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Les nouveaux parcs nationaux vont aider à générer de ... - Le Gabon

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annexes<br />

A1. LA GESTION <strong>de</strong>s <strong>parcs</strong><br />

A2. LE FiNANCEMENT <strong>de</strong>s <strong>parcs</strong><br />

A3. lA RICHESSE culturelle<br />

A4. LA CULTURE D’ACCUEIL<br />

A5. La question <strong>de</strong> la vian<strong>de</strong> <strong>de</strong> brousse<br />

A6. LA STRATÉGIE <strong>de</strong> marketing<br />

A7. LA PROMOTION ET LA RÉGLEMENTATION <strong>de</strong>s investissements touristiques<br />

A8. LE PROGRAMME <strong>de</strong> certification durable<br />

a9. Développements récents


Besoins administratifs <strong>de</strong>s <strong>parcs</strong><br />

La tâche d’un réseau <strong>de</strong> <strong>parcs</strong> <strong>nationaux</strong> du xxi e siècle comprend<br />

beaucoup plus d’activités que la simple protection du parc. Des<br />

procédures et l’expertise du personnel sont nécessaires pour évaluer les<br />

étu<strong>de</strong>s d’impact environnementales fournies par les opérateurs, avant <strong>de</strong><br />

délivrer les permis <strong>de</strong> construire au sein <strong>de</strong>s <strong>parcs</strong> <strong>nationaux</strong> et dans leur<br />

zone tampon. D’autre obligations <strong>de</strong> Parcs du <strong>Gabon</strong> seront <strong>de</strong> développer<br />

avec rigueur son programme <strong>de</strong> certification, garant <strong>de</strong> la durabilité du<br />

réseau, <strong>de</strong> mettre en place un plan <strong>de</strong> marketing, et <strong>de</strong> suivre les relations<br />

gouvernementales.<br />

Ces besoins ont un impact sur les budgets <strong>de</strong> fonctionnement annuels,<br />

non seulement au niveau <strong>de</strong>s conservateurs <strong>de</strong>s <strong>parcs</strong> <strong>nationaux</strong> mais aussi au<br />

niveau du bureau central qui aura besoin <strong>de</strong> compétences particulières.<br />

Un manuel d’opérations doit être développé pour les questions <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong><br />

personnel et pour les procédures <strong>de</strong> gestion - quelques exemples basés sur <strong>de</strong>s<br />

modèles d’ailleurs sont proposés ici.<br />

272 a2: La geStion <strong>de</strong>S paRcS<br />

Termes <strong>de</strong> référence :<br />

CONSERVATEUR <strong>de</strong> PARC<br />

Un personnel bien vêtu, courtois et efficace est la clé<br />

du succès. Ici un gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s services américains <strong>de</strong>s<br />

<strong>parcs</strong> <strong>nationaux</strong> gui<strong>de</strong> Jean Ping, ancien Vice Premier<br />

Ministre du <strong>Gabon</strong> et actuel Secrétaire Exécutif <strong>de</strong><br />

l’Union Africaine, dans le parc national <strong>de</strong> Yellowstone.<br />

Renforcement <strong>de</strong>s capacités <strong>de</strong> gestion<br />

L’industrie <strong>de</strong>s services du tourisme ne nécessite pas seulement <strong>de</strong> créer<br />

<strong>de</strong> nouvelles fonctions et <strong>de</strong> former les personnels mais aussi, <strong>de</strong> renforcer<br />

les capacités <strong>de</strong> gestion dans <strong>de</strong> nombreux domaines tels que les systèmes<br />

<strong>de</strong> gratification, <strong>de</strong> motivation et <strong>de</strong> santé <strong>de</strong>s employés. <strong>Le</strong> développement<br />

<strong>de</strong>s ressources humaines est important et requiert chaque année attention<br />

et actualisation et <strong>de</strong>s politiques <strong>de</strong> révision. Ci-<strong>de</strong>ssous un exemple <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>scription du poste <strong>de</strong> conservateur <strong>de</strong> Parcs du <strong>Gabon</strong>.<br />

• Représenter Parcs <strong>Gabon</strong>, appliquer ces politiques <strong>de</strong> gestion et permettre<br />

au développement <strong>de</strong>s politiques du Parcs <strong>Gabon</strong> <strong>de</strong> proter <strong>de</strong> l'expérience<br />

acquise<br />

• Faciliter la formation d'une équipe compétente et motivée<br />

• Diriger la gestion <strong>de</strong> l'écosystème<br />

• Assurer la sécurité <strong>de</strong>s personnes dans l'aire protégée et une protection<br />

adéquate <strong>de</strong> la faune dans et autour <strong>de</strong> l'aire protégée<br />

DRAFT<br />

• Assurer une gestion nancière appropriée<br />

• Assurer une gestion et une maintenance réelle <strong>de</strong>s infrastructures,<br />

véhicules, machines et équipements <strong>de</strong> l'aire protégée<br />

• Assurer la conception et la mise en oeuvre d'un programme échelonné <strong>de</strong><br />

recherche et <strong>de</strong> suivi écologique, et l'utilisation <strong>de</strong>s informations obtenues<br />

• Assurer le développement d'un programme touristique et commercial, si<br />

cela est approprié, pour améliorer la satisfaction <strong>de</strong>s visiteurs et maximiser<br />

la protabilité <strong>de</strong> l'aire protégée, <strong>de</strong> façon cohérente avec la politique et<br />

les programmes <strong>de</strong> l'UWA<br />

• Assurer le développement et l'exécution d'un programme <strong>de</strong> conservation<br />

communautaire, pour obtenir <strong>de</strong>s soutiens locaux <strong>à</strong> l'aire protégée et pour<br />

permettre aux communautés voisines d'en bénécier <strong>de</strong> façon appropriée<br />

• Faire la liaison avec les principales parties prenantes, avec les<br />

collaborateurs potentiels, les donateurs et les organisations<br />

non gouvernementales<br />

SÉCURITÉ DES HOMMES ET DES ANIMAUX<br />

Dans les <strong>parcs</strong> <strong>nationaux</strong> et les zones tampon<br />

Observation <strong>de</strong>s animaux<br />

• <strong><strong>Le</strong>s</strong> animaux ne sont pas poursuivis ou obligés <strong>de</strong> se regrouper<br />

• <strong><strong>Le</strong>s</strong> animaux ne per<strong>de</strong>nt pas la liberté <strong>de</strong> leurs déplacements<br />

• Une attention particulière est portée <strong>à</strong> chaque groupe d’animaux comprenant <strong>de</strong>s femelles avec leurs jeunes<br />

• <strong><strong>Le</strong>s</strong> animaux peuvent s’en aller<br />

• <strong><strong>Le</strong>s</strong> groupes en randonnées ou en véhicule sont limités <strong>à</strong> 8 personnes<br />

• Il n'y a qu'un véhicule ou un groupe par sujet d’observation<br />

• Maintenir la distance d'observation <strong>de</strong>s animaux se nourrissant ou se reproduisant<br />

• Empêcher la poursuite ou le harcelement <strong>de</strong>s animaux<br />

• Des ltres rouges sont placés <strong>de</strong>vant les torches lorsque l’animal a été repéré la nuit<br />

• <strong><strong>Le</strong>s</strong> torches ne sont pas utilisées face <strong>à</strong> un animal pour un temps qui risquerait <strong>de</strong> le laisser étourdi ou sujet <strong>à</strong> prédation<br />

Alimentation <strong>de</strong>s animaux<br />

• La plantation d’arbres <strong>à</strong> fruits indigènes pour attirer les animaux est encouragée<br />

• <strong><strong>Le</strong>s</strong> clients sont informés <strong>de</strong>s eets néfastes du nourrissage <strong>de</strong>s animaux<br />

Spécialement pour l’observation <strong>de</strong>s tortues marines<br />

• Torches rouges d’une puissance inférieure <strong>à</strong> 20 watts<br />

• Pas <strong>de</strong> lumières blanches sur les plages durant la saison <strong>de</strong> reproduction<br />

• Pas <strong>de</strong> lumière éblouissante dans les yeux<br />

• Pas <strong>de</strong> contacts physiques avec les animaux<br />

• Pas <strong>de</strong> feux <strong>de</strong> camps sur les plages où les tortues pon<strong>de</strong>nt<br />

• Interdiction <strong>de</strong> la photographie au ash<br />

• Evitemment <strong>de</strong>s tortues montant sur la plage jusqu'<strong>à</strong> ce que le nid ait été creusé et que la ponte commence<br />

Sécurité et santé<br />

Circuits <strong>à</strong> cheval<br />

• Dans les zones sensibles <strong>à</strong> l’érosion, les déplacements sont limités aux pistes<br />

• La nourriture <strong>de</strong>s chevaux est contrôlée (sans graines <strong>de</strong> plantes invasives)<br />

• Près <strong>de</strong>s <strong>parcs</strong> <strong>nationaux</strong>, tous les chevaux subissent un contrôle sanitaire<br />

• <strong><strong>Le</strong>s</strong> chevaux et les autres animaux domestiques sont maintenus en excellente santé et sélectionnés pour leur adaptation<br />

aux conditions climatiques<br />

Suivi et évaluation <strong>de</strong>s produits proposés<br />

• Exclure tous les produits venant d’espèces rares ou menacées<br />

• Exclure les articles <strong>de</strong> valeur culturelle ou <strong>de</strong> conservation signicative<br />

Il faut établir <strong>de</strong>s règles pour la sécurité et la santé <strong>de</strong>s hommes et <strong>de</strong>s<br />

animaux dans les <strong>parcs</strong> <strong>nationaux</strong>. Des maladies passant d’une espèce <strong>à</strong><br />

l’autre apparaissent <strong>de</strong> plus en plus dans le mon<strong>de</strong>. Introduire <strong>de</strong> animaux<br />

domestiques dans les <strong>parcs</strong> tels que les chevaux doit se faire avec beaucoup <strong>de</strong><br />

précaution afin <strong>de</strong> ne pas introduire <strong>de</strong>s maladies dans <strong>de</strong>s zones naturelles<br />

— <strong>de</strong>s examens sanitaires sérieux <strong>de</strong>vront être préalablement exigés. Un<br />

programme <strong>de</strong> prévention et <strong>de</strong> diagnostic sanitaire visant les employés est<br />

nécessaire, comprenant l’éducation <strong>à</strong> la santé, <strong>de</strong>s bilans <strong>de</strong> santé annuels,<br />

<strong>de</strong>s examens cliniques, <strong>de</strong>s tests diagnostiques, <strong>de</strong>s traitements appropriés et<br />

<strong>de</strong>s vaccinations, et leur suivi.<br />

Des règles sont nécessaires pour garantir la sécurité <strong>de</strong>s touristes et<br />

autres visiteurs reçus dans les <strong>parcs</strong>. Par exemple, les marches en forêts<br />

(importantes en tourisme) ne <strong>de</strong>vront pas excé<strong>de</strong>r 6 personnes par<br />

gui<strong>de</strong> pour <strong>de</strong>s raisons <strong>de</strong> sécurité.<br />

Des exemples <strong>de</strong> réglementations pourraient être les suivants :<br />

DRAFT<br />

CAMPING<br />

• Feux <strong>de</strong> camps seulement dans les aires autorisées<br />

• Feux uniquement avec du bois mort<br />

• Pas <strong>de</strong> feux <strong>de</strong> camps sur les plages <strong>de</strong> nidification <strong>de</strong>s tortues sans déflecteurs <strong>de</strong> lumière<br />

AVIONS<br />

• <strong><strong>Le</strong>s</strong> pistes privées d’avions et d’hélicoptères sont situées hors <strong>de</strong>s <strong>parcs</strong><br />

• <strong><strong>Le</strong>s</strong> couloirs aériens et les altitu<strong>de</strong>s autorisées (plus <strong>de</strong> 2000 pieds) sont définies afin <strong>de</strong><br />

minimiser les impacts sur la faune et sur l’observation <strong>de</strong> cette faune<br />

SECURITE<br />

• Nouveaux véhicules équipés avec <strong>de</strong>s protections telles que <strong>de</strong>s capitonnages<br />

• Bouées permettant d’orienter les excursions en bateaux sans gui<strong>de</strong>s<br />

• Bateaux équipés <strong>de</strong> kit <strong>de</strong> survies pour chaque passager<br />

• Visiteurs informés par écrit et par les autorités du parc sur la façon d’éviter <strong>de</strong>s rencontres<br />

brutales avec les animaux et sur la démarche <strong>à</strong> adopter, le cas échéantr<br />

VEHICULES<br />

• Tous les véhicules restent sur les pistes afin d’éviter <strong>de</strong> dégra<strong>de</strong>r la végétation<br />

• <strong><strong>Le</strong>s</strong> véhicules électriques autorisés <strong>à</strong> sortir <strong>de</strong>s pistes principales ne font pas plus <strong>de</strong> 2,5 mètres<br />

<strong>de</strong> large et ne passent que dans <strong>de</strong>s zones i<strong>de</strong>ntifiées comme peu sensibles<br />

• Vitesses limitées <strong>à</strong> 30 km/h pour le plaisir <strong>de</strong>s visiteurs et le bien-être <strong>de</strong>s animaux<br />

• Permis <strong>de</strong> rouler sur la plage (1 véhicule maximum par zone et par pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> temps) accordés<br />

pour que l’impact soit minimum et l’expérience touristique maximum<br />

USAGE DE BATEAUX A MOTEURS<br />

• <strong><strong>Le</strong>s</strong> moteurs diesel, 4-temps ou électriques seront préférés aux moteurs 2-temps anciens<br />

• La vitesse autorisée <strong>de</strong>s bateaux est suffisamment basse pour que les vagues ne causent pas<br />

d’érosion excessive et que le plaisir <strong>de</strong>s autres ne soit pas affecté<br />

• <strong><strong>Le</strong>s</strong> bateaux sont équipés <strong>de</strong> réservoirs permettant <strong>de</strong> vidanger tous les types d’eaux usées<br />

auprès <strong>de</strong> services spécialisés ou au minimum dans <strong>de</strong>s sites où leur impact sera insignifiant<br />

USAGE DE BATEAUX SANS MOTEURS<br />

• L’amarrage <strong>de</strong>s bateaux se fera uniquement dans <strong>de</strong>s zones peu sensibles et <strong>de</strong>s bouées et sifflets<br />

seront fournis pour les promena<strong>de</strong>s non guidées<br />

STOCKAGE DU CARBURANT<br />

• Stockage du carburant dans un lieu sur, équipé <strong>de</strong> bac <strong>de</strong> rétention et éloigné <strong>de</strong> toute zone<br />

publique


<strong>de</strong> nouvelles lois<br />

Il y a également besoin <strong>de</strong> compléter la législation nationale relative aux<br />

<strong>parcs</strong> <strong>nationaux</strong> et <strong>à</strong> leurs zones tampons, y compris les procédures d’appels<br />

d’offres et d’enchères, puis <strong>de</strong> réviser ultérieurement les concessions. Des<br />

zones <strong>de</strong> développement touristique seront définies pour l’ensemble <strong>de</strong>s<br />

treize <strong>parcs</strong> et pour certaines zones tampons dans les futures cartes <strong>de</strong><br />

zonage <strong>de</strong>s <strong>parcs</strong>. La définition <strong>de</strong> ce qui peut et ce qui ne peut pas être fait<br />

dans leurs limites, et comment les fonds provenant <strong>de</strong>s concessions et <strong>de</strong>s<br />

droits d’entrée pourront être utilisés <strong>de</strong>vra également faire l’objet <strong>de</strong> textes<br />

juridiques.<br />

LES RÈGLES DE LA PÊCHE SPORTIVE À LOANGO<br />

La gestion raisonnée <strong>de</strong>s populations <strong>de</strong> poissons est essentielle pour le développement durable<br />

<strong>de</strong> la pêche sportive, y compris la promotion <strong>de</strong>s pratiques dites “catch and release” comme règles<br />

standard. <strong><strong>Le</strong>s</strong> règles <strong>de</strong> conduite ci-<strong>de</strong>ssous assurent que les poissons trophées, tant recherchés<br />

par les pêcheurs inter<strong>nationaux</strong>, continueront <strong>à</strong> exister <strong>à</strong> Loango. <strong><strong>Le</strong>s</strong> règles <strong>de</strong> pêche du parc<br />

sont adaptées <strong>de</strong>s pratiques en œuvre <strong>à</strong> Opération Loango.<br />

1 Seul le gui<strong>de</strong> <strong>de</strong> pêche peut déci<strong>de</strong>r <strong>de</strong> tuer un poisson attrapé ; le pêcheur peut cependant inverser<br />

la décision du gui<strong>de</strong> an <strong>de</strong> relâcher un poisson.<br />

2 Aucun poisson trophée ne peut être tué (sauf s'il soure <strong>de</strong> blessures fatales). Habituellement, les poissons<br />

<strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 10 kg (22 livres) seront relâchés. Quelques poissons <strong>de</strong> taille inférieure peuvent être gardés pour<br />

la cuisine. Si le <strong>Gabon</strong> veut <strong>de</strong>venir une <strong>de</strong>stination <strong>de</strong> pêche <strong>de</strong> renommée internationale, il est essentiel<br />

<strong>de</strong> relâcher les poissons trophées an qu'ils soient disponibles pour d'autres pêcheurs et pour la reproduction<br />

et le maintien <strong>de</strong>s populations.<br />

3 <strong>Le</strong> matériel <strong>de</strong> pêche doit être adéquat. Utilisez du matériel susamment lourd et résistant pour amener<br />

le poisson <strong>à</strong> bord rapi<strong>de</strong>ment et réduisant ainsi le stress <strong>de</strong> cette confrontation. Utilisez <strong>de</strong>s hameçons sans<br />

barbillons quand cela est possible pour faciliter la relâche. Des hameçons circulaires <strong>de</strong>vraient être utilisés<br />

quand <strong>de</strong>s appâts sont utilisés. Ceux-ci s'accrochent le long <strong>de</strong> la bouche du poisson, évitant donc d'être<br />

avalés ce qui peut causer <strong>de</strong>s blessures graves. <strong><strong>Le</strong>s</strong> TREBLE HOOK BARBS sur les appâts doivent être<br />

aplatis pour réduire les risques <strong>de</strong> blessures, sauf lors <strong>de</strong> la pêche au tarpon.<br />

4 Il est souhaitable d'utiliser du l <strong>de</strong> pêche long, lourd et en nylon (1 mm <strong>de</strong> diamètre minimum, et<br />

au moins 1,5 mètre / 5 pied <strong>de</strong> long), car les poissons <strong>de</strong> Loango peuvent être résistants (50 kg / 100 livres)<br />

et capables <strong>de</strong> casser le l une fois ferrés. Il est plus facile d'amener le poisson près du bateau avec du l<br />

plus lourd, ce qui réduit le stress et les blessures sur l'animal. <strong><strong>Le</strong>s</strong> ls en nylon, ou recouverts <strong>de</strong> carbone,<br />

sont préférables <strong>à</strong> ceux en acier ou au l <strong>de</strong> piano, car ces <strong>de</strong>rniers peuvent blesser le poisson plus facilement.<br />

5 <strong><strong>Le</strong>s</strong> poissons doivent être amenés <strong>à</strong> bord du bateau sans les avoir complètement épuisés, an d'assurer<br />

qu'ils pourront être relâchés sans danger. <strong><strong>Le</strong>s</strong> moulinets et les étoles <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 5,5 kg / 12 livres, ainsi<br />

que les moulinets xes sur les cannes <strong>à</strong> pêche ne sont pas autorisés.<br />

6 Quand un let est nécessaire, utilisez un let <strong>de</strong> mailles souples, spécialement conçu pour relâcher<br />

les poissons. Mouillez vous toujours les mains avant <strong>de</strong> manipuler un poisson, car les mains sèches abîment<br />

leur couche protectrice. Ne laissez pas les poissons sursauter au sol du bateau ou sur le sable. Ravivez<br />

le poisson en le tenant vers le haut dans l'eau, et donnez lui tout le temps nécessaire pour se remettre<br />

du stress <strong>de</strong> la prise.<br />

7 Lorsque <strong>de</strong>s photos sont prises du trophée avant <strong>de</strong> le relâcher, il faut faire attention <strong>à</strong> protéger le poisson.<br />

Une fois attrapés, les poissons ont besoin <strong>de</strong> se reposer dans l'eau avant d'être amenés <strong>à</strong> bord du bateau.<br />

Ne gar<strong>de</strong>z pas le poisson plus <strong>de</strong> 10 <strong>à</strong> 15 secon<strong>de</strong>s hors <strong>de</strong> l'eau. Ne prenez pas <strong>de</strong> photos <strong>de</strong> personnes sans<br />

avoir obtenu leur consentement.<br />

DRAFT<br />

Règlements <strong>de</strong>s <strong>parcs</strong><br />

Pour compléter la législation nationale, <strong>de</strong>s <strong>de</strong>crets d’application<br />

proposés par Parcs du <strong>Gabon</strong> seront nécessaires, par exemple, pour les<br />

diverses formes d’exploitation <strong>de</strong>s ressources naturelles dans les <strong>parcs</strong><br />

<strong>nationaux</strong> et leurs alentours, pour réglementer la cueillette <strong>de</strong> plantes<br />

médicinales et la pêche sportive ainsi que la chasse contrôlée <strong>de</strong> certains<br />

animaux <strong>à</strong> taux élevé <strong>de</strong> reproduction dans les zones tampons. Des<br />

procédures et <strong>de</strong>s réglements spécifiques pour les concessionnaires et<br />

les visiteurs ainsi que le programme <strong>de</strong> certification seront également<br />

nécessaires.<br />

LES RESPONSABILITÉS DE GESTION DU PARC<br />

Sans être limitées aux exemples suivants, les responsabilités liées <strong>à</strong> la gestion du parc incluent :<br />

1. Garantir un accès public : le parc, sa faune et ses paysages réputés doivent être accessibles <strong>à</strong> tous : citoyens gabonais, écoliers, expatriés et touristes. <strong><strong>Le</strong>s</strong> frais d'entrée doivent<br />

.<br />

2. Faciliter le tourisme : les gestionnaires du parc doivent travailler avec les Parcs du <strong>Gabon</strong> pour faciliter le tourisme dans toutes les infrastructures d'accueil aux alentours<br />

varier selon les visiteurs (prenant en considération l'âge, l'objectif <strong>de</strong> la visite, et la citoyenneté).<br />

du parc national et garantir un accès équitable aux ressources du parc.<br />

3. Fournir <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> transports ables: tous les véhicules terrestres et les bateaux utilisés pour accé<strong>de</strong>r et circuler dans le parc doivent être proprement entretenus,<br />

ne pas nuire <strong>à</strong> l'environnement et répondre <strong>à</strong> <strong>de</strong>s horaires ponctuels. Ces services doivent être disponibles <strong>à</strong> partir <strong>de</strong> tous les hôtels locaux et <strong>de</strong>vraient être oerts <strong>à</strong> <strong>de</strong>s<br />

prix réduits pour les <strong>Gabon</strong>ais et les écoliers.<br />

4. Gérer les frais d'entrée : les autorités <strong>de</strong> gestion du parc doivent percevoir les frais d'entrée et d'utilisation du parc (selon les tarifs établis par les Parcs du <strong>Gabon</strong>), et<br />

contrôler et assurer l’entretien <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux entrées (Sette Cama et Iguéla).<br />

5. Former et payer les gar<strong>de</strong>s : former et assurer le salaire <strong>de</strong>s écogar<strong>de</strong>s et <strong>de</strong>s autres employés du parc. Mettre en place un programme <strong>de</strong> patrouilles régulières. Instaurer<br />

une évaluation annuelle <strong>de</strong>s employés dans le contexte d'un programme récompensant les meilleures performances.<br />

6. Contrôler la chasse illégale : la gestion du parc comprend les activités <strong>de</strong> contrôle visant <strong>à</strong> assurer une protection ecace. Ces activités incluent <strong>de</strong>s patrouilles<br />

régulières et un programme <strong>de</strong> suivi scientique.<br />

7. Contrôler les zones <strong>de</strong> pêche côtière : <strong>de</strong>s patrouilles maritimes régulières sont essentielles pour protéger les eaux gabonaises contre le braconnage international, <strong>de</strong> plus<br />

en plus fréquent, <strong>de</strong>s ressources halieutiques.<br />

8. Protéger les espèces vulnérables : plusieurs populations d'animaux doivent faire l'objet <strong>de</strong> régulations particulières par les autorités <strong>de</strong> gestion du parc. Par exemple,<br />

les visites <strong>de</strong>s photographes sur les sites <strong>de</strong> nidication <strong>de</strong>s guêpiers gris-rose <strong>de</strong>vraient être limitées <strong>à</strong> une heure. Des perturbations prolongées empêchent ces oiseaux<br />

<strong>de</strong> nourrir leurs petits. <strong><strong>Le</strong>s</strong> hippopotames, les lamantins et d'autres espèces sensibles requièrent aussi une protection particulière.<br />

9. Protéger et nettoyer les plages : pour assurer la protection <strong>de</strong>s tortues <strong>de</strong> mer il faut, entre autres, s'assurer que seules <strong>de</strong>s lumières rouges sont utilisées sur la plage,<br />

.<br />

car celles-ci ne dérangent pas les femelles lors <strong>de</strong> la ponte. Continuer l'excellent travail <strong>de</strong> nettoyage <strong>de</strong>s plages du Parc par Opération Loango et les travaux d’Ibonga<br />

et ASF sur les tortues.<br />

10. Appliquer les règles <strong>de</strong> la pêche sportive « no kill » : faire appliquer la législation <strong>de</strong> pêche au sein du parc et dans la zone tampon, dont la pratique <strong>de</strong> la pêche sportive<br />

« no kill ». Cette technique assure le maintien <strong>de</strong> populations adéquates <strong>de</strong> poissons pour le futur, et permet aussi <strong>de</strong> recycler les poissons <strong>de</strong> taille record pour la joie<br />

<strong>de</strong> nombreux pêcheurs amateurs.<br />

11. Mettre en oeuvre un programme <strong>de</strong> suivi <strong>de</strong> l'utilisation <strong>de</strong>s plages : an <strong>de</strong> protéger la faune et le caractère unique <strong>de</strong> l'expérience <strong>de</strong>s visiteurs, le nombre <strong>de</strong> touristes<br />

.<br />

admis dans la zone centrale <strong>de</strong> la plage doit être strictement contrôlé. Cette responsabilité incombe aux gestionnaires du parc qui, <strong>à</strong> cette n, doivent mettre en place un<br />

système <strong>de</strong> réservation équitable. Des frais d'accès plus élevés sont prévus pour les zones d'utilisation restreinte.<br />

12. Faciliter la sécurité : les gestionnaires du parc doivent <strong>ai<strong>de</strong>r</strong> Parcs du <strong>Gabon</strong> en s'assurant qu'ils contribuent aux mesures <strong>de</strong> sécurité <strong>de</strong>s utilisateurs du parc. Par exemple,<br />

ils doivent respecter les quotas <strong>de</strong> fréquentation maximum aux embouchures <strong>de</strong>s rivières en utilisant un système <strong>de</strong> réservation centralisé pour ces sorties. Ces lieux sont<br />

les meilleurs pour la pêche sportive, mais il est dangereux d'y autoriser plus <strong>de</strong> trois bateaux <strong>à</strong> la fois.<br />

13. Entretenir les pistes et les infrastructures. La gestion d’un parc consiste <strong>à</strong> vérier si les routes et les autres infrastructures sont en bon état, et que les véhicules ne roulent<br />

pas hors <strong>de</strong>s pistes prévues <strong>à</strong> cet eet. <strong><strong>Le</strong>s</strong> zones d’accès public requièrent un entretien permanent.<br />

14. Permettre les feux naturels : les savanes sont maintenues par <strong>de</strong>s feux naturels. <strong><strong>Le</strong>s</strong> autorités <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>vront parfois organiser <strong>de</strong>s feux contrôlés an <strong>de</strong> maintenir cet<br />

écosystème. De tels feux doivent être planiés <strong>à</strong> l'avance et leur exécution <strong>de</strong>man<strong>de</strong> une attention minutieuse. Cette pratique est nécessaire <strong>à</strong> la fois pour la gestion <strong>de</strong><br />

l'environnement et pour la sécurité <strong>de</strong>s utilisateurs du parc.<br />

15. Faciliter les sciences <strong>de</strong> la mer : les gestionnaires doivent appuyer les travaux <strong>de</strong> recherches scientiques portant sur l'écosystème marin. Ils doivent aussi s'assurer que<br />

les visiteurs ont accès <strong>à</strong> ces informations et <strong>à</strong> ces activités. <strong><strong>Le</strong>s</strong> biologistes cherchent la réponse <strong>à</strong> <strong>de</strong>s questions importantes pour la gestion, telles que :<br />

où <strong>vont</strong> les baleines <strong>à</strong> bosse du <strong>Gabon</strong> ?<br />

16. Faciliter les recherches sur la faune : il est important <strong>de</strong> fournir un appui continu aux travaux scientiques <strong>de</strong> conservation, comme par exemple les étu<strong>de</strong>s sur les éléphants.<br />

Des outils scientiques mo<strong>de</strong>rnes, tels la radiotélémétrie, permettent <strong>de</strong> mieux comprendre la supercie requise pour assurer le maintien d'une population viable d'éléphants.<br />

17. Former <strong>de</strong>s écogui<strong>de</strong>s : <strong><strong>Le</strong>s</strong> gui<strong>de</strong>s doivent non seulement connaître la faune du parc, mais ils doivent aussi être <strong>de</strong>s ambassa<strong>de</strong>urs sympathiques du <strong>Gabon</strong> pour les touristes<br />

inter<strong>nationaux</strong>. Un programme <strong>de</strong> suivi <strong>de</strong> la santé <strong>de</strong>s employés est aussi important pour tout le personnel du parc.<br />

18. Fournir <strong>de</strong>s informations : <strong>ai<strong>de</strong>r</strong> <strong>à</strong> créer <strong>de</strong>s documents et <strong>de</strong>s panneaux d'explication et d'information. Créer un écomusée (centre d'information et d'éducation), <strong>de</strong>s circuits<br />

pé<strong>de</strong>stres et <strong>de</strong>s plates-formes d'observation.<br />

19. Une architecture verte : donner l'exemple aux autres investisseurs, en ayant recours <strong>à</strong> <strong>de</strong>s techniques d'architecture durable et favorables <strong>à</strong> l'environnement pour toutes les<br />

constructions. Utiliser <strong>de</strong>s technologies mo<strong>de</strong>rnes, telles que <strong>de</strong>s toilettes sèches et <strong>de</strong>s <strong>de</strong>signs discrets, dans les zones particulièrement sensibles, dont le centre du parc où<br />

seulement <strong>de</strong>s plates-formes pour <strong>de</strong>s tentes <strong>de</strong>vraient être installées.<br />

20. Contribuer au bien être <strong>de</strong>s communautés rurales : fournir <strong>de</strong>s opportunités d'emplois et <strong>de</strong> formation pour les riverains, en plus d'<strong>ai<strong>de</strong>r</strong> les communautés locales <strong>à</strong> bâtir <strong>de</strong>s<br />

écoles et <strong>de</strong>s centres <strong>de</strong> santé, et protéger leurs plantations contre la faune. Il est important <strong>de</strong> trouver les moyens d’une formation <strong>à</strong> long terme pour la population locale.<br />

21. Appuyer l'économie gabonaise : dans le contexte du développement du tourisme durable, toujours chercher <strong>à</strong> appuyer l'économie du <strong>Gabon</strong>. Par exemple, Opération Loango<br />

gère un service <strong>de</strong> transport aérien, qui est utile pour l'hôtel, mais aussi pour l'économie locale.<br />

22. Appuyer une stratégie nationale <strong>de</strong> marketing : dans le cadre d'un plan <strong>de</strong> développement <strong>à</strong> phases multiples, <strong>ai<strong>de</strong>r</strong> <strong>à</strong> lancer une campagne publicitaire nationale et participer<br />

aux eorts <strong>de</strong> promotion et <strong>de</strong> relations publiques.<br />

ANNExE 1<br />

la gestion <strong>de</strong>s <strong>parcs</strong><br />

FonctionneMent <strong>de</strong>S paRcS<br />

du gaBon<br />

Initier un système <strong>de</strong> <strong>parcs</strong> <strong>nationaux</strong> requiert<br />

la mise en place <strong>de</strong> nouvelles procédures relatives<br />

<strong>à</strong> l’administration et au personnel, <strong>de</strong> nouvelles<br />

réglementations et leur application, l’élaboration<br />

<strong>de</strong> nouvelles lois et la définition <strong>de</strong> politiques<br />

nationales concernant <strong>de</strong>s variables externes telles que<br />

les maladies émergentes.<br />

<strong><strong>Le</strong>s</strong> besoins actuels <strong>de</strong> Parcs du <strong>Gabon</strong> <strong>vont</strong> du renforcement <strong>de</strong>s<br />

capacités du personnel au développement <strong>de</strong>s plans d’aménagement<br />

qui définiront les <strong>nouveaux</strong> règlements intérieurs <strong>de</strong>s <strong>parcs</strong>. <strong><strong>Le</strong>s</strong> besoins<br />

du tourisme <strong>de</strong> forêt, qui sont différents <strong>de</strong>s besoins touristiques ailleurs<br />

en afrique, créent aussi <strong>de</strong>s conditions différentes. <strong><strong>Le</strong>s</strong> projets <strong>de</strong><br />

règlements <strong>de</strong>s <strong>parcs</strong> <strong>nationaux</strong> pourront s’appuyer sur la législation<br />

d’autres pays mais <strong>de</strong>vront être adaptés aux circonstances particulières<br />

(écologiques et politiques) qui prévalent au <strong>Gabon</strong>.<br />

La simultanéité du développement <strong>de</strong>s <strong>parcs</strong> <strong>nationaux</strong> et <strong>de</strong>s projets<br />

touristiques rend le processus complexe. Pour le tourisme, il faut en<br />

plus créer <strong>de</strong>s zones <strong>de</strong> développement et définir <strong>de</strong>s standards <strong>de</strong><br />

construction dans les <strong>parcs</strong> et leurs zones tampons, trouver les moyens<br />

<strong>de</strong> former <strong>de</strong>s milliers <strong>de</strong> <strong>Gabon</strong>ais <strong>à</strong> ces <strong>nouveaux</strong> emplois, trouver les<br />

moyens <strong>de</strong> transformer <strong>de</strong>s cultures basées sur la chasse près <strong>de</strong>s <strong>parcs</strong><br />

<strong>nationaux</strong> en cultures basées sur l’industrie <strong>de</strong>s services, améliorer les<br />

infrastructures routières, concevoir <strong>de</strong>s nouvelles politiques publiques<br />

en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s <strong>parcs</strong> telles que celles relatives <strong>à</strong> l’obtention <strong>de</strong>s visas, et<br />

s’impliquer dans un plan <strong>de</strong> marketing national.<br />

La promulgation <strong>de</strong> la nouvelle loi relative aux <strong>parcs</strong> <strong>nationaux</strong> est une<br />

première étape vitale dans le processus <strong>de</strong> développement d’un service<br />

<strong>de</strong>s <strong>parcs</strong> <strong>nationaux</strong> respecté et capable <strong>de</strong> répondre au double défi <strong>de</strong> la<br />

gestion <strong>de</strong>s <strong>parcs</strong> et du développement <strong>de</strong> l’écotourisme. Cette loi créera<br />

les institutions suivantes : le Haut Conseil national <strong>de</strong>s Parcs <strong>nationaux</strong>,<br />

une structure interministérielle présidée par le chef <strong>de</strong> l’État ; l’agence<br />

nationale <strong>de</strong> gestion Parcs du <strong>Gabon</strong> ; le conseil scientifique ; le fonds<br />

fiduciaire exempté <strong>de</strong> taxes pour assurer un financement durable ; la<br />

législation pour permettre l’établissement et pour gui<strong>de</strong>r la getsion <strong>de</strong>s<br />

concessions touristiques.<br />

a1: La geStion <strong>de</strong>S paRcS 273<br />

anneXeS


séquestration du carbone<br />

<strong>Le</strong> caRBone et L’atténuation<br />

<strong>de</strong>S changeMentS cLiMatiqueS<br />

Compte tenu que la commaunauté internationale commence <strong>à</strong><br />

reconnaître la probabilité <strong>de</strong>s effets catastrophiques liés aux<br />

changements du climat mondial, les forêts du <strong>Gabon</strong> <strong>de</strong>viendraient une<br />

ressource économique <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> valeur qui pourrait être vendue pour la<br />

mitigation <strong>de</strong> carbone (et pour <strong>de</strong>s services écologiques liés <strong>à</strong> l’eau et la<br />

biodiversité).<br />

en 2007, les stocks <strong>de</strong> carbone prisonnier dans les forêts équatoriales<br />

non perturbées représentent en moyenne 150 tonnes/ha. <strong><strong>Le</strong>s</strong> forêts<br />

exploitées du <strong>Gabon</strong> en retiennent environ 15 % <strong>de</strong> moins. <strong><strong>Le</strong>s</strong> treize<br />

<strong>parcs</strong> <strong>nationaux</strong> du <strong>Gabon</strong> comprennent approximativement :<br />

20.000 km² <strong>de</strong> forêts non perturbées<br />

6.000 km² <strong>de</strong> forêts exploitées<br />

1.410 km² <strong>de</strong> mangroves et vasières<br />

500 km² <strong>de</strong> lagunes et marécages<br />

2.000 km² <strong>de</strong> savanes<br />

Ceci représente environ 375 millions <strong>de</strong> tonnes <strong>de</strong> carbone. Compte<br />

tenu <strong>de</strong> l’expérience <strong>de</strong> l’afrique <strong>de</strong> l’Ouest et <strong>de</strong> l’est, où presque toutes<br />

les forêts en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s aires protégées ont été détruites, il est clair que<br />

dans les 100 prochaines années la plupart <strong>de</strong> ce carbone pourrait être<br />

libéré dans l’atmosphère, contribuant au réchauffement climatique<br />

global. actuellement, le carbone régénéré se vend <strong>à</strong> 7,5–15 € la tonne, il<br />

y a peu d’exemples <strong>de</strong> vente <strong>de</strong> carbone séquestré puisque <strong>de</strong> tels stocks<br />

ne se qualifient pas dans le protocole <strong>de</strong> Kyoto. <strong><strong>Le</strong>s</strong> exceptions notables<br />

concernent Madagascar, où CI et WCs ont pu vendre les stocks <strong>de</strong><br />

carbone <strong>de</strong> régions soumises <strong>à</strong> une forte déforestation, régions protégées<br />

ensuite grâce <strong>à</strong> la création <strong>de</strong> nouvelles aires protégées ; le Brésil est un<br />

autre exemple, où Pronatura et Peugeot ont collaboré pour protéger<br />

les stocks <strong>de</strong> carbone séquestrés dans <strong>de</strong>s forêts naturelles. <strong><strong>Le</strong>s</strong> <strong>parcs</strong> du<br />

<strong>Gabon</strong> représentent <strong>à</strong> eux seuls entre 2,45 et 5,6 milliards d’euros (au<br />

moins autant que la <strong>de</strong>tte totale du <strong>Gabon</strong>!) <strong>de</strong> carbone séquestré qui<br />

pourrait être libéré si les <strong>parcs</strong> ne restaient pas intacts. en outre, au cours<br />

du prochain siècle, les sections exploitées <strong>de</strong>s <strong>parcs</strong> se ré<strong>générer</strong>ont,<br />

ajoutant près <strong>de</strong> 6,25 millions <strong>de</strong> tonnes <strong>de</strong> carbone — représentant 95 <strong>à</strong><br />

190 millions d’euros en carbone régénérant naturellement (qui encore ne<br />

se qualifient pas dans Kyoto).<br />

La mise en place dans la nouvelle loi sur les <strong>parcs</strong> <strong>nationaux</strong> d’une<br />

Fondation Parcs du <strong>Gabon</strong> et un fonds fiduciaire ‘off-shore’ pourrait<br />

créer la possibilité <strong>de</strong> l’achat <strong>de</strong> carbone et d’autres services écologiques,<br />

liés peut-être avec <strong>de</strong>s échanges <strong>de</strong> <strong>de</strong>ttes pour la nature, contribuant<br />

d’une façon significative au financement durable <strong>de</strong>s <strong>parcs</strong>.<br />

274 a2: FinanceMent <strong>de</strong>S paRcS<br />

Besoin du soutien <strong>de</strong>s pays donateurs<br />

La <strong>de</strong>uXièMe pLuS gRan<strong>de</strong> FoRêt tRopica<strong>Le</strong> du Mon<strong>de</strong><br />

<strong><strong>Le</strong>s</strong> <strong>parcs</strong> <strong>nationaux</strong> du <strong>Gabon</strong> représentent une contribution significative <strong>à</strong><br />

l’effort global d’atténuation <strong>de</strong>s changements climatiques, ce qui mérite une<br />

reconnaissance et une compensation financière. La nouvelle loi sur les <strong>parcs</strong><br />

<strong>nationaux</strong>, d’actualité au moment <strong>de</strong> la publication, recomman<strong>de</strong> la création<br />

d’un fonds fiduciaire offshore exonéré d’impôts au <strong>Gabon</strong>. en échange <strong>de</strong><br />

la contribution faite par le <strong>Gabon</strong> en maintenant prisonniers les stocks<br />

<strong>de</strong> carbone, les 20 millions d’euros qui, placés dans le fonds fiduciaire,<br />

assureraient les coûts réguliers <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s <strong>parcs</strong> <strong>à</strong> perpétuité, constituent<br />

une contribution relativement faible <strong>de</strong>mandée <strong>à</strong> la communauté<br />

internationale.<br />

<strong>Le</strong> coût annuel <strong>de</strong> la protection <strong>de</strong>s <strong>parcs</strong> forestiers reculés - payer les<br />

gar<strong>de</strong>s, fournir <strong>de</strong>s emplois <strong>à</strong> <strong>de</strong>s personnes éloignées <strong>de</strong> tout pour réduire<br />

la pauvreté, soutenir les infrastructures du parc — ne <strong>de</strong>vrait pas être<br />

seulement la responsabilité <strong>de</strong> Parcs du <strong>Gabon</strong> mais la responsabilité <strong>de</strong><br />

la communauté globale. Des financements inter<strong>nationaux</strong> sont nécessaires<br />

pour consoli<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s revenus financiers annuels durables contribuant <strong>à</strong><br />

payer cette ressource globale, peut-être <strong>à</strong> l’image du fonds créé pour Bwindi<br />

en Ouganda. Ces gran<strong>de</strong>s forêts assurent la séquestration du carbone et<br />

protègent un <strong>de</strong> nos plus grands réservoirs <strong>de</strong> biodiversité, importante pour<br />

la santé <strong>de</strong> la planète entière.<br />

CI-DESSUS : L’analyse <strong>de</strong> l’empreinte <strong>de</strong> l’homme, créée par WCS. <strong>Le</strong> vert foncé indique les zones<br />

intactes en Afrique - le plus grand bloc <strong>de</strong> forêt s’étend entre le <strong>Gabon</strong> et le nord du Congo. (Voir www.<br />

wcs.org/sw-high_tech_tools/landscapeecology/humanfootprint)<br />

<strong>Le</strong> carbone dans la végétation forestière au <strong>Gabon</strong><br />

CI-DESSUS : Une carte récente <strong>de</strong> la distribution du carbone séquestré dans la végétation forestière au<br />

<strong>Gabon</strong>.


<strong><strong>Le</strong>s</strong> écosystèmes <strong>de</strong>s <strong>parcs</strong> fournissent<br />

<strong>de</strong>s services<br />

<strong><strong>Le</strong>s</strong> vastes marécages <strong>de</strong> la région <strong>de</strong> Minkébé, au nord-est du <strong>Gabon</strong>,<br />

absorbent l’eau <strong>de</strong>s pluies et la libèrent ensuite progressivement pendant<br />

la saison sèche, approvisionnant l’Ivindo d’un flux régulier d’eau claire<br />

et filtrée. De même, les monts <strong>de</strong> Cristal régulent le climat autour <strong>de</strong><br />

Libreville, la capitale du <strong>Gabon</strong>, influençant la vie quotidienne <strong>de</strong> près <strong>de</strong><br />

la moitié <strong>de</strong> la population du pays. en outre, le bassin <strong>de</strong> la Mbé fournit<br />

l’eau <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux barrages qui assurent plus <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong> l’électricité <strong>de</strong><br />

Libreville. <strong><strong>Le</strong>s</strong> mangroves d’akanda et <strong>de</strong> Pongara sont cruciales pour la<br />

reproduction <strong>de</strong>s poissons et crevettes pêchés par la flotte commerciale<br />

du <strong>Gabon</strong>.<br />

Des valeurs monétaires peuvent être données <strong>à</strong> tous ces services rendus<br />

par les écosystèmes et pourraient justifier une rémunération directe du<br />

secteur privé. <strong><strong>Le</strong>s</strong> stocks <strong>de</strong> carbone du <strong>Gabon</strong> constituent une ressource<br />

similaire d’importance globale qui justifie une rémunération <strong>de</strong> la part<br />

<strong>de</strong> la communauté internationale.<br />

BudgetS <strong>de</strong> FonctionneMent<br />

et geStion<br />

surtout dans les premières années, on ne peut s’attendre <strong>à</strong> ce que les <strong>parcs</strong><br />

perçoivent suffisamment <strong>de</strong> revenus du tourisme pour financer seulement<br />

leur propre fonctionnement annuel et les investissements nécessaires.<br />

L’investissement public et le soutien <strong>de</strong>s bailleurs pour la construction<br />

<strong>de</strong>s routes, <strong>de</strong>s entrées <strong>de</strong>s <strong>parcs</strong>, la rénovation <strong>de</strong>s gares ferroviaires,<br />

la formation seront nécessaires comme partie d’une stratégie en trois phases<br />

afin <strong>de</strong> créer un revenu annuel durable pour le fonctionnement <strong>de</strong>s <strong>parcs</strong>.<br />

<strong><strong>Le</strong>s</strong> systèmes <strong>de</strong> concessions avec <strong>de</strong>s re<strong>de</strong>vances annuelles pour les lodges<br />

sont nécessaires pour créer un flux <strong>de</strong> revenus pour les <strong>parcs</strong>, mais ceci<br />

impliquera <strong>de</strong>s exonérations fiscales dans les premières années pour stimuler<br />

les investissements.<br />

Des sources créatives <strong>de</strong> financement , comme les partenariats public/privé,<br />

méritent l’attention si elles peuvent apporter <strong>à</strong> la fois <strong>de</strong>s capitaux et <strong>de</strong>s<br />

revenus pour les activités <strong>de</strong>s <strong>parcs</strong> et <strong>de</strong>s ressources primordiales comme la<br />

science, l’interprétation, la formation et le marketing.<br />

africa Resources Trust, établi au Zimbabwe, en utilisant les données<br />

comptables <strong>de</strong>s aires protégées d’afrique du sud, a développé un ensemble<br />

d’équations pour évaluer les coûts d’une gestion sérieuse <strong>de</strong>s aires protégées<br />

en fonction <strong>de</strong> la superficie <strong>de</strong> chacune d’elles. Ceci donne les effectifs<br />

<strong>de</strong> personnel et les budgets annuels nécessaires pour gérer les treize <strong>parcs</strong><br />

<strong>nationaux</strong> du <strong>Gabon</strong> :<br />

Parc surface agents Budget annuel<br />

(km²) (millions <strong>de</strong> francs CFa)<br />

akanda 540 23 240<br />

Monts Birougo 690 26 260<br />

Ivindo 3 000 55 510<br />

Loango 1 550 39 365<br />

Lope 4 970 70 685<br />

Mayumba 1 000 32 300<br />

Minkébé 7 570 87 895<br />

Moukalaba-Doudou 4 500 67 645<br />

Monts <strong>de</strong> Cristal 1 200 35 325<br />

Mwagna 1 160 34 320<br />

Plateaux Batéké 2 050 45 420<br />

Pongara 870 29 285<br />

Waka 1 070 33 310<br />

Total 575 5 550<br />

Il faut ajouter les frais <strong>de</strong> la gestion centrale estimés <strong>à</strong> 15 % du budget annuel<br />

et les budgets d’investissement qui sont autour <strong>de</strong> cinq fois le budget annuel.<br />

Un appui technique sera nécessaire pendant les 10 premières années pour<br />

assurer la bonne gestion et la formation <strong>de</strong>s agents <strong>de</strong> l’agence.<br />

Cela donne un budget sur 10 ans <strong>de</strong> 124 000 000 € (12 400 000 €/an) et<br />

<strong>de</strong> 6 500 000 €/an après la phase <strong>de</strong> démarrage.<br />

ANNExE 2<br />

LE FiNANCEMENT <strong>de</strong>s <strong>parcs</strong><br />

ReVenuS pouR La nation / SouRceS<br />

MuLtip<strong>Le</strong>S <strong>de</strong> FinanceMent<br />

<strong><strong>Le</strong>s</strong> <strong>nouveaux</strong> <strong>parcs</strong> <strong>nationaux</strong> <strong>vont</strong> <strong>ai<strong>de</strong>r</strong> <strong>à</strong> <strong>générer</strong> <strong>de</strong><br />

nouvelles sources <strong>de</strong> revenus diversifiés pour la nation,<br />

en créant <strong>de</strong>s emplois directs et indirects et <strong>de</strong>s revenus<br />

pour les investisseurs, en attirant un nouveau flux <strong>de</strong><br />

touristes dans le pays.<br />

<strong>Le</strong> plan <strong>de</strong> développement projette d’attirer 100.000 visiteurs par an<br />

en 10 ou 20 ans, chacun dépensant environ 3.000 euros au <strong>Gabon</strong> et<br />

générant un revenu équivalent supplémentaire par les ventes et emplois<br />

indirects. nourriture, fournitures et artisanat <strong>de</strong>vront être produits,<br />

les véhicules <strong>de</strong> tourisme entretenus et réparés, ces activités créant<br />

<strong>de</strong>s bénéfices indirects liés au tourisme, générateurs d’emplois. Ceci<br />

constituera une force remarquable dans l’économie, mais ce secteur<br />

requiert un investissement considérable <strong>de</strong> la part du secteur privé,<br />

du gouvernement, <strong>de</strong>s pays donateurs et <strong>de</strong>s OnG.<br />

<strong><strong>Le</strong>s</strong> <strong>parcs</strong> fortement visités produiront <strong>de</strong>s revenus <strong>de</strong> fonctionnement<br />

importants pour Parcs du <strong>Gabon</strong> alors que d’autres <strong>parcs</strong>, dans<br />

l’intérieur, d’accès plus difficile, mettront plus longtemps <strong>à</strong> <strong>générer</strong> <strong>de</strong>s<br />

revenus. <strong><strong>Le</strong>s</strong> immenses forêts <strong>de</strong> l’est du <strong>Gabon</strong> et du nord du Congo<br />

forment ensemble le <strong>de</strong>uxième plus grand massif <strong>de</strong> forêt pluviale du<br />

mon<strong>de</strong> — et donc un <strong>de</strong>s réservoirs majeurs <strong>de</strong> biodiversité et <strong>de</strong> carbone<br />

<strong>de</strong> la planète — l’ai<strong>de</strong> <strong>à</strong> leur fonctionnement annuel doit être soutenue<br />

par les nations du mon<strong>de</strong>, et pas seulement par le <strong>Gabon</strong> et le Congo.<br />

La contRiBution du gaBon<br />

La simple création du réseau <strong>de</strong>s <strong>parcs</strong> <strong>nationaux</strong> en 2002 a entraîné <strong>de</strong>s<br />

coûts indirects élevés pour le gouvernement gabonais :<br />

800.000 hectares <strong>de</strong> concessions forestières ont été annulés dans<br />

l’intérêt national. Dans <strong>de</strong> tels cas, une compensation financière ou<br />

en surface est attribuée. <strong><strong>Le</strong>s</strong> concessions sont actuellement allouées au<br />

prix <strong>de</strong> 25 €/ha, et la compensation peut être estimée avoir coûté au<br />

<strong>Gabon</strong> environ 20 millions d’euros. en plus, les taxes <strong>de</strong> superficie<br />

annuelles sont d’environ un dollar par hectare, ce qui a résulté en une<br />

perte annuelle <strong>de</strong> revenus supplémentaires <strong>de</strong> 800.000 euros par an<br />

(sans compter les taxes d’abattage qui auraient été payées sur les arbres<br />

coupés). en conséquence, sur dix ans, les coûts directs et indirects pour<br />

le gouvernement gabonais peuvent être estimés <strong>à</strong> 30 millions d’euros.<br />

a2: <strong>Le</strong> FinanceMent <strong>de</strong>S paRcS 275<br />

anneXeS


<strong>de</strong>s cultures abondantes<br />

une inFLuence SuR <strong>Le</strong> Mon<strong>de</strong><br />

La diversité culturelle du <strong>Gabon</strong> vient <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> quarante groupes<br />

ethniques, dans lesquels les traditions sont une source <strong>de</strong> fierté nationale. <strong><strong>Le</strong>s</strong><br />

masques et les sculptures du <strong>Gabon</strong> ont une renommée mondiale auprès <strong>de</strong>s<br />

conservateurs <strong>de</strong> musée et <strong>de</strong>s collectionneurs. Par l’artisanat, la musique et la<br />

danse, la culture africaine a apporté <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s contributions <strong>à</strong> la société. L’art<br />

traditionnel inspira Picasso, Brancusi et d’autres initiateurs <strong>de</strong> la peinture<br />

et <strong>de</strong> la sculpture mo<strong>de</strong>rnes du xx e siècle, et les danses traditionnelles ont sans<br />

conteste influencé <strong>de</strong> nombreuses formes <strong>de</strong> la danse mo<strong>de</strong>rne. La musique<br />

africaine établit les fondations <strong>de</strong> la musique <strong>de</strong>s caraïbes et du jazz. <strong><strong>Le</strong>s</strong><br />

coiffures tressées traditionnelles du <strong>Gabon</strong> peuvent se voir sur <strong>de</strong>s femmes<br />

<strong>à</strong> Paris et sur <strong>de</strong>s hommes <strong>à</strong> new York. et les grands animaux <strong>de</strong> l’afrique<br />

forestière, comme les éléphants, sont <strong>de</strong>s personnages très aimés <strong>de</strong> la<br />

littérature enfantine (comme Babar l’éléphant). <strong>Le</strong> <strong>Gabon</strong> a réussi <strong>à</strong> toucher<br />

le mon<strong>de</strong>. Pour mettre en valeur la culture nationale, un nouveau musée<br />

<strong>de</strong> la culture est proposé près <strong>de</strong> Libreville. Ce musée est nécessaire pour<br />

montrer la fierté du <strong>Gabon</strong> dans la culture <strong>de</strong> l’afrique équatoriale, pour<br />

offrir <strong>de</strong>s ressources au tourisme culturel, et pour donner <strong>à</strong> Libreville <strong>de</strong>s<br />

attractions touristiques supplémentaires. <strong>Le</strong> musée pourrait être construit<br />

sur un <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux sites suivants : un site remarquable en ville (pour stimuler<br />

le tourisme et les affaires dans les magasins et les restaurants proches) ou<br />

comme partie <strong>de</strong> l’arc d’Émerau<strong>de</strong> d’activités culturelles et <strong>de</strong> plein air<br />

proposé au nord <strong>de</strong> la capitale.<br />

276 a3: RicheSSe cuLtuReL<strong>Le</strong><br />

L’art du <strong>Gabon</strong> est apprécié par les connaisseurs du mon<strong>de</strong> entier et a une gran<strong>de</strong> valeur. Ces trésors sont maintenant mis en valeur<br />

dans le musée virtuel sur le site www.gabonart.com<br />

GAUChE : Sa découverte personnelle <strong>de</strong> l’art<br />

africain aida Picasso <strong>à</strong> lancer le cubisme. Ses<br />

fameuses Demoiselles d’Avignon en 1907,<br />

aujourd’hui au musée d’art mo<strong>de</strong>rne <strong>de</strong> New<br />

York, utilisent une imagerie basée sur <strong>de</strong>s<br />

masques africains (faces <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux personnages<br />

<strong>de</strong> droite); <strong>de</strong>s similarités spécifiques <strong>à</strong> l’art fang<br />

y ont été notées.<br />

À DroItE : <strong>Le</strong> peintre gabonais george<br />

Mbourou, comme beucoup <strong>de</strong> ses<br />

contemporains, s’inspire <strong>de</strong>s masques et<br />

traditions du <strong>Gabon</strong> et les rend vivant <strong>à</strong> travers<br />

ses toiles.<br />

ExtrêME DroItE : Un beau costume porté pour<br />

<strong>de</strong>s cérémonies <strong>de</strong> danse chez les galoa.<br />

<strong><strong>Le</strong>s</strong> reliquaires kota recouverts <strong>de</strong> cuivre sont<br />

internationalement connus.


<strong>de</strong>s gravures rupestres anciennes indiquent une immigration <strong>de</strong>s peuples <strong>de</strong> l’Âge <strong>de</strong> la pierre dans<br />

la région, portant leurs couteaux <strong>de</strong> jet. À côté, exemplaire d’un couteau <strong>de</strong> jet plus sophistiqué, <strong>de</strong> la<br />

pério<strong>de</strong> historique récente.<br />

ExtrêME GAUChE : L’histoire <strong>de</strong>s rois a<br />

été documentée <strong>à</strong> la fin du xIx e siècle. Ici,<br />

l’explorateur Paul Du Chaillu décrit l’arrivée du<br />

roi Quenguéza sur sa longue pirogue royale <strong>de</strong><br />

vingt mètres <strong>de</strong> long, conduite par 60 rameurs et<br />

ornementée d’une immense tête <strong>de</strong> crocodile.<br />

GAUChE : Cette ancienne image du Moyen<br />

ogooué présente un notable <strong>de</strong> la région <strong>de</strong> la<br />

Ngounié. Il tient <strong>à</strong> la main le Kendo, symbole<br />

historique du pouvoir <strong>de</strong>s chefs.<br />

GAUChE : Des cérémonies bwiti (qui influencèrent<br />

les Caraïbes et le Brésil) aux célèbres écrits du<br />

dr albert Schweitzer, le <strong>Gabon</strong> a eu un impact<br />

spirituel sur le mon<strong>de</strong>.<br />

La richesse archéologique du gabon est unique et importante. Cette pierre taillée est le témoin le plus<br />

ancien <strong>de</strong> la présence <strong>de</strong> l’homme en Afrique forestière : 400 000 ans !<br />

ANNExE 3<br />

LA RICHESSE culturelle<br />

hiStoiRe du gaBon<br />

<strong><strong>Le</strong>s</strong> <strong>Gabon</strong>ais ont <strong>de</strong> bonnes raisons d’éprouver une<br />

gran<strong>de</strong> fierté nationale : notamment une riche histoire<br />

<strong>de</strong> migrations et <strong>de</strong> royaumes, <strong>de</strong> cultures et <strong>de</strong><br />

découvertes.<br />

<strong>Le</strong> plus ancien signe <strong>de</strong> la présence <strong>de</strong> l’humanité en afrique forestière<br />

vient du <strong>Gabon</strong> — une remarquable pierre taillée trouvée <strong>à</strong> elarmékora<br />

(près du parc national <strong>de</strong> la Lopé), date <strong>de</strong> 400.000 ans. Des gravures<br />

rupestres et <strong>de</strong>s restes <strong>de</strong> centaines <strong>de</strong> villages <strong>de</strong> l’Âge du fer, bâtis sur<br />

<strong>de</strong>s collines, au centre du pays, marquent l’immigration <strong>de</strong> peuples<br />

<strong>de</strong> l’Âge du fer au <strong>Gabon</strong>.<br />

Cultures <strong>de</strong>s anciens peuples <strong>de</strong> la forêt, migrations bantu, racines<br />

du bwiti, développement d’arts tribaux puissants embellissent une<br />

riche histoire culturelle. D’autres chapitres <strong>de</strong> l’histoire du <strong>Gabon</strong> sont<br />

importants : l’arrivée <strong>de</strong>s navigateurs européens, suivie par la transition<br />

du commerce du sel vers le commerce <strong>de</strong>s esclaves ; la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

l’exploration européenne au xix e siècle et la pério<strong>de</strong> coloniale française<br />

; le regroupement au début du xx e siècle <strong>de</strong>s villages le long <strong>de</strong>s routes<br />

et la construction du chemin <strong>de</strong> fer.<br />

Une gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> cette histoire mérite d’être exposée dans <strong>de</strong>s sites<br />

locaux pour la rendre accessible aux visiteurs. L’idée d’un nouveau<br />

‘Musée <strong>de</strong> la Culture et <strong>de</strong>s arts’ est proposée dans la capitale pour <strong>ai<strong>de</strong>r</strong><br />

<strong>à</strong> stimuler le tourisme et renforcer la fierté nationale.<br />

<strong><strong>Le</strong>s</strong> futurs visiteurs inter<strong>nationaux</strong>, dont les afro-américains, ont <strong>de</strong>s<br />

racines familiales profon<strong>de</strong>s en afrique Équatoriale. Ce lien est une<br />

source <strong>de</strong> fierté et <strong>de</strong> curiosité, et peut donc être le fon<strong>de</strong>ment potentiel<br />

d’un “tourisme culturel” au <strong>Gabon</strong> — ceci peut être un succès si <strong>de</strong>s<br />

tours sont organisés, <strong>de</strong>s sites i<strong>de</strong>ntifiés, <strong>de</strong>s activités créées, et <strong>de</strong>s<br />

promotions stratégiquement conçues. De nombreuses cérémonies et<br />

pratiques traditionnelles pourraient être partagées avec <strong>de</strong>s visiteurs<br />

respectueux - une cérémonie bwiti dans la capitale ou la recherche<br />

d’animaux avec les peuples <strong>de</strong> forêt dans l’intérieur. De tels tours<br />

donneraient une expérience forte <strong>à</strong> nombre <strong>de</strong> visiteurs.<br />

a3: La RicheSSe cuLtuReL<strong>Le</strong> 277<br />

anneXeS


CAMPAGNE DE FiERTÉ<br />

DU GABON<br />

La FieRté, BaSe d’une induStRie<br />

<strong>de</strong>S SeRViceS<br />

<strong><strong>Le</strong>s</strong> <strong>Gabon</strong>ais ont raison d’être fiers <strong>de</strong>s ressources<br />

naturelles et culturelles <strong>de</strong> leur nation. La décennie<br />

<strong>à</strong> venir leur apportera une autre raison <strong>de</strong> fierté,<br />

lorsque le <strong>Gabon</strong> lancera un marché entièrement<br />

nouveau pour le tourisme international, la forêt<br />

équatoriale africaine. Une fierté nationale affirmée<br />

est le fon<strong>de</strong>ment nécessaire d’une industrie forte du<br />

tourisme, pour accueillir les visiteurs et garantir <strong>de</strong>s<br />

expériences mémorables au <strong>Gabon</strong>.<br />

en même temps qu’il <strong>de</strong>vra développer la connaissance et la fierté <strong>de</strong>s<br />

<strong>Gabon</strong>ais pour les trésors <strong>nationaux</strong>, le <strong>Gabon</strong> a besoin <strong>de</strong> créer une<br />

approche “orientée vers le service” pour réussir dans le tourisme. <strong><strong>Le</strong>s</strong><br />

touristes en vacances atten<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> rencontrer <strong>de</strong>s gens souriants qui<br />

anticipent leurs besoins et attentes et qui veulent donner un cachet<br />

spécial aux vacances <strong>de</strong> leurs visiteurs. <strong>Le</strong> tourisme actuel est surtout un<br />

tourisme d’affaires. Recevoir <strong>de</strong>s touristes qui viennent pour connaître<br />

<strong>de</strong>s endroits sauvages et <strong>de</strong>s cultures requiert un état d’esprit différent et<br />

le développement <strong>de</strong> nouvelles aptitu<strong>de</strong>s. Un gros travail reste <strong>à</strong> faire pour<br />

promouvoir la vision <strong>à</strong> long terme et “durable” du <strong>Gabon</strong>.<br />

<strong><strong>Le</strong>s</strong> premiers touristes témoigneront auprès <strong>de</strong> leurs amis, dans les<br />

journaux ou sur internet pour dire s’ils ont aimé le <strong>Gabon</strong>, s’ils ont eu <strong>de</strong><br />

bonnes expériences et s’ils ont été bien reçus. Cette forme <strong>de</strong> publicité<br />

n’est pas seulement le meilleur moyen <strong>de</strong> promouvoir le <strong>Gabon</strong>, mais<br />

elle ai<strong>de</strong> <strong>à</strong> établir la réputation du <strong>Gabon</strong> comme <strong>de</strong>stination touristique.<br />

Que les premiers visiteurs soient satisfaits, même émus, est important<br />

pour les relations publiques. Maintenant que le <strong>Gabon</strong> a commencé <strong>à</strong><br />

retenir l’attention du mon<strong>de</strong>, les gens observent avec curiosité.<br />

278 a4: cuLtuRe <strong>de</strong> L’accueiL<br />

développer la fierté du gabon<br />

De forts signaux publics comme <strong>de</strong>s bâtiments “enveloppés” dans <strong>de</strong>s<br />

publicités sur la “fierté du <strong>Gabon</strong>” (voir le chapitre Une Vision nationale,<br />

partie 3 : <strong>Le</strong> secteur <strong>de</strong>s services) peuvent apporter une certaine excitation<br />

en zones urbaines. Un programme <strong>de</strong> sensibilisation du public gabonais par<br />

l’affichage <strong>de</strong> posters <strong>de</strong> formats divers, par les écoles et par <strong>de</strong>s émissions<br />

<strong>de</strong> radio et <strong>de</strong> télévision, informera chacun <strong>de</strong> la particularité mondiale <strong>de</strong>s<br />

trésors naturels du <strong>Gabon</strong>, et conduira finalement <strong>à</strong> une amélioration <strong>de</strong><br />

l’accueil <strong>de</strong>s visiteurs.<br />

EN hAUt À GAUChE : <strong><strong>Le</strong>s</strong> <strong>parcs</strong> <strong>nationaux</strong> du<br />

<strong>Gabon</strong> firent l’objet d’une campagne valorisante<br />

d’affichage <strong>à</strong> Libreville en 2005. <strong><strong>Le</strong>s</strong> affiches<br />

sur les <strong>parcs</strong> <strong>nationaux</strong> illuminèrent les rues<br />

pendant la nuit.<br />

GAUChE : Ce garçon <strong>de</strong> Mayumba apprend la<br />

richesse naturelle <strong>de</strong> son pays grâce <strong>à</strong> <strong>de</strong>s<br />

programmes locaux d’éducation bien conçus.<br />

une touRnée MuSica<strong>Le</strong> danS <strong>Le</strong>S paRcS du gaBon<br />

en 2004-2005, les artistes gabonais internationalement connus, annie<br />

Flore Batchiellilys et Pierre aken<strong>de</strong>ngué, ont fait équipe avec Wildlife<br />

Conservation society pour faire la tournée <strong>de</strong>s <strong>parcs</strong> <strong>nationaux</strong> du <strong>Gabon</strong>,<br />

afin <strong>de</strong> promouvoir les <strong>parcs</strong> et la fierté en la richesse culturelle du pays. <strong>Le</strong><br />

<strong>Gabon</strong> pourrait instituer une Journée nationale <strong>de</strong>s <strong>parcs</strong> pour célébrer ses<br />

trésors naturels.


ANNExE 4<br />

LA CULTURE D’ACCUEIL<br />

hoSpitaLité et FieRté au gaBon<br />

<strong>Le</strong> tourisme au <strong>Gabon</strong> sera fortement guidé par les<br />

témoignages et les expériences vécues par les premiers<br />

touristes inter<strong>nationaux</strong>. <strong>Le</strong>urs récits tiendront compte<br />

<strong>de</strong> leurs préjugés, <strong>de</strong> l’efficacité <strong>de</strong> leurs agents <strong>de</strong><br />

voyage, <strong>de</strong> la fluidité <strong>de</strong> la logistique, <strong>de</strong> l’accueil<br />

dans les aéroports et les hôtels, <strong>de</strong>s compétences du<br />

personnel touristique, <strong>de</strong>s expériences dans la nature<br />

et — ce qui est très important — <strong>de</strong> l’hospitalité <strong>de</strong>s<br />

personnes rencontrées tout au long <strong>de</strong> leur route.<br />

<strong>Le</strong> <strong>Gabon</strong> sera jugé sur l’expérience globale et un seul désagrément peut<br />

ternir le voyage entier. et une mauvaise rencontre ou anecdote peut<br />

ternir le voyage entier d’un touriste, conduisant <strong>à</strong> une fragilisation du<br />

tourisme si ces nouvelles se répan<strong>de</strong>nt. Donc c’est important que le<br />

<strong>Gabon</strong> initie un programme <strong>de</strong> fierté national et <strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong><br />

formation en plus d’effectuer <strong>de</strong>s changements administratifs dans les<br />

endroits qui “toucheront les touristes”.<br />

Par l’éducation et <strong>de</strong>s réformes, il faut développer un goût du service<br />

<strong>à</strong> tous les niveaux. Une publicité informative et attractive doit être<br />

conçue pour l’Internet et pour la publication <strong>de</strong> brochures, l’obtention<br />

<strong>de</strong>s visas doit être plus flui<strong>de</strong> et le prix <strong>de</strong>s billets d’avion réduit. <strong>Le</strong><br />

temps <strong>de</strong> transit dans les aéroports ne <strong>de</strong>vrait pas dépasser 45 minutes,<br />

et les services <strong>de</strong> l’immigration et <strong>de</strong>s douanes <strong>de</strong>vraient être prompts,<br />

professionnels, polis et accueillants. <strong><strong>Le</strong>s</strong> porteurs dans les aéroports et les<br />

chauffeurs <strong>de</strong> taxis <strong>de</strong>vraient recevoir une formation spéciale en matière<br />

d’étiquette et <strong>de</strong> langue, et les racoleurs <strong>de</strong>vraient être chassés.<br />

Dans les hôtels du <strong>Gabon</strong>, le service doit <strong>de</strong>venir efficace et<br />

enthousiaste, les gui<strong>de</strong>s doivent être correctement vêtus, ponctuels et<br />

instructifs, et les clients doivent être en sécurité et bien traités. s’il y a <strong>de</strong>s<br />

retards, comme c’est inévitable, l’effort doit être fait pour en expliquer<br />

les raisons et pour donner <strong>de</strong>s informations utiles. Une mauvaise<br />

expérience <strong>à</strong> l’aéroport au départ peut ruiner l’expérience entière<br />

du voyage - chacun <strong>de</strong>vra travailler en collaboration si les touristes<br />

d’aujourd’hui doivent <strong>de</strong>venir les ambassa<strong>de</strong>urs <strong>de</strong> <strong>de</strong>main du <strong>Gabon</strong>.<br />

À GAUChE : <strong><strong>Le</strong>s</strong> perceptions d’un étranger sont souvent très différentes <strong>de</strong>s nôtres !<br />

a4: La cuLtuRe d’accueiL 279<br />

anneXeS


économie <strong>de</strong> la vian<strong>de</strong> <strong>de</strong> brousse<br />

et développement du tourisme<br />

Un singe vivant vaut plus pour le gabon qu’un singe mort vendu pour<br />

sa vian<strong>de</strong>. Quand un singe est vendu sur le marché pour sa vian<strong>de</strong>, il ne<br />

rapporte que 5–10 € et pour une seule fois. <strong>Le</strong> même singe vivant pourrait<br />

rapporter plus et cela chaque année grâce au tourisme. Quand on calcule ce<br />

que les touristes paieront chaque jour <strong>à</strong> l’hôtel et le temps dans la journée<br />

qu’ils passeront <strong>à</strong> observer les groupes <strong>de</strong> singes et les éléphants près <strong>de</strong> leur<br />

lodge, il est surprenant <strong>de</strong> voir combien un singe vivant a plus <strong>de</strong> valeur<br />

qu’un singe mort.<br />

<strong>Le</strong> singe vivant continuera <strong>à</strong> stimuler les revenus du tourisme, alors que<br />

le singe mort ne produit un revenu par sa vian<strong>de</strong> que pour une seule fois.<br />

280 a5: La queStion <strong>de</strong> La Vian<strong>de</strong> <strong>de</strong> BRouSSe<br />

À GAUChE : Un cercopithèque <strong>à</strong> nez blanc<br />

pourrait rapporter plus vivant <strong>à</strong> travers le<br />

tourisme que mort. En plus, la plupart <strong>de</strong>s<br />

touristes occi<strong>de</strong>ntaux seront dégoutés <strong>de</strong> voir<br />

<strong>de</strong>s singes en vente au bord <strong>de</strong> la route. Cette<br />

pratique doit être éliminée si le <strong>Gabon</strong> souhaite<br />

développer le tourisme.<br />

À DroItE : Pour le plupart <strong>de</strong>s touristes le seul<br />

indice <strong>de</strong>s “hippos dans le ressac” seront les<br />

traces dans le sable.<br />

CI-DESSoUS : Avec la protection et la recherche<br />

scientifique, <strong>de</strong>s gui<strong>de</strong>s specialisés pourraient<br />

livrer plus souvent un aperçu <strong>de</strong>s “hippos qui<br />

surfent” — si cette vision <strong>de</strong>vient régulière (bien<br />

que non garantie), les recettes touristiques<br />

augmenteront.<br />

<strong>Le</strong>S hippopotaMeS Se cachent<br />

<strong><strong>Le</strong>s</strong> hippopotames dans le ressac sont <strong>de</strong>venus une icône du tourisme<br />

au <strong>Gabon</strong>, mais on ne les voit que dans le parc national <strong>de</strong> Loango. nos<br />

équipes d‘inventaire ont trouvé leurs empreintes (<strong>à</strong> gauche) <strong>à</strong> Pongara, près<br />

du Jardin <strong>de</strong>s eléphants <strong>à</strong> sette Cama et au sud <strong>de</strong> Mayumba. D’autres<br />

populations survivent dans le parc national <strong>de</strong> Moukalaba-Doudou, et peutêtre<br />

encore quelques individus en aval <strong>de</strong>s chutes <strong>de</strong> Kongou sur l’Ivindo et<br />

<strong>à</strong> la Lopé. Ces animaux auront une gran<strong>de</strong> valeur pour le tourisme et ont<br />

besoin d’une protection immédiate contre la chasse.<br />

Une fois disparus d’une zone, il est très difficile et onéreux <strong>de</strong> réintroduire les<br />

hippopotames.<br />

La CHasse De VIanDe De<br />

BROUsse n’esT Pas DURaB<strong>Le</strong><br />

<strong><strong>Le</strong>s</strong> chasseurs commerciaux dans une gran<strong>de</strong><br />

partie du <strong>Gabon</strong> prélèvent la faune<br />

sauvage plus vite qu’elle ne peut se<br />

reproduire. Cette chasse va supprimer<br />

la faune <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s zones du <strong>Gabon</strong><br />

au moment où le pays a besoin <strong>de</strong><br />

cette faune sauvage pour développer le<br />

tourisme.<br />

Une COnsOMMaTIOn QUI ne PeUT Pas ResTeR <strong>à</strong> Ce<br />

nIVeaU<br />

<strong><strong>Le</strong>s</strong> chiffres obtenus sur les marchés du <strong>Gabon</strong> indiquent que<br />

plus d’animaux furent chassés en 2004 que ceux qui peuvent se<br />

reproduire. a cette époque, environ 2 500 000 Us$ <strong>de</strong> vian<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

brousse étaient vendus chaque année sur les plus grands marchés<br />

étudiés. en tout, seize marchés étudiés étaient approvisionnés<br />

par environ 400 commerçants et transporteurs. Plus <strong>de</strong> 100<br />

espèces avaient été i<strong>de</strong>ntifiées <strong>à</strong> la vente, 34 d’entre elles étant<br />

partiellement ou intégralement protégées par la loi gabonaise. La<br />

chasse <strong>de</strong> subsistance, qui existe <strong>de</strong>puis toujours et représente une<br />

source <strong>de</strong> protéine importante pour les populations rurales, est<br />

malheureusement <strong>de</strong>venue une entreprise hautement commerciale en<br />

vue <strong>de</strong> l’approvisonnement <strong>de</strong>s villes. Cela permet aux populations<br />

rurales <strong>de</strong> gagner un peu d’argent, mais élimine la faune sur <strong>de</strong><br />

gran<strong>de</strong>s superficies, y compris les zones <strong>de</strong> chasse traditionnelles.<br />

L’anti-braconnage dans les concessions forestières et sur les marchés<br />

spécialisés <strong>de</strong>vrait <strong>de</strong>venir une priorité concernant les espèces<br />

protégées. Pour les espèces-clés comme les grands singes, la priorité<br />

<strong>de</strong>vrait être d’empêcher que la chasse ne s’éten<strong>de</strong> aux zones où ils<br />

survivent encore avec <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nsités élevées.<br />

Un POssIBILITÉ De TRansMIssIOn De MaLaDIes<br />

La consommation <strong>de</strong> la vian<strong>de</strong> <strong>de</strong> primates n’est pas seulement<br />

un problème sérieux pour le tourisme car elle peut aussi affecter<br />

la santé humaine. Certaines espèces, y compris les gorilles et les<br />

chimpanzés, peuvent être porteuses <strong>de</strong> maladies mortelles qui<br />

peuvent être transmises aux personnes qui préparent ou qui<br />

mangent <strong>de</strong>s animaux infectés. Faisant partie <strong>de</strong> la politique d’un<br />

gouvernement avisé, les lois contre la consommation <strong>de</strong>s primates<br />

méritent d’être sérieusement diffusées et appliquées pour protéger<br />

la population du <strong>Gabon</strong>.


gaBon BotSwana<br />

paS d’aniMauX / paS <strong>de</strong> touRiSteS<br />

<strong><strong>Le</strong>s</strong> touristes veulent voir et photographier les splen<strong>de</strong>urs d’un troupeau d’hippo<br />

ou <strong>de</strong> buffles, pas un troupeau en train <strong>de</strong> fuir les hommes. Résultat <strong>de</strong> l’absence<br />

<strong>de</strong> chasse dans le parc national <strong>de</strong> Loango, les éléphants et les singes ont perdu<br />

leur peur <strong>de</strong> l’homme grâce <strong>à</strong> une protection stricte. On a besoin <strong>de</strong> répéter cette<br />

expérience ailleurs. si les animaux sont chassés — et donc effrayés — par les<br />

hommes près <strong>de</strong>s <strong>parcs</strong> et <strong>de</strong>s autres sites touristiques, le tourisme ne pourra être<br />

fort.<br />

Éradiquer la chasse près <strong>de</strong>s <strong>parcs</strong> <strong>nationaux</strong> et <strong>de</strong>s autres zones touristiques doit être<br />

la priorité du lancement <strong>de</strong> ce plan pour un tourisme effectif. <strong><strong>Le</strong>s</strong> touristes montrent<br />

une réaction négative forte en voyant un pangolin ou un singe sur le marché. C’est, en<br />

retour, une entrave aux investisseurs étrangers, qui ont déj<strong>à</strong> <strong>de</strong>s hésitations <strong>à</strong> investir<br />

dans une nouvelle <strong>de</strong>stination et qui veulent l’assurance que leurs clients seront<br />

contents.<br />

un pLan pouR La duRaBiLité<br />

La plupart <strong>de</strong>s chasseurs villageois chassent pour leurs besoins familiaux. Des<br />

programmes <strong>de</strong> chasse durable <strong>de</strong>vraient être institués pour les chasseurs <strong>de</strong><br />

subsistance autour <strong>de</strong>s villages, mais tous les <strong>parcs</strong> <strong>nationaux</strong> et espèces protégées<br />

resteraient <strong>à</strong> l’écart. Des programmes locaux et <strong>nationaux</strong> seront nécessaires pour<br />

fournir <strong>de</strong>s alternatives pour les chasseurs qui posent leurs armes et retirent leurs<br />

pièges. <strong><strong>Le</strong>s</strong> micro-crédits <strong>de</strong>vraient être utilisés pour contribuer <strong>à</strong> ces efforts, ainsi<br />

que les créations d’emplois salariés. après une formation appropriée, les chasseurs<br />

<strong>de</strong>viennent souvent d’excellent gui<strong>de</strong>s ou gar<strong>de</strong>s. afin <strong>de</strong> mettre fin au commerce<br />

<strong>de</strong> gibier, les chasseurs doivent bénéficier du tourisme.<br />

concurrencer d’autres pays<br />

si le <strong>Gabon</strong> veut réussir <strong>à</strong> concurrencer les autres <strong>de</strong>stinations touristiques<br />

africaines, les touristes doivent pouvoir observer (et photographier) la faune se<br />

comporter sereinement et non fuir comme sur la photo <strong>de</strong> gauche. <strong><strong>Le</strong>s</strong> touristes<br />

payent un prix élevé pour voir <strong>de</strong>s animaux sauvages en bonne santé. Ils passeront<br />

<strong>de</strong>s heures <strong>à</strong> guetter la photo parfaite d’un animal — mais si cet animal se sauve dès<br />

qu’une personne apparaît, les touristes ne pourront avoir un bon souvenir, encore<br />

moins une bonne photo <strong>à</strong> ramener chez eux et <strong>à</strong> présenter <strong>à</strong> leurs amis et collègues.<br />

<strong>Le</strong> <strong>Gabon</strong> doit faire face <strong>à</strong> une compétition féroce en afrique s’agissant<br />

<strong>de</strong> la vision d’animaux. <strong><strong>Le</strong>s</strong> safaris au Botswana, en namibie, au Kenya et en<br />

afrique du sud connaissent un grand succès. <strong><strong>Le</strong>s</strong> personnes ayant déj<strong>à</strong> expérimenté<br />

ces célèbres sites <strong>de</strong> safari en afrique <strong>vont</strong> maintenant vouloir venir au <strong>Gabon</strong> - un<br />

endroit nouveau où voir <strong>de</strong>s espèces nouvelles telles que les mandrills, les gorilles,<br />

les éléphants <strong>de</strong> forêt, les singes <strong>à</strong> queue <strong>de</strong> soleil, les guêpiers roses et les stern <strong>de</strong><br />

l’Ogooué. Il serait sage <strong>de</strong> s’assurer que les visiteurs voient ces espèces au cours <strong>de</strong><br />

leur expérience <strong>de</strong> la forêt équatoriale. Dans un premier temps nous <strong>de</strong>vons nous<br />

concentrer sur la forêt équatoriale comme thème touristique, en attendant que,<br />

lorsque les animaux auront un comportement moins farouche suite <strong>à</strong> la fin du<br />

commerce <strong>de</strong> gibier au <strong>Gabon</strong>, la vision s’améliore et le tourisme au <strong>Gabon</strong> décolle.<br />

ANNExE 5<br />

la question <strong>de</strong> la vian<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> brousse<br />

touRiSMe et chaSSe Sont<br />

incoMpatiB<strong>Le</strong>S au gaBon<br />

Une <strong>de</strong>s entraves majeures au tourisme au <strong>Gabon</strong> est la<br />

chasse du gibier pour la vian<strong>de</strong>. <strong><strong>Le</strong>s</strong> touristes veulent<br />

venir au <strong>Gabon</strong> pour voir <strong>de</strong>s gorilles, <strong>de</strong>s éléphants,<br />

<strong>de</strong>s singes, <strong>de</strong>s potamochères, <strong>de</strong>s buffles et d’autres<br />

animaux, mais les animaux chassés ont appris <strong>à</strong> fuir<br />

l’homme.<br />

Même si le <strong>Gabon</strong> fait la promotion du tourisme <strong>de</strong> forêt (“rainforest<br />

tourism”), les gens voudront toujours voir <strong>de</strong>s éléphants, <strong>de</strong>s buffles,<br />

<strong>de</strong>s singes et <strong>de</strong>s oiseaux d’assez près pour les photographier. Un grand<br />

nombre d’animaux du <strong>Gabon</strong> sont difficiles <strong>à</strong> voir et <strong>à</strong> photographier,<br />

même dans les aires protégées, sauf dans les zones qui ont été protégées<br />

efficacement <strong>de</strong> longue date.<br />

Un plan d’action pour arrêter la chasse et commencer <strong>à</strong> habituer les<br />

animaux <strong>à</strong> l’homme pour la prospérité du tourisme est nécessaire dans<br />

les <strong>parcs</strong> <strong>nationaux</strong> et leurs zones tampons et fait partie intégrante d’une<br />

stratégie <strong>de</strong> mise en oeuvre <strong>de</strong> cette vision. C’est un processus lent qui<br />

exige une protection renforcée <strong>de</strong>s <strong>parcs</strong> et l’arrêt du transport du gibier<br />

issu <strong>de</strong> la chasse commerciale par route ou par train, vers Libreville et les<br />

autres gran<strong>de</strong>s villes. La chasse villageoise durable <strong>de</strong>s athérures et <strong>de</strong>s<br />

céphalophes est différente <strong>de</strong> la chasse commerciale qui est le problème<br />

majeur.<br />

a5: La queStion <strong>de</strong> La Vian<strong>de</strong> <strong>de</strong> BRouSSe 281<br />

anneXeS


cRéeR une eXpéRience unique<br />

La création d’un tourisme réussi est, <strong>de</strong> plus en plus, <strong>de</strong> proposer<br />

<strong>de</strong>s “expériences” complètes — et pas seulement <strong>de</strong> fournir un hôtel<br />

et un véhicule. <strong><strong>Le</strong>s</strong> tours entiers doivent être conçus comme <strong>de</strong>s<br />

suites d’événements qui permettent aux touristes <strong>de</strong> maximiser ce<br />

qu’ils font et voient, ce qui comprend l’information qu’ils reçoivent<br />

avant leur départ qui va créer leurs attentes. <strong>Le</strong>ur préconception <strong>de</strong><br />

ce qu’ils atten<strong>de</strong>nt colore toute leur visite. Ils veulent également se<br />

sentir spécialement traités — comprendre ce qu’ils <strong>vont</strong> faire, être<br />

accompagnés jusqu’<strong>à</strong> l’avion, être bien accueillis dans les hôtels, voir<br />

<strong>de</strong>s éléments culturels merveilleux, goûter une nourriture locale fraîche,<br />

et apprécier les merveilles <strong>de</strong> la nature avec <strong>de</strong>s gui<strong>de</strong>s amicaux et<br />

compétents. “L’expérience”, ce n’est pas seulement rester dans un hôtel,<br />

cela inclut tout ce que les touristes voient et font, <strong>de</strong>puis leurs premières<br />

attentes basées sur l’i<strong>de</strong>ntité du <strong>Gabon</strong> et les informations spécifiques,<br />

les aventures du voyage, les endroits où ils séjournent, les gens qu’ils<br />

rencontrent, les souvenirs particuliers qu’ils achètent, et leur retour<br />

au pays. D’autres pays fournissent avec succès ces services complets,<br />

spécialement pour le marché haut <strong>de</strong> gamme qui attend une “expérience<br />

complète” et bien organisée.<br />

un MaRketing Bien Fait eSt FondaMentaL<br />

Une campagne <strong>de</strong> relations publiques est importante, <strong>à</strong> la fois pour<br />

lancer les bons messages et pour amener les critiques <strong>de</strong> voyages et les<br />

agences <strong>de</strong> voyages étrangères dans les meilleurs endroits du <strong>Gabon</strong><br />

(une fois construits) par <strong>de</strong>s visites <strong>de</strong> reconnaissance, proposées<br />

gratuitement par les compagnies aériennes et les hôtels, qui atten<strong>de</strong>nt,<br />

en retour, que ces opérateurs invités génèrent <strong>de</strong>s affaires au <strong>Gabon</strong>.<br />

MettRe en pRatique ce qui eSt pRoMiS<br />

<strong><strong>Le</strong>s</strong> liens au <strong>Gabon</strong> entre la conservation et le développement<br />

du tourisme durable peuvent justifier une ambitieuse campagne<br />

internationale <strong>de</strong> publicité car ce marché bien éduqué semble avoir une<br />

forte attitu<strong>de</strong> positive <strong>à</strong> l’égard <strong>de</strong>s forêts tropicales et s’inquiète <strong>de</strong> leur<br />

disparition dans le mon<strong>de</strong>. Pour le <strong>Gabon</strong>, <strong>de</strong>venir un lea<strong>de</strong>r dans cette<br />

nouvelle vague “durable” du tourisme <strong>de</strong> forêt tropicale nécessite <strong>de</strong><br />

prendre une position forte en ce qui concerne l’utilisation <strong>de</strong>s nouvelles<br />

technologies durables et <strong>de</strong>s autres moyens <strong>de</strong> construire en forêt sans<br />

la détruire. Plutôt que <strong>de</strong> faire <strong>de</strong> la “durabilité” douce en <strong>de</strong>mandant<br />

aux investisseurs <strong>de</strong> construire <strong>de</strong> manière durable, le <strong>Gabon</strong> doit<br />

promouvoir d’une manière agressive son approche “verte” comme un<br />

élément-clé <strong>de</strong> l’image <strong>de</strong> marque globale du pays et décerner <strong>à</strong> ses<br />

opérateurs <strong>de</strong>s prix dans son programme <strong>de</strong> certification. <strong>Le</strong> <strong>Gabon</strong> doit<br />

appliquer ses propres consignes. Il est également fondamental que ce<br />

qui est construit dans et autour <strong>de</strong>s <strong>nouveaux</strong> <strong>parcs</strong> <strong>nationaux</strong> protège<br />

effectivement une nature intacte.<br />

282 a6: StRatégie <strong>de</strong> MaRketing<br />

une chance <strong>de</strong> Bien LanceR <strong>Le</strong> touRiSMe<br />

Pour bien se lancer comme <strong>de</strong>stination touristique complètement<br />

nouvelle, il est important que le <strong>Gabon</strong> diffuse <strong>de</strong>s messages attractifs<br />

répondant aux attentes du marché mais sans faire <strong>de</strong> fausses promesses.<br />

Pour être effectif, ceci nécessite un consortium d’entreprises privées et<br />

publiques collaborant pour développer un plan national stratégique.<br />

en même temps, il est important <strong>de</strong> commencer <strong>à</strong> concevoir <strong>de</strong>s<br />

expériences touristiques complètes, afin que les visiteurs ne soient pas<br />

déçus parce qu’ils ne savent pas qu’ils doivent aller d’un aéroport <strong>à</strong> un<br />

autre par un vol local (surtout quand ils ne parlent pas français) ou<br />

parce qu’ils s’atten<strong>de</strong>nt <strong>à</strong> voir <strong>de</strong>s singes et <strong>de</strong>s éléphants et que leur<br />

gui<strong>de</strong> ne leur en donne pas les moyens.<br />

Sept étapeS pRopoSéeS pouR un pLan nationaL<br />

1. Instituer une équipe <strong>de</strong> représentants du gouvernement pour avaliser<br />

la vision nationale. Des consultants en marketing s’y joignent.<br />

2. enquêter auprès <strong>de</strong> groupes ciblés sur les marchés-clés - qu’est-ce qui<br />

amènera <strong>de</strong>s visiteurs au <strong>Gabon</strong> ? Qu’est-ce qui n‘en amènera<br />

pas ? Quels sont les désirs et les attentes <strong>de</strong>s visiteurs ?<br />

3. Mettre en place un comité <strong>de</strong> travail pour mettre en valeur les sites<br />

et les animaux, par exemple comment distinguer le Gorille <strong>de</strong><br />

l’Ouest du Gorille <strong>de</strong> l’est ou s’accor<strong>de</strong>r sur quel slogan choisir pour<br />

labelliser l’afrique centrale (“l’afrique Équatoriale” ? . . .) afin <strong>de</strong><br />

réduire les actuelles connotations négatives.<br />

4. Créer <strong>de</strong>s itinéraires pour le tourisme culturel et le tourisme <strong>de</strong><br />

nature.<br />

5. Organiser le transit et la communication sur le terrain.<br />

6. Établir <strong>de</strong>s voyages gratuits pour les représentants du tourisme et les<br />

journalistes <strong>de</strong> voyages une fois que <strong>de</strong>s lodges sont créés.<br />

7. Toujours dépasser les attentes préalables <strong>de</strong>s visiteurs, ne jamais<br />

promettre trop.<br />

<strong>Le</strong>çOns DU COsTa RICa<br />

une <strong>de</strong>stination en forêt tropicale a été un<br />

grand succès<br />

La campagne “Pas d’ingrédients artificiels” du Costa Rica est un<br />

exemple <strong>de</strong> promotion d’une expérience <strong>de</strong> tourisme en forêt<br />

tropicale, pas focalisée seulement sur l’observation <strong>de</strong>s mammifères,<br />

<strong>de</strong>s oiseaux et <strong>de</strong>s reptiles. Comme résultat, la fréquentation du<br />

Costa Rica a atteint en vingt ans un million <strong>de</strong> personnes par an.<br />

<strong><strong>Le</strong>s</strong> séjours <strong>de</strong>s touristes sont passés <strong>de</strong> 10,4 jours par visite en 2001<br />

<strong>à</strong> 13,5 jours en 2004, ce qui montre qu’ils trouvent concluante leur<br />

“expérience <strong>de</strong> la forêt tropicale”. Ils savent par avance qu’observer<br />

la faune en forêt peut être un défi car l’Office du Tourisme du<br />

Costa Rica annonce que “au Costa Rica, la nature se révèle ellemême<br />

dans son entière splen<strong>de</strong>ur” — mettant les visiteurs en<br />

position <strong>de</strong> découvrir par eux-mêmes dans la nature plutôt que<br />

d’attendre que les animaux ne se montrent.<br />

<strong>Le</strong> <strong>Gabon</strong> peut apprendre <strong>de</strong> l’approche publicitaire du Costa<br />

Rica et <strong>de</strong> la campagne “Une lumière différente” lancée par<br />

l’australie. <strong><strong>Le</strong>s</strong> <strong>de</strong>ux mettent, avec succès, l’accent sur la valeur<br />

d’une expérience authentique <strong>de</strong>s visiteurs. <strong>Le</strong> <strong>Gabon</strong> doit viser<br />

<strong>de</strong>s volumes faibles mais en haut du marché, contrairement aux<br />

clientèles larges du Costa Rica. néanmoins, les mêmes principes <strong>de</strong><br />

promotion peuvent s’appliquer. <strong><strong>Le</strong>s</strong> projections <strong>de</strong> fréquentation du<br />

<strong>Gabon</strong> sont plus basses mais les dépenses attendues par visiteur sont<br />

plus hautes.


donner une image adéquate<br />

<strong>Le</strong> BeSoin <strong>de</strong> cRéeR une i<strong>de</strong>ntité nationa<strong>Le</strong><br />

diStinctiVe pouR pRéSenteR <strong>Le</strong> gaBon au Mon<strong>de</strong><br />

Pays francophone peu connu <strong>de</strong>s marchés cibles, très majoritairement<br />

anglophones, le <strong>Gabon</strong> a l’ avantage <strong>de</strong> pouvoir ‘inventer’ le tourisme<br />

<strong>de</strong> forêt en afrique occi<strong>de</strong>ntale, contribuant <strong>à</strong> une perception nouvelle <strong>de</strong>s forêts<br />

tropicales africaines. Mais il existe une perception globale négative <strong>de</strong> l’“afrique<br />

centrale” réputée dangereuse et instable ; cette perception doit être dépassée -<br />

en partie en accentuant <strong>de</strong>s images fortes, positives et progressives, telles que<br />

l’utilisation <strong>de</strong> l’expression “afrique forestière” au lieu <strong>de</strong> “afrique centrale”<br />

dans les matériaux <strong>de</strong> publicité (“la porte d’entrée <strong>de</strong> la forêt africaine”; “vous<br />

avez vu les gorilles <strong>de</strong> l’est, observez maintenant les gorilles <strong>de</strong> l’ouest”) tout en<br />

dédramatisant les associations négatives.<br />

<strong>Le</strong> <strong>Gabon</strong> doit investir sur <strong>de</strong>s focus groupes dans les zones-clés ciblées du<br />

tourisme — europe du nord, Usa, France, pour déterminer<br />

la réceptivité <strong>de</strong>s touristes potentiels aux différentes campagnes et leurs<br />

hésitations éventuelles. Des associations <strong>de</strong> mots doivent être recherchées, sans<br />

oublier l’importance croissante du tourisme durable et <strong>de</strong> “l’architecture verte”<br />

pour les touristes.<br />

La manière dont le <strong>Gabon</strong> sera présenté par la prochaine vague d’articles<br />

<strong>de</strong> magazines et les autres publicités déterminera le succès du tourisme dans la<br />

prochaine décennie. La construction d’une image <strong>de</strong> marque doit se fon<strong>de</strong>r sur<br />

la base réelle actuelle mais doit aussi user <strong>de</strong> relations publiques pertinentes pour<br />

préfigurer la future <strong>de</strong>stination touristique.<br />

Encourager les journalistes <strong>à</strong> montrer un <strong>Gabon</strong> sûr et mo<strong>de</strong>rne<br />

<strong>de</strong>S MotS-cLéS donnent La JuSte connotation<br />

Gorilles <strong>de</strong> l’Ouest, Afrique équatoriale, Jardin d’E<strong>de</strong>n, Forêt vierge, Nature<br />

intacte, Plages sauvages, ces mots ont le pouvoir <strong>de</strong> créer <strong>de</strong>s images d’une<br />

gran<strong>de</strong> attirance et <strong>de</strong> retenir l’attention. <strong>Le</strong> marché international du tourisme<br />

semble apprécier <strong>de</strong>s associations d’idées positives telles que “rainforest” ou “forêt<br />

équatoriale” et s’inquiète <strong>de</strong> la disparition <strong>de</strong> ces forêts. si le <strong>Gabon</strong> veut protéger<br />

ses forêts en collaboration avec <strong>de</strong>s investisseurs pour <strong>de</strong>s constructions durables,<br />

plutôt que <strong>de</strong> s’engager progressivement sur cette voie, le pays doit, promouvoir<br />

d’une manière agressive cette approche “verte” comme un élément-clé <strong>de</strong> ses<br />

relations publiques. Il faut lier “protection innovatrice <strong>de</strong>s forêts” et tourisme, afin<br />

que les touristes cherchent <strong>à</strong> savoir ce qui est fait, ce <strong>à</strong> quoi ressemble une forêt<br />

vierge.<br />

<strong><strong>Le</strong>s</strong> traductions françaises du mot “rainforest”, “forêt pluviale” et “forêt<br />

ombrophile”, impliqueraient pour certains une certaine idée d’inconfort. <strong>Le</strong> mot<br />

“forêt équatoriale” convient peut-être mieux ?<br />

en même temps, il est important <strong>de</strong> positionner dans l’esprit <strong>de</strong>s visiteurs<br />

potentiels, les expériences et la nature du <strong>Gabon</strong> comme très différentes <strong>de</strong> celles<br />

d’autres pays tels que le Kenya, le Botswana, l’Ouganda, la namibie et l’afrique du<br />

sud. La plus gran<strong>de</strong> partie du mon<strong>de</strong> ne connaît pas la géographie.<br />

un nouVeau <strong>de</strong>Sign pouR “L’aFRique centRa<strong>Le</strong>”<br />

<strong>Le</strong> terme “afrique centrale” a une perception négative dans la plupart du marché du<br />

tourisme anglophone, impliquant agitation politique et instabilité, guerre, pauvreté,<br />

et maladies, totalement contraire <strong>à</strong> une longue histoire <strong>de</strong> stabilité et <strong>de</strong> prospérité<br />

du <strong>Gabon</strong>. <strong>Le</strong> mot “Congo” a la même implication négative pour le tourisme. Il est<br />

donc possible, voire nécessaire, d’utiliser d’autres mots pour la région, <strong>de</strong>s mots ayant<br />

une connotation positive comme le vieux terme “afrique équatoriale”, pour <strong>ai<strong>de</strong>r</strong> <strong>à</strong><br />

valoriser la perception du public.<br />

ANNExE 6<br />

LA STRATÉGIE <strong>de</strong> marketing<br />

Se diStingueR pouR LanceR <strong>Le</strong> gaBon<br />

Pour que le <strong>Gabon</strong> concurrence efficacem ment<br />

d’autres pays africains dans le tourisme, il est important<br />

<strong>de</strong> créer un plan <strong>de</strong> marketing cohérent et global.<br />

<strong>Le</strong> défi du <strong>Gabon</strong> est <strong>de</strong> bien lancer une nouvelle<br />

<strong>de</strong>stination touristique — “L’Afrique forestière” ou<br />

“forêt équatoriale africaine”. Ce type <strong>de</strong> tourisme doit<br />

être présenté par <strong>de</strong>s moyens séduisants mais qui ne<br />

promettent pas trop et qui tiennent leurs engagements<br />

(honnêtement mais avec imagination).<br />

<strong>Le</strong> tourisme <strong>de</strong> forêt est nouveau pour l’afrique, il sera impossible <strong>de</strong> relever<br />

ce défi si ce tourisme n’est pas minutieusement préparé, présenté<br />

et développé. <strong><strong>Le</strong>s</strong> promotions <strong>de</strong> Costa Rica sont un bon exemple d’une<br />

publicité réussie pour la “Rainforest”. <strong><strong>Le</strong>s</strong> stratégies publicitaires du<br />

Costa Rica orientent avec succès le visiteur voulant “faire par lui-même<br />

son expérience <strong>de</strong> la forêt tropicale” avec <strong>de</strong>s passerelles dans la canopée<br />

et <strong>de</strong>s pistes pour découvrir la nature <strong>de</strong> manière excitante, au lieu <strong>de</strong><br />

promouvoir les animaux.<br />

Contrairement <strong>à</strong> la forêt tropicale latino-américaine, la forêt du <strong>Gabon</strong><br />

abrite une gran<strong>de</strong> faune charismatique - éléphants <strong>de</strong> forêt, gorilles,<br />

chimpanzés, calaos, buffles <strong>de</strong> forêt, antilopes bongo, mandrills,<br />

potamochères et hylochères. De nombreux animaux sont farouches et<br />

difficiles <strong>à</strong> voir dans les zones où ils ont été chassés. Cela prendra donc <strong>de</strong>s<br />

années pour habituer ces animaux et trouver les manières <strong>de</strong> soulever le<br />

“ri<strong>de</strong>au vert” pour montrer la vie sauvage <strong>à</strong> <strong>de</strong>s milliers <strong>de</strong> personnes…<br />

aussi, il est plus judicieux <strong>de</strong> promouvoir d’abord les expériences en forêt<br />

tropicale avant l’observation <strong>de</strong>s animaux en elle-même.<br />

La riche culture du <strong>Gabon</strong> est une attraction <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> portée.<br />

<strong>Le</strong> tourisme culturel n’est pas nouveau en afrique, mais le <strong>Gabon</strong> est très<br />

différent <strong>de</strong>s pyrami<strong>de</strong>s d’egypte ou <strong>de</strong>s forteresses d’afrique <strong>de</strong> l’Ouest<br />

<strong>de</strong> l’époque <strong>de</strong> la traite <strong>de</strong>s esclaves. <strong><strong>Le</strong>s</strong> atouts du <strong>Gabon</strong> sont les cultures<br />

vivantes - <strong>de</strong>s cérémonies traditionnelles authentiques (pas <strong>de</strong>s copies mises<br />

en scène) et <strong>de</strong>s opportunités d’être avec <strong>de</strong>s gens vivant dans leur culture -<br />

comme marcher en forêt avec les experts que sont les peuples <strong>de</strong>s forêts du<br />

<strong>Gabon</strong>. Un nouveau musée <strong>de</strong>s arts et cultures peut donner accès <strong>à</strong> la riche<br />

histoire du pays et <strong>à</strong> ses traditions vivantes par<br />

<strong>de</strong>s moyens innovateurs.<br />

a6: La StRatégie <strong>de</strong> MaRketing 283<br />

anneXeS


promouvoir une expérience unique<br />

Certaines espèces au <strong>Gabon</strong> diffèrent <strong>de</strong>s animaux similaires observés ailleurs<br />

en afrique. <strong><strong>Le</strong>s</strong> touristes qui ont fait l’expérience d’autres safaris en afrique<br />

voudront voir, au <strong>Gabon</strong>, les animaux <strong>de</strong> forêt. Bien que la promotion<br />

du tourisme <strong>de</strong> forêt soit plus importante que la seule promotion <strong>de</strong> ses<br />

animaux, le <strong>Gabon</strong> peut mettre l’accent sur <strong>de</strong>s espèces animales spéciales ou<br />

endémiques.<br />

goRiL<strong>Le</strong>S <strong>de</strong> L’oueSt et goRiL<strong>Le</strong>S <strong>de</strong> L’eSt<br />

Pour voir le fameux gorille <strong>de</strong> l’est au Rwanda, en RDC et en Ouganda,<br />

les touristes peuvent avoir un contact direct avec une famille <strong>de</strong> gorilles,<br />

tellement habituée qu’elle n’est pas dérangée par la proximité <strong>de</strong>s visiteurs.<br />

<strong><strong>Le</strong>s</strong> touristes sont si proches <strong>de</strong>s animaux que le gouvernement doit insister<br />

pour que les gens restent en retrait <strong>de</strong> plusieurs mètres et qu’ils ne touchent<br />

pas les animaux, pour éviter que les gorilles ne contractent la rougeole ou<br />

d’autres maladies humaines communes qui pourraient les faire mourir. au<br />

<strong>Gabon</strong>, en revanche, les observations se feront <strong>à</strong> distance car le gorille <strong>de</strong><br />

l’ouest, parfois entouré d’autres espèces, valorise davantage l’ensemble <strong>de</strong><br />

son environnement naturel, du fait <strong>de</strong> son comportement spécifique dans le<br />

milieu.<br />

<strong>Le</strong> tourisme <strong>de</strong> gorille <strong>de</strong> l’est est une source significative <strong>de</strong> revenus et<br />

<strong>de</strong> création d’emplois locaux pour ces trois pays — estimée <strong>à</strong> plus <strong>de</strong> neuf<br />

millions <strong>de</strong> dollars Us par an en revenus directs et vingt millions <strong>de</strong> dollars<br />

en revenus directs et indirects (IGCP) au seul Rwanda.<br />

<strong>Le</strong> <strong>Gabon</strong> peut en tirer <strong>de</strong>s leçons, mais il doit présenter le tourisme du<br />

gorille <strong>de</strong> l’ouest <strong>de</strong> manière très différente pour répondre aux attentes<br />

<strong>de</strong>s visiteurs et éviter que ceux-ci ne soient déçus par leur expérience au<br />

<strong>Gabon</strong>. Pour lancer une campagne <strong>de</strong> publicité unique pour le <strong>Gabon</strong>, il est<br />

nécessaire <strong>de</strong> bien différencier le gorille <strong>de</strong> l’est et le gorille <strong>de</strong> l’ouest. Des<br />

données scientifiques récentes révèlent d’ailleurs que ces <strong>de</strong>ux gorilles<br />

constituent bien <strong>de</strong>s espèces distinctes, séparées <strong>de</strong>puis environ 800 000 ans.<br />

<strong>Le</strong> gorille <strong>de</strong> l’est est représenté par <strong>de</strong>ux sous-espèces : le gorille <strong>de</strong> Grauer<br />

Gorilla beringei graueri en RDC, et le gorille <strong>de</strong> montagne G. b. beringei dans<br />

la région <strong>de</strong>s volcans aux confins <strong>de</strong> la RDC, du Rwanda et <strong>de</strong> l’Ouganda. <strong>Le</strong><br />

gorille <strong>de</strong> l’ouest comprend lui aussi <strong>de</strong>ux sous-espèces : la forme nominale<br />

Gorilla g. gorilla du sud-Cameroun <strong>à</strong> la République du Congo (donc au<br />

<strong>Gabon</strong>), et le gorille <strong>de</strong> la Cross Gorilla g. diehli aux confins du Cameroun et<br />

du nigéria.<br />

gaBon<br />

284 a6: StRatégie <strong>de</strong> MaRketing<br />

<strong>Le</strong> <strong>Gabon</strong> a le privilège d’être l’habitat exclusif<br />

d’un grand nombre <strong>de</strong> plantes intéressantes<br />

et d’animaux charismatiques comme le<br />

cercopithèque <strong>à</strong> queue <strong>de</strong> soleil (<strong>à</strong> gauche). <strong><strong>Le</strong>s</strong><br />

sites d’observation <strong>de</strong>s cercopithèques <strong>à</strong> queue<br />

<strong>de</strong> soleil offriront aux touristes une chance<br />

qu’ils n’auront nulle part ailleurs au mon<strong>de</strong>. Des<br />

mesures <strong>de</strong> protection strictes seront nécessaires<br />

pour préserver cette espèce, classée vulnérable<br />

(<strong>à</strong> cause <strong>de</strong> la chasse et <strong>de</strong> la disparition<br />

<strong>de</strong> l’habitat) sur la liste rouge <strong>de</strong>s espèces<br />

menacées <strong>de</strong> l’UICN.<br />

SaVane gaBon<br />

<strong><strong>Le</strong>s</strong> éléphants <strong>de</strong> savane sont plus grands, plus<br />

calmes, plus sociaux, ont <strong>de</strong>s défenses très<br />

recourbées et leurs oreilles ont la forme<br />

<strong>de</strong> l’Afrique.<br />

ViSion<br />

<strong><strong>Le</strong>s</strong> éléphants <strong>de</strong> forêt sont une forme très<br />

différente. Ils sont plus petits, ont <strong>de</strong>s défenses<br />

plus droites et dirigées vers le sol et ont <strong>de</strong>s<br />

oreilles arrondies. Certains les considèrent<br />

comme une espèce <strong>à</strong> part.<br />

Rwanda gaBon<br />

<strong><strong>Le</strong>s</strong> gorilles <strong>de</strong> montagne du rwanda et<br />

d’ouganda sont habitués <strong>à</strong> la présence <strong>de</strong>s<br />

touristes, faciles <strong>à</strong> pister dans la végétation<br />

luxuriante <strong>de</strong> montagne et donc faciles <strong>à</strong><br />

observer <strong>de</strong> près.<br />

<strong><strong>Le</strong>s</strong> gorilles <strong>de</strong> l’ouest au <strong>Gabon</strong> ne sont pas<br />

habitués. Ils se déplacent beaucoup pour trouver<br />

<strong>de</strong>s fruits <strong>à</strong> manger et sont difficiles <strong>à</strong> pister.<br />

on les recontre rarement, et on ne les observe<br />

généralement que <strong>de</strong> loin.<br />

WCS & cresolus


<strong>Le</strong> <strong>Gabon</strong> a déj<strong>à</strong> connu un lancement médiatique en se donnant une “i<strong>de</strong>ntité” particulière grâce au<br />

magazine national geographic et <strong>à</strong> <strong>de</strong> nombreux articles et émissions <strong>de</strong> télévision. Quelles seront<br />

les prochaines étapes <strong>à</strong> franchir ? <strong>Le</strong> <strong>Gabon</strong> a l’extraordinaire avantage <strong>de</strong> promouvoir un tourisme <strong>à</strong><br />

ses débuts, qui n’est pas encore gêné par une activité mal conçue, ce qui est le problème <strong>de</strong> nombreux<br />

autres pays. <strong>Le</strong> <strong>Gabon</strong> peut concevoir sa propre vision du tourisme, et combiner les visites <strong>de</strong>s touristes<br />

avec la protection <strong>de</strong>s rares endroits du mon<strong>de</strong> encore intacts.<br />

une eXpéRience unique <strong>de</strong> La FoRêt équatoRia<strong>Le</strong><br />

Pour le tourisme <strong>de</strong> forêt, il est important <strong>de</strong> créer, puis <strong>de</strong> promouvoir,<br />

<strong>de</strong>s expériences excitantes, <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> qualité, comme les passerelles dans<br />

la canopée, et <strong>de</strong> montrer comment le <strong>Gabon</strong> protège la nature grâce <strong>à</strong><br />

<strong>de</strong>s politiques durables. <strong><strong>Le</strong>s</strong> gens recherchent <strong>de</strong>s expériences uniques.<br />

gaBon, <strong>Le</strong> JaRdin d’e<strong>de</strong>n<br />

La forêt gabonaise peut être promue comme un “jardin d’e<strong>de</strong>n” — un<br />

environnement naturel et intact, non perturbé par l’humanité mo<strong>de</strong>rne.<br />

Dans nombre <strong>de</strong> sites naturels spectaculaires du <strong>Gabon</strong>, tels le Baï <strong>de</strong><br />

Langoué, plusieurs espèces peuvent apparaitre ensemble et composer un<br />

tableau dont la richesse évoque l’e<strong>de</strong>n.<br />

une caMpagne pouR <strong>Le</strong> gaBon :<br />

un <strong>de</strong>Sign écoLogique<br />

Une campagne <strong>de</strong> promotion du <strong>Gabon</strong> <strong>de</strong>vrait se focaliser sur<br />

la construction écologique <strong>de</strong>s <strong>nouveaux</strong> hôtels pour protéger <strong>de</strong>s<br />

environnements rares et <strong>ai<strong>de</strong>r</strong> les populations locales. <strong><strong>Le</strong>s</strong> campagnes <strong>de</strong><br />

publicité montreront comment les touristes potentiels <strong>ai<strong>de</strong>r</strong>ont <strong>à</strong> protéger la<br />

nature par le seul fait <strong>de</strong> venir dans le pays (puis en soutenant l’écotourisme<br />

et les programmes <strong>de</strong> conservation du <strong>Gabon</strong>).<br />

après les premières vagues d’articles,<br />

quelles nouvelles promotions?<br />

De <strong>nouveaux</strong> hôtels <strong>de</strong> tourisme étant en construction, comment<br />

le <strong>Gabon</strong> pourra-t-il, dans un second temps, poursuivre la forte vague <strong>de</strong><br />

publicité initiale ? La section voyages du new York Times a déj<strong>à</strong> publié un<br />

article sur le baï <strong>de</strong> Langoué (avant qu’un touriste ne puisse le visiter), mais<br />

quelles nouvelles approches sont possibles pour amener ce journal et d’autres<br />

revues touristiques <strong>de</strong> premier plan ou émissions spéciales <strong>de</strong> télévision <strong>à</strong><br />

parler <strong>à</strong> nouveau du baï <strong>de</strong> Langoué ? Ils ne raconteront pas <strong>de</strong>ux fois la<br />

même histoire. Cette couverture médiatique précoce peut être enviée par<br />

d’autres pays touristiques, mais le <strong>Gabon</strong> doit maintenant trouver d’autres<br />

moyens pour faire la couverture <strong>de</strong>s principales revues du tourisme.<br />

La nouvelle vague <strong>de</strong> promotion <strong>de</strong> la <strong>de</strong>stination <strong>Gabon</strong> soulignera que<br />

le pays occupe une position unique <strong>de</strong> lea<strong>de</strong>rship dans la construction<br />

écologique pour protéger la forêt, que chaque visiteur aura une expérience<br />

forte <strong>de</strong> la forêt, et que, par sa seule visite, il <strong>ai<strong>de</strong>r</strong>a <strong>à</strong> protéger la forêt.<br />

Ce message répond aux attentes <strong>de</strong>s clients haut <strong>de</strong> gamme qui constituent le<br />

marché premier du <strong>Gabon</strong>. <strong><strong>Le</strong>s</strong> lodges <strong>de</strong>vront bien sûr être construits<br />

<strong>de</strong> manière écologique pour atteindre ces critères et remplir la promesse<br />

du marketing.<br />

WCS & cresolus<br />

ANNExE 6<br />

la stratégie <strong>de</strong> marketing<br />

une Secon<strong>de</strong> Vague <strong>de</strong> puBLicité<br />

pouR <strong>Le</strong> gaBon<br />

La première vague <strong>de</strong> publicité médiatique avait<br />

mis l’accent sur la découverte <strong>de</strong>s merveilles animales<br />

et <strong>de</strong>s sites sauvages du <strong>Gabon</strong>. La vague suivante <strong>de</strong>vra<br />

être assez puissante pour focaliser <strong>à</strong> nouveau le mon<strong>de</strong><br />

sur le <strong>Gabon</strong>. <strong>Le</strong> premier acte portait sur la découverte<br />

; le second expliquera comment un pays sûr et stable<br />

<strong>de</strong>vient une <strong>de</strong>stination complètement nouvelle sans<br />

détruire cette nature intacte et comment les visiteurs<br />

peuvent faire l’expérience <strong>de</strong> la forêt équatoriale, <strong>de</strong>s<br />

plages et <strong>de</strong>s rivières sauvages sans impacts nuisibles.<br />

alors que d’autres nations ont compromis leurs zones sauvages<br />

par un tourisme inadéquat qui a endommagé leur nature originelle,<br />

le gouvernement gabonais et <strong>de</strong> nombreuses OnG <strong>de</strong> la conservation<br />

coopèrent pour concrétiser cette vision durable qui protège la vie<br />

sauvage et soutient la création d’emplois en permettant le développement<br />

profitable <strong>de</strong> lodges. en même temps, le <strong>Gabon</strong> a l’avantage rare<br />

<strong>de</strong> pouvoir utiliser les ressources <strong>de</strong> ces OnG pour intégrer les<br />

découvertes <strong>de</strong> la science et <strong>de</strong>s innovations interprétatives dans<br />

l’expérience proposée aux touristes. L’intention est d’<strong>ai<strong>de</strong>r</strong> <strong>à</strong> créer les<br />

meilleures opportunités d’observation <strong>de</strong> la nature dans n’importe quelle<br />

forêt équatoriale du mon<strong>de</strong> et d’utiliser celles qui sont les plus innovantes<br />

(qui protègent tout en développant) comme base <strong>de</strong> campagnes<br />

internationales <strong>de</strong> marketing pour donner <strong>de</strong>s raisons aux gens <strong>de</strong> les<br />

visiter.<br />

a6: La StRatégie MaRketing <strong>de</strong> MaRketing StRategy 285<br />

00<br />

anneXeS


ÉTABLIR DES CONCESSIONS<br />

Pour attirer et protéger les investisseurs, <strong>de</strong>s concessions <strong>à</strong> long terme<br />

doivent être créées dans les <strong>parcs</strong> et les zones tampons, avec <strong>de</strong>s droits<br />

d’exclusivité spécifiés pour exploiter les zones <strong>de</strong> développement désignées<br />

aussi bien que les accès <strong>de</strong>s <strong>parcs</strong>. <strong><strong>Le</strong>s</strong> durées <strong>de</strong>s baux <strong>de</strong>vraient être<br />

définies par négociation ouverte, les baux les plus longs accordés pour <strong>de</strong>s<br />

investissements plus importants et/ou pour une compensation annuelle<br />

accrue <strong>à</strong> Parcs du <strong>Gabon</strong>. <strong>Le</strong> programme <strong>de</strong> certification durable du <strong>Gabon</strong><br />

proposera <strong>de</strong>s incitations aux investisseurs pour appliquer les principes <strong>de</strong><br />

la durabilité. en retour, les opérateurs <strong>de</strong>s lodges et <strong>de</strong>s activités paieront<br />

une re<strong>de</strong>vance annuelle fixe et un pourcentage <strong>de</strong> leur revenu net <strong>à</strong> partir<br />

<strong>de</strong> la troisième année. Certains pays y ajoutent une taxe par nuitée et <strong>de</strong>s<br />

re<strong>de</strong>vances annuelles pour chaque véhicule, avion, bateau, utilisée dans le<br />

parc. <strong><strong>Le</strong>s</strong> touristes paieront un droit d’entrée par jour passé dans le parc.<br />

<strong><strong>Le</strong>s</strong> terrains et constructions situés dans les concessions resteront la<br />

propriété du <strong>Gabon</strong>. <strong>à</strong> l’expiration du bail, la zone d’exploitation<br />

touristique et les bâtiments construits seront mis aux enchères et un<br />

processus rigoureux d’évaluation sera conduit par un groupe indépendant<br />

d’experts qui ne connaîtront pas l’i<strong>de</strong>ntité <strong>de</strong>s sociétés soumissionnaires.<br />

Des recommandations seront alors faites au comité officiel compétent<br />

pour prendre la décision finale d’adjudication. L’opérateur qui l’emportera<br />

pourrait être celui qui proposera les plus hautes enchères, avec toutefois la<br />

possibilité d’une préemption pour le bailleur sortant.<br />

Une inspection annuelle <strong>de</strong> toutes les concessions assurera les standards<br />

élevés <strong>de</strong> durabilité et <strong>de</strong> maintenance, comprenant une inspection annuelle<br />

pour une certification annuelle <strong>de</strong> durabilité. Cette équipe incluera le<br />

conservateur du parc en question, un représentant <strong>de</strong> l’anPn <strong>de</strong> Libreville,<br />

un membre d’une communauté locale et un représentant invité d’une<br />

OnG concernée, afin <strong>de</strong> respecter l’objectivité et l’implication <strong>de</strong>s acteurs<br />

locaux compétents.<br />

typeS <strong>de</strong> conceSSionS<br />

Il existe plusieurs types et options <strong>de</strong> concessions, y compris les<br />

concessions <strong>à</strong> base communataire, les lodges et activités gérés comme <strong>de</strong>s<br />

investissements privés, et même la possibilité <strong>de</strong> partenariats public-privé<br />

dans lesquels la gestion quotidienne du parc est déléguée <strong>à</strong> une société<br />

privée ou <strong>à</strong> une OnG. C’est l’une <strong>de</strong>s voies offertes <strong>à</strong> Parcs du <strong>Gabon</strong><br />

pour conserver l’autorité globale d’un parc tout en déléguant les activités<br />

quotidiennes <strong>à</strong> un partenaire privé, généralement une OnG ou une société<br />

privée agissant en partenariat avec <strong>de</strong>s OnG.<br />

Re<strong>de</strong>VanceS <strong>de</strong> conceSSionS<br />

<strong><strong>Le</strong>s</strong> concessions <strong>à</strong> long terme <strong>de</strong>vraient être mises aux enchères ouvertes ;<br />

les paiements <strong>de</strong>vraient entrer dans <strong>de</strong>s catégories standardisées qui ont été<br />

mises en pratique ailleurs avec succès. <strong><strong>Le</strong>s</strong> clauses standard comprennent<br />

<strong>de</strong>s re<strong>de</strong>vances annuelles et un pourcentage du revenu net. Pour stimuler<br />

l’investissement au début et comme les investisseurs doivent faire <strong>de</strong>s<br />

dépenses en capital importantes dans les premières années avant d’obtenir<br />

un retour sur investissement, il est habituel d’avoir plusieurs années <strong>de</strong><br />

re<strong>de</strong>vances fortement réduites et <strong>de</strong> réduction d’impôts.<br />

286 a7: <strong>Le</strong>S inVeStiSSeMentS touRiStiqueS<br />

inFoRMationS RequiSeS aVant d’accoR<strong>de</strong>R une conceSSion touRiStique pRoViSoiRe<br />

La « <strong>de</strong>scription <strong>de</strong> projet » est l’étape préliminaire qui permettra aux autorités d’évaluer l’intérêt et la viabilité d’une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’une concession ; ce sera<br />

également le document qui servira <strong>de</strong> caution avant la réalisation d’une complète étu<strong>de</strong> d’impact environnementale (eIe) - eIe qui ne pourra pas être exigée<br />

avant car elle représente un financement significatif qu’on ne peut pas <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r aux investisseurs avant accord sur les termes <strong>de</strong> la concession. <strong>Le</strong> candidat<br />

<strong>de</strong>vra fournir les informations suivantes dans sa « <strong>de</strong>scription <strong>de</strong> projet », afin d’obtenir une concession dans un parc national et avant <strong>de</strong> produire un dossier<br />

d’eIe complet :<br />

I. InFORMaTIOns GÉnÉRa<strong><strong>Le</strong>s</strong><br />

• <strong><strong>Le</strong>s</strong> informations générales du projet d’investissement<br />

- <strong>Le</strong> nom du projet<br />

- <strong>Le</strong> nom du promoteur et/ou du représentant légal, la copie du<br />

passeport<br />

- La superficie totale souhaitée par le projet<br />

- L’entreprise porteuse du projet et ses références (numéro <strong>de</strong><br />

statistique, registre du commerce, etc.)<br />

• L’objectif du projet<br />

• La situation géographique du site (carte)<br />

• <strong><strong>Le</strong>s</strong> caractéristiques administratives <strong>de</strong> la région<br />

• La justification <strong>de</strong> la localisation du projet par rapport <strong>à</strong> l’objectif<br />

initial<br />

II. InFORMaTIOns sUR <strong>Le</strong> sITe<br />

• Une <strong>de</strong>scription <strong>de</strong> l’espace <strong>à</strong> aménager incluant le nombre <strong>de</strong><br />

bâtiments <strong>de</strong> l’hôtel et <strong>de</strong> ses annexes<br />

• Un plan masse préliminaire montrant les zones <strong>de</strong> construction,<br />

les accès routiers, et le lien entre le site et une zone <strong>de</strong> un kilomètre<br />

<strong>de</strong> rayon<br />

• Concept architectural pour les bâtiments (croquis <strong>à</strong> l’échelle)<br />

• Tracé <strong>de</strong>s accès routiers et <strong>de</strong>s stratégies pour leurs constructions<br />

• Un chronogramme <strong>de</strong>s différentes phases du projet notamment les<br />

phases <strong>de</strong> construction<br />

• Une <strong>de</strong>scription <strong>de</strong>s matériaux (murs, toits, planchers) et <strong>de</strong>s<br />

hypothèses générales concernant le pourcentage <strong>de</strong>s matériaux locaux<br />

• <strong><strong>Le</strong>s</strong> précautions prévues pour éviter la <strong>de</strong>struction <strong>de</strong> l’environnement<br />

pendant la construction (arbres, animaux, contamination <strong>de</strong>s eaux)<br />

• Une étu<strong>de</strong> sismique (si nécessaire)<br />

• <strong>Le</strong> nombre d’employés (pour la construction puis le fonctionnement) et<br />

une prévision <strong>de</strong> leurs conditions <strong>de</strong> transferts et <strong>de</strong> vie sur le site<br />

• La capacité d’accueil prévue, la consommation d’électricité et<br />

d’eaux envisagée<br />

• <strong><strong>Le</strong>s</strong> sources d’énergie et d’eau<br />

• Un plan d’évacuation pour les eaux usées (noires et grises)<br />

• Une <strong>de</strong>scription du taux <strong>de</strong> déchets générés (quantité présumée) et <strong>de</strong><br />

la capacité <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> ces ordures en vitesse <strong>de</strong> croisière<br />

• Une <strong>de</strong>scription <strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong>s carburants<br />

• Un plan d’évacuation sanitaire d’urgence (quel accès <strong>à</strong> un centre<br />

médical)<br />

• Métho<strong>de</strong>s proposées pour obtenir vers la certification durable (voir<br />

annexe 8)<br />

• Description <strong>de</strong>s mesures qui seront prises si le projet est abandonné<br />

III. BUDGeT eT Ca<strong>Le</strong>nDRIeR<br />

• estimation du montant <strong>de</strong>s investissements en monnaie locale<br />

• Description <strong>de</strong> l’étape “étu<strong>de</strong> du site”, indiquant les informations <strong>à</strong><br />

collecter pour les besoins <strong>de</strong>s architectes, <strong>de</strong>s ingénieurs et <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong><br />

d’impact environnementale.<br />

• Proposition <strong>de</strong> concession et <strong>de</strong> rétribution <strong>de</strong> Parcs du <strong>Gabon</strong>,<br />

incluant les incitations pour les premières années<br />

COMPRenDRe <strong><strong>Le</strong>s</strong> eIe<br />

QU’esT-Ce QUe C’esT ?<br />

Une Étu<strong>de</strong> d’Impact environnementale (eIe) est une étu<strong>de</strong> du site<br />

<strong>de</strong>stiné <strong>à</strong> être aménagé. Une eIe vise 3 choses :<br />

1. Établir un constat environnemental <strong>de</strong> base <strong>de</strong> la zone visée<br />

2. Présenter une <strong>de</strong>scription détaillée <strong>de</strong>s développements proposés:<br />

périmètre, budget, plan masse et prévisualisations, types <strong>de</strong><br />

constructions, nombre d’employés et toute autre information<br />

pertinente.<br />

3. Déterminer comment (# 2) affectera (# 1) et quelles mesures<br />

seront prises pour atténuer ces impacts, tels que la fragilité<br />

du site pendant le chantier, l’abaissement <strong>de</strong>s nappes aquifères<br />

naturelles, l’atteinte <strong>à</strong> l’habitat ou les conséquences <strong>de</strong> l’arrivées<br />

d’employés, etc.<br />

POURQUOI exIGeR Une eIe ?<br />

Pour s’assurer que tout nouveau projet respecte les lois du pays et<br />

ne compromet pas l’état <strong>de</strong> l’environnement ou le développement<br />

futur <strong>de</strong> la nation. Une fois complétée, l’eIe est visée par toutes les<br />

agences gouvernementales concernées (par exemple les Ministères <strong>de</strong> :<br />

l’environnement, les eaux et Forêts, le tourisme, les <strong>parcs</strong> <strong>nationaux</strong>, les<br />

affaires sociales). Chaque département étudie le document et le vali<strong>de</strong><br />

ou non, en fonction <strong>de</strong> critères précis. Une fois approuvé par toutes les<br />

parties, le projet peut reprendre sa progression selon la planification<br />

inscrite dans l’eIe.


incitationS À L’inVeStiSSeMent<br />

Ces incitations ont pour but d’accroître les partenariats privés et l’investissement financier au <strong>Gabon</strong> en réduisant les obstacles existants et en<br />

augmentant les bénéfices. <strong><strong>Le</strong>s</strong> questions <strong>à</strong> poser portent sur l’appropriation, le <strong>de</strong>gré et l’étendue, en conformité avec les investisseurs et autres<br />

partenaires dans la Vision nationale. Cette liste n’est pas complète, mais elle procure un bon point <strong>de</strong> départ pour notre réflexion. L’objectif est<br />

<strong>de</strong> donner une idée <strong>de</strong>s types d’incitations qui seront utilisées pour attirer les investissements privés.<br />

1. incitations relatives aux lodges touristiques<br />

Un ensemble <strong>de</strong> programmes d’incitations attractives, mais sur une<br />

pério<strong>de</strong> limitée, encouragera l’investissement du secteur privé et <strong>de</strong>s<br />

autres partenaires dans la création <strong>de</strong> lodges touristiques au <strong>Gabon</strong>.<br />

Ces incitations réduiront les besoins en liquidités <strong>de</strong>s hôteliers et<br />

encourageront <strong>de</strong>s rénovations régulières <strong>de</strong>s propriétés. <strong><strong>Le</strong>s</strong> exemples<br />

suivants <strong>de</strong> politiques pourraient servir <strong>de</strong> gui<strong>de</strong>s pour les rédacteurs<br />

<strong>de</strong> règles au <strong>Gabon</strong> :<br />

• Exonération <strong>de</strong>s taxes et droits pour la construction et le<br />

mobilier et pour l’importation <strong>de</strong> matériel (les matériels,<br />

outillage et biens d’équipement importés)<br />

• Point-clé – maintenir un petit nombre <strong>de</strong> chambres pour les<br />

<strong>nouveaux</strong> hôtels afin <strong>de</strong> bénéficier <strong>de</strong> ces incitations<br />

stimulera l’expansion <strong>de</strong> petits hôtels écologiquement<br />

sensibles<br />

• Exonération <strong>de</strong>s taxes sur la propriété pour les activités<br />

touristiques<br />

• Exonération <strong>de</strong>s taxes et impôts sur le capital<br />

• Exonération <strong>de</strong> l’impôt sur les revenus et sur les intérêts <strong>de</strong>s<br />

créditeurs dans les opérations publiques <strong>de</strong> construction <strong>de</strong><br />

lodges<br />

• Exonération pendant dix ans <strong>de</strong>s impôts sur les bénéfices<br />

• Accélérer l’amortissement <strong>de</strong>s biens immobiliers<br />

• <strong>Le</strong> paiement <strong>de</strong>s taxes et autre impôts qu’un Lodge ou un<br />

restaurant paye grâce <strong>à</strong> son revenu doit être proportionnel<br />

au nombre <strong>de</strong> citoyens gabonais que la structure emploie<br />

• Incitations supplémentaires dans les zones <strong>de</strong> développement<br />

1, 2, 3 et 5<br />

2. les mesures incitatives pour l’investissement touristique<br />

• <strong><strong>Le</strong>s</strong> sociétés exerçant les activités <strong>de</strong> restauration,<br />

discothèques ou bars qui ont été agréées par le ministère du<br />

tourisme du <strong>Gabon</strong> seront exonérées <strong>de</strong>s droits d’importation<br />

sur les matériaux <strong>de</strong> construction et les fournitures<br />

• <strong>Le</strong> paiement <strong>de</strong>s taxes et autres impôts qu’un Lodge ou un<br />

restaurant paye grâce <strong>à</strong> son revenu doit par compensation<br />

être proportionnel au nombre <strong>de</strong> citoyens gabonais que la<br />

structure emploie<br />

• Une exonération <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 50% sur le paiement <strong>de</strong> taxe sur<br />

le revenu attribuée aux investisseurs qui importent <strong>de</strong>s biens<br />

utilisés par les opérateurs touristiques gabonais<br />

3. incitations pour les prestataires non hôteliers et du<br />

domaine <strong>de</strong>s transports<br />

• <strong><strong>Le</strong>s</strong> sociétés ayant l’activité exclusive d’opérateurs d’accueil<br />

touristique <strong>à</strong> l’entrée au <strong>Gabon</strong> et agréées par le ministère du<br />

tourisme bénéficieront d’exonérations <strong>de</strong> droits<br />

d’importation sur les minibus, véhicules, bateaux, et leurs<br />

pièces détachées<br />

• <strong><strong>Le</strong>s</strong> personnes ou les sociétés chargées du transport en<br />

groupe <strong>de</strong>s touristes aux aéroports, ports ou hôtels sont<br />

exonérées <strong>de</strong>s droits d’importation sur les véhicules<br />

automobiles consacrés exclusivement aux activités<br />

touristiques<br />

4. incitations pour le développement <strong>de</strong>s <strong>parcs</strong><br />

• Déduction <strong>de</strong> taxes sur les investissements faits dans la<br />

restauration, la maintenance ou les expositions<br />

d’interprétation dans les <strong>parcs</strong> <strong>nationaux</strong> ou les sites publics<br />

du <strong>Gabon</strong><br />

• Incitations supplémentaires dans les zones <strong>de</strong><br />

développement 1-3<br />

5. incitations pour la promotion et le marketing<br />

• Déduction <strong>de</strong> taxes sur les investissements faits dans la<br />

promotion touristique, le matériel d’éducation ou les<br />

activités qui encouragent le développement du tourisme<br />

• Exonérations <strong>de</strong> taxes pour la production <strong>de</strong> grands films<br />

inter<strong>nationaux</strong>, ou <strong>de</strong> manifestations artistiques, sportives<br />

ou autres événements <strong>de</strong>stinés <strong>à</strong> une diffusion <strong>à</strong> l’extérieur<br />

• Exonération <strong>de</strong>s taxes d’importation sur tous les matériels <strong>de</strong><br />

publicité touristique distribués gratuitement<br />

Annexe 7<br />

LA PROMOTION ET LA<br />

RÉGLEMENTATION DES<br />

INVESTISSEMENTS TOURISTIQUES<br />

StiMu<strong>Le</strong>R L’inVeStiSSeMent du<br />

SecteuR pRiVé danS L’écotouRiSMe<br />

au gaBon<br />

Un programme d’encouragement est nécessaire<br />

pour stimuler les premiers investissements privés<br />

au <strong>Gabon</strong>. Une fois que ces premiers investisseurs<br />

auront démontré que le potentiel naturel et culturel<br />

largement reconnu du <strong>Gabon</strong>, la stabilité politique<br />

et les institutions financières saines sont profitables <strong>à</strong><br />

l’investissement touristique, <strong>de</strong> <strong>nouveaux</strong> investisseurs<br />

leur emboîteront le pas.<br />

La plupart <strong>de</strong>s investisseurs touristiques en afrique subsaharienne<br />

opèrent dans <strong>de</strong>s pays <strong>de</strong> langue anglaise, dont le système juridique est<br />

anglo-saxon et dont les écosystèmes dominants sont les savanes. Pénétrer<br />

dans un pays <strong>de</strong> langue française, dont le système juridique est <strong>de</strong> type<br />

français et dont les écosystèmes sont dominés par la forêt tropicale<br />

(où leurs modèles <strong>de</strong> lodges ne peuvent pas être transposés et où leurs<br />

métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> formation ne sont pas adaptées) est un défi significatif que<br />

jusqu’ici peu d’investisseurs ont été disposés <strong>à</strong> relever.<br />

<strong>Le</strong> <strong>Gabon</strong> doit développer une stratégie claire pour favoriser<br />

l’investissement, notamment <strong>de</strong>s mesures fiscales incitatives pour les<br />

premiers investisseurs, un régime <strong>de</strong> concession stable garantissant<br />

20 <strong>à</strong> 30 années d’exploitation pour les plus grands investissements,<br />

<strong>de</strong>s visas pour le personnel qualifié expatrié et, idéalement, un guichet<br />

unique où s’adresser afin <strong>de</strong> rendre souple la procédure. Des directives<br />

claires <strong>de</strong>vraient être développées et mises en ligne sur l’Internet pour<br />

gui<strong>de</strong>r les investisseurs, étape par étape, concernant les règlements<br />

et les procédures mise en place par le gouvernement.<br />

a7: <strong>Le</strong>S inVeStiSSeMentS touRiStiqueS 287<br />

anneXeS


La CeRTIFICaTIOn POUR assUReR La DURaBILITÉ<br />

Un système d’incitation reconnu doit stimuler, mettre en valeur et récompenser la durabilité du système touristique du <strong>Gabon</strong>. Quatre niveaux <strong>de</strong><br />

certification permettront aux consommateurs d’appréhen<strong>de</strong>r clairement le <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> durabilité <strong>de</strong> chaque établissement ou produit.<br />

288 a8: pRogRaMMe <strong>de</strong> ceRtiFication duRaB<strong>Le</strong><br />

CeRTIFICaTIOn en COURs<br />

Cette désignation signifie qu’un produit se soumet <strong>à</strong> la certification. Cela peut vouloir dire qu’une<br />

opération existante travaille pour remplir les critères quand ils ne sont pas déj<strong>à</strong> conformes. elle<br />

peut aussi s’appliquer <strong>à</strong> un lodge en développement dont les plans d’architecture ont été approuvés,<br />

mais dont la performance <strong>de</strong>s opérations doit être évaluée (après l’ouverture).<br />

CeRTIFICaTIOn FeUIL<strong>Le</strong> VeRTe (sTanDaRD)<br />

La feuille verte est le niveau <strong>de</strong> base <strong>de</strong> la certification et sera requise pour tous les produits<br />

développés <strong>à</strong> l’intérieur <strong>de</strong>s <strong>parcs</strong>. La feuille verte sera décernée aux produits qui remplissent les<br />

critères minima <strong>de</strong> la certification sur l’ensemble <strong>de</strong>s sept principes.<br />

RÉCOMPenses POUR PeRFORManCe exCePTIOnneL<strong>Le</strong><br />

Dépassant les standards minimaux, ils doivent avoir été en opération <strong>de</strong>puis une année au moins.<br />

CeRTIFICaTIOn FeUIL<strong>Le</strong> D’aRGenT<br />

Pour les produits qui remplissent ou dépassent les critères <strong>de</strong> la certification feuille verte sur<br />

l’ensemble <strong>de</strong>s sept principes.<br />

CeRTIFICaTIOn FeUIL<strong>Le</strong> D’OR<br />

Pour les produits qui innovent dans le domaine <strong>de</strong> la durabilité et <strong>vont</strong> au-<strong>de</strong>l<strong>à</strong> <strong>de</strong>s sept principes<br />

<strong>de</strong> base <strong>de</strong> la certification — lea<strong>de</strong>r <strong>à</strong> travers un exemple exceptionnel. La récompense feuille d’or<br />

encourage les mesures créatives. Ces produits uniques établiront les <strong>nouveaux</strong> standards<br />

<strong>de</strong> tourisme durable pour les générations futures.<br />

qui Met en oeuVRe <strong>Le</strong> pRogRaMMe <strong>de</strong><br />

ceRtiFication ?<br />

sous l’autorité du ministère du tourisme (ou accrédité par le ministère<br />

dans le cas où c’est géré par une association professionnelle), un comité<br />

<strong>de</strong> certification serait formé, qui comprendrait <strong>de</strong>s représentants <strong>de</strong> Parcs<br />

du <strong>Gabon</strong>, <strong>de</strong> <strong>Gabon</strong>tour, du Ministère du Tourisme, <strong>de</strong>s OnG et <strong>de</strong>s<br />

opérateurs touristiques privés. son rôle sera <strong>de</strong> faciliter le programme et<br />

d’apporter un soutien aux candidats afin qu’ils atteignent les objectifs <strong>de</strong><br />

références. Des auditeurs-inspecteurs seront engagés et formés par le comité.<br />

<strong>Le</strong> comité <strong>de</strong> certification sera chargé <strong>de</strong> recenser et conserver les réactions<br />

<strong>de</strong>s visiteurs afin <strong>de</strong> donner au ministère du tourisme une information <strong>à</strong> jour<br />

sur les réalisations novatrices et les produits certifiés.<br />

<strong>Le</strong>S candidatuReS À La ceRtiFication et La<br />

pRocéduRe d’éVaLuation<br />

• <strong><strong>Le</strong>s</strong> dossiers <strong>de</strong> candidature doivent être disponibles sur Internet,<br />

contre paiement d’un droit.<br />

• La procédure d’évaluation doit être aussi flui<strong>de</strong> que possible.<br />

• La procédure doit combiner l’auto-évaluation, les audits par surprise<br />

et les témoignages <strong>de</strong>s visiteurs, par comparaison aux résultats promis.<br />

• Une réaction doit être rapi<strong>de</strong> si une opération manque <strong>de</strong> peu<br />

<strong>à</strong> maintenir ou <strong>à</strong> remplir les objectifs <strong>de</strong> la certification, et un nouvel<br />

audit doit être programmé dans les dix semaines.<br />

• <strong><strong>Le</strong>s</strong> conditions du retrait <strong>de</strong> la certification doivent être définies<br />

lorsqu’un produit ne remplit plus les principes <strong>de</strong> la certification.<br />

RéFéRenceS inteRnationa<strong>Le</strong>S FoRMant L’aRMatuRe<br />

<strong>de</strong> La ceRtiFication pouR La duRaBiLité au gaBon :<br />

• WTO/OMT co<strong>de</strong> global d’éthique pour le tourisme<br />

• Green Globe 21 (Global scheme)<br />

• Certificat <strong>de</strong> tourisme durable du Costa Rica<br />

• ESOK’s eco-rating system (Kenya www.esok.org/?q=no<strong>de</strong>/view/26)<br />

• Mohonk agreement (www.rainforest-alliance.org/programs/<br />

tourism/certification/mohonk.pdf)<br />

ExtrêME GAUChE : De l’Union sur un atelier <strong>de</strong><br />

formation réussi, organisé en juin 2005 par Parcs<br />

du <strong>Gabon</strong>, sur les principes <strong>de</strong> l’architecture<br />

verte, avec les architectes gabonais les plus<br />

renommés et <strong>de</strong>s experts inter<strong>nationaux</strong>.<br />

GAUChE : En juin 2005, Parcs du <strong>Gabon</strong>, le<br />

PSVAP et WCS ont organisé un atelier sur la<br />

durabilité avec les architectes gabonais,<br />

financé par l’Union Européenne.


pourquoi une certification<br />

gouvernementale ?<br />

un pRogRaMMe <strong>de</strong> ceRtiFication RéuSSie pRoFiteRa<br />

À touS<br />

• le consommateur : il peut i<strong>de</strong>ntifier les véritables opérateurs<br />

touristiques durables<br />

• le consommateur : rassuré sur l’opportunité d’investir son argent<br />

dans un voyage au <strong>Gabon</strong><br />

• les gabonais : emplois, renforcement <strong>de</strong>s capacités, vie meilleure<br />

• les tour-opérateurs : peuvent vendre les produits touristiques avec<br />

une certaine garantie <strong>de</strong> qualité<br />

• la nature : la conservation est soutenue activement et les activités<br />

touristiques et les hôtels ne causent pas <strong>de</strong> dommages<br />

• les investisseurs : un logo reconnu utilisable pour leur promotion<br />

• les investisseurs : un outil pour concevoir et développer leurs<br />

produits touristiques<br />

• les gestionnaires <strong>de</strong>s aires protégées : un outil pour<br />

encourager les meilleurs pratiques qui réduisent les impacts sur<br />

l’environnement<br />

L’engageMent du gouVeRneMent auX inVeStiSSeuRS<br />

De nombreuses stratégies <strong>de</strong> certification dans le mon<strong>de</strong> sont critiquées ou ignorées<br />

par les investisseurs parce qu’elles ne concernent pas les principales préoccupations<br />

<strong>de</strong>s investisseurs – profits et fréquentation. <strong>Le</strong> ministère du tourisme doit s’engager<br />

<strong>à</strong> rendre la certification utile et bénéfique aux opérateurs :<br />

• Intégrer les principes <strong>de</strong> durabilité dans une stratégie nationale<br />

• Mettre en valeur les produits certifiés par <strong>de</strong>s relations publiques<br />

dynamiques<br />

• Valoriser <strong>de</strong>s réalisations novatrices par <strong>de</strong>s récompenses festives et<br />

médiatiques (comme un prix <strong>de</strong> la conservation ou un prix<br />

<strong>de</strong> l’implication d’une communauté)<br />

• Favoriser les sites et produits certifiés en améliorant les infrastructures<br />

publiques et le développement<br />

• Créer un site Internet faisant la promotion <strong>de</strong>s lodges certifiés et<br />

donnant <strong>de</strong>s informations aux voyageurs potentiels sur leur<br />

programme <strong>de</strong> certification<br />

• Accor<strong>de</strong>r un soutien aux membres <strong>de</strong>s zones concernées<br />

• Veiller <strong>à</strong> ce que les standards <strong>de</strong> certification soient compatibles avec<br />

les impératifs <strong>de</strong> rentabilité <strong>de</strong>s opérateurs<br />

La CeRTIFICaTIOn BasÉe<br />

sUR sePT PRInCIPes<br />

<strong><strong>Le</strong>s</strong> sept principes proposés ci-<strong>de</strong>ssous recouvrent un éventail <strong>de</strong> questions<br />

qui, ensemble, définissent la durabilité. Ces principes comprennent <strong>de</strong>s sujets<br />

allant <strong>de</strong>s structures physiques <strong>à</strong> <strong>de</strong>s domaines moins tangibles comme la<br />

conservation et le respect <strong>de</strong>s cultures locales. Une proposition initiale <strong>de</strong><br />

critères et <strong>de</strong> recommandations pour les réalisations requises est détaillée dans<br />

ce chapitre.<br />

Pour la certification <strong>de</strong> base, la récompense “feuille verte” <strong>de</strong> la durabilité est<br />

décernée. Une feuille verte reconnaît la capacité du candidat <strong>à</strong> se conformer<br />

aux critères dsignés dans l’ensemble <strong>de</strong>s sept catégories. <strong><strong>Le</strong>s</strong> récompenses<br />

“feuille d’argent” et “feuille d’or” honorent <strong>de</strong>s réalisations particulièrement<br />

réussies. La “feuille blanche” indique que la certification du candidat est en<br />

cours.<br />

• COnsTRUIT seLOn Un<br />

DesIGn “VeRT”<br />

Principe 1, page 290<br />

• OFFRe Des exPÉRIenCes<br />

TOURIsTIQUes De HaUT nIVeaU<br />

Principe 2, page 291<br />

• RÉPOnD PRÉCIsÉMenT aUx<br />

aTTenTes Des CLIenTs<br />

Principe 3, page 292<br />

• COnTRIBUe aU BIen-êTRe LOCaL<br />

eT PROMeUT <strong>Le</strong> ResPeCT Des<br />

CULTURes LOCa<strong><strong>Le</strong>s</strong><br />

Principe 4, page 293<br />

• FORMe Un PeRsOnneL De<br />

QUaLITÉ<br />

Principe 5, page 294<br />

• sOUTIenT aCTIVeMenT La<br />

COnseRVaTIOn<br />

Principe 6, page 295<br />

• FOnCTIOnne seLOn Des<br />

PROCÉDURes “VeRTes”<br />

Principe 7, page 296<br />

<strong><strong>Le</strong>s</strong> sept principes, repères et critères pour atteindre les divers niveaux <strong>de</strong><br />

reconnaissance <strong>de</strong> durabilité sont détaillés dans les pages suivantes.<br />

ANNExE 8<br />

le programme <strong>de</strong><br />

certification durable<br />

StiMu<strong>Le</strong>R <strong>Le</strong> déVeLoppeMent<br />

duRaB<strong>Le</strong> au gaBon<br />

Un programme incitatif est en cours pour stimuler<br />

<strong>de</strong>s investissements privés <strong>de</strong> qualité et <strong>de</strong>s activités<br />

durables. C’est un plan <strong>à</strong> long terme, bénéfique au<br />

<strong>Gabon</strong>, <strong>à</strong> sa population, sa nature et aux investisseurs.<br />

La “durabilité” est généralement définie comme l’interaction équilibrée<br />

<strong>de</strong> trois facteurs <strong>de</strong> base dans l’industrie du tourisme :<br />

• Gestion adéquate <strong>de</strong>s ressources naturelles et culturelles<br />

• Amélioration <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s communautés locales<br />

• Succès économique pouvant contribuer aux autres programmes<br />

<strong>de</strong> développement national.<br />

LanceR un pRogRaMMe nationaL<br />

<strong>de</strong> ceRtiFication<br />

<strong><strong>Le</strong>s</strong> standards et les critères proposés dans ce document sont un projet<br />

initial, <strong>à</strong> partir duquel un programme officiel pourra être développé.<br />

<strong>Le</strong> ministère du tourisme, Parcs du <strong>Gabon</strong>, les architectes gabonais<br />

importants, les OnG, les spécialistes <strong>de</strong> l’écotourisme et le secteur<br />

privé collaboreront pour établir un programme national <strong>de</strong> certification<br />

durable servant d’incitation aux sociétés <strong>de</strong> tourisme pour agir, <strong>de</strong><br />

manière durable, au <strong>Gabon</strong>.<br />

pRochaineS étapeS<br />

1. engager <strong>de</strong>s consultants ayant une expertise internationale afin<br />

<strong>de</strong> faciliter les discussions au <strong>Gabon</strong>.<br />

2. Tenir <strong>de</strong>s ateliers rassemblant toutes les parties concernées pour<br />

examiner les projets et formaliser les principes et critères<br />

<strong>de</strong> la durabilité.<br />

3. Organiser les procédures <strong>de</strong> certification : déci<strong>de</strong>r qui va gérer<br />

le programme (on pourrait envisager que c’est l’administration<br />

ou une association d’opérateurs touristiques), prévoir les budgets,<br />

engager et former le personnel, établir <strong>de</strong>s lignes <strong>de</strong> conduite,<br />

les mettre par écrit.<br />

4. améliorer le programme par un suivi continu.<br />

a8: <strong>Le</strong> pRogRaMMe <strong>de</strong> ceRtiFication SuStainaB<strong>Le</strong> duRaB<strong>Le</strong> touRiSM 289<br />

00<br />

anneXeS


ANNExE 8<br />

le programme <strong>de</strong><br />

certification durable<br />

pRincipe 1 : <strong>de</strong>Sign “VeRt”<br />

Qu’est­ce que le <strong>de</strong>sign “vert” ? Il incorpore les<br />

pratiques du <strong>de</strong>sign et <strong>de</strong> la construction qui réduisent<br />

ou éliminent, <strong>de</strong> manière significative, l’impact négatif<br />

<strong>de</strong>s bâtiments sur l’environnement. En plus il y a<br />

souvent un effet positif sur la santé <strong>de</strong>s employés<br />

et <strong>de</strong>s clients, <strong>de</strong>s coûts <strong>de</strong> fonctionnement reduits et une<br />

valeur <strong>de</strong> bien augmentée. <strong><strong>Le</strong>s</strong> bénéfices <strong>de</strong><br />

la construction verte sont :<br />

enViRonneMentauX :<br />

• Améliorer et protéger les écosystèmes et la biodiversité<br />

• Améliorer la qualité <strong>de</strong> l’air et <strong>de</strong> l’eau<br />

• Réduire les déchets soli<strong>de</strong>s<br />

• En moyenne les consommations en eau et électricité sont réduites<br />

<strong>de</strong> 40% et 30% respectivement<br />

éconoMiqueS :<br />

• Réduire les coûts d’exécution et donc améliorer la rentabilité et<br />

le retour sur investissement<br />

• Accroître la valeur <strong>de</strong>s biens<br />

• Accroître les profits en réduisant le gaspillage<br />

• Améliorer la productivité et la satisfaction <strong>de</strong>s employés<br />

• Optimiser la performance économique sur un cycle <strong>de</strong> vie<br />

autReS :<br />

• Améliorer la ventilation, l’ambiance thermique et accoustique<br />

• Améliorer le confort et le bien-être <strong>de</strong>s occupants<br />

• Minimiser la surcharge touristique <strong>de</strong>s infrastructures locales<br />

• Contribuer <strong>à</strong> la qualité globale <strong>de</strong> vie et protéger la beauté du<br />

<strong>Gabon</strong> pour tous<br />

• <strong><strong>Le</strong>s</strong> voyageurs peuvent savoir, avant leur réservation, si un hôtel<br />

est environnementalement correct<br />

<strong><strong>Le</strong>s</strong> résultats <strong>à</strong> atteindre sont les éléments quantifiables <strong>de</strong> la conception<br />

“verte.” Plus <strong>de</strong> 80% <strong>de</strong>s impacts environnementaux du lodge au cours<br />

<strong>de</strong> son cycle <strong>de</strong> vie sont déterminés avant que la construction et les<br />

activités ne commencent.<br />

290 a8: <strong>Le</strong> pRogRaMMe <strong>de</strong> ceRtiFication duRaB<strong>Le</strong><br />

eFFicience éneRgétique<br />

5 CRITèRes ReQUIs POUR Une FeUIL<strong>Le</strong> VeRTe<br />

• Toits avec faible absorption <strong>de</strong> chaleur, toits<br />

isolants ou doubles<br />

• Cheminées solaires<br />

• Toits verts<br />

• Ventilation ouverte<br />

• Ombre naturelle<br />

• Toits <strong>à</strong> gran<strong>de</strong> saillie<br />

• Orientation vers les courants d’air<br />

• Fenêtres aux vitres teintées<br />

• <strong><strong>Le</strong>s</strong> zones publiques sont <strong>de</strong>s espaces ouverts<br />

• Des signes encourageant les clients <strong>à</strong> observer<br />

les règles d’énergie<br />

• Des avertisseurs montrant la consommation<br />

d’énergie<br />

• Un dispositif novateur et évolué, autre que ci-<strong>de</strong>ssus<br />

contRô<strong>Le</strong> <strong>de</strong> L’éneRgie<br />

1 CRITèRe ReQUIs POUR Une FeUIL<strong>Le</strong> VeRTe<br />

• Panneaux solaires (photovoltaïques)<br />

• Systèmes solaires d’eau chau<strong>de</strong><br />

• Systèmes solaires d’éclairage extérieur<br />

• Systèmes solaires d’éclairage intérieur comme<br />

les tubes solaires<br />

• Systèmes micro-hydro<br />

• Générateurs <strong>à</strong> énergie éolienne<br />

• Systèmes <strong>de</strong> recyclage d’énergie<br />

<strong>de</strong>SignS d’aRchitectuRe<br />

3 CRITèRes ReQUIs POUR Une FeUIL<strong>Le</strong> VeRTe<br />

• Formes <strong>de</strong>s constructions compatibles avec<br />

le paysage physique et/ou culturel<br />

• Hauteur <strong>de</strong>s bâtiments et structures inférieure<br />

<strong>à</strong> la ligne <strong>de</strong>s arbres ou cachée par <strong>de</strong>s éléments<br />

topographiques<br />

• Couleurs <strong>de</strong>s bâtiments, toits et autres structures<br />

en harmonie avec le paysage<br />

• Matériels locaux utilisés si pratiques et<br />

écologiquement durables<br />

• <strong><strong>Le</strong>s</strong> arbres vivants incorporés dans le <strong>de</strong>sign<br />

sont protégés<br />

• <strong>Le</strong> <strong>de</strong>sign utilise <strong>de</strong>s matériaux durables,<br />

renouvelables<br />

• Fenêtres conçues pour protéger les oiseaux<br />

De plus en plus <strong>de</strong> voyageurs <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s <strong>de</strong>stinations qui<br />

mettent l’accent sur un tourisme éthique et responsable. selon une<br />

étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’association <strong>de</strong> tourisme britannique en 2002, parmi les<br />

touristes britanniques :<br />

• 85% disent qu’il est important pour eux que les vacances<br />

n’endommagent pas l’environnement.<br />

• 94% disent qu’ils seraient prêts <strong>à</strong> payer plus pour que leurs<br />

vacances ai<strong>de</strong>nt <strong>à</strong> protéger l’environnement.<br />

L’Organisation mondiale du tourisme indique que les Français<br />

<strong>de</strong>viennent <strong>de</strong> plus en plus intéressés par les produits du tourisme<br />

“bio” et <strong>de</strong> nature. Ils veulent apprendre comment agir sans polluer et<br />

préserver les traditions <strong>de</strong>s endroits qu’ils visitent.<br />

écLaiRage<br />

2 CRITèRes ReQUIs POUR Une FeUIL<strong>Le</strong> VeRTe<br />

• La lumière naturelle éclaire toutes les zones<br />

pendant le jour<br />

• Éclairage extérieur limité <strong>à</strong> la sécurité et<br />

<strong>à</strong> l’orientation<br />

• Ampoules compactes <strong>à</strong> faible puissance<br />

• Clients fournis en lampes <strong>de</strong> poche pour<br />

minimiser l’éclairage extérieur fixe<br />

• <strong><strong>Le</strong>s</strong> constructions le long <strong>de</strong> la plage respectent<br />

les standards écologiques pour éclairer la plage<br />

(voir Pongara)<br />

pLan du Site<br />

TOUs <strong><strong>Le</strong>s</strong> CRITèRes ReQUIs POUR Une FeUIL<strong>Le</strong><br />

VeRTe<br />

• Tenir compte <strong>de</strong>s caractéristiques spécifiques<br />

du site<br />

• Maintenir les voies <strong>de</strong> drainage naturelles<br />

• <strong>Le</strong> <strong>de</strong>sign <strong>de</strong>s espaces verts reflète le caractère<br />

<strong>de</strong> l’environnement naturel alentour en utilisant<br />

les plantes locales<br />

• Déplacements <strong>de</strong> la faune non perturbés<br />

• Sites <strong>de</strong> reproduction respectés<br />

• Respect du patrimoine culturel<br />

• Structures permanentes <strong>à</strong> au moins 15 m<br />

<strong>de</strong>s plages et <strong>de</strong>s sites <strong>de</strong> reproduction<br />

(les structures plus près <strong>de</strong>s plages ont un impact<br />

minimal et semi-permanent) ou plus proches si<br />

la végétation naturelle forme un écran <strong>à</strong> la vue et<br />

protège les sites <strong>de</strong> ponte <strong>de</strong>s tortues <strong>de</strong><br />

la perturbation par la lumière<br />

• Hébergement pour un maximum <strong>de</strong> 24 clients<br />

dans le parc et maximum <strong>de</strong> 32 dans la zone<br />

tampon<br />

• Hébergement pour un maximum <strong>de</strong> 10%<br />

<strong>de</strong> personnel auxiliaire dans le parc <strong>à</strong> moins<br />

d’autorisation dans les zones reculées<br />

• 50% <strong>de</strong> la végétation d’origine conservées dans<br />

la zone <strong>de</strong> construction<br />

• 80% <strong>de</strong> la végétation d’origine retenue ou<br />

restaurée pour faire écran <strong>à</strong> partir <strong>de</strong>s routes<br />

et plages<br />

• Routes conçues pour être scéniques ou cachées<br />

par <strong>de</strong>s éléments topographiques<br />

• Pistes conçues pour avoir un impact minimum<br />

sur les arbres et la végétation<br />

TenDanCe GLOBa<strong>Le</strong> <strong>à</strong> CHOIsIR “VeRT”<br />

• <strong><strong>Le</strong>s</strong> constructions le long <strong>de</strong> la plage respectent<br />

les standards écologiques pour les fronts <strong>de</strong> mer<br />

conSeRVation <strong>de</strong> L’eau<br />

2 CRITèRes ReQUIs POUR Une FeUIL<strong>Le</strong> VeRTe<br />

• Petits lavabos (moins <strong>de</strong> cinq litres) dans<br />

les chambres <strong>de</strong>s clients<br />

• Pommes <strong>de</strong> douche <strong>à</strong> écoulement lent<br />

• Eaux <strong>de</strong> pluie collectées<br />

• Toilettes <strong>à</strong> compost ou mixtes avec chasse d’eau<br />

<strong>à</strong> consommation réduite<br />

• Affiches dans les chambres sur les moyens<br />

d’économiser l’eau<br />

• Réutilisation <strong>de</strong>s eaux grises<br />

• Urinoirs dans les toilettes pour hommes<br />

pRéSeRVeR L’écoSySteMe duRant<br />

La conStRuction<br />

TOUs <strong><strong>Le</strong>s</strong> CRITèRes ReQUIs POUR Une FeUIL<strong>Le</strong><br />

VeRTe<br />

• Utilisation <strong>de</strong> l’eau minimisée<br />

• <strong>Le</strong> personnel et les sous-traitants sont informés<br />

<strong>de</strong>s valeurs environnementales spécifiques du site<br />

et <strong>de</strong>s mesures spécifiques nécessaires pour<br />

sa protection<br />

• Usage surtout <strong>de</strong> la force humaine sur le site<br />

• Pour préserver le caractère sauvage, au moins<br />

50% du site est protégé <strong>de</strong>s perturbations par<br />

une barrière physique visible (ruban ou clôture)<br />

• Empêcher que <strong>de</strong>s substances dangereuses ou<br />

toxiques (y compris huiles, graisses et eaux<br />

noires) se déversent dans l’environnement<br />

geStion <strong>de</strong>S déchetS et eauX uSéeS<br />

TOUs <strong><strong>Le</strong>s</strong> CRITèRes ReQUIs POUR Une FeUIL<strong>Le</strong><br />

VeRTe<br />

• Utiliser seulement <strong>de</strong>s systèmes direct disposal ou<br />

septiques approuvés dont les impacts sur le sol et<br />

les eaux <strong>de</strong> surface peuvent supporter les<br />

fréquentations prévues, sinon utilisation<br />

<strong>de</strong> toilettes <strong>à</strong> compost<br />

• Systèmes empêchant que <strong>de</strong>s substances<br />

dangereuses ou toxiques (y compris huiles et<br />

graisses) se déversent dans l’environnement<br />

soutenir et suivre cette tendance<br />

L’australie suit cette tendance et a un programme <strong>de</strong><br />

sensibilisation qui ai<strong>de</strong> les sociétés touristiques <strong>à</strong> comprendre les<br />

principes du <strong>de</strong>sign et <strong>de</strong> la construction durables, et les moyens<br />

d’y parvenir.<br />

Parcs du <strong>Gabon</strong> peut maintenir <strong>de</strong>s liens sur son site Internet<br />

avec les ressources vertes. Un “club <strong>de</strong> la construction verte”<br />

pourrait être créé par l’administration du tourisme pour fournir<br />

un support mutuel.


inFRaStRuctuRe d’inteRpRétation<br />

3 CRITèRes ReQUIs POUR Une FeUIL<strong>Le</strong> VeRTe<br />

• Sentiers ne nécessitant pas <strong>de</strong> gui<strong>de</strong>s<br />

• Miradors, affûts, plates-formes d’observation comme ceux montrés<br />

dans le livre<br />

• Signalisation interprétative in situ<br />

• Activités organisées avec les communautés permettant un accès unique<br />

et authentique <strong>à</strong> la culture<br />

• Musée, bibliothèque ou espace consacré <strong>à</strong> la nature ou <strong>à</strong> la culture<br />

• Dépliants imprimés donnant une information sur la portée naturelle ou<br />

culturelle <strong>de</strong> la région (disponibles dans les zones communes du lodge)<br />

• Toutes les activités et randonnées sont affichées <strong>à</strong> la réception ou dans<br />

les zones communes<br />

FoRMation du peRSonneL<br />

TOUs <strong><strong>Le</strong>s</strong> CRITèRes ReQUIs POUR Une FeUIL<strong>Le</strong> VeRTe<br />

• Gui<strong>de</strong>s formés en interprétation et communication<br />

• Gui<strong>de</strong>s reçoivant un complément <strong>de</strong> formation dans leur domaine<br />

d‘intérêt<br />

• Tout le personnel montre une connaissance <strong>de</strong>s questions relatives<br />

<strong>à</strong> la gestion <strong>de</strong> l’environnement et <strong>à</strong> la conservation <strong>de</strong> la région<br />

• Tout le personnel montre une connaissance <strong>de</strong>s valeurs du patrimoine<br />

naturel et culturel <strong>de</strong> la région<br />

Un exeMP<strong>Le</strong> VenU DU COsTa RICa<br />

<strong>Le</strong> programme <strong>de</strong> certification du Costa Rica pour un tourisme durable<br />

spécifie, au sujet <strong>de</strong> l’environnement socio-économique, que :<br />

• 60% <strong>de</strong>s employés <strong>de</strong>s hôtels viennent <strong>de</strong> la communauté locale<br />

• L’hôtel assure la formation <strong>de</strong> la population locale pour qu’elle<br />

puisse effectivement travailler<br />

• <strong>Le</strong> personnel administratif <strong>de</strong> l’hôtel est costaricain<br />

• L’hôtel contribue et soutient la formation <strong>de</strong>s ressources<br />

humaines pour <strong>de</strong>s activités touristiques complémentaires<br />

• L’hôtel engage les ressources humaines formées pour<br />

les activités touristiques complémentaires<br />

• L’hôtel n’engage personne illégalement. Il n’engage<br />

personne en <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong>s exigences minimales<br />

ReSSouRceS d’éducation<br />

TOUs <strong><strong>Le</strong>s</strong> CRITèRes ReQUIs POUR Une FeUIL<strong>Le</strong> VeRTe<br />

• <strong><strong>Le</strong>s</strong> documents imprimés concernant les métho<strong>de</strong>s d’impact minimal<br />

<strong>de</strong> construction employées sont disponibles pour les clients<br />

• Au moins trois gui<strong>de</strong>s sur la flore et la faune sont disponibles dans<br />

les zones communes<br />

• L’information donnée - verbalement ou par écrit - décrit<br />

les comportements appropriés <strong>à</strong> l’égard <strong>de</strong>s populations<br />

• Des directives sur le comportement et la sécurité <strong>à</strong> respecter dans les<br />

zones naturelles (marines et terrestres) sont disponibles<br />

SécuRité<br />

TOUs <strong><strong>Le</strong>s</strong> CRITèRes ReQUIs POUR Une FeUIL<strong>Le</strong> VeRTe<br />

• <strong><strong>Le</strong>s</strong> mesures <strong>de</strong> sécurité dans les <strong>parcs</strong> <strong>nationaux</strong> doivent être affichées<br />

dans chaque chambre<br />

• <strong><strong>Le</strong>s</strong> mesures <strong>de</strong> sécurité doivent être jointes aux formulaires<br />

d’évaluation<br />

• Des cartes d’orientation sont fournies <strong>à</strong> l’arrivée pour faciliter le séjour<br />

• Toutes les activités et randonnées sont conduites par un gui<strong>de</strong> qualifié<br />

• <strong><strong>Le</strong>s</strong> visiteurs sont tenus informés <strong>de</strong>s dangers et <strong>de</strong>s procédures<br />

<strong>de</strong> soins médicaux d’urgence<br />

• <strong><strong>Le</strong>s</strong> opportunités d’emplois offertes par l’hôtel ne créent<br />

pas <strong>de</strong> situations défavorables <strong>à</strong> la communauté locale<br />

Dans le contexte actuel <strong>de</strong> main d’oeuvre du <strong>Gabon</strong>, il sera nécessaire<br />

<strong>de</strong> commencer les activités avec une proportion significative <strong>de</strong><br />

professionnels expatriés : en parallèle, il faudra mettre en place en<br />

urgence un programme <strong>de</strong> formation professionnelle adapté aux<br />

enjeux <strong>de</strong> la filière, afin que les gabonais <strong>de</strong>viennent compétitifs et<br />

puissent être recrutés<br />

en priorité.<br />

ANNExE 8 2<br />

LE PROGRAMME <strong>de</strong><br />

certification durable<br />

pRincipe 2 : pRocuReR <strong>de</strong>S<br />

eXpéRienceS <strong>de</strong> gRan<strong>de</strong> quaLité<br />

Ce que le touriste recherche, c’est une expérience.<br />

Des critères ai<strong>de</strong>nt les opérateurs <strong>à</strong> mettre en place les<br />

expériences que les touristes s’attendront <strong>à</strong> trouver au<br />

<strong>Gabon</strong>.<br />

<strong>Le</strong> nombre <strong>de</strong> voyageurs qui insistent sur “le vert” augmente en europe<br />

et la même tendance démarre aux etats Unis. neil Hartling, gui<strong>de</strong>,<br />

auteur, éducateur, conservationiste et propriétaire <strong>de</strong> nahanni River<br />

adventures au Canada l’a clairement énoncé dans son discours au<br />

sommet mondial <strong>de</strong> l’écotourisme : “<strong>Le</strong> pourcentage <strong>de</strong> gens qui cherchent<br />

<strong>à</strong> dépenser leur propre argent dans <strong>de</strong>s vacances fondées sur un ensemble<br />

<strong>de</strong> standards éthiques est minime....S’ils disposent <strong>de</strong> temps et d’argent,<br />

ils <strong>vont</strong> s’acheter autant d’expériences haut <strong>de</strong> gamme et d’occasions <strong>de</strong> se<br />

vanter qu’ils pourront s’offrir....C’est peut-être, finalement, en exploitant<br />

ces caractéristiques d’une bonne expérience <strong>de</strong> vacances que nous avons la<br />

meilleure opportunité <strong>de</strong> célébrer et <strong>de</strong> promouvoir les pratiques durables”.<br />

Interpréter la nature est un<br />

élément important pour donner<br />

une expérience <strong>de</strong> gran<strong>de</strong><br />

qualité. L’équipement haute<br />

technologie, comme les téléscopes<br />

infrarouge, peut ouvrir un mon<strong>de</strong><br />

complètement nouveau aux visiteurs<br />

lorsqu’ils regar<strong>de</strong>nt comment la forêt<br />

<strong>de</strong>vient vivante la nuit.<br />

a8: <strong>Le</strong> pRogRaMMe <strong>de</strong> ceRtiFication SuStainaB<strong>Le</strong> duRaB<strong>Le</strong> touRiSM 291<br />

00<br />

anneXeS


ANNExE 8<br />

le programme <strong>de</strong><br />

certification durable<br />

pRincipe 3: pRoMotion éthique<br />

Dans l’optique <strong>de</strong> préparer correctement les hôtes pour<br />

leur visite, les opérateurs touristiques <strong>de</strong>vraient faire<br />

preuve d’une bonne éthique marketing — ceci veut<br />

dire communiquer la vraie information dans toutes les<br />

démarches <strong>de</strong> promotions.<br />

Fournir aux hôtes et aux potentiels visiteurs une information<br />

compréhensive et honnête, est nécessaire pour assurer une exploitation<br />

durable. Des invités trompés par <strong>de</strong> la publicité mensongère, auront<br />

tendance <strong>à</strong> avoir une mauvaise expérience, pendant que ceux qui ont été<br />

adéquatement informés seront probablement plus satisfaits. <strong><strong>Le</strong>s</strong> touristes<br />

auront toujours <strong>à</strong> redire sur leurs expériences <strong>de</strong> voyage, bonnes ou<br />

mauvaises. Un commerce durable dépend <strong>de</strong> la satisfaction <strong>de</strong>s clients.<br />

en promettant trop on créera <strong>de</strong>s problèmes plus tard.<br />

La communication <strong>de</strong>s opérateurs touristiques sur la nature du paysage<br />

et le climat doit être directe et honnête ainsi que le type d’animaux<br />

qui sont présent ou pas. Par exemple, un lodge situé dans une région<br />

où l’on voit rarement <strong>de</strong>s hippopotames ne doit pas afficher en priorité<br />

<strong>de</strong>s photos d’hippopotames sur son site Internet, car cela insinue que<br />

l’animal est facilement visible. <strong>Le</strong> lodge doit plutôt choisir <strong>de</strong> se focaliser<br />

sur un paysage local saisissant ou un oiseau charismatique qui est<br />

présent pendant toute l’année. Plusieurs espèces et phénomènes naturels<br />

apparaissent seulement <strong>à</strong> certains moments du jour ou <strong>de</strong> l’année. <strong><strong>Le</strong>s</strong><br />

supports <strong>de</strong> communications <strong>de</strong>vraient énoncer clairement une certaine<br />

information. Omettre l’information clé va définitivement décevoir les<br />

visiteurs. <strong><strong>Le</strong>s</strong> touristes ne savent peut être pas comment <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r cette<br />

information, la mettre <strong>à</strong> leur disposition leur permettra <strong>de</strong> planifier un<br />

voyage <strong>à</strong> la hauteur <strong>de</strong> leurs intérêts.<br />

<strong><strong>Le</strong>s</strong> points <strong>de</strong> références ici encouragent les opérateurs touristiques<br />

<strong>à</strong> bien promouvoir la <strong>de</strong>stination <strong>Gabon</strong> et amener les touristes <strong>à</strong><br />

l’acheter pour ses mérites.<br />

292 a8: <strong>Le</strong> pRogRaMMe <strong>de</strong> ceRtiFication duRaB<strong>Le</strong><br />

promotion éthique<br />

TOUs <strong><strong>Le</strong>s</strong> CRITèRes ReQUIs POUR Une FeUIL<strong>Le</strong> VeRTe<br />

<strong>Le</strong> matériel <strong>de</strong> promotion <strong>de</strong>s produits doit fournir une information juste et<br />

<strong>à</strong> jour :<br />

• <strong><strong>Le</strong>s</strong> éléments naturels <strong>de</strong> la région et la saisonnalité <strong>de</strong>s espèces-clés<br />

<strong>de</strong> la faune sont donnés, selon la fréquence moyenne <strong>de</strong> rencontre<br />

<strong>de</strong>s animaux<br />

• Des visites organisées sont proposées<br />

• Une variété <strong>de</strong> services d’interprétation sont fournis, comme <strong>de</strong>s<br />

marches guidées, <strong>de</strong>s livres ou <strong>de</strong>s présentations<br />

• La taille maximum <strong>de</strong>s groupes <strong>de</strong> randonnée ou la capacité <strong>de</strong> charge<br />

sont définies avec soin<br />

• <strong><strong>Le</strong>s</strong> valeurs culturelles <strong>de</strong> la région sont mises en valeur et respectées<br />

• <strong><strong>Le</strong>s</strong> visiteurs sont éduqués sur le comportement <strong>à</strong> avoir pour minimiser<br />

les dommages <strong>à</strong> l’environnement<br />

• <strong><strong>Le</strong>s</strong> visiteurs sont éduqués sur le comportement approprié dans<br />

les zones culturellement sensibles<br />

• <strong><strong>Le</strong>s</strong> visiteurs sont informés sur comment maximiser leur expérience<br />

S’inscrire dans le plan <strong>de</strong> promotion <strong>de</strong><br />

la nature au gabon<br />

TOUs <strong><strong>Le</strong>s</strong> CRITèRes sOnT ReQUIs POUR aVOIR La<br />

FeUIL<strong>Le</strong> VeRTe<br />

• Promouvoir le tourisme <strong>de</strong> forêt tropicale plutôt que<br />

le tourisme animalier<br />

• Fournir <strong>de</strong>s informations sur le développement durable<br />

• Faire <strong>de</strong>s liens sur les sites Internet d’amateurs pour <strong>ai<strong>de</strong>r</strong> la promotion<br />

<strong>de</strong> l’artisanat local<br />

GAUChE : <strong><strong>Le</strong>s</strong> petits détails sont importants. <strong><strong>Le</strong>s</strong><br />

photos utilisées sur <strong>de</strong>s matériaux <strong>de</strong> promotion<br />

du <strong>Gabon</strong> <strong>de</strong>vraient effectivement représenter<br />

le <strong>Gabon</strong>. Cela semble peut-être peu important<br />

si un éléphant est du <strong>Gabon</strong> ou du Kenya, mais<br />

un manque d’attention aux détails peut réduire<br />

la confiance <strong>de</strong>s visiteurs. Cette photo <strong>de</strong>s<br />

éléphants utilisée pour illustrer une ancienne<br />

carte touristique représente <strong>de</strong>s éléphants <strong>de</strong><br />

savane du Kenya au lieu <strong>de</strong>s éléphants <strong>de</strong> forêt<br />

du <strong>Gabon</strong>.


eMpLoi<br />

TOUs <strong><strong>Le</strong>s</strong> CRITèRes ReQUIs POUR Une FeUIL<strong>Le</strong> VeRTe<br />

• Employer 40% <strong>de</strong> <strong>Gabon</strong>ais dès le début puis augmenter la part<br />

d’employés gabonais tous les <strong>de</strong>ux ans<br />

• Employer <strong>de</strong>s femmes<br />

cuLtuRe<br />

TOUs <strong><strong>Le</strong>s</strong> CRITèRes ReQUIs POUR Une FeUIL<strong>Le</strong> VeRTe<br />

• Concerter la population locale et/ou le chef (selon le cas) avant<br />

d’entrer dans le village ou d’assister <strong>à</strong> un événement culturel<br />

• Employer <strong>de</strong>s gui<strong>de</strong>s ou <strong>de</strong>s formateurs <strong>de</strong> gui<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la communauté<br />

quand la culture locale est une attraction, reconnaissant ainsi leur<br />

rôle d’experts<br />

• Reconnaître les droits <strong>de</strong> propriété intellectuelle<br />

• Reconnaître les sites <strong>de</strong> signification particulière<br />

• <strong><strong>Le</strong>s</strong> membres <strong>de</strong>s groupes culturels sont consultés et impliqués pour le<br />

développement du matériel d’interprétation et/ou les excursions<br />

et les randonnées<br />

aMéLioReR <strong>Le</strong>S MoyenS d’eXiStence<br />

3 CRITèRes ReQUIs POUR Une FeUIL<strong>Le</strong> VeRTe<br />

• Acheter <strong>de</strong>s produits locaux<br />

• Promouvoir les souvenirs et l’artisanat locaux<br />

• Donner <strong>de</strong> l’argent ou faire <strong>de</strong>s dons aux communautés locales<br />

pour leurs infrastructures, événements et activités<br />

• Offrir aux rési<strong>de</strong>nts locaux un accès <strong>à</strong> tarif réduit aux produits<br />

touristiques proposés<br />

• Soutenir le développement <strong>de</strong>s micro-entreprises gabonaises<br />

• Faciliter les expériences culturelles en intégrant les éléments culturels<br />

appropriés et authentiques <strong>de</strong> la région dans le produit touristique et<br />

rémunérer les communautés sur une base <strong>de</strong> 70% <strong>de</strong>s profits<br />

sTanDaRDs De CeRTIFICaTIOn <strong>à</strong> COnsIDÉReR<br />

GReen GLOBe 21 (www.greenglobe21.com)<br />

Green Globe 21 est le standard mondial <strong>de</strong> certification pour le développement durable. Il est basé sur <strong>de</strong>s principes avalisés par<br />

182 gouvernements au sommet <strong>de</strong> la Terre <strong>de</strong> 1992. <strong><strong>Le</strong>s</strong> objectifs standard exigent que les produits touristiques proposés :<br />

• Donnent la préférence aux marchandises et services<br />

localement produits<br />

• Encouragent l’emploi local<br />

• Encouragent les industries <strong>à</strong> réinvestir au profit <strong>de</strong>s<br />

communautés locales<br />

• Minimisent les pertes <strong>de</strong> revenus localement générés<br />

• Stimulent la micro-économie locale<br />

<strong>Le</strong> commerce peut prospérer localement grâce au tourisme. <strong><strong>Le</strong>s</strong> touristes inter<strong>nationaux</strong> voudront<br />

acheter d’authentiques objets africains, si possible fabriqués localement avec <strong>de</strong>s matériaux<br />

gabonais. Cela bénéficiera <strong>à</strong> la fois aux artisans et aux ven<strong>de</strong>urs.<br />

• Fournissent <strong>de</strong>s services communautaires <strong>de</strong> base y compris<br />

l’eau potable, la gestion <strong>de</strong>s déchets soli<strong>de</strong>s et liqui<strong>de</strong>s,<br />

les soins <strong>de</strong> santé<br />

• Ai<strong>de</strong>nt <strong>à</strong> réduire la pauvreté<br />

• Ai<strong>de</strong>nt <strong>à</strong> atteindre l’égalité <strong>de</strong>s genres<br />

• Fournissent <strong>de</strong>s services qui appuient et facilitent la cohésion<br />

et la qualité <strong>de</strong> vie<br />

• Impliquent les peuples indigènes, leur culture et leurs besoins<br />

ANNExE 8<br />

le programme <strong>de</strong><br />

certification durable<br />

pRincipe 4: contRiBueR au<br />

Bien-êtRe LocaL<br />

<strong>Le</strong> tourisme peut être un outil puissant <strong>de</strong><br />

réduction <strong>de</strong> la pauvreté et d’amélioration <strong>de</strong>s<br />

opportunités allant <strong>de</strong> l’emploi <strong>à</strong> la santé. Pour<br />

être véritablement durable, le tourisme stimulera<br />

la formation locale d’emplois et la croissance<br />

économique tout en réduisant les pertes <strong>de</strong>s<br />

économies locales.<br />

“L’expérience indique que le tourisme durable n’arrive pas simplement. Il<br />

exige une stratégie globale et une planification détaillée, avec une armée<br />

<strong>de</strong> mécanismes <strong>de</strong> soutien comprenant les partenariats public-privé, une<br />

législation appropriée et <strong>de</strong>s réformes <strong>de</strong>s institutions, la formation et<br />

l’éducation du public, l’infrastructure et la technologie, <strong>de</strong>s systèmes <strong>de</strong><br />

financement et <strong>de</strong> crédit qui s’adressent jusqu’aux pauvres, et le suivi et<br />

l’évaluation continus.”<br />

– anDReW s. naTsIOs<br />

UsaID / Organisation Mondiale du Tourisme, forum sur la politique<br />

du tourisme durable.<br />

acquéRiR <strong>Le</strong>S FeuiL<strong>Le</strong>S d’aRgent<br />

et d’oR<br />

<strong><strong>Le</strong>s</strong> feuilles d’argent et d’or <strong>de</strong>vraient exiger d’engager et <strong>de</strong> former<br />

<strong>de</strong>s employés gabonais (respectivement 60 % et 80 %). La feuille d’or<br />

pourrait récompenser <strong>de</strong>s partenariats privé-public où <strong>de</strong>s <strong>Gabon</strong>ais<br />

sont impliqués comme actionnaires dans un entreprise <strong>de</strong> tourisme. <strong>Le</strong><br />

comité <strong>de</strong>vrait s’efforcer <strong>à</strong> atteindre ce principe sur une base individuelle.<br />

D’autres considérations inclueraient les contributions ou les partenariats<br />

avec <strong>de</strong>s écoles locales, <strong>de</strong>s coopératives ou d’autres activités civiques.<br />

Un pourcentage <strong>de</strong> propriété locale ou même <strong>de</strong>s programmes basés sur<br />

la propriété communautaire sont importants pour améliorer l’économie<br />

du <strong>Gabon</strong> et pour gar<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s fonds dans le pays - il est important <strong>de</strong><br />

s’assurer qu’un pourcentage <strong>de</strong>s financements du tourisme bénéficie aux<br />

communautés locales.<br />

a8: <strong>Le</strong> pRogRaMMe <strong>de</strong> ceRtiFication SuStainaB<strong>Le</strong> duRaB<strong>Le</strong> touRiSM 293<br />

00<br />

anneXeS


ANNExE 8<br />

le programme <strong>de</strong><br />

certification durable<br />

pRincipe 5: FoRMeR un peRSonneL<br />

<strong>de</strong> quaLité<br />

<strong><strong>Le</strong>s</strong> touristes évaluent logiquement leurs expériences<br />

sur la qualité <strong>de</strong>s gens qu’ils rencontrent. Il est très<br />

important pour le tourisme au <strong>Gabon</strong> que les employés,<br />

qui <strong>de</strong>viendront les ambassa<strong>de</strong>urs du <strong>Gabon</strong>, soient bien<br />

formés et motivés.<br />

“<strong><strong>Le</strong>s</strong> clients choisissent un lodge <strong>à</strong> cause <strong>de</strong> sa situation, <strong>de</strong> sa faune ou <strong>de</strong><br />

ses installations. Ils retournent dans un lodge plus d’une fois <strong>à</strong> cause du<br />

personnel qu’ils y ont rencontré. <strong>Le</strong> personnel est l’un <strong>de</strong>s facteurs particuliers<br />

les plus importants dans le succès <strong>de</strong> n’importe quel lodge.”<br />

– CHIP CUnnInGHaM, Outbound tour-opérateur, Usa<br />

s’engager sur <strong>de</strong>s résultats incite les opérateurs <strong>à</strong> former un personnel<br />

amical, bien informé, confiant et efficace. La certification encourage<br />

aussi la sensibilisation environnementale et récompense les projets<br />

touristiques qui éduquent, <strong>de</strong> manière continue, leur personnel et<br />

améliore leurs conditions <strong>de</strong> vie.<br />

Bien que les opérateurs soient encouragés <strong>à</strong> former leurs propres gui<strong>de</strong>s,<br />

tous les gui<strong>de</strong>s qui travaillent dans les <strong>parcs</strong> et les zones tampons <strong>de</strong>vront<br />

être certifiés par Parcs du <strong>Gabon</strong> (Gestion <strong>de</strong>s <strong>parcs</strong>, p. 225). Un<br />

nombre minimum <strong>de</strong> gui<strong>de</strong>s par visiteur dans les <strong>parcs</strong> est nécessaire<br />

pour <strong>de</strong>s raisons <strong>de</strong> sécurité, en voiture comme <strong>à</strong> pied <strong>de</strong> sorte qu’il<br />

y ait systématiquement un écogui<strong>de</strong> formé et mandaté par Parcs du<br />

<strong>Gabon</strong> pour six touristes. <strong>Le</strong> personnel auxiliaire <strong>de</strong>s <strong>parcs</strong> et <strong>de</strong>s zones<br />

tampons <strong>de</strong>vra également assister aux sessions <strong>de</strong> formation pour que<br />

chaque personne qui travaille dans et autour <strong>de</strong>s <strong>parcs</strong> puisse <strong>de</strong>venir un<br />

défenseur et un messager <strong>de</strong> notre vision environnementale.<br />

294 a8: <strong>Le</strong> pRogRaMMe <strong>de</strong> ceRtiFication duRaB<strong>Le</strong><br />

enViRonneMent<br />

• L’ensemble du personnel connait les gran<strong>de</strong>s questions<br />

environnementales <strong>de</strong> la région<br />

• L’ensemble du personnel est formé aux pratiques <strong>de</strong> gestion écologique<br />

<strong>de</strong>s déchets<br />

• L’ensemble du personnel est formé pour améliorer l’efficience<br />

énergétique<br />

aMéLioRation <strong>de</strong>S conditionS<br />

• <strong><strong>Le</strong>s</strong> opérateurs assurent une éducation continue du personnel et<br />

<strong>de</strong>s gui<strong>de</strong>s<br />

• Formation <strong>de</strong>s écogui<strong>de</strong>s tant sur la sécurité <strong>de</strong>s visiteurs que sur<br />

l’interprétation <strong>de</strong> la nature<br />

gui<strong>de</strong>S<br />

• Quand c’est pertinent, il est donné aux gui<strong>de</strong>s une formation<br />

spécifique pour les activités d’aventure comme le rafting, requérant<br />

une adresse particulière et/ou <strong>de</strong>s qualifications formelles<br />

• <strong>Le</strong> critère <strong>de</strong> formation <strong>de</strong>s gui<strong>de</strong>s nécessite une attention spéciale<br />

ReLationS aVec <strong>Le</strong>S cLientS<br />

Des sessions <strong>de</strong> formation sont données en ce qui concerne les métho<strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong>stinées <strong>à</strong> répondre aux attentes <strong>de</strong>s clients basées sur :<br />

• <strong>Le</strong> service <strong>à</strong> table<br />

• <strong><strong>Le</strong>s</strong> remerciements<br />

• L’efficacité<br />

• L’hygiène et apparence professionnelle soignée<br />

Un exeMP<strong>Le</strong> DU KenYa<br />

<strong>Le</strong> PROJeT COMBUsTIB<strong>Le</strong> DU MIL<strong>Le</strong>nIUM<br />

<strong><strong>Le</strong>s</strong> femmes kenyanes bénéficient du tourisme et <strong>de</strong> la protection <strong>de</strong><br />

l’environnement <strong>à</strong> travers le projet combustible du Millenium qui ai<strong>de</strong><br />

les groupes <strong>de</strong> femmes <strong>à</strong> produire <strong>de</strong>s sources alternatives <strong>de</strong> combustible<br />

avec <strong>de</strong>s déchets organiques. elles ven<strong>de</strong>nt les surplus aux organisateurs<br />

<strong>de</strong> safaris et aux lodges <strong>de</strong> la Masai Mara Game Reserve, qui a été ravagée<br />

par la coupe <strong>de</strong>s arbres et la fabrication <strong>de</strong> charbon.<br />

très motivés, bien formés, les personnels<br />

enthousiastes sur leur connaissance <strong>de</strong> la<br />

nature, <strong>de</strong> l’histoire et <strong>de</strong> la culture du <strong>Gabon</strong><br />

sont les meilleurs ambassa<strong>de</strong>urs du tourisme.


contRiBution au niVeau LocaL<br />

4 CRITèRes ReQUIs POUR Une FeUIL<strong>Le</strong> VeRTe sI<br />

RÉaLIsÉs sUR Une Base COnsTanTe<br />

• Mettre en place un programme <strong>de</strong> recyclage<br />

• Enlever les déchets<br />

• Noter les événements naturels relatifs <strong>à</strong> la flore et la faune<br />

• Montrer les documents sur les questions <strong>de</strong> conservation fournis par<br />

les services du parc et les OnG<br />

• Suivre les impacts du tourisme sur la zone<br />

• Promouvoir les questions <strong>de</strong> conservation dans <strong>de</strong>s dépliants ou<br />

<strong>de</strong>s expositions pour les clients<br />

contRiBution au niVeau RégionaL ou nationaL<br />

1 CRITèRe ReQUIs POUR Une FeUIL<strong>Le</strong> VeRTe<br />

• Faire une donation équivalente <strong>à</strong> 5% <strong>de</strong>s occupations <strong>de</strong> chambre pour<br />

<strong>ai<strong>de</strong>r</strong> la protection formelle d’une zone <strong>de</strong> nature ou d’un site du<br />

patrimoine qui n’est pas une aire protégée officielle<br />

• Faire une donation d’entreprise ou soutenir chaque année une ONG<br />

environnementale ou <strong>de</strong> la conservation<br />

• Soutenir un projet communautaire <strong>de</strong> conservation<br />

d’une zone naturelle<br />

• Assister aux rencontres annuelles relatives aux questions<br />

<strong>de</strong> conservation du <strong>Gabon</strong><br />

SuiVi et éVaLuation <strong>de</strong>S pRoduitS pRopoSéS<br />

TOUs <strong><strong>Le</strong>s</strong> CRITèRes ReQUIs POUR Une FeUIL<strong>Le</strong> VeRTe<br />

• Exclure tous les produits venant d’espèces rares ou menacées<br />

• Exclure les articles <strong>de</strong> valeur culturelle ou <strong>de</strong> conservation significative<br />

• Conseiller les touristes sur les marchandises durables et non durables<br />

pRotection aniMa<strong>Le</strong><br />

TOUs <strong><strong>Le</strong>s</strong> CRITèRes ReQUIs POUR Une FeUIL<strong>Le</strong> VeRTe<br />

• Promouvoir <strong>de</strong>s politiques contre la vian<strong>de</strong> <strong>de</strong> brousse en soutenant<br />

les programmes <strong>de</strong> sources <strong>de</strong> protéines locales alternatives<br />

• Proposer <strong>de</strong>s menus sans vian<strong>de</strong> <strong>de</strong> brousse<br />

“operation Loango” a contribué en moyenne<br />

<strong>de</strong> 200,000 US$ / an pour la conservation et<br />

la recherche scientifique, surtout dans le Parc<br />

National <strong>de</strong> Loango, <strong>de</strong>puis 2001. En photo (<strong>à</strong><br />

gauche) un éléphant <strong>de</strong> forêt femelle, équipé par<br />

une équipe <strong>de</strong> WCS avec un collier GPS, passe <strong>à</strong><br />

côté <strong>de</strong> Loango Lodge (en arrier plan). Voir www.<br />

operation-loango.com<br />

ANNExE 8<br />

le programme <strong>de</strong><br />

certification durable<br />

pRincipe 6: SouteniR <strong>Le</strong>S actiVitéS<br />

<strong>de</strong> conSeRVation<br />

Encourager et récompenser l’implication <strong>de</strong>s opérateurs<br />

dans la conservation <strong>de</strong> la nature fera que ce que<br />

les touristes viennent voir aujourd’hui sera toujours<br />

ici <strong>de</strong>main. <strong><strong>Le</strong>s</strong> critères <strong>de</strong> certification peuvent lier<br />

la croissance du tourisme et la conser vation <strong>de</strong> la<br />

biodiversité.<br />

“Seulement minimiser les impacts n’est pas assez, car la croissance du tourisme<br />

produira <strong>de</strong>s dommages grandissant et une détérioration inévitable <strong>de</strong><br />

l’environnement…<strong>Le</strong> tourisme a l’importante responsabilité <strong>de</strong> contribuer <strong>à</strong> la<br />

gestion <strong>de</strong>s ressources naturelles dont il dépend.”<br />

– département <strong>de</strong> l’environnement et du patrimoine du<br />

gouvernement australien, dans le publication : “Two-way Track:<br />

Biodiversity Conservation and ecotourism”<br />

un pRiX <strong>de</strong> La conSeRVation pouR<br />

<strong>Le</strong> touRiSMe<br />

Un prix spécial <strong>de</strong> la conservation pourrait être créé pour récompenser<br />

les produits touristiques faisant preuve d’une implication particulière<br />

dans <strong>de</strong>s efforts <strong>de</strong> conservation. Il sera particulièrement judicieux<br />

d’inclure dans la campagne <strong>de</strong> marketing une reconnaissance spéciale<br />

dans ce domaine.<br />

atteindRe La ceRtiFication<br />

aRgent et oR<br />

La prise en compte par un opérateur touristique <strong>de</strong>s problèmes généraux<br />

<strong>de</strong> conservation <strong>de</strong> la nature au <strong>Gabon</strong> <strong>de</strong>vraient être encourages.<br />

Des critères locaux <strong>de</strong> certification <strong>de</strong>vrait également être ajoutés aux<br />

opérateurs ou imaginés par les opérateurs eux-même pour justifier <strong>de</strong><br />

cette certification argent ou or.<br />

a8: <strong>Le</strong> pRogRaMMe <strong>de</strong> ceRtiFication SuStainaB<strong>Le</strong> duRaB<strong>Le</strong> touRiSM 295<br />

00<br />

anneXeS


ANNExE 8<br />

le programme <strong>de</strong><br />

certification durable<br />

pRincipe 7: adopteR un<br />

FonctionneMent “VeRt”<br />

<strong><strong>Le</strong>s</strong> activités proposées plus que les hôtels forment la<br />

base <strong>de</strong> l’expérience <strong>de</strong>s touristes. Des circuits et <strong>de</strong>s<br />

attractions véritablement durables supposent que les<br />

opérateurs s’engagent <strong>à</strong> orienter <strong>à</strong> la fois le personnel<br />

et les touristes vers <strong>de</strong>s habitu<strong>de</strong>s et un comportement<br />

qui préservent l’environnement pour les générations<br />

<strong>à</strong> venir, tout en assurant la sécurité <strong>de</strong>s voyageurs et<br />

du personnel. S’ils sont tous respectés, ces critères<br />

<strong>ai<strong>de</strong>r</strong>ont <strong>à</strong> maintenir le potentiel touristique du<br />

<strong>Gabon</strong>.<br />

<strong>Le</strong> tourisme <strong>de</strong> nature et les politiques <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> la nature du passé<br />

ont conduit d’autres nations <strong>à</strong> la limite <strong>de</strong> perdre leurs attractions<br />

touristiques. <strong><strong>Le</strong>s</strong> critères réunis <strong>ai<strong>de</strong>r</strong>ont <strong>à</strong> maintenir la durabilité.<br />

Il s’agit <strong>de</strong> recommandations initiales inspirées <strong>de</strong>s expériences,<br />

recommandations et réglementations d’autres nations. <strong>Le</strong> <strong>Gabon</strong> doit<br />

développer par lui-même ses standards : ces suggestions peuvent servir <strong>de</strong><br />

point <strong>de</strong> départ pour <strong>de</strong>s propositions <strong>de</strong> directives.<br />

296 a8: <strong>Le</strong> pRogRaMMe <strong>de</strong> ceRtiFication duRaB<strong>Le</strong><br />

TOUs <strong><strong>Le</strong>s</strong> CRITèRes sOnT ReQUIs POUR CHaQUe<br />

CaTÉGORIe (saUF “aMÉLIORaTIOns TeCHnOLOGIQUes”)<br />

POUR La FeUIL<strong>Le</strong> VeRTe<br />

oBSeRVation <strong>de</strong>S aniMauX<br />

• <strong><strong>Le</strong>s</strong> animaux ne sont pas poursuivis ou obligés <strong>de</strong> se regrouper<br />

• <strong><strong>Le</strong>s</strong> animaux ne per<strong>de</strong>nt pas la liberté <strong>de</strong> leurs déplacements<br />

• Une attention particulière est portée <strong>à</strong> chaque groupe d’animaux<br />

comprenant <strong>de</strong>s femelles avec leurs jeunes<br />

• <strong><strong>Le</strong>s</strong> animaux peuvent s’en aller<br />

• <strong><strong>Le</strong>s</strong> groupes en randonnée ou en véhicule sont limités <strong>à</strong> 8 personnes<br />

• Il n’y a qu’un véhicule ou un groupe par sujet d’observation<br />

• Maintenir la distance d’observation <strong>de</strong>s animaux se nourrissant ou se<br />

reproduisant<br />

• Empêcher la poursuite ou le harcèlement <strong>de</strong>s animaux<br />

• Des filtres rouges sont placés <strong>de</strong>vant les torches lorsque l’animal a été<br />

repéré la nuit<br />

• <strong><strong>Le</strong>s</strong> torches ne sont pas utilisées face <strong>à</strong> un animal pour un temps qui<br />

risquerait <strong>de</strong> le laisser étourdi ou sujet <strong>à</strong> prédation<br />

sPÉCIa<strong>Le</strong>MenT POUR L’OBseRVaTIOn Des TORTUes<br />

MaRInes :<br />

• Torches rouges d’une puissance inférieure <strong>à</strong> 20 watts<br />

• Pas <strong>de</strong> lumières blanches orientées vers la plage en saison <strong>de</strong> ponte<br />

• Pas <strong>de</strong> lumière éblouissante dans les yeux<br />

• Ne pas approcher les tortues sortant <strong>de</strong> l’eau et montant sur la plage jusqu’<strong>à</strong><br />

ce que le nid ait été creusé et que la ponte commence<br />

• Pas <strong>de</strong> contacts physiques avec les animaux<br />

• Pas <strong>de</strong> feux <strong>de</strong> camps sur les plages où les tortues pon<strong>de</strong>nt<br />

• Interdiction <strong>de</strong> la photographie au flash (sauf si filtre rouge sur le flash)<br />

aLiMentation <strong>de</strong>S aniMauX<br />

• La plantation d‘arbres <strong>à</strong> fruits indigènes pour attirer les animaux<br />

est encouragée<br />

• <strong><strong>Le</strong>s</strong> clients sont informés <strong>de</strong>s effets néfastes du nourrissage <strong>de</strong>s animaux<br />

ciRcuitS À cheVaL<br />

• <strong><strong>Le</strong>s</strong> chevaux et les autres animaux domestiques sont maintenus en excellente<br />

santé et sélectionnés pour leur adaptation aux conditions climatiques<br />

• <strong><strong>Le</strong>s</strong> déplacements sont limités aux pistes dans les zones sensibles <strong>à</strong> l’érosion<br />

• La nourriture animale est contrôlée (sans graines <strong>de</strong> plantes invasives)<br />

• Près <strong>de</strong>s <strong>parcs</strong> <strong>nationaux</strong>, tous les animaux sont sanitairement contrôlés par<br />

<strong>de</strong>s vétérinaires agréés<br />

SécuRité<br />

• La taille <strong>de</strong>s groupes <strong>de</strong> randonnée est limitée <strong>à</strong> 6 personnes par gui<strong>de</strong><br />

• <strong><strong>Le</strong>s</strong> véhicules sont équipés <strong>de</strong> protection <strong>de</strong> type arceaux <strong>de</strong> sécurité<br />

• Des bouées indiquent les limites <strong>de</strong>s zones d’excursions en bateaux<br />

sans gui<strong>de</strong><br />

• <strong><strong>Le</strong>s</strong> bateaux ont un gilet <strong>de</strong> sauvetage pour chaque personne <strong>à</strong> bord<br />

• Quand c’est pertinent, une information écrite est donnée aux clients pour<br />

leur dire comment éviter <strong>de</strong>s rencontres risquées avec <strong>de</strong>s animaux et les<br />

mesures <strong>à</strong> prendre dans ce cas<br />

• Quand c’est pertinent, les gui<strong>de</strong>s donnent <strong>de</strong>s orientations sur les moyens<br />

d’éviter <strong>de</strong>s rencontres dangereuses et les mesures <strong>à</strong> prendre dans ce cas<br />

• <strong><strong>Le</strong>s</strong> gui<strong>de</strong>s sont formés en secourisme <strong>de</strong> base ainsi que sur les procédures<br />

d’évacuation sanitaire<br />

pRotection <strong>de</strong> L’enViRonneMent<br />

• <strong>Le</strong> carburant est stocké par <strong>de</strong>s moyens assurant la sécurité, empêchant les<br />

écoulements et dans <strong>de</strong>s endroits situés loin <strong>de</strong>s lieux publics<br />

• <strong><strong>Le</strong>s</strong> feux <strong>de</strong> bois n’utilisent que du bois préalablement coupé ou du bois flotté<br />

ou un combustible environnementalement sain<br />

quaLité <strong>de</strong> L’aiR et BRuit<br />

• Usage <strong>de</strong> GPL, <strong>de</strong> gaz naturel ou <strong>de</strong> carburant <strong>à</strong> base d’éthanol<br />

• Pas d’émissions <strong>de</strong> chlorofluorocarbone [CFC]<br />

• Usage d’engins électriques, diesel ou 4 temps<br />

• Définition <strong>de</strong>s tracés et altitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s lignes aériennes pour minimiser les<br />

impacts sur la faune et maximiser la qualité <strong>de</strong>s observations touristiques<br />

SyStèMeS <strong>de</strong> geStion <strong>de</strong>S déchetS<br />

• <strong><strong>Le</strong>s</strong> ordures sont déposées dans les décharges désignées ou stockées dans <strong>de</strong>s<br />

conditions non nuisibles <strong>à</strong> l’environnement<br />

• <strong><strong>Le</strong>s</strong> ordures sont compactées et les recyclables sont triées avant leur transport<br />

<strong>à</strong> la décharge<br />

• Utilisation <strong>de</strong> papier recyclé et/ou non blanchi pour les impressions<br />

• <strong><strong>Le</strong>s</strong> déchets trouvés sont ramassés et enlevés<br />

• <strong><strong>Le</strong>s</strong> produits consommables sont achetés en gros si disponibles et en<br />

containers réutilisables avec emballage minimum<br />

utiLiSation <strong>de</strong>S Véhicu<strong>Le</strong>S<br />

• Tous les véhicules restent sur les voies prévues <strong>à</strong> cet effet afin d’éviter <strong>de</strong>s<br />

impacts négatives sur la végétation<br />

• <strong><strong>Le</strong>s</strong> voies créees sont larges <strong>de</strong> 2.5 mètres et suivent une trajectoire <strong>de</strong>ssinée<br />

pour minimiser les impacts<br />

• La vitesse doit être limitée pendant les divertissements <strong>de</strong>s hôtes pour la<br />

sécurité et le bien-être <strong>de</strong>s animaux<br />

• La conduite sur la plage n’est pas autorisée <strong>à</strong> l’exception <strong>de</strong> la zone prévue <strong>à</strong><br />

cet effet<br />

• La vitesse <strong>de</strong>s bateaux doit être limitée afin <strong>de</strong> minimiser l’érosion et d’éviter<br />

d’ennuyer les autres usagers.<br />

• <strong><strong>Le</strong>s</strong> bateaux habitables sont équipés <strong>de</strong> réservoires permettant la récupération<br />

<strong>de</strong>s eaux sales et non traitées (WC, balastes) afin <strong>de</strong> pouvoir les évacuer au<br />

port dans <strong>de</strong>s structures appropriées.<br />

• <strong><strong>Le</strong>s</strong> moteurs diesels <strong>à</strong> quatre temps ou électriques sont utilisés <strong>à</strong> la place <strong>de</strong>s<br />

moteurs <strong>de</strong>ux temps<br />

• Des véhicules silencieux qui fonctionnent <strong>à</strong> l’énergie électrique ou alternative<br />

pour permettre aux hôtes d’apprécier les bruits <strong>de</strong> la nature (option)<br />

La Santé huMaine<br />

• Mettre en pratique un programme <strong>de</strong> santé pour le personnel incluant (les<br />

soins réguliers, les soins d’urgence, les soins <strong>de</strong> première nécessité, et la<br />

vaccination)<br />

• Établir <strong>de</strong>s procédures <strong>de</strong> soins d’urgence pour les visiteurs ainsi que <strong>de</strong>s<br />

options d’évacuation<br />

<strong>Le</strong>S peRFoRManceS technoLogiqueS :<br />

un critère requit pour la feuille verte :<br />

• Un système GPS pour suivre et enregistrer les mouvements <strong>de</strong>s animaux et <strong>de</strong>s<br />

cartes distribuées aux invités<br />

• <strong><strong>Le</strong>s</strong> Média interactifs<br />

• Des caméras fixes qui transmettent les images via Internet en direct<br />

• Un niveau <strong>de</strong> technologie en matière d’interprétation considéré comme digne<br />

par le comité<br />

• Des sites et <strong>de</strong>s excursions <strong>de</strong> nuits disponibles pour les clients<br />

• Un site Internet mis <strong>à</strong> jour par soi-même ou par une agence spécialisée


edition 2011<br />

“PaPillions du <strong>Gabon</strong>” <strong>de</strong> Gael r. Van<strong>de</strong> weghe (2010)<br />

traite <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 1 200 espèces <strong>de</strong> papillons <strong>de</strong> jour,<br />

existant ou supposé exister au <strong>Gabon</strong>. Chaque espèce<br />

est décrite, illustrée et accompagnée d’une carte <strong>de</strong><br />

distribution.<br />

“archéoloGie dans le Parc national <strong>de</strong> la<br />

loPé” <strong>de</strong> richard oslisly (2010) offre une<br />

synthèse illustrée <strong>de</strong>s résultats <strong>de</strong> plus <strong>de</strong><br />

20 années <strong>de</strong> fouilles dans la vallée du<br />

moyen ogooué.<br />

Ces ouvrages <strong>de</strong> Jean P. Van<strong>de</strong> weghe offrent une<br />

introduction richement illustrée aux <strong>parcs</strong> <strong>nationaux</strong> du<br />

<strong>Gabon</strong>.<br />

<strong>Le</strong> premier chapitre traite <strong>de</strong> l’origine <strong>de</strong>s paysages —<br />

une histoire qui se déroule sur <strong>de</strong>s centaines <strong>de</strong> millions<br />

d’années.<br />

<strong>Le</strong> <strong>de</strong>uxième chapitre traite <strong>de</strong>s populations<br />

humaines qui les occupent et <strong>de</strong> leurs impacts<br />

sur les écosystèmes — une histoire qui concerne<br />

essentiellement les <strong>de</strong>ux ou trois <strong>de</strong>rniers milliers<br />

d’années.<br />

<strong><strong>Le</strong>s</strong> chapitres suivants traitent <strong>de</strong>s principaux<br />

écosystèmes rencontrés dans les <strong>parcs</strong>, <strong>à</strong> savoir les<br />

milieux humi<strong>de</strong>s, les savanes, les forêts, les formations<br />

rocheuses et les grottes. Pour chaque type <strong>de</strong> milieu est<br />

donné un aperçu <strong>de</strong> sa végétation et <strong>de</strong> sa faune.<br />

“rePtiles du <strong>Gabon</strong>” <strong>de</strong> olivier S.G. Pauwels et<br />

Jean P. Van<strong>de</strong> weghe (2008) traite <strong>de</strong>s 121<br />

espèces <strong>de</strong> tortues, crocodiles, lézards et<br />

serpents connues <strong>à</strong> ce jour au <strong>Gabon</strong>. toutes les<br />

espèces sont décrites et illustrées. Des cartes <strong>de</strong><br />

leur distribution au <strong>Gabon</strong> sont fournies.<br />

Amphibiens, reptiles, oiseaux et mammifères<br />

<strong>de</strong>s <strong>parcs</strong> <strong>nationaux</strong> du <strong>Gabon</strong><br />

Amphibians, Reptiles, Birds and Mammals<br />

of the National Parks of <strong>Gabon</strong><br />

Patrice Christy, Sally A. Lahm,<br />

Olivier S.G. Pauwels & Jean Pierre Van<strong>de</strong> weghe<br />

Smithsonian Institution<br />

“amPhibiens, rePtiles, oiseaux et mammifères <strong>de</strong>s<br />

Parcs <strong>nationaux</strong> du <strong>Gabon</strong>” par Patrice Christy,<br />

Sally A. Lahm, olivier S.G. Pauwels et Jean Pierre<br />

Van<strong>de</strong> weghe (2008), offre une liste <strong>de</strong> toutes<br />

les espèces trouvées au <strong>Gabon</strong> avec leurs noms<br />

scientifique, français et anglais, ainsi que leur<br />

présence/absence dans chacun <strong>de</strong>s 13 <strong>parcs</strong><br />

<strong>nationaux</strong>.<br />

ANNExE 9<br />

LES DÉVELOPPEMENTS<br />

RÉCENTS<br />

<strong>Le</strong>S puBLicationS SuR <strong>Le</strong>S paRcS<br />

nationauX et La BiodiVeRSité au<br />

gaBon<br />

Depuis 2006, diverses publications nouvelles ont vu le jour sur les<br />

<strong>parcs</strong> <strong>nationaux</strong> et la biodiversité au <strong>Gabon</strong>. elles complètent les<br />

publications déj<strong>à</strong> plus anciennes mais toujours d’actualité.<br />

WCs, et l’anPn <strong>à</strong> partir <strong>de</strong> 2011, ont édité six ouvrages sur les<br />

<strong>parcs</strong> <strong>nationaux</strong>, dont trois ont été traduits en anglais :<br />

• «akanda et Pongara» (2005) – <strong>de</strong>uxième édition en 2011,<br />

• «Ivindo et Mwagna» (2006) – version anglaise en 2010,<br />

• «Loango, Mayumba et le bas Ogooué» (2007), version<br />

anglaise en 2010,<br />

• «Plateaux Batéké» (2008) – version anglaise en 2010,<br />

• «Monts <strong>de</strong> Cristal» (2009),<br />

• «Lopé, Waka et Monts Birougou» (2011).<br />

WCs a aussi édité en 2010 «Papillons du <strong>Gabon</strong>» qui représente<br />

les 1400 espèces <strong>de</strong> papillons diurnes répertoriées ou censées vivre<br />

au <strong>Gabon</strong>.<br />

La smithsonian Institution a publié :<br />

• «Reptiles du <strong>Gabon</strong>» (2008),<br />

• «amphibiens, reptiles, oiseaux et mammifères <strong>de</strong>s <strong>parcs</strong><br />

<strong>nationaux</strong> du <strong>Gabon</strong>» (2008).<br />

en plus <strong>de</strong>s ouvrages imprimés, <strong>de</strong>ux sites Internet offrent <strong>de</strong>s<br />

informations sur les <strong>parcs</strong> <strong>nationaux</strong> :<br />

• le site <strong>de</strong> l’agence nationale <strong>de</strong>s Parcs <strong>nationaux</strong> (anPn) :<br />

www.<strong>parcs</strong>gabon.org<br />

• la visite virtuelle <strong>de</strong>s <strong>parcs</strong> <strong>nationaux</strong> du <strong>Gabon</strong> :<br />

www. gabon-nature.com<br />

a9: <strong>Le</strong>S déVeLoppeMentS RécentS 297<br />

anneXeS


298 a9: déVeLoppeMentS <strong>Le</strong>S déVeLoppeMentS RécentS RécentS


a9: <strong>Le</strong>S déVeLoppeMentS RécentS 299<br />

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300 a9: déVeLoppeMentS RécentS


a9: déVeLoppeMentS RécentS 301

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