ici - Arts et Autographes
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Catalogue n°66 Littérature<br />
24746 COCTEAU Jean [Maisons-Laffitte, 1889 - Milly-la-Forêt, 1963], poète <strong>et</strong> écrivain français.<br />
Ensemble de 10 l<strong>et</strong>tres autographes signées <strong>et</strong> 4 cartes autographes signées. [1909-1912 <strong>et</strong> 1952] ; formats in-4°<br />
<strong>et</strong> in-8°.<br />
— « Je suis dans tous mes états ; Rocher me dit que vous m’en<br />
voulez ! Mais tout cela n’est pas de ma faute car les notes ont<br />
été expédiées aux journaux comme on imprimait les affiches<br />
<strong>et</strong> je n’ai pu obtenir la suppression de votre nom que pour le<br />
programme <strong>et</strong> les entre fil<strong>et</strong>s récents. »<br />
— « Je viens d’être très malade... c’est moi, tu vois, je suis puni<br />
une terrible Heksineyithe ou, pour parler plus clairement une<br />
affreuse chryseyphoïdite quelque peu céphalogineuse. Je me<br />
lève, je regarde tomber la pluie pour me distraire de l’entendre<br />
<strong>et</strong> je pense à la p<strong>et</strong>ite Ventura qui est tout de même mon grand<br />
faible. »<br />
— « Bravo ! Vous avez été hier le Gilles charmant <strong>et</strong> mystérieux<br />
de Watteau, la poésie triste <strong>et</strong> légère de Verlaine. »<br />
— « Vous venez demain n’est-ce pas ? Je serais si, si heureux<br />
— J’ai fait laisser une loge à votre nom, que vous n’aurez qu’à<br />
prendre en entrant. »<br />
— « Dimanche sans nom ! […] Peut-être t’y verrai-je pour te<br />
faire des excuses <strong>et</strong> prendre un un bon rendez-vous. »<br />
— « Étant candide, ce que tu voulais dire par “ je t’envoie”<br />
m’arrive seulement à la tête <strong>et</strong> cela me procure une telle gêne<br />
<strong>et</strong> une telle tristesse que je ne réussi pas à te l’écrire. Ces choix<br />
[…] ne me soll<strong>ici</strong>tent pas. La personne en question travaille <strong>et</strong><br />
<strong>et</strong> ne pense à rien d’autre. Sa reconnaissance pour moi <strong>et</strong> mon admiration pour elle me sont si familières que je n’aurai<br />
jamais pensé à ce qu’elles pourraient faire naître, surtout de toi. »<br />
— « L’ours se voyant avec un visage qu’il ne connaissait pas n’a risqué qu’un p<strong>et</strong>it salut ahuri <strong>et</strong> rapide. L’ours avait<br />
une envie folle de te sauter dessus, de t’embrasser sur chaque joue <strong>et</strong> de te raconter un tas de choses. L’ours demande à<br />
quatre pattes un matinal rendez-vous qu’il ne t’es pas diff<strong>ici</strong>le si tu as la flemme épistolaire de me faire écrire par la<br />
maman de Mon<strong>et</strong>ala. »<br />
— « Peux-tu venir avec moi demain soir à Salomé ? Cela m’assomme avec les autres. J’ai naturellement pour toi le<br />
meilleur des fauteuils. »<br />
— « Vous devinez avec quel plaisir j’accepte ».<br />
— « Sois heureuse Ô Sibyl Vane <strong>et</strong> continue à être admirable. »<br />
On joint 4 cartes autographes signées.<br />
Rares belles l<strong>et</strong>tres avec son écriture de jeunesse.<br />
Discours de réception à l’Académie Française.<br />
24747 COCTEAU Jean.<br />
Discours de réception à l’Académie Française. 1955 ; tapuscrit de 46 pages in-4°, avec des corrections autographes<br />
de Jean Cocteau. Sur une chemise marquée « Exemplaire exact », Cocteau écrit : « M. Jean Cocteau ayant été élu<br />
par Messieurs de l’Académie française à la place vacante par la mort de M. Jérôme Tharaud y vint prendre séance, le<br />
22 octobre 1955 <strong>et</strong> prononça le discours qui suit : Jean Cocteau. »<br />
Le tapuscrit est précédé du manuscrit autographe : « M. Jean Cocteau ayant été élu par Messieurs de l’Académie<br />
française à la place de feu M. Jérôme Tharaud y vint prendre séance, le samedi 22 octobre 1955 <strong>et</strong> prononça le discours<br />
qui suit. »<br />
Joint : une l<strong>et</strong>tre autographe signée de Jean Cocteau, adressée à M. Fred Kiriloff qui fut son réalisateur sonore<br />
<strong>et</strong> à qui il envoie ce discours : « Je te demande en grâce de ne le laisser voir à personne ». (Saint-Jean-Cap-Ferrat,<br />
19 août 1955).<br />
Document extraordinaire. Reproduction page suivante. 4 000 €<br />
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