plan d'action poUR accElERER la REdUction dE la moRtalitE - DHSA

plan d’action poUR
accElERER la REdUction dE
la moRtalitE matERnEllE Et inFantilE
période : 2008-2012
Mars 2008

Préface
Le Maroc enregistre des chiffres
particulièrement élevés de mortalité
maternelle et néonatale à un moment où
la maternité à moindre risque n’est plus
uniquement un besoin de santé mais un droit
humain et un indicateur de développement.
La stratégie sectorielle 2008-2012 place la lutte contre la surmortalité
maternelle et infantile parmi ses principales priorités d’action. Elle s’est fixée
de réduire la mortalité maternelle à 50 pour 100 000 naissances vivantes
et la mortalité infantile à 15 pour 1000 naissances vivantes à l’horizon de
2012. Bien que ces objectifs paraissent ambitieux, ils restent réalisables vu
le niveau de prise de conscience du problème et le niveau de développement
des infrastructures sanitaires au Maroc. L’Organisation Mondiale de la Santé
(OMS) considère que plus de 75 % des mortalités maternelles et néonatales sont
évitables avec des techniques abordables. Pourquoi donc priver les femmes et
les enfants de notre pays de jouir de plus d’espoir de survie à la naissance.
Dans le cadre de la mise en œuvre de cette stratégie, une commission
nationale a été mise en place pour élaborer un Plan d’Action pour l’accélération
de la réduction de la mortalité maternelle et néonatale au Maroc. Cette
commission comprend des experts nationaux et internationaux, des gestionnaires
du niveau central et déconcentré ainsi que des professionnels de la santé. Après
plusieurs rencontres et plusieurs consultations (OMS, UNFPA), la commission
a proposé le présent plan d’action.
Le plan d’action repose sur 3 axes d’intervention stratégiques à travers lesquels,
il est possible de surmonter les freins à l’atteinte des objectifs du millénaire en rapport
avec la mortalité maternelle et infantile.

• Réduire les barrières d’accès aux soins obstétricaux et néonataux et
améliorer la disponibilité d’un personnel qualifié dans les structures
d’accouchement ;
• Améliorer la qualité de la prise en charge de la grossesse et de
l’accouchement ;
• Améliorer la gouvernance de la lutte contre la surmortalité maternelle
et infantile.
Ces axes stratégiques ont été déclinés à travers 9 leviers d’action qui
constituent le socle du plan d’action 2008-2012 :
1. La gratuité des soins obstétricaux et néonataux d’urgence ;
2. La mise en place du SAMU obstétrical en milieu rural ;
3. Le renforcement de la disponibilité du personnel ;
4. Le renforcement des compétences ;
5. La prévention et le dépistage des grossesses à risque notamment par la
mise en place d’unités médicales mobiles (UMM);
6. L’audit et la mise à niveau des structures d’accouchement ;
7. L’humanisation des structures d’accouchement ;
8. La mise en place d’un système de surveillance des décès maternels et
néonatals;
9. La mobilisation sociale, le plaidoyer et le partenariat autour de la
maternité à moindre risque.
Pour soutenir et accompagner la mise en œuvre de ce plan d’action, il
est nécessaire de renforcer la collaboration avec d’autres départements du
gouvernement et de mobiliser de nouveaux partenariats avec la société civile.
Madame Yasmina BADDOU
Ministre de la Santé

abréviations
AMS :
CPN :
CPP :
HTA :
MA :
NA :
NV :
OMD :
ONG :
OMS :
SAMU :
SONU :
TMI :
TMM :
TMN :
TMPN :
UMM :
Accouchement en milieu surveillé
Consultation prénatale
Consultation poste natale
Hypertension artérielle
Maison d’accouchement
Naissances attendues
Naissances vivantes
Objectifs du millénaire pour le développement
Organisation non gouvernementale
Organisation mondiale de la santé
Service d’action médicale d’urgence
Soins obstétricaux et néonataux d’urgence
Taux de mortalité infantile
Taux de mortalité maternelle
Taux de mortalité néonatale
Taux de mortalité post natale
Unité médicale mobile

a. intRodUction
Le Maroc est cité parmi les pays de la Région de la Méditerranée
Orientale de l’OMS qui enregistrent des chiffres très élevés de mortalité
maternelle et infantile à côté de l’Iraq, du Yemen, du Soudan, de
Djibouti, de la Somalie et de l’Afghanistan au moment où dans la même
région, certain pays ont déjà atteint les Objectifs du Millénaire pour
le Développement (OMD) en rapport avec la réduction de 75% de la
mortalité maternelle et infantile (Bahrein, Qatar, Oman, Lybie et Arabie
Saoudite).
Au Maroc, la grossesse et l’accouchement causent plus de 27 000 décès
maternels et néonatals , soit 7 fois plus que les décès dus aux accidents de la
voie publique et 4 fois plus que les décès par les maladies cardiovasculaires
qui figurent parmi les principales causes de décès au Maroc. Et pourtant
plus des trois quarts de ces décès maternels et infantiles sont évitables avec
des techniques abordables et avec un rapport coût/rendement bas (OMS).
Cette situation n’est plus acceptable dans le Maroc d’aujourd’hui
qui fait du développement humain et des droits de la personne ses
principales priorités. Le droit à une grossesse à moindre risque pour
la mère et le nouveau né a d’ailleurs été approuvé par la communauté
mondiale en tant que cible majeure de développement (OMD4 & OMD5)
et il figure dans les documents de consensus émanant de plusieurs
- 25500 décès infantiles et 500 décès maternels selon les résultats de l’enquête PAPFAM réalisée
au Maroc (2004).

conférences internationales notamment la Conférence de Nairobi sur la
maternité sans risque ( 987), le Sommet mondial de l’enfance ( 990),
la Conférence Internationale Population et Développement ( 994), le
Sommet du millénaire (2000) et la Session extraordinaire de l’Assemblée
générale des Nations Unies consacrée aux enfants (2002).
Pour lutter contre ce fléau, le Ministère de la Santé a inscrit parmi
ses priorités d’action dans la stratégie sectorielle 2008-20 2, la lutte
contre la mortalité maternelle et infantile. La portée de ce ré-engagement
politique ne peut toutefois être efficace que s’il parvient à mobiliser
tous les départements et les parties prenantes dans cette lutte.
B. SitUation danS lE mondE Et aU maRoc
1. Situation dans le monde
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime à 529 000 le
nombre décès maternels suite à une grossesse ou un accouchement.
Chaque minute, le monde connaît donc la perte d’une femme parmi
les 400 femmes qui tombent enceintes ( 450 décès par jour). 99% de
ces décès surviennent dans les pays en développement, ce qui fait de
la mortalité maternelle l’indicateur de développement par excellence
puisqu’il traduit l’écart le plus flagrant entre les pays développés et les
pays en développement.
Aussi, les complications liées à la grossesse et à l’accouchement
constituent la première cause mondiale de décès et d’infirmité chez les
femmes âgées entre 5 et 49 ans. Ces complications sont responsables
de 2 fois plus de charge de morbidité que les complications dues
aux maladies sexuellement transmissibles et au VIH-SIDA ou à la

tuberculose.
Pour l’enfant, la perte de sa maman l’expose jusqu’à 0 fois plus
de risque de mourir dans les deux années, auxquelles il faut ajouter les
4 millions de bébés qui meurent chaque année dans les 28 jours suivant
l’accouchement.
Autant de dégâts et de séquelles humains qui font de la lutte contre
la mortalité maternelle et infantile une priorité mondiale au point d’être
ciblée dans les objectifs 4 et 5 de la déclaration du Millénaire pour le
développement.
2. Situation au maroc
2.1 Evolution du taux de mortalité maternelle et néonatale
Les résultats de l’enquête PAPFAM rendus publics en 2004
montrent qu’avec 227 décès pour 00 000 naissances vivantes, le
problème de la mortalité maternelle reste entier, et ce malgré les efforts
consentis en matière de maternité sans risque depuis la fin des années
1980. En effet, chaque jour 4 femmes perdent la vie au Maroc en
donnant la vie, soit près de 500 décès maternels par an. Ce qui fait
de la grossesse et l’accouchement la principale cause de décès chez
les femmes âgées entre 15 et 49 ans. En plus de ce lourd tribut, plus
de 25 000 enfants décèdent chaque année avant de fêter leur premier
anniversaire.
Selon les mêmes sources de données, l’évolution de la mortalité
néonatale a connu la même tendance que celle de la mortalité maternelle.
A la naissance environ 6 700 nouveau-nés décèdent avant d’atteindre
l’âge de 28 jours. L’analyse de la structure de mortalité infantile par

10
âge montre le poids de la mortalité néonatale dans la mortalité infantile
en générale : 60 % des décès infantiles sont imputables à la période
néonatale.
L’enquête PAPFAM a également mis en évidence un contraste
inquiétant entre l’amélioration significative de la couverture par les soins
prénatals et périnatals d’une part, et la stagnation sinon l’aggravation
des indicateurs de la mortalité maternelle et néonatale.
Devant ces résultats, et au-delà des chiffres, les autorités sanitaires
ne peuvent s’empêcher de questionner la pertinence et l’efficacité des
actions développées depuis la fin des années 1980 dans le domaine de
la santé génésique.

Evolution du taux de mortalité maternelle au Maroc
Evolution du taux de mortalité Néonatale au Maroc
11

12
2.2 offre de soins obstétricaux
•
•
Les structures d’accueil : le secteur public dispose de 96
maternités hospitalières (MH) qui réservent près de 2900
lits à l’obstétrique et de 5 8 maisons d’accouchement ( 05
en milieu urbain et 4 3 en milieu rural) relevant du réseau
des soins de santé de base soit un ratio de 264 Naissances
Attendues (NA) par MA au niveau national et 782 NA/MA en
milieu rural. Ces établissements ne sont pas tous à l’optimum
de leur fonctionnalité pour plusieurs raisons notamment celles
en rapport avec le manque de personnel.
Les ressources humaines : au niveau des structures
d’accouchement, on compte 29 gynécologues, 274 pédiatres
et 257 sages femmes et accoucheuses, soit respectivement
gynécologue pour 2 250 NA, pédiatre pour 2390 NA
et sage femme (ou accoucheuse) pour 255 NA. L’OMS
recommande une norme d’une accoucheuse pour 75 NA, ce qui
situe le Maroc en dessous de 50% de ce seuil. En plus de cette
pénurie, il existe également une inégalité de leur répartition
à travers le territoire national : 9 maternités hospitalières ne
disposent pas de gynécologues et 7 fonctionnent avec un seul
gynécologue. Dans le réseau des soins de santé de base et sur
la base uniquement d’un seuil de 2 sage-femmes par structure
on note un déficit de 374 sage-femmes.

c. lES FREinS
Depuis le lancement de l’Initiative mondiale pour une maternité
sans risque en 987, le Ministère de la Santé a beaucoup investi dans
la lutte contre la mortalité maternelle et néonatale. Cet investissement
a été soutenu par l’extension des infrastructures de soins de santé de
base initiée à partir du plan quinquennal 98 -85 et dernièrement par la
déclaration du millénaire pour le développement.
Pourtant, 20 années après, force est de constater que les résultats
tardent à venir. Ceci s’explique par un certain nombre de constats sur
des aspects qui freinent l’atteinte des résultats et qu’il est possible de
synthétiser comme suit :
1. l’accès aux soins :
Malgré les efforts déployés par le Ministère de la Santé en matière
d’extension des infrastructures, 43 % de la population marocaine
reste située à plus de 6 km de l’établissement de santé de base le plus
proche. Ajouté à cela le fait que les maternités de première ligne ne sont
disponibles que dans les chefs lieu de Caïdats, leur implantation est
souvent excentrique par rapport à la population. Quant aux maternités
hospitalières, elles sont utilisées à plus de 50 % par les 3 communes
limitrophes des hôpitaux.
Cette difficulté d’accès aux soins se traduit également à travers
l’insuffisance et l’inadéquation des moyens d’évacuation vers les
1

1
maternités hospitalières. Le manque de transport représente à lui seul
46.2 % des raisons de non recours aux services de prise en charge de
l’accouchement 2 .
L’enquête PAPFAM (2004) rapporte que 85% des femmes sont
confrontées à des problèmes d’accès aux soins qu’ils soient d’ordre
financier (74%), physique/distance (60%) ou culturel (31%).
Par ailleurs, parmi les déterminants de la réduction de la mortalité
maternelle et néonatale pour lesquels l’évidence est établie figure
l’accès à un personnel qualifié. Or le Maroc a été classé par l’OMS
en 2005 parmi les pays en déficit aigu en personnel puisqu’il dispose
de moins de 2,3 personnels qualifiés par mille habitants pour assurer
les accouchements. En plus de ce déficit aigu, les ressources existantes
ne sont pas suffisamment rentabilisées (déséquilibre de répartition,
mauvaise organisation des gardes, évasion vers le privé, manque de
motivation etc.)
2. la qualité des soins
Les deux indicateurs qui n’ont pas connu d’amélioration sont le
TMM (taux de mortalité maternelle) qui a connu une stagnation et
le TMN (taux de mortalité néonatale) qui a connu une augmentation
malgré l’augmentation significative de l’accouchement en milieu
surveillé. Ceci signifie que même lorsque la femme surmonte la barrière
géographique et financière, elle ne bénéficie pas nécessairement de
soins de qualité. D’où la nécessité de questionner l’organisation des
2 - Enquête PAPCHILD 997

soins dans les maternités hospitalières et de mobiliser l’engagement des
professionnels de la santé dans la mise en œuvre des recommandations
des bonnes pratiques des soins obstétricaux, classiquement développées
dans le cadre des audits.
A ce titre, il y a lieu de rappeler que le monitorage des décès maternels
et néonatals à travers les données de routine peut, par l’importance des
cas colligés, offrir des occasions de documentation des causes de décès
et d’évaluation de la qualité des soins.
3. la gouvernance du système de santé et pilotage du
programme
Malgré l’importance et la place qu’occupe la santé maternelle dans
la politique du Ministère de la Santé, aucun rapprochement n’existe
entre le dispositif de surveillance épidémiologique et d’évaluation de
la performance hospitalière et le suivi de la lutte contre la mortalité
maternelle et néonatale.
Le même constat est fait pour la réforme de santé qui n’a pas intégré,
parmi les problèmes importants du système de santé à surmonter, la
surmortalité maternelle. La maternité sans risque était gérée comme un
programme vertical ce qui justifie son intégration dans la dynamique
globale du système de santé sachant que la stratégie de lutte la plus
efficace est désormais de nature curative (SONU), et donc très liée au
dispositif d’offre de soins et au domaine de la gestion des établissements
de santé.
1

16
Par ailleurs, la décentralisation d’un certain nombre d’actions
en rapport avec la maternité sans risque, n’a pas permis aux services
déconcentrés de se sentir directement responsables sur les résultats
de la lutte contre la surmortalité maternelle et néonatale. La preuve en
est, que les données recueillies dans ce domaine d’activité ne sont pas
exploitées au niveau déconcentré dans la perspective d’une reddition
des comptes.
A tous les niveaux, on note une absence d’un espace ou de forum
(observatoire) d’échange et d’analyse de l’évolution des activités et
d’évaluation des résultats des programmes d’actions.
A côté de ces dysfonctionnements, aucun système de surveillance
des décès maternels n’est mis en place pour pouvoir auditer les décès et
identifier les moyens de les éviter.
d. oBjEctiFS
Le plan d’action 2008-20 2 de lutte contre la surmortalité maternelle
et infantile vise la sécurisation des grossesses et des accouchements
pour la mère et pour l’enfant en assurant l’accès à des soins obstétricaux
et néonataux de qualité pour toutes les femmes. Il est organisé autour de
deux types d’objectifs :
1. Objectifs spécifiques

Ces objectifs ont été annoncés dans le cadre de la stratégie sectorielle
2008-20 2. Ils sont au nombre de deux :
• Réduire le taux de mortalité maternelle (TMM) à 50 pour
00 000 naissances vivantes d’ici 20 2 ;
• Réduire le taux de mortalité infantile (TMI) à 5 pour 000
naissances vivantes.
Si on applique la règle des 2/3 à cet objectif, il est possible de le
décliner à travers 2 sous-objectifs :
• Atteindre un taux de mortalité néonatale (TMN) de 0 %°
• et un taux de mortalité post-néonatale (TMPN) de 5 %°
d’ici 20 2.
Objectifs spécifiques du Plan d’action 2008-2012 pour la réduction de la
mortalité maternelle et infantile
Indicateurs
Mortalité
Maternelle
Mortalité
Infantile
Mortalité
Néonatale
Valeur Enquête
PAPAFAM
2004
227 p. 100 000
NV*
Nombre
de décès
attendus
2004
1 357
Objectifs
2012
50 p. 100 000
NV
Nombre
de décès
attendus
2012
300
40 p. 1000 NV 23 912 15 p. 1000 NV 9 000
27 p. 1000 NV 16 141 10 p. 1000 NV 6 000
1

1
Mortalité
Post
Néonatale
* NV = Naissances Vivantes
13 p. 1000 NV 7 771 5 p. 1000 NV 3 000
2. objectifs intermédiaires ou objectifs de couverture
Vu la corrélation qui existe entre la réduction de la mortalité
maternelle et infantile et la réalisation de certaines activités de soins, le
plan d’action vise également les objectifs d’activités suivants :
2. . Atteindre une couverture de 90% des accouchements en
milieu surveillé (AMS) d’ici 20 2 ;
2.2. Dépasser le seuil de 7% comme taux de césarienne. Ce
chiffre ne doit pas être appréhendé comme un objectif,
puisque la césarienne est une intervention obstétricale
régie par des indications cliniques, mais elle constitue
toutefois un repère pour apprécier l’accès des femmes à
la césarienne.
2.3. Atteindre une couverture de 80% par la consultation
prénatale (CPN) d’ici 20 2 ;
2.4. Atteindre une couverture de 80% par la consultation
postpartum (CPP) d’ici 20 2 ;
2.5. Maintenir la couverture par le planning familial (PF)
autour de 65%

Objectifs intérmidaire du Plan d’action 2008-2012 pour la réduction de la
mortalité maternelle et infantile
Indicateurs
d’activités
Réalisations selon
l’enquête PAPFAM
2004
Objectifs
2012
Couverture
cible
pour 2012
consultation prénatale 62 % 80 % 476 120
Accouchements
en milieu surveillé
61% 90 % 535 600
Tx Césarienne 5,4 % 07 % 41 660
Consultation
Postpartum
6,6 % 80 % 476 120
E. axES StRatégiqUES Et lEviERS
d’action
Le Plan d’action est organisé autour de trois axes stratégiques et 9
leviers d’action.
1. axe stratégique 1 : Réduction des barrières d’accès aux
soins obstétricaux et néonataux
Il s’agit dans cette composante de réduire les barrières financières
et physiques à l’accès aux soins et d’assurer le transport sanitaire en
cas de besoin. Il est donc question de mettre en œuvre tous les moyens
1

20
pour augmenter le taux d’accouchement en milieu surveillé et faciliter
le recours aux maternités de référence pour la césarienne. Dans ce cadre
5 leviers d’action seront mis en œuvre pour relever ce défi.
1.1. l’instauration de la gratuité des soins obstétricaux et
néonataux d’urgence
gratuité :
Ce levier d’action sera développé à travers l’instauration de la
•
•
•
de l’accouchement et de la césarienne dans les hôpitaux ;
du transport à partir des maisons d’accouchement à une
structure de référence en cas de besoin pour la mère ou
pour le nouveau né ;
des médicaments et des fournitures nécessaires à
l’accouchement.
1.2. la mise en place des SamU obstétricaux en milieu rural
Les soins obstétricaux et néonataux correspondent à des soins
d’urgence, ils ont donc besoin d’être régulés pour réduire les délais.
En milieu urbain, le Ministère de la santé est en cours de mise en place
de SAMU régionaux pour réguler les urgences. Ces SAMU ne sont
pas envisageables en milieu rural, d’où l’idée de mettre en place des
SAMU spécifiquement obstétricaux pour ce milieu. Ces SAMU vont
permettre la régulation des recours aux soins obstétricaux pour les
femmes enceintes qui veulent se rendre aux maisons d’accouchement.
L’accès à l’accoucheuse ou à la sage femme sera rendu possible par
téléphonie.

1.3. Le renforcement de la disponibilité du personnel qualifié
Dans ce cadre, le Ministère de la Santé veillera à :
•
•
•
•
Mettre en place un système de garde résidentielle des
obstétriciens dans les hôpitaux (à partir 4 spécialistes) ;
assurer la continuité des soins obstétricaux dans les MA
(au moins 2 sages femmes/MA puis régulation des effectifs
selon le volume d’activités) ;
Doubler le nombre de postes réservés à la formation de
sages femmes et au résidanat en gynéco-obstétrique, en
pédiatrie et en anésthésie-réanimation ;
Instaurer dans le cursus de formation des résidents un stage
dans les hôpitaux publics par roulement de 6 mois des
résidents en gynéco-obstétrique (3 éme et 4 éme année) et en
pédiatrie (3 éme année) en veillant à leur prise en charge;
1.4. Renforcement des compétences
Le maintien et le renforcement de la compétence de l’ensemble
du personnel impliqué dans la prise en charge de l’accouchement
est fondamental dans toute stratégie de lutte contre la surmortalité
maternelle. A partir de cette année le Ministère de la Santé introduira de
nouveaux mécanismes de renforcement des compétences des ressources.
Il s’agit notamment de :
21

22
•
•
•
•
l’instauration de l’obligation pour les accoucheuses des
MA de réaliser un stage de maintien de la compétence
d’ semaine/an dans la maternité de référence ;
la réalisation de 2 visites de coaching par an des MA par les
obstétriciens de la maternité de référence.
L’organisation d’une session de formation croisée par an
entre obstétriciens et pédiatres au profit des accoucheuses,
des sages femmes, des obstétriciens et des pédiatres;
Le recyclage du médecin généraliste pour lui permettre
de jouer un rôle actif dans le suivi de la grossesse, de
l’accouchement et des suites de couches.
1.5. le renforcement de la prévention et du dépistage des
grossesses à risque notamment par la mise en place d’unités
médicales mobiles (Umm)
La planification familiale est l’action de prévention la plus efficace.
Il est question dans ce plan d’action de consolider les acquis du Maroc
en matière de planification familiale puisque nous avons pu arriver à un
indice satisfaisant de fécondité (ISF) de 2.5 par femme. Les méthodes
de longue durée et le counseling seront particulièrement développées.
Toutefois l’action la plus importante se rapportera au renforcement
du dépistage des grossesses à risque dans le monde rural. Toutes les
provinces vont connaître une nouvelle dynamique de la stratégie
mobile qui met la santé de la mère et de l’enfant au centre d’intérêt. Le
dépistage systématique des problèmes de la grossesse sera mis en place

notamment pour dépister l’anémie, l’HTA et le diabète ainsi que pour
l’établissement du groupe sanguin. Pour accompagner ce programme,
le Ministère de la santé, en collaboration avec ses partenaires, dotera
les provinces en unités médicales mobiles (UMM) et en moyens de
mobilité et de fonctionnement nécessaires pour couvrir toutes les zones
d’accès difficile.
Le rôle des personnes relais, des ONG et des collectivités locales
est d’un grand apport pour réussir ces actions de proximité.
2. axe stratégique 2 : amélioration de la qualité de la prise
en charge de la grossesse et de l’accouchement
Cet axe stratégique sera mis en œuvre à travers deux leviers
d’actions.
2.1. l’audit et la mise à niveau des structures d’accouchement
Dès l’année 2008, le Ministère de la Santé va procéder à l’audit
de toutes les maisons d’accouchement et de toutes les maternités
hospitalières. Cet audit va reposer sur des normes de structure et des
normes de processus reconnues au niveau mondial. Les résultats de
ces audits vont servir comme base pour la mise à niveau des structures
d’accouchement et le redéploiement du personnel.
A côte de cette mise à niveau des structures d’accouchement ,
le Ministère de la Santé veillera à organiser et à normaliser l’offre
de soins en néonatalogie qui souffre de beaucoup de déficiences et
dysfonctionnements. Dans ce cadre, seront créés dans chaque région
2

2
des services de réanimation néonatale et de prématurité.
Un autre type d’audit externe sera mis en place sous-forme de
concours qualité spécifique aux structures d’accouchement. Le but de ce
concours est de reconnaître le mérite de ceux qui font l’effort d’améliorer
la qualité des services offerts à la population. C’est également un moyen
de motivation du personnel de la santé.
2.2. l’humanisation des structures d’accouchement
Dans ce cadre, le séjour de la parturiente après l’accouchement
normal sera fixé à 48 heures pour lui permettre de se reposer et par la
même occasion de la surveiller durant cette période à haut risque pour
la femme et pour le nouveau né.
L’accouchement est un événement heureux de grande convivialité.
Pour rendre le séjour de la femme à la maternité plus agréable, les
hôpitaux veilleront à :
•
•
•
Mettre des séparations entre les lits d’accouchement pour
respecter l’intimité des femmes ;
Faciliter le soutien familial en permettant à un membre de
la famille (sexe féminin) d’assister à l’accouchement à sa
demande ;
Aménager un espace d’accueil pour les accompagnants des
parturientes
Dans ce cadre, le Ministère de la Santé mettra à la disposition
du public un « numéro-bleu ». Ce numéro économique permettra

de recueillir les plaintes et les doléances des femmes, comme il va
permettre aux services de santé de suivre les progrès réalisés dans la
mise en œuvre de ce plan d’action.
3. axe stratégique 3 : amélioration de la gouvernance
Cet axe stratégique est déterminant pour l’atteinte des objectifs de
ce plan d’action. Il permet de créer une dynamique permanente entre
les différents acteurs impliqués dans la mise en œuvre. L’ossature de cet
axe repose sur deux leviers d’action :
3.1. mise en place d’un système de surveillance des décès
maternels et néonatals et de suivi des actions.
Dans le cadre du système de surveillance seront instaurés :
•
•
•
•
•
la déclaration obligatoire de tous les décès de femmes entre
5 et 49 ans ;
l’audit confidentiel de décès maternels et néonatals ;
des comités provinciaux et préfectoraux d’audit des
décès maternels et périnatals dont le rôle est de réaliser
des autopsies verbales et des audits de décès maternels
déclarés ;
des comités régionaux de monitorage, de suivi et
d’évaluation des soins obstétricaux et néonataux ;
un registre national auprès de la commission nationale
pour le suivi des décès maternels et néonatals (comité
d’expert) ;
2

26
•
la supervision régulière et le suivi périodique par la
commission de la mise en œuvre des actions du plan
d’action maternité sans risque, notamment dans les zones à
faible couverture (7 régions);
3.2. mobilisation sociale, plaidoyer et partenariat autour de la
maternité sans risque
Le plan d’action pour la réduction de la mortalité maternelle et
infantile constituera un motif important pour relancer la collaboration
intersectorielle et le partenariat avec la société civile et les acteurs de la
coopération multilatérale et bilatérale.
Des campagnes de mobilisation sociale seront organisées autour de
la maternité sans risque avec l’implication des différents départements
du Gouvernement, la société civile et les médias.
En plus de leur implication dans l’élaboration de ce plan d’action,
les sociétés savantes seront également associées dans la mise en
place des actions, notamment celles se rapportant à la formation et à
l’élaboration des recommandations de bonnes pratiques.
Pour suivre la mise en œuvre de ce plan d’action, et vu l’importance
des problèmes qu’il cible, le Ministère de la santé proposera au
Gouvernement la mise en place auprès de Monsieur le Premier Ministre,
d’une commission nationale chargée du suivi de la lutte contre la
mortalité maternelle et néonatale.
F. moBiliSation dES RESSoURcES
Le coût global de ce plan d’action sur 5 ans est de .400.000.000 DHS,

composé à 28% par des crédits d’investissement et 72% par du budget
d’exploitation.
Le budget de fonctionnement pour la mise en œuvre du plan d’action
est estimé à 993 000 000 dhs par an. Ce montant couvre les dépenses
relatives aux évacuations sanitaires, aux fournitures d’accouchement,
au fonctionnement des équipes mobiles, à la mise en place du système
de surveillance et de l’audit confidentiel, à la formation et à la
supervision.
Le budget d’investissement pour l’exécution du plan d’action est
estimé 388 000 000 DH sur 5 ans. Ce montant couvre la mise à niveau
et l’humanisation des structures d’accouchement et l’acquisition des
moyens de mobilité et des ambulances.
La mise en œuvre de ce plan d’action nécessitera également la
mobilisation de compétences humaines. Les besoins de recrutement de
sages femmes et accoucheuses sont estimés à 374 en dehors de tout
redéploiement. Quant aux gynécologues obstétriciens et pédiatres,
leurs besoins sont estimés respectivement à 47 et 28 sur la base d’un
minimum de 2 gynécologues obstétriciens et d’un pédiatre par maternité
hospitalière.
Le plan d’action prévoit également de doubler les postes de
résidents en gynéco-obstétrique, d’anesthésie réanimation, de pédiatrie
et des postes de sages-femmes.
2

Budgets prévisionnels
2
Budget en Dirhams
Observation
Budget
Plan d’action
2008-2012
Budget de
fonctionnement
sur 5 ans
Budget
annuel de
fonctionnement
Budget
d’investissement
Actions Intitulé
Action 84 Gratuité des SONU 38 400 000 148 800 000 744 000 000 782 400 000
Action 85 SAMU obstétrical rural 0 2 735 000 13 675 000 13 675 000 Hors ambulances
Disponibilité du personnel (sages
0 75 375 NA
femmes)
Action 86
Stage de roulements des
0 1 900 000 9 500 000 9 500 000
résidents 3-4e année
Action 87 Renforcement des compétences 0 4 100 000 20 500 000 20 500 000
101 000 000 36 000 000 180 000 000 281 000 000
Renforcement de la PF, de la CPN
et de la stratégie mobile
Action 88
0 880 000 2 640 000 2 640 000
Audit des structures
d’accouchement
220 000 000 0 0 220 000 000
mise à niveau des structures
d’accouchement
Action 89
26 000 000 0 0 26 000 000
création de services régionaux de
réa néonathologie
0 2 000 000 10 000 000 10 000 000
Concours qualité pour les
structures d’accouchement
En plus des actions menées dans
le plan d’action des hôpitaux
2 250 000 0 0 2 250 000
Humanisation des structures
d’accouchement
Action 90
0 860 000 4 300 000 4 300 000
Mise en place du système de
surveillance
Action 91
0 1 500 000 7 500 000 7 500 000
Mobilisation sociale et plaidoyer
intersectoriel
Action 92
TOTAL 387 650 000 198 775 000 992 115 000 1 379 765 000

annexes

annexe 1
ProGraMMe Des actions
9 leviers d’action
28 décisions
axe stratégique 1: Réduire les barrières d’accès aux soins
Décision : Instaurer la gratuité de l’accouchement et de la
obstétricaux et néonataux (SonU) et améliorer la disponibilité d’un
césarienne dans les hôpitaux ;
personnel qualifié dans les structures d’ accouchement
Décision 2: Assurer gratuitement le transport à partir des maisons
Levier d’action 1 : Gratuité des SONU
d’accouchement à une structure de référence en cas
Décision 3:
de besoin pour la mère ou pour le nouveau né ;
Rendre disponibles les médicaments vitaux (liste), les
produits sanguins labiles et les fournitures d’obstétrique
dans toutes les structures d’accouchement. Dans
ce cadre, et en plus des kits d’accouchements qui
seront renforcées, il sera mis en place des trousses de
césarienne dans toutes les maternités hospitalières;
Levier d’action 2 : SAMU obstétrical en milieu rural
Décision 4:
Créer des SAMU obstétricaux pour réguler les urgences
obstétricales et néonatales dans le monde rural;
1

2
Levier d’action 3 : Disponibilité d’ un personnel qualifié
Décision 5:
Décision 6:
Décision 7:
Mettre en place un système de garde résidentielle
des obstétriciens dans les hôpitaux (à partir 4 GO) et
veiller à la continuité des soins obstétricaux dans les
MA (au moins 2 sages femmes/MA puis régulation des
effectifs selon le volume d’activités) ;
Doubler le nombre de postes réservés à la formation de
sages femmes et au résidanat en gynéco-obstétrique ;
Instaurer dans le cursus de formation des résidents
un stage dans les hôpitaux publics par roulement de 6
mois des résidents en gynéco obstétrique (3 éme et 4 éme
année) et en pédiatrie (3 éme année) en veillant à leur
prise en charge;
Levier d’action 4 : Renforcement des compétences
Décision 8:
Instaurer de nouveaux mécanismes de renforcement
des compétences des ressources humaines impliquées
dans la prise en charge de la grossesse et de
l’accouchement:
•
•
l’instauration de l’obligation pour les
accoucheuses des MA de réaliser un stage de
maintien de la compétence d’une semaine/an
dans la maternité de référence;
la réalisation de 2 visites de coaching par an
des MA par les obstétriciens de la maternité
de référence.

•
•
L’organisation d’une session de formation
croisée par an entre obstétriciens et pédiatres
au profit des accoucheuses, des sages femmes,
des obstétriciens et des pédiatres;
Le recyclage du médecin généraliste pour lui
permettre de jouer un rôle actif dans le suivi
de la grossesse, de l’accouchement et des
suites de couches;
Levier d’action 5: Prévention et dépistage des grossesses à risque
notamment par la mise en place d’unités médicales mobiles (UMM)
Décision 9:
Décision 0:
Décision :
Décision 2:
Consolider les acquis en matière de planification
familiale en renforçant les méthodes de longue durée
et le counseling ;
Restructurer la stratégie de couverture sanitaire mobile
autour de la santé de la mère et de l’ enfant et doter les
provinces en UMM et en moyens de fonctionnement
nécessaires pour couvrir toutes les zones d’accès
difficile;
Rendre Obligatoire le dépistage systématique au cours
de la consultation prénatale de l’anémie, de l’ HTA et du
diabète ainsi que l’établissement du groupe sanguin;
Renforcer la participation communautaire et investir
sur les personnes relais;

axe stratégique 2 : améliorer la qualité de la prise en charge de
la grossesse et de l’accouchement
Levier d’action 6 : Audit et mise à niveau des structures
d’ accouchement
Décision 3:
Décision 4:
Procéder à l’audit de toutes les maisons d’accouchement
et toutes les maternités hospitalières. Cet audit doit
reposer sur des normes de structure et des normes
de processus. Les résultats de ces audits doivent être
utilisés comme base pour la mise à niveau des structures
d’accouchement et le redéploiement du personnel;
Organiser et normaliser l’offre de soins en néonatalogie
et créer au moins un service de réanimation néonatale
et de prématurité dans chaque région;
Mettre en place un concours qualité spécifique aux
structures d’accouchement pour motiver le personnel
et reconnaître les mérites;
Levier d’ action 7: Humanisation des structures d’ accouchement
Décision 5:
Décision 6:
Décision 7:
Rendre obligatoire le séjour de 48 heures après un
accouchement normal dans toutes les structures
d’accouchement;
Mettre des séparations entre les box d’accouchement
pour respecter l’intimité des femmes;
Faciliter le soutien familial en permettant à un membre
de la famille (sexe féminin) d’ assister à l’accouchement
à sa demande;

Décision 9:
Décision 20:
actions
Aménager un espace d’accueil pour les accompagnants
des parturientes (accouchement = un événement
heureux de convivialité)
Créer un « numéro-économique» pour recueillir les
plaintes et les doléances des femmes;
axe stratégique 3 : améliorer la gouvernance et le pilotage des
Levier d’action 8: Mise en place d’un système de surveillance des
décès maternels et néonatals et de suivi des actions
Décision 2 :
Décision 22:
Décision 23:
Décision 24:
Décision 25:
S’assurer de la mise en place de l’obligation de la
déclaration obligatoire de tous les décès de femmes
entre 5 et 49 ans;
Institutionnaliser l’audit confidentiel de décès maternel
et néonatal et mettre en place un comité provincial
d’audit des décès maternels et périnatals dont le rôle
est de réaliser des autopsies verbales et des audits de
décès maternels déclarés;
Opérationnaliser le comité régional de monitorage,
de suivi et d’évaluation des soins obstétricaux et
néonataux ;
Mettre en place un registre national auprès de la
commission nationale pour le suivi des décès maternels
et néonatals (comité d’expert);
Assurer la supervision régulière et le suivi périodique
par la commission de la mise en œuvre des actions du

6
Décision 26:
Décision 27:
Décision 28:
plan d’action maternité sans risque, notamment dans
les zones à faible couverture (7 régions);
Organiser des compagnes de mobilisation sociale
autour de la maternité sans risque avec l’implication
des différents départements du gouvernement, la
société civile et les médias;
Mettre en place auprès de Monsieur le Premier Ministre,
une commission nationale chargée du suivi de la lutte
contre la mortalité maternelle et néonatale;
Impliquer les sociétés savantes dans la mise en œuvre
du plan d’action. Et la mobilisation des professionnels
(recommandations de bonnes pratiques, formation
continue, congrès, ... ).

Les sUPPorts De La Mise en oeUvre
Levier d’action 9: Mobilisation sociale, plaidoyer et partenariat
autour de la maternité sans risque
annexe 2
Commissions de pilotage et de suivi :
•
•
Commission nationale de réduction de la mortalité
maternelle et infantile;
Comité régional de monitorage, de suivi et d’évaluation
des SONU.
Commissions techniques:
•
Comité national d’experts sur l’audit confidentiel des décès
maternels et néonatals (National et régional);
Coopération internationale
•
•
•
Système des Nations Unies (PNUD, OMS, UNFPA,
UNICEF) : Programme conjoint
Coopération bilatérale: France, Espagne
Coopération avec la Commission Européenne
Partenariat avec les collectivités locales: INDH
Partenariat avec les sociétés Savantes et les associations
professionnelles
DU PLan D’action

•
•
•
•
Société Royale de Gynéco-Obstétrique,
Société Marocaine de Pédiatrie,
Société Marocaine de Néonatalogie,
Association marocaine des Sages-Femmes