Les déchets - Michel FUILLET
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LE MONDE MARIN<br />
situé au sud de l'Ile du Levant dans des profondeurs pouvant aller<br />
jusqu'à 2.500 mètres, qui consiste à équiper ce fond sous-marin<br />
avec une arrivée de puissance électrique, quelques centaines de<br />
KWatt, un système de récupération de données, avec un bâtiment<br />
sur l'Ile qui permettra une salle haute pour tester des équipements<br />
en grands fonds avant de les installer sur des chantiers. <strong>Les</strong><br />
Norvégiens ont mis en place ce type d'essai dans leurs fjords, mais<br />
sur des fonds de 600 mètres maximum avec pour inconvénient des<br />
ports importants trop éloignés, alors que nous les avons à proximité.<br />
D'autre part, sur ces sites les conditions météo ne sont pas<br />
toujours idéales. C'est le genre d'inconvénient que nous n'avons<br />
pas, car à 80% le temps permet de faire ces essais. Ce projet n'est<br />
pas encore véritablement construit, mais il tient une place importante<br />
dans les objectifs du Pôle Mer.<br />
Nous avons un autre programme fédérateur qui est en train d'émerger<br />
en prenant de plus en plus d'importance qui concerne les énergies<br />
marines renouvelables, la houle, les courants, les marées, le<br />
vent et l'énergie thermique des mers, voire la biomasse. Il est vrai<br />
qu'en Méditerranée, pour les courants et les marées, nous sommes<br />
mal placés, nous avons peu de houle ; néanmoins, on pourrait avoir<br />
de petits dispositifs dans les ports. Par contre, l'éolien offshore flottant,<br />
loin des côtes de manière à ne pas apporter de nuisances<br />
sonores et sans dénaturer le paysage, c'est réalisable. Nous avons<br />
des projets en train d'émerger et nous aimerions bien avoir un site<br />
d'essai en Méditerranée, sur la côte française, pour pouvoir faire<br />
des tests. Ce n'est certes pas un endroit facile à trouver, car il faut<br />
des ancrages au fond, mais il y a actuellement une réflexion en cours<br />
avec les autorités de l'Etat pour essayer de trouver le bon endroit.<br />
Il y a aussi l'énergie thermique des mers. C'est peut-être plus pour<br />
les Dom Tom que pour notre territoire parce que le fond de la<br />
Méditerranée n'est pas très froid, comme peut l'être l'Océan, et il<br />
faut une différence constante de température de 20° C entre le fond<br />
et la surface pour que cela fonctionne bien. L'intérêt de l'énergie<br />
thermique des mers, c'est que si l'on a cette permanence on produit<br />
de l'énergie tout le temps, alors qu'avec l'éolien on produit uniquement<br />
lorsqu'il y a du vent. On s'intéresse à l'éolien en mer car<br />
souvent les technologies utilisées sont issues de l'offshore pétrolier<br />
et dans notre pôle nous avons des gens qui savent concevoir<br />
des installations à la mer, les maintenir, les ancrer… le lien est assez<br />
direct.<br />
Le cinquième concerne les ressources biologiques marines baptisées<br />
" Aquaculture Durable ". Cela consiste à produire des poissons,<br />
des coquillages et des crustacés en traçant complètement le<br />
4 - AMBITIONS INTERNATIONAL - N° 71<br />
<strong>Les</strong> ports sont en premier lieu concernés par l'environnement<br />
La mer centre de<br />
produit, de sa reproduction jusque dans l'assiette, lui donner des<br />
aliments dont on connaît l'origine et diminuer le nombre de poissons<br />
qu'il faut pour nourrir ceux qui sont élevés (aujourd'hui, il faut<br />
2kg de poisson pour en produire un). <strong>Les</strong> producteurs faisant partie<br />
du projet " Aquaculture Durable " ont un label et ils contrôlent la<br />
quantité de poisson. Ils font des mesures dans l'eau pour être sur<br />
qu'il n'y a pas de pollution, comme cela peut se produire dans<br />
d'autres pays.<br />
Dans un autre axe, nous venons de signer, Pôle Mer Bretagne et<br />
nous, un accord avec le pôle français " TRIMATEC " sur la valorisation<br />
des micro algues pour les applications industrielles ; c'est un<br />
secteur où il y a des pistes très intéressantes.<br />
Nous avons encore trois autres programmes fédérateurs, à chaque<br />
fois bien plus ciblé. Le " Port du Futur ", à rapprocher du navire du<br />
futur, propre, économe, et sur. Le port et le navire sont liés, car<br />
comme nous en parlions tout à l'heure, si vous avez un navire à<br />
hydrogène qui entre dans un port qui n'est pas équipé, cela ne va<br />
pas ; c'est pareil pour les <strong>déchets</strong>, il faut qu'il ait la possibilité de<br />
les décharger dans un endroit prévu pour cela. Le port du futur aura<br />
un rôle très important dans le cadre du développement durable. Sur<br />
le sujet, il y a des tas de choses intéressantes à imaginer.<br />
Ensuite nous passons à la " Gestion de l'Eau en zone côtière. "<br />
L'intérêt c'est la ressource en eau sur le littoral, car en Provence<br />
Alpes Côte d'Azur, 70% de la population vie sur la côte, avec en plus<br />
les touristes qui augmentent fortement les mois d'été. Il faut alimenter<br />
en eau toute cette population, puis il faut traiter les eaux<br />
usées, car si cela n'est pas fait correctement cela fini à la mer. Il y<br />
a des nappes phréatiques d'eau douce en bord de mer qui risquent<br />
de devenir salées si on tire trop dessus. C'est tout un problématique<br />
lié à la gestion de l'eau en zone côtière, transposable sur l'ensemble<br />
des rives du bassin méditerranéen, où bien souvent les problèmes<br />
sont beaucoup plus importants.<br />
Il faut définir les normes pour les navires verts dans le cadre du Grenelle de la mer