Claustration à domicile de l'adolescent et hikikomori - Centre ...

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8
Claustration à domicile de l’adolescent et hikikomori
e phénomène d’enfermement, réclusion, claustration, housebound
L
syndrome est connu de longue date en psychiatrie, notamment
depuis l’article retentissant de Gayral en 1953 publié dans les
Annales Médico-Psychologiques. Cela constituait la majorité des
demandes d’intervention à domicile selon Dupouy en 1935. La
baisse d’intérêt pour ce phénomène est-elle dûe au recul de la visite à domicile en
psychiatrie, lié en partie à une conception extrême du respect des libertés et de la
crainte du contrôle social exercé par la psychiatrie ?
Cette question revient au devant de la scène d’abord en raison de l’augmentation
de la demande des familles, et aussi sans doute grâce à la description de ce
phénomène japonais dit hikikomori.
d’abord, puis presque exclusivement dans la chambre, associé
à des aberrations du sommeil et de l’alimentation qui
ne suivent plus le rythme familial. Aujourd’hui s’y
ajoute presque toujours l’usage immodéré de
l’ordinateur et d’Internet.
adolescents ou de jeunes adultes, vivant
chez leurs parents, cloîtrés
dans leur chambre pendant plusieurs
mois (6 mois) ou années,
pouvant en sortir pour satisfaire
aux impératifs des be soins
corporels. Ils refusent toute communication
intra ou extra familiale,
toute relation humaine rapprochée,
sans pour autant rechercher une région
isolée, leur insertion scolaire ou
sociale est inexistante.
On peut dire aujourd’hui que l’enfermement
à domicile est un trouble des conduites,
souvent associé à d’autres (troubles
des conduites alimentaires, addictions), susceptible
d’une aggravation presque constante
sans soins dûe au dessaisissement des moyens
cognitifs et relationnels et aussi à la tendance à
une conduite agie de la famille elle-même (nettoyer,
jeter, couper Internet…), conduite dont les conséquences
> Suite de l’édito en page 2
Thème central de la 10 ème journée de l’adolescent
du 10 juin 2009, qui a réuni à Sainte-Anne plus
de 150 participants venus de la France entière.

Suite de l’édito
gravissimes sont illustrées par
le roman de Kafka “La métamorphose”.
Si le diagnostic psychiatrique
n’est pas toujours évident,
cette conduite prend place
souvent sur des troubles de
l’enfance en termes de troubles
de l’attachement, d’angoisses
de séparation, ou de
phobies sociales précoces, et
s’observe même chez les enfants
dits précoces, surtout
après une rebuffade dans le
système scolaire.
Faudrait-il pour autant faciliter
l’enseignement à domicile
et cautionner ce retrait social
dans l’espoir de maintenir le
niveau scolaire ?
La visite à domicile reste le
seul moyen d’entrer en contact
avec ces adolescents qui s’enferment
parce qu’ils se sentent
enfermés, incapables
de se séparer de la famille et
de la maison et d’aller vers le
monde à moins qu’ils ne le retrouvent
virtuellement.
La honte de la famille, la
culpa bilité même entraîne de
longs retards à la décision de
consulter, presque toujours
exprimée comme une nécessité
de faire cesser ces mondes
virtuels, ou comme une
peur d’un passage à l’acte
contre soi-même ou contre
un autre.
Une fois soignés, ces adolescents
remercient pour les
avoir sortis de l’enfer où ils
se sentaient plonger, parfois
on ne peut éviter l’évolution
vers une pathologie sévère
encore que la seule chance
d’amélioration reste l’accès
aux soins ; parfois encore
l’adolescent retournera s’enfermer
après quelques mois :
cette conduite comme toutes
les conduites tend à se
reproduire. Les soins qui ne
s’intéresseraient qu’à la pathologie,
non à la conduite ne
suffiraient pas.
> Docteur Guedj,
Chef de service du CPOA
Les rencontres
événement
inter CATTP
d’Ile-de-France
I
mpulsées et organisées par le cHS
de Maison Blanche, ces rencontres
existent depuis 1999 et se
déroulent tous les ans au mois
de mai ou juin.
L’objectif de ces journées est de mettre en
relation différents cattp d’Ile-de-France afin
de permettre des échanges sur les pratiques
professionnelles et en particulier la conduite
d’un soin à travers un média.
L’organisation de ces rencontres se réalise
différemment chaque année et résulte d’un
travail en continu sur toute l’année, après
avoir défini un thème de recherche en octobre.
Les équipes se réunissent une fois par mois
dans les différents cattp.
pour l’année 2009, la 10 ème Rencontre inter
cattp avait pour thème : “partenaire qui estu
?” ce qui a permis lors de cette journée,
d’évoquer les partenariats tels que : les artistes
qui interviennent dans nos lieux de soins,
le groupe d’Entraide Mutuelle, les associations
(culture de cœur) et le travail des bénévoles
vis-à-vis des cattp.
L’année suivante sera dédiée aux personnes
soignées. cette rencontre peut durer d’une
journée à une semaine complète.
Dans ce contexte, pour chaque cattp, les patients
(accompagnés des équipes) présentent
2
leur atelier, leur production devant un public.
ainsi en 2008, notre unité de soins a réalisé
une exposition peinture, et présenté un spectacle
de marionnettes.
L’intérêt de ces rencontres est donc une
confrontation des pratiques, amenant les patients
à des échanges mutuels et à une découverte
des divers ateliers.
> Barta Kaabache, cadre de santé des unités
de soins extrahospitalières du secteur 18
et Elisabeth Gaspard, infirmière DE du secteur 18
L’organisation de ces
rencontres se réalise
différemment chaque
année et résulte d’un
travail en continu sur
toute l’année
aux 4 coins
Kanel fête ses 20 ans
ette année encore l’association
Kanel a fêté le mois de mai qui
symbolise la liberté et la fraternité
dans les départements
d’outre-mer. c’est aussi pour notre association
l’occasion de célébrer son 20 ème C
anniversaire
cette année. cette fête est une journée de
rapprochement et de courtoisie entre les uns
et les autres. c’est évènement est un moment
particulier dans la vie de l’établissement, un
moment attendu par l’ensemble du personnel
de l’hôpital. Notre association a entrepris de
faire connaître les cultures des doms au sein de
l’hôpital et de favoriser les échanges. Hormis
nos diverses actions telles que notre participation
à la lutte contre le sida, l’aide aux sinistrés
des cyclones, aides à Haïti, aides aux enfants
défavorisés en métropole, l’association prépare
d’autres alternatives pour la rentrée prochaine
: un journal trimestriel, des rencontres
avec des historiens, des débats autour de la lit-
Inauguration de la
clinique-relais Gobelins
Le bâtiment a été acquis en 1996
pour créer un foyer de post-cure
classique pour les patients sortants
de Sainte-Anne : du secteur mais
également d’autres secteurs dans
l’objectif d’une stabilisation de leurs
troubles, et d’un travail de réinsertion,
de travail avec l’entourage et de
reprise de l’autonomie.
cette structure n’a cessé d’évoluer au gré
des contraintes en personnel, de l’évolution
des patients et des prises en charge.
c’est ainsi qu’en 2003, le foyer est devenu
clinique–relais, symbolisant par là-même
le passage entre une prise en charge de
crise à l’hôpital et le retour à la vie dans la
ville dans la famille, dans un appartement
propre, un appartement associatif ou encore
une famille d’accueil.
En 2008 une nouvelle organisation concernant
l’accueil et la prise en charge des
adolescents et jeunes adultes après une
térature antillaise, des projections
sur la caraïbe, des projets
d’organisation de voyages, des
sorties, un jumelage avec une
association dans les doms. collègues
et amis, nous vous demandons
instamment de soutenir
nos efforts en adhérent à
l’association KaNEL ouverte à
tout le personnel du cHSa.
Chers amis
[…] je vous remercie de votre présence […]
c’est la preuve que nous devons exister et
continuer […] je dis merci [à] Mme Fougeyrollas
car sans elle l’association n’existerait pas […] à
tous ceux qui ont été le corps de l’association
pendant longtemps cécile, Marie-ange, arsène,
Valentine, Monique, Johnny le trésorier or pair,
Raymonde et tous ceux que j’ai oubliés. […] [à
Messieurs] chassaniol, Maupin et Dupont de
nous avoir permis de réaliser notre fête du 28
mai […]. [Et à] tous ceux qui se sont impliqués
pour la réalisation de cette fête, principalement
[…] à Ronald, Davy et paul-Emile qui font
un travail formidable.
par delà les actions déjà menées des projets
sont à venir.
> Sabine Glandor, présidente de l’association
hospitalisation au sein du pavillon
piera aulagnier a con traint
l’hô pi tal de jour intra à venir
s’installer à Gobelins ; l’équi pe
de jour des Gobelins s’est organisée pour
créer l’EMMaD équipe mobile de maintien
à domicile. La clinique-relais Gobelins est
devenue donc un lieu très spécifique du
secteur, d’accompagnement de l’autonomisation,
et du maintien des patients sur
leur lieu de vie. Le cattp accueille régulièrement
un certain nombre de patients
pour une, deux ou trois activités dans la
semaine, leurs apportant des repères et
participant à leur socialisation. Le regard
des psychomotriciens et des ergothérapeutes
est bien complémentaire du
regard classique soignant plus médical,
et participe à une approche plus globale
du patient. La clinique-relais Gobelins est
un lieu dynamique, et non de chronicisation,
un lieu vital dans la mesure où elle
3
IRM 3T
Une seconde IRM a été
livrée le mercredi 28
mai 2009 au SIMF et sera
en fonctionnement début
Juillet. Cette IRM de 3
Tesla est deux fois plus
puissante que celle déjà
présente sur l’établissement
(IRM 1,5 Tesla).
Le caractère innovant de
l’IRM 3t réside dans les apports
potentiels d’un champ
magnétique plus important
(60 000 fois le champ magnétique
terrestre).
cette nouvelle IRM va
permettre une résolution
spatiale et une détection de signal plus élevée. La transmission
et la reconstruction des données est beaucoup plus
rapide. pour cela le système s’appuie sur une technologie
matérielle et logicielle optimisée (mémoire utilisable de
32 Go, fibre optique). Les modalités de positionnement et
d’alignement sur la table permettent d’optimiser les protocoles.
au final le flux de travail est amélioré, ce qui offre
une plate-forme de qualité
pour l’utilisation clinique
avancée, la recherche et le vite dit !
développement.
retour sur
16 juin de 8h30 à 16h30
> Sébastien Pons,
9
ingénieur biomédical
ème journée de rencontre
organisée par le Service
d’Appui Santé Mentale et
Exclusion Sociale du CHSA
“Personnes en situation d’exclusion,
quelles sécurités ?”
au Grand amphithéâtre de la cMME
permet à l’hôpital de n’être qu’un lieu de
crise, de passage tout en accueillant des
patients souvent très complexes de part
leur pathologie, ou leur environnement.
Lieu de post-cure, elle est aussi lieu de
prévention et de continuité s’articulant
parfaitement avec le centre médico-psychologique,
évitant la marginalisation et
l’exclusion des patients.
Intégrée dans la ville, elle déstigmatise
ainsi la maladie mentale, puisqu’il n’y a
eu jusqu’à présent aucune plainte du voisinage,
soulignant là encore l’importance
d’un travail de secteur dans l’accompagnement,
et l’étayage des patients au
long cours.
> Docteur Vacheron, chef de service
du secteur 13
21 juin de 12h à 16h
Fête de la Musique dans les
jardins de l’hôpital
Une programmation éclectique
avec du Jazz, du Gospel, du Rock
23 juin
Journée initiation aux
sports pour les enfants
des intersecteurs
25 juin
Portes ouvertes MDU
centre de vie
29 juin
Portes ouvertes ITEP
les rendez-vous
18 septembre
Pique Nique de rentrée
19 et 20 septembre
Journées du Patrimoine
26 et 27 septembre
Fêtes des jardins
kiosque
La nature dans l’identité
sexuelle
Demandes transsexuelles : le point
de vue d’une équipe de psychiatres
et de psychologues
T. Gallarda, S. Machefaux, E. Rari,
S. Coussinoux
in Régis Mache (ed), Lharmattan,
Paris, 2009

acteurs
Nadine Satori et Isabelle Iafare
infirmières
L
’unité d’hospitalisation des troubles du
comportement alimentaire dans laquelle
nous travaillons existe depuis plus d’une
vingtaine d’années au sein de la clinique des
maladies mentales et de l’encéphale (c.M.M.E.) Dans cette
unité qui dispose de 20 lits d’hospitalisation, un programme
thérapeutique individualisé est mis en place pour chaque
patiente et concerne environ 90 admissions par an.
L’équipe paramédicale a développé des actions de soins
spécialisées basées sur l’expérience clinique infirmière.
Nous avons observé que les patientes hospitalisées
pour anorexie souffrent de graves perturbations de
la représentation de l’image du corps et qu’au cours
du programme thérapeutique mis en place, celles-ci
ont de grandes difficultés à accepter les modifications
corporelles liées à la prise de poids. au cours de réunions
de raisonnement clinique, nous avons élaboré un mode
d’intervention sur l’image du corps dans le but d’aider ces
personnes à mieux accepter les modifications corporelles
à partir de la seconde partie du programme thérapeutique.
Notre progression au niveau des écrits professionnels,
nous a amené à étudier plus particulièrement des cibles
prévalentes à partir des dossiers de soins infirmiers. Nous
avons choisi de développer la cible : perturbation de la
perception de l’image du corps en lien avec une baisse de
l’estime de soi.
au travers d’un accompagnement basé sur l’écoute et
une prise en charge corporel (soins corporels, touchers
thérapeutiques, actions éducatives, accompagnement
devant le miroir, essayages vêtements…), afin de répondre
aux besoins exprimés par les patientes, un protocole
individualisé de prise en charge de leurs difficultés a été
élaboré.
ce long travail de réflexion mené par l’équipe paramédicale
et l’aide de pro fessionnels travaillant sur la
recherche clinique a permis de construire et lancer une
recherche en soins infirmier actuellement en cours.
«
un programme thérapeutique
individualisé est mis en place
pour chaque patiente
“Isabelle, âgée de 34 ans, originaire de l’Ile de la Réunion,
j’ai toujours vécu en Ile-de-France. très jeune j’ai eu envie
de devenir infirmière.
Diplômée en 1998 et depuis en poste dans cette unité de
soins, j’ai choisi ce service, à l’issue d’un stage. L’accueil
et l’encadrement m’ont donné envie d’y travailler et j’ai
été également attirée par les tcc (thérapies cognitives et
comportementales) et le fait qu’il soit un service hospitalouniversitaire.
Ma spécificité, mon engagement et mon ancienneté m’ont
amenée à devenir “compagnon” depuis 3 ans. actuellement,
dans l’optique de développer mes compétences,
j’ai l’opportunité de suivre la formation en soins cliniques
et je suis en cours de
certification.”
“Nadine, âgée de 42
ans, originaire d’alsace,
j’ai intégré la fonction
pu blique hospitalière en
1983 à l’âge de 17 ans
en qualité d’agent des
services hospitaliers en
service de long séjour
puis, j’ai rapidement suivi
une formation d’aidesoignante.
après dix
an nées d’activité au près
des personnes âgées,
j’ai choisi de suivre une
formation d’infirmière.
J’ai inté gré la cMME en 1996, motivée par le tra vail en
psychiatrie. au cours de mes années d’exercice, j’ai pu valider
un DU de thérapies cognitives et comportementales en 2002
et je suis certifiée en soins infirmiers cliniques depuis 2005. ”
Enrichies par ces expériences professionnelles, nous
mesurons toute l’importance d’un travail de recherche
clinique.
aujourd’hui, un protocole de recherche en soins infirmiers
est en cours et amène de nombreuses pistes de réflexion.
Il nous permet entre autre de prendre du recul sur nos
pratiques en élargissant le regard que nous portons sur
les soins dispensés et aboutit également à une meilleure
articulation entre les différents intervenants (IDE unité
d’hospitalisation, IDE hôpital de jour), que rencontrent
les patients tout au long de leur prise en charge. tout ce
travail aboutit à une harmonisation de nos pratiques et in
fine à leurs améliorations.
cette démarche clinique
amène également une
réelle reconnaissance de
notre activité infirmière
au sein de l’unité.
Michel Nicoly,
technicien supérieur
«
du service propreté
Nous sommes
présents au
quotidien pour
le bien-être des
patients
4 5
Marie-Cécile Mocellin,
directrice des ressources humaines
Ala sortie de la formation de directeur d’hôpital
en avril 2000, j’ai assuré les fonctions de
directeur des services économiques et logistiques à
l’hôpital albert chenevier à créteil, hôpital de court
séjour, SSR et psychiatrie. J’avais la charge de coordonner
l’organisation et la qualité des prestations
logistiques de l’établissement, et de gérer les achats
(hors travaux). au sein du même établissement, je suis
devenue, en juin 2003, directeur des ressources humaines.
Ma solide connaissance de l’établissement au
sein duquel j’étais en poste depuis déjà trois ans, m’a
permis d’appréhender rapidement le métier de DRH.
J’ai notamment dû, dès mon arrivée dans mon nouveau
service, piloter l’organisation des élections professionnelles
de 2003 avec les partenaires sociaux.
J’ai par la suite souhaité changer d’établissement
mais en continuant d’assurer les mêmes missions, et
j’ai donc pris un poste de DRH au
groupe hospitalier charles Foix -
Jean Rostand à Ivry-sur-Seine. Il
s’agit d’un établissement gériatrique
auquel était également rattaché,
jusqu’à la mi mai 2009, une
maternité de niveau I. Sur ce poste,
en plus des missions habituelles
du DRH, j’ai été chargée d’accom-
pagner les 140 agents du site Jean Rostand dans le
cadre du transfert de la maternité à l’hôpital Bicêtre,
et de conduire la mise en place d’un nouveau système
d’information RH au sein de mon service.
après près de quatre années et demie passées à
Ivry-sur-Seine, j’ai saisi l’opportunité offerte par le
centre hospitalier Sainte-anne pour postuler sur le
poste de DRH, que j’occupe désormais depuis le 4 mai
dernier. cette nouvelle expérience professionnelle va
me permettre de continuer à exercer un métier que
j’apprécie tout particulièrement, mais en complétant
mes connaissances et en enrichissant mes compétences.
Je compte rapidement stabiliser l’organisation
de la direction des ressources humaines, et me suis
déjà attelée à deux projets d’envergure : l’animation
de la mise en œuvre de la démarche Emplois-Métierscompétences,
dans le cadre de l’élaboration du projet
d’établissement, et la mise à plat du logiciel aGIRH
utilisé pour la gestion de la paie et des carrières des
agents. Je m’attache également à connaître le mieux
possible l’établissement, et j’espère que, d’ici la fin de
l’été, j’aurai pu en visiter une grande partie.
Je suis très heureuse de rejoindre le cH Sainte-anne,
et son équipe de direction.
> Marie-Cécile Mocellin, directrice des ressources humaines
Je suis issu de la restauration, tout d’abord restauration traditionnelle
comme apprenti, commis de cuisine, second et chef de
cuisine. puis, je me suis orienté vers la restauration collective comme
responsable de production en cuisine centrale durant quatre années.
Je suis arrivé au mois de février 2009 au cHSa après une expérience
comme responsable de secteur au sein de la société Hopital Service,
spécialiste dans le nettoyage hospitalier.
J’avais en charge 27 établissements et 350 personnes environ. J’étais
responsable du suivi qualité, du respect des différents cahiers des
charges et de l’optimisation de nos effectifs afin de satisfaire nos partenaires.
Mes principales missions au cHSa : valoriser l’équipe propreté et donner
de la considération aux hommes qui, tous les jours, permettent de
maintenir cet hôpital propre. Nous sommes présents au quotidien pour
le bien-être des patients.
Notre objectif : faire du cHSa l’hôpital le plus propre de l’île-de-France.
Je souhaite remercier tous ceux qui ont participé à mon intégration.
> Michel Nicoly, technicien supérieur du service propreté

à la loupe
La recherche en soins infirmiers
Lorsqu’il s’agit de recherche infirmière, nombreux sont
ceux qui en parlent, pourtant, peu la pratiquent.
F
ondée sur un savoir scientifique, supportée
par une méthodologie rigoureuse,
elle est devenue un facteur important de
l’amélioration des soins prodigués aux malades.
Elle ouvre des perspectives à partir desquelles les personnels
infirmiers peuvent développer des connaissances
propres à leur corps de métier servant de socle
théorique à leur pratique quotidienne.
Il n’est pas rare que l’évaluation de la pratique professionnelle
(Epp) soit l’une des voies d’entrée dans la
recherche. ce fut le cas pour la recherche actuellement
menée par les infirmières de l’unité des troubles du
comportement alimentaire (tca) de la cMME. Le point
de départ, fut une interrogation sur le bien-fondé de la
pratique soignante pour les malades anorexiques. c’est
au cours de réunions portant sur le raisonnement clinique
que les infirmières ont choisi de développer la cible
“perturbation de l’image du corps”, cible prévalente
repérée dans les dossiers de soins.
partant du postulat qu’en incitant la patiente à se
concentrer sur son schéma corporel, à évaluer ses
dimensions réelles, à lui faire percevoir l’écart entre
le corps perçu et le corps réel, à le visualiser, à le
confronter à la réalité par le toucher et les soins corporels,
on améliore l’adaptation aux nouvelles formes
et l’on réduit la distorsion de la perception de l’image
du corps. Elles ont élaboré une procédure de soins visant
à mettre en opposition la réalité avec ce que les
malades anorexiques ont comme représentation de
leur propre corps.
Le projet de recherche a abouti à la réalisation de
l’étude D350 : “Impact des soins centrés sur le corps
dans l’anorexie mentale”. Il s’agit de la première étude
de l’établissement élaborée et réalisée par une équipe
paramédicale composée d’infirmières.
cette recherche est maintenant bien engagée. Deux
nouvelles patientes sont incluses chaque mois. Elle
devrait s’achever vers la fin 2010.
La recherche a un impact sur la pratique quotidienne.
Elle favorise la réflexion sur les pratiques. La cohérence
de la prise en charge imposée par la recherche
a renforcé la collaboration entre les professionnels
médicaux et paramédicaux.
Sous l’impulsion de christine colson, cadre supérieur
de santé, responsable scientifique, du Dr pham, investigateur
principal et avec la coordination de cécile
Bergot, cadre de santé de l’unité, les infirmières de la
cMME ont ouvert la voie et montré que cela était possible
aujourd’hui.
Soutenue par la direction des soins et la délégation à
la recherche, et reconnue par les instances cME et cSI-
MRt, la recherche en soins a toute sa raison d’être au
cHSa et devrait permettre à nombreuses infirmières
et infirmiers de franchir le pas et oser la recherche.
> Jean-Pierre Bleton, kinésithérapeute,
cadre supérieur de santé, coordinateur recherche en soins
et Cécile Bergot, cadre de santé de l’unité TCA
Le chantier de la future clinique
des maladies mentales et de l’encéphale
et du secteur 3 avance !
D
La participation de France
AVC-Ile-de-France au CHSA
L’accident vasculaire cérébral aVc est la première
cause de handicap physique de l’adulte en France.
Les aVc sont souvent responsables de séquelles
lourdes, l’accident pouvant toucher les grandes
fonctions neurologiques, telles que la motricité
(hémiplégie), la sensibilité (anesthésie, douleurs),
le langage (aphasie) ou la vision, ce qui entraîne
de nombreuses difficultés de réinsertion.
Témoignage de Didier Chaudagne, bénévole de
l’association France AVC-Ile-de-France pendant
5 ans à la Maison des usagers. (Saluons l’arrivée
de Ginette Ngueukam qui lui succède).
Notre association assure 2 permanences mensuelles
: le 2ème lundi, du mois au 4ème étage de Raymond
Garcin (service MpR) et le 4ème lundi à la Maison des
usagers. Nous proposons, aux patients ou à leurs
proches, un temps de parole avec nos bénévoles,
eux-mêmes anciennes victimes d’aVc, au cours
duquel les questions les plus personnelles liées
à leur pathologie peuvent être évoquées. c’est un
aspect complémentaire mais indispensable à la
prise en charge médicale. Notre rôle, qui se situe
notamment dans le registre émotionnel, est
d’abord de redonner de la dignité, de l’espoir, et
l’envie de “se battre pour progresser”, dans ce
moment où l’individu doit repartir de zéro et
accepter le long temps de la rééducation.
Contact : Maison des usagers, 01 45 65 74 79
france-avc.idf@wanadoo.fr
> Propos recueillis par le service de la communication
epuis le lancement des travaux
en avril 2008, ce sont plus de
50 000 m 3 de terre qui ont été
extraits, et environ 5 500 m 3 de béton et 350
tonnes d’armatures qui ont été consommés.
La partie cachée de la construction en soussol
qui abritera un parking d’environ 7 600 m 2
s’est achevée début mars 2009. Depuis début
février 2009, après une longue période d’intempéries
due au froid du mois de janvier,
ce sont les étages en superstructure qui se
réalisent.
Rappel : Qu’est-ce qu’un AVC ?
L’accident vasculaire cérébral est un trouble vasculaire
touchant les vaisseaux sanguins qui amènent le
sang au cerveau.
Un aVc survient lorsque le flux sanguin rencontre un
obstacle (caillot sanguin ou vaisseau sanguin rompu)
qui bloque son passage vers les différentes parties
du cerveau, ce qui prive ces dernières de leur apport
vital en oxygène, causant leur disfonctionnement
puis leur mort en quelques minutes.
Les effets dévastateurs d’un aVc sont souvent
permanents car les cellules cérébrales mortes ne
sont pas remplacées.
Il existe deux types d’AVC :
- Les aVc ischémiques ou infarctus cérébraux (80%
des aVc) : artère bouchée par un caillot de sang, ce
qui bloque la circulation sanguine.
- Les aVc hémorragiques (20% des aVc) : rupture
d’une artère, déclenchant une hémorragie intracérébrale
ou rupture d’anévrysme (malformation
vasculaire congénitale), entraînant une hémorragie
méningée.
Il arrive que l’accident ne dure que quelques
secondes ou minutes : on parle alors d’accident
ischémique transitoire, lequel peut annoncer la
survenue d’un trouble plus important.
Que faire en cas d’AVC ?
toute suspicion d’aVc nécessite une consultation
médicale en urgence : appel téléphonique au centre
15 (pompiers et SaMU) pour assurer le transport du
patient vers un service hospitalier compétent (unité
neuro-vasculaire), ou, au minimum une consultation
médicale en urgence.
La prise en charge en urgence de l’aVc, par une
équipe spécialisée, permet de réduire ses conséquences.
avec 80 compagnons actuellement présents sur le
site, les travaux de gros œuvre avancent à grande
cadence et les 4 000 m 2 de plancher restant devraient
être achevés à la mi-août 2009.
Viendront ensuite les travaux de charpente métallique,
de couverture et d’habillage des façades.
actuellement, vous pouvez voir depuis la rue la mise
en place d’un coffrage en bois qui va servir de moule
à la dalle courbe qui sera située au-dessus du parvis
d’accueil. cet ouvrage complexe concrétise le projet
architectural d’ouverture de l’hôpital sur la ville.
> Anne Buxeda, ingénieur travaux DITP
Planning des travaux
Préparation du chantier
(février à mai 2008)
6 7
2008
© AS.Architecture-Studio
Terrassement, gros œuvre
de l’infrastructure
(juin 2008 à février 2009)
Gros œuvre de la
superstructure
(janvier à juillet 2009)
novembre 2008
mars 2009
Etanchéité, couverture
menuiseries extérieures
(juillet 2009 à début 2010)
© AS.Architecture-Studio
avril 2008
Aménagement intérieur,
technique et architectural
(août 2009 à septembre 2010)
2009 2010

portrait
La lingerie au CHSA
Je travaille dans le service du traitement du linge depuis
bientôt trente cinq ans. Des évolutions, il y en eu !
Contrairement à ce que laisse supposer son nom, la lingerie
n’effectue plus le lavage des tenues des patients et agents
du CHSA, ni le lavage du linge plat depuis 10 ans. Le linge
sale est traité par un prestataire de location-entretien et
arrive propre au CHSA.
A
ujourd’hui, l’équipe de la lingerie
est composée de 7 personnes,
qui travaillent en bonne entente :
5 agents, 1 responsable adjointe
et 1 responsable.
tout le linge propre du cHSa transfert par la
lingerie. cela représente des milliers de pièces
de linge qui passent par nos mains chaque jour :
linge plat, tenues du personnel affectées à un
service, tenues du personnel nominatives, etc.
Les agents de la lingerie trient les articles livrés
par notre prestataire et les répartissent dans
des armoires à linge en fonction d’une attribution
définie pour chaque service : les dotations.
celles-ci ont été établies en accord avec les
cadres des services et sont mises à jour sur
demande de ces mêmes cadres. La distribution
des armoires ou sacs de linge propre est effectuée
tous les jours par le service des transports
logistiques.
Nous travaillons dans des locaux neufs et propres,
dont les zones de travail sont entretenues
par le personnel de la lingerie. Nous avons trois
zones de travail :
- la première, la zone dite “sale” où sont
nettoyées chaque jour les armoires qui
reviennent des services ;
- la seconde zone, la zone “propre” où sont
stockées les armoires une fois lavées ;
- la troisième, la zone “ultra propre” où sont
préparées les armoires en respectant les
feuilles de dotation.
c’est dans cette même zone que sont également
préparés les sacs de linge pour les services non
dotés d’armoire à linge.
par mesure d’hygiène, nous portons des tenues
différentes, de couleurs distinctes dans chacune
de ces zones.
a mon avis, le linge est une partie importante
du soin au patient et c’est pourquoi nous som-
> De gauche à droite. Première ligne :
Sylvain Durick, Annick Pontais, Sylvie Cottin.
Deuxième ligne : Lena Valere, Christine
Chalaux-Toutin, Robert Asselie, Florence Haine.
Le linge est une partie
importante du soin
au patient et c’est
pourquoi nous sommes
à l’écoute permanente
des services
mes à l’écoute permanente des services : nous
faisons le maximum pour apporter des réponses
satisfaisantes aux nombreuses questions qu’ils
nous posent et pour proposer des solutions aux
problèmes quotidiens.
> Sylvie Cottin, responsable du service traitement
du linge
Directeur de la publication : Jean-Luc chassaniol • Rédactrice en chef : Véronique Istria
Ont participé à ce numéro : cécile Bergot , Jean-pierre Bleton, anne Buxeda, Sylvie cottin, christine Dourdet, Elisabeth Gaspard, Sabine Glandor, Docteur Guedj, Isabelle Iafare,
Barta Kaabache, catherine Lavielle, Gisèle Le Louarn, Marie-cécile Mocellin, Michel Nicoly, Fatiha El Ouardassi, Sébastien pons, Nadine Satory, Jean toureau, Marie-Noëlle Vacheron
photographies : communication, Julien Doublet, philippe auliac, Daniel Simonnet • conception / réalisation : Dynamo+ • illustration : Guy Simon/Dynamo+
centre hospitalier Sainte-anne 1, rue cabanis 75014 paris • tél. : 01 45 65 80 00 • E-mail : communication@ch-Sainteanne.fr
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