<br />

jusqu’au 18/02/2012<br />

Passage Sainte-Croix<br />

9 rue de la Bâclerie


dAnSE PAr TOUzÉ<br />

TRILOGIE<br />

le NoN-Bal De touZé<br />

Toujours aussi passionné par sa discipline,<br />

Loïc Touzé présente trois chorégraphies pour<br />

TranscenDanse. Leur point <strong>com</strong>mun : un<br />

interprète, un batteur et le questionnement du<br />

rapport entre musique et danse. « Comment<br />

faire pour que l’imaginaire de la musique ne<br />

domine pas la danse s’interroge le chorégraphe<br />

nantais. Je ne cherche pas l’équilibre entre les<br />

deux mais la liberté de l’un à l’autre. Qu’il<br />

s’établisse un rapport entre le danseur et le<br />

batteur qui excède le médium. »<br />

Pourquoi refaire ce que beaucoup de chorégraphes<br />

ont déjà interrogé ? « On peut dire ça de tout ! Ce qui<br />

m’intéresse, c’est d’expérimenter par moi-même. Et il<br />

ne faut pas réduire les chorégraphies à la danse et<br />

la musique : c’est aussi un rapport à l’imaginaire. »<br />

chaque spectacle est le fruit d’un travail d’environ cinq<br />

semaines. le directeur artistique de l’association oro<br />

connaît le jeu de henri-Bertrand « cookie » lesguillier<br />

depuis 15 ans. a choisit les interprètes ondine cloez,<br />

marlene monteiro Freitas et Julien gallée-Ferré<br />

24 I PULSOMATIC N°<strong>150</strong><br />

parmi ses collaborateurs de longue date et pour leur<br />

« maturité et leur puissance d’interprète rare ». les<br />

points <strong>com</strong>muns s’arrêtent là : leurs différents styles<br />

distinguent chaque chorégraphie. « Marlene est très<br />

émotionnelle, elle fait émerger des choses de sa<br />

mémoire. Quand elle danse, il y a plusieurs personnes<br />

sur scène ! » s’amuse loïc touzé. Fou, interprété<br />

par Julien gallée-Ferré, est inspiré de la danse noire<br />

américaine des années 40, du rock’n’roll, pour mieux<br />

s’en éloigner. Quant à ondine cloez, sa danse est<br />

« mentale et physique. On la voit penser et agir. Tout<br />

en gardant une certaine naïveté, <strong>com</strong>me un enfant<br />

qui danse. » et loïc touzé ne désespère pas de<br />

pouvoir présenter à Nantes les trois chorégraphies<br />

sur un même plateau.<br />

[Timothée BLIT]<br />

Marlène à Onyx (Saint-Herblain), le 17/11<br />

Fou au lieu unique, le 26/11<br />

Un saut désordonné avec les épaules à la même hauteur<br />

que les hanches au Grand T le 28/11


©DR


dAnSE<br />

ANNE TERESA<br />

DE kEERSMAEkER<br />

eN ateNDaNt Rosas DaNst Rosas<br />

la danse contemporaine s’inscrit en europe dans<br />

les 80's avec l’émergence de courants de création<br />

qui affirment un rapport nouveau au corps et à<br />

l’interprète. en Belgique, une figure fait référence :<br />

anne teresa de Keersmaeker. celle-ci impose son<br />

écriture dès sa seconde création, Fase, en 1982.<br />

influencée par sa formation à l’école mudra<br />

dirigée par Béjart et par son passage à New<br />

York - où elle découvre notamment le travail de<br />

merce cunningham, John cage et steve Reich -,<br />

elle porte une attention particulière au rapport<br />

intrinsèque entre danse et musique. le Quai<br />

d’angers accueille deux pièces de la chorégraphe<br />

flamande, qui témoignent de ses trente ans de<br />

carrière. Rosas danst Rosas, conçue en 1983,<br />

est une œuvre fondatrice dans l’histoire de la<br />

danse contemporaine. Beyoncé s’est même<br />

permis d’en faire le plagiat dans l’un de ses<br />

derniers clips. a.t. de Keersmaeker y développe<br />

26 I PULSOMATIC N°<strong>150</strong><br />

un langage chorégraphique minimaliste,<br />

géométrique, répétitif, en osmose <strong>com</strong>plète<br />

avec la partition musicale. à la fin du spectacle,<br />

les quatre danseuses et le public partagent un<br />

sentiment <strong>com</strong>mun de transe. en 2010, elle<br />

crée En atendant pour le Festival d’avignon, une<br />

pièce jouée à la tombée du jour où elle prolonge<br />

sa recherche sur la pureté du mouvement. sur<br />

des partitions du xiV e siècle, interprétées live, la<br />

danse se développe sous la forme de structures<br />

répétitives lancinantes et fascinantes. et l’on ne<br />

peut que constater <strong>com</strong>bien l’esthétique de la<br />

chorégraphe n’a pas pris une ride.<br />

[Solène MORIZEAU]<br />

Rosas Danst Rosas, le 30/11 Le Quai (Angers), et le<br />

13/12 au Théâtre (Laval)<br />

En atendant, le 02/12 Le Quai (Angers)<br />

© DR


dAnSE<br />

PARADISTINGUIDAS<br />

écrit et dirigé par la RiBot<br />

attention, concept : 34 formes courtes,<br />

<strong>com</strong>mencées en 1993, regroupées en quatre<br />

séries. la dernière s’appelle PARAdistinguidas.<br />

Des « vignettes d’idées brillantes » interprétées<br />

par la Ribot - chorégraphe espagnole passée<br />

par le classique à madrid puis formée en France<br />

et en allemagne -, quatre autres danseuses et<br />

vingt figurants. Des chorégraphies retravaillées,<br />

qui s’intéressent cette fois à « la multiplicité,<br />

l’accumulation et la juxtaposition ». on nous<br />

promet de l’humour et un regard aigu sur<br />

l’économie du spectacle, le marché de l’art et la<br />

fonction de l’artiste.<br />

Le lieu unique, les 30/11 et 01/12<br />

conférence le 26/11 à 18h30 par Laurent Goumarre<br />

28 I PULSOMATIC N°<strong>150</strong><br />

©gilles JoBiN<br />

LE SCAPULAIRE NOIR<br />

chor. Raphaël cottiN // cie Rc2<br />

le scapu quoi ? le scapulaire est un vêtement<br />

porté par certaines congrégations religieuses.<br />

cette chorégraphie de Raphaël cottin aborde<br />

les sept Douleurs de la Vierge marie. la plus<br />

connue étant la piéta, moult fois représentée<br />

dans l’histoire de l’art. Pour ce duo divisé en<br />

sept tableaux (oscillant entre théâtralité et<br />

abstraction), l’ancien élève du conservatoire<br />

national de Paris a voulu varier les esthétiques.<br />

il suit la vie de la Vierge, qui n’a pas été de tout<br />

repos, d’après ce que l'on dit. et quand marie<br />

souffre, Raphaël fait des pointes.<br />

Théâtre Jean-Bart (Saint-Nazaire), le 29/11<br />

©FRéDéRic loViNo


Tout va bien... Ça reste à voir ! si cette reprise<br />

vous fait rire, ce sera jaune. ou kaki, car la<br />

chorégraphie du Français alain Buffard, passé<br />

par le cNDc d’angers et la nouvelle danse,<br />

mélange les codes militaires et les dessous<br />

affriolants. si Full Metal Jacket devait être<br />

dansé, ça ressemblerait sûrement à Tout va<br />

bien, où les dialogues et le geste décortiquent<br />

les « stratégies d’émancipation nécessaires »<br />

à l’épanouissement de l’individu au sein d’un<br />

système autoritaire. si vous aimez les bruits de<br />

bottes, tout ira bien. Dans le cas contraire, vous<br />

me ferez cinquante pompes.<br />

lieu unique, le 06/12<br />

TOUT VA BIEN<br />

chor. alain BuFFaRD<br />

©maRc Domage<br />

GARDENIA<br />

les Ballets c de la B<br />

chor. alain Platel & Franck VaN laecKe<br />

alain Platel est une grande figure de la danse belge.<br />

ses créations font référence. Dans son nouveau<br />

spectacle, le créateur des ballets c de la B s’associe<br />

à deux collaborateurs artistiques, dont le metteur<br />

en scène Frank Van laecke. Gardenia raconte la<br />

dernière représentation d’un cabaret de travestis<br />

mené de main de maître par la transsexuelle<br />

Vanessa Van Durme. ici, et jusqu’à la dernière heure,<br />

les danseurs à l’âge de la retraite tentent d’assurer<br />

le show. au milieu du groupe, un jeune homme de<br />

25 ans devient le témoin du jeu des émotions et<br />

des sentiments qui se trame ici, redonnant toute sa<br />

part d’humanité à cette <strong>com</strong>munauté.<br />

lieu unique, les 09 et 10/12<br />

©luK moNsaeRt


le<br />

théÂtRe<br />

Vu PaR<br />

HERVÉ<br />

GUILLOtEAU<br />

De quoi as-tu envie pour Noël ? De rien. Je n’ai envie<br />

de rien. la vie me dégoûte. Depuis tout à l’heure. Dans<br />

ma voiture. Radio Bleu France armorique loire océan<br />

- je ne sais jamais <strong>com</strong>ment elle s’appelle aujourd’hui<br />

cette radio où on peut mettre des cochons d’inde en<br />

annonce - s’est réjouit du succès de gérard lenorman,<br />

disque de platine avec Voici les clés, un titre de 1976<br />

qu’il reprend en duo avec l’australienne à gros seins qui<br />

chante Pour aller plus haut.<br />

J’ai envie de tout lâcher. à Noël, je voulais me refaire<br />

les dents pour pas cher dans une clinique-hôtel de<br />

Budapest. Je crois que je vais abandonner le projet.<br />

à quoi ça sert d’avoir de bonnes dents dans ce monde<br />

de merde ? Je vais juste changer la courroie de<br />

distribution de ma bagnole le 24 et j’irai bouffer le 25<br />

avec mes parents. et avant de m’endormir, je coincerai<br />

exprès un morceau de bûche près d’une carie pour avoir<br />

hyper mal le lendemain matin. Faut pas déconner !<br />

sinon ce n’est pas seulement lenorman qui va refaire<br />

surface.<br />

30 I PULSOMATIC N°<strong>150</strong><br />

à Paris, la pièce de Romeo castellucci, Sur le concept du<br />

visage du Fils de Dieu, a provoqué des manifestations<br />

de croyants venus « exprimer leur peine » sur le parvis<br />

du théâtre de la Ville. Dans cette pièce, on y voit un<br />

fils qui, pendant sa pause déjeuner, vient s’occuper de<br />

son vieux père. il lui retire sa couche sale, le nettoie<br />

à grande eau et lui remet une couche propre. mais<br />

aussitôt fait, le pauvre vieux rechie dans sa couche.<br />

alors le fils re<strong>com</strong>mence l’opération avec le même<br />

courage, la même attention et le même amour. ceci<br />

à trois reprises car à chaque fois - pour faire court<br />

- le père lâche une prune. et le fils est contraint de<br />

partir. il prend le soin de coucher son père dans un<br />

lit propre qui ne tarde pas à plus l’être. Pendant son<br />

sommeil, une dizaine d’enfants entrent en scène et<br />

sortent des grenades de leurs cartables qu’ils lancent<br />

sur l’immense portrait de Jésus tendu au fond de<br />

la scène depuis le début du spectacle. un moment<br />

de quinze minutes ac<strong>com</strong>pagné du son surpuissant<br />

de scott gibbons, excellent musicien de chicago.<br />

© thomas DoRé


Retour au calme. la lumière isole le visage du christ.<br />

Peu à peu, l’image se déchire laissant apparaître en<br />

lettres lumineuses : « YOU ARE (NOT) MY SHEPHERD ».<br />

en français : « TU (N’) ES (PAS) MON BERGER ».<br />

mgr Brincard, évêque du Puy-en-Velay, a dit son désarroi<br />

à l’égard d’une telle provocation, et précisé que « l’art<br />

qui aide l’homme à être plus conscient de sa dignité<br />

est un art au service de la splendeur du vrai et de la<br />

beauté du bien. lorsqu’il est chrétien, un tel art sait<br />

montrer <strong>com</strong>ment, en Jésus, Dieu tire d’un drame un<br />

effet sublime d’amour ».<br />

c’est dommage qu’il n’ait pas vu le spectacle !<br />

Jésus est le premier né d’entre les morts. gérard<br />

lenorman est l’actuel deuxième. Parce qu’au moment<br />

où je vous parle, il est l’invité à la télévision de La<br />

France a un incroyable talent, toujours ac<strong>com</strong>pagné de<br />

l’australienne à gros seins. et là, j’hallucine ! Parce que<br />

ce naze s’est permis de casser une candidate qui joue<br />

un morceau inédit à la flûte avec ses narines. il se prend<br />

pour qui ?!! ma mère me dit qu’il n’a rien fait de mal,<br />

que ses chansons sont populaires et qu’il en faut pour<br />

tous les goûts. cela sous-entend certainement quelque<br />

chose à propos de mes propres spectacles. Je ne relève<br />

même pas. Je vais dévaster le frigo et je vais aller dans<br />

ma chambre ! Parce que tout m’emmerde ! J’ai vécu<br />

trop de choses violentes aujourd’hui ! Vraiment trop !<br />

www.grossetheatre.<strong>com</strong><br />

Hervé Guilloteau est un <strong>com</strong>édien et metteur en scène<br />

nantais. Il a travaillé avec Jackie berroyer, le chorégraphe<br />

yasmin Rahmani, a cramé les planches suisses et belges<br />

avec notamment l’auteur et metteur en scène Arne Sierens.<br />

Artiste associé au tU-Nantes, il se consacre à Grosse Labo,<br />

un travail de recherche et d’expérimentation théâtrales<br />

débuté en 2009. Son prochain spectacle, Kill The Cow (voir<br />

ci-contre...) se jouera au tU-Nantes prochainement. Il imite<br />

le crabe à la perfection.<br />

KILL<br />

THE<br />

COW<br />

HERVÉ GUILLOTEAU<br />

GROSSE THÉÂTRE<br />

Concert entrecoupé<br />

de propos sur l’amour<br />

et de massages<br />

sensuels...<br />

MAR. 6 MER. 7, JEU. 8<br />

ET VEN. 9 DÉCEMBRE<br />

À 20H30 - AU TU<br />

TARIFS - 6 € À 16 €<br />

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LICENCES : 1-1027216 2-1027217 3-1027218 I PHOTO : JEAN DEPAGNE


THÉÂTrE<br />

De qui Bertolt Brecht avait-il peur ? Peutêtre<br />

de Ferdinand Bruckner, fondateur du<br />

Renaissance-theater (Berlin) et concurrent<br />

discret, mais talentueux. son théâtre a épousé<br />

les bouleversements politiques de l’allemagne<br />

des années 30 et 40, atteignant son apogée<br />

avec la pièce antifasciste Les Races. laquelle<br />

succède à Les Criminels. cette dernière met en<br />

scène la vie d’un immeuble. ses habitants, s’ils<br />

se différencient par leur niveau social, partagent<br />

le même appétit vénal pour l’argent et le sexe.<br />

leurs actions les mènent au tribunal dans un acte<br />

qui interroge l’équité de la justice face à la misère<br />

sociale. le dernier acte retrouve le bâtiment<br />

occupé uniquement par ses locataires les plus<br />

cyniques. Richard Brunel, issu de l’école de<br />

la <strong>com</strong>édie (saint-étienne), <strong>com</strong>pare volontiers<br />

le pourrissement de la société de l’allemagne<br />

d’avant-guerre avec celle de notre époque.<br />

Qui sont les criminels ?<br />

[Timothée BLIT]<br />

Le Grand T, les 01 et 02/12<br />

32 I PULSOMATIC N°<strong>150</strong><br />

LES<br />

CRIMINELS<br />

de Ferdinand BRucKNeR<br />

// m.s. Richard BRuNel<br />

©JeFF wall, iNsomNia, 1994, tRaNsPaReNcY iN lightBox, 172 x 213.5 cm,<br />

couRtesY oF the aRtist<br />

My secret garden, c'est le journal intime autofictif<br />

mis en scène de l'auteur allemand Falk Richter.<br />

il y parle de son enfance dans une allemagne<br />

au lourd passé, ses amours plus ou moins<br />

heureuses. il aborde la passion dévorante de la<br />

création et le travail d'écriture. il se livre à un<br />

examen de son pays où tout vient se heurter<br />

au passé nazi et pointe l'autodestruction du<br />

capitalisme et la vicieuse pensée unique dans<br />

une société verrouillée. De l'intime au politique,<br />

pour Richter, il n'y a qu'un neurone. ce spectacle<br />

tire sa force de la rencontre intense entre l'auteur<br />

et stanislas Nordey, talentueux metteur en scène<br />

et <strong>com</strong>édien. l'un écrit <strong>com</strong>me l'autre veut lire,<br />

l'autre met en scène et joue <strong>com</strong>me l'un veut voir.<br />

incisif et coléreux. montée à quatre mains et jouée<br />

par trois <strong>com</strong>édiens, la pièce est rythmée par un<br />

leitmotiv : « Putain, <strong>com</strong>me tout est triste et<br />

solitaire et merdique ». sinon, il y a les chevaliers<br />

du Fiel qui passent, si vous préférez.<br />

[Anne-Julie MAHÉO]<br />

TU-Nantes, les 01 et 02/12<br />

MY SECRET<br />

GARDEN<br />

de Falk RichteR<br />

// m.s. stanislas NoRDeY<br />

©DR


LE PETIT<br />

CHAPERON ROUGE<br />

de Joël PommeRat<br />

// cie louis BRouillaRD<br />

chez gotlib, il frappe un loup végétarien ;<br />

en psychanalyse, il a forcément une valeur<br />

hautement symbolique. on le retrouve aussi<br />

à l’opéra, au cinéma, dans les séries télés...<br />

inutile d’insister sur l’utilité sociale des contes.<br />

ce Petit chaperon rouge fait parler tout le monde !<br />

Pour Joël Pommerat, il permet d’« aborder la<br />

question de la peur » et « aussi l’autre versant<br />

de cette émotion qu'est le désir ». Petits <strong>com</strong>me<br />

grands, nous voulons entrer dans la profondeur<br />

du monde, mais parfois il nous laisse perplexe.<br />

Joël Pommerat, qui ne monte que ses propres<br />

textes, aime retravailler les contes : après<br />

Le Petit Chaperon rouge en 2004, il créera<br />

Pinocchio en 2008 et Cendrillon en 2011. artiste<br />

associé à l'odéon-théâtre de l'europe et au<br />

théâtre National de Bruxelles, il présentera au<br />

grand t Ma chambre froide, en février. mais en<br />

attendant, surveillez bien mémé !<br />

[Hélène Sauvage]<br />

Grand T, du 14 au 18/12<br />

Bord de scène le 16/12<br />

©elisaBeth caRRechio<br />

PARTONS<br />

POUR PLUTON<br />

m.s. François RolliN<br />

si François Rollin est moins connu que le<br />

Professeur Rollin, son incarnation déclinée au<br />

théâtre et à la télévision, c’est que l’auteur,<br />

acteur et metteur en scène ne se dévoile que très<br />

peu. ancien journaliste du Monde, chroniqueur<br />

pour Fluide Glacial et cocréateur méconnu<br />

des guignols de l’info, il a vécu une exposition<br />

importante avec la série télé Palace dans les 80's,<br />

puis au théâtre avec ses one-man-show. Froid,<br />

parfois hautain, génialement réactionnaire, et<br />

pourtant attachant, le personnage qu’il s’est créé<br />

n’est pas sans rappeler Pierre Desproges auquel<br />

il a consacré un livre hommage. Dans Partons<br />

pour Pluton, il met en scène une conférence<br />

de m. Jambou (interprété par gwen aduh), un<br />

professeur (encore !) de physique-chimie tentant<br />

de prouver l’existence des extraterrestres. entre<br />

ironie et absurdité, le spectacle s’inscrit dans le<br />

cadre de « les apéricubes » d’onyx et sera donc<br />

ac<strong>com</strong>pagné d’une dégustation de vins.<br />

[Pierre-François CAILLAUD]<br />

Onyx (Saint-Herblain), le 20/12<br />

©c.RaYNauD De lage


MUSiQUE<br />

THE HORRORS<br />

VamPiRes Du weeK-eND<br />

the horrors avait tout d’une étoile filante. Du jour<br />

au lendemain, ce groupe, qui passe plus de temps<br />

à étaler son eye-liner qu’à répéter ses chansons<br />

psychobilly pas toujours inspirées, se retrouve<br />

en couverture des magazines anglais et devient<br />

the next best thing. Quand sort Strange House<br />

(2007), leur premier album, the horrors incarne<br />

une jeune génération de rockeurs en jeans<br />

slim découvrant les corbeaux et l’hémoglobine.<br />

si leurs chansons directement inspirées de the<br />

cramps ne font pas toujours mouche en concert,<br />

leurs clips franchement réussis (She Is the New<br />

Thing en tête) entretiennent savamment la<br />

hype. lorsque Primary Colors sort, les critiques<br />

aiguisent leurs couteaux de boucher. Dommage,<br />

the horrors prend tout le monde en traître en<br />

sortant... de bonnes chansons. Délaissant les<br />

cris et les claviers de série Z, le son est hanté<br />

34 I PULSOMATIC N°<strong>150</strong><br />

par des guitares shoegaze et le chant d’outretombe<br />

de Nick cave. avec ce changement de<br />

cap, la formation semble insaisissable et prend<br />

confiance en elle. encouragé par goeff Barrow<br />

(producteur de Primary Colors, de Portishead...),<br />

le quintette décide d’enregistrer lui-même son<br />

troisième album. <strong>com</strong>posé en grande partie<br />

sous ecstasy, Skying s’avère être leur disque<br />

le plus dense, le plus ample, mais aussi le plus<br />

« lumineux ». Que les esprits les plus torturés ne<br />

partent pas en courant, le groupe fait toujours la<br />

gueule sur scène !<br />

[Pierre-François CAILLAUD]<br />

Stereolux Maxi, le 06/12<br />

www.stereolux.org<br />

© DR


Musique . arts numeriques . creations . spectacles . ateliers de pratiques...<br />

licences - 1-1013578 2-1013579 - 3-1013580<br />

NOVEMBRE<br />

Catherine Ringer + 1 e partie l’héritage Mitsouko<br />

Pat Jordache + François & The Atlas Mountain pop étoilée<br />

DÉCEMBRE<br />

Glasses On + Euphorie (GRATUIT!) performances multimedia<br />

The Horrors + 1 e partie pop psyché<br />

Ez3kiel – le laboratoire laboratoire sonore<br />

Wu Lyf + Apes&Horses pop satanique<br />

Mademoiselle K + 1 e partie chanson rock<br />

... (org. Asso Get Up) dub club<br />

... (org. Sweatlodge) techno party<br />

pop<br />

L’histoire du Reggae à Trempolino / La Fabrique conférence<br />

Klaus Obermaier danse multimedia<br />

Austra + Christine & The Queen coldwave<br />

<br />

Bar-brasserie<br />

ouvert du lundi<br />

au samedi de<br />

10h à 19h<br />

+ d’infos<br />

stereolux.org<br />

Stereolux à La Fabrique : 4 bd Léon-Bureau 44200 Nantes


TrAnS MUSiCALES 2011<br />

STUCk IN THE SOUND<br />

iNteRView<br />

oN Ne Vit Que Deux Fois (soN aDolesceNce)<br />

En déclinant son premier tube (Toy Boy) à l’infini, Stuck In The Sound aurait pu mener une carrière<br />

pépère dans le rock-qui-fait-danser. Les quatre Parisiens ne l’entendaient pas de cette oreille et<br />

ont <strong>com</strong>posé le très dense Shoegazing Kids (2009), puis Pursuit, un troisième album viscéral,<br />

adolescent et incroyablement frais. Interview exclusive de François, batteur du groupe, à deux<br />

mois de la sortie du disque.<br />

Vous allez bientôt fêter vos dix ans d’existence,<br />

pensiez-vous faire trois albums lorsque vous avez<br />

<strong>com</strong>mencé ?<br />

on n’avait aucune ambition, c’était l’époque de la<br />

mort du rock pour nous. ce qui cartonnait, c’était<br />

linkin Park et <strong>com</strong>pagnie. Notre musique était has<br />

been, et puis nous chantions en anglais. en vivre<br />

était inenvisageable. Nos seules ambitions étaient<br />

musicales.<br />

Votre nouvel album est très varié, contrairement au<br />

précédent. Était-ce une démarche réfléchie ?<br />

après la dernière tournée, on n’a pas fait de musique<br />

pendant six mois. Nous nous sommes concentrés sur<br />

la construction de notre propre studio d’enregistrement<br />

en mode « débrouille ». Puis il a fallu huit autres mois<br />

pour réaliser l’album, contrairement à Shoegazing<br />

Kids qui a été écrit en trois semaines et enregistré en<br />

36 I PULSOMATIC N°<strong>150</strong><br />

quinze jours. on voulait prendre le temps de pinailler<br />

sur les morceaux, un peu <strong>com</strong>me à nos débuts où<br />

n’avions pas de pression ni de contraintes de temps.<br />

C’est un disque plus extrême que les autres, plus<br />

sensible...<br />

oui, on laisse aller notre côté fleur bleue, un peu<br />

<strong>com</strong>me Pixies. on aime mélanger la mélancolie<br />

et l’énervement. on aime la musique triste et les<br />

arrangements « tire-larmes ».<br />

... Et plus costaud, <strong>com</strong>me le prouve Bandruptcy,<br />

le premier extrait du disque qui tranche vraiment<br />

avec vos anciennes chansons. Qu’en ont pensé<br />

vos fans ?<br />

oui, ce n’est pas le tube Fm ! les réactions sont assez<br />

positives. tu sais qu’il est n°1 en colombie ? c’est<br />

<strong>com</strong>plètement improbable ! c’est bien de voir que des<br />

titres très rock <strong>com</strong>me ça plaisent.<br />

© JulieN migNot


Le disque sonne très 90's. N’avez-vous pas réalisé<br />

l’album que vous vouliez écouter lorsque vous étiez<br />

ados ?<br />

Ça a toujours été notre démarche, sauf qu’on l’assume<br />

beaucoup plus maintenant. on a toujours une nostalgie<br />

de cette époque.<br />

Vous y avez vu les groupes indés cartonner, puis<br />

lorsque vous êtes arrivés sur la scène musicale,<br />

c’était la crise du disque. Il n’y a pas une déception<br />

chez les groupes de cette génération ?<br />

oui, <strong>com</strong>plètement ! Nos rêves étaient basés<br />

là-dessus. mais on ne s’est pas dit « notre plan<br />

de carrière est foutu, on arrête tout ». Nos rêves<br />

d’adultes ont été réalisés, et puis on a eu la chance<br />

d’arriver en plein revival rock : c’était une période<br />

assez géniale.<br />

Et aujourd’hui, c’est le revival 90's. Vous êtes contents ?<br />

oui, on a le pouvoir, maintenant (rires) ! aujourd'hui,<br />

les décisionnaires de la musique et ceux qui ont<br />

le pouvoir d’achat sont trentenaires, c’est ce qu’ils<br />

écoutaient pendant leur jeunesse.<br />

Vous vous êtes bien adaptés à votre temps. Votre<br />

vidéo Pursuit (réalisée à partir d’extrait de films<br />

cultes des années 80 et 90) est partout sur le Net...<br />

oui, il faut de l’image. même si ça nous fend le cœur,<br />

le format disque est daté, la musique ne se suffit plus<br />

à elle-même. Pour faire parler de soi, il faut faire des<br />

vidéos qui occupent quelques minutes pendant les<br />

heures de bureau.<br />

Après avoir ressorti le shoegaze, puis l’indé des<br />

90’s, vous allez sortir un disque de néo-métal ?<br />

(rires). Ça serait la pirouette la plus impressionnante<br />

du rock !<br />

Propos recueillis par Pierre-François CAILLAUD<br />

En concert le 02/12 aux Trans Musicales (Rennes)<br />

Pursuit (Discograph), sortie le 30/01<br />

www.stuckinthesound.<strong>com</strong><br />

HANNI EL kHATIB<br />

LA NUIt DES SOSIES<br />

Dirty beaches et Hanni El Khatib, c’est un peu<br />

Dupond et Dupont. Leurs ressemblances sont<br />

telles que leurs différences sautent aux yeux.<br />

Les deux rockers aiment la gomina, les projets<br />

musicaux en solitaire et revendiquent des origines<br />

improbables (taïwanais installé au Canada pour<br />

l’un, Philippo-Palestinien installé en Californie<br />

pour l’autre). Mais, si le premier est hanté par le<br />

proto-punk de Suicide, le second est clairement<br />

affilié à Elvis Presley, dont il reprend Heartbreak<br />

Hotel. Mais ils partagent un son garage, une voix<br />

fantomatique et des <strong>com</strong>positions anguleuses.<br />

Hanni El Khatib, lui, reste fidèle au bon vieux<br />

rockabilly cradingue sur un premier album, Will<br />

The Guns Come Out, qui égale l’énergie de the<br />

black Keys. L’actualité est facétieuse : après<br />

le passage de Dirty beaches le mois dernier<br />

à Nantes, Hanni El Khatib remplacera Kourosh<br />

yaghmaei aux trans. That’s all right mama !<br />

[Timothée BLIT]<br />

Les Trans Musicales (Rennes), le 03/12 au Parc Expo (Hall 3)<br />

Jeu de l’ouïe le 02/12 au Champs Libres


© gilles RammaNt<br />

CONCERTS<br />

LE PRINTEMPS<br />

EN NOVEMBRE<br />

heureusement qu’avant de remplir les affiches de<br />

festivals, des mélomanes continuent de sillonner la<br />

France à la recherche de nouvelles perles rares. un<br />

rôle qu’assume pleinement le festival du Printemps<br />

de Bourges avec ses fameuses « Découvertes ».<br />

Pour cette sélection régionale, le plateau a de quoi<br />

séduire. on y retrouve des habitués de ces colonnes,<br />

et notamment Fonky Nyko (funk, <strong>com</strong>me son nom<br />

l’indique), Adjoci (soul cosmique), Backpack Jax<br />

(rap) et bien sûr, nos déjà célèbres Von Pariahs. tous<br />

n’iront pas à Bourges, mais certains seront peut-être<br />

les successeurs de têtes Raides ou de high tone...<br />

gratuitement et avant tout le monde !<br />

Le Fuzz-Yon (La Roche-sur-Yon), le 25/11<br />

38 I PULSOMATIC N°<strong>150</strong><br />

MARVIN<br />

MERCI PAPIER<br />

MERCI MARVIN<br />

on a ouvert notre numéro précédent sur ce<br />

concert sans précédent : La Colonie de Vacances<br />

en quadriphonie à stereolux. concrètement, Pneu,<br />

marvin, Papier tigre et electric electric vont se poster<br />

aux quatre coins de la salle et jouer en simultané<br />

ou en différé. Pas de la musique de chambre, mais<br />

de la noise mâtinée de math rock : des structures<br />

<strong>com</strong>plexes, beaucoup de technique et encore<br />

plus d’énergie. le genre fait son retour en France,<br />

la colonie de vacances y est pour quelque chose.<br />

et une question lancinante fait le tour du milieu rock<br />

nantais : est-ce que tu viens pour les vacances ?<br />

Stereolux, le 24/11<br />

VON PARIAHS<br />

© DR


© DR<br />

LES CAPRICES DE L’AMOUR<br />

« Il est des jours où Cupidon s’en fout » chantait<br />

Brassens. ainsi en est-il de The Feeling Of Love qui<br />

n’a pas pu honorer son concert du mois dernier au<br />

Violon Dingue. Back to garage! rattrape le coup en<br />

reprogrammant le groupe de garage psychédélique.<br />

tant mieux, la musique des messins est fine, originale<br />

et énergique, une qualité rare dans le monde très<br />

codé du rock garage. « L'amour est un oiseau rebelle<br />

/ Que nul ne peut apprivoiser / Et c'est bien en vain<br />

qu'on l'appelle / S'il lui convient de refuser » nous<br />

prévient carmen. « Love Is All », rétorque Roger<br />

glover. Bisous.<br />

Insula, le 01/12 avec Weird Omen<br />

-------- 20h-4h --------


40 I PULSOMATIC N°<strong>150</strong>


©DR CONCERTS<br />

WU LYF : BOUM OU PSCHIIIT ?<br />

originaire de la mythique manchester. un nom<br />

à donner des envies de baptême à un gothique<br />

(world unite lucifer Youth Foundation). une<br />

<strong>com</strong>munication bien verrouillée. une propension au<br />

mystère savamment entretenue. Pas à dire, en 2011,<br />

WU LYF a largement mérité son Bts création de<br />

buzz. Dans ce cas, le test du live s'impose : le rock<br />

ardent, animal, mais somme toute assez répétitif<br />

que les quatre jeunes anglais pratiquent sur Go Tell<br />

Fire to the Mountain explosera-t-il sur scène, ou<br />

alors se dégonflera-t-il à vitesse grand V ? Réponse<br />

à stereolux.<br />

Stereolux Micro, le 7/12, avec Apes & Horses<br />

42 I PULSOMATIC N°<strong>150</strong><br />

MARÉE HAUTE<br />

The Ocean porte bien son nom. alternant longues<br />

accalmies et tempêtes emportant tout sur leur<br />

passage, la musique des Berlinois remue l’esprit et<br />

les sens. si le mélange de post-rock, de métal et de<br />

hardcore est très prisé ces derniers temps, the ocean<br />

joue dans la catégorie « poids lourd ». Remarqué pour<br />

sa prestation en première partie de the Dillinger escape<br />

Plan, puis au hellfest 2011, le groupe revient dans le<br />

coin pour défendre Anthropocentric, son cinquième<br />

album encore plus puissant que Heliocentric, son<br />

prédécesseur très orchestré, sorti sept mois plus tôt.<br />

Jetez-vous à l’eau !<br />

Le Ferrailleur, le 05/12<br />

© JoNathaN FlaNDeRs


© DR<br />

JOUER DEDANS<br />

Dans ce monde impitoyable qu’est la variété<br />

rock, Mademoiselle k a finit par s’imposer, et pas<br />

seulement par sa gouaille. sans jamais tomber dans<br />

le pathos, la chanteuse évoque ses frustrations et<br />

ses échecs avec une crudité devenue rare dans la<br />

création francophone. D’ailleurs, son troisième album<br />

jouer dehors est sombre. il y est question de suicide<br />

(La Corde), de provocation (le drôle et frontal Branc)<br />

et même d’amour (Que toi), le tout porté par un<br />

« vrai » groupe qui envoie puisque mademoiselle K<br />

est aussi fidèle : depuis 2006, ce sont les mêmes<br />

musiciens qui l’ac<strong>com</strong>pagnent sur scène.<br />

Stereolux Maxi, le 8/12<br />

CULTURE<br />

BAR-BARS<br />

RHUM fOR PAULINE<br />

CEUx QUI bOURRE-bOURRENt<br />

Durant trois jours et 270 concerts, le festival Culture<br />

bar-bars autorise les musiciens à faire du bruit<br />

en ville. Voici un petit tour d’horizon des groupes<br />

qui vont briser les tympans d’urbains souhaitant<br />

vivre en plein centre avec les nuisances sonores<br />

d’Oublin-les-Chattes. On ouvre le bal avec tabloïd,<br />

le trio postpunk leader de la branche Joy Division<br />

nantaise. Une (petite) nuit de sommeil, un bol de<br />

Chocapic, et ça repart avec le garage punk angevin<br />

de Horny Wackers qui se charge de l’apéro avant le<br />

stoner rock de Jumping Jack (le groupe qui monte,<br />

qui monte et qui démonte). En même temps, Minitel<br />

Rose, the Popopopops et Rhum for Pauline créent<br />

l’émeute avec leur pop fluorescente. Le lendemain,<br />

le métal ambiant des vétérans de Strike Down ou<br />

le garage de Nadine et les Garagistes clôturent en<br />

beauté ce week-end. Après, tout le monde rentre<br />

chez soi et au dodo jusqu’à l’année prochaine !<br />

[Pierre-François CAILLAUD]<br />

Du 24 au 26/11 à Nantes<br />

Programmation <strong>com</strong>plète dans l’agenda<br />

festival-2011.bar-bars.<strong>com</strong><br />

©DR


©DR CONCERTS<br />

SUPPLÉMENT<br />

DE THIÉFAINE<br />

loin du cirque médiatique depuis toujours,<br />

H.F. Thiéfaine parvient pourtant à poursuivre son<br />

petit bonhomme de chemin grâce à la fidélité<br />

indéfectible et transgénérationnelle de son public.<br />

mariant le verbe des grandes figures poétiques<br />

(Rimbaud, lautréamont) et l’inventivité multiforme<br />

des outsiders frenchies (gainsbourg, léo Ferré,<br />

manset), sa formule lui vaut tout autant des ventes<br />

de disques respectables que des salles pleines.<br />

Porté par un nouvel album particulièrement inspiré,<br />

nul doute que le Zénith vibre, une fois de plus, au son<br />

des inimitables chroniques « bluesymentales » de<br />

l’homme du Jura !<br />

Le Zénith, le 09/12<br />

44 I PULSOMATIC N°<strong>150</strong><br />

LE REGGAE<br />

REND HEUREUX<br />

Fait pas cette tête, Jah Shaka ! tu vas passer tes<br />

bonnes dubplates à la prochaine Nantes Dub club<br />

(ex-Nantes Dub station) qui pose ses caissons de<br />

basses à stereolux. Big big sound ! Ça te rappellera<br />

peut-être tes débuts dans l’angleterre des 70's. c’était<br />

avant que tu produises horace andy, max Romeo, ou<br />

que tu collabores avec mad Professor. et on espère que<br />

tu vas nous passer du bon steppa qui fait vibrer la cage<br />

thoracique. tu sais que tu t’es fait piquer ton blaze pour<br />

un logiciel de montage vidéo ? Ça va, je te taquine :<br />

Forever Loving Jah, <strong>com</strong>me le chantait Bob.<br />

Stereolux Maxi, le 09/12<br />

© YaNN oRhaN


© DR<br />

TONTON AU CONGO<br />

kid Congo : un bon nom de crème glacée pour les<br />

uns, une légende du rock pour les autres. ce jeune<br />

guitariste de 51 ans a dédié sa vie au rock « cracra » :<br />

cofondateur du gun club, guitariste de the cramps et<br />

quatre ans de bœuf avec les Bad seeds de Nick cave.<br />

avec le producteur steve albini, il fut un peu le parangon<br />

de la saturation dans les 80's. aujourd’hui, il continue<br />

de porter l’étendard du garage avec the Pink monkey<br />

Birds. De drôles d’oiseaux qui partageront la scène<br />

avec quelques spécimens de la volière nantaise :<br />

Birds are alive et Vaginatown. on en piaffe déjà !<br />

Le Fuzz’Yon (La Roche-sur-Yon), le 10/12<br />

© DR<br />

ZOOM<br />

LA bANANE DE RODOLPHE bURGER<br />

Qui a déjà vu un jour sourire Rodolphe burger ? C’est<br />

aussi rare qu’un jour ensoleillé à brest ! Le rockeur<br />

intello fait la gueule, et ça fait partie de sa panoplie<br />

depuis la création de son groupe, Kat Onoma, en<br />

1986. fan absolu de the Velvet Underground, cela<br />

fait une paye que burger croque « la banane »<br />

par les deux bouts. Ce groupe new-yorkais culte<br />

et éphémère, c’est sa came, et Lou Reed est<br />

son héros in. Influence majeure revendiquée<br />

de son travail, il n’a eu de cesse de reprendre<br />

encore et encore l’œuvre des Américains dans<br />

des versions décharnées et habitées. À 54 ans,<br />

il décide aujourd’hui de partir sur la route avec un<br />

concert-concept autour de ce répertoire qui reste,<br />

malgré tant d’explications et de circonvolutions,<br />

toujours aussi mystérieux et merveilleux. Ce qui fit<br />

dire un jour à brian Eno : « S'il n'y a peut-être que<br />

mille personnes qui ont acheté le premier album<br />

du Velvet Underground, chacune d'entre elles a<br />

ensuite fondé un groupe ».<br />

[Rachid BARA]<br />

Onyx (Saint-Herblain), le 07/12<br />

www.rodolpheburger.<strong>com</strong><br />

© JulieN migNot


DISQUES<br />

THE PATRIOTIC SUNDAY<br />

actual FictioN<br />

(Collectif-Effervescence)<br />

De l'art de savoir s'entourer. Pas forcément une<br />

qualité à laquelle on pense quand il s'agit de définir<br />

ce qui fait un bon songwriter. et pourtant, force est<br />

de constater qu'eric Pasquereau aka the Patriotic<br />

sunday sait frapper aux bonnes portes. attention, le<br />

bonhomme n'a rien d'un porte-micro, Lay Your Soul<br />

Bare, son indémodable premier album quasiment à<br />

poil avec sa guitare avait démontré l'étendue de son<br />

talent, notamment mélodique. mais sur le second,<br />

Characters, on notait déjà l'apport énergétique de<br />

ses coreligionnaires de Papier tigre. sur cet Actual<br />

Fiction de haute volée, ce sont les turbulents<br />

Rennais de la terre tremble !!! qui s'y collent, et ça<br />

marche. Bien plus qu'un backing band de luxe, leurs<br />

envolées post-pop trouvent avec les <strong>com</strong>positions<br />

de monsieur Dimanche un terrain de jeu idéal.<br />

impossible de s'ennuyer sur cet album. Possible<br />

d'être dérouté à la première écoute, en revanche,<br />

devant la profusion de mélodies et d'arrangements.<br />

Persévérez, ça vaut le coup.<br />

[Damien LE BERRE]<br />

www.myspace.<strong>com</strong>/thepatrioticsunday<br />

46 I PULSOMATIC N°<strong>150</strong><br />

PIANO CHAT<br />

ouRs molaiRe<br />

(kythibong)<br />

l’artiste solo, bien souvent, donne soit dans la<br />

folk neurasthénique, soit dans le one-man band<br />

archirebattu. mais, à tours, l’ex-ladybird lala Band,<br />

marceau Boré, a eu l’intelligence de s’offrir une<br />

échappée belle, <strong>com</strong>me un seul homme, façon<br />

dance-noise, post-punk tirant sur le post-rock<br />

avec juste ce qu’il faut d’emphase pour exciter tout<br />

en restant digeste. sur l’inaugural Ours Molaire,<br />

Piano chat oublie de s’économiser et redouble<br />

d’efforts pour développer sept titres tout en<br />

intensité fiévreuse et bastonnante. Notre<br />

tourangeau n’oublie jamais la mélodie, ni les<br />

vocaux habités, doublant ses textes de chœurs<br />

enveloppants ou chamaniques. Pas ermite pour<br />

autant, il invite les fameux Pneu, le temps d’un<br />

À outrance qui obsède longuement, et Boogers<br />

pour un La Fontaine où il convient de se méfier de<br />

l’eau qui dort, <strong>com</strong>me dans une fable de Jean de...<br />

une jeunesse sonique, en somme !<br />

[Lionel DELAMOTTE]<br />

La bascule (Rennes), le 02/12<br />

dans le cadre de Bars en Trans<br />

www.pianochat.fr


SLOBODAN EXPERIMENT<br />

BeRceuses KosaQues<br />

(Autoproduction)<br />

après le remarqué Balkan Music (2010), et quelques<br />

scènes explosives, slobodan experiment sort<br />

7 nouveaux titres plutôt attachants. et ces Berceuses<br />

Kosaques ne vont pas vous endormir, bien au<br />

contraire ! : revigorants, les morceaux instrumentaux<br />

réveilleraient plutôt un mort. les quatre musiciens<br />

y explorent la musique traditionnelle des Balkans en<br />

ne lésinant pas sur les arrangements free jazz, qui<br />

parfois fusionnent avec l’esprit du rock ’n’ roll. autour<br />

du très charismatique Ronan Drougard (guitare),<br />

surfe une flûte, ou détonnent des cuivres. Pour le<br />

reste, (presque) rien à voir avec le serbe slobodan<br />

milošević, sloboda signifiant liberté en serbe...<br />

ce n’est pas non plus une bande de gypsy, mais<br />

bien des blancs-becs sédentaires, sorte de voleurs<br />

à la roulotte de la musique trad, également épris<br />

d’expériences Hendrixiennes. Du coup, cela respire<br />

la joie et la folie, le tout emballé dans un joyeux bal<br />

trash.<br />

[Rachid BARA]<br />

www.myspace.<strong>com</strong>/sloboex<br />

Festival Couvre Toi (Saint-Brévin),<br />

le 10/12 avec Dub Inc, Tambour Battant, Dj Cousin<br />

© DR<br />

ELECTROLYTE<br />

MONDKOPf © DR<br />

Avant les fêtes de fin d’année, décembre sera<br />

ponctué par des pauses dubstep/techno.<br />

MONDkOPF sera au 6PAR4 (Laval) le 25/11, avec<br />

ARNAUD REBOTINI, qu’on retrouvera en DJ set avec<br />

son label blackstrobe Records le 9/12 au Colisée. Le<br />

26/11, les infrabasses de PHILADELA feront vibrer<br />

les murs du Macallan. Sweatlodge sera à Stereolux<br />

le 9/12 avec sa soirée BORDERLINE entre électro<br />

techno et dubstep. Le 16/12 c’est reparti avec la<br />

techno minimale vibrante de RONE avec ARk et<br />

le producteur ARNO GONZALEZ pour une soirée<br />

Modern factory au Chabada (Angers). Les soirées<br />

ELECTRONIC DISTORSION à La Scène Michelet les<br />

16 et 17/12 invite Electrik Chicken (Radio Prun’)<br />

pour une soirée entre drum’n’bass, techno, house<br />

et psyché. Enfin, le 25 - et chaque dimanche -,<br />

profitez des fundea Evening à l’Altercafé,<br />

proposées par les DJ’s d’INPUT SELECTOR. Des<br />

soirées chaleureuses pour terminer les fêtes de<br />

fin d’année en beauté !<br />

[Violette VEP]


DISQUES<br />

WE WERE PROMISED<br />

JETPACkS<br />

iN the Pit oF the stomach<br />

(Fat Cat Records)<br />

c’est avec la fougue d’un DsK en r(o)ute pour<br />

l’hôtel carlton que we were Promised Jetpacks<br />

débute In the pit of the stomach. toutes guitares<br />

dehors, Circles And Squares résume puissamment<br />

le contenu du disque : écorché, nerveux, à fleur<br />

de peau. Peu connus en France, ces écossais<br />

d’à peine 20 ans sont pourtant responsables<br />

de These four walls (2009), un premier essai<br />

bigrement abouti, naviguant entre le post-rock<br />

de mogwai et le disco survitaminé de Bloc Party.<br />

Pour son deuxième album, la formation a fait<br />

appel à Peter Katis (producteur de the National) et<br />

a enregistré en islande dans les studios de sigur<br />

Rós. et si nous avons affaire à de vraies chansons,<br />

le résultat fait la part belle aux instrumentations<br />

délicatement rock ou furieusement ambiantes.<br />

we were Promised Jetpacks y allie l’énergie<br />

adolescente et sophistication. un album élégant<br />

tout en ayant la peau grasse.<br />

[Pierre-François CAILLAUD]<br />

wewerepromisedjetpacks.<strong>com</strong><br />

48 I PULSOMATIC N°<strong>150</strong><br />

JACk OF HEART<br />

iN YeR mouth<br />

(Born Bad Records)<br />

Jusqu’ici, Jack of heart avait surtout séduit sur<br />

scène grâce à Piero ilov, un frontman gentiment<br />

décadent et impeccablement allumé. ce qui<br />

différencie l’album éponyme d’il y a deux ans de ce<br />

tapageur In Yer Mouth, c’est que les Jack of heart<br />

ont soigné cette fois-ci l’écriture des morceaux,<br />

la variété des styles, trouvé des arrangements plus<br />

nuancés, tout en conservant leur fond de sauce<br />

garage. on retrouve cette voix parfois <strong>com</strong>me<br />

« pitchée », façon cartoon malsain, qui rappelle<br />

un peu sky saxon... à tel point que le morceau titre,<br />

le salace In Yer Mouth, pourrait passer pour une<br />

ballade inédite de the seeds. à d’autres moments,<br />

ça bourrine <strong>com</strong>me chez leurs collègues d’écurie,<br />

magnetix, sur Baby Bitch ou The String Strong.<br />

et les contrées lysergiques ne sont jamais loin,<br />

<strong>com</strong>me sur A Northern Pain in the Ass, en mode<br />

spacemen 3 sous speed... Perpignan a enfin<br />

l’antidote à cali...et nous un groupe psyché-rock<br />

majeur !<br />

[Lionel DELAMOTTE]<br />

www.bornbadrecords.net


THE FALL<br />

eRsatZ g.B.<br />

(Cherry Red Records)<br />

l’imprévisible mark e. smith avait annoncé son<br />

29e album <strong>com</strong>me étant du « heavy metal grec »,<br />

et il faut reconnaître qu’il parvient encore à<br />

surprendre son monde avec des titres <strong>com</strong>me<br />

Greenway, dans lequel the Fall sonne <strong>com</strong>me<br />

jamais auparavant. toujours autant sur le fil entre<br />

classe punk ultime et mauvais goût assumé, noir<br />

de cambouis, le mancunien connaît son affaire.<br />

Voix freaky, orchestrations minimalistes lorgnant<br />

quelque part entre krautrock, post-punk, drone<br />

et rockabilly, textes parlés-chantés faisant feu<br />

de tout bois, ce Ersatz G.B. est caustique et<br />

foisonnant à souhait. Filant sur le thème du déclin<br />

de l’essence de ce qui fait la nation britannique,<br />

ce nouveau recueil d’hymnes « papier de verre »<br />

poursuit la belle réussite rentre-dedans du<br />

précédent album, sans doute grâce à un line-up<br />

inchangé et qui est un des meilleurs dont m.e.s. ait<br />

su s’entourer. Vivement le 30e chapitre de ce roman<br />

noir <strong>com</strong>mencé en 1976 !<br />

[Lionel DELAMOTTE]<br />

www.visi.<strong>com</strong>/fall<br />

THE CHRONIC<br />

yOUSSOUPHA © DR<br />

Un procès perdu face à Éric Zemmour, un album<br />

qui approche et un concert au festival tissé<br />

Métisse : difficile de ne pas parler ce mois-ci de<br />

l'actualité brûlante de YOUSSOUPHA. Depuis la<br />

sortie digitale au printemps de son excellente<br />

mixtape En noir et blanc, la carrière du rappeur<br />

au cheveu sur la langue (mais pas dans la poche)<br />

prend une nouvelle dimension. Maîtrisant l'art<br />

d'éveiller les consciences <strong>com</strong>me celui d'enchaîner<br />

les punchlines, le « lyriciste bantu » prépare<br />

un troisième album s'annonçant <strong>com</strong>me le plus<br />

abouti. Rendez-vous à la Cité des Congrès le 10/12<br />

pour le voir sur scène, et sur Pulsomatic.<strong>com</strong><br />

pour un éclairage sur le procès et le festival. Les<br />

Rennais de MICRONOLOGIE, qui viennent de sortir<br />

leur dernier EP Tubes à essais, apporteront quant<br />

à eux leur fraîcheur et leur énergie lors de la Soul<br />

Clap du vendredi 02/12. On retrouvera aussi sur<br />

la scène du ferrailleur les beatmakers de SOUL<br />

SQUARE, remarqués l'an passé grâce à leur album<br />

Live & Uncut.<br />

[Vincent DESGRÉ]


LES JEUx<br />

74<br />

CONCRETE kNIVES, LA FEMME, THE SHOES, OH ! TIGER MOUNTAIN :<br />

tous ces beaux gosses (même la Femme !) du rock sont à écouter<br />

sur la nouvelle <strong>com</strong>pilation Fair 2012. Pour gagner la tienne, appellenous<br />

à 12h exactement lundi 28/11au 02 40 35 31 31.<br />

FRANçOIS AND THE ATLAS MOUNTAIN, on vous en parle souvent.<br />

Vous voulez les voir le 30 novembre à stereolux ? contactez-nous<br />

à midi mardi 29/11.<br />

Q. Non, on ne fera pas de jeux de mots foireux sur eux ! trop tard. Pour<br />

écouter ce trio de jazz hardcore dimanche 4 décembre au Pannonica<br />

appelle mercredi 30/11 à midi.<br />

la deuxième Nantes Dub club invite le doyen JAH SHAkA le 09<br />

décembre à stereolux (voir page 15). Pour stipuler sur son steppa,<br />

appelle jeudi 01/12 à midi !<br />

la sweatlodge se sédentarise (voir électrolyte) ! LA SOIRÉE TECHNO<br />

DUBSTEP aura lieu le 10 décembre à stereolux. Pour en être, appelle<br />

à l’heure du déjeuner vendredi 02/12.<br />

le papy du garage kID CONGO vient nous donner une leçon de larsen<br />

le 10 décembre au Fuzz’Yon (la Roche-sur-Yon). Pour recevoir tes<br />

étrennes, appelle lundi 05/12 à midi.<br />

hervé guilloteau, notre éditorialiste théâtre (voir page 30), montre<br />

sa nouvelle création KiLL ThE Cow (voir Pulso n°149) du 06 au 09<br />

décembre au tu-Nantes. Pour voir cette vache sacrée, appelle mardi<br />

06/12 à midi.<br />

DUB INC, TAMBOUR BATTANT, SLOBODAN EXPERIMENT (voir page<br />

« disques »), ils seront tous au Festival couvre-toi le 10 décembre à<br />

l’étoile de Jade (saint-Brévin). Pour y montrer ta petite laine, appelle<br />

mercredi 07/12 à midi.<br />

A FEW MY NEPHEW, nos chouchoux (voir Pulso n°148), jouent le<br />

11 décembre à stereolux en <strong>com</strong>pagnie de Baxter Dury. Pour faire<br />

partie de la famille, appelle-nous jeudi 08/12 à midi.<br />

De la danse à stereolux ? ouais mon vieux, ça s’appelle kLAUS<br />

OBERMAIER et c’est à découvrir le 13 décembre. appelle vendredi<br />

09/12 à midi, tu ne le regretteras pas !<br />

APPELLE AU 02.40.35.31.31


LES bARS<br />

LE LABO<br />

Rhumerie, potions et remèdes en tout genre.<br />

Concerts, expos et soirées.<br />

17 rue Léon Blum (Arrêt 50 otages)<br />

T. 02 40 47 75 46<br />

Du mercredi au samedi 18h-02h<br />

www.lelabo-nantes.<strong>com</strong><br />

LE MELOCOTTON<br />

Café-concerts, bar officiel du festival des 3 continents !<br />

boeufs et concerts jazz, poker, quiz, Djs...<br />

9 rue de l'Héronnière<br />

T. 02 28 09 72 77<br />

Mar/sam : 17h-02h<br />

La programmation sur www.melocotton-nantes.fr<br />

LE VIOLON DINGUE<br />

Concerts, théâtre, impros…<br />

1 rue Lebrun (quartier Joffre)<br />

T. 02 40 74 09 29<br />

Mar/dim : 19h - 02h<br />

www.myspace.<strong>com</strong>/violondingue<br />

café spectacles...<br />

LE CANOTIER<br />

Sur les bords de l’Erdre : cocktails, rhums, anisés, bières.<br />

Concerts, théâtre et plein d’autres choses.<br />

20-21 quai de Versailles (Arrêt Saint-Mihiel)<br />

T. 02 40 12 06 29<br />

Lun : 17h - 00h00 / du mar au mer : 17h - 01h<br />

Jeu & ven : 17h - 02h / sam : 18h - 02h<br />

LIVRESSE<br />

Café - Brasserie - Librairie<br />

9 rue de l’Hôtel de Ville<br />

T. 02 49 44 47 22<br />

Lun au ven : 12h - 02h / samedi 18h - 02h<br />

LES CARAFÉS<br />

Cave & bar à vins – cuisine du marché au déjeuner, planches gourmandes<br />

le soir. Whiskey & alcools fins. Concerts sam. soir. Cours de dégustation.<br />

8 rue Grande Biesse (Arrêt Vincent Gâche)<br />

T. 02 51 72 24 60<br />

Lun : 10h - 15h / mar - jeu : 10h - 23h<br />

Ven - sam : 10h - 02h


76<br />

LES bARS<br />

L'ABSENCE<br />

Bar œuvre d’art en bord de Loire. Soirées privées, DJs, culture,<br />

fiestas, mezzanine, poêle à bois. Pinte 3€, Snacking !<br />

6 Quai François Mitterrand<br />

(Parvis école d’archi)<br />

T. 02 40 74 85 43<br />

www.absence-nantes.fr/<br />

AU CHAT NOIR<br />

Lieu de vie et d'échanges, avec un penchant politique engagé et une<br />

dynamique artistique assumée! Concerts, expo, théâtre, soirée jeux...<br />

13 allée Duguay-Trouin (Arrêt Commerce)<br />

Tous les jours 17h - 02h<br />

Facebook : Bar Brasserie Au Chat Noir<br />

BUCK MULLIGAN'S<br />

Un vrai pub irlandais au cœur de Nantes pour les amateurs de bières,<br />

de whiskies et de musique. Concerts les jeudis / soirées quizz ou jeux.<br />

12, rue du Chateau<br />

T. 02 40 20 02 72<br />

lun/dim : 16h - 01h30<br />

INSULA<br />

Restaurant le midi (formule 10€90). Soirs et WE : 1000m²<br />

événementiel, soirées, fiestas, concerts. Pinte 4€, fooding !<br />

47 Rue de la tour d’Auvergne<br />

T. 02 40 48 60 40<br />

Du lundi au vendredi le midi.<br />

Soirées le week-end<br />

LE BISTROy<br />

Café- Concert, brasserie le midi et plancha le soir servit<br />

jusqu'à 1 heures.<br />

53,rue de la Commune de 1871 / Rezé<br />

T. 02 49 10 64 91<br />

Du lun au ven 10h-15h / Du jeu au sam 19h-02h<br />

www.facebook.<strong>com</strong>/lebistroy<br />

LA PLACE<br />

Le Café culture de Trempolino, conférences, expositions et concerts.<br />

Produits locaux et journaux à disposition. La place to be !<br />

6 bd Léon-Bureau<br />

T. 02 40 46 66 33<br />

Du lun au ven 10h - 20h / Sam 14h - 18h30<br />

http://www.trempo.<strong>com</strong>/


LA SCÈNE MICHELET<br />

Brasserie le midi, bar et salle de concert toute la semaine.<br />

Il y a toujours une bonne raison de s'arrêter à la Scène Michelet.<br />

1 bd Henry Orrion / Ligne 2 - Arrêt St-Félix<br />

Lun : 11h30 - 14h30<br />

mar au ven : 11h30 - 02h / sam : 19h - 02h<br />

www.scenemichelet.<strong>com</strong><br />

LE SUR MESURE<br />

Bar à bières, + de <strong>150</strong> bières bouteilles, 9 pressions, bières rares<br />

sélectionnées. Bières proposées en fonction de vos goûts.<br />

15 rue Beauregard (Arrêt Commerce Ligne 2)<br />

Ouvert 7j/7 de 16h à 2h<br />

facebook: bar le sur mesure nantes<br />

LE REMORQUEUR<br />

A l'abordage de la musique live. Jeudi : mix electro<br />

Ven/Sam : Concerts (22h) & DJ Sets (02h).<br />

Quai Malakoff<br />

T. 02.40.20.49.99<br />

Mer : 18h-0h00 - Jeu/ven/sam. 18h-07h00<br />

facebook : Le Remorqueur<br />

LE FERRAILLEUR<br />

La scène rock-concert de Nantes : concerts de 20h00 à 23h30.<br />

Le lieu se transforme en club pour la faire la fête jusqu'à 4h.<br />

21 quai des Antilles<br />

Du mer au jeudi : 18h - 2h<br />

Du ven au sam : 17h - 4h / dim : 18h - 0h00<br />

www.leferrailleur.fr<br />

LE BPM<br />

Cuisine italienne à l’étage et café-concert au sous-sol. Formule<br />

du midi et musique jusqu'à 4h le week-end.<br />

19 rue Léon Blum (Arrêt 50 otages)<br />

T. 02 40 48 60 23<br />

Restaurant : du mar au ven midi & soir / sam : soir<br />

Café-concert : du jeu au sam 20h-04h<br />

LE FLORIDE<br />

Le club rock de Nantes depuis 30 ans.<br />

4 rue Saint Domingue<br />

T. 02 40 47 66 80<br />

Jeu/sam : 23h30 - 07h<br />

www.lefloride.free.fr


.A. bARS<br />

xAVIER Et VINCENt GUILLAUME, xAVIER Et ARNAUD<br />

les sales gosses<br />

le lieu est ouvert depuis le 13 octobre (ex-magasin<br />

général) par xavier et Vincent, tous les deux la trentaine,<br />

originaires respectivement de Vendée et du sud-ouest.<br />

tous les deux barmen depuis quelques années, ils ont<br />

eu un véritable coup de cœur pour ce bar situé dans le<br />

quartier des olivettes. après un bon mois de travaux,<br />

ils ont juste conservé le superbe plafond papier journal<br />

et ont magnifiquement décoré les lieux avec l’aide d’un<br />

ami qui travaille dans le cinéma ! mention spéciale pour<br />

leur fabuleuse machine qui mesure la force musculaire :<br />

le record à battre est de 72 ! le bar propose une restauration<br />

rapide de midi jusqu'à 1 heure du mat sept jours sur sept,<br />

ce qui est bien pratique dans le quartier. Du côté du<br />

<strong>com</strong>ptoir, guinness et bonne humeur, et à noter dans votre<br />

agenda le duo super temple sound le 16 décembre.<br />

15 rue de Crucy<br />

02 51 83 58 62<br />

insula café<br />

l’insula propose depuis quelques mois de belles soirées<br />

(Fragil, Back to garage!, Paplar avec tabloïd et Rock Roll<br />

and Remember...). Pour le mois de décembre, alex nous<br />

concocte un chouette programme : the Feeling of love le<br />

1 er décembre (voir page 39), une expo vente d’objets insolites<br />

par l’association transformers les 01 et 17 décembre et une<br />

Fripe party le 17 décembre.<br />

47 rue de la Tour d’Auvergne - 02 40 48 60 40 www.insula.fr<br />

78 I PULSOMATIC N°<strong>150</strong><br />

la Ribouldingue<br />

après avoir crée et tenu pendant dix ans le coude à coude,<br />

une institution au cœur du quartier graslin, guillaume,<br />

arnaud et xavier ont décidé de traverser les 50-otages<br />

et de s’installer à Bouffay depuis mi-septembre<br />

(ex-molly malone). au menu, un lieu spacieux avec<br />

une déco très classe : affiches vintage, spiner d’avion<br />

au-dessus du <strong>com</strong>ptoir, canapé baroque, piano, et un<br />

morceau du zinc du coude à coude qui trône au fond<br />

du bar. la terrasse est ouverte toute l’année, soirée<br />

étudiante le mercredi et pinte à trois euros le mardi. la<br />

programmation du bar est assurée par Pedro (manageur<br />

de smooth, trap, Beat torrent...), concert un jeudi sur<br />

deux, l’autre jeudi étant assuré par des DJ. Passez le 26<br />

novembre voir le « platiniste » membre de coup 2 cross<br />

DJ Pfel, qui va retourner le bar ! Bonne riboule !<br />

33 rue de Verdun - 02 40 08 05 20<br />

Facebook : La Ribouldingue<br />

le Qg des arts<br />

ouvert depuis avril 2010, le Qg des arts est un lieu<br />

pluridisciplinaire où l’on peut manger une tartine le midi du<br />

mardi au samedi, chiner et découvrir des expos tout au long<br />

de l’année. Du 1er au 24 décembre aura lieu une exposition<br />

de déco, mode, peintures, livres, par 80 créateurs. Parfait<br />

pour faire ses emplettes de Noël, et l’apéro est à 18 heures !<br />

81 rue Maréchal Joffre – 02 53 97 03 64<br />

www.leqgdesarts.<strong>com</strong>/


1106029 - Direction de la <strong>com</strong>munication Ville de Nantes (2011)<br />

NE PAS REMETTRE<br />

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le 31 décembre 2011<br />

Démarche facilitée sur www.nantes.fr

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