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Ce seigneur était François de PONTBRIAND, Seigneur de La ...

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Marie-Joseph Durivaud-Boyer<br />

<strong>François</strong> <strong>de</strong> Pontbriand<br />

et Mathive Formier, Dame <strong>de</strong> la Villatte et <strong>de</strong> Nuelh<br />

<strong>François</strong> <strong>de</strong> Pontbriand, <strong>Seigneur</strong> <strong>de</strong> <strong>La</strong> Villatte, fut Conseiller, Maître d’Hôtel, Grand Chambellan<br />

<strong>de</strong>s rois Louis XI 1 , Charles VIII 2 , Louis XII 3 et <strong>François</strong> Ier 4 .<br />

Il naquit au château <strong>de</strong> Pontbriand, près <strong>de</strong> Saint-Malo, vers 1445. Il <strong>était</strong> fils puîné <strong>de</strong> Jean II,<br />

<strong>Seigneur</strong> <strong>de</strong> Pontbriand, Chevalier, et <strong>de</strong> Jeanne du Parc <strong>de</strong> Locmaria. Il eut <strong>de</strong> nombreux frères et<br />

sœurs dont il fut, plus tard, la provi<strong>de</strong>nce.<br />

Chapelle Notre-Dame d'Ansac – Le tombeau <strong>de</strong>s <strong>Seigneur</strong>s <strong>de</strong> <strong>La</strong> Villatte.<br />

Promena<strong>de</strong> dans le Confolens autrefois, N. 9, avril 1980<br />

Archives familiales André J. Balout<br />

Il embrassa la<br />

carrière <strong>de</strong>s<br />

armes:<br />

"C’<strong>était</strong> un soldat<br />

venu <strong>de</strong> Bretagne<br />

dont le vicomte<br />

<strong>de</strong> Limoges 5 avait<br />

tait la fortune". 6<br />

Quelques années<br />

plus tard, Louis<br />

XI chercha à se<br />

l’attacher.<br />

Lorsqu’en 1473 7 ,<br />

ce roi voulut établir<br />

son influence<br />

sur la commune<br />

1 Louis XI, 1461-1483, fils rebelle <strong>de</strong> Charles VII (réfugié sur les terres du duc <strong>de</strong> Bourgogne). Il accomplit une<br />

gran<strong>de</strong> œuvre, par <strong>de</strong>s moyens souvent détestables. <strong>La</strong>id, long nez gros du bout, jambes grêles et tordues,<br />

détestant le faste il <strong>était</strong> vêtu <strong>de</strong> "draps <strong>de</strong> laine <strong>de</strong> petit prix" et portait un simple chapeau <strong>de</strong> pèlerin, orné d'une<br />

médaille sainte en plomb, étant fort dévot. Commines fut un <strong>de</strong> ses principal conseiller. Louis XI vint par 2 fois<br />

en pèlerinage à la Chapelle Notre-Dame du Pont à Saint-Junien, commencée en 1451, agrandie et terminée<br />

grâce à ses libéralités (26km S.W <strong>de</strong> la Villatte).<br />

2 Charles VIII, (1483-1498), avait 13 ans à la mort <strong>de</strong> Louis XI qui, étant trop jeune pour règner, l'avait confié à<br />

Pierre <strong>de</strong> Beaujeu marié à sa fille Anne. Visage maigre, long nez <strong>de</strong> son père, gros yeux saillants, il fut le<br />

<strong>de</strong>rnier représentant en ligne directe <strong>de</strong>s Valois. "Soit <strong>de</strong> corps, soit d'esprit, il vaut peut". Pour s'être heurté le<br />

front contre la porte d'une galerie du château d'Amboise, sa rési<strong>de</strong>nce préférée, il mourut à 28 ans (1498).<br />

3 Louis XII, 1462-1515), qui n'eut d'yeux que pour l'Italie est souvent représenté coiffé d'un bonnet recevant la<br />

couronne royale et dont la partie postérieure pouvait se rabattre sur les oreilles. Maigre, mal conformé, <strong>de</strong> santé<br />

précaire, et laid avec un grand nez au bout tombant et aux énormes narines. D'un caractère affable, son<br />

gouvernement fut sage et bienfaisant.<br />

4 <strong>François</strong> Ier, comte d'Angoulême <strong>était</strong> cousin et marié à la fille <strong>de</strong> Louis XII. Grand, vigoureux, élégant, <strong>de</strong><br />

goûts chevaleresques, <strong>François</strong> Ier avait 20 ans. Attiré par l'Italie, brûlant <strong>de</strong> se signaler par quelques fait<br />

d'armes il résolut <strong>de</strong> reconquérir le Milanais et gagna la bataille <strong>de</strong> Marignan, bataille acharnée qui dura <strong>de</strong>ux<br />

jours, les 13 et 14 septembre 1515.<br />

5 Alain d’Albret.<br />

6 Histoire <strong>de</strong>s vicomtes <strong>de</strong> Limoges - II - 102. <strong>Ce</strong> <strong>de</strong>rnier fut un puissant protecteur pour <strong>François</strong> <strong>de</strong> Pontbriand<br />

dont il sut apprécier la valeur et l’intelligence et qu’il traita avec une faveur déclarée<br />

7 Alors que s'organisait une 3 ème ligue et qu'il <strong>était</strong> question <strong>de</strong> remplacer Louis XI par son frère, celui-ci mourut<br />

opportunément (1472). Charles le Téméraire accusa Louis XI <strong>de</strong> l'avoir empoisonné. Les rebelles les plus<br />

intraitables furent mis à la raison, le duc d'Alençon, arrêté et jeté en prison, le comte d'Armagnac, vaincu et tué<br />

(1473)


<strong>François</strong> <strong>de</strong> Pontbriand et Mathive Formier, Dame <strong>de</strong> la Villatte et <strong>de</strong> Nuelh<br />

Marie-Joseph Durivaud-Boyer<br />

<strong>de</strong> Limoges en y nommant un maire, il désigna <strong>François</strong> <strong>de</strong> Pontbriand 8 . Les fonctions <strong>de</strong> cette<br />

mairie, où il y avait un lieutenant, ne le détournèrent ni <strong>de</strong> sa carrière militaire, ni <strong>de</strong> son service <strong>de</strong><br />

chambellan auprès <strong>de</strong> la personne du roi.<br />

Non content <strong>de</strong> faire sa fortune, Louis XI voulut le marier à sa manière. Il y avait, près <strong>de</strong> Limoges,<br />

une jeune fille qui possédait <strong>de</strong> grands biens, elle se nommait Mathieue, ou Mathive, Formier, dame<br />

<strong>de</strong> <strong>La</strong> Villatte et <strong>de</strong> Nuelh; elle <strong>était</strong> fille <strong>de</strong> noble Jehan Formier, Conseiller et Maître <strong>de</strong>s requêtes du<br />

roi. Restée orpheline, elle fut placée sous la tutelle du frère <strong>de</strong> son père, Martial Formier, protonotaire<br />

apostolique, abbé <strong>de</strong> Saint-Jean-d'Angély et chanoine <strong>de</strong> Saint-Junien. Le roi, qui avait <strong>de</strong>s vues pour<br />

le mariage <strong>de</strong> la pupille, la prit sous sa redoutable protection; il la fit enlever du château d’Isle, près<br />

Limoges, par une compagnie d’archers sous les ordres du capitaine Mery <strong>de</strong> Poys. Le tuteur, ayant<br />

voulu protester, le roi le fit emprisonner et, en 1475 9 , maria l’orpheline à <strong>François</strong> <strong>de</strong> Pontbriand.<br />

Le révérend abbé Formier ne voulait pas se <strong>de</strong>ssaisir <strong>de</strong>s biens <strong>de</strong> sa pupille, mais, en octobre 9, 1476,<br />

Louis XI donna, au Plessis du Parc, <strong>de</strong>s lettres patentes par lesquelles il ordonnait au sénéchal du<br />

Limousin et à ses justiciers, <strong>de</strong> contraindre Martial Formier à rendre à <strong>François</strong> <strong>de</strong> Pontbriand les<br />

biens <strong>de</strong> Mathive Formier. 10<br />

Les ordres furent exécutés et <strong>François</strong> <strong>de</strong> Pontbriand, qualifié "<strong>Seigneur</strong> <strong>de</strong> la Villatte" <strong>de</strong>puis son<br />

mariage, le <strong>de</strong>vint <strong>de</strong> fait.<br />

"Le <strong>Seigneur</strong> et sa Dame" dont les effigies subsistent.<br />

L’abbé Formier mourut en 1514 et fut enterré dans l’église <strong>de</strong><br />

Saint-Junien-sur-Vienne où l’on conserve la belle dalle<br />

funéraire en cuivre.<br />

Louis XI, ayant expérimenté le tact et la souplesse <strong>de</strong> <strong>François</strong><br />

<strong>de</strong> Pontbriand, lui donna, en 1476 11 , une ambassa<strong>de</strong> à Ferrare.<br />

Il fut satisfait du résultat <strong>de</strong>s négociations puisque, en 1480, il<br />

l’envoya <strong>de</strong> nouveau en mission, auprès du duc Hercule d’Este.<br />

C’est, sans doute, au milieu d’une cour élégante et polie, où les<br />

princes <strong>de</strong> la Maison d’Este tenaient en grand honneur les<br />

Lettres et les Arts, que <strong>François</strong> <strong>de</strong> Pontbriand prit ce goût<br />

éclairé et délicat qui lui permit, pendant tant d’années,<br />

d’inspirer et <strong>de</strong> diriger les somptueuses constructions <strong>de</strong><br />

Charles VIII, Louis XII et <strong>François</strong> 1er.<br />

En 1477, <strong>François</strong> <strong>de</strong> Pontbriand avait reçu une <strong>de</strong>s plus<br />

hautes récompenses <strong>de</strong>s services militaires que le roi put<br />

accor<strong>de</strong>r à un soldat, il avait été pourvu du comman<strong>de</strong>ment<br />

d’une compagnie <strong>de</strong> cent lances 12 . <strong>Ce</strong>s compagnies étaient<br />

alors très peu nombreuses et n’étaient données qu’à <strong>de</strong> très<br />

grands <strong>seigneur</strong>s.<br />

Après avoir éprouvé la fidélité <strong>de</strong> son serviteur, Louis XI, si<br />

méfiant, lui donna la plus gran<strong>de</strong> preuve <strong>de</strong> confiance, en le<br />

nommant, vers 1479, capitaine du château <strong>de</strong> Loches; c’<strong>était</strong><br />

alors une <strong>de</strong>s principales rési<strong>de</strong>nces royales.<br />

8<br />

Annales manuscrites <strong>de</strong> Limoges -p. 311.<br />

9<br />

Le gouvernement <strong>de</strong> Louis XI est tyrannique: régime du: "bon plaisir" et <strong>de</strong> l'arbitraire, le royaume fut<br />

contraint à l'obéissance. Le connétable <strong>de</strong> Saint-Paul et le duc <strong>de</strong> Nemours furent décapités (1475-1476). Louis<br />

XI tint emprisonné 11 ans son ancien favori, le cardinal Jean Balue (né à Angles-sur-l'Anglin en 1421), dans une<br />

"fillette", terrible cage <strong>de</strong> fer dont le cardinal <strong>était</strong> l'inventeur.<br />

10<br />

Lettres consignées dans un procès-verbal fait le 12 Février suivant.<br />

11<br />

Charles le Téméraire, en campagne contre les Suisses, subit à Granson et à Morat (1476) <strong>de</strong>ux terribles<br />

désastres.<br />

12<br />

<strong>La</strong>iné – "Généalogie <strong>de</strong>s Pontbriand".<br />

Promena<strong>de</strong> dans le Confolens autrefois, N. 9, avril 1980<br />

Archives familiales André J. Balout<br />

2


<strong>François</strong> <strong>de</strong> Pontbriand et Mathive Formier, Dame <strong>de</strong> la Villatte et <strong>de</strong> Nuelh<br />

Marie-Joseph Durivaud-Boyer<br />

Louis XI ne se contenta pas <strong>de</strong> lui donner <strong>de</strong> grands emplois comme il <strong>était</strong> un simple ca<strong>de</strong>t dépourvu<br />

<strong>de</strong> biens, il lui donna six mille arpents <strong>de</strong> terres et <strong>de</strong> bois dans la forêt <strong>de</strong> Loches. <strong>Ce</strong> don fut confirmé<br />

par Charles VIII.<br />

<strong>La</strong> mort <strong>de</strong> Louis XI fit perdre à <strong>François</strong> <strong>de</strong> Pontbriand la mairie <strong>de</strong> Limoges. Madame <strong>de</strong> Beaujeu,<br />

régente, donna satisfaction aux habitants <strong>de</strong> cette ville qui supportaient impatiemment un maître<br />

imposé par le roi. Des lettres patentes datées <strong>de</strong> Bourges, en 1484 13 , supprimèrent l’office <strong>de</strong> maire et<br />

rétablirent le consulat.<br />

<strong>La</strong> Chapelle Saint-Jacques en l’église Notre-Dame <strong>de</strong> Cléry Saint-André<br />

Partout où <strong>François</strong> <strong>de</strong> Pontbriand a passé pour faire<br />

exécuter <strong>de</strong>s travaux d’architecture, il a laissé un emblème<br />

qui est comme sa signature c’est le cordon séraphique <strong>de</strong><br />

Saint-<strong>François</strong>, son patron, soit pour rappeler son prénom,<br />

soit pour faire honneur à la reine Anne dont c’<strong>était</strong><br />

l’emblème favori. Il a prodigué les cor<strong>de</strong>lières dans toutes<br />

les décorations on les retrouve à Loches dans l’oratoire<br />

d’Anne <strong>de</strong> Bretagne; à Blois, sur un médaillon avec une<br />

hermine entourée <strong>de</strong> ce cordon, sur une cheminée et dans<br />

plusieurs autres endroits; dans la chapelle <strong>de</strong> Pontbriand,<br />

dépendante <strong>de</strong> l’église <strong>de</strong> Notre-Dame <strong>de</strong> Clery, ces<br />

cordons sont prodigués sur les murs et sur la voûte; au<br />

tombeau d’Ansac, le cordon <strong>de</strong> Saint-<strong>François</strong> se déroule<br />

autour <strong>de</strong> la baie extérieure. Enfin, si ces cor<strong>de</strong>lières ne se<br />

trouvent pas dans la décoration du château <strong>de</strong> Chambord,<br />

c’est que <strong>François</strong> <strong>de</strong> Pontbriand <strong>était</strong> mort quand les<br />

décorations furent exécutées.<br />

Vers 1508, il avait ajouté à son titre <strong>de</strong> capitaine <strong>de</strong> Loches<br />

celui <strong>de</strong> capitaine et gouverneur du château et <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong><br />

Blois; il avait accumulé les dignités <strong>de</strong> la cour car il <strong>était</strong><br />

maître d’hôtel du roi, chevalier d’honneur et chambellan<br />

<strong>de</strong> la reine Clau<strong>de</strong>.<br />

Vers la fin du XVème siècle, il avait élevé près <strong>de</strong> son<br />

château <strong>de</strong> <strong>La</strong> Villatte un tombeau où il fit placer sa statue<br />

auprès <strong>de</strong> celle <strong>de</strong> sa femme. Bien <strong>de</strong>s années après, il n’habitait plus <strong>La</strong> Villatte qui appartenait à sa<br />

fille, Madame <strong>de</strong> Montchenu; il résidait au château <strong>de</strong> Blois dont il <strong>était</strong> gouverneur, tout près <strong>de</strong><br />

Clery, où son frère, Gilles <strong>de</strong> Pontbriand, <strong>était</strong> doyen du Chapitre <strong>de</strong> Notre Dame <strong>de</strong> Clery. <strong>Ce</strong> frère<br />

lui proposa une sépulture dans cette collégiale célèbre, près du tombeau <strong>de</strong> son premier maître et<br />

bienfaiteur, Louis XI. Il accepta. C’est là qu’il a été enterré. Depuis près <strong>de</strong> vingt-cinq ans, la<br />

comtesse <strong>de</strong> <strong>La</strong> Villatte avait quitté ce mon<strong>de</strong> et reposait dans le tombeau d’Ansac.<br />

<strong>La</strong> Chapelle Saint-Jacques, en l’église Notre-Dame <strong>de</strong> Cléry Saint-André, est une œuvre <strong>de</strong> maître, et<br />

fut élevée pour abriter les tombeaux <strong>de</strong> <strong>François</strong> et Gilles <strong>de</strong> Pontbriand, près <strong>de</strong> celui <strong>de</strong> Louis XI.<br />

"<strong>La</strong> décoration Renaissance est très riche. <strong>La</strong> voûte est semée <strong>de</strong> cor<strong>de</strong>lières, <strong>de</strong> bâtons <strong>de</strong> pèlerins,<br />

<strong>de</strong> besaces, Cléry est, en effet, sur le chemin <strong>de</strong> Saint-Jacques-<strong>de</strong>-Compostelle. Sur les murs, semis <strong>de</strong><br />

mouchetures d’hermine et <strong>de</strong> ponts 14 ."<br />

<strong>La</strong> chapelle a été dévastée pendant les guerres <strong>de</strong> Religion et à la Révolution, malgré les mutilations<br />

subies elle conserve une unité d’ensemble dans la multiplicité <strong>de</strong>s détails. <strong>La</strong> date <strong>de</strong> 1522 marque la<br />

grille qui en ferme l’entrée. Les panneaux qui reproduisant les motifs <strong>de</strong>s murs sont accostés <strong>de</strong><br />

pilastres. Les chapiteaux Renaissance portent un encadrement dont la frise est ornée <strong>de</strong> G et F noués<br />

<strong>de</strong>ux à <strong>de</strong>ux par <strong>de</strong>s entrelacs <strong>de</strong> cor<strong>de</strong>lières.<br />

13 Les Etats Généraux, assemblée représentative <strong>de</strong> la nation française, se réunirent à Tours en 1484.<br />

14 Armes parlantes <strong>de</strong>s Pontbriand.<br />

Promena<strong>de</strong> dans le Confolens autrefois, N. 9, avril 1980<br />

Archives familiales André J. Balout<br />

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<strong>François</strong> <strong>de</strong> Pontbriand et Mathive Formier, Dame <strong>de</strong> la Villatte et <strong>de</strong> Nuelh<br />

Marie-Joseph Durivaud-Boyer<br />

<strong>François</strong> n’avait eu qu’une fille survivante <strong>de</strong> son mariage avec la Dame <strong>de</strong> <strong>La</strong> Villatte: Antoimette <strong>de</strong><br />

Pontbriand. Elle épousa Marin <strong>de</strong> Montchenu, fils d’Antoine <strong>de</strong> Montchenu et <strong>de</strong> Louise <strong>de</strong> Clermont.<br />

Il appartenait à une très noble famille du Dauphiné, il avait été élevé à Amboise comme compagnon<br />

d’étu<strong>de</strong>s et <strong>de</strong> jeux du comte d’Angoulême qui, <strong>de</strong>venu roi, le traita toujours en ami et le combla <strong>de</strong><br />

distinctions.<br />

<strong>La</strong> voûte <strong>de</strong> la chapelle Saint-Jacques en l’église Notre-Dame <strong>de</strong> Cléry Saint-André<br />

Ils eurent trois filles<br />

- Marie-Salomé, mariée à Clau<strong>de</strong> <strong>de</strong> Chateauvieux, comte<br />

<strong>de</strong> Confolens.<br />

- Marie-Cléophée, mariée à Louis d’Harcourt, baron <strong>de</strong><br />

Massy, puis au sire <strong>de</strong> Pons, comte <strong>de</strong> Marennes, baron<br />

d’Oleron, titré cousin du roi.<br />

- Marie-Ma<strong>de</strong>leine, mariée à son cousin, Clau<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

Montchenu.<br />

<strong>François</strong> <strong>de</strong> Pontbriand termina sa longue carrière à Clery,<br />

auprès <strong>de</strong> son frère le doyen, dans la jolie maison <strong>de</strong><br />

l’Ermitage, construite par les <strong>de</strong>ux frères, dans le style et<br />

avec les motifs <strong>de</strong> la chapelle Saint-Jacques. Le nécrologe<br />

<strong>de</strong> Notre-Dame <strong>de</strong> Loches constate la mort <strong>de</strong>:<br />

"haut et puissant <strong>seigneur</strong> <strong>François</strong> <strong>de</strong> Pontbriand,<br />

<strong>seigneur</strong> <strong>de</strong> <strong>La</strong> Villatte, Chevalier d’Honneur et Grand<br />

Chambellan <strong>de</strong> la reine Clau<strong>de</strong> <strong>de</strong> France, décédé à Clery le 11 Septembre 1521."<br />

Grâce à son crédit, <strong>François</strong> <strong>de</strong> Pontbriand avait établi en France la plus gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> sa famille.<br />

On peut citer surtout cinq <strong>de</strong> ses frères:<br />

- Pierre <strong>de</strong> Pontbriand, <strong>seigneur</strong> <strong>de</strong> Montréal, qui fut l’auteur <strong>de</strong> la branche <strong>de</strong> Périgord, laquelle<br />

s’est perpétuée jusqu’en 1635 par Hector, Chambellan du roi, Conseiller d’Etat, Chevalier <strong>de</strong> l’Ordre<br />

du roi. Sa fille se maria, en 1611, à Gaston <strong>de</strong> Foucauld.<br />

- Gilles, Doyen <strong>de</strong> Notre-Dame <strong>de</strong> Clery, qui repose près <strong>de</strong> lui.<br />

- Guyon, gouverneur <strong>de</strong> Ville-d’Avray.<br />

- Olivier, Chanoine du Chapitre <strong>de</strong> Limoges.<br />

- Bertrand, établi en Normandie, où il <strong>était</strong> vicomte <strong>de</strong> Montvillier, près du Havre.<br />

Un neveu, <strong>François</strong>, <strong>seigneur</strong> <strong>de</strong> Montréal et <strong>de</strong> Chap<strong>de</strong>uil, a joué aussi un grand rôle dans l’Histoire<br />

du Limousin.<br />

Les armes <strong>de</strong>s Pontbriand sont "d’azur au pont <strong>de</strong> trois arches d’argent".<br />

✝<br />

Promena<strong>de</strong> dans le Confolens autrefois, N. 9, avril 1980<br />

Archives familiales André J. Balout<br />

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