Ville de Guérande

Villes et Pays d'art et d'histoir d'histoire d'histoir
au fil de la ville
conter
conter
laissez laissez-vous laissez vous Guérande

Cette représentation du 16 e siècle de Guérande,
avec tours et clochers, témoigne de son statut de
ville aux pouvoirs politique et religieux étendus sur
le pays guérandais.
Le territoire d’une ville
Au centre d’un ancien domaine ducal et au sommet du
coteau dominant les marais salants, la ville de Guérande
occupe au Moyen Age une position stratégique.
PLAN
Le coteau de Guérande dominant les ruines
du manoir de Kersalio, les marais salants et
en arrière-plan le Croisic.
Paysages du pays de
Guérande
Le pays guérandais est borné
par la Vilaine au nord, la Loire
au sud, l'océan Atlantique à
l'ouest et les marais de Brière à
l'est. Cette présence de l'eau
explique l'expression de
« presqu'île guérandaise » en
usage depuis le milieu du 19 e
siècle. Constitué d'un massif
aplani de l'ère primaire,
fragmenté de failles au cours de
l'ère tertiaire, et cerné de rivages
modelés par les variations du
niveau de la mer au quaternaire,
ce territoire est l'un des plus
variés de la Loire-Atlantique.
Au cours de l’histoire, ces
milieux ont offert un potentiel
de productions et d'activités
diversifiées et contribué à la
variété paysagère de la
presqu’île guérandaise.
Fortement peuplée, la frange
côtière dotée de sites portuaires
a suscité la pêche, la navigation,
le commerce maritime, voire la
construction et la réparation
navales sans exclure les cultures
de subsistances ni les cultures
marines.
Surplombant les marais salants,
le coteau de Guérande a été
favorable à la culture de la
vigne, de Piriac à Pornichet.
Le marais de Brière (170 km²) est le
second plus grand marais français
après la Camargue.
Moins attractif pour la
population, le revers rural du
coteau, constitué d’un bocage
aux parcelles irrégulières,
protégées de haies parfois
plantées sur talus et desservies
par des chemins creux, était une
zone de culture et d'élevage.
L'habitat se présentait sous
forme de villages aux maisons
alignées et de métairies isolées
autour de manoirs.
Quant à la Brière, cernée par la
prairie à ses confins et colonisée
par les roseaux dans sa lagune,
elle était une zone favorable à
l'élevage, alors que le marais
était exploité pour sa tourbe, ses
poissons et son gibier d'eau.
L’appellation « sel de Guérande » renferme
en fait deux variétés : le gros sel, récolté au
fond des œillets avec le las, et la fleur de sel,
plus rare, cueillie avec la lousse en surface.
Pays du sel
Aux techniques de cristallisation
par cuisson au feu d'une
saumure obtenue par lessivage
des sables des grèves a succédé
la technique des marais salants.
Bien attestée à l'âge du bronze,
l'activité des bouilleurs de sel
s'intensifie tout au long de l'âge
du fer. À la fin de
l'indépendance gauloise, on
adopte ici des fours à grilles.
Entre les 2 e et 4 e siècles, cette
technique laisse place à celle du
marais salant, technique solaire.
Tirant parti de la faiblesse des
pluies, de l'ensoleillement, des
vents réguliers et du jeu des
marées, la saliculture permet
l'évaporation de l'eau de mer
dans une suite de bassins de
concentration creusés dans
l’argile.
Intéressés par les coutumes locales,
les illustrateurs du 19 e siècle ont fixé
la tenue particulière des paludiers sur
des lithographies.
La cristallisation du sel s'opère
dans les œillets situés au cœur
de la saline.
Les premiers témoignages
relatifs aux salines guérandaises
se lisent au 9 e siècle. Puis au
Moyen Âge, ducs de Bretagne,
seigneurs bretons et abbayes
favorisent leur expansion.
Aujourd'hui, le pays de
Guérande compte près de 2 000
hectares de marais salants
répartis dans le bassin du Mès
et celui de Batz-Guérande. La
reprise de l’activité remonte aux
années 1970. Le bassin de
Guérande a été élevé au rang de
Site classé en 1996.
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Cité médiévale
Porte Saint-Michel
Porte Vannetaise
Porte Bizienne
Porte de Saillé
Collégiale Saint-Aubin
Chapelle Notre-Dame-la-Blanche
Chapelle Saint-Jean
L’hôtel du Tricot
Manoir de la Prévôté
La lecture détaillée de l’enceinte et de
ses zones de « couture » montrent
différentes phases de construction qui
s’étalent du milieu du 14e siècle à la fin
du 15e Faubourgs et ville
10 Mail
siècle.
11 Chapelle Saint-Michel
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14
15
Guérande
et la Bretagne ducale
La Presqu’île de Guérande
appartient historiquement et
culturellement à la Bretagne.
Les premiers Bretons semblent
arriver en Presqu’île dans la
seconde moitié du 6e Petit séminaire
Manoir de la Porte-Calon
Hôpital général
Manoir de l’Arloc
siècle sous
l’impulsion de Waroc’h, prince
vannetais. Autour d’un lieu de
culte chrétien se forme
progressivement un
regroupement de population
dénommé Uuenran : terre
blanche, peut-être dans le sens
de terre sacrée.
En 1341, le décès sans héritier
du duc Jean III précipite le pays
de Guérande dans les affres de
la guerre de Succession de
Bretagne.
16
Hôtel Saint-Clair
17 Moulin du Diable
18 Lycée La Mennais
19 Lycée Galilée
Villages et écarts
20 Chapelle de Careil
Château de Careil
Eglise de Saillé
Menhir du Clos-de-la-Pierre
Chapelle de Clis
Ce tableau du 17e 24
siècle, visible dans
l’église 25de
Croix Saillé, commémore du Requer le mariage
du duc Jean IV et de Jeanne de Navarre
célébré
26
dans ce village des marais salants
en 1386.
27
Vestiges du mur gallo-romain
La Fontaine Verte
Photos : Guérande, Ville d’art et d’histoire, Phot’haut, FX GRELET 2008, BnF.
Phototypes Inventaire Général Région Pays de la Loire D. PILLET 2009/© ADAGP
Maquette : Guérande, Ville d’art et d’histoire d’après LM communiquer
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Manoir de Kersalio
La cité est saccagée en 1342 lors
Eglise de la Madeleine
d’une attaque des Français alliés
des Dolmen Penthièvre. de la Croix Jean Sandun de
Montfort, soutenu par les
Anglais, fortifie alors sa
châtellenie avec la construction
Parcours-découverte du patrimoine
de nouveaux remparts à
Guérande.
Son fils, victorieux, fait de
Guérande sa capitale
diplomatique en y signant les
deux traités de paix de 1365 et
1381. C’est même au cœur des
marais salants, en l’église de
Saillé, qu’il consacre, en 1386,
son mariage avec Jeanne de
Navarre. De cette union naît la
dynastie des Monforts et l’âge
d’or de Guérande.

Carte du 18e Classé Monument siècle figurant historique les marais en 1978, salants le
qui menhir s’étendaient de Bissin du est Croisic l’un des à Pornichet. mieux
conservés de la Presqu'île.
Saveurs La ville au et fil savoir-faire des siècles
Toute A dix la lieues partie à la du ronde midi (…) Guérande est bâtie est toujours sur un coteau Guérande, planté la en ville
vigne illustre dont où le se vin signa devient le fameux exquis traité à vieillir. de l’histoire et qui accuse (…)
une splendeur aujourd’hui perdue dans la nuit des temps.
Ogée, Dictionnaire historique et géographique de la province
Honoré de Balzac, Béatrix, 1832
de Bretagne, 1845.
Avant l'utilisation de la brouette,
Au 19
la gède permettait aux femmes
de transporter le sel des œillets
au mulon.
e Signe extérieur de richesse, le décor sculpté
siècle, Guérande et ses remparts deviennent la
de cette lucarne du 17 source d’inspiration d’écrivains tels Balzac ou Zola ainsi
que de peintres et lithographes comme Lalaisse et
Charpentier.
e Le Vestiges village de de Saillé, mur gallo-romain construit sur à un Clis îlot granitique,
La porte Saint-Michel avec ses tours
Cette carte du 18 Fête historique de 1934 selon la reconstitution
concentre un habitat paludier caractéristique.
à mâchicoulis est le monument
siècle, située rue de
de l’historien local Henry Quilgars.
emblématique de la cité.
Saillé, est caractéristique du pays guérandais.
e siècle, dite de Cassini,
montre le bas du coteau de Guérande
couvert de vigne.
Marais salants et
saliculture La Préhistoire et l’Antiquité
L'activité Les sites mégalithiques salicole apparaît de en
Presqu’île Sandun ou dès Bissin le Néolithique. témoignent de
Pour la culture répondre bâtisseuse à une des demande sociétés
croissante néolithiques en de sel la et façade de multiples
besoins, atlantique les (-5 méthodes 000 à -3 000 avant
d'exploitation J.-C.). L’importance vont évoluer. des traces
La d’occupation technique solaire, préhistorique qui a et
succédé antique et aux la techniques densité des sites
ignigènes, enfouis ont a été conduit préparée au sinon
expérimentée classement de par la commune les Gaulois. en
La zone saliculture archéologique. permet Les fouilles
l'évaporation et des prospections de l'eau ont de révélé mer
mise une très en mouvement forte occupation dans une
suite gauloise de réservoirs et gallo-romaine et de bassins :
creusés fermes indigènes, dans les argiles fours marines. à sel,
On villae, parle fanum. ici de A Clis, vasière, subsistent saline,
fards encore et en adernes. élévation les vestiges
La d’un cristallisation mur en petit du appareil, sel s'opère
dans témoin les visible œillets d’un situés vaste au cœur site
de gallo-romain. la saline.
Le bassin de Guérande atteint
au Moyen Age entre 75 et 80 %
des surfaces productives
utilisées au 19e siècle, maximum
de leur expansion territoriale. Le
développement de la pêche à la
morue sur les bancs de Terre-
Neuve, à partir du 16e Le Moyen Age et
la Renaissance
La naissance de la paroisse est
traditionnellement attribuée à
Waroc’h qui aurait construit au
6
siècle,
contribue à l'extension des
bassins salicoles de la région
comprise entre Loire et Vilaine
et à la prospérité de ce territoire.
Aujourd'hui, les marais
comptent près de 2000 hectares,
répartis en deux zones : le
bassin du Mès (300 ha) et le
bassin de Batz-Guérande (1400
ha). La reprise observée
remonte aux années 1970.
e siècle un baptistère. Vers 848,
Guérande aurait été le siège d’un
évêché temporaire puis d’un
collège de chanoines. Important
centre religieux, la seigneurie de
Guérande est partagée entre
l’évêque de Nantes et le duc de
Bretagne. Elle devient un enjeu
de pouvoir lors de la guerre de
Succession de Bretagne (1342-
1381). La collégiale romane, en
grande partie détruite lors du
« sac » de 1342, est reconstruite
sous l’impulsion de la dynastie
des Montforts, tout comme
l’imposante enceinte urbaine
adaptée à l’artillerie (15e s.).
Elle fait suite à un mouvement
de défense du territoire et du
produit, menacés par des projets
d’aménagement touristique du
territoire caractéristiques des
Trente glorieuses.
La pratique du producteur de sel
au début du 21e Guérande est alors le centre
religieux, administratif et
économique d’un « pays », dont
la richesse se fonde sur la
production et le commerce
maritime du sel et du vin.
Pourtant, la ville se confine
derrière ses murs siècle et ses s'inscrit trois
dans faubourgs le cadre où de subsistent territoires des
désormais éléments d’habitat protégés médiéval. et dans la
perspective En campagne, du développement
une aristocratie
durable. rurale construit Le bassin des de manoirs Guérande
est associant devenu au Site domaine classé en agricole 1996.
Le chapelle négoce et de moulin la production à petit pied. mise
sur Aux la 15 qualité du « Sel de
Guérande », validée par un
« Label Rouge » obtenu en 1991.
La profession compte entre 280
à 300 paludiers, dont une dizaine
de femmes, livrant entre 8 000 et
12 000 tonnes de gros sel et 200
à 300 tonnes de fleur de sel à la
consommation chaque année.
e et 16e siècles,
l’ensablement de ses sites
portuaires et l’affaiblissement du
sel comme monnaie d’échange
font perdre à Guérande la
puissance maritime au profit du
Croisic.
Le vocabulaire de la
Renaissance apparaît dans
l’architecture de la collégiale
(charpente, niches…), sur la
porte du manoir de l’Arloc, et
le château de Careil présente un
exceptionnel corps de logis
remanié dans ce style.
Les 17e et 18e Le vin du coteau
de Guérande
Sur le coteau de Guérande,
exposé au sud-ouest, était
produit au Moyen Age et aux
Temps modernes un vin blanc, le
vin d’Aunis, vendu dans le reste
de la Bretagne et exporté un
temps vers l'Angleterre. Dès
1073, on le trouve cité dans une
charte. Vraisemblablement siècles
introduite par les Bretons et
Sa puissance économique
développée par les moines, cette
affaiblie, Guérande n’en reste
production régresse au cours du
pas moins le centre religieux et
18
administratif de la région
durant cette période.
Une communauté d’officiers du
Roi, de chanoines,
d’aristocrates et de marchands
fait émerger, sur le parcellaire
médiéval, une architecture
classique et sobre qui donne
son caractère à la ville actuelle.
Des portes à pilastres et
fronton ornent les plus belles
demeures.
e siècle, devient de bonne
garde au 19e siècle - 3 à 5 ans
selon les années -, et disparaît au
début du 20e siècle. Quelques
ceps ont survécu à la crise du
Phylloxera et se retrouvent
encore dans des parcelles
abandonnées ou dans des talus.
Les vignes étaient plantées en
bas de coteau, de Trescalan à
Careil principalement, sur des
sols argileux et profonds.
Des Les parcelles bandeaux les soulignent plus réputées la
régularité étaient le des « Clos façades Saint et Aubin les »,
lucarnes (ou Clos sculptées, de la Pierre) souvent entre
datées, Guérande animent et Saillé, les toitures et le « Clos de
d’ardoise. Marsillé ».
Des Cette hôtels production particuliers est exportée avec
jardins mais également clos de murs largement (hôtels du
Tricot, consommée de La sur Grillère…) place ; pour sont
érigés financer dans la construction les vastes parcelles des
des remparts, anciennes les ducs seigneuries de Bretagne de la
moitié instituent ouest au de Moyen la cité. Age le billot,
Dans
un impôt
les années
sur les
1760,
débits
le
de
duc
vin
d’Aiguillon,
dans l’ensemble
commandant
de leur
en chef
de
seigneurie.
Bretagne, fait combler une
partie des douves et agrémenter
les La boulevards carotte guérandaise de promenades
plantées d’ormeaux. Mais le
ministre Terroir favorable de la Guerre aux de maraîchers, Louis
XVI le coteau ordonne était de aussi conserver une zone les de
remparts production afin d’une de contribuer carotte à rouge- la
défense orangé, de moyenne la province, et en de cas gros d’invasion
par diamètre l’ennemi : anglais. "la carotte
guérandaise", encore cultivée au
La conservatoire réforme de des 1799 espèces fait perdre à
Guérande végétales de son l'Institut statut de national de
« la capitale recherche » administrative agronomique. et
judiciaire au profit de Savenay.
Les 19e et 20e siècles
Guérande ne bénéficie pas des
expansions industrielle de Saint-
Nazaire ou touristique du
littoral et plus particulièrement
de La Baule. Une couronne
d’habitations ceinture
progressivement les boulevards
et dissimule la vue sur les marais
salants. Un nouveau faubourg
se développe au nord autour de
la gare de chemin de fer
construite en 1879. De
nouvelles halles remplacent en
1912 l’ancienne cohue.
La prise de conscience de
l’exceptionnel patrimoine de la
ville, chanté par Balzac, permet
le classement de la collégiale,
dès 1856, et de l’enceinte
urbaine, en 1877. Les premières
restaurations au titre des
Monuments historiques suivent.
La porte Saint-Michel est
restaurée au tournant du 20e Variété remarquable par les
fortes dimensions qu’elle peut
atteindre et par la rapidité de
son développement, c’est une
énorme carotte rouge et courte
dénommée « oxheart », cœur de
bœuf, par les anglo-saxons.
Des « cavalcades »
à la Fête médiévale
Dès 1898 , des « cavalcades de
Jeanne d’Arc » rendent
hommage à l’héroïne nationale
et donnent l’occasion aux
Guérandais de faire vibrer leur
fibre patriotique.
A partir de 1928 et au cours du
20
siècle.
e siècle, des « Fêtes
historiques » les remplacent.
Le patrimoine architectural leur
sert de décor pour célébrer
différentes pages de l’histoire de
la ville.
L'aspect général Défilé de des la bâtiments Fête médiévale du lycée 2008.
Galilée (plan concentrique, petits
châtelets d'entrée) évoque l'enceinte
médiévale. La flèche rappelle la collégiale
Saint-Aubin.
A Depuis partir des 1999, années une Fête 1960, médiévale le a
développement lieu en mai : ce économique week-end de et
démographique festivités associe donne défilés un et
nouveau animations visage culturelles à la ville ou où de se
côtoient divertissements. désormais Fort zones du travail
économiques, de nombreux résidentielles,
bénévoles et de
plateaux l’afflux du sportif public, et culturel. l’événement
est annuel et illustre à chaque
Les fois architectes un thème inspiré des équipements du passé
publics médiéval sont du parfois pays guérandais tentés de : le
convoquer mariage de des Jean références IV et de Jeanne à la
cité de Navarre, médiévale la ou remise à l’architecture de trois
paludière couronnes (lycées à des Galilée villages et de La
Mennais). Guérande par la duchesse Anne,
les deux traités de Guérande, les
L’hôtel bâtisseurs... de ville, face à la porte
Saint-Michel, Ces thèmes permettent harmonise son
architecture « l’illusion romanesque contemporaine » par
l’emploi nécessaire d’un à une appareil fête historique du même
granit. recomposant Les outils un d’urbanisme passé fédérateur
(ZPPAUP, autour du patrimoine Secteur sauvegardé de la ville.
et PLU) sont mis en place pour
gérer et créer l’espace de vie des
Guérandais dans le respect du
passé, du patrimoine et des
paysages.

Depuis 1970, l’entretien des remparts est est
une préoccupation permanente de de la la ville ; ;
des travaux de de consolidation et et de de
restauration sur les les tours et et les les courtines
se se poursuivent.
D’un lieu à l’autre
Ces anciennes demeures ont gardé leur cachet aristocratique et,
en cherchant bien, on retrouverait quelques grands noms de
Bretagne enfouis dans le silence de ce petit coin qui est à lui
seul tout un passé.
En En 1705, le le campanile Renaissance de de la la façade
occidentale de de la la collégiale s’est effondré
à à la la suite d’une tempête
Alphonse Daudet, Les courses de Guérande, 1876
Les remparts
L’enceinte fortifiée de Guérande
est l’une des mieux conservées
de France et la plus complète de
Bretagne. Sur la base de vestiges
plus anciens, l’enceinte urbaine
date essentiellement du 15e Les remparts
L’enceinte fortifiée de Guérande
est l’une des mieux conservées
de France et la plus complète de
Bretagne. Sur la base de vestiges
plus anciens, l’enceinte urbaine
date essentiellement du 15
siècle. Six tours et quatre portes
ponctuent ses 1 300 m de
courtines. Elle est un
remarquable témoignage de
l’adaptation rapide de
l’architecture militaire à
l’apparition de l’artillerie.
e
siècle. Six tours et quatre portes
ponctuent ses 1 300 m de
courtines. Elle est un
remarquable témoignage de
l’adaptation rapide de
l’architecture militaire à
l’apparition de l’artillerie.
La porte Saint-Michel
Construite vers 1450, elle forme
avec ses deux tours un logischâtelet,
siège et symbole du
pouvoir politique.
Ses appartements sont
successivement attribués au
capitaine et au gouverneur de
Guérande, avant de devenir au
19e La porte Saint-Michel
Construite vers 1450, elle forme
avec ses deux tours un logischâtelet,
siège et symbole du
pouvoir politique.
Ses appartements sont
successivement attribués au
capitaine et au gouverneur de
Guérande, avant de devenir au
19 siècle et jusqu’en 1954
l’hôtel de ville.
e siècle et jusqu’en 1954
l’hôtel de ville.
La collégiale Saint-Aubin
De l’église romane, incendiée
lors du sac de Guérande (1342),
subsistent la nef et ses piliers
dont certains sont ornés de
chapiteaux historiés. La
collégiale actuelle est une
construction des 15e et 16e siècles de style gothique
flamboyant utilisant le
vocabulaire ornementé de
l’architecture religieuse
bretonne. L’édifice reçoit ses
voûtes en pierre au 19e La collégiale Saint-Aubin
De l’église romane, incendiée
lors du sac de Guérande (1342),
subsistent la nef et ses piliers
dont certains sont ornés de
chapiteaux historiés. La
collégiale actuelle est une
construction des 15
siècle et
l’essentiel de ses vitraux.
e et 16e siècles de style gothique
flamboyant utilisant le
vocabulaire ornementé de
l’architecture religieuse
bretonne. L’édifice reçoit ses
voûtes en pierre au 19e siècle et
l’essentiel de ses vitraux.
La chapelle Notre-Damela-Blanche
Siège d’une paroisse urbaine,
elle est le plus ancien édifice
intra muros de Guérande. La
pureté de son architecture
gothique du 13e La chapelle Notre-Damela-Blanche
Siège d’une paroisse urbaine,
elle est le plus ancien édifice
intra muros de Guérande. La
pureté de son architecture
gothique du 13 siècle magnifie
ce vaisseau à nef unique.
e siècle magnifie
ce vaisseau à nef unique.
La La chapelle Notre-Dame-la-Blanche a a fait fait l’objet,
après les les dégradations liées à à la la Révolution, d’une
campagne de de restauration et et de de création de de mobilier
religieux, notamment ce ce maître-autel consacré à à
l’Immaculée Conception.
C’est ici que fut signé en 1381
le le second traité de Guérande,
établissant la la paix entre le le roi de
France et et le le duc de Bretagne.
L’hôtel-Dieu Saint-Jean
Sa date de fondation est
inconnue. Il subsiste de l’hôpital
deux corps de bâtiments. Au
sud, la chapelle, datée de 1506,
et vers le nord, les bâtiments des
malades des 17e et 18e siècles.
L’hôtel-Dieu a gardé sa fonction
hospitalière depuis le Moyen
Age jusqu’au 19e L’hôtel-Dieu Saint-Jean
Sa date de fondation est
inconnue. Il subsiste de l’hôpital
deux corps de bâtiments. Au
sud, la chapelle, datée de 1506,
et vers le nord, les bâtiments des
malades des 17
siècle. En
1853, les malades rejoignent
l´hôpital général fondé dans les
années 1850 dans le faubourg
Saint-Michel.
e et 18e siècles.
L’hôtel-Dieu a gardé sa fonction
hospitalière depuis le Moyen
Age jusqu’au 19e siècle. En
1853, les malades rejoignent
l´hôpital général fondé dans les
années 1850 dans le faubourg
Saint-Michel.
Le Le moulin du du Diable : : une légende veut que le le
meunier, trop pauvre pour construire son moulin,
ait ait demandé au au diable de de le le faire à à sa sa place en en
échange de de son âme. L'œuvre presque achevée,
le le meunier installa, à à la la place de de la la dernière pierre,
une statuette de de la la Vierge qui qui fit fit fuir le le démon.
Le moulin du Diable
Situé sur un point culminant de
la commune, ce moulin à vent
du 15e siècle ou du début du 16e siècle, à l’architecture
particulièrement soignée
(appareil de granite, linteau à
accolade) dépendait du manoir
de Crémeur. Il paraît
fonctionner jusqu'à la fin du 19e Le moulin du Diable
Situé sur un point culminant de
la commune, ce moulin à vent
du 15
siècle. Il est classé au titre des
monuments historiques dès
1901. Ces moulins dits « à petit
pied », antérieurs aux moulinstours,
sont typiquement
bretons.
e siècle ou du début du 16e siècle, à l’architecture
particulièrement soignée
(appareil de granite, linteau à
accolade) dépendait du manoir
de Crémeur. Il paraît
fonctionner jusqu'à la fin du 19e siècle. Il est classé au titre des
monuments historiques dès
1901. Ces moulins dits « à petit
pied », antérieurs aux moulinstours,
sont typiquement
bretons.
Le château de Careil
Construit au 14e s.(?), le logis est
fortement remanié aux 15e,16e et 17e Le château de Careil
Construit au 14
siècles. La façade
médiévale est surmontée
d’imposantes lucarnes
Renaissance à pilastres et
fronton à coquille. Lors des
guerres de religion, une mise en
défense du château fut réalisée
par ses seigneurs protestants.
e s.(?), le logis est
fortement remanié aux 15e,16e et 17e siècles. La façade
médiévale est surmontée
d’imposantes lucarnes
Renaissance à pilastres et
fronton à coquille. Lors des
guerres de religion, une mise en
défense du château fut réalisée
par ses seigneurs protestants.
Jean du Boays, seigneur de Careil, pourrait être à
l'origine de la grande phase de fortifications du
château au 16e Jean du Boays, seigneur de Careil, pourrait être à
l'origine de la grande phase de fortifications du
château au 16siècle. Il figure dès 1558 parmi les
chefs protestants bretons et prend une part active
lors des guerres de religion.
e siècle. Il figure dès 1558 parmi les
chefs protestants bretons et prend une part active
lors des guerres de religion.
Le manoir de la Porte-
Calon
Le corps de logis date du 15e siècle ou du début du 16e siècle.
Un cœur, kalon en breton, du
nom des premiers propriétaires,
est gravé sur les armoiries qui
surmontent la porte. Au 17e Le manoir de la Porte-
Calon
Le corps de logis date du 15
siècle, s’y installe une
communauté d’Ursulines qui
érige les ailes en retour.
e
siècle ou du début du 16e siècle.
Un cœur, kalon en breton, du
nom des premiers propriétaires,
est gravé sur les armoiries qui
surmontent la porte. Au 17e siècle, s’y installe une
communauté d’Ursulines qui
érige les ailes en retour.
Le couvent des Ursulines
Le bâtiment principal est édifié
vers 1704 par les Sœurs
enseignantes installées depuis
1645 dans le manoir voisin de
La Porte-Calon. Ce modèle
d’architecture monumentale
traduit l’esprit de reconquête
religieuse issu de la Réforme
catholique. Le couvent devient
collège après la Révolution, puis
petit séminaire entre 1823 et
1966. Dans la seconde moitié du
19e Le couvent des Ursulines
Le bâtiment principal est édifié
vers 1704 par les Sœurs
enseignantes installées depuis
1645 dans le manoir voisin de
La Porte-Calon. Ce modèle
d’architecture monumentale
traduit l’esprit de reconquête
religieuse issu de la Réforme
catholique. Le couvent devient
collège après la Révolution, puis
petit séminaire entre 1823 et
1966. Dans la seconde moitié du
19 siècle, les ailes en retour et la
chapelle néo-romane achèvent
l’ensemble.
e siècle, les ailes en retour et la
chapelle néo-romane achèvent
l’ensemble.
Actuellement sur le le territoire du du Parc Naturel Régional
de de Brière, on on dénombre plus de de 3 3 000 bâtiments
couverts de de chaume ce ce qui qui représente 60% des
chaumières françaises.
La chapelle de Clis
La chapelle Sainte-Catherine
d’Alexandrie (15e siècle)
présente une nef unique sous
une charpente lambrissée peinte
d’un ciel étoilé. Le chevet est
occupé d’un retable (1834) en
bois polychrome orné de
peintures de la sainte patronne.
Les vitraux (19e La chapelle de Clis
La chapelle Sainte-Catherine
d’Alexandrie (15
s.) des baies
latérales figurent des paludiers
en costume traditionnel.
e siècle)
présente une nef unique sous
une charpente lambrissée peinte
d’un ciel étoilé. Le chevet est
occupé d’un retable (1834) en
bois polychrome orné de
peintures de la sainte patronne.
Les vitraux (19e s.) des baies
latérales figurent des paludiers
en costume traditionnel.
Le village de Saillé
Au cœur du marais salant, Saillé
est un village paludier.
La maison traditionnelle des 17e et 18e Le village de Saillé
Au cœur du marais salant, Saillé
est un village paludier.
La maison traditionnelle des 17
siècles présente un ou
deux niveaux sous une toiture
d’ardoise à coyau. La porte
principale est souvent en plein
cintre et des lucarnes passantes
éclairent les combles.
e
et 18e siècles présente un ou
deux niveaux sous une toiture
d’ardoise à coyau. La porte
principale est souvent en plein
cintre et des lucarnes passantes
éclairent les combles.
L’église, reconstruite en 1894,
conserve un tableau (MH)
évoquant le le mariage à Saillé, en
1386, du duc Jean IV avec
Jeanne de Navarre.
La chaumière briéronne
Encore nombreuses dans les
villages du nord-est de la la
commune, les chaumières sont
caractéristiques de l’architecture
du marais de Brière. Cet habitat
modeste est souvent constitué
de plusieurs maisons de pierre
mitoyennes, alignées et et
recouvertes d’un toit de
chaume, récolté dans les
roselières. La porte à lucet et et la la
lucarne des combles sont aussi
des éléments distinctifs.

Carte Classé du Monument 18 historique en 1978, le
menhir de Bissin est l’un des mieux
conservés de la Presqu'île.
e siècle figurant les marais salants
qui s’étendaient du Croisic à Pornichet.
Saveurs La ville au et fil savoir-faire des siècles
Toute A dix la lieues partie à la du ronde midi (…) Guérande est bâtie est toujours sur un coteau Guérande, planté la en ville
vigne illustre dont où le se vin signa devient le fameux exquis traité à vieillir. de l’histoire et qui accuse (…)
une splendeur aujourd’hui perdue dans la nuit des temps.
Ogée, Dictionnaire historique et géographique de la province
Honoré de Balzac, Béatrix, 1832
de Bretagne, 1845.
Vestiges de mur gallo-romain à Clis La porte Saint-Michel avec ses tours
Cette carte du 18 Fête historique de 1934 selon la reconstitution
à mâchicoulis est le monument
de l’historien local Henry Quilgars.
emblématique de la cité.
e Avant l'utilisation de la brouette,
siècle, dite de Cassini,
Au 19
la gède permettait aux femmes
montre le bas du coteau de Guérande
de transporter le sel des œillets
couvert de vigne.
au mulon.
e Signe extérieur de richesse, le décor sculpté
siècle, Guérande et ses remparts deviennent la
de cette lucarne du 17 source d’inspiration d’écrivains tels Balzac ou Zola ainsi
que de peintres et lithographes comme Lalaisse et
Charpentier.
e Le village de Saillé, construit sur un îlot granitique,
concentre un habitat paludier caractéristique.
siècle, située rue de
Saillé, est caractéristique du pays guérandais.
Marais salants et
La saliculture Préhistoire et l’Antiquité
Les L'activité sites mégalithiques salicole apparaît de en
Sandun Presqu’île ou dès Bissin le Néolithique. témoignent de
la Pour culture répondre bâtisseuse à une des demande sociétés
néolithiques croissante en de sel la et façade de multiples
atlantique besoins, les (-5 méthodes 000 à -3 000 avant
J.-C.). d'exploitation L’importance vont évoluer. des traces
d’occupation La technique préhistorique solaire, qui a et
antique succédé et aux la techniques densité des sites
enfouis ignigènes, ont a conduit été préparée au sinon
classement expérimentée de par la commune les Gaulois. en
zone La saliculture archéologique. permet Les fouilles
et l'évaporation des prospections de l'eau ont de révélé mer
une mise très en mouvement forte occupation dans une
gauloise suite de réservoirs et gallo-romaine et de bassins :
fermes creusés indigènes, dans les argiles fours marines. à sel,
villae, On parle fanum. ici A de Clis, vasière, subsistent saline,
encore fards et en adernes. élévation les vestiges
d’un La cristallisation mur en petit du appareil, sel s'opère
témoin dans les visible œillets d’un situés vaste au cœur site
gallo-romain.
de la saline.
Le Moyen Age et
la Renaissance
La naissance de la paroisse est
traditionnellement attribuée à
Waroc’h qui aurait construit au
6e siècle un baptistère. Vers 848,
Guérande aurait été le siège d’un
évêché temporaire puis d’un
collège de chanoines. Important
centre religieux, la seigneurie de
Guérande est partagée entre
l’évêque de Nantes et le duc de
Bretagne. Elle devient un enjeu
de pouvoir lors de la guerre de
Succession de Bretagne (1342-
1381). La collégiale romane, en
grande partie détruite lors du
« sac » de 1342, est reconstruite
sous l’impulsion de la dynastie
des Montforts, tout comme
l’imposante enceinte urbaine
adaptée à l’artillerie (15e Le bassin de Guérande atteint
au Moyen Age entre 75 et 80 %
des surfaces productives
utilisées au 19
s.).
e siècle, maximum
de leur expansion territoriale. Le
développement de la pêche à la
morue sur les bancs de Terre-
Neuve, à partir du 16e siècle,
contribue à l'extension des
bassins salicoles de la région
comprise entre Loire et Vilaine
et à la prospérité de ce territoire.
Aujourd'hui, les marais
comptent près de 2000 hectares,
répartis en deux zones : le
bassin du Mès (300 ha) et le
bassin de Batz-Guérande (1400
ha). La reprise observée
remonte aux années 1970.
Guérande est alors le centre
religieux, administratif et
économique d’un « pays », dont
la richesse se fonde sur la
production et le commerce
maritime du sel et du vin.
Pourtant, la ville se confine
derrière ses murs et ses trois
faubourgs où subsistent des
éléments d’habitat médiéval.
En campagne, une aristocratie
rurale construit des manoirs
associant au domaine agricole
chapelle et moulin à petit pied.
Aux 15e et 16e Elle fait suite à un mouvement
de défense du territoire et du
produit, menacés par des projets
d’aménagement touristique du
territoire caractéristiques des
Trente glorieuses.
La pratique du producteur de sel
au début du 21
siècles,
l’ensablement de ses sites
portuaires et l’affaiblissement du
sel comme monnaie d’échange
font perdre à Guérande la
puissance maritime au profit du
Croisic.
e siècle s'inscrit
dans le cadre de territoires
désormais protégés et dans la
perspective du développement
durable. Le bassin de Guérande
est devenu Site classé en 1996.
Le négoce de la production mise
sur la qualité du « Sel de
Guérande », validée par un
« Label Rouge » obtenu en 1991.
La profession compte entre 280
à 300 paludiers, dont une dizaine
de femmes, livrant entre 8 000 et
12 000 tonnes de gros sel et 200
à 300 tonnes de fleur de sel à la
consommation chaque année.
Le vin du coteau
de Guérande
Sur le coteau de Guérande,
exposé au sud-ouest, était
produit au Moyen Age et aux
Temps modernes un vin blanc, le
vin d’Aunis, vendu dans le reste
de la Bretagne et exporté un
temps vers l'Angleterre. Dès
1073, on le trouve cité dans une
charte. Vraisemblablement
introduite par les Bretons et
développée par les moines, cette
production régresse au cours du
18e siècle, devient de bonne
garde au 19e siècle - 3 à 5 ans
selon les années -, et disparaît au
début du 20e Le vocabulaire de la
Renaissance apparaît dans
l’architecture de la collégiale
(charpente, niches…), sur la
porte du manoir de l’Arloc, et
le château de Careil présente un
exceptionnel corps de logis
remanié dans ce style.
Les 17
siècle. Quelques
ceps ont survécu à la crise du
Phylloxera et se retrouvent
encore dans des parcelles
abandonnées ou dans des talus.
Les vignes étaient plantées en
bas de coteau, de Trescalan à
Careil principalement, sur des
sols argileux et profonds.
e et 18e siècles
Sa puissance économique
affaiblie, Guérande n’en reste
pas moins le centre religieux et
administratif de la région
durant cette période.
Une communauté d’officiers du
Roi, de chanoines,
d’aristocrates et de marchands
fait émerger, sur le parcellaire
médiéval, une architecture
classique et sobre qui donne
son caractère à la ville actuelle.
Des portes à pilastres et
fronton ornent les plus belles
demeures.
Des Les parcelles bandeaux les soulignent plus réputées la
régularité étaient le « des Clos façades Saint et Aubin les »,
lucarnes (ou Clos sculptées, de la Pierre) souvent entre
datées, Guérande animent et Saillé, les toitures et le « Clos de
d’ardoise. Marsillé ».
Des Cette hôtels production particuliers est exportée avec
jardins mais également clos de murs largement (hôtels du
Tricot, consommée de La sur Grillère…) place ; pour sont
érigés financer dans la construction les vastes parcelles des
des remparts, anciennes les ducs seigneuries de Bretagne de la
moitié instituent ouest au de Moyen la cité. Age le billot,
Dans
un impôt
les années
sur les
1760,
débits
le
de
duc
vin
d’Aiguillon,
dans l’ensemble
commandant
de leur
en chef
de
seigneurie.
Bretagne, fait combler une
partie des douves et agrémenter
les La boulevards carotte guérandaise de promenades
plantées d’ormeaux. Mais le
ministre Terroir favorable de la Guerre aux de maraîchers, Louis
XVI le coteau ordonne était de aussi conserver une zone les de
remparts production afin d’une de contribuer carotte à rouge- la
défense orangé, de moyenne la province, et en de cas gros d’invasion
par diamètre l’ennemi : "la anglais. carotte
guérandaise", encore cultivée au
La conservatoire réforme de des 1799 espèces fait perdre à
Guérande végétales de son l'Institut statut de national de
« la capitale recherche » administrative agronomique. et
judiciaire au profit de Savenay.
Variété remarquable par les
fortes dimensions qu’elle peut
atteindre et par la rapidité de
son développement, c’est une
énorme carotte rouge et courte
dénommée « oxheart », cœur de
bœuf, par les anglo-saxons.
Des « cavalcades »
à la Fête médiévale
Dès 1898 , des « cavalcades de
Jeanne d’Arc » rendent
hommage à l’héroïne nationale
et donnent l’occasion aux
Guérandais de faire vibrer leur
fibre patriotique.
A partir de 1928 et au cours du
20e Les 19
siècle, des « Fêtes
historiques » les remplacent.
Le patrimoine architectural leur
sert de décor pour célébrer
différentes pages de l’histoire de
la ville.
e et 20e siècles
Guérande ne bénéficie pas des
expansions industrielle de Saint-
Nazaire ou touristique du
littoral et plus particulièrement
de La Baule. Une couronne
d’habitations ceinture
progressivement les boulevards
et dissimule la vue sur les marais
salants. Un nouveau faubourg
se développe au nord autour de
la gare de chemin de fer
construite en 1879. De
nouvelles halles remplacent en
1912 l’ancienne cohue.
La prise de conscience de
l’exceptionnel patrimoine de la
ville, chanté par Balzac, permet
le classement de la collégiale,
dès 1856, et de l’enceinte
urbaine, en 1877. Les premières
restaurations au titre des
Monuments historiques suivent.
La porte Saint-Michel est
restaurée au tournant du 20e siècle.
L'aspect Défilé général de des la Fête bâtiments médiévale du lycée 2008.
Galilée (plan concentrique, petits
châtelets d'entrée) évoque l'enceinte
médiévale. La flèche rappelle la collégiale
Saint-Aubin.
A Depuis partir 1999, des années une Fête 1960, médiévale le a
développement lieu en mai : ce week-end économique de et
démographique festivités associe donne défilés un et
nouveau animations visage culturelles à la ville ou où de se
côtoient divertissements. désormais Fort zones du travail
économiques, de nombreux bénévoles résidentielles, et de
plateaux l’afflux du sportif public, et l’événement culturel.
est annuel et illustre à chaque
Les fois architectes un thème inspiré des équipements du passé
publics médiéval sont du parfois pays guérandais tentés de : le
convoquer mariage de des Jean références IV et de Jeanne à la
cité de Navarre, médiévale la ou remise à l’architecture de trois
paludière couronnes (lycées à des Galilée villages et de La
Mennais). Guérande par la duchesse Anne,
les deux traités de Guérande, les
L’hôtel bâtisseurs... de ville, face à la porte
Saint-Michel, Ces thèmes permettent harmonise son
architecture « l’illusion romanesque contemporaine » par
l’emploi nécessaire d’un à une appareil fête historique du même
granit. recomposant Les outils un passé d’urbanisme fédérateur
(ZPPAUP, autour du patrimoine Secteur sauvegardé de la ville.
et PLU) sont mis en place pour
gérer et créer l’espace de vie des
Guérandais dans le respect du
passé, du patrimoine et des
paysages.

N
O E
S
Cette représentation du 16 e siècle de Guérande,
avec tours et clochers, témoigne de son statut de
ville aux pouvoirs politique et religieux étendus sur
le pays guérandais.
Le territoire d’une ville
COMMUNE DE
GUÉRANDE
Au centre d’un ancien domaine ducal et au sommet du
coteau dominant les marais salants, la ville de Guérande
occupe au Moyen Age une position stratégique.
t
Piriac
La Turballe
CLIS
LES MARAIS SALANTS
28
27
25
26
24
Mesquer
Le coteau de Guérande dominant les ruines
du manoir de Kersalio, les marais salants et
en arrière-plan le Croisic.
Paysages du pays de
Guérande
Le pays guérandais est borné
par la Vilaine au nord, la Loire
au sud, l'océan Atlantique à
l'ouest et les marais de Brière à
l'est. Cette présence de l'eau
explique l'expression de
« presqu'île guérandaise » en
usage depuis le milieu du 19e GUÉRANDE
cité médiévale
Au cours de 19 l’histoire, ces
milieux ont offert un potentiel
de productions 15 et d'activités
Queniquen
diversifiées 16 11 et contribué à la
variété 14 1213
paysagère de la
18 presqu’île guérandaise.
Fortement peuplée, la frange
côtière dotée de sites portuaires
Terre de Sel
a suscité la pêche, la navigation,
le commerce maritime, voire la
construction et la réparation
siècle. Constitué d'un massif navales sans exclure les cultures
aplani de l'ère primaire,
de subsistances ni les cultures
fragmenté de failles au cours de 23
marines.
l'ère tertiaire, et cerné de rivages
Surplombant les marais salants,
modelés par les variations du
le coteau de Guérande a été
niveau de la mer au quaternaire,
favorable à la culture de la
ce territoire est l'un des plus
vigne, de Piriac à Pornichet.
variés de la Loire-Atlantique.
Le Croisic
t
t
t
SAILLÉ
Maison des
22 Paludiers
Le Pouliguen
17
Saint-Molf
t
Le marais de Brière (170 km²) est le
second plus grand marais français
après la Camargue.
CAREIL
20
21
t
t
Moins attractif pour la
population, le revers rural du
coteau, constitué d’un bocage
aux parcelles irrégulières,
protégées de haies parfois
plantées sur talus et desservies
par des chemins creux, était une
zone de culture et d'élevage.
L'habitat se présentait sous
forme de villages aux maisons
alignées et de métairies isolées
autour de manoirs.
Quant à la Brière, cernée par la
prairie à ses confins et colonisée
par les roseaux dans sa lagune,
elle était une zone favorable à
l'élevage, alors que tSaint-Nazaire
le marais
était exploité pour sa tourbe, ses
poissons et son gibier d'eau.
La Baule
Herbignac
Bouzaire
Kerbironné
Kerozan
LA MADELEINE
29
Saint-Lyphard
t
Parking
autocars
P
Rue du Bouton d’or
3
Boulevard du Midi
Ch. de la Tonnelle
Rue Grenouillet
Boulevard de l’Abreuvoir
R. de l’Ile
aux Granges
Rue de la
Prévote
Rue Bizienne
Allée du M arronnier
Sandun
Baptiste Legeay
9
8
30
6
Cité médiévale
Pl. de la
Psalette
Carrefour de
la Psalette
Rue du Tricot
R. A. Briand
Rue des
Capucins
R. du Pilori
R. Ste
Catherine
R. de Bel Air
P
Place du
8 mai
2
R. des
Sœurs Grises
Place
St-Aubin
R. du Vieux
Marché
aux Grains
Rue de Saillé
4
St-Armel
7
P
Fg Ste Anne
R. Vannetaise
Rue des
Lauriers
5
R. de
l’Hôpital
Place
St-Jean
P
Boulevard du Nord
Place
Ste-Anne
P
Place
Jean XXIII
Ruelle de
St-Esprit
Ruelle
St-Michel
Boulevard de Dinkelsbühl
10
R. B. Letilly
R. de la
Juiverie
Rue H.
de Balzac
R. du Vieux
Marché
Rue St-Michel
Rue du Marhallé
. des Saulniers
Ch. de Versailles
P
P
Bd E. Pourieux
i
Hôtel de Ville
Place
du Marché
au Bois
1
Place du
Marhallé
Fg St-Michel
P
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
Cité médiévale
Porte Saint-Michel
Porte Vannetaise
Porte Bizienne
Porte de Saillé
Collégiale Saint-Aubin
Chapelle Notre-Dame-la-Blanche
Chapelle Saint-Jean
L’hôtel du Tricot
Manoir de la Prévôté
Faubourgs et ville
Mail
Chapelle Saint-Michel
Petit séminaire
Manoir de la Porte-Calon
Hôpital général
Manoir de l’Arloc
Photos : Guérande, Ville d’art et d’histoire, Phot’haut, FX GRELET 2008, BnF.
Phototypes Inventaire Général Région Pays de la Loire D. PILLET 2009/© ADAGP
Maquette : Guérande, Ville d’art et d’histoire d’après LM communiquer
Guérande
16 Hôtel Saint-Clair
17 Moulin du Diable
18 Lycée La Mennais
19 Lycée Galilée
Villages et écarts
20 Chapelle de Careil
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
Château de Careil
Eglise de Saillé
Menhir du Clos-de-la-Pierre
Chapelle de Clis
Croix du Requer
Vestiges du mur gallo-romain
La Fontaine Verte
Manoir de Kersalio
Eglise de la Madeleine
Dolmen de la Croix Sandun
Parcours-découverte du patrimoine

Laissez-vous conter Guérande, Ville d’art et d’histoire
... en compagnie d'un guide-conférencier agréé par le ministère de la Culture
Le guide vous accueille. Il connaît toutes les facettes de Guérande
et vous donne des clés de lecture pour comprendre l'échelle d’une
place, le développement de la ville au fil de ses quartiers.
Le guide est à votre écoute. N'hésitez pas à lui poser vos questions.
Le service animation du patrimoine
coordonne les initiatives de Guérande, Ville d'art et d'histoire.
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scolaires. Il se tient à votre disposition pour tout projet.
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Renseignements, réservations
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1, place du Marché-au-Bois
BP 45304 - 44353 Guérande cedex
tél : 0820 150 044
fax : 02 40 62 04 24
mél : contact@ot-guerande.fr
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Guérande appartient au réseau national des Villes et Pays d'art et d'histoire
Le ministère de la Culture et de la Communication, direction de
l'Architecture et du Patrimoine, attribue l'appellation Villes et
Pays d'art et d'histoire aux collectivités locales qui animent leur
patrimoine. Il garantit la compétence des guides-conférenciers et
des animateurs du patrimoine et la qualité de leurs actions. Des vestiges
antiques à l'architecture du XX e siècle, les villes et pays mettent en
scène leur patrimoine dans sa diversité. Aujourd'hui, un réseau de
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Nantes, Laval, Le Mans, Angers, Saumur, Fontenay-le-Comte,
Le Perche Sarthois, la Vallée du Loir et les Coëvrons-Mayenne
bénéficient de l'appellation Villes et Pays d'art et d'histoire.
Guérande est un magnifique joyau de la féodalité […] il est
impossible de se promener là sans penser à chaque pas aux
usages, aux mœurs des temps passés ; toutes les pierres vous
en parlent...
HONORE DE BALZAC / Béatrix, 1832