Isopode Flabellifère - Institut Scientifique

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BULLETINDE LA SOCIÉTÉDES SCIENCESET PHYSIQUES-
DU MAROC
~fOpnud.
TOME44 3" ET 4" TRIMESTRES1964
DESCRIPTION D'UN NOUVEAU SPHEROME
D'ESTUAIRE, SPHAEROMA PANOUSE] n. sp.
(Isopode Flabellifère)
par
N. DAGUERREde HUREAUX,B. ELKAIMet R. LEJUEZ
Au cours d'un travail entrepris sur la faune de l'estuaire du Bou
Regreg, l'un de nous (B. E.) a découvert un nouveau sphérome d'eau
saumâtre que nous dédions à Monsieur le Professeur Panouse. Sphaeroma
panousei est localisé au-dessous du niveau moyen des marées de
morte eau. Il vit sous des pierres reposant sur un fond de vase sableuse.
DESCRIPTION
A - FORMEGÉNÉRALE. (Pl. 1 fig. 1 à 4).
Cette nouvelle espèce est caractérisée extérieurement par une allure
générale massive et une ornementation bien développée. Les tergites sont
ornés de fines granulations dont une rangée souligne le bord postérieur
des segments, Le pléotelson et les derniers segments du péréion présentent
des tubercules et des carènes.
Chez le mâle adulte, sur la partie médiane antérieure du pléotelson,
il y a deux carènes faiblement divergentes situées de part etd'aufre de
l'axe de symétrie du corps et constituées de 6 à 7 tubercules soudés (bien
visibles chez les indiv}dus de taille moyenne) ; en général, il apparaît un
tubercule isolé à la partie proximale de ces carènes. La partie distale du
pléotelson est inerme.
Le segment abdominal libre possède 2 tubercules médians bien développés,
situés au tiers du bord postérieur du segment. Entre ces tubercules,
un plus petit. Le dernier segment thoracique a son bord postérieur
épaissi. Cet épaississement discontinu est localisé dans la partie médiane

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Planche J. - Sphaeroma panousei
3
]-.
Morphologie externe: vue latérale du pléotelson:
vue dorsale
2
,
1 - mâle
2 - femelle
3 - mâle
4 - femelle

BULLETIN 1964, TOME 44, 3" ET 4" TRIMESTRES 3
et latéro-médiane, simulant ainsi des tubercules allongés et émoussés. Les
segments thoraciques 5 et 6 portent chacun 2 tubercules nets situés dans
le prolongement de ceux du segment abdominal et latéralement une série
de 1 à 4 tubercules émoussés plus petits (fig. 3). Ces caractères s'accentuent
avec la taille.
Chez le mâle impubère et la femelle, cette ornementation est moins
développée. Les carènes du pléotelson sont courtes, formées de 2 à 3
tubercules soudés. Les 2 tubercules du segment abdominal sont visibles
mais réduits et situés dans le prolongement des carènes. Le dernier segment
thoracique ne présente aucune ornementation. Sur les segments 5
6, les tubercules sont petits et ronùs souvent même absents chez les
jeunes (fig. 4).
Ce dimorphisme sexuel se retrouve dans la forme du pléotelson.
Chez le mâle adulte, celui-ci large dans sa partie antérieure, se rétrécit
dans sa partie distale fortement creusée et à l'extrémité subtronquée.
En vue latérale, le contour tergal est convexe dans sa partie antérieure,
très concave et relevé dans sa partie postérieure (fig. 3). Chez la femelle,
la partie distale du pléotelson est moins longue et l'extrémité arrondie. En
vue latérale, le contour tergal est régulièrement convexe et ne montre
aucune tendance au retroussement. (fig. 2).
Comme chez tous les sphéromes, les mâles sont plus grands que les
femelles: la taille maximale observée chez les mâles est de 9,5 mm, la
longueur moyenne à la mue de puberté de 6 à 7 mm ; les femelles pubères,
plus globuleuses, mesurent de 4,5 à 7 mm.
B - ANTENNULES. (Pl. II fig. 1).
Elles sont formées d'un pédoncule triarticulé et d'un fouet de 9 à
10 articles. L'article basilaire de forme globuleuse porte 4 soies plumeuses
sur son bord externe et 2 soies plumeuses sur la partie distale interne.
Le deuxième article est court et possède également 4 soies du côté externe
et 1 soie sur l'extrémité distale interne. Le troisième article est long, de
forme étroite et cylindrique ; à son angle distal externe, 2 soies plumeuses,
à l'angle distal interne 3 soies rigides et une plumeuse.
Le fouet est de longueur sensiblement égale à celle du pédoncule;
le premier article achète est légèrement plus long que les suivants; le
deuxième article est achète ou porte à chacune des extrémités interne et

4; SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES ET PHYSIQUES DU MAROC
Planche ll; ~ Sphaeroma panousei
la Anteilnulemâle: b: détail d'un article du fouet.
. 2 Antenne femelle.
3 Antenne mâle

BULLETIN 1964, TOME 44, 3" ET 4" TRIMESTRES 5
externe 1 soie fine. Les trois articles suivants sont ornés en général à
leur extrémité distale interne de 3 soies fines et de 2 aesthètes. Les 4
articles terminaux présentent à l'extrémité distale interne 1 aesthète et
un nombre de soies variant de 0 à 2. Tous ces articles possèdent une
soie à l'extrémité distale externe. Le fouet se termine par 4 longues
soies sensorielles et par une soie plumeuse.
C - ANTENNES (Pl. II fig. 2 et 3).
Elles se composent d'une hampe de 5 articles et d'un fouet multiarticulé
(15 à 18 articles). Elles sont légèrement plus fortes chez le mâle.
L'article basilaire petit est orné de soies fines et souples et possède
en plus 1 à 2 soies rigides émergeant de l'angle distal interne. Le quatrième
article montre à son extrémité distale interne 1 soie rigide et une
soie plumeuse; sur le bord latéro-médian, on note la présence d'une
soie plumeuse. Le cinquième article présente dans sa région distale en
dehors de 4 à 5 soies rigides, 4 soies plumeuses sensorielles.
Chaque article du fouet porte de nombreuses soies souples insérées
en arc de cercle à l'extrémité distale interne. Ces soies sont plus nombreuses
et plus longues chez le mâle (30 à 35) que chez la femelle (12
à 15). En outre chez le mâle, ces soies atteignent 2 à 3 fois la longueur
de l'article correspondant tandis que chez la femelle elles ont à peine
la longueur de l'article. Ce dimorphisme sexuel est d'ailleurs fréquent
chez les sphéromes.
Dans les deux sexes chaque article porte à l'extrémité distale 1 petite
soie externe et 1 soie latéro-externe. Enfin le fouet se termine par 9
soies sensorielles.
D - MANDIBULES (fig. 1 a et b).
Le sympodite, constituant le corps mandibulaire, s'incurve vers le
centre et la face dorsale. Il est prolongé du côté interne par deux apophyses,
et porte un palpe du côté externe. Pour la mandibule gauche (fig. 1 a),
l'apophyse rostrale, formant le processus incisif (pars incisiva), comporte
une forte dent chitineuse quadridentée. Le processus molaire (pars molaris)
constitue une surface elliptique, bordée de mamelons dentiformes
prolongés par des côtes rayonnantes, et garnie d'une rangée distale longitudinale
de 4 ou 5 longues soies plumeuses. Entre les processus incisif
et molaire, s'insèrent une lacinia mobilis, grosse dent chitineuse tridentée,

6 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES ET PHYSIQUES DU MAROC
.\
semblable à la pars incisiva, et une « spine-row » comprenant quelques
fortes soies en languettes denticulées et quelques soies plumeuses et épineuses.
Pour la mandibule droite (fig. 1 b), la pars incisiva et la pars
molaris ont le même aspect que pour la mandibule gauche. Il n'y a pas
de lacinia mobilis, mais, sur son emplacement, entre la « spine-row :.
et le processus incisif, s'est développée une touffe de soies en languettes.
A la base de la pars molaris, se trouve un petit mamelon couvert de
courtes soies fines.
Le palpe mandibulaire comporte trois articles. L'article basilaire,
orné d'un chevelu de petites soies, s'articule sur le bord externe du
sympodite. Le second article porte, sur S011 bord extérieur, une rangée
d'une quinzaine de fortes soies plt'meuses. Le troisième article, de forme
lancéolée, porte également, sur son bord externe, une rangée de 17 à
18 soies du même type, dont la longueur croît progressivement en allant
vers l'extrémité distale de l'article.
Figure 1 : Sphaeroma panousei
Mandibule : a Md gauche ; b : pa·Jtiiedistale de la Md droite.
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"

BULLETIN 1964, TOME 44, 3· ET 4e TRIMESTRES
E - MAXILLULES. (fig. 2 a).
La partie la plus visible est constituée par 2 endites. Les bords
externe et interne de l'endite externe, le plus large, sont garnis de
nombreuses soies fines. Son extrémité distale se termine par 7 à 9 fortes
épines à denticulations plus ou moins saillantes. D'autre part, au milieu
du bord distal, est insérée une longue et souple soie plumeuse et une très
courte soie raide et épaisse. A l'angle interne, se trouve une soie glabre
épaisse et raide. L'endite interne, élargi dans sa partie distale est rattaché
au précoxopodite par un pédoncule très fin. Sa partie distale est recourbée
vers l'intérieur et porte 4 longues soies plumeuses, renflées à la base.
Entre la troisième et la quatrième soie, une plus petite, effil~êt plumeuse.
a
Figure 2: Sphaeroma panousei
a : Maxillules ; b : Maxilles.
7

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F - MAXILLES. (fig. 2 b).
Elles sont constituées par un précoxopodite et un coxopodite portant
un endite interne lamelleux assez large orné de 13 à 17 soies finement
et longuement plumeuses presque jusqu'à l'extrémité qui est glabre. La
soie la plus interne est la plus large. Le bord interne est garni de nombreuses
soies fines. Le basipodite porte 2 endites lamelleux, sub-égaux;
leurs bords internes sont garnis de larges soies pectinées plus nombreuses
sur l'endite externe: 15 à 17 (13 à 15 sur l'endite médian). Le bord
externe de l'endite externe, le basipodite et le coxopodite portent aussi
de nombreuses soies fines.
G - MAXILLlPÈOES. (fig. 3).
Figure 3 : Sphaeroma panousei
Maxillipède.
Rattachés l'un à l'autre par un rétinacle formé d'un bouton pédonculé,
les deux maxillipèdes recouvrent les autres pièces buccales. Le
basipodite, globuleux, orné de fines soies dans sa partie basale, se pro-

BULLETIN1964, TOME44, 3" ET 4" TRIMESTRES
longe par un endite interne, dont les bords tergal et externe de son
extrémité distale portent une rangée de grosses soies plumeuses, disposées
en demi-couronne au sommet de l'apex arrondi.
Le basipodite porte un palpe externe 5-articulé, inséré au niveau
de l'endite interne. Les articles II-IV offrent, sur leur bord interne, des
lobes peu saillants, comme chez S. monodi, S. podicipitis et S. pulchellum,
alors qu'il sont très saillants chez S. bocqueti et presque inexistants chez
S. serratum. Les soies très longues et très nombreuses qui ornent les
lobes des articles II-IV sont glabres dans leur moitié basale et très finement
plumeuses dans leur partie distale (examen à l'immersion). Les troisième
et quatrième articles portent, en plus, à l'angle distal externe, 7 à 8
longues soies du même type.
H - PÉRÉIOPODES.(Pl. III fig. 1, 2, 3 et 4).
Les péréiopodes, tous construits sur le même type, deviennent légèrement
plus grêles et plus longs, à· mesure que l'on observe une paire
plus postérieure, les trois paires antérieures étant plus fournies en soies
que les quatre dernières paires. L'ornementation du premier péréiopode,
et surtout la phanérotaxie de son propodite, fournit des caractères décisifs,
mis en évidence par Monod, pour la détermination des différentes espèces
du genre Sphaeroma. Chez S. panousei, nous trouvons, sur la face rostrale
du propodite de P.I., en dehors de la grosse phanère pectinée de l'angle
sterno-distal et de l'épine rostrale voisine, communes à tous les Sphéromes
de nos côtes, une rangée distale transversale d'une quinzaine de longues
soies. Cette rangée de soies fait défaut aux S. hookeri, mais se trouve
chez S. rugicauda (2 soies), chez S. bocqueti (2 soies), chez S. podicipitis
(15-20 soies) et chez S. serratum (15-20 soies). Les nombreuses soies qui
ornent l'ischiopodite et le lobe du méropodite sont longues, glabres dans
leur moitié basale et très finement plumeuses dans leur moitié distale,
semblables à celles rencontrées chez S. rugicauda, S. hookeri, S. monodi
et S. podicipitis. Les soies de la rangée distale du propodite sont également
très faiblement plumeuses dans leur partie distale. L'ischiopodite
en porte 100 à 120, insérées sur deux rangs parallèles, longeant le
bord stern al, dans la partie proximale, et passant sur la face rastrale,
dans la partie distale. Chez les individus de grande taille, on en compte
environ 200, sur le lobe très développé du méropodite ; elles sont disposées
en spirale, décrivant 3 couronnes concentriques autour du lobe, cha­
"une d'elles comprenant approximativement une centaine, une soixantaine
9

Planche III. - Sphaeroma panousei
6
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Fig. 1: Péréiopode I.
Fig. 2: Ornementation du propodite Ju péréiopode I.
Fig. 3: Disposition des soies de la rangée distale transversale du propodite
du péréiopode I.
'." Fig. 4: Intersection des soies de l'iscmopodite et du méropodite du péréiopode
1.
Fig. 5: Uropode d'un mâle de grosse taille.
Fig. 6: Extrémité de l'exopodite d'un uropode d'un mâle de grosse taille.

~
BULLETIN1964, TOME44, Je ET 4" TRIMESTRES Il
et une trentaine de soies. (Pour rendre la lecture plus facile, une rangée
de soies seulement a été figurée pour l'ischiopodite, et pour le méropodite,
seulement la partie rastrale de la couronne externe).
1 - PLÉOPODES.(fig. 4 et 5).
Ils sont formés d'un exopodite et d'un endopodite foliacés insérés
sur un sympodite rectangulaire. Chez le mâle adulte, l'endopodite du
deuxième pléopode porte un appendice copulateur inséré à l'angle proximal
interne. Ce stylet est garni à son extrémité apicale d'une soie insérée
près de l'extrémité et de petits peignes dont le nombre de dents est
Figure 4: Sphaeroma panousli
Pléopode 2 mâle

12 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES ET PHYSIQUES DU MAROC
variable, 5 à7'; ils sont disposés sur deux rangées. La région proximale
est garnie de nombreuses épines courtes. L'endopodite porte de nombreuses
soies courtes près de l'insertion de l'appendix masculina. Les
longues soies qui garnissent l'endopodite et l'exopodite sont longuement
plumeuses jusqu'à la base. La sétosité du sympodite est abondante; à
l'angle apical interne, on remarque trois grosses soies pectinées. (fig. 4).
L'exopodite du pléoPode 3 ne présente aucune trace d'articulation.
Celle-ci n'a jusqu'à présent été observée que chez S. pulchellum et
S. ephippium.
Le lobe apical de l'endopodite du pléopode 4 est nettement détaché
(fig. 5). Il est moyennement saillant, moins développé que chez S. serratum,
découpé à angle droit. Il ne porte pas de soie.
Figure 5: Sphaeroma panouse;
Endopodite du pléopode 4 d'un mâle.
J - UROPODES. (Pl. III, fig. 5 et 6).
Sphaeroma panousei peut se classer parmi les espèces à ur0Podes
denticulés. Les deux rames sont bien développées, non aciculées et non
terminées en pointe aiguë. Chez les deux sexes, la marge externe de

BULLETIN 1964, TOME 44, 3" ET 4" TRIMESTRES· 13
l'exopodite présente 6 à 7 dents marginales, plus ou moins nettes, souvent
émoussées ou denticulées, l'ensemble constituant alors une sorte de crénulation
irrégulière. Le bord interne de cet exopodite est orné de petites
soies souples. L'endopodite, largement arrondi à son extrémité, est faiblement
pourvu de petites soies.
DISCUSSION SYSTEMATIQUE
Par son habitat et ses préférences écologiques, Sphaeroma panousei
se rapproche de S. rugicauda et de S. hookeri mais l'en.semble de ses
caractères morphologiques permet aisément de le distinguer de ces deux
espèces et l'en éloigne totalement.
O Lobes articles
Pléotelson Uropode bord 2 externe II-IV lis- du
de P 1
retitesca- parallèsaillantse
samantsrènes bord 2 externe lisles
maxillipède
légère à 3 granula-
tion
rangéesde Ilombreu- 10 peu absents peu très saillants saillants. saillants 42 3apicale 6marginales mâle; marginales 6 15 dents 15 assez lisse 2métriques lisse 4dents
àdents à carènes 87
20 7peu dents dont légère dents chez nettes, etsy- une le tubercules, tuberculées di-
ez ses plus convergentes vergentes crénulation àla 2de femelle
en3 V. chez 2
ueti odi Bocquet, Daguer-
Nbre soie

14 SOCIÉTÉ DES SCIENCES NATURELLES ET PHYSIQUES DU MAROC
Diagnose résumée de Sphaeroma panousei :
- Bord externe de l'exopodite de l'uropode nettement denticulé
(6 à 7 dents marginales), non terminé en pointe aiguë.
- Surface tergale du telson avec 2 carènes symétriques divergentes
de 6 à 7 tubercules + 1.
- Contour tergal convexo-concave relevé dans sa partie postérieure
chez le mâle adulte, convexe non retroussé chez la femelle.
15 soies à la rangée transversale du propodite de P 1.
Lobes des articles II - IV du maxillipède peu saillants.
Il nous a paru intéressant de donner sous forme de tableau une
comparaison des caractères taxonomiques de Sphaeroma panousei et des
autres espèces du genre Sphaeroma trouvées sur les côtes est de l'Océan
Atlantique.
BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE
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des côtes occidentales d'Europe: Sphaeroma monodj n. sp. (Isop ode Flabellifère)
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n° XXIX, pp. 7-91.
Laboratoires de Zoologie
Institut scientifique chérifien
Faculté des sciences de Caen