La vie de bohème, piéce en cinq actes, mélée de chants

58 LA VIE DE BOHÊME.
trer chfz une vieille dame comme demoiselle de com-
pagnie; l'idée m'est venue qu'en quittant l'hospice j'au-
rais peut-être l'occasion de vous rencontrer, et j'ai ac-
cepté avec joie. Mais je n'ai pas tardé à me repentir,
alhz !
Gomment !
EODOLPHE.
M1MI.
La dame chez qui j'étais recevait souvent la visite
d'uD vieux monsieur, et toutes les fois qu'il venait à la
maison elle trouvait toujours un prétcxtepourme lais-
ser ;>eule avec lui.
Ali ! je comprend*.
RODOLPHE.
mm.
Ce monsieur me disait des choses... si vous saviez.
RODOLPHE.
Je les sais par cœur.
mimi.
Enfin, hier, quand je m'y attendais le moins, il m'a
prise dans ses bras.
Oh !... [Il l'enlace.)
RODOLPHE.
MIM1.
El il m'a embrassée...
Rodolphe, l'embrasse.
C'est affreux!...
MIMI.
Madame est arrivée, cl elle m'a dit que si une pa-
reille scène se renouvelait, elle me chasserait.
Rodolphe, se levant.
Ah! c'est très-gentir.
mimi. se levant aussi.
Moi, je n'ai pas voulu rester plus longtemps dans
ectie maison ; le soir. ..je me suis sauvée, et voilà comment
je suis ici...