Les articulations temporo-mandibulaires

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Les articulations temporo-mandibulaires
1. Définition
L’articulation temporo-mandibulaire est une articulation paire unissant la face, par l’intermédiaire de la
mandibule, et le crâne par l’intermédiaire de l’os temporal. C’est une articulation bicondylienne avec un
fibrocartilage ou disque permettant une meilleure coaptation de ces deux surfaces articulaires.
On devrait plutôt parler des articulations temporo-mandibulaires car ce sont des articulations siamoises
formant une unité fonctionnelle.
Au sein d’une même articulation, existent deux sous articulations:
temporo-discale
disco-mandibulaire
2. Phylogenèse
Les A.T.M. sont des structures d’acquisition récente. Elles sont spécifiques aux mammifères.
Il existe une différenciation progressive entre l’A.T.M. et l’oreille moyenne. Néanmoins il persiste des
relations très étroites entre ces deux structures, citons à titre d’exemple:
le muscle Tensor Tympani (muscle du marteau), innervé par le V3, nerf moteur des muscles
masticateurs,
le ligament de Pinto, repéré lors de l’arthroscopie temporo-mandibulaire, unissant la capsule
temporo-mandibulaire au muscle du marteau à travers la fissure pétro-tympano-squameuse
(scissure de Glasser)
3. Embryogenèse
Différente des autres diarthroses qui viennent de la division d’un seul blastème, l’A.T.M. provient de la
rencontre de deux blastèmes:
noyau condylien: mésenchymateux provenant du premier arc branchial,
noyau zygomatico-squamosal, qui est ostéo-membraneux.
4. Maturation
Les systèmes vivants présentent une particularité qui les oppose radicalement aux systèmes
technologiques: ils sont fonctionnels pendant la période de leur édification. Ainsi, l’A.T.M. subit
d’importantes modifications de la naissance à l’âge de maturité squelettique.
A la naissance, les reliefs temporaux sont effacés et l’appareil est prêt à fonctionner pour la succion. Les
surfaces articulaires et le disque sont encore vascularisés et innervés comme ils l’étaient à la période
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fœtale. Ces caractéristiques disparaissent lorsque les fonctions de mastication et phonation provoquent la
compression du disque entre condyle et os temporal. L’organisation progressive des arcades dentaires et
l’établissement de l’occlusion permettent aux A.T.M. d’assurer leur fonction.
Cliniquement, les considérations sur les structures des A.T.M. doivent toujours tenir compte de l’état de
développement de la denture au moment de l’examen.
L’éminence articulaire est habituellement bien formée vers l’âge de 6, 7 ans, âge correspondant à
l’éruption des premières molaires permanentes. Les articulations se trouvent alors dans des conditions
proches de celles imposées par les contraintes occlusales de l’adulte.
En effet, il a été mis en évidence, le rôle de l’ajustement occlusal sur la croissance condylienne.
L’apparition des dents temporaires se traduit par une modification du geste mandibulaire qui passe d’un
mouvement simple de translation, permettant la succion, à un mouvement hélicoïdal, assurant la
mastication.
Il faut noter que même après l’âge de maturation squelettique et la cessation du développement, les
procédés de remodelage adaptatif, des surfaces articulaires, continuent. Ce remodelage ne serait qu’un
prolongement de la croissance.
La question est de savoir où s’arrête le processus adaptatif et où commence la pathologie?
5. Description anatomique
Les articulations temporo-mandibulaires sont des articulations synoviales de type ellipsoïde. Ce sont des
diarthroses à disque intermédiaire.
5.1. Les surfaces articulaires
Au niveau de la mandibule: le condyle mandibulaire.
Au niveau du temporal: la fosse mandibulaire (cavité glénoïde) et le tubercule articulaire.
Entre ces deux surfaces, existe le disque (ménisque)
5.1.1. Du côté du temporal
La fosse mandibulaire et le tubercule articulaire (fig. 10):Le tubercule articulaire et la racine transverse
du processus zygomatique. Convexe dans le sens sagittal, il se continue en avant par le plan infra-
temporal de l’écaille du temporal. C’est sur ce plan, que l’on trouve l’une des insertions de la capsule
articulaire. En arrière, se trouve la fosse mandibulaire. De forme elliptique, la fosse est une cavité plus ou
Figure 10: En bleu, surfaces articulaires de l’os temporal
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moins profonde divisée en deux parties par la fissure pétro-tympano-squameuse: une antérieure articulaire
squameuse, formée par l’écaille du temporal, l’autre postérieure non articulaire tympanique, se
confondant avec la paroi antérieure du méat acoustique externe (C.A.E.)
5.1.2. Du côté mandibulaire
Le condyle mandibulaire: C’est une saillie ellipsoïde configurée en dos d’âne, avec un versant antérieur convexe et
un versant postérieur vertical, tous deux séparés par une crête intermédiaire. Le versant antérieur et la crête sont
tapissés de cartilage articulaire (fig. 11)
Figure 11: Processus condylien de la mandibule
5.1.3. Le disque :
C’est une structure fibrocartilagineuse, on dit qu’elle a la forme d’une lentille biconcave. En fait, il est
concavo-convexe (fig. 12) Structure avasculaire, à grand axe transversal, sépare l’articulation en deux
cavités virtuelles: une temporo-discale et une disco-mandibulaire. Sa face supérieure épouse le relief du
temporal et sa face inférieure se moule sur la tête condylienne (fig. 12)
Figure 12: disque articulaire en forme de lentille biconcave
D: Disque D
C: condyle mandibulaire
PL: ptérygoïdien latéral C
PL
Figure 12: coupe sagittale du disque
divisant l’articulation en deux sous
articulations
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Le disque présente à décrire plusieurs zones (fig.13):
un bourrelet postérieur très épais coiffant la tête condylienne comblant le fond de la fosse
mandibulaire (fig. 11-12)
une zone bilaminaire: elle prolonge en arrière le bourrelet postérieur. Elle est richement
vascularisée et innervée. Ses fibres supérieures, temporo-discales, contiennent de l’élastine. Lorsque le
complexe condylo-discal occupe une position haute dans la fosse mandibulaire, ces fibres présentent des
replis. Ses fibres inférieures, disco-mandibulaires, contenant exclusivement du collagène, ferment
postérieurement la cavité inférieure en s’insérant sur la partie basse du col.
un bourrelet antérieur plus mince se prolongeant avec les fibres supérieures du muscle
ptérygoïdien latéral.
une zone intermédiaire amincie, entre les deux bourrelets.
une lame tendineuse prédiscale: elle est formée par les attaches antérieures du disque. C’est une
zone d’insertion pour le muscle ptérygoïdien latéral au niveau de la moitié médiale de son bord
antérieur.
a: zone bilaminaire
b: bourrelet postérieur
c: zone intermédiaire
d: bourrelet antérieur
e: lame tendineuse
Figure 13: Différentes parties du disque
Le disque est plus épais du côté interne que du côté externe. Latéralement, il est attaché par de puissants
ligaments aux pôles du condyle mandibulaire, ce qui le rend totalement dépendant de ce condyle lors du
mouvement de translation qui se produit dans le compartiment supérieur, d'où la notion du complexe
condylo-discal.
Les rapports du disque avec les fibres musculaires du ptérygoïdien latéral ont donné lieu à de nombreuses
controverses. Il est maintenant bien établi que la majorité des fibres du chef supérieur de ce muscle ont
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une insertion osseuse. Les plus latérales se réfléchissent sur le talon du bourrelet antérieur et les plus
médiales gagnent le pôle interne du condyle.
Les fibres qui pénètrent dans le disque sont peu nombreuses et situées principalement du côté médial.
Cette disposition ne traduit pas le rôle traditionnel attribué au chef supérieur, qui est la traction du disque
vers l’avant lors du mouvement d’ouverture mandibulaire (fig. 14)
Le versant antérieur du complexe condylo-discal se différencie en deux zones:
une partie externe dépourvue d’insertion musculaire. Elle supporte la majorité des contraintes,
ce qui explique la fréquence des lésions discales et osseuses à ce niveau.
une partie interne, soumise à l’action du ptérygoïdien latéral. Elle est plutôt destinée à
contrôler le déplacement du complexe condylo-discal pendant la fonction (fig.15)
Figure 14: attache du muscle ptérygoïdien
latéral sur le disque
5.2. Les moyens d’union
Les surfaces articulaires sont réunies par un manchon capsulaire, renforcé par deux ligaments, un latéral
et un médial.
5.2.1. La capsule:
Elle est mince, lâche, en forme de tronc de cône à petite base inférieure.
Elle s’insère sur le pourtour du tubercule temporal, de la fosse mandibulaire et du condyle.
En haut elle s’attache:
en avant, sur le rebord articulaire du tubercule articulaire,
en dedans, sur le versant latéral de l’épine du sphénoïde,
en arrière sur la lèvre antérieure de la fissure pétro-tympano-squameuse
en dehors, sur le bord inférieur de la racine longitudinale du processus zygomatique.
En bas, elle s’attache su le col du condyle.
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Par sa face profonde, la capsule adhère au pourtour du disque articulaire, divisant le volume intra-
capsulaire en deux cavités: une supérieure temporo-discale et une inférieure disco-mandibulaire.
Les fibres profondes courtes se trouvent renforcées en arrière, formant les freins discaux antérieur et
postérieur.
5.2.2. Les ligaments:
5.2.2.1. Les ligaments vrais:
Ce sont des ligaments intrinsèques à l’articulation (fig. 16):
le ligament latéral: puissant, épais et rectangulaire. Il descend obliquement de la racine
longitudinale du zygomatique sur la partie postéro-latérale du col du condyle.
le ligament médial: moins résistant que le latéral, il descend de la base de l’épine du sphénoïde
pour se terminer sur la face médiale du col du condyle.
Figure 16: Ligaments vrais de l’ATM.
LL: ligament latéral, LM: ligament médial
5.2.2.2. Les ligaments extrinsèques (fig. 17):
Ce sont des ligaments à distance et sont au nombre de trois:
le ligament sphéno-mandibulaire: correspond à la partie postérieure, très épaisse, du fascia
interptérygoïdien. Il s’attache en haut à l’épine du sphénoïde et descend en s’élargissant pour
s’insérer en bas sur le pourtour du foramen mandibulaire et en particulier sur la base de la lingula
(épine de Spix)
le ligament stylo-mandibulaire: Il s’étend du processus styloïde jusqu’aux bord postérieur de la
branche mandibulaire (branche montante)
le ligament ptérygo-mandibulaire: tendu entre le hamulus de la lame médiale du processus
ptérygoïde et la crête buccinatrice, en arrière de la dernière molaire. Ce ligament mérite le nom de
ligament buccinato-pharyngien car il donne insertion en arrière au constricteur supérieur du
pharynx et en avant au muscle buccinateur.
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5.2.3. La synoviale
Elle tapisse l’intérieur de la capsule, venant s’insérer sur le pourtour des cartilages articulaires. Elle se
divise en deux parties, répondant aux deux étages de l’articulation : une partie supérieure temporo-discale
et une inférieure disco-mandibulaire.
5.3. Vascularisation-innervation
5.3.1. Vascularisation
La vascularisation artérielle des articulations temporo-mandibulaires est assurée par l’artère temporale
superficielle et l’artère tympanique branche de l’artère maxillaire (fig. 17)
Le sang veineux se déverse dans le confluent veineux intraparotidien résultant de la veine maxillaire, la
veine temporale superficielle, la veine auriculaire postérieure, la veine occipitale et la veine rétro-
mandibulaire.
Le drainage lymphatique se fait par les nœuds parotidiens.
5.3.2. Innervation
L’innervation sensitive des A.T.M. est assurée par le nerf temporo-massétérin et le nerf auriculo-
temporal. (fig. 17) Ces fibres nerveuses sont attachées à des structures réceptrices de quatre types,
particulièrement présents au niveau des attaches du disque et au niveau de la zone bilaminaire.
des terminaisons libres: détectent les stimulations nociceptives,
récepteurs de Golgi: mécanorécepteur sensible à l’étirement des ligaments,
récepteurs de Ruffini: Présentent une sensibilité angulaire. Ils renseignent sur la posture, mandibulaire
récepteurs de Pacini: récepteurs phasiques, dynamiques, ils codent les vitesses et les accélérations des
mouvements mandibulaires.
Ces trois derniers récepteurs sont des propriocepteurs articulaires.
Figure 17:Vascularisation et innervation
des articulations temporo-mandibumlaires
Nerf auriculo-temporal
Artère temporale superficielle
Veine temporale superficielle
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Les mouvements mandibulaires sont effectués par un système musculaire comprenant les élévateurs
puissants, à insertion crânienne (temporal, masseter, et ptérygoïdien médial) et les abaisseur faibles à
insertion hyoïdienne (digastrique, génio-hyoïdiens, mylo-hyoïdien, stylo-hyoïdien, sterno-thyroïdien,
tyhyro-hyoïdiens, sterno-cleïdo-hyoïdiens et omo-hyoïdien) Le ptérygoïdien latéral quant à lui, participe à
la fois aux mouvements de propulsion, d’abaissement et de diduction (fig. 1)
Ptéryg. latéral
Masséter
Temporal
Ptéryg.
médial
Abaisseurs Ptéryg. Latéral
inférieur
Figure 1: système musculaire manducateur
1- Les muscles élévateurs (masticateurs)
1.1 Temporal
C'est un muscle large, aplati, rayonnant en éventail. Il s’étend de la fosse temporale, sur la face latérale du
crâne au processus coronoïde de la mandibule (Fig. 2).
Origine: Il naît par des fibres charnues sur toute l'étendue de la fosse temporale exceptée la gouttière
rétromolaire, au-dessous de la ligne temporale inférieure et sur les deux tiers supérieurs de la face
profonde de l’aponévrose temporale.
Terminaison: se fait sur le processus coronoïde par un tendon terminal très puissant qui va engainer ce
processus.
Les insertions seront plus étendues sur la face médiale et le bord postérieur du processus coronoïde.
Trajet: de leurs origines les fibres vont converger vers le processus coronoïde par trois faisceaux:
Les faisceaux antérieurs: dont les fibres sont presque verticales
Les faisceaux postérieurs: les libres sont presque horizontales.
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Action: Il est élévateur de la mandibule par ses fibres antérieures, rétropulseur par ses fibres postérieures.
Il entraîne le mouvement de fermeture
1.2. Masséter
Figure 2: Muscle Temporal
1: ligne temporale 7: nerf massétérique
2: faisceau postérieur du temporal 8: nerf temporal profond
3: faisceau moyen 9: nerf temporal antérieur
4: faisceau antérieur 10: nerf ptérygoïdien latéral
5: Nerf mandibulaire 11: nerf buccal
6: nerf temporal profond postérieur 12: tendon du temporal
C'est un muscle puissant, volumineux, rectangulaire, tendu entre: l'arcade zygomatique et la face latérale
de la mandibule. Il comprend deux faisceaux (Fig. 3):
Un faisceau superficiel: le plus épais, oblique. il s'insère en haut. Sur les deux tiers antérieurs du
bord inférieur de l'arcade zygomatique. Ces fibres se dirigent obliquement en bas et en arrière et se
terminent sur la partie inférieure de la face latérale de la branche mandibulaire et sur les tubérosités
massétériques situées sur l’angle mandibulaire. A ce niveau, le masséter échange quelques fibres avec le
muscle ptérygoïdien médial pour former une puissante sangle musculaire.
Un faisceau profond: plus mince que le précédent qui le recouvre. Il s'insère de la face médiale de
l'arcade zygomatique et de la face profonde de l'aponévrose temporale voisine. De là, les fibres vont
converger vers le processus coronoïde et se terminent immédiatement au-dessous du temporal.
Action: C'est un muscle élévateur de la mandibule.
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1.3. Ptérygoïdien latéral
Figure 3: Masséter en vue latérale.
FS: faisceau superficiel,
FP: Faisceau profond
C'est un muscle épais, court, en forme de cône tronqué. Il s'étend (horizontalement, du processus
ptérygoïde et de la grande aile du sphénoïde au col du condyle mandibulaire. Sa direction est oblique en
dehors et en arrière.
Il est formé de deux faisceaux (fig. 4):
Un faisceau supérieur: sphénoïdal.
Un faisceau inférieur: ptérygoïdien
1.3.1. Le faisceau sphénoïdal ou chef supérieur
Origine: Il naît du tiers supérieur de la face latérale de la lame latérale du processus ptérygoïde et du
tubercule sphénoïdal et de la crête infra -temporale au niveau de la grande aile du sphénoïde.
Trajet et terminaison: Le corps charnu se dirige horizontalement en arrière et en dehors pour se fixer sur
le tiers médial du bord antérieur du disque et sur le tiers supérieur de la fossette ptérygoïdienne.
1.3.2. Le faisceau ptérygoïdien ou chef inférieur:
Origine: Il naît au niveau des deux tiers inférieurs de la face latérale de la lame latérale du processus
ptérygoïde, sur la face externe du processus pyramidal du palatin et sur la partie adjacente de la tubérosité
du maxillaire.
Trajet et terminaison: Les fibres supérieures suivent un trajet analogue au faisceau précédent. 'Les fibres
inférieures suivent un trajet oblique. Ces fibres se terminent par de fortes fibres aponévrotiques sur les
deux tiers inférieurs de la fossette ptérygoïdienne.
Les faisceaux sphénoïdal et ptérygoïdien sont séparés à leurs origines par un étroit espace triangulaire à
base antéro-interne. Entre ces deux faisceaux s’engage l’artère maxillaire dans sa variété profonde.
Action:
Faisceau supérieur:
- Elévateur de la mandibule: Il se produit une contraction à la fin de la fermeture buccale constituant un
frein protecteur pour le mouvement de rétropulsion;
- Propulseur de la mandibulaire;
- Diducteur si la contraction se fait d'un seul côté.
Faisceau inférieur :
- Abaisseur de la mandibule;
- Propulseur de la mandibule;
- Diducteur si la contraction se fait d’un seul côté.
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1.1.4. Ptérygoïdien médial
C'est un muscle épais, quadrilatère, tendu de la fosse ptérygoïdienne à la face interne de l'angle
mandibulaire.
Il se dirige en bas, en arrière et en dehors (Fig. 4)
Origine: Il naît de la face latérale de la lame médiale du processus ptérygoïde, de la face médiale de l'aile
latérale de ce processus, de toute l'étendue de la fosse ptérygoïde exceptée la fosse scaphoïde ou s'insère
le muscle péristaphylen externe; de la face postérieure du processus pyramidal du palatin et de la partie
adjacente de la tubérosité maxillaire.
Terminaison: Le muscle va se terminer sur la face interne de la mandibule. La surface d'insertion répond
à l'angle mandibulaire. Ces insertions se font par des fibres charnues et aponévrotiques.
Au niveau de son insertion angulaire; le ptérygoïdien médial échange des fibres avec le masséter formant
une véritable sangle musculaire qui va enchâsser la mandibule.
Action: Sa contraction bilatérale provoque l'élévation de la mandibule; sa contraction unilatérale
provoque des mouvements de diduction.
2. Muscles abaisseurs
Figure 4:Ptérygoïdien latéral et ptérygoïdien médial en vue latérale
FS-FP: Faisceaux sphénoïdal et ptérygoïdien du ptérygoïdien latéral
FA-FP: Faisceaux antérieur et postérieur du ptérygoïdien médial
2.1. Supra hyoïdiens : abaisseurs directs
2.1.1 Digastrique
Il est situé à la partie supérieure et latérale du cou. Il est formé de deux ventres antérieur et postérieur,
réunis par un tendon intermédiaire. Il s'étend depuis le processus mastoïde jusqu'à la région mentonnière
Figure 5: Muscle digastrique: ventres antérieur et postérieur
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Origine: Le ventre postérieur va se fixer en haut et en arrière au niveau de l'incisure digastrique
située à la face interne du processus mastoïde sur le versant antéro-latéral de l'éminence mastoïdienne.
Trajet: L'insertion du muscle digastrique se fait par des fibres charnues et tendineuses. Le corps
musculaire du ventre postérieur se dirige en bas, en avant et en dedans pour se terminer au niveau du
tendon intermédiaire. Ce dernier passe au-dessus de la petite corne de l'os hyoïde entre le ligament et le
muscle stylo-hyoïdien, puis se continue par un deuxième corps charnu aplati: le ventre antérieur du
muscle. Ce dernier se dirige en avant et en dedans sous le mylo-hyoïdien.
Terminaison: La fossette digastrique de la mandibule.
Action: Il est élévateur de l'os hyoïde. Son ventre postérieur tire en arrière l'os hyoïde, et son ventre
antérieur baisse la mandibule.
2.1.2. Mylo-hyoïdien
Pair, aplati, large, tendu transversalement de la face médiale du corps mandibulaire à l'os hyoïde et au
raphé médian (Les deux muscles sont unis sur la ligne médiane par un raphé pour former le plancher oral)
(Fig.6)
a:muscle mylohyoïdien
b: ventre antérieur du digastrique b
c: ventre postérieur du digastrique a
d: muscle stylo-hyoïdien
e: ligament stylo-hyoïdien
f: muscle hyoglosse g
g: raphé h
h:tendo intermédiaire
du digastrique
c
Figure 6: muscles supra-hyoïdiens
Origine: En haut, le muscle s’insère sur toute la longueur de la ligne mylo-hyoïdienne. Les fibres vont se
diriger obliquement en bas et en dedans.
Terminaison: Les fibres antérieures se terminent sur le raphé médian. Les fibres postérieures se terminent sur la
face antérieure de l’os hyoïde tout près de son bord inférieur. Au niveau du raphé médian, les deux mylo-hyoïdiens
vont échanger des fibres.
Action: Abaisse la mandibule quand le point fixe est hyoïdien et élève l’os hyoïde quand le point fixe est
mandibulaire.
2.1.3. Génio-hyoïdien
C'est un muscle court, épais, conique situé immédiatement au-dessus du mylo-hyoïdien.
Il naît de l'épine mentonnière inférieure; s'élargit progressivement d'avant en arrière et un peu de haut en
bas. Il se termine sur la face antérieure de l'os hyoïde.
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Les deux muscles droit et gauche sont unis sur la ligne médiane par un mince septum conjonctif.
Action: Abaisse la mandibule quand l'os hyoïde est fixe et élève l'os hyoïde quand le point fixe est
mandibulaire.
2.2. Muscles infra-hyoidiens: abaisseurs indirects
2.2.1. Sterno-hyoïdien ou Sterno-cleïdo-hyoïdien (S.C.H.)
C'est un muscle long, aplati et rubané. Il prend son origine sur le bord postérieur de l'extrémité médiale de
la clavicule et de la face postérieure du manubrium sternal. Son corps musculaire est légèrement oblique
en haut et en dedans et se termine sur le bord inférieur de l'os hyoïde (Fig. 7)
Il est abaisseur direct de l’os hyoïde et secondairement de la mandibule.
1: cartilage thyroïde
2: muscle sterno-hyoïdien
3: muscle sterno thyoïdien
4:muscle thyro-hyoïdien
5:ventre supérieur de l’omo-hyoïdien
6:tendon intermédiaire de l’omo-hyoïdien
7: trachée
8: clavicule
9: Première côte
2.2.2. Omo-hyoïdien
Figure 7: Muscles infra-hyoïdiens
Il est formé de deux ventres: supérieur et inférieur (fig.8), réunis par un tendon intermédiaire.
Le ventre postérieur s'insère sur le bord supérieur de la scapula et en dedans sur l'incisure
scapulaire.
Il se dirige obliquement en haut, en avant et en dedans.
Le tendon intermédiaire va se situer en dehors de la veine jugulaire interne
Le ventre antérieur se porte en haut et en dedans le long du bord externe du sterno-cleïdo-hyoïdien
pour se terminer sur le bord inférieur du corps de l'os hyoïde.
2.2.3. Sterno-thyroïdien
C'est un muscle mince et allongé. Il est sous-jacent au sterno-hyoïdien.(fig.9) Il se trouve dans un
dédoublement de la lame prétrachiale de l'aponévrose cervicale moyenne.
Il naît de la face postérieure du manubrium sternal et du premier cartilage costal. Le corps musculaire
aplati se dirige légèrement oblique en haut et en dehors.
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Le bord interne de ce muscle et le bord interne du sterno-hyoïdien limitent un losange: losange de la
trachéotomie.
Il se termine sur la ligne oblique qui se trouve sur le cartilage thyroïde du larynx.
Action: Il abaisse le larynx et fixe l'insertion du thyrohyoïdien en stabilisant l'os hyoïde, ce dernier
permet l'action des muscles supra-hyoïdiens et contribue ainsi l'abaissement de la mandibule.
2.2.4. Thyro-hyoïdien
C'est un muscle mince, aplati, fait suite au précèdent (fig. 9) Il prend son origine sur la ligne oblique du
cartilage thyroïde. Le corps musculaire se dirige en haut et en avant de la membrane thyroïdienne, et se
termine sur le tiers latéral du bord inférieur du corps de l'os hyoïde et à la moitié médiale de la grande
corne.
Action:
-Abaisse l'os hyoïde, et secondairement la mandibule.
-Il est respirateur accessoire et élévateur du larynx quand os hyoïde et mandibule sont fixés.
1: muscle sterno-thyroïdien
2: Muscle thyro-hyoïdien
3: Glande thyroïde
Figue 9: Muscles infra-hyoïdiens profonds
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