Le nom propre et les obstinations de la mémoire
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IVAN ALMEIDA<br />
La <strong>de</strong>uxième, d’une poterie athénienne du Siècle V a. C. représente<br />
Hyacinthe dans le bras d’un autre <strong>de</strong> ses amants, Zephyre, auquel<br />
une autre tradition attribue <strong>la</strong> mort <strong>de</strong> Hyacinthe par jalousie.<br />
(Boston Museum of Fine Arts).<br />
Tel est le souvenir apocryphe qui se déploie dans le poème, une<br />
fois introduit le <strong>nom</strong> <strong>propre</strong> “Jacinto Chic<strong>la</strong>na”.<br />
A partir <strong>de</strong> ce <strong>nom</strong>, apparemment sans signification, se déroulent<br />
<strong>et</strong> se tissent toutes <strong>les</strong> sonorités sémantiques du poème. La <strong>mémoire</strong><br />
se refuse au visage, hésite entre <strong>les</strong> hommes <strong>et</strong> <strong>les</strong> ombres, se dérobe<br />
même à <strong>la</strong> histoire vraie -que “Dieu seul peut connaître”- <strong>et</strong> ne<br />
s’ouvre qu’à “ce qui se chiffre dans le <strong>nom</strong>”