Textes soumis - Cégep de Saint-Hyacinthe
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Concours <strong>de</strong> poésie Pour l’instant<br />
2006-2007<br />
Poèmes <strong>soumis</strong> au jury<br />
Étudiantes et étudiants du <strong>Cégep</strong> <strong>de</strong> <strong>Saint</strong>-<strong>Hyacinthe</strong><br />
16 novembre 2006
Mon<strong>de</strong> Sublunaire<br />
Il y a dans l’infini <strong>de</strong> l’univers<br />
Un é<strong>de</strong>n sacré, un mon<strong>de</strong> sublunaire<br />
Ignoré <strong>de</strong> tous, restant toujours voilé<br />
Dont l’éclat n’a d’égal que sa pureté<br />
Là, la mer y <strong>de</strong>ssine la beauté d’aimer<br />
Le vent celle <strong>de</strong> vivre et <strong>de</strong> rêver<br />
Nimbées <strong>de</strong> lumière sont ses vallées<br />
Voici l’étendard <strong>de</strong> la liberté<br />
Cette terre immaculée a pour seul genre humain<br />
Une jeune femme au cœur et à l’esprit sibyllins<br />
Certes, elle célèbre la vie au rythme du soleil levant<br />
Bien que sous cette joie, elle cache l’ombre d’un tourment<br />
A quoi bon toutes ces voluptés<br />
Si elles ne peuvent être partagées<br />
Car il n’y a en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> ce mon<strong>de</strong> secret et dépeuplé<br />
Qu’un territoire, où dans la tourmente valse les trépassés<br />
C’est <strong>de</strong> son anathème que ses yeux tirent cette lueur mélancolique<br />
C’est cette amertume qui fait naître en elle un espoir chimérique<br />
Peu à peu la consume un désir qui en elle est ancré<br />
Parfois elle soupire mais jamais elle n’a <strong>de</strong> cesse d’espérer<br />
Lorsque la nuit jette son voile, du haut <strong>de</strong> sa tour,<br />
Elle interroge l’astre opalin sans détour<br />
Car où qu’il soit, celui qui saura la trouver<br />
La voir, l’apaiser, chaque soir peut le contempler.<br />
Roxane Brouillard<br />
Étudiante en Arts et lettres<br />
Culture et création
Non-coupable<br />
Réfléchir…et à quoi bon?<br />
Penser pour se vi<strong>de</strong>r<br />
Le silence vidé <strong>de</strong> tout son sens<br />
Elle ira à la potence<br />
Parler pour se remplir<br />
Tête trouée d’idées<br />
Cœur crevé d’amour<br />
Propre<br />
Trop peu petite existence<br />
Beaucoup trop gran<strong>de</strong> mort<br />
Naître<br />
Acte ultime du souffle<br />
Mourir<br />
Acte ultime <strong>de</strong> vie<br />
Sur <strong>de</strong>ux pattes <strong>de</strong> ma chaise<br />
J’avance à reculons<br />
Constamment en équilibre<br />
Sur mon fil <strong>de</strong> fer<br />
Le vent siffle et souffle<br />
Le souffle court, court à mon oreille<br />
À travers mes veines<br />
À travers mon sang<br />
Dans ma salle d’attente<br />
Mo<strong>de</strong> d’action : indolente<br />
Gouttes <strong>de</strong> pluie,<br />
Parapluie <strong>de</strong> la vie<br />
Pour partir, peut-être<br />
Pour me protéger<br />
De ma vie.<br />
Marjorie Poirier<br />
Étudiante en Arts et lettres<br />
Exploration théâtrale
Estelle<br />
Hier je m’allongeais au bord<br />
Des pluies effrénées <strong>de</strong>s scribes<br />
Et d’entre ces dunes beiges<br />
Je défilais à travers les draps sablés <strong>de</strong> mes vestales<br />
Méandres et Fléaux, souvenirs cendrés<br />
Des amourettes brités<br />
Déchéance maritime overdosé<br />
Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ltas ouverts je me suspendu<br />
Sentiment rose prohibé qui se sauve<br />
Au rouge quand ils s’envolent<br />
Méandres et fléaux déracinés<br />
Dans l’univers <strong>de</strong> ces fleurs peinées<br />
D’ici haut je te vois digne du plus haut bourgeois<br />
Le cou élancé ne daignant t’adresser<br />
À ces poulains d’or qui tout le long <strong>de</strong> ta nuque<br />
Guerroient pour assimiler les collines d’Estelle<br />
Méandres et fléaux que nous sommes<br />
Tu m’as consumé tu m’as déjà tué<br />
Irradiant <strong>de</strong> mon palais le désir <strong>de</strong> sentir d’autre parfums<br />
Que lorsque la lumière teinte bleuté les parois <strong>de</strong> ta girouette<br />
Ce sont les tourments qui s’attar<strong>de</strong>nt<br />
Durant ma rechute dans l’écume blanche<br />
Ils me hantent, ils me frappent, ils m’essoufflent<br />
Et ma tête enfle tant j’esquive<br />
Pourtant je les aime car<br />
Je me gonfle à l’idée <strong>de</strong> leur image et <strong>de</strong> leurs désirs<br />
Je succombe et retombe<br />
Je me laisse, je m’abandonne<br />
Je ne suis plus car je n’ai été que pour toi<br />
Un voyage <strong>de</strong> passage entres ces terres qui m’ont vu vieillir<br />
Toi qui m’utilisa pour goûter l’horizon<br />
Cette nuit sera longue<br />
Car <strong>de</strong>main je renaîtrai <strong>de</strong> ce dont j’aspire<br />
Mais aujourd’hui je mourrai <strong>de</strong> ce dont j’aurai vécu<br />
Olivier Bor<strong>de</strong>leau<br />
Étudiant en Arts et lettres<br />
Arts visuels et médiatiques
L’hiver d’une voix <strong>de</strong> satin<br />
L’azur <strong>de</strong> ses yeux marque son regard, et la froi<strong>de</strong> pâleur <strong>de</strong> son visage signe son retard.<br />
Comme l’hiver mala<strong>de</strong> et le printemps tardif.<br />
Il avance à l’envers sur un chemin tortueux où il se perd, à croire qu’il est trop vieux.<br />
Et les bleus laissés par ses mains, n’ont jamais rien voulu dire.<br />
Et l’hiver <strong>de</strong> sa voix <strong>de</strong> satin, a toujours crié…<br />
Versez le vin, près du saladier, respectez l’ordre <strong>de</strong>s choses!<br />
N’oubliez pas la carafe doit être vidée, ou il re<strong>de</strong>viendra morose.<br />
Et même s’il boit jusqu’à s’endormir, il faudra bien qu’on repose.<br />
En paix. En paix avec la morte…<br />
Et même si dans son malheur il se croit seul, le seul à crier.<br />
C’est dans le silence qu’avec lui nous allons tous tomber.<br />
Et à quoi servirait encore, dites-moi, <strong>de</strong> s’en aller?<br />
La chose la plus simple au mon<strong>de</strong>, c’est <strong>de</strong> vivre et d’être tué.<br />
Il a passé la porte, passé le seuil, été visité son cercueil.<br />
Il a soulevé la morte, soulevé le <strong>de</strong>uil et pleurer, à jamais seul.<br />
Il a dit ne rien pouvoir et ne rien comprendre et s’est remis à marcher.<br />
Et quand je l’ai suivi dans la tourmente, il m’a repoussée.<br />
Je suis tombée…<br />
Et les contusions laissées par ses poings ne veulent encore rien dire.<br />
Mais quand son regard <strong>de</strong> mer en tempête les voit, tout <strong>de</strong>vient pire.<br />
Et l’hiver perdu dans sa voix <strong>de</strong> satin en est encore à crier…<br />
Versez le vin, près du saladier, respectez l’ordre <strong>de</strong>s choses!<br />
N’oubliez pas la carafe doit être vidée, ou j’oublierais votre rose.<br />
Et même s’il pleure quand il s’endort, il ne faudra pas le lui dire.<br />
Parce qu’il y aura un autre soir, <strong>de</strong>main où il <strong>de</strong>vra dormir.<br />
Et si les cauchemars dévorent ses nuits, il faudra les chasser.<br />
Parce que malgré tout, les cris, on ne peut que l’aimer.<br />
Ce n’est qu’un enfant, ce n’est pas grand-chose, qu’un petit garçon blessé.<br />
Qu’un survivant à un naufrage, qu’un mal-aimé…<br />
Et les bleus laissés par ses mains, ce sont ses yeux sur moi.<br />
Au travers <strong>de</strong>squels, il ne voit pas…<br />
La tempête qui gron<strong>de</strong> et le ciel qui monte trop loin pour lui et moi.<br />
Hors d’atteinte à chaque secon<strong>de</strong>, nous ne finirons pas là.<br />
Nous tomberons jusqu’à toucher le bas.<br />
Nous tomberons jusqu’à toucher le plus bas.<br />
Et la carafe sera vi<strong>de</strong> pour la <strong>de</strong>rnière fois.<br />
Marie-Anne Ferlatte<br />
Étudiante en Sciences humaines
Si je savais parler …<br />
Si je savais parler aux femmes<br />
Je leur ferais savoir en <strong>de</strong> vibrants mots forts<br />
Je leur témoignerais avec soin tout mon amour fort<br />
En l’écrivant sur tous les seins <strong>de</strong> femmes<br />
Si je savais parler aux femmes<br />
Je leur chuchoterais dans la langue <strong>de</strong> Senghor<br />
Et pour l’exprimer, les mots, comme une tracée <strong>de</strong> Pythagore<br />
En les traçant d’un seul trait à l’encre <strong>de</strong> mon âme<br />
Avec la sagesse du temps vous donnez la vie<br />
Par l’éclat <strong>de</strong> votre beauté vous donnez mille envies<br />
Femmes, Ô femmes! La main qui caresse<br />
Cette main qui réchauffe mon hiver<br />
Depuis la conquête <strong>de</strong> l’homme, vous êtes femmes et maîtresses<br />
Je vous chante, Femmes, qui est mon univers.<br />
Jacques Jr. Bouquet<br />
Étudiant en Design <strong>de</strong>s matériaux souples
Je rêve...<br />
Je rêve,<br />
d'un mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> couleur,<br />
d'un mon<strong>de</strong> sans pleur,<br />
d'un mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> fantaisie,<br />
où tous les enfants d'Asie,<br />
d'Europe, d'Afrique ou d'Occi<strong>de</strong>nt,<br />
peuvent bien souvent,<br />
rire et chanter<br />
ce qu'est enfin pour eux,<br />
la liberté<br />
Je rêve,<br />
mais pour ne plus rêver,<br />
à ce mon<strong>de</strong> coloré,<br />
il faut s'entrai<strong>de</strong>r,<br />
s'entrai<strong>de</strong>r pour qu'enfin,<br />
le mon<strong>de</strong> puisse triompher<br />
Élisabeth Boucher<br />
Étudiante en Sciences <strong>de</strong> la nature
La rue<br />
Qu'elle est belle la rue,<br />
la rue et tous ses passants.<br />
Qu'elle est belle cette grue,<br />
qui va comme ça grinçant.<br />
Qu'il est beau ce parc,<br />
avec ses bancs <strong>de</strong> bois.<br />
Qu'il est beau Marc,<br />
le policier très courtois.<br />
Qu'elle est belle la rue,<br />
où j'ai mendié tant <strong>de</strong> fois.<br />
Qu'elle est belle cette grue,<br />
qui en grinçant me fait trembler d'effroi.<br />
Qu'il est beau ce parc,<br />
où j'ai dormi bien souvent.<br />
Qu'il est beau Marc,<br />
qui quelquefois m'arrêtait en riant.<br />
J'ai passé ma vie,<br />
à vivre tranquillement.<br />
J''avais quelques amis,<br />
la rue et ses passants.<br />
Élisabeth Boucher<br />
Étudiante en Sciences <strong>de</strong> la nature
Adieu<br />
Là-bas <strong>de</strong>hors,<br />
le soleil brille,<br />
mais mon cœur dort,<br />
il ne tient qu'à un fil.<br />
Tu t'étais entêté,<br />
car tu voulais prouver,<br />
prouver au mon<strong>de</strong> entier,<br />
que toujours tu m'as aimé.<br />
Tu t'es battu jusqu'au bout,<br />
mais la mer t'a emporté,<br />
et tout d'un coup,<br />
notre univers s'est renversé.<br />
Maintenant que tu es parti,<br />
mon âme s'ennuie,<br />
sans toi je n'ai plus goût à la vie,<br />
toi mon amour, mon ami.<br />
Élisabeth Boucher<br />
Étudiante en Sciences <strong>de</strong> la nature
La passion déchirante<br />
Une envie <strong>de</strong> griffonner<br />
De comprendre sans attendre<br />
Sans saisir toujours l'importance<br />
De nos gestes un peu emportés<br />
Sans la moindre extravagance<br />
Elle parle avec une telle éloquence<br />
Elle commence à m'embêter<br />
Pourtant je l'ai déjà aimé<br />
Comment se peut-il<br />
Qu'on change du tout au tout<br />
Comment advient-il<br />
Qu'on n'aime plus du tout<br />
Tel un boomerang<br />
Qui vous revient en pleine face<br />
Sans laisser aucune trace<br />
En vous laissant <strong>de</strong> glace<br />
Une fois mon coeur touché<br />
Elle m'a ensuite fusillé<br />
Pour me faire plier<br />
Les genoux jusqu'au plancher<br />
La voix éteinte d'un coup<br />
Le souffle coupé jusqu'au bout<br />
L'envie <strong>de</strong> tout vi<strong>de</strong>r<br />
Ce mur <strong>de</strong> peines accumulées<br />
Cet amour envolé<br />
Dans les cieux impériaux<br />
Montrant qu'on m'a aimé<br />
Sans doute <strong>de</strong> là-haut<br />
Une image intégrée<br />
Dans ma base <strong>de</strong> données<br />
De celle qui m'a marqué<br />
Par son attitu<strong>de</strong> endiablée<br />
Laissant <strong>de</strong> son passage<br />
Une amertume en cage<br />
Qui disparaîtra vivement<br />
Par un bonheur soudain<br />
Samuel Ron<strong>de</strong>au<br />
Étudiant en Techniques <strong>de</strong> l’informatique
Toi<br />
T’avais les yeux comm’ <strong>de</strong>s puits sans fond<br />
Toi<br />
J’aurais tellement voulu m’y perdre!<br />
Comme un mirage tu es apparu<br />
Un <strong>de</strong> ces jours où dans ma tête<br />
Tout était sombre et froid<br />
Là j’ai gravé ton visage tout d’suite<br />
Dans mes souvenirs... eh oui!<br />
Toi<br />
T’avais les doigts comm’ <strong>de</strong>s plumes<br />
Toi<br />
Des doigts qui donnent <strong>de</strong>s frissons<br />
Jusqu’au bout <strong>de</strong>s orteils<br />
Ma tête sur tes pectoraux musclés<br />
J’entends ton coeur come un tam-tam<br />
Battan la mesure <strong>de</strong> la musique<br />
Qui entourait notre petite bulle<br />
Toi<br />
T’avais la peau comm’ du parfum unique<br />
Toi<br />
Devant le feu ce soir-là, y’a un bail<br />
Tu m’as tenue dans tes bras fiables<br />
Et t’as entrouvert les portails<br />
D’un amour peut-être probables<br />
Mais la vie s’est chargée <strong>de</strong> les refermer<br />
Le vingt-<strong>de</strong>ux juin<br />
De cette année<br />
Toi<br />
J’voudrais pouvoir t’oublier<br />
Toi<br />
J’ai peur d’attendre une éternité<br />
Un autre instant <strong>de</strong> bonheur<br />
Alors abandonne mes pensées<br />
Que je puisse enfin respirer<br />
Toi<br />
Sonia Baillargeon<br />
Étudiante en Théâtre - production
Petite désillusion<br />
Ciel grisâtre,<br />
Dessin morose,<br />
Puis le théâtre,<br />
La vie en rose.<br />
Fleur épanouie,<br />
Tout comme la vie.<br />
Coeur en fête,<br />
Ce serait trop bête...<br />
Petit désillusion,<br />
Et tout à coup,<br />
Plus <strong>de</strong> vocation :<br />
Elle se rompt le cou.<br />
Il faut tou faire,<br />
Faut-il se taire,<br />
Non ça ne se peut pas,<br />
Ça n’arrivera pas !<br />
Sinon la vie en éclat,<br />
Tout le rêve s’envole,<br />
Le coeur en fracas,<br />
Plus possible l’envol !<br />
Continuer à travailler,<br />
Continuer à s’accrocher,<br />
Continuer à imaginer,<br />
Continuer à exister !<br />
Sonia Baillargeon<br />
Étudiante en Théâtre - production
À travers les grilles<br />
À travers les larges grilles, brisées, béantes<br />
Près d’un saule grugé par <strong>de</strong> mornes désirs<br />
Là où un corbeau lustré ne fait qu’embellir<br />
Cette nature morte, un homme triste chante<br />
Sa douleur profon<strong>de</strong> m’inspire nostalgie<br />
Comme le temps moussa<strong>de</strong> tombat sur la ville<br />
Mais qui suis-je pour mirer à travers ces grilles<br />
Vielles et rouillées, le désespoir qui gît?<br />
J’éloigne ma tête et mes mains <strong>de</strong> la clôture<br />
Ainsi que mon corps qui s’enfonce dans les bois<br />
Je vais sur un chemin à travers les ramures<br />
Le paysage rappelle coment, trop fier<br />
J’allais par le chemin, tout en me dégonflant<br />
Voyant mon père avec <strong>de</strong>s roses pour ma mère<br />
Samuel Lapierre<br />
Étudiant en Arts et lettres<br />
Culture et création
L’éloge d’un malheur faux<br />
J’écris, calme, ces phrases d’une chaleur vi<strong>de</strong><br />
En un jour <strong>de</strong> pluie, en ma tristesse livi<strong>de</strong><br />
Pour évacuer ce qui me frappe la tête<br />
Dans ces mots, bien disciplinés en poésie<br />
Pour étayer ma ranchise et ma mo<strong>de</strong>stie<br />
J’éloge un ête que j’aime <strong>de</strong> moins en moins<br />
En cette addéterie d’une immense can<strong>de</strong>ur<br />
Blâme utile uniquement comme crève-coeur<br />
Mon amour diminue mais un désir persiste<br />
Pour avoir manqué, je crois, une occasion d’or<br />
Du doré en tout re<strong>de</strong>vable au bon vouloir<br />
De tibias catapultés au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s têtes<br />
C’est tout ce qui motive mes larmes à couler<br />
Et rien d’autre, ainsi, ne pourrait faire crouler<br />
Cette intime violence en mes bras <strong>de</strong> fer<br />
Bras qu’elle adore, qu’elle touche, qu’elle chérit bien<br />
Bras qu’ils l’ont pris hier sans la prendre <strong>de</strong>main<br />
Car ma décision s’attache à l’impécision<br />
En revenant du pavé <strong>de</strong>s réponses claires<br />
En un ciel qui n’est pas du tout velléitaire<br />
Je... puis mer<strong>de</strong>... On s’oublie chacun dans nos maisons<br />
En pansant, <strong>de</strong> nos mains, l’énorme mal qui tire<br />
Samuel Lapierre<br />
Étudiant en Arts et lettres<br />
Culture et création
La plume <strong>de</strong> la rose<br />
Mes impression lyrique falsifient ma perception<br />
D’une page à l’autre où je ne corrigerai les fautes.<br />
J’appréhen<strong>de</strong> <strong>de</strong> tout mon moi les erreurs<br />
Jusqu’à ce qu’un miroir me ten<strong>de</strong> un leurre.<br />
Je n’ai ouvert <strong>de</strong> tiroir pour obtenir une faveur.<br />
Tu me nourris mais je ne mange dans ta main.<br />
Que ceux qui croient en la dépendance répan<strong>de</strong>nt la peur.<br />
Nous, nous ne redoutons aucun chagrin<br />
Ma plume estcomme une arme envoyée contre le blâme.<br />
Je calibre, j’arme, je pointe et je m’exclame.<br />
De toutes les richesses du mon<strong>de</strong>, personne ne peut la prendre.<br />
Elle est émotion et froi<strong>de</strong>ur.<br />
Elle peut fendre sans s’y méprendre.<br />
Nous pouvons dicter les règles, contempler la magnificence,<br />
Virevolter parmi les chênes ou sans faire <strong>de</strong>s pages blanches,<br />
Toutefois je n’aurais traversé le temps et les mots<br />
Seulement pour te dire <strong>de</strong> rester près <strong>de</strong> moi<br />
Je veux vivre une existence à tes cotés<br />
Pour apprendre à <strong>de</strong>venir plus humain.<br />
Tu veux vivre une existence à tes côtés<br />
Pour n’avoir personne sur ton chemin.<br />
Maintenant j’ai compris.<br />
Si on attache <strong>de</strong>ux roses ensemble<br />
Une d’entre elle va se flétrir et faner<br />
Et pourrit mourir en vain étouffé.<br />
Maintenant j’ai compris,<br />
Que l’amour grandira<br />
Sans qu’il soit attaché<br />
Mathieu Bouvier<br />
Étudiant en Accueil et intégration
Terreurs nocturnes<br />
En haletant, je rallie l’éveil<br />
Et fuis les cauchemars hantant mon sommeil<br />
Alors assaillie d’indomptable angoisse<br />
S’engendre cette paranoqia qui s’accroît<br />
Me voilà à guetter les moindres bruits<br />
Lesques pourtant mon oreille craint<br />
Si ce chuintement est souffle vilain<br />
De mon esprit, en serait-ce le fruit?<br />
Puis mon regard balaye la nuit <strong>de</strong>nse<br />
Et appréhen<strong>de</strong> qu’on en émerge<br />
Si un cruel visage s’avance<br />
Est-ce pure folie que mon crâne héberge?<br />
Peur ne vivra que le compte à rebours<br />
D’ici à ce que se lève le jour<br />
Dissipant ces ténèbres taciturnes<br />
Que me libère les terreurs nocturnes!<br />
Julien Faille-Lefrancois<br />
Étudiant en Arts et lettres<br />
Cultures et création