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<strong>LE</strong> <strong>DISTRICT</strong> <strong>AURIFERE</strong> <strong>DE</strong> <strong>SEGUENEGA</strong> <strong>DANS</strong> <strong>LA</strong> CEINTURE <strong>DE</strong> ROCHES VERTES <strong>DE</strong><br />
BOROMO-GOREN (BURKINA FASO - AFRIQUE <strong>DE</strong> L’OUEST) : CONTEXTE<br />
LITHOLOGIQUE ET STRUCTURAL<br />
THE <strong>SEGUENEGA</strong> GOLD <strong>DE</strong>POSIT IN THE BOROMO-GOREN GREENSTONE BELT<br />
(BURKINA FASO - WEST AFRICA): LITHOLOGICAL AND STRUCTURAL CONTEXT<br />
H. Gampini 1 , S. E. Ada 1 , S. Naba 1 , K. Marquis 1 , P. Lompo 1 , M. Wenmenga 1 ,<br />
U. Traoré 1 , S. A. Ilboudo 1 ,<br />
1 Département de Géologie,<br />
Université de Ouagadougou, 09 BP 848 Ouagadougou 09, Burkina Faso<br />
Abstract:<br />
The Seguenega gold deposit is situated in the Middle West part<br />
of Burkina Faso (West Africa) and consist of (i) volcanic rocks<br />
represented by metabasalts, metarhyolites and rhyolitic tufs, (ii)<br />
sedimentary rocks comprising pelitic sandstones,<br />
metagraywakes, cherts and quartzites; these associated<br />
formations are delimited by (iii) Bakou and Saspelga<br />
monzogranites and intruded by mafic to felsic dykes. This part<br />
of Goren belt is polycyclic deformed and metamorphosed with<br />
amphibolitic high grade in the contact of granitic plutons.<br />
Hydrothermal alteration is localized in shear zones and<br />
characterized by pervasive calcite-quartz impregnation in<br />
metasedimentary rocks and albite crystallization in<br />
metagabbros, metadiorites and felsic intrusive rocks. Gold<br />
occurrences are mainly localized in dilatant zones (i) in the<br />
intersections between N-S or NE-SW and NW-SE deformation<br />
structures, or (ii) in fold’ hinges, witch seem to be favorable<br />
zones for fluid migration. Felsic dykes delineating stockwerk<br />
zones, are suspected to induce fluids during their emplacement.<br />
Keywords: Paleoproterozoic ; Lithology ; Structures ;<br />
Hydrothermal alteration ; Gold deposit ; Burkina Faso ; Afrique<br />
de l’Ouest.<br />
I. INTRODUCTION<br />
2 OREZONE Ressources<br />
Résumé:<br />
Le gite aurifère de Séguénéga situé au centre Ouest du Burkina<br />
Faso (Afrique de l’Ouest) comprend sur le plan lithologique (i)<br />
des roches d’origine volcaniques représentées par des<br />
métabasaltes, des tufs rhyolitiques et des métarhyolites, (ii) des<br />
roches d’origine sédimentaires constituées de bancs intercalés<br />
de métapélite ± gréseuses, d’argilite, de métagraywacke, de<br />
chert et de quartzite ; l’ensemble est délimité dans la partie Sud<br />
et Est de la ceinture de roches vertes de Goren par (iii) des<br />
massifs de granitoïdes (monzogranite de Bakou et monzogranite<br />
de Saspelga) puis recoupées par des corps filoniens de<br />
composition basique à acide. Ces roches ont subit une<br />
déformation polyphasée accompagnée d’un métamorphisme<br />
atteignant le faciès amphibolitique à proximité des massifs<br />
granitiques. L’altération hydrothermale se caractérise par<br />
l’imprégnation diffuse de calcite-quartz dans les métasédiments<br />
et par la formation de niveaux d’albitites dans les métagabbros,<br />
les métadiorites et les dykes felsiques localisés dans les zones de<br />
cisaillement. Les anomalies aurifères se situent au niveau des<br />
zones d’ouvertures crées (i) à l’intersection des couloirs NS ou<br />
NE-SW avec les couloirs NW-SE ou (ii) dans les zones de<br />
décollement de couches aux niveaux des charnières de plis, qui<br />
sont des zones favorables au drainage de fluides minéralisateurs<br />
induits probablement par la mise en place des dykes felsiques<br />
dont la disposition est parallèle à celle des corps de stockwerks<br />
minéralisés.<br />
Mots clés: Paléoproterozoïque ; Lithologie ; Structures ;<br />
Altération hydrothermale ; Gîte Aurifère ; Burkina Faso ; Afrique<br />
de l’Ouest.<br />
Le district aurifère de Séguénéga fait partie intégrante de la ceinture de roches vertes de Boromo Goren et se<br />
situe (Fig. 1A) au niveau de la jonction entre le segment de Boromo orienté NNE et le segment de Goren<br />
orienté NE à NNW. Cette zone de jonction se caractérise par la flexion progressive NNE à NE de l’orientation<br />
des séquences sédimentaires et volcaniques plissées associées à des intrusions de métagabbros-métadiorites-<br />
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ultrabasiques et voutées par des massifs granitiques. Les formations volcano-plutoniques sont de nature<br />
ultrabasique, basique à acides définissant des séries tholéiitique ou calco-alcalin à échelle de la ceinture<br />
(Feybesse et al., 1990 ; Lompo et al., 1991,2009 ; Béziat et al., 2000 ; Sattran et Wenmenga, 2002 ; Castaing et<br />
al., 2003 ; Hein et al., 2004) ; les formations rhyodacitique, dacitique ou rhyolitique sont souvent définies par<br />
des termes pyroclastiques.<br />
Au Burkina Faso, l’exploration pour l’or privilégie d’abord les ceintures de roches vertes puis de manière<br />
classique, les couloirs de cisaillement depuis la typologie définie par Milési et al., (1989, 1992). D’après cette<br />
typologie, la quasi-totalité des gîtes du Burkina Faso sont de type V, c’est-à-dire à filons de quartz associés aux<br />
zones de cisaillement, comme cela avait déjà été décrit par Huot et al., (1987). Les minéralisations aurifères du<br />
gîte de Séguénéga (Fig. 1B) sont localisées dans les formations méta-sédimentaires en contact avec les<br />
formations volcano-plutonique. La zone d’étude est parcourue par des couloirs de déformation<br />
principalement NS et NE-SW.<br />
Figure 1 : A / Carte géologique de la dorsale de Leo, (in Lompo, 2009), présentant la localisation de la zone d’étude sur la<br />
ceinture de roches vertes de Boromo-Goren CRV- B\G infléchie NW à NNW B / Carte géologique du gite aurifère de<br />
Séguénéga. Les formations des complexes volcano-plutoniques et métasédimentaires sont plissées et recoupées par des<br />
plutons granitiques.<br />
Cette étude s’est appuyée sur les données de travaux récents de cartographie minière, sur les données<br />
géophysique aéroportée, sur les données géochimique et les observations de terrain qui nous a permis de<br />
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caractériser la nature pétrographique et géochimique des formations, ainsi que le contexte structural du<br />
district aurifère.<br />
II. METHO<strong>DE</strong><br />
La méthodologie proposée combine une analyse des données de géophysique aéroportée (magnétisme et<br />
radiométrie) corrélées aux données préexistantes de cartographie constituées de carte régionale (casting et<br />
al., 2003) et cartes détaillées ( Simoneau., 2001; Gampini., 2008 ;Orezone., 2007et 2009) géo référencées<br />
selon la grille UTM et la projection (datum WGS 84 ;30N) ainsi que les observations ponctuelles de<br />
reconnaissance géologique et structurale en surface ou en profondeur par l’étude de sondages carottés.<br />
L’objectif de ces analyses étant d’élaborer une carte thématique géologique et structurale de la zone d’étude.<br />
Ces travaux de terrain ont été effectués en collaboration avec la société d’exploration minière Orezone<br />
ressource Inc qui a mis a notre disposition un soutient logistique et une base de donné cartographique,<br />
géochimique et géophysiques aéroportées haute résolution.<br />
L’analyse pétrographiques et métamorphiques, sur plus d’une centaine de lames minces a été effectuée au<br />
laboratoire de géologie minéralogie pétrophysique et tectonique de l’université de Ouagadougou.<br />
Les résultats d’analyse géochimique multi-éléments utilisés pour la caractérisation des formations géologique<br />
de la zone d’étude inclus d’une part huit échantillons analysés par le laboratoire ALS-Chemex Chimitec<br />
Laboratories de Val d'Or, Québec par la méthode XRF pour les majeurs et ICP-AES pour les éléments en traces<br />
puis un ensemble de 40 échantillons (8 échantillons en 2007 et 36 en 2008 ) analysé par le laboratoire ALS,<br />
Abbilab par la méthode ICP- AES pour les majeurs et ICP –MS pour les éléments en traces et les terres rares.<br />
III. FACIES LITHOLOGIQUES<br />
Le contexte géologique du district aurifère de Séguénéga (Fig. 1B) établit sur la base des données<br />
géophysiques, des travaux de cartographies détaillées, des études de sondages et des descriptions<br />
pétrographiques, présente trois grands ensembles lithologiques : (i) des roches d’origine volcanique<br />
représentées par des laves basiques à acides et des tufs rhyolitiques ; (ii) des roches d’origine sédimentaire<br />
représentées par des métapélites à intercalation de cherts (iii) des roches plutoniques constituées d’intrusifs<br />
basiques et ultrabasiques, de massifs de granitoïdes et de dykes de nature basique à acide.<br />
III.1 Roches d’origine volcanique<br />
Les formations d’origine volcanique affleurent au sein des formations métasédimentaires (Fig. 1B) et peuvent<br />
être regroupées en deux grands ensembles : (1) Les termes volcaniques basiques à intermédiaires. Les<br />
métabasaltes en coulés massives ou en pillow lavas constituent l’essentiel des formations volcaniques. Ils<br />
affleurent sous formes d’ilots dans des métasédiments gréso-pélitiques redressées et sont généralement en<br />
association avec les métagabbros et les métadiorites. Ces formations se caractérisent aux microscopes par une<br />
texture microlitique à porphyres de feldspath et/ou d’amphibole et localement fluidale. L’assemblage<br />
minéralogique primaire se compose (Pl. IA) de phénocristaux de plagioclases baignant dans une mésostase à<br />
microlites de plagioclases en partie recristallisé en chlorite-carbonate-épidote (zoisite ± clinozoite) et quartz.<br />
Les phases ferromagnésiennes (hornblende ou pyroxène) sont pseudomorphosées en oxydes<br />
titanomagnétites associés à l’épidote. (2) Les termes volcaniques acides. à l’est du prospect Tiba (Fig. 1B), ce<br />
sont des pyroclastites qui affleurent en bandes étroites NE-SW subverticale en concordance avec des<br />
formations métasédimentaires métapélites ou en coulées massives dans le prospect de Gambo où ils<br />
affleurent en bandes EW au sein des métabasaltes et métasédiments. (i) Les pyroclastites rhyolitiques sont<br />
caractérisées par une texture tuffacée, friable à quartz bleuté fracturé et à clastes de métapélite. Au<br />
microscope, ils présentent (Pl. IB) des phénocristaux de quartz sub-automorphe fracturé ou à golf de<br />
corrosion, de plagioclase, d’orthose et des agrégats polycristallins de quartz-plagioclase dans une matrice à<br />
chlorite-muscovite-carbonate. (ii) Les métarhyolites sont aphanitiques et présentent au microscope (Pl. IC)<br />
une texture vitro-porphyrique à quartz bipyramidal ou à golf de corrosion, à phénocristaux de sanidine, du<br />
plagioclase et des agrégats polycristallins de quartz-plagioclase enrobés par une matrice vitreuse qui se<br />
déstabilise en muscovite et en quartz cryptocristallin.<br />
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III.2 Roches d’origine sédimentaire<br />
Planche I : A : Microphotographie d’un<br />
métabasalte contenant des phénocristaux de<br />
plagioclase saussuritisé en calcite et à matrice<br />
déstabilisée en chlorite, en quartz et épidote ; B :<br />
Microphotographie d’un tuf rhyolitiques de Tiba<br />
montrant des phénoclastes de quartz à golf de<br />
corrosion, plagioclases fracturés et calcite<br />
intersitielles ; C : Microphotographie d’une<br />
métarhyolite de Gambo présentant une texture<br />
vitro porphyrique à phénocristaux de sanidine ; D :<br />
Microphotographie d’un métagraywacke<br />
mylonitique et hydrothermalisé composé de<br />
plagioclase , de quartz, de graphite et de la<br />
muscovite réorienté selon les plans de schistosité<br />
et à veinules de calcite ; E : Microphotographie<br />
d’une métadiorite présentant des reliques de<br />
plagioclase et d’orthose entouré par une phase<br />
secondaire de produit d’altération composé de<br />
quartz, d’épidote, de chlorite et d’actinote ; F :<br />
Microphotographie d’un gabbro doléritique<br />
constitué de latte de plagioclases en enchevêtrés et<br />
parfois zonés de l’olivine et du pyroxene.G :<br />
Microphotographie d’un monzodiorite quartzite<br />
hydrothermalisée constitué de quartz inertiels, de<br />
reliques de latte de plagioclase et orthose en partie<br />
saussuritisé en calcite, en albite et de biotite en<br />
voie de chloritisation ; H : Microphotographie d’un<br />
microgranodiorite à cristaux automorphes de<br />
quartz et de plagioclase inclus dans une matrice<br />
cryptocristallin à quartz et à muscovite ; I :<br />
Microphotographie du massif monzogranite de<br />
Saspelga à amphibole montrant du quartz, de<br />
l’arfvedsonite, des plagioclases et de la biotite en<br />
voie de chloritisation ; J : Microphotographie du<br />
massif monzogranite de Bakou composé de quartz,<br />
de microcline, de plagioclase et de biotite en voie<br />
de chloritisation. quartz (Q), sanidine (Sad),<br />
plagioclase (Pl), microcline (Micr) , (biotite (Bi),<br />
muscovite (Mus), Plarfvedsonite (Arf),, olivine (Ol),<br />
épidote (Ep), chlorite (Chl), calcite (Ca), damourite<br />
(Da), iddingsite (Id), graphite (Gr), actinote (Ac)<br />
Les formations métasédimentaires sont largement répandues dans le permis de Séguénéga (Fig. 1B) et sont<br />
affectées par une schistosité localement plissée et à pendage redressée plus ou moins conservée à travers le<br />
profile d’altération. Elles sont pour l’essentiel d’origine détritique à très peu chimique, métamorphisées et<br />
peuvent être regroupées en quatre ensembles : (1) Les métapélites présentent généralement à l’affleurement,<br />
des plateaux cuirassés, des plaines et des collines comportant généralement des niveaux silicifiés à filons de<br />
quartz, des quartzites ou des cherts. L’étude des sondages carottés indique que la pile de roches<br />
métasédimentaires détritiques est constituée de niveaux centimétriques à plurimétriques de métapélite ±<br />
gréseuses et d’argilites parfois graphiteuses et de métagraywacke qui se transforment localement en<br />
micaschistes dont la schistosité de flux ± anastomosée et la schistosité de crénulation sont soulignées par des<br />
minéraux néoformés à muscovite-biotite-graphite-séricite. (2) Les Métagraywackes se différencient des<br />
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métapélites ± gréseuses par une texture mylonitique porphyroclastique définie par les ombres de pression<br />
autour des porphyroclastes de quartz et de plagioclases ou d’éléments lithiques de nature volcanite. Les<br />
porphyroclastes (Pl. ID) de quartz et de plagioclases sont entourés de microlites à muscovite-biotite-séricitegraphite-quartz<br />
recristallisés et d’albite-hydromicas-calcite formés par sausuritisation des plagioclases. Les<br />
porphyroblastes de staurotide (750µm), d’andalousite (600µm) ou de grenat (334µm) se développent dans les<br />
zones de contact avec les plutons granitiques ou dykes décamétriques quartzo-feldspathiques. (3) Les cherts<br />
affleurent en bancs subverticaux d’épaisseur décamétrique à métrique, en position sommitale des collines<br />
plus ou moins latéritisées. Ils sont intercalés entre les formations volcano-sédimentaires dans le prospecte de<br />
Tiba, RZ et Zouma. Les observations pétrographiques montrent qu’ils sont constitués de quartz amorphe<br />
cryptocristallin et d’hématite plus ou moins litée. (4) Les quartzites constituent de petits corps rubanés<br />
généralement boudinés au niveau des contacts lithologiques entre les intrusifs mafiques à acides et les<br />
métasédiments. Le quartz en mosaïque est associé aux rares clastes de plagioclase déstabilisés en muscovite,<br />
biotite et traînées d’hématite ou de sulfures.<br />
III.3 Formations intrusives<br />
Planche II : A : Microphotographie d’un<br />
métagabbro métamorphisé dans le faciès<br />
schiste vert ; B : Microphotographie d’un<br />
micaschiste à biotite présentant une<br />
schistosité anastomosé en chlorite et à<br />
muscovite ; C : Microphotographie d’une<br />
amphibolite à actinote et quartz ; D :<br />
Microphotographie d’une métapélite<br />
graphiteuse à andalousite et staurotide<br />
retromorphosée en hydromicas ; E<br />
Microphotographie d’une métapélite<br />
graphiteuse à grenat présentant une<br />
schistosité à muscovite, à séricite et<br />
graphite ; F : Microphotographie<br />
métadiorite albitisé. quartz (Q), muscovite<br />
(Mus), épidote (Ep), chlorite (Chl), séricite<br />
(Se), calcite (Ca), albite (Ab), graphite (Gr),<br />
titanomagnétite (TMg), andalousite (And) ,<br />
staurotide (St), grenat ( Gr).<br />
Les intrusifs filoniens. (1) Les termes basiques à ultrabasiques sont essentiellement sous forme de filon au<br />
sein des formations volcaniques (Fig. 1B) et peuvent être regroupés en trois ensembles : (i) Les métadiorites et<br />
les métagabbros sont sous formes de plutons allongés au sein des métabasaltes et sont affectés par la<br />
schistosité régionale. Ils affleurent généralement sous forme de collines et sont caractérisés par une texture<br />
microgrenue (Pl. IE) et une paragenèse primaire rélictuelle composée essentiellement de lattes de plagioclases<br />
enchevêtrés, d’amphibole et d’opaque. L’orthose et le quartz (1 à 3%) sont interstitiels dans la roche. (ii) Les<br />
dykes de gabbros porphyroïdes et doléritiques sont localisés dans les complexes volcano-plutoniques au Sudouest<br />
de la zone d’étude. Les dykes de gabbros porphyroïdes d’extension hectométrique recoupent les<br />
métagabbros du prospect de Gambo. La texture est caractérisée par les phénocristaux d’hornblende<br />
automorphes associés aux cristaux de pyroxène déstabilisés antigorite et de plagioclase saussuritisé en<br />
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chlorite+ épidote. Les dykes de gabbros doléritiques sont représentés par de petits filons de puissance<br />
métrique au sein des métabasaltes et des métasédiments dans le prospect Bakou. Les épontes présentent des<br />
déformations béchiques. Ils sont constitués (Pl. IF) essentiellement de plagioclases enchevêtrés, d’olivine et du<br />
pyroxène. (iii) Les pyroxénites sont en niveaux discontinus au sein des métagabbros et des métabasaltes dans<br />
les prospects de Gambo et RZ. Elles montrent une texture initialement porphyroïde indiquée par les reliques<br />
de minéraux trapus de pyroxène totalement saussuritisé en agrégats fibreux de serpentine associée à la<br />
chlorite et des granules de magnétite. Les plagioclases interstitiels sont déstabilisés en carbonate. (2) Les<br />
termes intermédiaires à acides sont regroupés en deux ensembles : (i) Les dykes de monzodiorite et de<br />
monzodiorite quartzique (Fig. 2A) sont souvent orientés N-S et NW-SE dans le prospect de Bakou et Gambo.<br />
Ils sont parfois affectés par la déformation mylonitique, l’altération hydrothermale et sont plus ou moins<br />
métamorphisés. La texture primaire est microgrenue porphyroïde (Pl. IG) avec des phases minérales<br />
rélictuelles composée de plagioclase en lattes enchevêtrées associant de l’orthose, du quartz interstitiel, de la<br />
biotite, de l’amphibole et de la recristallisation à quartz-chlorite-séricite-albite-calcite-épidote. (ii) Les dykes<br />
de microgranodiorites (Fig. 2A) affleurent au sein des couloirs de déformation NS de Keybelga avec une<br />
texture microgrenue porphyroïde (Pl. IH). Ils sont constitués de quartz subautomorphe, d’orthose, de<br />
microcline et de plagioclases isolés ou en agrégats polycristallins avec le quartz. La matrice est constituée de<br />
quartz-biotite-muscovite. Dans le prospect de Tiba, ces dykes sont orientés NE à E-W avec une texture<br />
microgrenue constituée de quartz, de plagioclase, de biotite déstabilisée en muscovite et d’amphibole. Les<br />
passées granodioritiques porphyroïdes de direction N-S sont observées dans la partie Sud-est de la zone<br />
d’étude et recoupent les dykes monzodioritiques. La pyrrhotite et la pyrite sont disséminées dans la roche.<br />
Les intrusifs plutoniques. Les limites des intrusions de granitoïde ont été précisées partir des images<br />
géophysiques et aux travaux de terrain (Fig. 1B). Elles sont représentées au nord et au sud de la zone d’étude<br />
et peuvent être interprétées comme des petits plutons localisés dans la partie centrale de la zone d’étude. Les<br />
formations plutoniques majeures étudiées se composent du monzogranite à amphibole de Saspelga et du<br />
monzogranite à biotite de Bakou. (1) Le monzogranite porphyroïde à amphibole de Saspelga renferme des<br />
enclaves de gabbros et présente (Pl. II) une texture porphyroïde à grain moyen. Le quartz subautomorphe est<br />
associé au microcline, l’orthose et au plagioclase zoné ou à exsolutions de myrmékite et présentant des<br />
déformations submagmatiques (kinks et fracture à remplissage de quartz). Les autres minéraux sont<br />
constitués de biotite kinkées, de hornblende verte, d’arfvedsonite, de zircon, d’apatite et de sphène. (2) Le<br />
monzogranite à biotite de Bakou (Pl. IJ) présente l’assemblage à quartz + plagioclase maclé + microcline +<br />
orthose zonée en association avec la biotite déstabilisée en muscovite + zircon + apatite.<br />
Figure 2 : A / diagramme Q-A-P (Streckeinsen, 1976) présentant la composition modale des dykes de natures<br />
intermédiaires à acides felsiques B / diagramme de classification (Jensen., 1976) Principales affinités<br />
magmatiques en fonction des teneurs relatives entre Fe t +Ti, Mg et Al:<br />
HFT = série des tholéiites ferrifères ; HMT = série des tholéiites.<br />
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IV. ASSEMB<strong>LA</strong>GES MINERALOGIQUES ET METAMORPHISME<br />
Les transformations minéralogiques résultent du métamorphisme régional du faciès schiste vert et du faciès<br />
amphibolitite aux contacts immédiat entre encaissants et intrusifs. Les associations minérales sont résumées<br />
dans le Tableau.<br />
A ces assemblages, se surimposent des transformations dues aux circulations tardives de Les transformations<br />
minéralogiques résultent du métamorphisme régional du faciès schiste vert et du faciès amphibolitite aux<br />
contacts immédiat entre encaissants et intrusifs. Les associations minérales sont résumées dans le Tableau. A<br />
ces assemblages, se surimposent des transformations dues aux circulations tardives de fluides bien<br />
caractérisés dans les veines et les veinules.<br />
Les assemblages caractéristiques du faciès des schistes verts sont définis (i) dans les métabasaltes,<br />
métagabbros et métadiorites par les associations à chlorite, trémolite, actinote, albite, épidote, quartz, et<br />
calcite (Pl. IIA,B) ; (ii) dans les métasédiments surtout observés dans la partie sud de la zone d’étude, ils sont<br />
marqués par la recristallisation dynamique du quartz en sous grain et le passage progressif des métapélites et<br />
métagraywackes en micaschistes à chlorite, puis à muscovite ± biotite et à biotite dans les quartzites (Pl. IIC).<br />
Les assemblages caractéristiques du métamorphisme de contacte sont reconnus au voisinage des intrusifs<br />
granitiques au sud de Bakou où les micaschistes présentent des porphyroblastes de staurotide en gerbe,<br />
d’andalousite (Pl. IID) et de grenat (Pl. IIE).<br />
Les manifestations hydrothermales sont localisées dans les couloirs de cisaillement et oblitèrent les<br />
paragenèses métamorphiques régionales et de contact par déstabilisation de l’andalousite et de la staurotide<br />
en hydromicas (Pl. IID), marquant ainsi une phase rétrograde du métamorphisme. Les assemblages<br />
caractéristiques sont (i) des carbonates en imprégnations diffuses (ankérite et calcite) dans les métasédiments<br />
et métabasites, (ii) des albites associées aux hydromicas+calcite+ankérite±quartz (Pl. IIF) ou des filonets à<br />
albite+quartz, dans les métagabbros et les métadiorites ou la pseudomorphose de la paragenèse primaire en<br />
(albite+calcite+quartz+damourite±biotite) dans les dykes felsiques, (iii) la présence de la silice sous forme de<br />
stockwerk, de veines de cisaillement à quartz±carbonate localisées dans les couloirs mylonitisées et<br />
constituant la gangue principale de la paragenèse à sulfures composée de pyrrhotite, pyrite, chalcopyrite et<br />
localement arsénopyrite, (iv) la tourmaline associée à des veines de quartz+carbonate au sein des<br />
métabasaltes de RZ, (v) la présence de séricite formant un halo d’altération commun à toutes les zones<br />
minéralisées.<br />
Tableau :<br />
Associations minérales<br />
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V. GEOCHIMIE<br />
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L’interprétation des valeurs relatives de Fe t +Ti, Mg et Al dans le diagramme de discrimination de Jensen<br />
(1976) (Fig. 2B) permet de mettre en évidence deux principales séries magmatiques qui se composent (i)<br />
d’une série tholéiitique représentée par les tufs rhyolitiques et l’ensemble des formations basiques<br />
(métabasaltes, métagabbros, métadiorites et gabbros doléritiques) à caractère de tholéiites ferrifères (HFT) ou<br />
à caractère de tholéiites magnésiennes (HMT); (ii) d’une série calco-alcaline représentée par les métarhyolites<br />
et les dykes de nature quartzo-feldspathiques à felsiques. Les diagrammes de variations des oxydes SiO2<br />
versus (MnO ; Fe2O3 ; Th) et MgO versus (La(N) ; Fe2O3) (Fig. 3) montrent une évolution comagmatique au sein<br />
des séries tholéiitiques et au sein de la série calco-alcaline. L’évolution de Th par rapport à SiO2 suggère une<br />
évolution des tholéiites par fusion partielle et celle des intrusifs par cristallisation fractionnée.<br />
Les spectres de terres rares (REE) normalisés par rapport aux chondrites (Sun & McDonough, 1989) indiquent<br />
pour les métabasaltes, les métadiorites et les métagabbros (Fig. 4A), une allure plate comparable à ceux des<br />
basaltes de plateau océaniques. Les gabbros doléritiques se différencient des métagabbros et des<br />
métadiorites par leurs spectres faiblement enrichis en terres rares légères (LREE). Les tufs rhyolitiques et les<br />
métarhyolites sont appauvris en HREE avec des anomalies négatives en europium (fractionnement du<br />
plagioclase). Les intrusifs se distinguent par un fort fractionnement avec appauvrissement en terres rares<br />
lourdes (HREE) (Fig. 4B).<br />
Les formations tholéiitiques définissent dans le diagramme de Mullen., (1983) (Fig. 5A) une dynamique de<br />
mise en place dans un contexte d’arc (IAT). Les intrusifs quartzo-feldspathiques à felsiques se regroupent dans<br />
le champ des granites d’arc volcanique (VAG) dans le diagramme de Pearce et al, 1984 (Fig. 5B).<br />
Figure 3 : Diagramme de covariation<br />
des oxydes ( SiO2% versus (MnO% ;<br />
Fe2O3 % ; Th ppm), (Al2O3% versus<br />
SiO2% ; P2O5%) , (MgO% versus La(N))<br />
caractérisant deux lignés évolutives ;<br />
la premier se compose des<br />
formations de métabasaltes,<br />
métagabbros, les métadiorites et la<br />
seconde par les formations de<br />
gabbros doléritiques, monzodiorites,<br />
monzodiorites quartzites<br />
microgranodiorites et de<br />
granodiorites.<br />
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VI. STRUCTURES DU <strong>DISTRICT</strong> <strong>AURIFERE</strong> <strong>DE</strong> <strong>SEGUENEGA</strong><br />
Dans le district aurifère de Séguénéga (Fig. 6A), les trajectoires de la foliation régionale interprétées à partir<br />
des images aéromagnétiques et mesurées sur le terrain indiquent une inflexion de la schistosité de flux dans<br />
les ensembles métasédimentaire et volcano- plutonique qui passe d’une direction NE-SW (Fig. 6B ; Z1) à NW-<br />
SE (Fig. 6B ; Z3). Cette variation de direction de la schistosité (Pl. IIIA) s‘accompagne par le développement de<br />
plis isoclinaux (Fig. 6C) à axes subverticaux et à plans axiaux de direction NE-SW dans l la zone (Z2) (Pl. IIIB)<br />
puis NW-SE dans la zone (Z3). Les structures majeures postérieures à la schistosité de flux contemporaine des<br />
plis isoclinaux sont définies par les couloirs mylonitiques dont la plus précoce est de direction NS (Pl. IIIC)<br />
recoupée par une structure régionale correspondant à un cisaillement senestres de direction moyenne N55°E.<br />
Cette structure est perceptible sur le terrain par la formation de couloirs mylonitiques à ultramylonitiques<br />
N50°E à N60°E, des structures en relais dans le monzogranite à amphibole de Saspelga (Pl. IIID), une<br />
schistosité anastomosée (Pl. IIIE) dans les formations volcano-sédimentaires à laquelle s’imprime une forte<br />
altération hydrothermale incluant des filons béchiques et des veines de cisaillement localement plissées.<br />
Les derniers événements dans toute la zone d’étude se caractérisent par l’apparition de failles normales<br />
senestres de directions NW à composante normale décrochant sénestre prédominante et par la réactivation<br />
des cisaillements de direction NE et NS. Dans les niveaux incompétents que constituent les métasédiments<br />
clastiques de Bakou RZ et Gambo ; cette déformation tardive est marquée par les structures en Kinks bands<br />
(Pl. IIIF).<br />
Figure 4 : A / Spectres de terres rares normalisées par rapport aux chondrites ( Sun & Mc Donough 1989) presantant une<br />
allure plate et parallèle caractéristiques des basaltes de plateau océanique définit par les métagabbros, les métadiorites<br />
et les basaltes tandis que les métarhyolites ont des spectres fortement déprimés et une anomalie négative en europium<br />
résulteraient d’un processus de fractionnement. Les gabbros doléritiques sont légèrement déprimés en HREE traduisant<br />
des processus de contamination crustal. B / Spectres de terres rares normalisées par rapport aux chondrites ( Sun & Mc<br />
Donough 1989) des dykes calco-alcalins felsiques composés de monzodiorites et de monzodiorites quartzites et quartzofelsiques<br />
composés de microgranodiorites et de granodiorites.<br />
Les différents prospects sont caractérisés par des corps minéralisés fortement plongeant contenue dans des<br />
zones de charnière de plis isoclinaux ou dans des zones de cisaillement en relation avec des systèmes de failles<br />
normales décrochantes senestres. Ces corps minéralisées sont constitués de veines à quartz ± calcite ±<br />
ankérite subparallèles au couloir de cisaillement, ou sous forme de stockwerk à veinules boudinées et de<br />
veines en extension dans le prospecte de RZ (Pl. IIIC).<br />
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Figure 5 : A / Diagramme de discrimination des sites géotectoniques (Mullen., 1983) situant les formations les métabasaltes,<br />
métagabbros, métadiorites et gabbros doléritiques dans un contexte island arc tholeiitite. B / diagramme de discrimination des<br />
sites géotectoniques (Pearce et al., 1984) situant les dykes calco-alcalins felsiques de monzodiorites et de monzodiorites quartzites<br />
et les dykes quartzo-felsiques de microgranodiorites et de granodiorites dans un contexte d’arc volcanique. syn-COLG= syncoligional<br />
; WPG= Within Plate Granites ; VAG= Volcanic arc Granites ; ORG= Orogenic Granites.<br />
Figure 6 : A / Schéma<br />
structurale simplifiée du<br />
Burkina Faso (Castaing et al.<br />
2003) montrant les principales<br />
formations géologiques et les<br />
zones de cisaillements<br />
majeurs. B /carte<br />
d’interprétation géologique et<br />
structurale de la partie<br />
occidentale du district<br />
aurifère de Séguénéga à partir<br />
des images aéromagnétiques,<br />
radiométrique et autres<br />
donnés de cartographie<br />
(Gampini, Orezone). 1 :<br />
complexe volcano-plutonique<br />
(métabasalte, métadiorite,<br />
métagabbros et dolérite), 2 :<br />
séquence métasédimentaire,<br />
3 : granitoïdes observés, 4 :<br />
granitoïdes interprété, 5 :<br />
zone d’étude, 6 : trajectoire<br />
de schistosité régionale D1<br />
(Sn+1), 7 : trajectoire de<br />
schistosité mylonitique<br />
secondaire D2 et D3 (Sn+2),<br />
8 : couloir de mylonitique NS,<br />
9 : D2 couloire de cisaillement<br />
senestre, 10 : D3 couloire de<br />
cisaillement senestre<br />
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VII. DISCUSSION ET CONCLUSION<br />
Planche III : A : plan de<br />
schistosité subvertical des<br />
formations métasédimentaires ;<br />
B : plis isoclinaux à axes<br />
subverticaux dans les formations<br />
métasédimentaires du prospect<br />
Tiba ; C : un couloir mylonitique<br />
de direction NS affectant les<br />
formations métasédimentaires<br />
(Sed) du prospect de Bakou et<br />
incluant des dykes de<br />
monzodiorite quartzique<br />
mylonitisé (Mdq), de<br />
granodiorite porphyroïde (Grd)<br />
et des veines de quartz (Q); D :<br />
un cisaillement senestres de<br />
direction N50°E indiqué par des<br />
structures en relais dans le<br />
monzogranite à amphibole de<br />
Saspelga; E : une schistosité<br />
anastomosée dans les formations<br />
volcano-sédimentaire du<br />
prospect Tiba; F : déformation<br />
tardive caractérisée par les<br />
structures en Kinks bands dans<br />
les métasédiments clastiques du<br />
prospect de Bakou.<br />
Les approches minéralogiques et géochimiques ont permis d’identifier les formations volcano- sédimentaires<br />
et plutoniques fortement déformées et hydrothermalisées. L’essentiel des formations volcaniques basiques se<br />
compose des métabasaltes en coulées massives ou en pillow lavas. Les termes intermédiaires à acides sont<br />
très peu représentés et sont définis par des formations pyroclastiques de nature rhyolitique et des<br />
métarhyolites à texture vitro-porphyrique. Les formations d’origine sédimentaire majoritairement détritiques<br />
à très peu chimiques se composent de métapélites ± silicifiés, de métagraywackes, de quartzites et de cherts.<br />
Ces formations sont caractérisées par un métamorphisme régional dans le faciès schiste vert synchrones des<br />
déformations tectonométamorphiques polyphasées et par des augmentations locales du gradient thermique<br />
liées à l’activité magmatique plutonique.<br />
Les relations de terrain et la géochimie permettent de définir une mise en place des formations de la zone<br />
d’étude selon la chronologie suivante : (i) mise en place des roches vertes composées de complexes volcanoplutoniques<br />
et de métasédiments, (ii) mise en place successives du monzogranite à amphibole de Saspelga et<br />
des granitoïdes à biotite au sud de Bakou entrainant la structuration NE-SW dans la zone (Z2) puis NW-SE<br />
dans la zone Z3, (iii) mise en place progressive de deux générations de dykes felsiques dans les zones<br />
d’ouvertures créées à la faveur des couloirs de cisaillement.<br />
Les différents prospects de la zone d’études se situent à la jonction de couloir mylonitiques des couloirs NS<br />
ou NE-SW avec les couloirs NW-SE et ou dans les zones de décollement des couches au niveau des charnières<br />
et flancs de plis isoclinaux. Ces structures principales sont drainées par des fluides minéralisateur mettant en<br />
place des veines à quartz ± calcite ± ankérite subparallèles au couloir de cisaillement dans les différents<br />
prospects ou sous forme de stockwerk à veinules boudinées qui se serais probablement développé pendant<br />
l’activité hydrothermale bréchique synchrone de la mise en place des dykes felsiques. Les dykes felsiques<br />
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subparallèles aux corps minéralisés sont sécants sur la schistosité régionale NNE-SSW à WNW-ESE et sur les<br />
plis isoclinaux.<br />
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