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PHONETIQUE ET PHONOLOGIE DU FRANCAIS Définitions

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<strong>PHON<strong>ET</strong>IQUE</strong> <strong>ET</strong> <strong>PHONOLOGIE</strong> <strong>DU</strong> <strong>FRANCAIS</strong><br />

<strong>Définitions</strong><br />

1. Opposition fondamentale : Base articulatoire vs prosodie<br />

Base articulatoire d’une langue : c’est l’ensemble des sons utilisés lors de l’utilisation d’une<br />

langue.<br />

Exemple : les voyelles, les consonnes et semi-consonnes du français.<br />

Prosodie : c’est l’ensemble des procédures de modalisation sonore accompagnant l’émission<br />

d’une séquence vocale et jouant sur la succession de plusieurs éléments.<br />

Exemple : l’intonation et l’accentuation du français.<br />

2. Eléments d’acoustique :<br />

Tout phénomène sonore suppose un ébranlement initial localisé dans un milieu élastique (air)<br />

où le son pourra se propager.<br />

Un son est observé par nos sens quand se propage dans l’air un ébranlement périodique<br />

possédant une certaine fréquence (Seuils d’audibilité des fréquences : 15 – 20 000 Hertz pour<br />

l’oreille humaine).<br />

3. Eléments d’anatomie :<br />

L’air est indispensable à la production et à la propagation des sons. Les poumons jouent un<br />

rôle de soufflerie qui propulse une colonne d’air ascendante dans la trachée artère. La colonne<br />

d’air pulsée traverse le larynx qui est l’organe essentiel du dispositif.<br />

A. Les résonateurs de la zone supra-glottique : On notera que certains résonateurs ont une<br />

géométrie variable<br />

<strong>DU</strong>GAND Patrick - CEFISEM Nancy - Metz 1999 1


<strong>DU</strong>GAND Patrick - CEFISEM Nancy - Metz 1999 2


B. Topographie de la bouche : (Voir schéma)<br />

<strong>DU</strong>GAND Patrick - CEFISEM Nancy - Metz 1999 3


1. Les voyelles :<br />

Phonétique<br />

Elles correspondent à l’émission de tons dont le fondamental est fourni par des vibrations<br />

glottales et qui sont renforcés par les différents résonateurs de la zone supra-glottique.<br />

Elles sont susceptibles de varier en énergie et correspondent à une disposition articulatoire<br />

ouverte.<br />

Trois positions extrêmes (en écartant le résonateur nasal : la luette est levée) serviront à<br />

définir les voyelles principales.<br />

En schématisant, elles occupent les sommets d’un triangle qu’on appelle le « triangle<br />

vocalique ».<br />

[ i ] [ u ]<br />

[ a ]<br />

[ i ] : voyelle orale fermée antérieure rétractée.<br />

[ a ] : voyelle orale ouverte<br />

[ u ] : voyelle orale fermée postérieure arrondie.<br />

Indications :<br />

Voyelle orale : la luette est relevée (pas de résonance nasale).<br />

Voyelle orale fermée : la langue est en position haute / voyelle orale ouverte : la langue est en<br />

position basse.<br />

Voyelle orale fermée antérieure : la langue est en position haute et s’est avancée dans la<br />

bouche ( articulation apico-ante-palatale).<br />

/<br />

Voyelle orale fermée postérieure : la langue est en position haute et s’est reculée dans la<br />

bouche ( articulation dorso-post-palatale).<br />

L’indication antérieure / postérieure n’a pas de sens pour la voyelle ouverte étant donné que<br />

la langue est au plancher et est alors centrée par rapport à la profondeur.<br />

<strong>DU</strong>GAND Patrick - CEFISEM Nancy - Metz 1999 4


Voyelle orale antérieure rétractée : les lèvres sont plaquées sur les dents / voyelle orale<br />

antérieure arrondie : les lèvres sont projetées en avant et forment un arrondi.<br />

Le triangle vocalique constitue un moyen de repérage facile pour placer les voyelles. On<br />

distinguera des niveaux d’ouverture (de 2 à plus de 5) et des niveaux de profondeur ( de 2 à<br />

7 : 4 en Français).<br />

2. Les consonnes :<br />

Les consonnes correspondent à l’émission de bruits qui ont leur origine dans des obstructions<br />

du chenal respiratoire.<br />

Indications :<br />

Consonne occlusive : Son produit par l’air qui rencontre un obstacle total (« paquet d’air<br />

libéré ») / consonne constrictive : son produit par l’air qui rencontre un obstacle partiel :<br />

sourde ou non voisée : pas de vibration glottale / sonore ou voisée : vibration glottale.<br />

bilabiale, apico-dental, etc.… : positionnement des organes (on cite en premier l’organe<br />

articulant « du plancher » puis en second le lieu de l’articulation).<br />

Le consonantisme du français compte en fait 17 consonnes dont 9 occlusives ( [ p] [ t ]<br />

[ k ] [ b ] [ d ] [ g ] [ m ] [ n ] [ η ] ), les consonnes restantes sont toutes des constrictives.<br />

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3. Les semi-consonnes :<br />

Les semi-consonnes correspondent à des articulations qui ne peuvent pas être considérées<br />

comme relevant du vocalisme ou du consonantisme.<br />

Les sons correspondant ne permettent pas de donner de la voix et nécessitent l’appui sur une<br />

voyelle pour être bien identifiés (comme les consonnes), mais la langue laisse le chenal<br />

expiratoire largement ouvert (comme les voyelles).<br />

On les appelle parfois semi-voyelles ou glides.<br />

Le français compte 3 semi-consonnes :<br />

[ j ] de lion : semi-consonne constrictive dorso-ante-palatale voisée arrondie.<br />

[ w ] de Louis : semi-consonne constrictive dorso-vélaire voisée arrondie.<br />

[ Ч ] de huit : semi-consonne constrictive dorso-post-palatale voisée arrondie<br />

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