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JE TE CONNAIS DEPUIS LONGTEMPS Texte et ... - Espace Malraux

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<strong>JE</strong> <strong>TE</strong> <strong>CONNAIS</strong> <strong>DEPUIS</strong> LONG<strong>TE</strong>MPS<br />

<strong>Texte</strong> <strong>et</strong> mise en scène Jean-Cyril Vadi<br />

Cie Les amis de Franck Nogent<br />

Mercredi 4 février 20h30<br />

Jeudi 5 février 19h30<br />

Vendredi 6 février 19h30<br />

THEATRE CHARLES DULLIN


Je te connais depuis longtemps<br />

De Jean-Cyril Vadi<br />

Mise en scène Jean-Cyril Vadi<br />

Assistant à la mise en scène Philippe Boyau<br />

Scénographie Guillaume Fulconis<br />

Lumières Karim Houari<br />

Son - Vidéo Stéphane Randon<br />

Costumes Brigitte Tribouilloy<br />

Construction du décor Ateliers du CDNA<br />

Chargée de production de la compagnie Joëlle Mininno<br />

Avec : Artmik<br />

Françoise Blanc<br />

Stéphane Czopek<br />

Cyril Fragnière<br />

Sébastien Hoen-Mondin<br />

Dominique Laid<strong>et</strong><br />

Rodolphe Poulain<br />

Soumya Teffahi<br />

Hédi Till<strong>et</strong>te de Clermont-Tonnerre.<br />

Production : Centre dramatique national des Alpes – Grenoble<br />

Coproduction : MC2 - Grenoble / <strong>Espace</strong> <strong>Malraux</strong> – Scène nationale de<br />

Chambéry <strong>et</strong> de la Savoie / Les Amis de Franck Nogent<br />

Soutien : Au Carré de l’hypoténuse Compagnie de création / CLC – Eybens /<br />

Théâtre de Création – Ville de Grenoble


1 ERE PREFACE<br />

Je te connais depuis longtemps est l’histoire d’un homme qui vit avec la douleur<br />

obsessionnelle d’avoir perdu son fils, disparu à l’âge de six ans <strong>et</strong> dont le corps n’a jamais<br />

été r<strong>et</strong>rouvé. Ne pouvant le supporter, il imagine, chaque fois de manière différente, une<br />

histoire qui raconte la mort de son fils en lui laissant une prise sur le destin, comme par<br />

exemple la possibilité d’en être témoin <strong>et</strong> de le venger.<br />

Je te connais depuis longtemps est une histoire d’homme, qui se passe dans le secr<strong>et</strong> de ce<br />

que les hommes partagent. Sans m’engager ici dans le récit d’expériences personnelles de<br />

vie, je dirais simplement la peur de perdre un enfant. Et la question de la paternité :<br />

comment elle se construit, comment elle menace de se dissoudre, comment elle se<br />

reconstruit.<br />

Je ne sais pas écrire de traité, je ne sais que raconter des histoires ; <strong>et</strong> comme je ne suis<br />

pas romancier je le fais sur la scène, avec des acteurs, au théâtre. Par amour. Le style est<br />

en partie celui du polar : vengeance du père qui tue un à un les meurtriers de son fils. En<br />

d’autres temps, sous d’autres latitudes il aurait pu s’agir du western. Et le ton est celui du<br />

polar aussi, en partie : dialogues bruts, laconiques, teintés d’humour noir. Mais comme<br />

sous c<strong>et</strong>te apparente histoire de vengeance se joue une autre histoire, le style <strong>et</strong> le ton sont<br />

aussi ceux du mélodrame : souffrance d’un homme muré en lui-même, emphase de<br />

l’expression du sentiment d’amour qu’il partage avec son fils.<br />

Le mélodrame donc côtoie le polar. C<strong>et</strong>te douleur <strong>et</strong> la folie qu’elle provoque ne vont pas<br />

sans une certaine opacité ; nous proposons au spectateur un voyage qui, bien que balisé,<br />

n’en demeure pas moins aventureux, voire vertigineux. Les questions affluent : ce fils<br />

r<strong>et</strong>rouvé a-t-il seulement existé ? Quand est-ce que ce père ment, quand dit-il la vérité ?<br />

Qui est-il lui-même ?<br />

Les réponses sont dans la pièce, jamais soulignées, laissées à disposition du public comme<br />

autant de pièces à conviction. Ce n’est rien moins que la poésie que nous tentons de<br />

convoquer avec c<strong>et</strong>te histoire : par la présence de la magie sur scène, les déclinaisons du<br />

silence, le partage d’images fortes comme par exemple celles des rêves du père ou bien<br />

encore des allers-r<strong>et</strong>ours entre le présent <strong>et</strong> le passé, le fantasme <strong>et</strong> le réel. A travers c<strong>et</strong>te<br />

pièce, nous tentons de faire honneur à la beauté de notre art <strong>et</strong> de rendre grâce à la<br />

grandeur de nos âmes de pauvres humains.<br />

Jean Cyril Vadi


Quelques réflexions en guise de note d’intention...<br />

La pièce semble un polar, mais est tout sauf un polar. Et si par bonheur nous<br />

touchons à la beauté dans le spectacle, ça n’est pas pour autant de l’art pour l’art.<br />

L’histoire est bien entendu un rêve, <strong>et</strong> fonctionne bien entendu comme un rêve :<br />

une histoire à clés. Mais pourtant le rêve n’en est pas le véritable suj<strong>et</strong>. Le rêve est<br />

un moyen, je crois approprié, de parler d’autre chose. Je te connais depuis<br />

longtemps est en réalité une pièce sur le deuil, <strong>et</strong> certainement sur l’amour <strong>et</strong> la<br />

haine aussi. C’est une élégie. Un chant en hommage à l’enfance, qui pleure au fond<br />

du puits <strong>et</strong> nous appelle sans qu’on veuille l’entendre*. C’est enfin, à travers les<br />

portes de l’inconscient, une réflexion sur le théâtre – l’éternel jeu de l’illusion <strong>et</strong> de<br />

la réalité, que les changements successifs d’identité de Franck viennent renforcer.<br />

Tout cela, à travers une histoire : l’histoire de Franck Nogent <strong>et</strong> de son fils.<br />

L’histoire d’un mort qui n’en finit pas d’essayer de mourir <strong>et</strong> d’un vivant qui n’arrive<br />

pas à vivre.<br />

Je te connais depuis longtemps est l’histoire d’une vengeance <strong>et</strong> d’une revanche.<br />

L’histoire d’un homme qui se venge du Mal que lui a fait subir la société des<br />

hommes en lui volant son fils, <strong>et</strong> prend sa revanche sur une mère dévoratrice qui lui<br />

a volé son enfance. Dans ce double itinéraire l’absence du père est fondamentale :<br />

la justice n’a pu être rendue par la loi de la Patrie dans le cas de la disparition du<br />

fils <strong>et</strong> l’enfant n’a pu grandir sans une certaine forme de loi qu’aurait incarné un<br />

père.<br />

C<strong>et</strong>te vengeance d’un homme ordinaire sur un homme influent est aussi plus<br />

largement la revanche des dominés sur les dominants.<br />

C<strong>et</strong>te vengeance s’accomplit par le rêve <strong>et</strong> a un eff<strong>et</strong> dans la réalité. C’est pour<br />

Franck la revanche du principe de vie sur le principe de mort. En eff<strong>et</strong> la vengeance<br />

du père qui a perdu son fils est rêvée, mais grâce à elle pourtant Franck prend<br />

conscience <strong>et</strong> apprend ce qu’est le deuil : une intégration. La revanche de l’enfant<br />

devenu homme sur la famille déstructurante qu’il a eu (la mère dont le spectre le<br />

hante, <strong>et</strong> le père inaccessible incarné par Jacques <strong>et</strong> que Franck lui-même<br />

représente pour Fred) est bien réelle, elle est rendue possible par le pardon <strong>et</strong><br />

s’incarne dans l’amour de Marie.<br />

*cf. chanson d’Anne Sylvestre L’enfant qui pleure au fond du puits<br />

Jean Cyril Vadi


LEGENDE DE<br />

ST CHRISTOPHE<br />

Avant d'être chrétien, St Christophe se nommait Offerus. C'était une espèce de géant. Il avait un<br />

gros corps, de gros membres <strong>et</strong> une grande figure qui respirait la bonté. Quand il fut à l'âge de<br />

raison, il se mit à voyager en disant qu'il voulait servir le plus grand roi du monde.<br />

On l'envoya à la cour d'un roi puissant qui fut bien réjoui d'avoir un serviteur aussi fort. Mais un<br />

jour, le roi entendant un chanteur prononcer le nom du Diable, fit aussitôt le signe de la croix, avec<br />

terreur.<br />

« Pourquoi cela ? » demanda Christophe. « Parce que je crains le Diable », répondit le roi. « Si tu le<br />

crains, tu n'es donc pas si puissant que lui ? Alors je veux servir le Diable. »<br />

Et Offerus quitta la cour. Après avoir longtemps marché, il vit venir à lui une grande troupe de<br />

cavaliers de rouge vêtus ; leur chef était vêtu de noir <strong>et</strong> lui dit : « Offerus, que cherches-tu ? ». « Je<br />

cherche le Diable pour le servir ». « Je suis le Diable, suis-moi. » Offerus suivit le Diable. Et il<br />

travailla longtemps à ses côtés.<br />

Mais un jour, la troupe rencontra une croix sur le chemin, <strong>et</strong> le Diable ordonna de r<strong>et</strong>ourner en<br />

arrière : « Pourquoi cela ? dit Offerus. » « Parce que je crains l'image du Christ. » « Si tu crains<br />

l'image du Christ, tu es donc moins fort que le Christ ? Alors je veux servir le Christ. »<br />

Et Offerus passa devant la croix <strong>et</strong> continua seul sa route. Il rencontra un bon ermite <strong>et</strong> lui<br />

demanda : « Où est le Christ ? » « Partout, répondit l'ermite. » « Je ne comprends pas cela, dit<br />

Offerus ; mais si vous dites vrai, quels services peut lui rendre un serviteur robuste <strong>et</strong> alerte ? »<br />

« On sert Jésus-Christ par les prières, les jeûnes <strong>et</strong> les veilles », ajouta l'ermite. « Je ne peux ni<br />

prier, ni jeûner, ni veiller » réplique Offerus ; « enseignez-moi donc une autre manière de le<br />

servir ? ».<br />

Voyant à quel genre d’homme il s’adressait, l'ermite le conduisit au bord d'un torrent furieux qui<br />

descendait des montagnes <strong>et</strong> il dit : « Les pauvres gens qui ont voulu traverser c<strong>et</strong>te eau se sont<br />

tous noyés. Reste ici, <strong>et</strong> porte ceux qui se présenteront à l'autre bord sur tes fortes épaules ; si tu<br />

fais cela pour l'amour du Christ, il te reconnaîtra pour son serviteur ». « Je veux bien le faire pour<br />

l'amour du Christ », répondit Offerus.<br />

Il se bâtit donc une p<strong>et</strong>ite cabane sur le rivage, <strong>et</strong> il transportait nuit <strong>et</strong> jour tous les voyageurs d'un<br />

côté à l'autre du torrent. Une nuit, comme il s'était endormi de fatigue, il entendit la voix d'un<br />

enfant qui l'appela trois fois par son nom : il se leva, prit l'enfant sur ses épaules <strong>et</strong> entra dans le<br />

torrent. Tout à coup les flots s'enflèrent <strong>et</strong> devinrent furieux, <strong>et</strong> l'enfant pesa sur lui comme un<br />

lourd fardeau ; Offerus déracina un grand arbre <strong>et</strong> rassembla ses forces mais les flots grossissaient<br />

toujours, <strong>et</strong> l'enfant devenait de plus en plus pesant. Offerus, craignant de noyer l'enfant, lui dit en<br />

levant la tête : « Enfant, pourquoi te fais-tu si lourd, il me semble que je porte le monde. »<br />

L'enfant répondit : « Non seulement tu portes le monde, mais celui qui a fait le monde. Je suis le<br />

Christ, ton Dieu <strong>et</strong> ton maître, celui que tu dois servir. Je te baptise au nom de mon père, en mon<br />

propre nom, <strong>et</strong> celui du Saint-Esprit. Désormais, tu t'appelleras Christophe » (c'est-à-dire celui qui<br />

porte le Christ – ou la lumière).<br />

Depuis ce jour, Christophe parcourut la terre pour enseigner la parole du Christ ; <strong>et</strong> il fut, selon<br />

l'opinion la plus connue, martyrisé en Lycie, puis décapité durant la persécution de Dèce, vers 251.<br />

La bonté de saint Christophe a été l'origine de plusieurs proverbes. On disait entre autres choses :<br />

« Qui te mane vident nocturno tempore rident. » Ceux qui verront saint Christophe le matin riront le<br />

soir.


LES DEUX PREMIERES SCENES<br />

Scène 1 : La confession (première)<br />

Intérieur jour.<br />

Franck ; un homme.<br />

Deux hommes se tiennent debout dans un salon modeste, dont le peu de lumière provient<br />

de l’extérieur <strong>et</strong> est filtré par des persiennes. Il a l’air de faire chaud. Franck regarde une<br />

photo qu’il tient à la main. Celle-ci montre un enfant de six ans. Il la range entre les pages<br />

d’un cahier. Après un moment de silence qui semble achever une longue conversation entre<br />

les deux hommes.<br />

Un homme : Je te connais depuis longtemps, Franck. Qu’est-ce que tu vas faire<br />

maintenant ?<br />

Scène 2 : Le calendrier des pompiers (première)<br />

Intérieur jour.<br />

Franck ; Marie.<br />

Autour d’une p<strong>et</strong>ite table de cuisine au moment du p<strong>et</strong>it-déjeuner. Marie boit du thé. Le<br />

silence est matinal. Soudain on sonne à la porte. Personne ne va ouvrir. On sonne de<br />

nouveau <strong>et</strong> ni l’un ni l’autre ne va ouvrir. On sonne encore une fois. On sonne encore<br />

plusieurs fois mais la sonnerie devient distordue.<br />

Un enfant entre <strong>et</strong> s’installe pour jouer avec un p<strong>et</strong>it camion de pompier que seul Franck<br />

voit. Franck s’abîme dans c<strong>et</strong>te vision.<br />

L’enfant disparait <strong>et</strong> Franck revient à lui, puis va ouvrir la porte.<br />

Marie : T’étais long !<br />

Franck : …<br />

Marie : C’était qui ?<br />

Franck : Les pompiers. C’était pour le calendrier.<br />

Marie : …<br />

Franck : J’avais pas de monnaie. Après un long temps. Il a dit qu’il repasserait.<br />

Marie sort prendre une douche. Franck sort en vitesse, comme pour rejoindre l’enfant.<br />

Gilles : Au téléphone, hors-scène. Allô, Jacques, c’est Gilles ! Rappelle-moi.<br />

Laurel <strong>et</strong> Hardy apparaissent pour dévaliser la table <strong>et</strong> les chaises de cuisine.


Jean-Cyril Vadi, m<strong>et</strong>teur en scène<br />

Diplômé d’une Licence de Philosophie, Jean-Cyril Vadi part en tant que Lecteur à l’Institut<br />

Pédagogique de Siauliai, en Lituanie, où il découvre le théâtre auprès de différents<br />

m<strong>et</strong>teurs en scène de la ville avec lesquels il apprend le métier.<br />

Il interprète P<strong>et</strong>ras dans le conte populaire Le mariage de P<strong>et</strong>ras, (1995), Murk dans Les<br />

tambours dans la nuit, de Brecht. Il joue en Pologne dans un p<strong>et</strong>it théâtre indépendant<br />

sous la direction de Liana Marcijana (de 1997 à 1999). De r<strong>et</strong>our à Grenoble il travaille<br />

aux cotés de Pépé le Mocko dans une série de spectacles jeune public jusqu’en 2003.<br />

Passionné par le regard étranger comme refl<strong>et</strong> de sa propre étrang<strong>et</strong>é au monde, il joue<br />

parallèlement à Milan sous la direction de Marco Pernicio dans Les Euménides, (2001-02).<br />

Il se forme auprès de Silva Mielauskaité, à Vilnius (2000, 2002) puis à Bratislava auprès<br />

du clown Alena Michalidesova (2002). Il suit des stages, dirigés notamment par Martin<br />

Danziger du Théâtre Modo de Glasgow (2003), Nika Kossenkova (2003) ou Garry Brag<strong>et</strong>t<br />

du Living Théâtre (2004).<br />

Il participe aussi à un cycle de séminaires de réflexion sur la mise en scène au Laboratorio<br />

di Teatro de Palerme sous la direction de Luigi Bataglia (2004).<br />

En 2007, suite à une résidence d’écriture au CNES de Villeneuve-Lès-Avignon <strong>et</strong> en<br />

hommage à un ami américain, il crée la Compagnie : Les Amis de Franck Nogent. Il a mis<br />

en scène plusieurs pièces de Claude-Henri Buffard avec qui il collabore régulièrement (La<br />

minute de Silence (2004), Jeanne heureuse (2005), Marie-Partira, (2006)), adapté Au<br />

beau milieu de la forêt de Katja Hunsiger (2006). Il poursuit l’exploration de textes<br />

contemporains en m<strong>et</strong>tant en scène en 2008 Pourquoi mes frères <strong>et</strong> moi on est parti... de<br />

Hédi Till<strong>et</strong>te de Clermont-Tonnerre <strong>et</strong> Le voyage à La Haye de Lagarce.<br />

C<strong>et</strong>te saison 2008-2009, il présentera La robe rouge, de Claude-Henri Buffard, en<br />

collaboration avec l’Orchestre des Pays de Savoie. Il m<strong>et</strong> également en scène pour la<br />

première fois l’un de ses textes, Je te connais depuis longtemps.<br />

Par ailleurs, il intervient depuis 2006 au Lycée Stendhal à Grenoble dans les classes option<br />

lourde théâtre <strong>et</strong> à l’Université Stendhal auprès des étudiants Arts du Spectacle. Il dirige<br />

régulièrement des stages d’écriture dramatique à l’Université de Savoie <strong>et</strong> interviendra<br />

c<strong>et</strong>te saison au Conservatoire à Rayonnement Régional de Grenoble en 2 ème <strong>et</strong> 3 ème cycle<br />

avec comme proj<strong>et</strong> d’écrire le texte du spectacle de fin d’année <strong>et</strong> de le m<strong>et</strong>tre en scène.


Françoise Blanc, comédienne<br />

Françoise Blanc débute au théâtre au sein de la « Troupe du Théâtre Universitaire » en<br />

jouant Antigone de Sophocle. Elle travaille par la suite avec Georges Lavaudant<br />

(Lorenzaccio), Chantal Morel (Phèdre <strong>et</strong> Souvent, je murmure un adieu) <strong>et</strong> participe à<br />

l’adaptation du Ravissement de Lol V. Stein de Marguerite Duras. Elle r<strong>et</strong>rouve le théâtre<br />

après un long détour par l’enseignement, période où le théâtre demeura vivant à travers<br />

l’écriture, le jeu <strong>et</strong> la mise en scène avec des collégiens.<br />

Stéphane Czopek, comédien<br />

Né en 1971, Stéphane Czopeck commence le théâtre en 1989. Il a travaillé depuis avec<br />

Bernard Falconn<strong>et</strong>, Pascale Henry, Serge Papagalli, Chantal Morel, Philippe Garin, Jean-<br />

Vincent Brisa.<br />

Membre de Troisième Bureau (comité de lecture de théâtre contemporain) depuis sa<br />

création, il participe aux éditions du festival Regards Croisés <strong>et</strong> aux lectures du collectif.<br />

Il a également travaillé en lecture avec les compagnies Anagramme, Choses Dites <strong>et</strong>, en<br />

théâtre de rue, avec les compagnies Cacahuète <strong>et</strong> Trio Mineur.<br />

Cyril Fragnière, comédien<br />

Après une carrière de coureur cycliste, il rentre au Conservatoire de Chambéry (salle 215<br />

exactement) en 2006. Il rencontre Jean-Cyril Vadi à l’occasion d'un stage à l'<strong>Espace</strong><br />

<strong>Malraux</strong> c<strong>et</strong>te même année. Ce dernier lui propose d'intégrer sa compagnie <strong>et</strong> de jouer dans<br />

Pourquoi mes frères <strong>et</strong> moi on est parti en janvier 2008 qui sera sa première expérience<br />

professionnelle. Actuellement en dernière année au Conservatoire, c’est leur seconde<br />

collaboration.<br />

Sébastien Hoen-Mondin, comédien<br />

Après avoir découvert le spectacle vivant en Irlande auprès de la compagnie « Stre<strong>et</strong><br />

guerilla theater », Sébastien Hoen-Mondin a été formé au Conservatoire de Grenoble. Il fait<br />

ses débuts avec Les amis de Franck Nogent en 2008 dans Pourquoi mes frères <strong>et</strong> moi on<br />

est parti <strong>et</strong> continue l'aventure avec Je te connais depuis longtemps.<br />

Dominique Laid<strong>et</strong>, comédien<br />

Dominique Laid<strong>et</strong> naît <strong>et</strong> grandit dans l'île de Ré. Il se forme au Conservatoire national de<br />

Région de Grenoble, sous la direction de Louis Beyler <strong>et</strong> André Desprès, <strong>et</strong> au CREFATS par<br />

Philippe Morier-Genoud. Puis il fonde avec Chantal Morel <strong>et</strong> Gilles Najean le groupe<br />

ALER<strong>TE</strong>S en 1979, <strong>et</strong> travaillera ensuite au sein du CDNA (Centre Dramatique National<br />

des Alpes) <strong>et</strong> de l’Equipe de Création Théâtrale comme acteur jusqu'en 1994. Mais aussi<br />

sous la direction de : Louis Beyler, Jean Vincent Brisa, Serge Papagalli, Yvon Chaix,<br />

Georges Lavaudant, Bruno Boeglin, Ariel Garcia-Valdes, Clothilde Aubrier, Moïse Touré,<br />

Dominique Pitois<strong>et</strong>, Guy Delamotte, Dusan Sabo, Pascale Henry, Patrick Le Mauff, Jean-<br />

François Matignon, Enzo Cormann, Emilie Le Roux… Il a mis en scène <strong>et</strong> co-mis en scène<br />

des textes de Bernard Comment, Serge Vall<strong>et</strong>ti, M'hamed Ben Guéttaf. Il est membre du<br />

collectif Troisième Bureau <strong>et</strong> participe au festival Regards Croisés.


Rodolphe Poulain, comédien<br />

Formé au Conservatoire national supérieur d’art dramatique, promo 1999. Rodolphe<br />

Poulain a travaillé entre autres avec Stéphane Daurat dans Occupe-toi d’Amélie de Feydeau<br />

(Avignon, tournée), Des souris <strong>et</strong> des hommes de Steinbeck (Avignon, tournée), Jacques<br />

Lassalle dans La vie de Galilée de Brecht (Théâtre National de la Colline, Nice, Tournée),<br />

Vincent Primault dans La Fête de Mrozek (tournée Br<strong>et</strong>agne, reprise Paris), Klaus Mickaël<br />

Gruber dans Les géants de la montagne de Pirandello (Festival d’Automne), Alexandre<br />

Semjonovic dans Serrer les Bas de Dubljeck (Sofia, tournée Bulgarie), Pascal Larue dans<br />

En attendant Godot de Beck<strong>et</strong>t (Le Mans).<br />

Soumya Teffahi, comédienne<br />

Soumya Teffahi entre à l'Ecole Claude Mathieu à Paris où elle suit une formation d'art<br />

dramatique durant trois années. Elle approfondit son apprentissage dans des stages de<br />

chant lyrique avec Hubert Humeau <strong>et</strong> Stéphane Wattez <strong>et</strong> de jeu d'acteur face caméra avec<br />

Eric Viala. Au théâtre elle joue sous la direction de Louise Loubrieu, Jean Bellorini, Jessica<br />

Vedel, Camille Delaguillonnière, Laurence Blasco.<br />

En outre, elle tourne dans divers courts-métrages <strong>et</strong> clips sous la réalisation de Simon<br />

Esnault dans Jeux dangereux (prix d'interprétation au Festival du court de Lille), Gwëndal<br />

Biscueil, Christophe Lenoir, Christophe Riaublanc.<br />

Hédi Till<strong>et</strong>te de Clermont-Tonnerre, comédien<br />

Né en 1974 à Paris, auteur, comédien <strong>et</strong> m<strong>et</strong>teur en scène, Hédi Till<strong>et</strong>te de Clermont-<br />

Tonnerre a été formé au Conservatoire national supérieur d'art dramatique avec Dominique<br />

Valadié <strong>et</strong> a été dirigé ensuite par Jean-Louis Benoît, Elizab<strong>et</strong>h Chailloux, Joël Jouanneau,<br />

Pierre Pradinas, Lukas Hemleb. Puis il fonde le Théâtre Irruptionnel. Il écrit <strong>et</strong> m<strong>et</strong> en<br />

scène sa première pièce Iakov, homme de peine en 1998. En 1999, à partir d'un conte<br />

népalais, il rédige avec l'aide de Shova Chang Le Tyran, la danseuse <strong>et</strong> l'orphelin qu'il<br />

monte au Conservatoire c<strong>et</strong>te même année. En 2000 la compagnie Dans L'Urgence lui<br />

commande un spectacle de rue : L'Odyssée d'Homère en trois quarts d'heure <strong>et</strong> quatre<br />

minutes joué au Festival d'Avignon. En 2002, aux Subsistances de Lyon, il écrit Marcel B.<br />

édité aux Solitaires Intempestifs, créé à la Maison de la culture de Bourges <strong>et</strong> repris au<br />

Théâtre de la Cité Internationale en 2005. Suivront un monologue écrit pour Anne Alvaro :<br />

La Femme assise qui regarde autour, créé à Pont-de-Claix, Le 23 octobre 2002, j'ai perdu<br />

la foi, qui a reçu le Prix Beaumarchais en 2005 ou encore Pourquoi mes frères <strong>et</strong> moi on<br />

est parti qui obtient l'aide à la production de la DMDTS en 2005. Parallèlement, il poursuit<br />

sa carrière de comédien, il tourne notamment dans La P<strong>et</strong>ite Jérusalem de Karin Albout<br />

(Prix SACD du meilleur scénario à Cannes).

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