POLITIQUE ET LITTÉRAIRE. - Bibliothèque de Toulouse

w
MAI 18 O
PRIX
DE L'ABON N EMENt :
Toulouse. Dép. Etr.
Un an.... 36t 42r 48r
6 mois... 10 22 2S
3 mois... 10 12 i4
Lcs abonnemf:nts ne
sont reçus que poli trois
mois, six mois ou en en
et ne commencent que
de ter ou du 16 de chaque
mois.
luter. de ROtN1L et GIRRIC
RUE 9AIET-RONE , 46.
Les Lettres
non affranchies ne sont pas
reçues.
gOMMAIR1;.
TOULOUSE , 3 mai Lettres de Paris. - Chronique locale.
- NOUVELLES J) !S DEPAR'rERIENTS. - NOUVELLES D'ITALIE.
- PARUS, 29 ci 30 avril : Nouvelles diverses. - ASSEMBLÉE
LÉGISLATIVE. -- CORRESPONDANCE PARTICULiERE Faits
divers. - FEUILLETON : Le Nid de Cigognes. (Suite.)
TOULOtTSE, 3 aà i 8 O.
L'Assemblée législative a continué, le 30 avril , la discussion
du budget de la guerre.
M. de Grammont a déposé une pétition pour le transfert du
gouvernement hors de Paris.
FLECTION DE PARIS.
Voici les chiffres connus le 30 avril au soir. Il ne manque
qu'une section
M. Eugène Sue, 126454
M. Leclerc, 117,943
On nous écrit de Paris, le 30 avril 1850
Plus de doute ! Monsieur, dès hier soir, le résultat de l'éleetion
avait frappé Paris de stupeur. Aujourd'hui, toute la France
saura que le 28 avril a répondu au 10 mars et que le parti du
désordre, de l'anarchie; de 'la destruction sociale est en majorité
à Paris. Il n'est plus permis de se faire illusion désormais.
Quelques hommes toujours disposés à se tromper eux-mêmes
s'étalent figuré que le vote du 10 mars était une surprise, qu'il
était le résultat d'une alliance accidentelle entre les socialistes
et une partie de la bourgeoisie, que cette fraction du peuple
frappée des conséquences de son égarement reviendrait à des
idées plus saines.
Le parti de l'ordre avait oublié ses dissidences pour ne se
préoccuper que de concilier tous les intérêts et de concentrer=
toutes les forces pour la jourrsée du 28 avril. La Providenca,
semblait ven'sr en aide aur gens de bien : un nom qui devait
être accueilli avec acclamation par toutes les nuances de l'opinion
modérée, s'était produit de la manière la plus inattendue ;
ce nom était celui d'un citoyen héroïque et modeste , honorable
et loyal, connu seulement pour avoir, avec un dévouement
cantique, exposé ses jours et versé le sang de ses enfants pour la
défense des lois et de la société. Tout cela a été inutile. Le parti
social a succombé encore une fois devant la horde socialiste. De
Flotte, la personnification vivante de la guerre civile, était élu
le 10 mars, Eugène Sue, le pervertisseur du peuple, est élu le
28 avril.
Le succès est complet. Le héros de la barricade et le héros
du roman peuvent se donner la main- Paris offre à la France
cet emblème hideux d'une plume imprégnée de fiel et d'un
glaive teint de sang. Le drapeau de la guerre civile est relevé
par le suffrage universel ; le droit d'insurrection est consacré.
On disait après le 10 mars : les barbares sont à nos portes;
on peut dire aujourd'hui qu'ils ont franchi la première enceinte
et pris les positions pour l'attaque. En présence d'une pareille
situation, suffit-il de se préparer à la défensive et de laisser à
Rcuilleton du Journal de Toulouse, du 3 niai I8 O,
LE MD DE CIGOG\ES.
Suite. -(Voir les numéros des 15, 18, 21, 22, 23, 26, 27 , 30,
31 mars, 3, 7, 8, 10, 11, 13, ' 5, 17, 19, 20 24 , 27, 29
avril et 2 mai.
XXXII.
Madame Reutner , en voyant s'éloigner les personnes étran -
gères au château dont elle avait espéré l'appui , tomba dans un
grand découragement. Elle les avait suivies jusqu'à la porte
extérieure du Steinberg, les suppliant de faire de nouvelles
recherches; on ne l'avait pas écoutée. La bonne femme se retira
désespérée dans le modeste réduit qu'elle occupait à côté
de la chambre de son fils.
- Ils me laissent seule , murmura-t-elle ; cependant , j'en
suis sûre , ce brave jeune homme , ce Sigismond Muller , démolirait
la tour avec ses ongles s'il partageait les soupçons qui
me torturent... Par quelle fatalité cette cruelle lettre est-elle
venue le détourner de son premier projet ? Il aime son ami
comme j'aime Whilelmine , et s'il pouvait penser... Que faire,
mon Dieu ! que faire ! Monseigneur a accompli sa terrible vengeance
, je n'en peux douter maintenant.. Ils sont ici , enfermés
, enterrés vivants, souffrant déjà toutes les angoisses de la
faim !... Oh! si je pouvais entendre leurs cris, leurs gémissements
!
Elle prêta l'oreille, retenant son haleine; aucun bruit n'arriva
jusqu'à elle ; la roche du Steinberg était trop épaisse pour
que les plaintes d'un mourant plissent la traverser. Après un
moment de silence la gouvernante se leva résolument.
- Eh bien , j'agirai seule , dit-elle ; je n'abandonnerai pas
ces malheureux enfants que tout le monde abandonne... Je suis
bien faible, bien impuissante mais Dieu me soutiendra... J'affronterai,
s'il le faut, la colère de ce maltre insensé; dÛt-ii me
46 ANNÉE
AIDE
POLITIQUE ET LITTÉRAIRE.
Ce Journal pa;aît tous les jours.
l'ennemi la liberté de choisir le jour , l'heure et les conditions
du combat ? Non, mille fois non ! Il n'y a pas une minute à
perdre pour concentrer les forces qui se trouvent dans l'Assemblée
, dans le gouvernement et dans le pays , afin de tenter un
effort suprême et décisif. Que la province ne se décourage pas.
Qu'elle redouble d'énergie. Le France sera sauvée par elle !
(Autre Lettre).
L'é1'ect1on de Paris est douloureusement conforme à nos pré"'
visions. La majorité de Paris s'écrie-t-on à ce sujet, dans un excès
de consternation, est définitivement acquise à la République décratique
et sociale, c'est-à-dire à l'anarchie.
La majorité de Paris rouge ? Non ! mille fois non ! La majorité
de Paris n'est pas pour l'anarchie, pour le désordre, pour
le communisme.
La majorité de Paris est fatiguée de cette situation inerte ,
douteuse, variable, dans laquelle tout le biens est impossible,
parce que chacun se coalise pour l'empécher , tout en se coali.
saut pour empêcher le mal , comme si le refus du concours an
bien n'était pas déjà un mal immense. L'élection déplorable de
Paris ne doit pas étonner ceux qui ne vivent pas dans la capitale;
mais qui la connaissent et qui savent apprécier le caraètère de
ses habitants. II y a un peu de tout dans cette élection: du
dépit pour l'inaction regrettable du pouvoir, de la fronde contre
le gouvernement, de cet esprit d'opposition qui est le fonds
de l'esprit parisien, puis le résultat de diverses circonstances
plus ou moins graves, mais toutes influentes.
Il faut compter la faute capitale de l'Union électorale qui, au
lieu de faire un scrutin préparatoire au moins pour la forme ,
a désigné la caudidature de M. Foy de sa propre autorité et sans
mission vraie pour le faire. Il y a eu la croyance répandue dans
les masses bourgeoises que la'candidature de M. Leclerc était le
produit d'une tactique exclusive du parti légitimiste; il y a eu,
il faut bien le dire , l'effet malheureux de quelques bonnes mesures
prises par l'autorité supérieure de Paris', qui ont blessé
cet esprit exagéré de susceptibilité et d'indépendance orgueilleuse
qui est l'un des travers de sa population. Quelques-uns ont
pris entr'autres la proscription des journaux rouges pour une
taquinerie qui les atteignait dans leur goût pour l'opposition ,
même lorsqu'ils la blâment, et cela a valu des voix aux socialistes.
Etrange folie !
Il n'y a pas jusqu'aux artiéles du Napoléon et à la sortie
du général de Grammont contre Paris qui ne puissent revendiquer
leur nombre de bulletins dans le scrutin de dimanche.
Enfin il y a un peu de socialisme au fond de ce mélange hétérogène
de passions, de susceptibilités et de ridicule qui se traduit
par la nomination de M. Eugène Sue.
Car le socialisme véritable, c'est la minorité du vote; oui le
nombre des honnêtes gens abusés, fatigués ou désespérés est
plus grand que celui des insurgés de juin, des amis de la barricade
et de l'atelier national.
Voilà le véritable caractère de l'élection de Paris. Il ne faut
ni s'en alarmer outre mesure, ni s'endormir sur l'oreiller de
l'insouciance ou des intrigues, comme après le 13 mai ou le 10
mars. Il faut agir, et c'est en cela que l'élection du 28 sera utile;
elle réveilleraet fera peut-être marcher le pouvoir et l'assemblée.
Il est question de M. Besson, préfet de Maine-et-Loire , pour
la préfecture de la Haute-Garonne. On dit beaucoup de bien de
ce fonctionnaire.
-- - - -
tuer, je découvrirai l'entrée de ce redoutable Flucht veg... Oh!
vieux château de Steinherg sur lequel j'ai conté tant d'histoires
lugubres, devais-je donc être témoin d'une histoire plus lugubre
encore que toutes celles de ta légende ?
Elle se dirigea à travers une galerie effondrée vers la chambre
où avait eu lieu la terrihlé scène de la nuit précédente.
Une sorte d'instinct , aussi bien que le raisonnement , lui disait
que l'entrée du passage secret devait se trouver de ce côté.
Aussi , examina-t-elle avec la plus grande attention chaque
planche et chaque pierre ; elle souleva les tapisseries, sonda les
murailles. Enfin, elle frappa sur la lourde plaque de la cheminée
; la plaque rendit un son sourd et métallique ; mais ce
bruit n'éveilla pas les soupeons de la gouvernante.
Comment supposer, en effet, que cette masse de fonte pouvait
tourner sur un pivot habilement dissimulé par la maçonnerie ?
La chambre étant éclairée par une seule fenêtre l'insufilsance
de la lumière empêchait de remarquer des fentes , d'ailleurs
presque imperceptibles , de nature à trahir l'existence
d'une cavité.
Aussi , après deux heures d'investigations , Madeleine resta -
t-elle convaincue que le Flucht-veg n'avait pas d'issue dans cette
pièce.
La vieille femme était épuisée de fatigue ; cependant , elle
ne s'arrêta pas là. Elle parcourut tout le château , l'escalier de
la tourelle , la galerie en ruines , scrutant avec soin chaque endroit
où sa connaissance exacte des localités lui permettait de
supposer de doubles murailles. Elle excepta seulement de cette
perquisition rigoureuse la chambre voùtée dont Sigismond avait
fait déjà la visite.
Mais ses efforts n'eurent aucun succès , et Madeleine fut sur
le point de s'abandonner au désespoir.
Une idée lui vint tout-à-coup : le Flucht-veg d'après la
tradition , avait deux issues : l'une donnait dans l'intérieur du
châtea._ , l'autre dans la campagne ; si la première échappait
aux recherches , peut"être l'autre pouvait..elle se découvrir.
Des que cette reflexioq se fut présentée à son esprit, la gouvernante
se mit en devoir de reco,mmèncer ses recherches.
Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés
N '12---VENDREDI
ON S'AiIIOPJPIS
AU
BUREAU da JOURNAL
rue St-Rome, 46,
A TOULOUSE.
Chez les Libr., bureaul
des Messageries
et Directeur des postes.
PRIX DES INSERTIONS.
Les ANNONCES et AVIS 30 c. la ligee d'Annonce
60 e. la liree de Réclame
et se paient d'avance.
S'adresser
au i3)ere5n du journal,
rue ?-t-ROme, 46
doivent être portés la veille
L'Académie des Jeux-Floraux tiendra aujourd'hui vendredi,
à une heure, dans la salle des lllustrés, au Capitole, une séance
publique pour la distribution des prix.
Le rapport sur le concours sera fait par M. de i.ajugie, mainteneur.
L'élise de Clémence-Isaure , qui doit être lu dans la
mème séance, a été composé par M. Lhébraly, maltre ès-jeux.
Mercredi st ir , uiie cinquantaine d'individus chantaient sur
l'allée Lafayette; de manière à troubler la tranquillité publique,
lorsque la police les pria de cesser. Ils se dirigèrent alors vers
la rue Lafayette, où ils rencontrèrent une troupe de 3 ou 400
jeunes gens qui, en chantant et en -proférant des cris faits pour
provoquer le désordre, se rendaient dans la rue du Taur, où la
foire avait attiré, comme toujours, une grande affluence de visiteurs;
la police est intervenue pour disperser les tapageurs ,
mais elle n'a pu y parvenir et plusieurs agents de police ont
été maltraités. 12 individus ont été mis en état d'arrestation ,
huit d'entre eux ont été relâchés et les 4 autres placés à la disposition
de M. le procureur de fa république.
Avant-hier à 11 heures du soir, une demoiseile , logée aux
environ de la place du Pont, allait se précipiter dans la Garonne,
lorsqu'une personne l'a retenue et l'a empêchée d'accomplir
son funeste projet.
Mercredi matin , un jeune homme ayant dérobé un canard
dans le quartier de Lalande , le propriétaire de l'animal s'est
mis à la poursuite du voleur , et l'a traqué jusqu'à la caserne
des Jacobins. Le jeune homme s'est précipité dans l'écurie ,
mais l'excès de la fatigue et de son épuisement était si grand
qu'à peine entré il est tombé raide mort. Uu complice de ce
malheureux a été arrété
Nous avons annoncé hier le suicide d'un jardinier de Blagnac.
Ce malheureux se nommait Baylac; on attribue sa funeste
résolution à son état dé maladie. Il était atteint d'une hypertrophie
du coeur, et venait de perdre sa femme. Il laisse quatre
enfants.
Depuis quelques jours, la température s'est sensiblement refroidie.
Cet état de choses provieut de la grêle qui est tombée
en abondance, dimanche dernier, dans les arrondissements de
Mirande (Gers) et de Tarbes (Hautes-Pyrénées).
Sou1'-ription u l'effet d'élerer un noswment fuaébre sur la
tombe de iIi. Salarnon.
(3° liste.)
M. Richard, peintre, 5 fr.; ses ateliers , 21 -fr. 50 e. ; M.
l'abbé R..., 2 fr. ; M. Louis d'Olive, 10 fr. ; M. Robert, 2 fr. ;
M. Capelle, notaire , 4 fr.; M. Flavien d'Aldéguier, 5 fr. ;
M. Bach, architecte, 5 fr. ; M. de Labarthe, 5 fr. ; M. Carayon-
Talpeyrac; 10 fr.; M. de Bastoulh, conseiller, 5 fr. ; M. Sentis,
curé de Cugnaux, 5 fr. ; M. Frugier, t fr. ; les élèves de l'atelier
de M. Latou-r , 13 fr.; MM. Angeli et Deltour, 10 fr. `.
M. Bousquet, 10 fr. ; M. Flamant , capitaine au 7e régiment
d'artillerie, à Lyon, 10 fr. ; un ami des arts, 2 fr. ; M. Gaillard,
professeur de dessin , 5 fr. ; M. Margotin , hrossier , 5 fr. ;
M. Azéma, carrossier, 3 fr.; M. Durand, peintre, 5 fr.; - M.
Delestan, élève de M. Salamon, 5 fr. M. Gros , entrepreneur
Elle traversa le jardin, franchit la porte extérieure; ouverte
désormais à tous venants comme autrefois , et elle descendit au
bas du rocher.
Elle parcourut lentement tous les alentours, mais elle visita
en particulier une petite vallée , plantée de châtaigniers , - ombreuse
et solitaire, qui séparait d'une hauteur voisine le rocher
du Steinherg.
Ce lieu jouait un grand rôle dans les vieilles légendes du
manoir; c'était là , disait-on , qu'à une époque reeulée toutes
les cigognes des provinces voisines se réunissaient annuellement
pour le départ en commun,
Les barons de Steinberg n'étaient pas peu fiers de cette ciret
nstance qui semblait mettre ainsi sous leur protection immédiate
les immenses migrations de leurs oiseaux favoris.
Mais depuis bien des années , les cigognes avaient cherché
un autre lieu de rendez-vous , et le nom de la vallée rappelait
seul maintenant cette ancienne tradition; on la nommait le
Val-du-Départ.
Madeleine Reutner chercha longtemps dans ce lieu peu fréquenté,
espérant que le Val-du-Départ aurait pu communiquer
avec le château par l'introuvable Flucht-veg.
Cependant il lui fallut se rendre enfin à l'évidence; dans s.
longue promenade elle ne découvrit aucune trace de souterrain
ou de grotte; vainement elle souleva les ronces , elle fouilla
les buissons; elle n'aperçut rien de nature à justifier ses espérances.
Elle se dirigea alors vers l'autre flanc du Steinberg, sur le
bord du fleuve.
Après avoir erré un moment le long du rivage , elle remarqua
sous une roche rongée par les eaux, une excavation assez
profonde; elle s'arrêta.
Mais daus ses idées , le Flucht-veg devait avoir un grand
développement, et cet endroit était très rapproché du château.
D'ailleurs cet enfoncement devait être visité assez souvent par
les bateliers et les enfants du village; il n'aurait donc pa recéler
depuis tant d'années, l'entrée du mystérieux passage!
En dépit de ces réflexi
ons, Madeleine jeta un regard distrait

JO(JRNAL D
des transports de la guerre, 3 fr. ; M. Hippolyte Olivier, fr.
Total.
153 fr. 50 c.
Montant des listes précédentes . . 305 fr. 00 e.
Total général, . . . . . . . . . . 458 fr. 50 C.
Les personnes indigentes sont prévenues que les consultations
gratuites, données par la Société de médecine, dans son local,
rue des Lois, 30, auront lieu tous les lundis, u mois de mai, à
S
son mouvement de retraite (1) Ces
deux esquisses, parfaitement
r M . Grrffoul-llorval, D
comprises et habilement exécutées
pa
à Paris, le ministre
statuaire à Toulouse, ayant été envoyées
fit choix de celle où le courage et le sang"froid plus rare et
plus remarquable, était en même
temps le caractère distinctif
du générai Compans.
La commission après les justes regrets
quatre heures précises du soir.
Consultants : MM. les docteurs Roque d'Orbcastel père, Duclos
et Faurès, secrétaire.
qu'elle donna à son
président , se proposa avant tout
de continuer ce que le général
d'admirer le talent,
Lejeune , dont la ville de Toulouse vient
avait si heureusement commencé ;
et de son côté , M. Griffoul-
Dorval , passant par tous les dogrés
de ce travail , a terminé le
grand modèle en plâtre , que lés
premières autorités civiles et
militaires et nombre d'amateurs et de personnes
distingués snt
car la statue est belle
venus justement admirer dans son atelier ;
vue de face ; elle a de
dans son ensemble ; sa pose est heureuse
la grâce et de la souplesse dé quelque côté qu'on la regarde , et
modèle en marbre de
les détails en sont soignés. Le dernier
Saint-Béat est fort avancé , aucun
défaut ne s'est montré dans
septembre prochain elle
ce superbe bloc , et tout promet qu'en
pourra être inaugurée définitivement
sur la place principale de
Salies.
l'hommage de la considération
Veuillez agréer , Monsieur,
toute particulière de votre bien obéissant serviteur.
ans, maire de Toulouse.
e Carbonnel, receveur-général du département de la liaute-
Garonne.
Colonel Espinasse, représentant,
Hippolyte Daran.
Adolphe de Tauriac, ancien
Le yrrêsident de la commission ,
député.
Larrieu, directeur des contributions indirectes.
Palis, colonel de la garde nationale de Toulouse.
Edgard Lejeune.
De Lassus Saint-teniez, sous-préfet de St-Gaudens.
Durand, ancien maire dG
Salies, membre de la commission.
Lapène, ancien député.
Toussan; maire de Salies, membre de la commission.
Docteur Pegot, maire de St-Martory.
Couseran, notaire.
F:lavien d'Aldéguier, président de la commission.
Monument élevé i la mémoire du général Conipau.
La statue du général Compans , dont nous avons entretenu
avec activité, nous leur ferons part
nos lecteurs , se poursuivant
de la circulaire que reçoivent aujourd'hui MM. les Souscripteurs
; elle résume les faits historiques qui ont servi M. Marcelin Durand ,
l'un des premiers éleveurs de chevaux
du Midi, vient de mourir sur son domaine de Gabarret, près
Saint-Gaudens.
à l'établir ;
On nous écrit de Fos, le 30 avril 1850
elle fixe également sur l'exécution de ce beau travail.
Cette circulaire est suivie d'un croquis de la statue exécuté
Plusieurs carabineros de la douane de Pontot sont venus
par M. Constantin fils atné , lithographe de notre ville , avec
de cavalerie. aujourd'hui jusque sur notre sol, même assez avant, pour s'op-
Flavien D'ALDEGUIER , officier supérieur poser à la marche d'individus espagnols du village de Canéjean,
l'inscription suivante sur_le_soçle
qui conduisaient
iiRASNOï. - 17 novembre 1819.
Commis8iOn du monument.
des chevaux au marché de Saint-Béat. Un des
Toulouse , le 10 avril 1850
conducteurs a même été maltraité par un carabinero. Plainte a
P. S. - A Toulouse , et pour la commodité de MM. les
été portée à M. le sous-préfet de Saint-Gaudens. Personne ne
souscripteurs , le montant en sera doute de son empressement à faire cesser un abus qui pourrait
devenir nuisible à notre commerce.
remis à M. Roumeguère fils ,
sous-secrétaire de la commission ,
qui le versera à son tour chez
M. Couseran , notaire, trésorier de la commission.
On souscrit
A Paris , chez M. Poumet , notaire , rue du Faubourg-Poissonnière
, 3.
A Toulouse chez M. Couseran , notaire , rue des Arts , 17.
A Saint-Gaudens ,chez bl. Lapène père , ancien député.
A Salies , chez M. Toussan , maire et membre du conseil
général.
A Saint-Martory, chez M. le docteur Pégot , maire.
Dans la réunion annuelle du 14 avril dernier , la société
militaire de Saint-Martin, conservatrice
naturelle des faits militaires
qui se rattachent à la gloire de nos armes, a souscrit à
l'unanimité.
La commission des courses , dont faisait partie le général
Compans, dans une de ses dernières réunions, a souscrit de la
même manière.
Le lieutenant-général de Rostolan, eommandantsupérieurdes
8°, 9°, et 18° divisions militaires, s'est empressé de souscrire
avec la grâce la plus parfaite.
P, emirre liste.
Avaient déjà souscrit, MM.:
Lieutenant-général Oudinot, duc de Reggio, commandant en
chef de l'armée des Alpes et de l'armée d'Italie.
Lieutenant-général Moline de Saint-Von, ancien ministre de
Monsieur,
Parmi les officiers généraux d'élite dont s'honorent nos contrées,
le lieutenant-général comte Compans est un des plus
marquants. Formé à l'école des Dugommier, des Grenier , des
Richepance , des Moreau et des Suchet , il était général de brigade
quand il vint acquérir dans la grande armée du camp de
Boulogne , une nouvelle renommée. Chef d'étal-major des maréchaux
Lannes, Soult et Davoust , dans les campagnes d' kust.erlitz
, de Prusse , de Pologne et d'Autriche , Compans se
classa parmi les chefs-d'état-major les plus distingués , parmi
les généraux d'infanterie du plus grand avenir. Il devait grandir
plus encore dans la campagne de Russie, mériter à Lutzen
d'être désigné par Napoléon comme général de bataille du premier
mérite : il eut aussi le douloureux honneur, dans la campagne
de France, de former l'extrème'arrière-garde et de combattre
pied à pied , avec quelques hommes clair-semés , contre
les armées coalisées jusque sous les murs de Paris.
Aussi quand la mort l'eut frappé, le 10 novembre 1845, sa
perte fut-elle vivement sentie dans l'armée, qui perdait une
de ses illustrations, à la Chambre des pairs et au conseil généval
du département, privés d'un de leurs membres les plus
judicieux, et dans la ville de Salies, son pays-natal, qui s'énorgueillissait
justement de lui avoir donné le jour.
Salies prit donc la plus honorable initiative en votant, par
l'organe de son conseil municipal, une somme de 500 fr. pour
lui élever une statue. Le conseil génépal du département alloua
aussi une même somme de 500 fr., et le ministre de l'intérieur la guerre.
Lieutenant-général Rullière, id. Id.
s'inscrivit pour celle de 9,000 fr.
Une commission étant nommée , de nombreux souscripteurs Napoléon Duchàtel, ancien préfet de la Haute-Garonne.
répondirent bientôt à l'appel du général baron Lejeune, qui en Legagneur, conseiller à la Cour de Cassation, ancien premier
était le président, et les noms les plus honorables s'y trouvèrent président de la Cour d'appel de Toulouse.
bientôt réunis. Serions-uPUS assez heureux, Monsieur, d'y voir Lieutenant-général de Joly.
figurer aussi le vôtre, car vous êtes de ceux qni vous associez Pardeilhan-Mezin, préfet du Doubs.
toujours à un hommage rendu au vrai mérite.
Il-art, préfet du Tari.
Veuillez me permettre d'entrer dans quelquesdétails.
Colonel Gleyses, membre de la commission.
Personne mieux que le général Lejeune qui avait conquis son Général d'artillerie Lapène, id.
grade de général à la Moskowa, qui avait fait un magnifique Général Leroy.
tableau de cette graude bataille et qui avait admiré sur les Intendant Verdan.
lieux le courage du général' Compans, ne pouvait proposer un Général Vidai de Lauzun.
meilleur programme. I1 soumit donc à la commission deux Piou, premier président de la Cour d'appel de Toulouse.
projets différents , pris tous deux dans les souvenirs de cette Delmas, ancien préfet de la Iiaute-Garonne, secrétaire-géné-
grande et néfaste guerre de Russie ; dans l'un le général Com ral du ministre de l'intérieur.
pans devait être représenté au moment où il enlève à la tête de Lieutenant-général Reveu , commandant de la -10e division
-
sa division et en présence des deux armées attentives à ce militaire.
grand spectacle , la grande redoute de Schwardino , qui cou- Général Gellibert,'commandant l'artillerie.
vrait la gauche de l'armée russe, l'avant-veille de la bataille Général de Panis.
(5 septembre).
Tatareau, colonel d'état-major de, la 10° division militaire.
Dans l'autre, quand le bras encore en écharpe des blessures
-(1) Il y eut trois combats sérieux à Krasnoï : le premier, le
qu'il reçut dans la grande bataille (7 septembie 1812), il défend
le défilé de Krasnoi (17 novembre 1819), contre les forces de 16 novembre, particulier au 4° corps du prince Eigène ; le
Kutusoff, et iette son chapeau à ses pieds, en affirmant qu'il deuxième, le 17 novembre, au 1" corps du maréchal Davoust;
a pris racine dans la position jusqu'à ce que l'armée ait effectué le troisième, le 18 novembre, au 3e corps du maréchal Ney.
dans le creux durocher; le moindre indice pouvait -la mettre
sur la voie des découvertes.
La fatale précaution de Frantz perdit tout.
La gouvernante voyant des pierres moussues, qui semblaient
avoir eté apportéeslà par un débordement du Rhin, ne conçut
aucun soupçon et passa lentement.
Cependant la plus grande partie de la journée s'était écoulée;
Madeleine n'avait pris encore aucune nourriture, et ses forces
commençaient à l'abandonner.
Elle gravit péniblement le sentier du château, se tratnnnt à
peine, s'arrêtant à chaque pas. Mais elle ne semblait pas songer
à ses propres souffrances, car de grosses larmes coulaient
sur ses joues ridées, et elle murmurait : Pauvres enfants ! pauvres
enfants !
Au moment où elle traversa le jardin, une voix sonore faisait
retentir les ruines d'un chant joyeux.
Cette bruyante gaité serra le coeur de la vieille femme; mais
sa douleur devint bientôt de la colère, quand elle reconnut dans
le chanteur son propre fils, Fritz Reutner. Il s'occupait tranquillemennt
à arracher les mauvaises herbes d'un de ses carrés
de légumes.
Madeleine se dirigea vers lui d'un ;pas mal assuré, mais
rapide.
- Fritz, lui dit-elle d'un ton de reproche , Carcassonne, mai.
Quelques légers troubles ont eu lieu au théâtre dimanche
dernier, à l'occasion des chants obscènes que quelques individus
du parterre avaient pris l'habitude d'entonner pendant , les
entr'actes et que la police avait interdits. L'intervention active
et décisive de la force publique a mis un terme à ces scènes
regrettables, et le spectacle a pu s'achever paisiblement.
NVVELLEZ D'ITAUE.
Rome, 94 avril.
Le corps diplomatique est allé présenter à Sa Sainteté Pie IX,
ses félicitations sur son heureux retour à Rome.
M.:Uartinez de la Rosa, ambassadeur d'Espagne, a prononcé
en français le discours suivant
« Saint-Père,
n Le corps diplomatique, accrédité près de Votre Sainteté,
se trouve heureux de lui offrir, dans une ocçasion si mémorable,
ses respectueux hommages et ses félicitations les plus sincères.
» Témoins des vertus évangéliques que Votre Sainteté a montrées
dans des jours d'épreuve; ayant suivi Votre Sainteté dans
une terre hospitalière où les traces d'un hôte aussi vénérable
ne s'effaceront jamais, nous devons regarder comme un bienfait
de la Providence d'assister au triomphe de la plus sainte des
causes qu'elle a si visiblement protégée.
» Rome revoit avec joie dans ses murs son Souverain , son
Père dont l'absence y laissait un vide que rien au monde ne
,
saurait combler. Tous les goiivernements salueront le retour de
Votre Sainteté dans ses Etats comme un indice favorable ,
comme un pas d'une portée immense vers le rétablissement de
l'ordre , aussi nécessaire au bien-être des peuples qu'à la conservation
de la paix ; tandis que le monde catholique accoutumé,
depuis tânt de siècles , à tourner ses yeux vers le tombeau de
Saint-Pierre , pour vénérer sur son siége le Pontife son successeur
, bénira la main de Dieu , qui vient d'exaucer ses veeux,
en réalisant ses espérances. »
Sa Sainteté a fait la réponse suivante
C, Messieurs ,
» Vous qui avez été mon soutien dans ces jours d'épreuve et
d'affliction, vous forméz aujourd'hui plus que jamais ma joie et
ma couronne. En vous exprimant ma reconnaissance pour l'intérêt
que vous m'avez montré dans les douloureuses phases. que
j'ai eues à subir, je ne vous remercie pas moins de la part` que
vous prenez aujourd'hui aux nouveaux événements , et j'ai la
ferme confiance que votre concours_ne.me faillira pas pour
l'avenir.
» Exprimez, Messieurs, à vos soute i - uvcr'semalgré
ses assurances réitérées que sa conscience était tranquille,
il semblait être en proie à quelque grave préoccupation,
à quelque remords peut"être. Madeleine le devina.
- Il est donc vrai, Fritz, dit-elle avec un accent déchirant,
tu sais tout! tu as été complice de ce crime
oses-tu bien
insulter à nos chagrins par cette joie cruelle?... Malheureux!
ee jour est un jour fatal aux maîtres du Steinberg... il marquera
peut-être _la fin de cette ancienne et illustre famille !
Ikitz interrompit son travail et se souleva lentement.
- Ah ! c'est vous, ma mère! dit-ir avec son flegme ordinaire ;
que voulez-vous! ma conscience est tranquille à moi; on me
donne un ordre, j'obéis; je ne dois pas m'inquiéter du reste.
Est-ce que je suis le juge de monseigneur? tant pis pour lui
s'il fait mal ; moi je n'ai rien à me reprocher, et e chante pour
inc distraire.... Eh bien, si le' Steinherg périt, au moins rie
pourra-t-on pas dire que Fritz Reutner a désobéi ou manqué à
son devoir... Je n'en demande pas davantage !
Rarement Fritz avait fais un discours d'aussi longue haleine
!...
- Paix, ma mère, paix L.. interrompit le jardinier d'un ton
dur; ne me demandez rien. J'ai obéi à monseigneur, cela doit
vous suffire comme à moi.
- Mais, enfant obstiné, faut-il te répéter, pour la centième
fois, que monseigneur est fou.., fou furieux !
- Eh bien ! si cela est, ce n'est pas à nous à le dire... Nous
sommes ses serviteurs, nous avons mangé son pain... D'ailleurs,
n'a-t-il pas eu depuis peu assez de raisons pour se monter la
tête ?... La perte de sa baronie d'abord, et puis l'histoire de sa
sueur...
- Excuseras-tu aussi sa terrible colère contre toi ?... as-tu
donc oublié la scène d'hier à propos de la cigogne blessée?
En effet , ma mère , sur ma parole , je n'y. pense plus du
tout... Eh bien , si mon maître m'eût tue , n'eût-il pas été dans
son droit ? Vinceslas , l'aïeul de monseigneur , ne tua-t-il pas
un de ses écuyers qui avait blessé , par mégarde , à la chasse
un chien favori ? Vous m'avez conté cent !cils cette histoire ;
oui... et l'aine de l'écuyer. chaque fois que le baron chassait.,
venait sonner de la trompe devant lui pour faire lever le gibier...
Ma foi , si vous ne m'aviez pas secouru à propos hier, mon aine
aurait pu revenir aussi sous urie
forme ou sous une autre...
Cependant tout considéré, c'est qn grand service que vous m'avez
rendu là , ma mère , et je vous
en remercie du fond du coeur.
- Me remercier! dit Madeleine avec
ironie en secouant la
tête ; mais voyons Fritz , reprit-elle
d'un ton insinuant , comment
peux-tu te croire engage par des promesses faites à un insensé
? D'ailleurs , toi qui es un bon chrétien , ne l'as-tu pas
énterdu dire hautement qu'il avait signé un pacte avec Satan ,
que le démon lui était apparu sous la forme d'une cigogne...
- Quel danger y aurait-il à cela? répliqua Fritz avec naïveté;
le démon n'a-t-il pas parlé au baron Hermann II, une
nuit de Noël? La cigogne à tête noire n'a-t-elle baron Robert l'oiseleur, dans les marais du Neckar, que son
fauconnier voulait l'assassiner ? Fous m'avez conté vous-même
ces histoires-là et vous m'avez juré que vous les teniez de votre
père, qui les tenait lui-même de ses pères, vassaux de la baronnie,
depuis je ne sais combien de milliers d'années. Si ces collo
ques avec Satan étaient excusables autrefois, pourquoi ne le
seraient-ils plus aujourd'hui?... D'ailleurs écoulez , mère, pas
de paroles inutiles : vous m'avez toujours dit d'obéir à monseigneur,
sans balancer, quoi qu'il m'ordonnât... J'ai toujours.
obéi, j'obéirais encore, lors même qu'il m'ordonnerait de me
précipiter dans le : Rhin du haut de la grande tour... Ma foi,
aujourd'hui même, ajouta-t-il en regardant Madeleine d'un air
singulier, j'ai craint qu'il ne me commandât quelque chose de
pire, et je ne sais trop comment j'aurais pu me dispenser. d'exécuter
sa volonté... Maintenant, que monseigneur 'soit damné
ou non, peu m'importe! Fût-ii mort, je lui obéirais encore,
s'il revenait de l'autre monde.
Madeleine semblait douloureusement surprise de cette crédulité
grossière qu'elle avait nourrie élle-même, de ce dévotsment
aveugle qu'elle avait prêché la première à son fils., Elle
comprenait enfin combien sa religion des'oieuz--souvenirs ; son
respect pour la famille déchue de Steinberg avait faussé l'intelligence
déjà si épaisse de Fritz. ,
Cependant elle le savait bon, au. fond du cmur ; ne voulant
pas contredire des principes et dés croyancés qu'elle lui avait
donnés dès l'enfance, elle préféra s'adressèr à sa pitié.
pas averti le
Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

JOURNAL 1).E I'OlJLOUSE
meitts, combien je suis pénétré de gratitude pour tout ce qu'ils
ont dit et fait en faveur du saint-siége , et assurez-tes que je
prie continuellement le Seigneur pour la paix de l'Europe et du
monde.
u Puissent les saintes bL,nédictions de Dieu descendre sur
chacun de vous et sur toutes les nations que vous représentez ,
afin qu'elles fortifient les conquêtes de la foi contre l'esprit d'ir
réligion , et les défenseurs de la tranquillité et de l'ordre public
contre les tentatives de désordre et d'anarchie. v
Le 20, le Saint-Père a assisté à la fête solennelle d'actions de
grâces qui a été célébrée à la Basilique Libérienne , en l'honneur
de son retour au Vatican. Le lendemain 21, Son Eminence
le cardinal Dupont a chanté également un Te Deum solennel
dans l'église de Saint-Louis des Français. Le général Baraguayd'Hilliers
, le corps des officiers de l'armée française , et tous
les grands dignitaires de l'État assistaient à cette belle cérémonie
qui avait attiré la fleur de la société romaine et un grand nombre
d'étrangers, ainsi qu'un grand concours de peuple.
PARES, 29 avril.
La commission chargée d'examiner le projet de budget des
recettes et des dépenses pour 1851, s'est réunie ce matin à 11
heures dans le local du 10e bureau pour se constituer. Ont été
élus : M. Berryer, président ; M. Gouin, vice-président; MM.
Mathieu, Bodet et de Goulard, secrétaires.
-. Des événements d'une haute portée sont à la veille de
s'accomplir en Angleterre. Un correspondant, en position d'être
bien informé, nous écrit que le docteur Philpots, évêque
d'Exeler, prépare une nouvelle lettre dans laquelle ce prélat
s'attache à démontrer l'impossibilité de demeurer plus longtemps
en communion avec l'église anglicane.
Le docteur Philpots serait résolu à abandonner un établissement
religieux qui a perdu à ses yeux±les caractères d'une
église, et on nous assure qu'il adresse un
éloquent appel à tous
les anglicans de bonne foi pour les engager à suivre son exemple.
Notre correspondant ajoute qu'un autre pr :lat anglican se joindrait
à l'évêque d'Exeter, et qu'une partie de la noblesse du
pays est disposée à se séparer de l'église politique de lord John
Russeil pour suivre les deux évêques, à condition, toutefois,
qu'ils formeraient un église indépendante, ou plutôt une nouvelle
secte. Ce serait l'anglicanisme sans la suprématie royale,
une sorte de catholicisme sans papauté. Les populations n'attendent
qu'un signal pour se précipiter dans ce mouvement, qui va
plonger l'Angleterre dans les plus graves commotions.
ASSEMBLEE LEGISLATIVE.
Fin de la séance du 29 avril.
L'Assemblée rejette la proposition faite par M. de Lamoticière
de conserver quatre escadrons des guides. 261 voix se sont prononcées
pour l'amendement ; 315 contre.
La séance est levée à six heures un quart.
(U®I'respondanee particulière.)
ASSE * ILEi LEGISLATIVE.
PItLSIDENCE DE M. DL'PIN.
Séance du 30 avril.
A une heure 1(4 la séance est ouverte.
Le procès-verbal est lu et adopté.
Uiie agitatioeinexprimablerègne sur tous les bancs de l'assemblée
; un groupe fort animé se forme autour de MM. de Flotte
et Vidai. Jamais nous n'avions vu M. de Flotte aussi radieux.
M. d'Hautpoult cause longtemps dans l'hémicycle avec le énéral
Cavaignac. L'un et l'autre, paraissent soucieux.
M. LEO DE LABORDE dépose une pétition signée par des habitans
de Velleron ( Vaucluse ) qui demandent l'appel à la
France,
Une voix à la montagne. - Vous voyez comme elle vous
répond.
Une voix à droite. - Comment ! Paris est la France?
M. LBO DE LABORDE : C'est le cas ou jamais de s'expliquer
catégoriquement.
Le chap. 3 du budget de l'agriculture, intitulé :.Subvention
aux caisses de retraite, est définitivement adopté avec une
augmentation de 1,300 fr.
Le chap. 91 du méme budget est adopté avec une autre augmeutation
de 20,000 fr.
L'ordre du jour appelle la suite du budget des dépenses pour
1850.
L'Assemblée en est restée au chap. 9 de la guerre, art. 2,
solde de la cavalerie.
M. LE GÉNÉRAL OIJDINOT : Par votre vote d'hier, vous avez
décidé qu'il n'y aurait plus 5 escadrons de , guides. Je vous
demande de décider qu'un crédit de 37,800 fe. sera appliqué au
maintien de 3 escadrons, même arme.
L'amendement est mis aux voix et adopté.
A. 3 du même chapitre, solde de l'artillerie.
M. LE GENERAL LA5iORIC113RE s'excuse de monter souvent à la
tribune dans ce débat. Il ajoute : Ce qui m'amène souvent devant
vous , c'est le bien de l'armée. Je vois avec peine qu'on
pourrait y porter atteinte. L'armée aime la loi , la respecte et
la fera respecter. Mais, pour elle-même, elle réclame le respect
de la loi. Que diriez-vous si un militaire venait à cette tribune
vous proposer, par un amendement au budget , de supprimer
une ou deux cours d'appel ? Eh bien ! je vois avec peine qu'on
pourrait porter atteinte à la constitution de l'armée , par simple
disposition budgétaire. Votre armée ne doit être régie que par
la loi. Je vous demande de rentrer dans cette voie.
Ne vous inquiétez point de la façon dont votent quelques
soldats. Quand il s'agira de défendre la loi , l'armée fera son
devoir, quelle que soit la manière dont elle vote. N'attachez
d'importance à certaines publications.
point trop
La presse a ses lois et ses violences, nous en trouvons de tous
lestés. Si nous nous en rapportions à certaines publications , ne
nous croirions-nous pas à la veille de quelques scènes importantes?
(Bruit). Vcus n'en
demandez même pas compte aux ministrçc....
et vous faites
bien ; car ils seraient l )ut-être plus em-.
barrâssés_què vous mêmes.
La presse a ses lois , la magistrature les siennes. Votre armée
est aussi une grande institution. Je vous demande de ne pas
porter atteinte aux éléments de l'armée , Si vous voulez, dans
l'occasion, ehtenir ses services,.. çBruit.)
M. LE PRs1DENT La plus grande gloire de l'armée est de
n'avoir jamais marchandé ses services , ni au dehors ni à la
tribune. (Très-bien ! à droite.)
M. LAMORICIÈRE : Je proteste contre l'intention qu'on me
prête; militaire, j'ai voulu vous faire connaître les sentiments
de l'armée. Je persiste à dire que vous devez respecter ses droits,
et que vous
ne ouvez supprimer des cadres par amendements
p
au budget. Je persiste à penser que procéder ainsi, c'est s'attaquer
à la constitution de l'armée.
M. D'BAUTPOUL, ministre
de la guerre : Je ne m'attendais pas
qu'à propos d'un article du budget on entrerait dans une revue
des actes du gouvernement et des rapports du président de la
République avec l'Assemblée nationale, et dans des appréciations
sur l'opinion et les votes de l'armée; sans doute l'honorable
général, qui est un des chefs de l'armée, a pu se porter
comme son organe; mais personne,
pas méme le ministre de la
guerre, ne peut se porter comme son interprète exclusif. Le
ministre croit connaître l'esprit et les sentiments de l'armée;
il croit connaître ses droits. Je ne pense pas que les mesures
adoptées d'accord entre lui et la commission du budget, en vue
1 'économies nécessaires, portent atteinte à la constitution de
'l'armée. Comme défenseur naturel de l'armée, il serait venu
lui-méme protester à la tribune, s'il avait vu dans ces mesures
tout ce qu'on a prétendu vous y faire entrevoir. (Très-bien.)
Le ministre justifie, ensuite, la réduction qui porte sur les
escadrons du train des parcs. Cette réduction ne porte aucune
atteinte au bien du service.
Arrivant ensuite à l'allusion faite à certaines publications, il
déclare qu'on prête à ces publications plus d'importance que
de raison. Le ministère et le gouvernement ne connaissent comme
officiel que le Moniteur. (Très-bien I)
Le chap. 9 de la commission est adopté.
M. MONNET dépose : 1° le rapport sur la proposition de pension
à accorder à la veuve du général Regnault, tué dans les
journées de juin de 1848; 2° le rapport sur les grades et pensions
à accorder aux officiers de la garde nationale mobile.
Le chapitre 9 relatif aux vivres et chauffage, est voté après
un léger débat.
M. DUCOUX demande l'exécution du décret du gouvernement
provisoire qui établit l'assimilation des chirurgiens aux autres
officiers. Ce décret n'ayant pas été rapporté doit avoir force de
loi. ill. Ducoux s'élève contre la mesure prise par le ministre de
Les chapitres 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 23 et 44
sont adoptés.
Le chapitre 25 est également adopté après quelques expliCations.
La séance est levée à 5 heures 55-.minutes.
-
PARIS, 30 avril 1850.
Le 3 °/° au rompt., 541 10 541 30 531 S0, fluet., 54100°
Le 5 °/° au compt., 87140 8i1 60 861 65, fin Ci., 861 90°
Les actions de la Banque de France, 2,070 fr.
Le résultat de l'élection de Paris a déterminé une forte
baisse sur la rente, et le mouvement aurait probablement été
plus fort encore, s'il n'avait pas été arrêté par les besoins de la
liquidation.
On disait qu'il avait été question, hier soir, de la formation
d'un cabinet dans lequel seraient entrés MM. de Persigny, Brïffaut
et Vaudrey.
(Correspondance particulière,)
Les salons présentaient hiersoir un aspect étrange et inaccoutumé.
Dès que la nouvelle de l'élection de M. E. Sue a commencé
à circuler, la stupéfaction s'est peinte sur tous les visages.
Les hommes, les femmes se disputaient les journaux dit
soir. La Patrie était commentée, lue avec avidité. L'édition
extraordinaire de onze heures a confirmé le résultat définitif et
chacun se regardait avec consternation. On disait que beaucoup
de personnes allaient quitter Paris , et que les chemins de fer
seraient pendant tous ces jours encombrés de voyageurs.
On parle d'un remaniement ministériel. Des représentants
assurent que, dans un des bureaux de l'Assemblée, M. Léon
Faucher avait, devant plusieurs de ses collègues, ofFert dé se
charger à lui seul d'organiser un système hardi et décidé d'attaque
de la part du gouvernement contre ses adversaires. Il n'y
a que les gouvernements qui se bornent à se défendre , disait
un des amis politiques de M. Léon Faucher, qui sont faibles et
mènent les sociétés à l'ablme. Il faut aujourd'huiqu'un goirvernement
fasse plus que se défendre , il faut qu'il agisse , il faut
qu'il attaque. On parle beaucoup de la nécessité urgente de
s'occuper de la loi électorale , de réglementer le suffrage
la guerre à l'égard des élèves du Val-de-Grâce; Il soutient qu'au- universel.
cun acte d'indiscipline n'a été commis, lors de la dernière épidémie,
ils ont fait preuve d'un zèle héroïque en prodiguant leurs Le funeste tocsin de l'élection du 28 avril,a éveillé aujour-
soins non seulement aux malades de l'hôpital, mais à tous ceux d'hui le gouvernement et l'Assemblée. On parle de nouveau,
non de mesures radicales et suprêmes qui seules peuvent sauver
du dehors près desquels ils étaient appelés ; le seul tort de ces
jeunes gens ne pourrait être que leur sympathie pour des idées
le pays, mais de quelques-uns de ces actes mi-partie parlemen-
qui sont celles de tous les étudiants, de tous ceux auxque l s l'i ns-
taires et exécutifs, qui se résument en lois le plus souvent deve-
truction a appris à ne pas s'incliner devant le privilcge et le desnues insignifiantes, énervées et sans effet même, avant d'avoir été
votées définitivement, comme la loi sur la presse et la loi sur la
potisme (bravos à gauche !).
M. D'BArTPOL'L : Je remercie l'honorable préopinant de l'oc- déportation.
casion qu'il m'a donnée d'exposer à l'Assemblée les motifs de la Toutefois voici ce qu'on annonce. La troisième lecture de la
mesure prise à l'égard des élèves du Val-de-Grâce. J'indique- loi sur la déportation va avoir lieu , et la majorité ainsi que le
rai pareillement quelles sont nos intentions relativement au gouvernement sont décidés à faire passer la proposition de
corps des chirurgiens militaires. Le devoir du ministre de la M. Vatimesnil qui défère à la haute cour l'application de la
guerre est de réprimer les actes d'indiscipline partout où ils se déportation aux condamnés de Bourges et de Versailles, en ce
produisent. L'honorable i1. Ducoux affirme que les élèves du qui concerne leur envoi à Noukahiva et à Vaïthou. On pense
Val-de-Grâce n'ont rien à se reprocher à cet égard. L'Assem- que cet amendement sera adopté.
blée va en juger.
Une loi électorale va être présentée non pas peut-être par le
Il s'imprime à Paris; un journal qui s'intitule journal des gouvernement, mais par l'initiative parlementaire. Pour éviter
Chirurgiens Militaires et qui est signé par un sous-aide nommé les longueurs du passage et de l'examen de la loi au conseil
au scrutin par tous ses collègues dont il se trouve ainsi le repré- d'État, cette loi, sans supprimer directement et absolument le
sentant direct. Eh bien ! ce journal publie habituellement des suffrage universel et sans viGler les termes de la Constitution en
articles dont le fond n'est pas plus excusable que la forme. 11 y ce qui le concerne, restreindra le droit électoral avec une
est dit, entre autres choses , que les professeurs sont des ânes extrême sévérité=
(rires); les autres expressions sont du même genre, et voilà com- On annonce aussi la présentation de quelques autres lois imment
ces messieurs entendent la discipline. Ils appellent de tous portantes que l'Assemblée sera appelée à voter promptement ,
leurs vceux le jour qui proclamera leur affranchissement et résolument et pour ainsi dire par acclamation. Nous désirons
que la majorité et le gouvernement tiennent leurs promesses et
agissent enfin avec énergie ; il ne faut pas que ces promesses
soient comme les voeux que font les matelots au milieu du danger
et qui sont oubliés; une fois un peu de calme, trompeur on
non , revenu sur les mers.
- Un déplorable symptôme domine l'élection; c'est l'abstention
de cent mille électeurs. Le nombre des votants est
encore moins considérable qu'à l'élection du 10 mars. A quelle
partie de la société appartiennent ces cent mille électeurs? C'est
cc que nous ignorons; en attendant, bornons-nous à leur dire
qu'ils viennent d'assuier une terrible responsabilité.
Nous avons assisté au dépouillement de la 2° section du !er
arrondissement : tous les bulletins ont pàssé sous nos yeux et
voici la remarque que nous avons pu faire. Presque tous les
bulletins donnés à M. E. Sue étaient écrits à la main, non pas
d'une écriture inexpérimentée, et suspecte au point de vue de
l'orthographe, mais d'une écriture annonçant des mains lestes et
exercées ; les bulletins portant le norn de Leclerc étaient, au
contraire, tous ou presque tous imprimés.
La conséquence que nous en avons tirée , c'est que dans cette
section aristocratique les hommes qui ont voté pour Eugène Sue
sont des lettrés ou des riches , tandis que l'ouvrier aurait voté
pour Leciere , car l'ouvrier, on le sait , n'écrit pas lestement
quand il sait écrire , et dans tous les cas , il préfère le bulletin
imprimé qui le dispense de prendre une plume et d'acheter de
l'encre. Nous craignons de tirer de ce fait une conclusion terrible.
L'aristocratie aurait-elle donc joué avec le feu?
Autre eorrespondanee_
- Les plus sinistres préoccupations s'emparent de tous les
esprits. Le flot monte, que va faire l'assemblée ? Que fera le
pouvoir ? On parle de coup d'Etat; mais un coup d'Etat est-il
possible, est-il prudent '1 Les fractions de la majorité ne sont pas
d'accord entre elles; sont-elles bien d'accord avec le Président?
Avant-hier le général de Grammontdisait : je crains bien d'avoir
à vous proposer très prochainement de transférer le siége du
gouvernement dans une ville de province. Cette proposition a
excité, il y a deux jours, une grande hilarité< F.u suit-il de
j même aujourd'hui?
1
invitent
(je cite textuellement !) le ministre de la guerre à supprimer
ces prétendus foyers d'instruction où viennent s'engloutir
les plus belles années de la jeunesse.
M. D'BAUTPOUL termine par quelques observations sur le
corps des chirurgiens militaires et maintient que, loin d'ubaisser
le niveau de la science , l'ordonnance a pour but de le
relever.
Pendant le discours de M. le ministre de la guerre, nous
remarquons M. de Falloux qui arrive pour la première fois à
l'assemblée. Un grand nombres de membre s'empressent de lui
serrer la main.
M. DUCOUY insiste sur ses observations.
M. BERRYER, rapporteur de la commission, donne lecture du
chiffre total du chapitre qui est de 160,895,806. francs.
Ce chapitre est adopté.
M. DE GRAMMONT ? Je dépose une pétition du sieur Boutout,
conseiller honoraire à la Cour royale (interruptions et rires; se
reprenant) : de la Cour d'appel de Grenoble, portant demande
de la translation du siége du gouvernement hors de Paris. (Hilarité
prolongée à gauche).
La pétition est déposée sur le bureau.
Lès chapitres 10, t 1 et 12 sont adoptés.
Chapitre 13. - Remonte générale, 6,166,550 fr. La commission
propose de réduire ce crédit au chiffre de 4,567,800 fr.
?11M. Pons-Tande et Richard (du Cantal) proposent d'augmenter
ce Chapitre de la somme de 100,000 fr.
M. Pons-Tande développe son amendement au milieu du
bruit.
M. BARRE : Chez mon père et chez moi on a beaucoup contribué
à la propagation de la race chevaline. Il en est né plus
de 300 dans notre ferme. (Rires). L'orateur entre dans des détails
techniques qui excitent l'hilarité de l'Assemblée. Nous remarquons
un mouvement rapide d'éventails dans les tribunes.
M. DE LAMORiCiERE monte à la tribune. (Marques d'impatience
à droite). Je conçois que vous soyez fatigués de me voir
si souvent à la tribune ; mais je ne serai pas long.
M. Lamoricière demande que le crédit soit augmenté, afin de
permettre au ministre d'acheter plus de chevaux à l'agriculture
en en mettant à la réforme et les vendant , ce qui ne serait pas
une dépense, car elle se retrouverait dans les recettes.
MM. d'Hautpoul , de Laussat et Berryer entendus , le chapitre
en discussion est renvoyé à la commission.
M. LE GRNÉRAL LEBRETON se plaint de l'intervention des
courtiers dans l'achat des chevaux pour les remontes. Ces courtiers
achètent très bon marché des chevaux aux producteurs et
les vendent ensuite fort cher aux officiers de remonte.
M. LE MINISTRE DE LA &UERRE : Je 'prie M. le générgl Lebreton
de me signaler les personnes qui se livrent à UN abus
formellement proscrit par la`loi. Je suis pratà' punir les délin-'
quanls. `
- La consigne est parfaitement donnée à tous les socialistes;
ils n'iront même pas sur la place de l'Hôtel-de-Ville, polir
entendre proclamer le résultat du vote; ils ont ordre de S'abstenir
de tout rassemblement; ils veulent persuader à la bourgeoifie
que le loup s'est fait agneau et que les sociétés secrètes
ont à tout jamais brise l'arme de l'insurrection.
--Hier, vers dix heures. dit soir, après qu'a été connu le
résultat des 'élections, tous les ambassadeurs des priuei les
puissances étrangères ont expédiédes eourriers 9péeiaux durs
ç
gni1 ertiemcnts respectifs,
Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

-Ii y a eu, à 10 heures ce matin, un petit conseil d'officiers
généraux chez M. le général Changarnier, aux Tuileries.
- Il y a eu ce matin revue des troupes dans l'intérieur de
plusieurs casernes. Quelques corps d'infanterie et de cavalerie se
croisaient dans les rues, allant en promenades militaires. Vers
neuf heures il y a eu manoeuvre et parade dans la cour du Carrousel.
- On a arrêté avant-hier et hier un certain nombre d'individus
pris en flagrant délit de fraudes électorales. Ils ont été conduits
à la préfecture de police.
- La 90 commission d'initiative parlementaire examinera prochainement
une, proposition rectifiée de M. le colonel Espinasse,
relative à des modifications à faire à la loi électorale.
- Les sapeurs-pompiers de Paris, sur la proposition de la
commission municipale, vont être désarmés.
- La préfecture de police a fait faire encore ce matin, de
nombreuses saisies de journaux.
- On délivre aujourd'hui quelques congés dans
tillerie de la garnison sous Paris.
- Le président de la Itépublique a visité hier,
d'une suite peu nombreuse, l'église de Notre-Dame
FOLiLAR S ANGLA1tS
DEE
BIlE DES BALANCES 44.
!!SIERB
SEUL VERFECTIOllfl Li C9UPE DE CHEMISES SUR MESURE
Clravat ' nouvealutés et. unies , Eeharpes , Cols satin , Faux Cols.
Etade de Me PAGÈS, avoué i Viltefrauche er
(Haute-Garonne.;
AD3TJDICATION !
Le Jeudi, 16 mai 1850 , à midi , à l'audience
des criées du Tribunal du dit
Villefranche, d'un
l'arme d'ar-
JOUIt 1i kL LE r!lOUiilJsr.
a trouvé dans la sacristie, une partie du clergé, au nombre duquel
se trouvait un des archiprêtres, vénérable eccliésiastique
qui a assisté autrefois au sacre de l'empereur Napoléon. Le président
s'est fait expliquer sur les lieux tous les détails de cette
auguste cérémonie.
- Un ecclésiastique de Rouen se prés :ntait, ily a quelques
jours, chez un négociant, porteur d'un sac dans lequel il paraissait
y avoir de l'argent. Par le temps de quêtes qui court, le
négociant pensa qu'il s'agissait de quelque bonne oeuvre , et
il s'apprêtait à s'exécuter de bonne grâce, lorsque le prêtre lui
dit : ii Monsieur , je suis chargé de vous remettre la somme
de..., veuillez avoir la bonté de m'en faire un reçu.-Très-hien,
monsieur l'abbé; mais vous m'expliquerez bien d'où me vient
cet argent , car je ne me reconnais pas votre créancier. -
Ceci, reprit l'ecclésiastique en versant sur la table le contenu
de son sac, ceci est mon secret, ou plutôt le secret. de la confession
: je ne puis vous en dire davantage. u
Le négociant comprit aussitôt qu'il y avait là une louable
tion, c'est-à-dire la réparation d'une faute ; il n'insista pas et
donna le reçu demandé. Cet exemple de restitution volontairen
malheureusement fort rare dans notre temps, honore la religio ,
qui l'a conseillé, etdoit réhabiliter à ses propres yeux celui qui,
accompagn é dans un instant d'égarement, avait abandonné te sentier de l'hGade
Paris; il neur et de la probité.
L'P STITUT (;O !PLL' WN'TMRE
avoué a dtaret. (801)
DES
i/
ET
j
QUES A VENDRE,
r 1
dirigé par 131. A S S 101',
atrmonp iial t
D 0 I A 1 IJ dit le U li
DOMAINE 4g'ia COTE Licencié '
è , -iettre
Bachelier ès-sciences mathématiques, Chef d institution, composé debâtiments d'habitation et d'ex=
Situé commune de Cerronssac canton ! Est transféré , DE LA ploitation, immeubles par destination, soL
de 5tontgiscard , à environ 17 kilomètres pâtures , jardins , terres labourables, bois
denToulo`res,leons s auL en et vignes. Le tout de bonne natureet d'une
vâg saisi ee au BUE TE IpON1 RE' S à là GRADE RUE 29 contenance environ de 50 hectares. Ce
1IATAQIAD,
préjudice du sieur Antoine Jouet , entre- t.e noue. au local occupé par l'institution ASSIOT est beaucoup plus vaste que le domaine est situé dans la commune de
preneur ,demeurant à Toulouse. j précédent et parfaitement approprié. 677) Gaillac-Toulza, à peu de distance de
L'adjudication aura lieu en trois lots , l diverses routes départementales et de
qui seront ensuite réunis. Mise à prix des grande vicinalité.
trois lots. . . . . . . 16,000fr.
On donnera des facilités pour le paie-
51e Pagès , avoué poursuivant, donnera 1VE 1/ fl 7 POUR 5 l'ES
nient. S'adrosser, pour les conditions de
tous renseignements nécessaires. (889) Au dernier tirage de l'Emprunt du grand duché de Bade, plusieurs de nos abonnés 1 la vente, à M. Lacoutbe, maire de Gaillac-
( de Paris et des départements , ont été favorisés par de gros lots. Les numéros 237 , Toulza ; à lie Ribaute , notaire au dit lieu;
If
427, 258, 588, 77,940 , 20,0G9, et beaucoup d'autres out gagné ; le premier l t0,0o0 fr ; et à Me Beruède , notaire ; à Rieux-
L'UNION-CNRALE le 2e, 30,000 fr. ; le 3e, 10,500 fr. ; le 4e, 4,200 fr. , etc. , etc. Volvestre. (887)
!
Les gains sont payés en Billets de Banque , par la ma ison
soussignée , qui donne
SOCIÉTÉ
sur cette spéculation tous les renseignements désirables.
PÂTE PECTORALE
d'Assurances mutuelles contre la Grêle. Conditions pour s'intéresser dans le 18e grand tirage , irrévocablement fixé au 31
mai 1853. Une action pour 5 fr., six pour 35 fr. , quatorze pour 5u fr. , trente pour
-Etendue à toue la France, autorisée
BALSA6[IQUE D'ESCARGOTS.
100 fr. l.es paiements se font en accompagnant,les demandes dé Billets de banque ou
par ordonnance.
Mandats sur-la poste de Paris. S'adresser directement aux agents généraux spéciale- Cette pâte , agréable au goût , guérit en
L'Union-Générale est la seule Société ment autorisés pour la vente des obligations de l'Emprunt badois.
peu de temps les irritations de poitrine ,
d'assurances contre la Grêle , qei opère (865) BOGAERT frères, d Bruges (Belgique.) les toux les plus opiniâtres, la grippe , etc.
dans une aussi vaste étendue et par suite
Prix : i fr. la boite ; 60 c: la demi-boite,
est aussi la seule , qui, depuis sa création
chez LAFiTTE, pbarmacien, rue Mage, 4,
en 1812, ait toujours payé l'intégralité des A VEWDRE - LE BEAU
Toulouse.
sinistres sur toutes les natures de récoltes,
BREVET D'INVENTION.'
mBme sur le.s vignes, sans pour cela
exiger des primes élevées. CHÂTEAU DE BLAGNAC
P BUR
M. de LACAZE , directeur division- Avec sh hectares et demi , naire ; M. F. FRANCS , directeur parti-
consistant en parc , prairie , terre labourable , bois , jeux APPAREIL LESSIVES
d'eaux , etc. Cette propriété
culier. - Les bureaux sont situés , par la location du Château ou des terres, produit 5 p.100 Donnant 75 p. 100 d'économie. S'adresser
place de revenu; plus, la jouissance du
Lafayette ,z1, près le Pasage_t)ntemps.
propriétaire. On donnera toute facilité pour le pare- à Toulouse, à-M eveuve DIEULAFOY, rue
I ment.- S'adresser sur les lieux , à M. AZAM. (678) Boulbonne , 1.
Clade de Me CAMBOY, auOtté , FOC de Par ce même exploit , sotumation a été B sptiste Guittard alné , avocat; 2° Joseph-
1a Pomme, G6. faite à la dite dame Dupont , éoouse fiernard-Marte Guittard , propriétaire ; 30
_ Badiéjous , et à mon dit procureur de la .ieau-Bernard-Cécile-Adolphe Bernard ,
;Extrait prescrit par l'art. 6% du Code République , d'avoir , dans le délai de ! négociant; 40 Jean-Augustin Guittard ,
de procédure civile.
deux mois , à prendre au bureau des hypo- I avoub prés le tribunal de première instance
thèques de Toulouse , sur le dit terrain de Toulouse ; 5° L'ernard-Gabriel-Florentin
- vendu , telles inscriptions qu'ils avise- Guittard , sans profess on, tous demeurant
"Par exploit , en date du seize avril mil ront , savoir : la dite dame dans i'intérét à Toulouse ; 6° dame Bernarde-Gabrielle
huit cent cinquante , de Lézat , huissier de sa dot , reprises et conventions matri- Guittard , épouse de M. Jean-Marie-
à T oulouse ,. M le maire-de la dito ville, moniales ,a Hppolyte et mon dit
procureur de Clara, liitaire à LisleenJour
a fait signifier Ré ubli, d
no---
ag i ssan t en cètte qualité
,
p q ue , t.,n.
ans I interét de rou e
üdameAntoinette-Pétronille-RoseDupont, derniers que
dais ; et 7° Bertrand .Guittard , pere des
( de toutes autres femmes dénommés, de son vivant , avocat , habi-
I
épouse du sieur Jean Badiéjous , relieur, mariées , mineurs , interdit', de l'Etat et
domiciliés ensemble à Toulouse, et à M. le ( de tous autres ,
tant à Toulouse.
avec déclaration qu'à Pour extrait certifié conforme
procuteur de la République près le tribu- défaut , le dit terrain vendu passerait et (1303) CA8IBON,, avoué.
nal , y demeurant , copie d'un procès- I demeurerait sur la ti'te de la 'dite ville de
verbal enregistré , dressé par le greffier du Toulouse , exempt et affranchi de toutes
dit tribunal , le neuf avril mil huit cent hypothèques légales généralement quel- Etude de W FAYARD, avoué , rue du
cinquante , constatant le dépôt fait en sou conques, et attendu que mon dit sieur le Sénéchal , 10 (bis.) .
greffe, d'une copie collationnée d'un acte maire ne tonnait pas tous ceux du chef
public, en date du dix-neuf janvier der- desquels il pourrait être formé des inscrip- Extrait de jugement de séparation
nier, au rapport de Me Fabre , notaire au tions pour raison d'hypothèques légales
de biens.
dit. Toulouse , par lequel le dit sieur existantes indépendamment de l'inscrip-
Badiéjous a fait vente à la dite ville de tion , il a été déclaré à mon dit procureur Par jugement du vingt-quatre avril mil
Toulouse , de la quantité de quatorze mè- de la République, que la dite notification huit cent cinquante, rendu par le tribunal
tres cinquante centimètres carrés de ter- va être publiée dans les formes prescrites de première instance de Toulouse , enre-
à l'alignement de la rue par l'art. 696 du Code de procédure civile,
rain , nécessaire gistré , la dame Vincente-Geneviève-
Peyraa, à prendre
du sol d'une maison en conformité de l'avis du conseil-d'état Antoinette Chaubet , épouse du sieur Jeanque
le dit Badiéjous
possède au dit Tou- du 9 mai 1807 , approuvé le 1er juin sui- Jacques Lafont , sans profession , domilouse,
susdite rue, n° 26, moyennant ta vant et que les précédents propriétaires ciliée à Toulouse , a été déclarée séparée
4n,nnre dQ mille sept cent quer6nte francs, du dit terrain vendu étaient: 1° Jean- de biens d'avec le dit sieur Lafos , son
Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés
DECES DL' 2 51AI 1850.
Pradinet (Elisabeth), 8 mois, rue Arnaud Vidai.
Brousse (Jean), hrassier, 53 ans, à I,ardenne.
1)e Cantalause (Gabriel-François), propriétaire , 68 ans, rue
Fermat. -
C ostes (François), serrurier, 46 ans, rue des Blanchers.
Guiraud (Jeanne), 45 ans , couturière, rue d'Embarthe.
nrnnrT E R D U1
Il a été perdu , mardi
P E R R u U E
soir, , 30 avril , un Perrngrnet.
- S'adresser , pour le rendre , place d' Assezat, 2i.
On promet une récompense. -
. f0 D 0 I rrearehand tailleur , a l'honneur de
prévenir ses clients, qu'à partir du
fer mai 1850 , son magasin sera transféré-dans-la rue St-Rome,
31 , maison Bourrel , au premier.
L'étude de i le Caria , notaire , successeur de MM. Amilhau
et daudin , est transférée rue Saint-Antoine-du-T, hôtel Teynier,
n° 12 et 14.
Aujourd'hui vendredi, 3 mai 1850 (à 7 heures).
Les Plaideurs. - L'Ambassadrice.
a,.
4 cÊ'Fl dans
une ETîFDF 4P iNOTAIRE canton
de Cazè res S' d re : er à s51 les notaires
°i,®UCH®IRS de C--LET
AVIS AUX DAMES
nie-la ville de Toulouse , et à Me Durban , rue des Filaliers, 4, près la pl. des Carmes.
Grande Fabrique de CAPOTTES dite
n,uiw ,, pour 50,u,i r uu su,eu, puur
ta campagne et jardins. (858)
mari , domicilié aussi à Toulouse , et àutorisée
à poursuivre le remboursement de
sa dot.
Fait et dressé à Toulouse, par Me Charles
Fayard , avoué de la dame Chaubet,
le premier mai mil huit cent cinquante.
(taon) Ch. FAYARD.
4;gprits et Eaux-de-vie,
P$ZENAS, 27 avril.
Encore une baisse nouvelle à notre marché
de ce jour ; le cours du 316 disponible
a été fixé pour Pézenas à 60 fr: 50 e., pour
38 pièces ; il a été déclaré nul pour Cette.
Après la fixation , il y avait preneurs à
40 fr. 50 e. pour Pézenas ; on a fait à 41
fr. 50 c. pour Cette.
LUNEL , 29 avril.
Ceurs nul , faute de vendeurs à 41 fr. Il
y aurait eu quelques pièces à la vente à
41 fr. 50 e. , qu'on n'a pas voulu prendre.
316 marc nominal , 33 fr. 60 c.
BORBEAU% 30 avril.
Armagnac.. . 42 50 à
Marmande ....... 40 à
u
Pays 'saris le emenC:.. 37 à
Esprit 3;G 3C degrés. 54 à * .
'rada.. .. . . . . . . . . lv5 , à ilS
A louer (séparernentl , premier et second
neuf, rue
APPAIüTE'llEYTdescnaà t i des Coffres, 15. S'a-
dresser au marchand, 17, de la même rue.
fume CHAURARD
Sage - femme.
Rue des Pénitents-Gris , 20 , prend deS
pensionnaires au plus juste prix.
A VENDRE OU A LOUER
Ensemble ou séparément , pour entrer de
suite en jouissance :
Jeu ne avec un dé-
4 olieBAIQ1 3Ut licieux bosquetanglais,
beaujardin potager,
complanté -d'une grande quantité
d'arbres fruitiers et de treilles , serre ,
orangerie, deux puits très abondants,
écurie , logement du jardinier avec un
autre petit jardin. Le tout ne formant
qu'un seul ténement , est situé place de
Ravelin, 16 , et longe l'allée de Garonne
jusqu'en face des Abattoirs;
po une pAlfaubourg St-Cyprien,
G vaste IILtL DOU inc Réclusane , 27 ,
avec cour , écurie , cave voûtée, etc. Elle
peut suffire à l'habitation et à l'exercice
d'une grande industrie. Cette maison va
acquérir une très grande augmentation de
valeur, par le percement de la rue du
Pont St-Pierre. S'adresser pour les renseignements
et voir les lieux , rue Bonaparte,
26, à Toulouse. (842)
PRIX COURANT DES G11AItiN.
n' x xa x*xeata na rotnat7SE.
;,rein) rlu tei mai.
8li tir,. ttua eillon... . 15 à
Bladette., . . . . .. . . 14 50 à
BIC tïrr........... 14 x à
Blé mit5rti11 fin.. . 13 à
Blé mitadin.. .. . 12 5 à
Seigle.. .... . . . 7 u à
Haricots... 14 à
Fèves... . .. . . .. 7 75 à
Nais roux.... . . .. . 8 25 à
Maïsblanc..... . . .. 7 25 à
Vesces rousses. . .... 10 r à
Orge... . . .. . .. .. 3 r à
Avoine..
7 50 à
Graine de Trèfle (50 kll.).. 30 à a5
Graine de Luzerne(l'hect.) 9 , à
GrainC de Sain"in (5) kil.l 35 à
HALLE AUX 11U s
on 'rouLOuns1.
Marché du 1°r mai,
Blé (l'hect.).. 13 8i Vesces.... . Oo o0
Seigle ... . 00 00 Haricots.. .
Orge.... . . 00 00
, 00 00
Pois .
Maïs . ... . 07 40
. 00 00
Lentilles. .
Avoine..
. 00 00
. 08 44 Revus. , . 08 e0
L'ua des gétratns, Aff.-J. D117OjA.