La vie de bohème, piéce en cinq actes, mélée de chants

ACTE I, SCÈNE V. Il
HURAND1N.
Soit! d'ailleurs, il faut que jetequitte pour aller au-
devant de M me de Rouvre; j'espère qu'à mon retour je
le trouverai dans de meilleures idées.
RODOLPHE.
Il ne faut jurer de rien, mon oncle. Il n'y a rien
d'immuable sous le soleil.
DURAND1N.
Réfléchis, et si tu deviens raisonnable, tu ne t'en re-
pentiras pas.
ENSEMBLE.
.Air : Polka de la Vivandière.
DUBAND1X. K01IOLPHE.
Le vrai bonheur Non, pour mon cœur
Est pour le cœur Point de bonheur
Dans le mariage. Dans le mariage,
Il n'est pour nous Car entre nous,
Rien de si doux Rien ne m'est doux
Que cet esclavage. En fait d'esclavage.
(Dnrandin sort par le fond à droite.)
SCENE V.
RODOLPHE, seul.
Hssont étonnant les ondes : s'il fullaitépouser toutes les
fem mes auxquelles on a juré un amour éternel au clair de
la lune, mais ou aurait un sérail de femmes légitimes.
Moi épouser M me Gésarine de Rouvre, la femme la plus
coquette et la plus impérieuse de la terre, qui vous ordonne
de l'aimer pour ainsi dire! pas si fou!... Dèsdemain
je prends mon vol, je fui-; cette villa insipide et
monotone que ne visita jamais le basard, ni l'imprévu.
CHOEUR, en dehors.
Air nouveau de M. J. Nargeot.
Notre avenir doit éclore