Référentiel pêche professionnelle - L'Encre de Mer

A.22. LES NAVIRES ET LES MACRO - DECHETS
DESCRIPTION
Caractéristiques En 2007, selon l’Ifremer, la France compte près de 12 000 marins pour un peu plus de
5 000 navires enregistrés au fichier « flotte de pêche communautaire ». Ces chiffres ne
cessent de diminuer (-40% pour le nombre de navires sur la période 1990 - 2006). En ce
sens, la fréquentation étant un facteur aggravant l’impact réel, ces pressions de pêche
sur l’environnement marin diminue et diminuera encore dans les années à venir (les
plans de sortie de flotte ont enregistrés près de 150 demandes début 2009). Aussi, les
navires sont de plus en plus âgés, les moins de 15 ans représentaient environ 35% des
navires en 2002, ils représentent un peu plus de 20% en 2006.
Il n’y a pas de filière de dépollution ou destruction des navires de pêche qui contiennent
pourtant des résidus d'hydrocarbures, des eaux polluées, des matières plastiques
diverses, des polychlorobiphényles (PCB) dans les équipements électriques, des fluides
hydrauliques, des frigorigènes, de l’amiante dans les calorifugeages, etc. Cependant, il est
interdit d’incendier ou de couler les navires aujourd’hui. Les navires ne sont plus
abandonnés dans un estuaire ou au fond d’une grève comme ça pouvait l’être autrefois.
Les coques des navires. Aujourd’hui, tous les navires artisanaux de moins de 25 mètres
sont construits en composite verre résine (CVR). Les avantages de ce matériau sont qu’il
est très résistant et plus léger que l’acier, il est très souple, c’est un isolant calorique et
acoustique, l’entretien est facile voire inexistant, les coûts de fabrication sont
relativement modestes (matière première bon marché et possibilité de moulage donc de
construction en série), la longévité des navires est supérieure à celle des navires en bois
et même en acier. L’inconvénient est que la construction en CVR est polluante. Les petits
navires peuvent être construits en aluminium, c’est le cas des navires rapides (type
catamaran), mais le coût de construction est plus élevé.
Les moteurs. Les moteurs les plus utilisés au sein des flottilles de pêche sont des moteurs
diesels marins à quatre temps. Toutefois quelques petites unités de pêche côtière sont
propulsées par des moteurs hors-bords à essence. Les chalutiers industriels de Boulogne
ou Lorient ont des moteurs de 2 000 CV, les chalutiers plus petits (+/- 15 mètres) ont une
puissance de 300 à 600 CV. Enfin, les plus petits navires (fileyeurs, caseyeurs, chalutiers,
etc.) sont équipés de moteurs rapides mais de puissance comprise entre 70 et 250 CV.
Aujourd’hui, le prix élevé du gasoil entraine d’importantes recherches d’amélioration des
moteurs, voire de changement complet de système (voiles, piles à combustibles, etc.).
Sur la période 1990-2006, la puissance cumulée des navires français a diminué de 28%
(Ifremer, Synthèse des pêcheries 2006), bien que la puissance nominale par navire ait
augmenté de 20%.
PRESSIONS POTENTIELLES SUR LES HABITATS ET LES ESPECES D’INTERET COMMUNAUTAIRE
Pressions
potentielles sur
les habitats et
espèces de la
DHFF et de la
directive DO
les navires et les marins peuvent générer les pressions suivantes :
• les macrodéchets ;
• la contamination en hydrocarbures ;
• les eaux usées ;
• les peintures anti-salissures (anti-fouling) ;
• le dérangement visuel ou sonore.
Les macro-déchets
Environ 70% des déchets retrouvés dans les mers et sur le littoral sont d’origine terrestre.
Le solde provient des activités maritimes : les bateaux navigants et autres activités
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