Non aux jeux dangereux - l'Apeas
Non aux jeux dangereux - l'Apeas
Non aux jeux dangereux - l'Apeas
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
Mercredi 24 octobre 2012.<br />
ostheim Gabriel et Christine Mertz témoignent sur France 2<br />
<strong>Non</strong> <strong>aux</strong> <strong>jeux</strong> <strong>dangereux</strong><br />
Christine et Gabriel Mertz veulent sensibiliser <strong>aux</strong> dangers de ces <strong>jeux</strong> <strong>aux</strong> noms variés : jeu du foulard, tomate, rêve indien, le<br />
coma… PHOTO DNA F.E.<br />
Louis était un petit garçon plein de vie, curieux de tout. Un soir de septembre 2011, il a voulu<br />
tester un jeu d’évanouissement et n’est plus revenu à lui. Aujourd’hui, ses parents, Gabriel et<br />
Christine Mertz, veulent sensibiliser les gens sur des <strong>jeux</strong> <strong>dangereux</strong> qui peuvent s’avérer mortels.<br />
Sur les photos, le sourire de Louis illumine toute la maison d’Ostheim. « Les enfants qui s’adonnent <strong>aux</strong><br />
<strong>jeux</strong> <strong>dangereux</strong> n’ont pas de troubles du comportement. Ils font ces <strong>jeux</strong> en toute innocence. Les études<br />
l’ont montré. Ils continuent à travailler super bien à l’école, ont toujours autant de projets ». Christine Mertz,<br />
fragile et pourtant si courageuse, évoque les jeunes victimes de ces défis et c’est son fils de 12 ans qu’elle<br />
revoit. « On s’est rendu compte que ça touchait les enfants touche-à-tout, curieux, casse-cou et aimant le<br />
sport. Louis était un sportif expérimenté et voulait constamment aller au fond des choses. Il n’avait que des<br />
félicitations à l’école et il avait plein de projets ».<br />
« Les enfants ne doivent plus mourir en pensant jouer »<br />
A l’incompréhension a succédé le besoin de savoir. Après coup, une chose a troublé son mari Gabriel. «<br />
Au collège, en SVT (sciences et vie de la terre), il travaillait sur la respiration. Ça rentre tout à fait dans<br />
cette logique du : je cherche, j’expérimente ». Voir combien de temps on peut rester sans respirer. « La
perte de connaissance se passe en moins d’une minute, puis la respiration revient. Sauf si le sac qu’on a<br />
mis sur la tête y reste trop longtemps. Après 3 minutes, la vie risque d’être compromise ».<br />
Refusant de s’apitoyer sur leur sort, les jeunes parents essaient de surmonter leur douleur en se rendant<br />
utiles. En mars, ils ont adhéré à l’APEA (association de parents d’enfants accidentés par strangulation).<br />
dont le siège est à Paris, mais qui dispose d’une antenne dans la région Est. « Ce qu’on veut maintenant,<br />
c’est sensibiliser les parents, les enfants, le monde de l’éducation. Comme on le fait pour la sécurité<br />
routière, le tabac, la drogue, la sexualité. Il ne faut plus que ça arrive, martèle Christine. Les enfants ne<br />
doivent plus mourir en pensant jouer ».<br />
D’autant plus que selon une enquête de l’IPSOS, les 2/3 des jeunes connaissent ces pratiques délétères. «<br />
Le pic mortel des accidents se situe à la fin de la classe de 6e, début de la 5e », précise Gabriel.<br />
La vigilance s’impose et il existe des signes d’alerte : des traces rouges sur un côté du cou comme une<br />
brûlure, des joues rouges, de forts m<strong>aux</strong> de tête, des acouphènes, une ceinture qui traîne dans la<br />
chambre… « Ce sont des signes infimes, mais, qui, mis bout à bout, sont révélateurs ».<br />
Et que dire <strong>aux</strong> enfants qu’on aimerait dissuader ? « Les prévenir que c’est <strong>dangereux</strong> ne sert à rien, au<br />
contraire. Par contre, si on leur dit que ça détruit peu à peu le cerveau, ça les marquera davantage ».<br />
Ce jeudi, avec une maman, ils témoigneront au cours de l’émission Toute une Histoire, qui, animée par<br />
Sophie Davant, est diffusée sur France 2 à partir de 14 h.