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Isatis - institut calland

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<strong>Isatis</strong><br />

Noms communs : <strong>Isatis</strong>, pastel<br />

Noms botaniques : <strong>Isatis</strong> tinctoria, I. indigota, baphicacanthus cusia, famille des<br />

brassicacées.<br />

Noms anglais : <strong>Isatis</strong>, woad root, dyer's woad.<br />

Noms chinois : Ban Lan Gen (racines), Da Qing Ye (feuilles). Voir plus bas pour<br />

des informations plus précises sur les noms Chinois.<br />

Parties utilisées : Racines et feuilles.<br />

Habitat et origine : Plante indigène des prairies du sud-est de la Russie, elle s'est<br />

répandue en Asie et en Europe. On la trouve aussi dans l'ouest des États-Unis, où<br />

elle est considérée comme une mauvaise herbe nuisible.<br />

Comme les noms botaniques le montrent, il existe plusieurs plantes qui sont<br />

regroupées dans la même famille.<br />

Deux de ces plantes sont utilisées dans la pharmacopée Chinoise :<br />

- <strong>Isatis</strong> Indigotica : plante principale<br />

o Racine : Bei Ban Lan Gen : Ban Lan Gen du Nord<br />

o Feuille : Da Qing Ye<br />

- Baphicacanthis Cusiae<br />

o Racine : Nan Ban Lan Ye<br />

o Feuille : Nan Ban Lan Gen : Ban Lan Gen du Sud<br />

Il existe une légère différence dans les constituants de ces deux plantes, même si les<br />

constituants majeurs sont présents (comme l’indigotin, l’indican, l’indirubine, …).<br />

Une autre substance médicinale majeure porte le nom de « Qing Dai » (Indigo<br />

Naturalis : teinture d’indigo naturelle). Cette substance est extraite des feuilles de<br />

l’<strong>Isatis</strong> (Da Qing Ye).<br />

L’étude menée dans ce document est faite sur les substances :<br />

- Bei Ban Lan Gen (appelé Ban Lan Gen)<br />

- Da Qing Ye<br />

- Qing Dai<br />

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Tableau de synthèse des constituants chimiques et des fonctions énergétiques<br />

Da Qing Ye Ban Lan Gen Qing Dai<br />

Saveurs Amer, Salé Amer Salé<br />

Natures Très froid Froid Froid<br />

Méridiens<br />

destinataires Cœur Cœur Foie<br />

Poumon Poumon Poumon<br />

Actions en<br />

MTC<br />

contreindications<br />

Constituants<br />

chimiques<br />

Alkaloïdes<br />

Acides aminés<br />

Glycosides<br />

autres<br />

constituants<br />

Estomac Estomac Estomac<br />

Refroidie le Sang et<br />

élimine les ecchymoses.<br />

Elimine la chaleur toxique<br />

ou la chaleur pathogène<br />

de la couche du QI et de<br />

la couche du Sang (fièvre<br />

élevée, ecchymoses,<br />

délires, jaunisse).<br />

Traite la dysenterie de<br />

type chaleur (inflammation<br />

de la gorge, Oreillons,<br />

Erysipèle, Gonflement dû<br />

à une plaie ou furoncle et<br />

anthrax<br />

Draîne la chaleur, élimine la<br />

chaleur toxique, refroidie le<br />

Sang, est bénéfique pour la<br />

gorge. Indiquée pour les<br />

macules, inflammation de la<br />

gorge, Scarlatine, infection<br />

avec gonflements de la tête,<br />

erysipèle, et plaie.<br />

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Refroidie la Chaleur, élimine<br />

la toxicité, réduit les<br />

macules, draîne le Foie,<br />

clarifie le Poumon, chasse la<br />

chaleur estivale, calme les<br />

convulsions<br />

Froid vide de la<br />

Rate/Estomac (c'est-à-dire<br />

les fonctions digestives<br />

faibles) Idem Da Qing Ye Idem Da Qing Ye<br />

Indican, indirubin, indigo,<br />

tryptanthrine Indigo, indirubin<br />

arginine, acide glutamique,<br />

tyrosine, proline, valine, acide<br />

y-aminobutyric<br />

Glucobrassicin,<br />

néoglucobrassicin,<br />

glucobrassicin-1-sulfonate sinigrin, indoxyl-B-glucoside<br />

tryptophane, isatanB, 1thicyano-2-hydroxy-3<br />

epigoitrin, tryptanthrine,<br />

butene, adénine, B- thiocyano-2-hydroxy-3-butene,<br />

sitosterol, y-sitosterol, adenosine, acide palmique,<br />

acide palmique, sucrose sucrose, protéine<br />

Indirubin, indigo,<br />

Qingdainone, tryptanthrine,<br />

isatin


Pharmacologie et recherches cliniques<br />

Il est à noter que Ban Lan Gen est souvent associé à Da Qing Ye voir à Qing Dai<br />

pour renforcer la puissance de traitement car ils sont assez complémentaires. Il faut<br />

malgré tout faire attention au fait que cela a tendance à refroidir les fonctions<br />

digestives et provoquer des diarrhées.<br />

Les substances actives majeures de ces substances médicinales sont l’Indigo et<br />

l’Indirubine<br />

1°) action antibactérienne et antivirale<br />

Des expériences in-vitro et in-vivo ont montrées qu’une décoction de Ban Lan Gen a<br />

inhibé les effets des Staphylococcus aureus et Staphylococcus epidermis.<br />

Cette même décoction a démontré un pouvoir destructeur contre les virus de la<br />

fièvre hémorragique associée au syndrome néphrotique. La décoction de Ban Lan<br />

Gen inhibe l’invasion et la prolifération des virus.<br />

2°) action anti-endotoxine 1<br />

Des experiences in-vivo et in-vitro ont montrés que les 2 plantes ont un effet<br />

inhibiteur contre le Bacillus coli O111B4 2 et son endotoxine. Les expériences invitro<br />

ont montrées que même après avoir été diluée 64 fois, une solution de Da Qing<br />

Ye à 1% peut encore détruire l’endotoxine. Une expérience in-vivo a montré que Da<br />

Qing Ye fait perdre sa capacité à l’endotoxine de faire grimper la température. Cette<br />

expérience a aussi montrée que Da Qing Ye peut inhiber la formation de microthrombose<br />

dans les glomérules de rats due aux endotoxines qui provoque la<br />

coagulation intra vasculaire disséminée (CIVD) 3 .<br />

1 Toxine situées dans la membrane externe des bactéries , généralement de nature glucidolipoprotéique et<br />

thermostable. L’endotoxine, quand elle se libère a un effet pyrétique (provoque la fièvre). En définitive,<br />

l'endotoxine est une toxine qui n’est libérée que lors de la destruction de la bactérie qui la sécrète. Certains<br />

lipides (corps gras), appelés les lipides A, provoquent un choc de l’organisme lors de la pénétration de ces<br />

bactéries. On parle de choc endotoxique. L'intensité du pouvoir pathogène des endotoxines est variable selon<br />

l'espèce animale et selon la bactérie mais les signes observés sont pratiquement toujours identiques. Une forte<br />

dose d'endotoxine (environ 0,025 mg par kg chez le chien et le lapin ou 2,5 mg par kg chez le rat et la souris)<br />

provoque un effet létal. Une injection d'endotoxine à dose plus faible provoque de la fièvre (l’endotoxine a un effet<br />

pyrétique), une hypotension, des troubles de la coagulation, une neutropénie et un avortement chez les femelles<br />

en gestation.<br />

2 Escherichia coli, aussi appelée Bacillus coli lors du XXème siècle, ou encore colibacille dans le langage courant.<br />

3 Diffusion anormale d'un processus de coagulation destiné à rester limité dans le temps et l'espace. Elle résulte<br />

de la mise en circulation de thrombine libre, impliquant que les mécanismes de formation et d'extinction de la<br />

thrombine ne fonctionnent plus normalement. Cette CIVD entraîne des phénomènes micro thrombotiques et<br />

parfois hémorragiques liés à l'activation de la coagulation.<br />

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3°) Fonction de régulation et de renforcement du système immunitaire<br />

Des tests in-vivo sur des rats (injections d’extrait de Ban Lan Gen dans la cavité<br />

abdominale) ont montrés deux choses :<br />

- un ralentissement de l’allergie dans l’allergisation des rats avec le DNCB 4<br />

(Dinitrochlorobenzène)<br />

- induire la transformation des lymphocytes ainsi que le renforcement de la<br />

capacité tueuse naturelle des splénocytes :<br />

o Cela a clairement montré que les fonctions immunes des rats sont<br />

promues.<br />

D’autres experiences in-vivo sur des souris (injections d’extrait de Da Qing Ye dans<br />

la cavité abdominale) ont montrés :<br />

- renforcement du pouvoir phagocytaire des macrophage abdominaux<br />

- Amélioration du contenu du sérum lysozyme.<br />

4°) Résistance aux radicaux libres de l’oxygène<br />

Des tests in-vivo sur des souris (injections d’extrait de Da Qing Ye en intraveineuse)<br />

augmente de façon significative le niveau de super-oxide dismutase (SOD), et<br />

diminue aussi de façon significative le niveau de lipides peroxide (LPO) chez les<br />

sujets.<br />

4°) Fonction anticancer<br />

C’est l’indirubine qui est la substance anti cancéreuse 5<br />

En culture in-vivo, une injection de banlangen a un puissant effet direct sur les<br />

cellules erythroleukemia 3CL-8. Une injection journalière d’une solution de<br />

banlangen à 50% pendant 7 jours a montré un effet thérapeutique sur une tumeur<br />

solide.<br />

D’autres études ont montré in-vivo, que l’indirubin en injection endogastrique, souscutanée<br />

ou intra péritonéale avait une action sur les carcinomes. La meme étude a<br />

montré qu’une injection sous-cutanée d’indirubin peut prolonger la vie des rats<br />

subissant l’ascite. Administré par infusion endogastrique, l’indirubin peut inhiber le<br />

cancer du poumon avec un pourcentage de réussite de 43%. Il a aussi une action<br />

modérée sur le cancer du sein et le sarcome et des études ont montrées que Qing<br />

Dai peut prolonger la vie des malades de la leucémie 6 .<br />

4 L’application de DNCB sur la peau provoque une réaction allergique que l’on qualifie de réaction<br />

d’hypersensibilité retardée. Les recherches immunologiques des 50 dernières années ont montrées que les<br />

réactions d’hypersensibilité retardée étaient déclenchées par l’immunité à médiation cellulaire.<br />

Une technique normalisée pour évaluer l’immunité à médiation cellulaire a été proposée en 1972, et le recours au<br />

DNCB s’est répandu à cette fin. La technique consiste à appliquer du DNCB sur la peau; si le DNCB échoue à<br />

provoquer une réaction d’hypersensibilité retardée, il est probable que l’immunité à médiation cellulaire ne<br />

fonctionne pas comme il faut. Au cours de ce processus, les chercheurs ont également observé que le DNCB<br />

parvenait même à stimuler l’immunité cellulaire, provoquant ainsi une réaction cutanée plus marquée lors<br />

d’applications ultérieures de la substance. Par ailleurs, une étude a montré une efficacité forte du DNCB dans le<br />

traitement des verrues d’origine virale (verruca vulgaris) : DNCB Versus placebo, 2 études de 40 patients vs 40<br />

patients placebo. Résultats 32 guerisons totales vs 15 pour le placebo.<br />

5 Indirubin a été identifié comme un composant actif dans la pharmacopée « Danggui Longhui Wan », qui a<br />

largement été utilisée dans la Médecine Traditionnelle Chinoise pour traiter les leucémies chronique.<br />

6 Voir note 1 en fin de document.<br />

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Applications cliniques<br />

Radix Isatidis (Ban Lan Gen) et Folium <strong>Isatis</strong> (Da Qing Ye) sont utilisées pour traiter<br />

les pathologies suivantes :<br />

- Staphylocoque aureus,<br />

- Streptocoque A,<br />

- Diplococcus meningitidis,<br />

- Streptocoque pneumoniae,<br />

- Catarrhalis,<br />

- Typhoid bacillus,<br />

- Bacillus coli,<br />

- Bacille de la diphtérie et Bacille de la dysenterie.<br />

- Parotidite,<br />

- Grippe influenza<br />

- Encéphalite B épidémique,<br />

- Infection virale infantile des voies respiratoires haute,<br />

- Pharyngite chronique,<br />

- Hépatite,<br />

- Goûte,<br />

- Fièvre hémorragique<br />

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Références sur les pathologies<br />

Staphylocoque Aureus :<br />

Les staphylocoques sont des bactéries commensales de l’homme (20 à 30% de<br />

portage pour Staphylococcus aureus). S. aureus est une bactérie pyogène et<br />

toxinigène, responsable de nombreuses infections nosocomiales et communautaires<br />

qui représentent un problème de santé publique. Elle provoque de nombreuses<br />

infections suppuratives dues à la multiplication de la bactérie et des infections<br />

toxiniques liées à la diffusion de toxines spécifiques.<br />

Streptocoque A :<br />

Le Streptococcus pyogenes, du groupe 1 de Lancefield, est à l’origine d'une forme<br />

minoritaire d’angines rouges (la majorité est d'origine virale), d’infections cutanées<br />

(impétigo), d’abcès, d’infections broncho-pulmonaires... Les angines à streptocoque<br />

A peuvent être associées à la scarlatine : elles peuvent également évoluer vers des<br />

complications comme le rhumatisme articulaire aigu (RAA) si la maladie n’a pas été<br />

traitée étant jeune.<br />

Peut être à l'origine de :<br />

• Impétigo,<br />

• Angine,<br />

• Scarlatine,<br />

• Glomérulonéphrite aiguë,<br />

• Rhumatisme Articulaire Aigu,<br />

• Choc toxique streptococcique,<br />

• bactériémie ;<br />

• érysipèle ;<br />

Diplococcus meningitidis :<br />

Le Neisseria meningitidis est un diplococcus Gram négatif généralement associé à<br />

un portage nasopharyngé symptomatique, mais qui provoque parfois une<br />

conjonctivite, une septicémie, une méningite, une arthrite septique ou une<br />

pneumonie. La gravité des cas oscille entre la bactériémie occulte et une maladie<br />

fulminante et fatale. Cinq sérogroupes (A, B, C, Y et W-135, fondés sur le<br />

polysaccharide capsulaire) provoquent pratiquement toutes les infections.<br />

Streptocoque pneumoniae :<br />

Streptococcus pneumoniae (le pneumocoque) est une espèce de bactérie du genre<br />

Streptococcus. C'est un important agent pathogène chez l'Homme.<br />

Son nom initial était Diplococcus pneumonia en 1926. Il a été rebaptisé<br />

Streptococcus pneumoniae en 1974 vu sa croissance en chaînes dans les milieux<br />

liquides. A cause de son implication comme agent pathogène dans les pneumonies,<br />

il a longtemps été dénommé simplement pneumocoque.<br />

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Le pneumocoque est la cause la plus commune de méningites bactériennes<br />

communautaires chez l'adulte, et il est l'un des deux principaux agents mis en cause<br />

dans les otites.<br />

Chez les enfants, les infections invasives à pneumocoque concernent surtout la<br />

tranche d'âge avant 2 ans et peuvent conduire à des pneumonies et des méningites.<br />

Cette dernière entraine une mortalité dans 8% à 15% des cas, et des séquelles<br />

fréquentes : épilepsie, surdité, parésie. Chez les enfants, les maladies favorisant les<br />

infections invasives à streptococcus pneumoniae sont l'asplénie, la drépanocytose, le<br />

HIV, mais aussi les déficits immunitaires congénitaux, les cardiopathies congénitales<br />

cyanogènes, l'insuffisance cardiaque, l'insuffisance rénale et le syndrome<br />

néphrotique, les pneumopathies chroniques, le diabète, les traitements<br />

immunosuppresseur et radiothérapique, les brèches cérébro-méningées.<br />

Catarrhalis :<br />

Son nom est le Branhamella catarrhalis, il a aussi les synonymes suivants :<br />

Neisseria catarrhalis, Moraxella catarrhalis.<br />

C’est un diplocoque à gram négatif, aérobie, oxydase-positif; les souches d'intérêt<br />

clinique produisent habituellement une ß-lactamase.<br />

Sa zone de prédilection est la flore normale du nez et du rhino-pharynx. Il est la<br />

cause occasionnelle de bronchite, de pneumonie et d'otite moyenne et de sinusite;<br />

peut également causer des maladies systémiques parfois mortelles, y compris<br />

l'endocardite et la méningite.<br />

Il est répandu dans le monde entier et son activité saisonnière est de novembre à<br />

mai. Son mode transmission est par contact direct avec les gouttelettes et les<br />

sécrétions du nez et de la gorge de sujets infectés ; Il n'est pas fréquemment<br />

transmis en raison de sa faible virulence; la propagation nosocomiale est de plus en<br />

plus signalée.<br />

Fièvre thyphoïde :<br />

La fièvre typhoïde, correspond à une septicémie provoquée par une bactérie à Gram<br />

négatif : Salmonella typhi, autrefois bacillus typhi (isolé par Karl Eberth en 1880). On<br />

compte actuellement 107 souches distinctes de Salmonelle typhi, dont certaines sont<br />

résistantes aux antibiotiques. Cette pathologie sévit essentiellement en Asie, Afrique<br />

et Amérique du Sud, mais il n'est pas rare qu'elle apparaisse dans nos régions<br />

industrialisées. C'est par l'eau de boisson oui les aliments souillés par les<br />

excréments de personnes contaminées que la maladie se transmet. Certains fruits<br />

de mer ou voyages à l'étranger peuvent également être à l'origine de contamination.<br />

Dans tous les cas, après une période d'incubation variant de une à deux semaines,<br />

pendant laquelle les bactéries se multiplient, elles passent progressivement du tube<br />

digestif dans le système lymphatique, puis dans le sang, provoquant la septicémie.<br />

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Bacillus coli :<br />

Escherichia coli, aussi appelée Bacillus coli lors du XXème siècle, ou encore<br />

colibacille dans le langage courant, est tout simplement la star absolue des bactéries,<br />

l'organisme modèle le mieux connu et le plus intensivement étudié par les<br />

bactériologistes. Bacille à Gram négatif de la famille des Enterobacteriaceae, elle<br />

n'est normalement pas pathogène, se multiplie rapidement, peut être cultivée sur<br />

divers milieux de culture, y compris les plus simples. Escherichia coli n'est pas<br />

qu'une bête de laboratoire, elle est aussi versatile, ainsi que les microbiologistes se<br />

plaisent à la qualifier. En effet, au sein de l'espèce E. coli, certaines souches sont<br />

inoffensives, et d'autres pathogènes. L'agent de la dysenterie, Shigella, appartient à<br />

l'espèce E. coli. On y trouve aussi des souches qui provoquent des infections<br />

urinaires, des infections digestives, et parmi ces dernières, probablement la pire de<br />

toutes, E. coli O157:H7, qui peut en plus provoquer des complications rénales graves<br />

(le syndrome hémolytique-urémique, ou SHU), notamment chez les enfants... ce qui<br />

nous rappelle à propos que Théodore Escherich (découvreur du colibacille) était<br />

pédiatre.<br />

Grippe influenza :<br />

La grippe (ou influenza) est une maladie infectieuse fréquente et contagieuse<br />

causée par trois virus à ARN de la famille des Orthomyxoviridae (Myxovirus<br />

influenzae A, B et C), touchant les oiseaux et certains mammifères dont l'être<br />

humain.<br />

La grippe commune sévit sur un mode épidémique saisonnier. Elle se traduit chez<br />

l'être humain par un ensemble de signes non spécifiques associant fièvre,<br />

céphalées, toux, pharyngite, myalgies, asthénie et anorexie. Ces symptômes,<br />

éléments du syndrome grippal dont la grippe n'est qu'une cause parmi d'autres, font<br />

évoquer le diagnostic par la soudaineté de leur apparition, leur survenue en période<br />

d'épidémie grippale et leur disparition habituelle après quelques jours d'évolution.<br />

Dans les cas les plus sérieux, la grippe est grevée de complications (au premier rang<br />

desquelles les pneumonies bactériennes et la déshydratation) possiblement fatales.<br />

Bacille de la diphtérie et Bacille de la dysenterie :<br />

Le bacille diphtérique (ou bacille de Klebs-Loëffler) développe sur les amygdales une<br />

"fausse membrane" et sécrète une toxine neurotrope responsable de paralysies.<br />

Les symptômes sont :<br />

Au début de la maladie :<br />

- Coryza,<br />

- Légère fièvre,<br />

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- Gorge vaguement rouge.<br />

Quelques heures plus tard apparaît l'angine à fausses membranes. On voit alors, sur<br />

une amygdale un enduit blanc à limites nettes qui déborde. Le malade est pâle,<br />

fatigué, la fièvre oscille entre 38° et 39°C, on peut palper des ganglions cervicaux<br />

bilatéraux. Ensuite, la fausse membrane s'étend progressivement à la luette et au<br />

fond du pharynx. L'extension au larynx provoque le "croup". La toxine entraîne des<br />

paralysies de la déglutition (paralysie vélo-palatine), des paralysies oculaires, du<br />

diaphragme puis des membres.<br />

La dysenterie bacillaire est provoquée par un bacille Gram négatif appartenant au<br />

genre des Shigella, qui contamine l’homme par l’eau ou les mains souillés, ou par<br />

l’intermédiaire des mouches. Ces bactéries pathogènes se localisent strictement au<br />

tube digestif et ce sont leur toxine qui finissent par traverser la barrière du tube<br />

digestif pour se répandre à l'intérieur de l'organisme. Comme toute infection<br />

intestinale, il peut contaminer l’homme par la pratique de la sodomie sans<br />

préservatif.<br />

La Maladie :<br />

L’incubation dure 2 à 5 jours. Ensuite apparaît une diarrhée très abondante parfois<br />

accompagnée de bactériémies (décharges de bactéries dans la circulation sanguine)<br />

avec propagation d’une toxine, responsable de délire. Elle peut durer plusieurs<br />

semaines. On confirme le microbe en cause par la coproculture .<br />

Parotidite :<br />

Il s'agit d'une infection de la glande parotide. Elle se rencontre surtout chez le sujet<br />

âgé dénutri, déshydraté ou en post-opératoire, ou, chez l'enfant, où elle est le plus<br />

souvent d'origine virale et où elle se caractérise par une atteinte bilatérale mais<br />

asymétrique.<br />

Les signes cliniques en sont :<br />

- Le début est brutal, Syndrome infectieux modéré, Otalgies, Céphalées.<br />

- Tuméfaction ferme, douloureuse, érythémateuse des régions pré- et rétroauriculaires<br />

- Turgescence de l'orifice du canal de Sténon<br />

- Adénopathies prétragiennes et sous-angulo-maxillaires.<br />

- Parfois, association à une pharyngite érythémateuse.<br />

Encéphalite B épidémique :<br />

Les signes sont variables :<br />

- Céphalées, voir des signes méningés<br />

- des troubles de la conscience (obnubilation, confusion, coma)<br />

- des troubles du comportement (agitation, prostration)<br />

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- des convulsions<br />

- des signes neurologiques déficitaires<br />

- Signes cérébelleux (ataxie)<br />

- Syndrome infectieux et inflammatoire : fièvre, modifications du liquide<br />

céphalorachidien.<br />

Les causes sont :<br />

- infectieuse,<br />

- virale,<br />

- bactérienne ou parasitaire,<br />

- morsures de tiques<br />

Infection virale infantile des voies respiratoires haute :<br />

Infection des voies respiratoires par les virus classique amenant à des maux de<br />

gorge, angines, …<br />

Pharyngite chronique :<br />

Plusieurs responsables sont connus.<br />

En cas d’infection virale :<br />

rhinovirus, adénovirus, virus para-influenzæ, virus coxsackie, coronavirus,<br />

échovirus, virus de l'herpès simplex, virus d'Epstein-Barr, cytomégalovirus<br />

En cas d’infection bactérienne :<br />

streptocoque ß-hémolytique du groupe A, Neisseria gonorrhoeæ, Hæmophilus<br />

influenzæ, Branhamella catarrhalis, autres streptocoques<br />

Accompagne souvent la maladie en cas d’infection de la rougeole, de la<br />

scarlatine, de la rubéole...<br />

Signes cliniques :<br />

Douleur à la déglutition, sensation de sécheresse pharyngée, irritation pharyngée,<br />

impression de corps étranger avec prurit et brûlures, raclement de gorge, crise de<br />

toux, sensation de malaise plus ou moins intense, fièvre fréquente chez l'enfant.<br />

Hépatite :<br />

La majorité des hépatites est asymptomatique et ne présente aucun symptôme. On<br />

retrouve tout de même des sympômes tels que fatigue, nausées, fièvre, perte<br />

d'appétit, maux de tête, urines foncées, douleurs ostéo-articulaires. L’ictère<br />

(jaunisse) est caractéristique de cette maladie mais elle n'est pas spécifique.<br />

Il existe différentes hépatites :<br />

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- virales : hépatites A, B, C, D, E, F,G et h<br />

- Médicamenteuses : par exemple, le paracétamol<br />

- Toxiques : amanite phalloïde, solvants<br />

- Alcoolique<br />

- Déficience en alpha 1-antitrypsine : maladie génétique<br />

- Stéatohépatite non-alcoolique (accumulation de triglycérides dans les cellules<br />

du Foie)<br />

- …<br />

Goûte :<br />

Maladie chronique déclenchée par un disfonctionnement du métabolisme de l'acide<br />

urique.<br />

Manifestation clinique la plus caractéristique :<br />

- monoarthrite aiguë du gros orteil<br />

- Associée, fort probablement à une augmentation du taux circulant d'acide<br />

urique (hyperuricémie).<br />

Son évolution sans traitement se fait vers un dépôt d'acide urique dans plusieurs<br />

zones de l'organisme :<br />

- Articulations (arthrite goutteuse),<br />

- Peau (tophus)<br />

- Reins (néphropathie uratique),<br />

Tout cela conduisant, sans traitement, à des destructions articulaires invalidantes et<br />

à une insuffisance rénale terminale quelquefois fatale.<br />

Fièvres hémorragiques :<br />

les fièvres hémorragiques avec syndrome rénal sont dues à des virus dont le<br />

réservoir est les rongeurs, rats ou souris (virus muroïde). Si les manifestations<br />

rénales sont rares au cours de la dengue, des virus africains d'Ebda ou de Lana, en<br />

revanche le rein est l'organe cible au cours des infections à Hanta-virus<br />

responsables d'épidémies de néphrites hémorragiques décrites en Asie (Corée,<br />

Sibérie orientale), en Scandinavie, Hongrie, Bulgarie, en Belgique et dans le nord de<br />

la France. La transmission se fait à l'homme par l'inhalation de particules (salive,<br />

urine des rongeurs) expliquant la survenue de cas chez le personnel de laboratoire<br />

manipulant les animaux infectés. Après une période d'incubation de 10 à 25 jours,<br />

l'évolution se fait en plusieurs phases : une phase invasive explosive avec fièvre<br />

élevée, frissons, céphalées, myalgies, anorexie, nausées et vomissements; on note<br />

un érythème diffus et des pétéchies conjonctivales; la protéinurie est constante,<br />

parfois importante, avec hématurie microscopique. Vers le 5° jour, survient une<br />

période d'hypotension artérielle, parfois d'état de choc, avec insuffisance rénale,<br />

leucocytose, thrombopénie, parfois cytolyse hépatique. Vers le 8° jour, l'insuffisance<br />

rénale prédomine, nécessitant l'épuration extra-rénale dans 10 à 20% des cas<br />

publiés; c'est à cette phase que surviennent les manifestations hémorragiques<br />

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graves, avec parfois localisation au système nerveux central. Vers le 10° jour la<br />

diurèse reprend, et l'évolution est favorable, sans séquelles. Le diagnostic est affirmé<br />

par la sérologie avec présence et élévation à deux recherches successives<br />

d'anticorps contre la Hanta virus.<br />

Références :<br />

1. Lan Wang. Dissection of mechanisms of Chinese medicinal formula Realgar-<br />

Indigo naturalis as an effective treatment for promyelocytic leukaemia. PNAS, Mars<br />

2008, Vol 105, N°12, 4826-4831.<br />

2. indirubin derivatives inhibit Stat3 signaling and induce apoptosis in human<br />

cancer cells. PNAS, April 2005, Vol 102, N° 17 5998-6003.<br />

3. Jiang-Guo Fang. The anti-endotixic effect of o-aminobenzoic acid from Radix<br />

Isatidis. Department of Pharmacy, Tongji Hospital, Tongji Medical College,<br />

Huazhong University of Science and Technology, Wuhan, China. Acta<br />

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4. Editorial Committee of Chinese Materia Medica. State Drug Administration of<br />

China. Chinese Materia Medica. Shanghai: Science and Technology Press; 1998.<br />

5. Liu Yun Hai, et al. Experiments on Da Qing Ye's anti-endotoxic effects.<br />

Journal of Traditional Chinese Medicine Material. 1994;17(6):36-37.<br />

6. Li Ming Zheng, et al. The pharmadynamics of Re Du Qing Injection. China<br />

Journal of Experimental Recipes. 1996;2(6):24-30.<br />

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8. Chen Guo Qing, et al. The mechanism by which Wan Nian Qing and other<br />

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9. Wang Yu Sheng, et al. TCM Pharmacology and Application, 1st ed. Beijing:<br />

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10. Dissection of mechanisms of Chinese medicinal formula Realgar-Indigo<br />

naturalis as an effective treatment for promyelocytic leukemia. Lan Wang, Guang-<br />

Biao Zhou, Ping Liu, Jun-Hong Song, Yang Liang, Xiao-Jing Yan, Fang Xu,<br />

Bing-Shun Wang, Jian-Hua Mao, Zhi-Xiang Shen, Sai-Juan Chen, and Zhu Chen.<br />

PNAS, March 25, 2008,vol. 105 n° 12, 4826–4831.<br />

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