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prostitution - EJTPROD.fr travaux des étudiants de l'Ecole de ...

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Photo: Yann Foreix<br />

➔<br />

Le AAA menacé<br />

Malgré l’accord Merkel-Sarkozy, l’agence<br />

<strong>de</strong> notation Standard & Poor’s a annoncé<br />

qu’elle placait sous surveillance négative<br />

les Etats européens. L’économiste Gabriel<br />

Colletis analyse la situation. P.3<br />

Égalité <strong><strong>de</strong>s</strong> sexes<br />

Dans un mois, une nouvelle loi sur l’éga-<br />

lité au travail entre en vigueur. Les entre-<br />

prises <strong>de</strong> Midi-Pyrénées s’y préparent.<br />

Chez Airbus, 85% <strong><strong>de</strong>s</strong> employés sont <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

hommes. P.4<br />

Le Toulousain<br />

N°29 - Directeur <strong>de</strong> la publication : B. Thomas - Ne peut être vendu<br />

Des députés veulent<br />

prohiber la <strong>prostitution</strong><br />

Réveillon :<br />

le boom <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

traiteurs P.8<br />

Foot gaélique<br />

en terre<br />

<strong>de</strong> rugby P.6<br />

➔ ➔<br />

Jeux vidéo :<br />

le phénomène<br />

arca<strong>de</strong> P.7


I Fait du jourI<br />

Vote. L’Assemblée nationale a<br />

examiné hier une proposition <strong>de</strong><br />

résolution visant à lutter contre la<br />

<strong>prostitution</strong>. Les associations <strong>de</strong><br />

travailleurs sexuels s’y opposent.<br />

Fanny Moulin<br />

Une fois n’est pas coutume.<br />

Hier, députés PS et UMP se<br />

sont exprimés d’une même<br />

voix sur la <strong>prostitution</strong>. Une résolu-<br />

tion réaffirmant « la position abo-<br />

litionniste <strong>de</strong> la France en matière<br />

<strong>de</strong> <strong>prostitution</strong> » a été votée à main<br />

levée à l’Assemblée nationale. Le<br />

texte était présenté par la députée<br />

PS Danielle Bousquet et le député<br />

UMP Guy Geof<strong>fr</strong>oy, respective-<br />

ment prési<strong>de</strong>nte et rapporteur <strong>de</strong><br />

la mission parlementaire contre la<br />

<strong>prostitution</strong>.<br />

Avant même sa validation, le pro-<br />

jet était déjà soutenu par tous<br />

les responsables <strong><strong>de</strong>s</strong> groupes<br />

politiques présents dans l’hémi-<br />

cycle. Au cœur <strong><strong>de</strong>s</strong> discussions,<br />

le renforcement <strong>de</strong> la lutte contre<br />

les réseaux criminels, la réaffir-<br />

mation que la<br />

<strong>prostitution</strong><br />

n’est pas un<br />

« métier », et<br />

la responsa-<br />

bilisation du<br />

client. La pro-<br />

position <strong>de</strong> ré-<br />

solution se base sur un rapport<br />

publié en avril 2011, dressant<br />

un état <strong><strong>de</strong>s</strong> lieux <strong>de</strong> la prostitu-<br />

tion en France. Le texte s’inspire<br />

largement <strong>de</strong> la législation sué-<br />

doise, qui prévoit notamment<br />

une pénalisation <strong><strong>de</strong>s</strong> clients.<br />

Réactions<br />

Au même moment, à côté <strong>de</strong><br />

l’Assemblée nationale, une di-<br />

zaine <strong>de</strong> manifestants étaient<br />

rassemblés. Le Syndicat <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

travailleurs du sexe (STRASS) a<br />

appelé à manifester contre le vote<br />

<strong>de</strong> la résolution. « On n’a jamais<br />

protégé les gens en les pénali-<br />

sant ! », martèle Cécile Lhuillier,<br />

membre <strong>de</strong> l’association Act Up.<br />

« Cette résolution est dangereuse<br />

car elle prévoit <strong><strong>de</strong>s</strong> mesures ré-<br />

pressives. »<br />

Les associations redoutent une<br />

précarisation <strong><strong>de</strong>s</strong> travailleurs du<br />

sexe. Selon le STRASS, pénali-<br />

ser les clients éloignerait les tra-<br />

vailleurs sexuels <strong><strong>de</strong>s</strong> structures <strong>de</strong><br />

prévention, <strong>de</strong> soins et <strong>de</strong> dépis-<br />

tage. De plus, la baisse <strong><strong>de</strong>s</strong> clients<br />

pourrait rendre plus difficile pour<br />

les prostituées d’imposer le port<br />

du préservatif. 21 associations<br />

ont signé un courrier adressé aux<br />

députés pour affirmer leur oppo-<br />

sition à la résolution.<br />

Actuellement, les clients <strong>de</strong><br />

prostituées n’encourent aucune<br />

peine. Ce sont les prostituées qui<br />

risquent 3750 € d’amen<strong>de</strong> pour<br />

racolage même passif, et jusqu’à<br />

<strong>de</strong>ux mois d’emprisonnement.<br />

Le Toulousain mercredi 7 décembre 2011<br />

Toulouse : la <strong>prostitution</strong> progresse<br />

Ethique. Hier, les députés se sont exprimés en<br />

faveur <strong>de</strong> l’abolition <strong>de</strong> la <strong>prostitution</strong>. Qu’en<br />

pensent les acteurs toulousains ? I Yves-Eric Guilloud et<br />

Raphaël Laurent<br />

Il est 14 heures. A l’angle <strong>de</strong> la rue Bayard et <strong>de</strong><br />

l’Orient, au milieu <strong><strong>de</strong>s</strong> passants, <strong><strong>de</strong>s</strong> femmes tra-<br />

vaillent. Elles se prostituent. Le phénomène n’est<br />

pas nouveau, mais <strong>de</strong>puis la fin <strong>de</strong> l’été, il a pris <strong>de</strong><br />

l’ampleur. Le sexe est un commerce et, crise oblige,<br />

travailler <strong>de</strong> nuit n’est plus suffisant. Les clients s’ame-<br />

nuisent. Dans le même temps, <strong>de</strong> jeunes filles quittent<br />

leurs pays et passent leurs nuits le long du canal du<br />

midi. Plus d’of<strong>fr</strong>e, moins <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, et peut-être<br />

plus <strong>de</strong> répression.<br />

Les syndicats <strong>de</strong> police dubitatifs<br />

Pour l’heure, seul le racolage est interdit. C’est à la<br />

police nationale qu’il revient <strong>de</strong> sanctionner. Michel<br />

Thooris, dirigeant du Syndicat France Police (SFP),<br />

proche <strong>de</strong> l’extrême droite, estime que la proposition<br />

<strong>de</strong> résolution abolitionniste actuellement débattue<br />

à l’assemblée nationale est absur<strong>de</strong>. « La police<br />

nationale manque <strong>de</strong> moyens et, en voulant sanc-<br />

tionner les clients, on ne s’attaque pas aux vrais<br />

criminels : les proxénètes ». Il considère que cette<br />

résolution ne changera pas les choses. Du côté <strong>de</strong><br />

l’Union Nationale <strong><strong>de</strong>s</strong> Syndicats Autonome (UNSA),<br />

l’avis est moins tranché. « Si l’objectif est le déman-<br />

tèlement <strong>de</strong> réseaux alors ce n’est pas une solution<br />

», explique Cédric Delage, délégué départemental<br />

<strong>de</strong> la Haute-Garonne. Et d’ajouter « L’objectif <strong>de</strong><br />

la police est aussi <strong>de</strong> pro-<br />

téger les prostituées <strong>de</strong><br />

leurs proxénètes ».<br />

«Une idée louable »<br />

Pour Jean-Pierre Havrin,<br />

adjoint au maire en char-<br />

ge <strong>de</strong> la sécurité à Tou-<br />

louse, l’abolition <strong>de</strong> la<br />

<strong>prostitution</strong> est « une idée<br />

louable philosophique-<br />

ment même si elle reste<br />

impossible. » Il recon-<br />

naît que le phénomène<br />

<strong>de</strong> crise fait augmenter<br />

le nombre <strong>de</strong> prostituées mais rappelle « que la<br />

réalité est bien plus compliquée. Il y a celles qui se<br />

prostituent par choix et celles qui sont contraintes<br />

par la force. » Et rien ne sert <strong>de</strong> pénaliser le client.<br />

« Pour certains, c’est une nécessité. La misère<br />

sexuelle existe » assène-t-il. « Si l’état l’autorise,<br />

on dira qu’il est proxénète et s’il ne fait rien, on<br />

dira qu’il est laxiste», conclut-il.<br />

De l’ai<strong>de</strong> pour les prostituées<br />

Le tissu associatif toulousain qui propose <strong>de</strong><br />

l’ai<strong>de</strong> aux prostitués, qu’ils soient homme, femme<br />

ou transsexuel, se concentre autour du quartier<br />

Matabiau. L’association Grisélidis, rue Lafon, suit<br />

environ 550 personnes sur l’agglomération. « Je<br />

suis très clairement opposée à cette proposition<br />

<strong>de</strong> résolution qui est principalement une mesure<br />

répressive », explique Julie Sarrazin, directrice.<br />

L’association met l’accent sur la prévention afin <strong>de</strong><br />

limiter la progression <strong><strong>de</strong>s</strong> infections sexuellement<br />

transmissibles (IST).<br />

Un bus <strong>de</strong> nuit sillonne les quartiers pour accueillir<br />

les prostituées. Celles et ceux qui le veulent bé-<br />

Les députés veulent l’abolir<br />

Que pensez-vous d’une loi Qui pénaliserait les clients <strong>de</strong> prostituées ?<br />

Patrick, 56 ans.<br />

Je trouve que c’est complètement<br />

stupi<strong>de</strong> et irréalisable. Ca me pa-<br />

raît impossible à mettre en place,<br />

on ne peut pas changer la nature<br />

humaine, et cela revient à péna-<br />

liser une fois <strong>de</strong> plus. Je pense<br />

que la <strong>prostitution</strong> va se reporter d’une manière<br />

clan<strong><strong>de</strong>s</strong>tine. C’est hypocrite!<br />

Mathieu, 23 ans.<br />

A première vue, il faudrait plutôt<br />

en parler aux principales inté-<br />

ressées, les prostituées elles-<br />

mêmes. Il faudrait se concerter<br />

et créer <strong><strong>de</strong>s</strong> lois qui protègent<br />

ces personnes plutôt que <strong>de</strong> les<br />

précariser davantage et aller vers plus <strong>de</strong> répres-<br />

sion.<br />

Claudine, 29 ans.<br />

L’Assemblée<br />

nationale a<br />

réaffirmé hier<br />

sa volonté <strong>de</strong><br />

lutter contre<br />

la prostitu-<br />

tion (photo<br />

Assemblée<br />

nationale).<br />

Je pense qu’on ne <strong>de</strong>vrait pas<br />

avoir le droit <strong>de</strong> vendre son corps.<br />

Les prostituées, les clients et<br />

les proxénètes <strong>de</strong>vraient être<br />

sanctionnés. En même temps,<br />

les sanctions ne suffisent pas.<br />

Il faut aussi faire <strong>de</strong> la prévention, et aller les voir<br />

pour tâcher <strong>de</strong> les réinsérer.<br />

néficient d’un accompagnement individuel, d’un<br />

accès au soin, au logement. Et peu importe leur<br />

choix <strong>de</strong> vie. Mais la directrice craint une abolition<br />

qui ne ferait que « dégra<strong>de</strong>r la qualité <strong>de</strong> vie et <strong>de</strong><br />

travail. » Elle estime que « la <strong>prostitution</strong> n’est ni<br />

générée par les prostituées ni par les clients. Elle<br />

vient <strong><strong>de</strong>s</strong> inégalités Nord-Sud et <strong><strong>de</strong>s</strong> disparités<br />

homme-femme. »<br />

C’est un problème complexe qui n’a pas <strong>de</strong> vérita-<br />

bles solutions. En attendant, le milieu associatif<br />

pallie ce que la loi ne sait pas faire: accompagner,<br />

écouter et protéger.<br />

Les chif<strong>fr</strong>es<br />

20 000 prostituées en France, selon<br />

le ministère <strong>de</strong> l’intérieur<br />

85 % <strong><strong>de</strong>s</strong> prostituées dans les rues sont<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> femmes.<br />

90 % <strong><strong>de</strong>s</strong> prostituées sont <strong>de</strong> nationalités<br />

étrangères (contre 20% dans les années 1990)<br />

550, c’est le nombre <strong>de</strong> prostitués hommes,<br />

femmes et transgenres suivis par l’association.<br />

80 % <strong><strong>de</strong>s</strong> prostituées à Toulouse en<br />

contact avec l’association Grisélidis sont <strong>de</strong><br />

nationalité étrangère.<br />

A Toulouse, la<br />

Madi, 21 ans.<br />

police différencie<br />

la <strong>prostitution</strong><br />

«historique»<br />

autour <strong>de</strong> la rue<br />

<strong>de</strong> Bayard, <strong>de</strong><br />

la <strong>prostitution</strong><br />

«éphémère», le<br />

long du Canal<br />

du midi (photo<br />

DDM, X. De<br />

Fenoyl).<br />

Pour moi, pénaliser les clients est<br />

une absurdité. Si la <strong>prostitution</strong><br />

existe, c’est que ce métier satis-<br />

fait les clients et les prostituées.<br />

D’un autre côté, je ne suis pas sûr<br />

qu’elles travaillent <strong>de</strong> leur plein<br />

gré. C’est sans doute par manque <strong>de</strong> moyens finan-<br />

ciers, et dans une situation <strong>de</strong> <strong>de</strong>rnier recours.


Le Toulousain mercredi 7 décembre 2011 Mon<strong>de</strong> I Europe I<br />

« La crise durera <strong><strong>de</strong>s</strong> années »<br />

Eclairage. Standard and Poors menace <strong>de</strong><br />

dégra<strong>de</strong>r la note <strong>de</strong> plusieurs pays <strong>de</strong> la zone<br />

euros dont la France.Gabriel Colletis chercheur<br />

en économie à l’Université Toulouse 1<br />

analyse la situation. I Gel Cerez<br />

L’agence Standart & Poor’s<br />

menace <strong>de</strong> dégra<strong>de</strong>r le AAA<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> pays <strong>de</strong> la zone euro et<br />

en particulier celui <strong>de</strong> la France.<br />

Cela vous étonne ?<br />

Non. Absolument pas. Norma-<br />

lement, les pays notés AAA, <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

pays considérés comme parfai-<br />

tement sûrs économiquement,<br />

empruntent à <strong><strong>de</strong>s</strong> taux très fai-<br />

bles. L’Allemagne emprunte aux<br />

alentours <strong>de</strong> 2% et la France<br />

empruntait jusqu’à peu à <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

conditions assez proches. Or, le<br />

taux d’intérêt <strong>de</strong> ces emprunts<br />

à long terme s’est considérable-<br />

ment creusé ces <strong>de</strong>rnières semai-<br />

nes. Les Allemands sont restés à<br />

2%. La France se rapproche <strong>de</strong> la<br />

barre <strong><strong>de</strong>s</strong> 4 %. Cela indique qu’il<br />

y a une inquiétu<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> marchés<br />

financiers sur l’évolution macro-<br />

économique <strong>de</strong> la France et celle<br />

du budget <strong>de</strong> l’état.<br />

Pourquoi l’accord Merkel-<br />

Sarkozy ne rassure-t-il pas les<br />

marchés ?<br />

Il ne faut pas confondre activité<br />

et agitation. Les Français disent<br />

au moins un point sur lequel la<br />

chancelière alleman<strong>de</strong> a raison<br />

: la crise durera <strong><strong>de</strong>s</strong> années. On<br />

ne va pas la résoudre en quinze<br />

jours avec un cocktail <strong>de</strong> solutions<br />

miracles.<br />

Tout le mon<strong>de</strong> veut davantage <strong>de</strong><br />

discipline budgétaire, c’est-à-dire<br />

un retour au traité <strong>de</strong> Maastricht<br />

avec une limitation <strong><strong>de</strong>s</strong> déficit<br />

budgétaire à 3%. Mais, ce qu’on<br />

ne dit pas assez en France, c’est<br />

que si les Allemands réussissent<br />

à limiter leurs déficits, c’est parce<br />

qu’ils ont une croissance écono-<br />

mique nettement supérieure à<br />

la nôtre.<br />

La croissance <strong>fr</strong>ançaise n’est ni<br />

tirée par les exportations, ni par<br />

la consommation <strong><strong>de</strong>s</strong> ménages,<br />

ni par les dépenses publiques.<br />

Le pays est dans une situation <strong>de</strong><br />

spirale dépressive. La dégradation<br />

<strong>de</strong> la note risque d’accentuer ces<br />

problèmes économiques.<br />

En fait, on ne s’attaque pas au<br />

bon problème. Tant qu’on ne s’in-<br />

téressera pas à cette question<br />

<strong>de</strong> la croissance, on répondra <strong>de</strong><br />

façon superficielle. Sans croissan-<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> déficits et du chômage. C’est<br />

comme un arbre avec plusieurs<br />

branches. Si la sève ne monte<br />

plus, les branches dépérissent.<br />

Vous prônez une réindustria-<br />

lisation. Mais, est-ce possible<br />

avec <strong><strong>de</strong>s</strong> concurrents comme la<br />

Chine ?<br />

Bien sûr, mais il ne faut pas se<br />

lancer à l’assaut <strong>de</strong> la Chine avec<br />

les mêmes armes qu’elle. Si on<br />

essaye <strong>de</strong> rivaliser en diminuant<br />

lariales et en fouettant les sala-<br />

riés <strong>fr</strong>ançais pour qu’ils aient une<br />

productivité comparable à celle<br />

<strong>de</strong> leurs homologues chinois,<br />

évi<strong>de</strong>mment on n’y arrivera ja-<br />

beaucoup mais font peu. Il y a ce économique, on a <strong>de</strong> la <strong>de</strong>tte, le coût du travail, les charges sa- un simple actif que l’on vend et<br />

L’info autour du Mon<strong>de</strong><br />

■ faDetteS : Courroye<br />

riSque la MiSe en exaMen<br />

la cour <strong>de</strong> cassation vient <strong>de</strong> confir-<br />

mer que le procureur <strong>de</strong> nanterre<br />

Phillipe Courroye a en<strong>fr</strong>eint la loi.<br />

il a ordonné la saisie <strong><strong>de</strong>s</strong> relevés <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

journalistes du Mon<strong>de</strong> gérard Davet<br />

et Jacques follorou pour obtenir leurs<br />

sources, « fa<strong>de</strong>ttes » ,après leurs<br />

révélation sur liliane Bettancourt le<br />

2 septembre 2010.<br />

■ la ratP DénonCée<br />

Par la Cour DeS CoMPteS<br />

la Cour <strong><strong>de</strong>s</strong> comptes a rendu un<br />

rapport hier mettant en cause le<br />

comité d’entreprise <strong>de</strong> la ratP. elle y<br />

dénonce, entre autres, une mauvaise<br />

gestion <strong>de</strong> son personnel, ainsi que<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> activités injustifiées<strong>de</strong><br />

restauration et <strong>de</strong> vacances.<br />

l’institution a indiqué avoir saisi<br />

le gar<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> Sceaux en vue <strong>de</strong><br />

l’ouverture d’une enquête pénale.<br />

■ Malte: DeS réfugiéS<br />

SoMalienS SauVéS<br />

les gar<strong><strong>de</strong>s</strong>-côtes maltais ont<br />

annoncé avoir secouru hier 44<br />

réfugiés somaliens. l’embarca-<br />

tion a été interceptée à plus <strong>de</strong><br />

100 km au sud <strong>de</strong> l’île <strong>de</strong> Malte.<br />

leur traversée avait duré quatre<br />

jours et aurait coûté<br />

la vie à <strong>de</strong>ux passagers.<br />

■ la Belgique à nouVeau gouVernée<br />

mais.<br />

■ Syrie: la réPreSSion<br />

Se PourSuit<br />

Il faut faire autrement. Les com-<br />

pétences du salariat doivent être<br />

reconnues. Or, ce n’est pas le cas<br />

en France <strong>de</strong>puis 40 ans. Il faut<br />

aussi réduire le pouvoir <strong>de</strong> l’ac-<br />

tionnariat sur l’entreprise. Celui-<br />

ci considère l’entreprise comme<br />

le régime continue à réprimer les<br />

opposants dans le sang, plus <strong>de</strong> 100<br />

personnes sont mortes <strong>de</strong>puis samedi.<br />

Damas se dit cependant prêt à accueillir<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> observateurs <strong>de</strong> la ligue arabe, sous<br />

conditions. 4000 personnes sont mortes<br />

<strong>de</strong>puis mars selon l’onu. le Prési<strong>de</strong>nt<br />

Bacahr al assad s’exprimera <strong>de</strong>main<br />

sur la chaine aBC.<br />

achète. Les exigences <strong><strong>de</strong>s</strong> action-<br />

naires sont <strong>de</strong> plus en plus fortes<br />

en France, aux Etats-Unis et <strong>de</strong><br />

façon croissante en Allemagne.<br />

À un niveau macroéconomique,<br />

il faut enfin remettre en cause les<br />

mécanismes du capitalisme fi-<br />

nanciarisé. Le capital financier est<br />

trop mobile. Il se sert en premier<br />

parce que si on ne lui sert pas la<br />

rémunération qu’il attend, il va se<br />

placer sous d’autres cieux. Il faut<br />

absolument limiter cette mobilité.<br />

Les agences <strong>de</strong> notation <strong>de</strong>vraient<br />

la Belgique s’est officiellement dotée d’un gouvernement hier, avec la prestation <strong>de</strong> serment <strong>de</strong>vant le roi<br />

albert ii <strong>de</strong> l’équipe dirigée par le socialiste <strong>fr</strong>ancophone elio Di rupo. Douze ministres et six secrétaires<br />

d’etat sont ainsi entrés officiellement en fonction. il a fallu plus <strong>de</strong> dix-huit mois, après les élections<br />

législatives du 13 juin 2010 pour former un nouveau gouvernement. la nouvelle coalition compte six<br />

partis - socialistes, libéraux et démocrates-chrétiens, tant flamands que <strong>fr</strong>ancophones. Mais elle exclut<br />

le grand vainqueur <strong><strong>de</strong>s</strong> élections en flandre, la formation indépendantiste n-Va <strong>de</strong> Bart De Wever,<br />

qui a déjà promis une opposition féroce au nouveau Premier ministre.<br />

■ la liBye DéSarMée<br />

le gouvernement libyen a promis<br />

<strong>de</strong> mettre fin à la présence d’armes<br />

dans la capitale d’ici la fin <strong>de</strong><br />

l’année, a déclaré mardi<br />

ab<strong>de</strong>lrazzak abou hajar, prési<strong>de</strong>nt<br />

du conseil local <strong>de</strong> tripoli, après<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> violences ces <strong>de</strong>rniers jours<br />

entre ex-rebelles.<br />

■ KoWeit: le ParleMent<br />

DiSSout<br />

l’émir du pays, cheik Sabah al<br />

ahmad al-Sabah a dissout mardi le<br />

Parlement par décret. C’est la 4ème<br />

fois en six ans. la dissolution suit la<br />

démission du gouvernement accusé<br />

<strong>de</strong> corruption par les députés<br />

<strong>de</strong> l’opposition.<br />

être mises sous contrôle. On pour-<br />

rait aussi envisager la création<br />

d’une agence européenne à ca-<br />

ractère public.<br />

Il faut véritablement changer le<br />

capitalisme. Et pour cela, il faut<br />

reconnaître les compétences et<br />

l’entreprise, promouvoir la démo-<br />

cratie salariale et surtout produire<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> biens et <strong><strong>de</strong>s</strong> services utiles<br />

à la société tout en protégeant<br />

la nature. C’est absolument fon-<br />

damental.<br />

■ ruSSie :<br />

interPellationS<br />

en MaSSe<br />

Standard and<br />

Poor’s est<br />

une <strong><strong>de</strong>s</strong> trois<br />

principales<br />

agences <strong>de</strong><br />

notation avec<br />

Moody’s et<br />

Fitch Ratings<br />

Plusieurs dizaines <strong>de</strong> personnes,<br />

dont le lea<strong>de</strong>r <strong>de</strong> l’opposition<br />

Boris nemtsov, ont été<br />

interpellées mardi soir à Moscou.<br />

les sympathisants <strong>de</strong> l’opposition<br />

protestaient contre la victoire aux<br />

législatives du parti <strong>de</strong> Vladimir<br />

Poutine<br />

■ JaPon:<br />

Du CéSiuM raDioaCtif<br />

DanS Du lait en PouDre<br />

un fabricant <strong>de</strong> produits<br />

alimentaires japonais, Meiji, a<br />

annoncé hier avoir détecté du<br />

césium radioactif dans <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

échantillons <strong>de</strong> lait en poudre<br />

pour enfants. une découverte sans<br />

doute liée aux rejets <strong>de</strong><br />

matières radioactives<br />

post-fukushima.<br />

■ afghaniStan : attentatS<br />

MeurtrierS<br />

60 personnes, dont <strong><strong>de</strong>s</strong> enfants,<br />

sont mortes mardi dans <strong>de</strong>ux<br />

attentats <strong>de</strong> talibans sunnites<br />

radicaux lors <strong><strong>de</strong>s</strong> processions<br />

<strong>de</strong> l’achoura. C’est la fête la<br />

plus sacrée pour les chiites, la<br />

branche <strong>de</strong> l’islam minoritaire<br />

du pays (20%)


4 I Toulouse<br />

À un mois <strong>de</strong> l’entrée en vigueur d’une nouvelle<br />

loi sur la mixité, les entreprises <strong>de</strong> Midi-Pyrénées<br />

progressent toujours sur le chemin <strong>de</strong><br />

l’égalité hommes-femmes. I Alice Robinet et Céline Lemaire<br />

Aujourd’hui, une conférence<br />

est organisée entre Airbus<br />

et le réseau HEC au Fémi-<br />

nin sur le thème <strong>de</strong> la mixité dans<br />

le management. Membre réseau<br />

Midi-Pyrénéen d’HEC au Fémi-<br />

nin, Elisabeth Bertrand Dausset<br />

en explique le but : «<strong><strong>de</strong>s</strong> étu<strong><strong>de</strong>s</strong><br />

ont prouvé que la mixité favorise<br />

l’innovation dans le management,<br />

nous essayons d’ouvrir le débat à<br />

partir <strong>de</strong> cette idée ».<br />

Les jeunes plus sensibles à<br />

l’égalité<br />

Elisabeth Bertrand Dausset<br />

constate une amélioration lente<br />

<strong>de</strong> l’égalité hommes-femmes en<br />

entreprise, car « d’une part, on<br />

voit fleurir les réseaux <strong>de</strong> femmes<br />

dans les entreprises, et d’autre<br />

part la loi nous ai<strong>de</strong> en mettant en<br />

place <strong><strong>de</strong>s</strong> mesures contraignan-<br />

tes. » Professeure en école <strong>de</strong><br />

commerce, elle se réjouit aussi,<br />

tout en restant pru<strong>de</strong>nte: « la gé-<br />

nération Y semble plus sensible à<br />

l’égalité dans son attitu<strong>de</strong>, mais<br />

attendons <strong>de</strong> voir son comporte-<br />

ment à trente ans ! »<br />

Actuellement, « les femmes re-<br />

présentent 15% <strong><strong>de</strong>s</strong> 54 000 em-<br />

ployés d’Airbus dans le mon<strong>de</strong>,<br />

ce qui n’est pas si mal dans le<br />

secteur industriel », détaille Anne<br />

Galabert, attachée <strong>de</strong> presse<br />

d’Airbus. « Nous essayons d’em-<br />

baucher 25% <strong>de</strong> femmes chaque<br />

année ». Une ambition difficile à<br />

tenir car « il n’y a que 15% à 18%<br />

<strong>de</strong> femmes qui sortent diplômées<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> écoles d’ingénieurs chaque<br />

année ».<br />

Trois décennies <strong>de</strong> lois<br />

Le 1er janvier 2012, un nouveau<br />

pan <strong>de</strong> la loi sur la réforme <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

retraites <strong>de</strong> 2010 entrera en vi-<br />

gueur. À partir <strong>de</strong> cette date, les<br />

employeurs <strong>de</strong>vront appliquer<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> accords sur l’égalité femmes-<br />

hommes, ou bien, selon la taille<br />

<strong>de</strong> leurs entreprises, mettre en<br />

place <strong><strong>de</strong>s</strong> plans d’actions pour<br />

réduire les disparités. Sous peine<br />

<strong>de</strong> sanctions financières.<br />

La loi est-elle le meilleur vecteur<br />

d’égalité ? Pour Sophie Collard,<br />

coordinatrice du bureau d’étu<strong>de</strong><br />

Artemisia, « <strong>de</strong>puis 1983, <strong>de</strong><br />

nombreuses lois ont été votées,<br />

qui prévoient une égalité par-<br />

faite. Il manque simplement les<br />

moyens <strong>de</strong> les faire respecter ».<br />

Elle ne pense pas qu’une nouvelle<br />

loi puisse faire peur aux dirigeants<br />

Le Toulousain mercredi 7 décembre 2011<br />

Entreprises : où sont les femmes ?<br />

L’œil <strong>de</strong> la justice<br />

La cour d’assises <strong>de</strong> Toulouse s’est réunie lundi et mardi pour le procès<br />

<strong>de</strong> Mickaël Kadjo. Ce jeune homme est condamné pour avoir dévisagé<br />

un étudiant avec une bouteille en verre, place Saint-Pierre en août<br />

2009. I Mathil<strong>de</strong> Lacroix<br />

Mickaël Kodjo regar<strong>de</strong> furtivement vers le<br />

public. Assis, il est à moitié voûté lorsque<br />

les avocats évoquent son passé, parlent <strong>de</strong><br />

sa personnalité. La tête baissée, il semble parfois<br />

gêné. Il se redresse, l’air grave. “C’est à cause <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

filles…ces alcooliques !”.<br />

28 août 2009. Il est tard. Trois jeunes filles se font<br />

accoster par une ban<strong>de</strong> <strong>de</strong> quatre garçons, alcoo-<br />

lisés. Ils viennent <strong>de</strong> se retrouver après les congés<br />

d’été et cherchent une boîte <strong>de</strong> nuit. Gênées par leur<br />

accroche, elles se défen<strong>de</strong>nt par <strong><strong>de</strong>s</strong> insultes. Les<br />

jeunes hommes répliquent <strong>de</strong> la même manière.<br />

Derrière eux, il y a Mickaël Kodjo, un ami <strong><strong>de</strong>s</strong> filles.<br />

Ce soir-là, il ne soupçonnait pas qu’un peu plus <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>ux ans plus tard, il serait sur les bancs <strong>de</strong> la cour<br />

d’assises <strong>de</strong> Toulouse.<br />

Il encourt 15 ans <strong>de</strong> réclusion pour avoir “<strong>fr</strong>acassé<br />

le visage <strong>de</strong> Monsieur Thuries”, selon les mots <strong>de</strong><br />

l’avocat général. Frappée au visage par une bou-<br />

teille en verre, la victime a perdu l’usage <strong>de</strong> son<br />

oeil droit en plus d’avoir été opéré <strong>de</strong> 37 points <strong>de</strong><br />

suture. L’infirmité permanente <strong>de</strong> cette agression<br />

justifie le jugement en cour d’assises et non en<br />

correctionnelle.<br />

Deux ans plus tard<br />

6 décembre 2011, cour d’assises. Le procès a dé-<br />

buté <strong>de</strong>puis hier et les pièces du puzzle s’avèrent<br />

difficiles à rassembler. “Selon les individus, c’est<br />

un peu chacun sa version”, estime l’avocat général.<br />

Difficile <strong>de</strong> discerner si l’acte était volontaire ou<br />

acci<strong>de</strong>ntel. Kodjo, lui, ne conteste pas l’accusation<br />

: “Pour m’en sortir, il fallait que je <strong>fr</strong>appe un peu<br />

partout mais je ne cherchais pas à viser Monsieur<br />

Thuries…C’est un coup <strong>de</strong> malchance et je suis<br />

désolé <strong>de</strong> lui avoir gâché ses rêves.” Jonathan voulait<br />

<strong>de</strong>venir conducteur <strong>de</strong> poids lourds.<br />

Si, comme le dit Me Nakache, en défense, “il serait<br />

ridicule <strong>de</strong> plai<strong>de</strong>r la légitime défense”, il s’accor<strong>de</strong><br />

avec l’avocat général pour dire “qu’il est impossible<br />

<strong>de</strong> dire comment les faits se sont déroulés”. Mais la<br />

chronologie <strong><strong>de</strong>s</strong> faits <strong><strong>de</strong>s</strong>sert Monsieur Kodjo selon<br />

les dires <strong>de</strong> l’avocat général qui reconnaît que “ce<br />

n’est pas lui qui a été à l’initiative <strong>de</strong> ce geste. La<br />

situation finale est toutefois la suivante : Monsieur<br />

Kodjo n’avait rien contre Monsieur Thuries mais on<br />

ne sait pourquoi, muni <strong>de</strong> cette force, il l’a attaqué”.<br />

L’impulsivité <strong>de</strong> l’accusé a été soulignée au cours<br />

du procès, pas son agressivité contrairement à ce<br />

qu’avait dit l’accusé lui-même. “Vous vous ven<strong>de</strong>z<br />

mal”, sermonne même l’avocat général en s’adres-<br />

sant à l’accusé. “Votre agressivité ne transparaît pas<br />

et vous avez beaucoup d’amis”, tranche-t-il. Une<br />

impulsivité qui peut <strong>de</strong>venir dangereuse lorsqu’il<br />

ne sait pas la maîtriser.<br />

Finalement, l’avocat général, en s’adressant aux 11<br />

jurés, pose la question clé du procès : “ Il ne s’agit<br />

pas savoir s’il est coupable mais <strong>de</strong> connaître la<br />

peine qu’il risque d’encourir”.<br />

Chez Airbus, seul un employé sur sept est une femme. (photo : Alice Robinet)<br />

Dans cette affaire, Mickaël Kadjo est le seul à comparaître<br />

<strong>de</strong>vant la cour d’assises. (photo : Mathil<strong>de</strong> Lacroix)<br />

Mickaël Kodjo, récidiviste, laisse transparaître <strong>de</strong>r-<br />

rière son image <strong>de</strong> grand dur et <strong>de</strong> gros malin, une<br />

<strong>fr</strong>agilité d’enfant. Cette personnalité lui vaudra sans<br />

doute une condamnation réduite à 4 ans d’emprison-<br />

nement, dont 3 ans fermes et 1 an avec sursis avec<br />

mise à l’épreuve. Le vote <strong><strong>de</strong>s</strong> jurés tranchera.<br />

d’entreprises, faute d’un nombre<br />

suffisant d’inspecteurs du travail.<br />

Pour avancer, elle privilégie dé-<br />

sormais la pédagogie, comme le<br />

Prix <strong>de</strong> l’égalité professionnelle,<br />

pour lequel elle a collaboré avec<br />

la région.<br />

Ce prix récompense chaque an-<br />

née <strong><strong>de</strong>s</strong> entreprises, gran<strong><strong>de</strong>s</strong> et<br />

petites, ayant agi en faveur <strong>de</strong> la<br />

réduction <strong><strong>de</strong>s</strong> discriminations.<br />

Paradoxe : parmi les entreprises<br />

Un labo explose<br />

Un acci<strong>de</strong>nt a eu lieu hier dans un laboratoire pharmaceutique à Fontenilles.<br />

Trois personnes sont blessées dont une gravement. Les Autorités<br />

n’ont pas décelé <strong>de</strong> danger pour la population. I Lucas Biosca<br />

Des souvenirs douloureux<br />

sont revenus dans les<br />

mémoires <strong><strong>de</strong>s</strong> toulou-<br />

sains. Une explosion a eu lieu hier<br />

après-midi dans le laboratoire<br />

pharmaceutique Avogadro, à Fon-<br />

tenilles, à 25 kilomètres à l’ouest<br />

<strong>de</strong> Toulouse. Trois personnes ont<br />

été blessées, dont une serait dans<br />

un état grave.<br />

« Il s’agit d’un inci<strong>de</strong>nt chimique<br />

<strong>de</strong> faible ampleur dû à un mé-<br />

lange malencontreux d’infimes<br />

quantités <strong>de</strong> produits chimiques<br />

non compatibles », ont indiqué<br />

les gendarmes. D’autres sources<br />

parlent d’un test qui aurait mal<br />

tourné.<br />

Fontenilles<br />

primées, certaines n’emploient<br />

que <strong><strong>de</strong>s</strong> femmes, comme Coca-<br />

gne et compagnie, et d’autres<br />

reconnaissent favoriser l’embau-<br />

che <strong><strong>de</strong>s</strong> femmes (voir encadré).<br />

Une discrimination envers les<br />

hommes ? « Non, répond Sophie<br />

Collard, les hommes ne sont pas<br />

discriminés car ils sont toujours<br />

majoritaires. Les entreprises en<br />

général ne sont pas tentées par<br />

la discrimination positive.»<br />

Quoi qu’il en soit, les pompiers<br />

ont assuré qu’il n’y avait pas <strong>de</strong><br />

risques d’émanations toxiques.<br />

Et la cellule spécialisée dans les<br />

risques chimiques du Service<br />

départemental d’incendie et <strong>de</strong><br />

secours (SDIS), n’a pas décelé<br />

<strong>de</strong> danger pour la population,<br />

selon la préfecture <strong>de</strong> la Haute-<br />

Garonne.<br />

Les 70 employés du laboratoire<br />

Avogadro ont été évacués, tout<br />

comme les 200 élèves d’un<br />

collège voisin. Des dizaines <strong>de</strong><br />

pompiers et <strong>de</strong> gendarmes ont<br />

immédiatement été mobilisés<br />

pour établir un périmètre <strong>de</strong><br />

sécurité autour du laboratoire.<br />

pas d’hommes<br />

chez kerimel<br />

Anne-Gaëlle Lepoutre, di-<br />

rectrice adjointe <strong>de</strong> la PME<br />

Kerimel est pour la discri-<br />

mination positive. Dans son<br />

équipe d’encadrement il n’y<br />

a que <strong><strong>de</strong>s</strong> femmes.<br />

Son entreprise <strong>de</strong> découpe et<br />

<strong>de</strong> conditionnement <strong>de</strong> vian<strong>de</strong><br />

emploie treize femmes et huit<br />

hommes.<br />

Le 9 novembre, elle s’est vue<br />

décerner par le Conseil régio-<br />

nal le premier prix <strong>de</strong> l’égalité<br />

professionnelle 2011. Elle a<br />

été récompensée pour ses<br />

politiques d’égalité femmes-<br />

hommes.<br />

Ainsi, chaque jour, une <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

employées quitte le travail à<br />

16 heures pour aller chercher<br />

ses enfants. Une autre ne tra-<br />

vaille ni les mercredis ni les<br />

vacances scolaires. Seul regret<br />

d’Anne-Gaëlle Lepoutre :<br />

« Les hommes et les femmes<br />

ont un rôle à jouer dans les<br />

entreprises. Parfois, au sein<br />

<strong>de</strong> l’équipe d’encadrement,<br />

il nous manque cette complé-<br />

mentarité masculine ».<br />

Mais la mesure a été levée aux<br />

alentours <strong>de</strong> 17h30.<br />

Chloé Levillain<br />

L’explosion n’a pas provoqué d’in-<br />

cendie. À l’extérieur, les dégâts<br />

sont donc quasiment invisibles.<br />

Créé en 1998, le laboratoire<br />

Avogadro est spécialisé dans les<br />

étu<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong> Recherche et Dévelop-<br />

pement <strong>de</strong> médicaments pour le<br />

compte <strong>de</strong> groupes pharmaceu-<br />

tiques et <strong>de</strong> biotechnologies. Elle<br />

dispose <strong>de</strong> 4000m2 <strong>de</strong> bâtiments<br />

s’étendant sur un terrain <strong>de</strong> 3,5<br />

ha. Le groupe est également im-<br />

planté en Amérique du Nord. Son<br />

chif<strong>fr</strong>e d’affaires s’élevait en 2008<br />

à plus <strong>de</strong> dix millions d’euros.<br />

Toulouse<br />

L’explosion a eu lieu à Fontenilles à 25 kilomètres à l’ouest <strong>de</strong> Toulouse. Un test qui aurait mal tourné serait peut-être à l’ori-<br />

gine <strong>de</strong> l’inci<strong>de</strong>nt.


Le Toulousain mercredi 7 décembre 2011 Toulouse I<br />

Jolimont: bacs pro menacés<br />

Aujourd’hui, les professeurs du lycée professionnel<br />

<strong>de</strong> Jolimont manifestent <strong>de</strong>vant le<br />

rectorat <strong>de</strong> Toulouse. Ils protestent contre<br />

les transferts supposés <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux filières vers le<br />

lycée Raymond Naves. I Pauline Martineau et Bérénice Le Mestre<br />

Malaise au lycée profes-<br />

sionnel <strong>de</strong> Jolimont à<br />

Toulouse. « C’est une<br />

remise en question <strong>de</strong> la stabilité<br />

du lycée, pour nous la situation est<br />

très grave». Pour Jacques Lutran,<br />

professeur d’espagnol, l’annonce<br />

<strong>de</strong> la suppression <strong>de</strong> la filière se-<br />

crétariat et le transfert possible<br />

<strong>de</strong> la section commerce au lycée<br />

Raymond Naves a suscité l’incom-<br />

préhension et la colère. « Pourquoi<br />

ne pas laisser ce bac chez nous,<br />

alors que nous avons <strong><strong>de</strong>s</strong> locaux à<br />

disposition ? »<br />

La raison <strong>de</strong> ce transfert : le re-<br />

maniement <strong>de</strong> la carte <strong>de</strong> la for-<br />

mation qui définit les structures<br />

implantées dans les lycées. Le<br />

rectorat souhaite créer <strong>de</strong> vé-<br />

ritables pôles <strong>de</strong> compétences<br />

par filières, « pour rentabiliser<br />

les équipements et donner plus<br />

<strong>de</strong> lisibilité aux élèves », explique<br />

Simon Bressolles, délégué acadé-<br />

mique à la formation profession-<br />

nelle et continue (DAFPIC). « A<br />

Raymond Naves, nous souhaitons<br />

porter le secteur tertiaire, com-<br />

merce, service accueil, gestion et<br />

administration. Jolimont <strong>de</strong>vien-<br />

drait un pôle santé et social. »<br />

Mixité en question<br />

Solidaires <strong>de</strong> l’opposition <strong><strong>de</strong>s</strong> pro-<br />

fesseurs, en grève <strong>de</strong>puis lundi,<br />

les élèves <strong>de</strong> Jolimont ont bloqué<br />

hier matin leur établissement.<br />

Leur crainte partagée ? « Une<br />

masculinisation et une ghettoïsa-<br />

tion <strong><strong>de</strong>s</strong> effectifs qui mettra à mal<br />

l’harmonie », déplore Jacques<br />

Lutran.<br />

Actuellement, le ratio filles-gar-<br />

çons est <strong>de</strong> 273 pour 419. Ecart<br />

qui pourrait s’accentuer avec le<br />

départ <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux filières où les<br />

filles sont majoritaires. En secré-<br />

tariat, sur 30 jeunes, 29 sont <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

filles. « La mixité existe toujours<br />

au sein <strong>de</strong> la cité scolaire (lycée<br />

général et professionnel confon-<br />

dus), tempère Gérard Monpays,<br />

proviseur, sans compter l’ouver-<br />

ture d’un BTS services et pres-<br />

tations <strong><strong>de</strong>s</strong> secteurs sanitaire et<br />

social. »<br />

Une dévalorisation du<br />

diplôme ?<br />

La disparition <strong>de</strong> la filière secré-<br />

tariat ne dépend pas d’un choix<br />

<strong>de</strong> l’académie, mais relève d’une<br />

Un autre marché est possible<br />

Moins connu que le traditionnel marché <strong>de</strong> Noël sur la place du Capitole, celui <strong>de</strong> la place d’Arnaud Bernard<br />

se distingue également par sa logique différente: une consommation plus responsable. I Lucas Biosca<br />

Il est midi, les rayons <strong>de</strong> soleil percent avec paresse<br />

les nuages <strong>de</strong> décembre. En arrivant sur la place<br />

Arnaud Bernard, un léger vent ramène l’o<strong>de</strong>ur<br />

<strong>de</strong> vian<strong>de</strong> cuite <strong><strong>de</strong>s</strong> kebabs. Une dizaine <strong>de</strong> cabanons<br />

en bois et <strong>de</strong> tentes blanches occupent le centre <strong>de</strong><br />

la place. Le tohu-bohu <strong><strong>de</strong>s</strong> voitures sur le boulevard<br />

s’estompe au fur et à mesure qu’on pénètre dans «le<br />

marché solidaire et convivial <strong>de</strong> Noël.»<br />

Solidaire, car il rassemble sur la place Arnaud-Ber-<br />

nard 26 acteurs <strong>de</strong> l’économie sociale et solidaire<br />

<strong>de</strong> la ville et <strong>de</strong> la région, pour la vente <strong>de</strong> leurs<br />

produits, services ou autres créations artisanales.<br />

Convivial, car autour <strong>de</strong> bons plats ou <strong>de</strong> verres, le<br />

sourire est la norme. Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> la vente, le marché<br />

mise sur la rencontre et la découverte <strong>de</strong> toutes<br />

ces initiatives.<br />

Si <strong>de</strong> l’avis <strong>de</strong> tous, le marché a connu une belle af-<br />

fluence ce week-end pour l’ouverture, le calme était<br />

revenu hier. « C’est une initiative qui aurait besoin <strong>de</strong><br />

plus <strong>de</strong> communication. On essaye <strong>de</strong> faire venir le<br />

plus <strong>de</strong> personne possible avec le moins <strong>de</strong> moyens<br />

possible », indique Noria, une jeune volontaire du<br />

service civique en pull orange, qui occupe le stand<br />

d’informations <strong>de</strong> la mairie.<br />

« Nous avons encore beaucoup <strong>de</strong> travail à faire,<br />

notamment sur la communication », reconnaît<br />

Jean-Paul Pla, le conseiller municipal délégué à<br />

l’économie sociale et solidaire. « Mais au fur et à<br />

mesure, on se fait notre place. C’est la quatrième<br />

année que nous sommes là, les gens commencent<br />

à s’habituer à nous ».<br />

« Dans la cuisine, on oublie le handicap »<br />

Un homme et une femme d’une trentaine d’années<br />

s’arrêtent <strong>de</strong>vant une gran<strong>de</strong> tente blanche. Et<br />

pour cause, une o<strong>de</strong>ur alléchante <strong>de</strong> couscous s’en<br />

dégage. Ce stand est celui <strong>de</strong> l’Atelier <strong><strong>de</strong>s</strong> saveurs,<br />

une association basée à l’Union, à moins <strong>de</strong> 10<br />

km <strong>de</strong> Toulouse. « Nous mettons en place toutes<br />

les semaines <strong><strong>de</strong>s</strong> ateliers <strong>de</strong> cuisine, pour les en-<br />

fants handicapés mais aussi pour les adolescents<br />

en difficulté. Nous voulons leur faire découvrir la<br />

cuisine et pourquoi pas déclencher <strong><strong>de</strong>s</strong> vocations.<br />

Mais avant tout, nous cherchons à leur faire oublier<br />

leur quotidien, et qu’ils passent <strong><strong>de</strong>s</strong> moments <strong>de</strong><br />

plaisir », explique Mina Duclos. L’assiette coûte 7<br />

euros, et les fonds que la fondatrice <strong>de</strong> l’association<br />

tire <strong>de</strong> la vente <strong>de</strong> ses plats et autres pâtisseries<br />

orientales sont indispensables pour la survie <strong>de</strong><br />

sa structure.<br />

Cet aprés-midi,les professeurs vont défendre les <strong>de</strong>ux filières au rectorat. (Photo : Bérénice Le Mestre)<br />

Un peu plus loin, le tintement diffus d’un gong ré-<br />

sonne alors qu’un curieux effleure un bol en bronze,<br />

sur le stand du projet Humanlaya. Ces produits<br />

fabriqués par <strong><strong>de</strong>s</strong> femmes népalaises vont du pe-<br />

tit pen<strong>de</strong>ntif argenté à 3 euros à la grosse tête<br />

<strong>de</strong> Bouddha dorée pour 50 euros. « Ça sert aux<br />

femmes à gagner <strong>de</strong> l’argent, donc à obtenir leur<br />

indépendance, et surtout à payer l’école pour les<br />

enfants », explique Nathalie Despas, la créatrice<br />

décision nationale. A la rentrée<br />

2012, cette <strong>de</strong>rnière sera refon-<br />

due avec la section comptabilité<br />

pour donner naissance au bac<br />

pro « gestion et administration ».<br />

A Toulouse, elle serait implantée<br />

à Raymond Naves. Cette fusion<br />

n’entraînera pour autant une dé-<br />

valorisation du diplôme <strong>de</strong> secré-<br />

taire. «Il sera toujours considéré<br />

comme un diplôme <strong>de</strong> niveau 4,<br />

qui permettra aux jeunes <strong>de</strong> s’in-<br />

Alh Assan propose <strong><strong>de</strong>s</strong> bijoux touaregs dont les bénéfices sont reversés à l’association TERRELET qui oeuvre à a<br />

Aga<strong>de</strong>z, au Niger. (photo : Lucas Biosca)<br />

<strong>de</strong> l’organisme.<br />

sérer dans la vie professionnelle »,<br />

indique Simon Bressolles.<br />

Pas <strong>de</strong> diminution<br />

d’effectifs<br />

La femme aux longs cheveux noirs admet vivre à<br />

moitié en France et à moitié au Népal. « Je bouge<br />

dans <strong>de</strong> nombreux villages autour <strong>de</strong> Katmandou.<br />

Là-bas, le salaire annuel moyen est <strong>de</strong> 300 euros.<br />

Grâce à notre association, elles en gagnent plus<br />

<strong>de</strong> 700 ».<br />

« C’est une démarche, un engagement <strong>de</strong> venir<br />

au marché d’Arnaud Bernard plutôt qu’à celui du<br />

Capitole », précise Jean-Paul Pla. Et l’élu à la barbe<br />

et aux cheveux blancs <strong>de</strong> reprendre : « Ici on peut<br />

acheter un jouet pour 50 centimes, <strong><strong>de</strong>s</strong> produits<br />

artisanaux au juste prix et manger un plat chaud<br />

pour cinq euros, tout en rendant service à <strong><strong>de</strong>s</strong> gens<br />

qui en ont besoin ».<br />

Et si c’était vraiment ça l’esprit <strong>de</strong> Noël ?<br />

Marché convivial et solidaire <strong>de</strong> Noël, place Arnaud Bernard,<br />

jusqu’au dimanche 11 décembre, <strong>de</strong> 11h30 à 21h.<br />

Aujourd’hui à 16h, débat autour du thème <strong>de</strong> l’économie<br />

sociale et solidaire et projections<br />

Puis chants et chorale du carrefour culturel d’Arnaud<br />

Bernard.<br />

Si en trois ans le lycée Jolimont<br />

perdra 185 élèves et 18 à 25 pos-<br />

tes d’enseignants, Simon Bres-<br />

solles se veut rassurant. « Cela<br />

ne change rien pour les élèves, la<br />

capacité d’accueil sur le bassin<br />

d’éducation reste la même. On<br />

Brèves<br />

■ Rassemblement<br />

Des responsables syndicaux <strong>étudiants</strong> se sont<br />

rassemblés hier dans les locaux <strong>de</strong> l’antenne<br />

toulousaine du CROUS, rue du Taur. Ils enten-<br />

daient assister au vote du nouveau budget du<br />

centre régional pour l’année 2012 et rappeler<br />

leurs revendications (augmentation <strong><strong>de</strong>s</strong> bourses,<br />

réhabilitation <strong><strong>de</strong>s</strong> cités U etc.)<br />

■ Solidarité<br />

Toulouse est l’une <strong><strong>de</strong>s</strong> vingt villes ciblées par la<br />

nouvelle campagne <strong>de</strong> l’association Sakado. A<br />

partir <strong>de</strong> Noël et jusque début janvier, ses béné-<br />

voles vont distribuer aux sans-abris <strong><strong>de</strong>s</strong> sacs à dos<br />

donnés par <strong><strong>de</strong>s</strong> gens qui le souhaitent, remplis<br />

d’un kit chaleur, d’une trousse <strong>de</strong> toilette mais<br />

aussi <strong>de</strong> nourriture et d’un kit culture (carnet,<br />

stylos, livres etc.)<br />

■ Table-ron<strong>de</strong><br />

L’antenne Jeunes d’Alnesty International France<br />

à Toulouse organise aujourd’hui une table ron<strong>de</strong><br />

intitulée « Les enfants face à l’immigration ».<br />

Le ren<strong>de</strong>z-vous est donné à 18h30 dans l’am-<br />

phithéâtre Dauvilliers <strong>de</strong> l’Université Toulouse<br />

1 Capitole.<br />

■ Droits <strong>de</strong> l’Homme<br />

Jusqu’au 10 décembre, la librairie Ombres blan-<br />

ches expose <strong><strong>de</strong>s</strong> livres sur le thème <strong><strong>de</strong>s</strong> Droits<br />

<strong>de</strong> l’Homme. Cette exposition s’inscrit dans un<br />

ensemble <strong>de</strong> manifestations organisées chaque<br />

année en décembre par le Collectif Toulousain<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> Droits <strong>de</strong> l’Homme (CTDH), afin <strong>de</strong> célébrer<br />

l’anniversaire <strong>de</strong> la Déclaration Universelle <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

Droits <strong>de</strong> l’Homme <strong>de</strong> 1948.<br />

■ Saint-Nicolas<br />

Hier, <strong>de</strong> nombreux Allemands ont certainement<br />

fêté la Saint-Nicolas. L’association Leben in Midi-<br />

Pyrénées, <strong><strong>de</strong>s</strong>tinée à renforcer les relations entre<br />

<strong>fr</strong>ancophones et germanophones, organise une<br />

fête <strong>de</strong> la Saint-Nicolas à l’Hôtel <strong>de</strong> ville <strong>de</strong> Tou-<br />

louse samedi 10 décembre, à 16 heures.<br />

5<br />

ne supprime pas d’effectifs ».<br />

Quant aux professeurs, « certains<br />

retrouveront une place au lycée<br />

Raymond Naves car ils auront<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> besoins », estime Gérard<br />

Monpays. Les enseignants ame-<br />

nés à bouger seront prioritaires<br />

pour accé<strong>de</strong>r à cet établissement.<br />

En février, le rectorat <strong>de</strong>vra faire<br />

le point sur la problématique <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

créations et <strong><strong>de</strong>s</strong> suppressions <strong>de</strong><br />

postes, en tenant compte aussi<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> départs à la retraite.<br />

A l’approche <strong>de</strong> la décision finale<br />

vendredi, lors du Conseil techni-<br />

que <strong>de</strong> l’académie, la mobilisa-<br />

tion continue. Aujourd’hui, les<br />

enseignants manifestent à 14 h<br />

30 <strong>de</strong>vant le rectorat pour faire<br />

entendre leur voix. Ils ont égale-<br />

ment déposé un préavis <strong>de</strong> grève<br />

pour vendredi. Les associations<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> parents d’élèves, ne se sont<br />

pour l’heure toujours pas pro-<br />

noncées. Le conseil local <strong>de</strong> la<br />

FCPE (Fédération <strong><strong>de</strong>s</strong> conseils<br />

<strong>de</strong> parents d’élèves) s’est refusé à<br />

tout commentaire officiel. Même<br />

si les espoirs sont minces, « nous<br />

voulons faire quelque chose pour<br />

rester dignes », confie le profes-<br />

seur d’espagnol, réaliste.


6 I SportI<br />

Le coach olympique<br />

Interview. Avant <strong>de</strong> prendre son avion pour les<br />

championnats d’Europe <strong>de</strong> natation en Pologne,<br />

Lucien Lacoste, entraîneur <strong><strong>de</strong>s</strong> Dauphins<br />

du TOEC, revient sur le quotidien rythmé<br />

d’un coach et sur la sélection <strong>de</strong> Julien Sauvage<br />

pour les JO <strong>de</strong> 2012.I Armelle Camelin<br />

Comment vous sentez-vous à<br />

<strong>de</strong>ux jours <strong><strong>de</strong>s</strong> championnats<br />

d’Europe en petit bassin ?<br />

Les jours <strong>de</strong> course, je suis un<br />

peu tendu, mais pour l’instant<br />

ça va. J’emmène avec moi <strong>de</strong>ux<br />

nageurs, Medhy Metella et Ga-<br />

nesh Pedurand. Ils ont à cœur <strong>de</strong><br />

réaliser la meilleure performance<br />

possible et <strong>de</strong> monter sur le po-<br />

dium. Nous étions à Angers pour<br />

les championnats <strong>de</strong> France la<br />

semaine <strong>de</strong>rnière.<br />

Julien Sauvage a été le premier<br />

Français à se qualifier aux JO<br />

<strong>de</strong> 2012 sur le 10km eau libre<br />

(mer, lac ou rivière). Vous êtes<br />

son entraîneur, quelle est votre<br />

relation avec lui ?<br />

Julien est un ingénieur <strong>de</strong> 26 ans.<br />

Si nous ne sommes pas copains<br />

parce qu’il n’y a pas <strong>de</strong> copinage<br />

entre entraîneur et nageur, nous<br />

avons une relation saine basée<br />

sur la confiance. C’est quelqu’un<br />

Brèves<br />

Ski<br />

L’agence nationale autrichienne<br />

antidopage (NADA) a suspendu<br />

pour six ans l’ancien champion<br />

olympique Christian Hoffmann, 36<br />

ans, soupçonné dans une affaire <strong>de</strong><br />

dopage sanguin.<br />

Football<br />

L’attaquant <strong>de</strong> l’AC Milan Antonio<br />

Cassano, opéré le 4 novembre,<br />

pourrait retrouver les terrains dé-<br />

but 2012, a annoncé hier l’agence<br />

Ansa. Victime d’un malaise après<br />

un match <strong>de</strong> Championnat à Rome,<br />

Cassano avait été opéré d’une mal-<br />

formation cardiaque.<br />

Rugby<br />

L’Aviron Bayonnais poursuit sa<br />

mutation. Après l’arrivée <strong>de</strong> Jean-<br />

Pierre Elissa<strong>de</strong> comme nouveau<br />

patron sportif, Alain Afflelou pren-<br />

dra la place <strong>de</strong> prési<strong>de</strong>nt du club<br />

<strong>de</strong> rugby.<br />

Rallye<br />

Nasser Al-Attiyah le vainqueur du<br />

Dakar 2011 va défendre son titre<br />

à Mar <strong>de</strong>l Plata, en Argentine. il<br />

sera au volant d’un Hummer du<br />

Team Robby Gordo sur la ligne <strong>de</strong><br />

départ.<br />

<strong>de</strong> joueur et <strong>de</strong> marrant, mais qui<br />

bosse. Julien est en Martinique<br />

pendant trois semaines avec mes<br />

assistants. Il s’entraîne quatre<br />

fois par semaine : trois fois en pis-<br />

cine, et une fois en mer. Et nage<br />

jusqu’à 20 Km par jour.<br />

À quoi ressemble le quotidien<br />

d’un entraîneur comme vous ?<br />

Quand nous sommes à Toulouse,<br />

l’entraînement commence à 8<br />

heures. Jusqu’à 11 h 30 les jeunes<br />

nagent ou font <strong><strong>de</strong>s</strong> exercices à sec.<br />

De 14 h à 16 h, je m’occupe <strong>de</strong> la<br />

coordination et <strong>de</strong> l’organisation<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> déplacements. Pendant ce<br />

temps, les jeunes scolarisés ou<br />

à l’université vont en cours. Ils<br />

reviennent en fin d’après-midi<br />

pour le <strong>de</strong>uxième entraînement,<br />

et on finit vers 20 heures.<br />

Vous disiez à la Dépêche du Midi<br />

que vous vous sentiez proche du<br />

Sta<strong>de</strong> Toulousain pour vos va-<br />

leurs communes : « la longévité<br />

dans la performance au plus haut<br />

niveau et l’ambition <strong>de</strong> former<br />

les jeunes ». Depuis quand avez-<br />

vous ces valeurs ?<br />

Les Dauphins du TOEC étaient<br />

un grand club dans les années<br />

40/50 avec <strong><strong>de</strong>s</strong> nageurs <strong>de</strong> ta-<br />

lents. Depuis le début <strong><strong>de</strong>s</strong> an-<br />

nées 80, après une pério<strong>de</strong> plus<br />

creuse, le club est <strong>de</strong> nouveau<br />

reconnu, avec <strong>de</strong> bons résultats<br />

internationaux et nous avons à<br />

cœur <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r ce niveau. Nous<br />

sommes les premiers au clas-<br />

sement national <strong><strong>de</strong>s</strong> clubs <strong>de</strong> la<br />

Fédération <strong>fr</strong>ançaise <strong>de</strong> natation<br />

(FFN). Après plus <strong>de</strong> 100 ans <strong>de</strong><br />

vie à Toulouse, il faut conserver<br />

notre statut actuel.<br />

Lucien Lacoste,<br />

ancien directeur<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> équipes <strong>de</strong><br />

France entre<br />

2000 et 2004, a<br />

fait ses étu<strong><strong>de</strong>s</strong><br />

d’enseignant en<br />

sport avec Guy<br />

Novès, entraîneur<br />

du Sta<strong>de</strong> Tou-<br />

lousain<br />

Le Toulousain mercredi 7 décembre 2011<br />

Football gaélique, l’esprit celte<br />

Découverte. Le week-end <strong>de</strong>rnier<br />

s’est ouvert aux Argoulets la phase<br />

principale du championnat <strong>de</strong><br />

France <strong>de</strong> football gaélique. Focus<br />

sur un sport méconnu. I Hadrien Larribère<br />

«Un jeu libre associé à une i<strong>de</strong>ntité irlandaise<br />

forte ». C’est en ces termes que Guillaume<br />

Kerrien, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Fédération Française<br />

<strong>de</strong> football gaélique (FFFG), décrit son sport. Il y a <strong>de</strong><br />

cela <strong>de</strong>ux saisons, il a créé le club <strong><strong>de</strong>s</strong> « Tolosa Gaels<br />

», un <strong><strong>de</strong>s</strong> quatorze clubs en France répartis sur tout le<br />

territoire. « La plupart <strong><strong>de</strong>s</strong> 400 licenciés que compte la<br />

fédération se trouvent en Bretagne », précise t-il.<br />

Mais qu’est-ce que le football gaélique ? « A mi-<br />

chemin entre le foot et le rugby, il se pratique avec<br />

un ballon rond. Contrairement aux îles britanniques<br />

où il se joue à quinze joueurs, en France, il oppose<br />

<strong>de</strong>ux équipes <strong>de</strong> onze », synthétise Brice Altman<br />

joueur et secrétaire du club <strong><strong>de</strong>s</strong> Tolosa Gaels. On<br />

joue avec les mains et les pieds. L’objectif est <strong>de</strong><br />

marquer dans <strong><strong>de</strong>s</strong> buts (3 points) ou entre les po-<br />

teaux (1 point).<br />

« Un jeu d’une liberté totale »<br />

Les chif<strong>fr</strong>es du sport en midi-pyrénées<br />

Midi-Pyrénées se classe à la 3 ème place<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> régions les plus sportives <strong>de</strong> France. Les<br />

10 000 clubs du territoire compte près <strong>de</strong> 170<br />

000 licenciés.<br />

Aucun tacle, ni plaquage, le jeu est porté sur la vi-<br />

tesse et l’engagement pour le gain et la progression<br />

du ballon. Sans hors-jeu, la règle permet une totale<br />

liberté <strong>de</strong> passes au pied et à la main. Cela en fait<br />

un <strong><strong>de</strong>s</strong> sports les plus rapi<strong><strong>de</strong>s</strong> au mon<strong>de</strong> avec une<br />

pratique spectaculaire.<br />

Né en Irlan<strong>de</strong> à la fin du XIXe siècle, le football gaéli-<br />

que est un sport i<strong>de</strong>ntitaire attaché à la construction<br />

<strong>de</strong> la nation irlandaise. Jusqu’en 1960, ce sport a<br />

vécu dans l’ombre <strong><strong>de</strong>s</strong> sports anglais comme le foot-<br />

ball et le rugby. « Sous l’occupation anglaise, faite<br />

<strong>de</strong> nombreuses répressions, le foot gaélique était<br />

interdit à l’université, explique Guillaume Kerrien<br />

et <strong>de</strong> reprendre, il ne se jouait que dans les milieux<br />

populaires. Ce sport est même <strong>de</strong>venu un symbole<br />

Le TFC a marqué 17 buts <strong>de</strong>puis le début du<br />

championnat contre 15 encaissés. Classé sixième,<br />

le club rencontre samedi le Evian TG classé onzième<br />

à ce sta<strong>de</strong> <strong>de</strong> la compétition<br />

Vidéo en 2014 :<br />

« Un vrai plus<br />

pour l’arbitrage »<br />

Une petite révolution a eu lieu hier dans l’univers<br />

du ballon rond. Joseph « Sepp » Blatter, le pré-<br />

si<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Fédération internationale <strong>de</strong> football<br />

(Fifa), s’est déclaré favorable hier à l’utilisation<br />

<strong>de</strong> l’arbitrage vidéo pour la coupe du mon<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

2014. Les caméras seront placées <strong>de</strong>rrière la<br />

ligne <strong>de</strong> but.<br />

Rencontre avec Olivier Ledoux, conseiller tech-<br />

nique départementale en arbitrage au District<br />

Haute-Garonne Midi Toulousain. I Marion Lompageu<br />

Que pensez-vous <strong>de</strong> la mise en place <strong>de</strong> l’arbi-<br />

trage vidéo ?<br />

C’est une bonne chose. A la vitesse où les balles<br />

foncent dans les cages, l’œil humain ne peut pas<br />

tout voir. C’est un vrai plus, une ai<strong>de</strong> technologique<br />

à un arbitrage plus juste.<br />

Selon vous, pourquoi la Fifa a longtemps refusé<br />

sa mise en place ?<br />

Je ne pense pas que la Fédération était opposé à<br />

l’instauration <strong>de</strong> l’arbitrage vidéo sur la ligne <strong>de</strong> but.<br />

On avait déjà tenté un contrôle en mettant <strong><strong>de</strong>s</strong> puces<br />

dans les ballons, sans grands succès. Aujourd’hui<br />

la vidéo répond à un besoin dans le football.<br />

Est-ce la fin <strong>de</strong> l’humain sur les terrains <strong>de</strong> foot-<br />

ball ?<br />

Non. Sur les 64 matchs <strong>de</strong> la coupe du mon<strong>de</strong>, si<br />

on fait appel à l’ai<strong>de</strong> vidéo quatre ou cinq fois ce<br />

sera le maximum. Ce sera comme au rugby, où elle<br />

n’est <strong>de</strong>mandée qu’en cas d’essai.<br />

lors du massacre du Bloody Sunday à Croke Park en<br />

1920 ». C’est à cette pério<strong>de</strong> que la diaspora irlan-<br />

daise a exporté ce sport en France où aujourd’hui<br />

80% <strong><strong>de</strong>s</strong> licenciés sont non Irlandais.<br />

Les joueurs<br />

amateurs <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

Tolosa Gaels, ici<br />

en rouge et vert,<br />

s’entraînent tous<br />

les samedis et<br />

lundis sur l’île du<br />

Ramier.<br />

(Photo : DR)<br />

Il n’en <strong>de</strong>meure pas moins que l’Irlan<strong>de</strong> <strong>de</strong>meure<br />

très présente. Brice Altman conclut : «La culture ir-<br />

landaise est partout dans ce sport. A Toulouse, notre<br />

principal sponsor est d’ailleurs le “De Danu”, Irish<br />

pub tenu par l’ancien <strong>de</strong>uxième ligne du Sta<strong>de</strong> Tou-<br />

lousain Trevor Brenan qui a été un excellent joueur<br />

<strong>de</strong> Foot Gaélique avant <strong>de</strong> passer au rugby ».<br />

2 c’est le nombre <strong>de</strong> titres <strong>de</strong> champions <strong>de</strong><br />

France qu’a remporté Fabrice Landreau, l’ancien<br />

joueur du Sta<strong>de</strong> Français, et possible futur entraîneur<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> avants toulousains.


Le Toulousain mercredi 7 décembre 2011 Sorties I Spectacles I<br />

Virtuelle nostalgie<br />

A l’heure <strong><strong>de</strong>s</strong> consoles <strong>de</strong>rniers<br />

cris, le phénomène <strong>de</strong> jeux vidéo<br />

arca<strong>de</strong> attire adolescents et nostalgiques.<br />

Enquête dans l’unique<br />

salle <strong>de</strong> Toulouse. I Antoine Bruxeille<br />

Certains d’entre vous se souviennent <strong>de</strong> ces<br />

grosses machines multicolores, à l’écran<br />

surdimensionné, hautes comme un flipper et<br />

qui trônaient dans les bars et les salles <strong>de</strong> gares <strong>de</strong><br />

notre enfance.<br />

Ces étranges objets vrombissants, dévoreurs <strong>de</strong> piè-<br />

ces <strong>de</strong> 5 et 10 <strong>fr</strong>ancs n’ont pourtant pas totalement<br />

disparus. On les retrouve dans la salle Gamecenter<br />

chez Romain Durent. L’établissement créé il y a<br />

trois ans est la seule salle d’arca<strong>de</strong> <strong>de</strong> la ville. Elles<br />

sont aujourd’hui peu nombreuses concurrencées<br />

par l’émergence <strong><strong>de</strong>s</strong> consoles <strong>de</strong> salon et les jeux<br />

en ligne. Pourtant <strong>de</strong>puis quelques années les jeux<br />

d’arca<strong>de</strong> effectuent un retour en force sur Internet,<br />

via le biais d’émulateurs. « J’ai clairement senti<br />

qu’il y avait une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> », explique le gérant <strong>de</strong><br />

l’établissement, passionné <strong>de</strong> jeux d’arca<strong>de</strong>.<br />

A l’entrée <strong>de</strong> la salle, un immense écran géant mugit<br />

au son <strong><strong>de</strong>s</strong> mitrailleuses et <strong><strong>de</strong>s</strong> balles qui sifflent. Sur<br />

fond <strong>de</strong> champ <strong>de</strong> bataille où s’agitent <strong><strong>de</strong>s</strong> soldats<br />

surarmés, l’invitation « PLAY NOW » s’affiche en<br />

travers <strong>de</strong> l’écran <strong>de</strong>vant une paire <strong>de</strong> fusils d’assaut.<br />

A côté <strong>de</strong> Time Crisis, <strong>fr</strong>anchise la plus célèbre <strong>de</strong> la<br />

borne arca<strong>de</strong>, un attrape peluches, façon mangas.<br />

Un peu plus loin, une simulation <strong>de</strong> vol <strong>de</strong> combat<br />

avec manche et mini-cockpit.<br />

« Casuals gamers »<br />

« La disposition <strong><strong>de</strong>s</strong> lieux ne doit rien au hasard »<br />

confie Romain Durent. « Elle copie celle <strong><strong>de</strong>s</strong> salles<br />

japonaises ». Devant, les bornes les plus aguicheu-<br />

ses, simulation <strong>de</strong> tirs et courses diverses en 3D<br />

attirent un public occasionnel, comme Rémy, 15 ans.<br />

Captivé par « les gros écrans et l’ambiance flash »,<br />

il aime s’éclater <strong>de</strong>vant les jeux un peu « bourrins »<br />

comme House of the Dead. Une variante déclinée sur<br />

plusieurs bornes : façon film d’horreur avec Silent<br />

Hill, ou aventure façon Jurassic Parc.<br />

Pour être un bon joueur d’arca<strong>de</strong>, il faut savoir manier le joystick. (photo : F.Ma)<br />

Un profil un peu différent <strong>de</strong> Tiphaine, 23 ans, et<br />

<strong>de</strong> son amie, Julie, qui jouent à Martio Kart. « On<br />

connaît la salle mais on ne joue pas souvent. C’est<br />

une manière agréable <strong>de</strong> passer du temps avec ses<br />

copines. On peut jouer à plusieurs et le principe est<br />

assez simple ». Une simplicité qui n’empêche pas<br />

Tiphaine <strong>de</strong> multiplier les sorties <strong>de</strong> route sur le jeu<br />

<strong>de</strong> course du plus célèbre <strong><strong>de</strong>s</strong> plombiers. Pourtant<br />

elle rit et semble s’amuser, c’est l’essentiel.<br />

« Jouer pour la performance »<br />

Le gérant aussi a le sourire. « C’est avec ce type <strong>de</strong><br />

joueurs que j’amortis mon investissement dans le<br />

magasin. C’est pour les attirer que j’ai installé les<br />

jeux les plus populaires et les plus récents à l’en-<br />

trée. » Ces « casual gamers », ou joueurs occasion-<br />

nels, représentent 70% <strong><strong>de</strong>s</strong> recettes du magasin.<br />

Ces <strong>de</strong>rniers n’hésitent pas à mettre la main à la<br />

pâte pour rentabiliser leur après-midi et à tester<br />

plusieurs bornes. N’étant généralement pas <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

experts du genre, ils per<strong>de</strong>nt souvent et dépensent<br />

Du neuf à l’affiche<br />

I Fanny Madamour<br />

l Shame<br />

Durée : 1 heure 39.<br />

Réalisateur : Steve McQueen.<br />

Genre : Drame.<br />

Casting : Michael Fassben<strong>de</strong>r, Carey Mulligan, James<br />

Badge Dale.<br />

Synopsis : Brandon, trentenaire new-yorkais est vic-<br />

time d’une addiction sexuelle. Mais lorsque sa sœur<br />

débarque son quotidien est perturbé et il éprouve<br />

<strong>de</strong> plus en plus <strong>de</strong> difficultés à dissimuler son style<br />

<strong>de</strong> vie. Steve McQueen réalise un film portrait d’un<br />

homme perdu et esclave <strong>de</strong> ses démons. Un film<br />

dérangeant mais à voir.<br />

l Carnage<br />

Durée : 1 heure 20.<br />

Réalisateur : Roman Polanski.<br />

Genre : Comédie dramatique.<br />

Casting : Jodie Foster, Kate Winslet, Christoph<br />

Waltz.<br />

Synopsis : Le réalisateur <strong>fr</strong>anco-polonais adapte<br />

au cinéma une pièce <strong>de</strong> Yasmina Rezza. Dans un<br />

jardin public <strong>de</strong> New-York <strong>de</strong>ux enfants <strong>de</strong> onze<br />

ans se bagarrent. Une rencontre à l’amiable a lieu<br />

entre les parents. Mais cette rencontre vire très vite<br />

à l’af<strong>fr</strong>ontement, au carnage. Un film aci<strong>de</strong> pour les<br />

gens agacés par le politiquement correct, les bobos<br />

et les bons sentiments.<br />

l Happy Feet 2<br />

Durée : 1 heure 39.<br />

Réalisateur : George Miller.<br />

Genre : Film d’animation.<br />

Casting : Elijah Wood, Pink, Elizabeth Daily, Sofía<br />

Vergara, Robin Williams.<br />

Synopsis : Cinq ans après le premier volet, George<br />

Miller reprend les mêmes ingrédients : la banquise et<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> manchots attachants. Mumble, roi <strong><strong>de</strong>s</strong> claquet-<br />

tes découvre que son fils ne possè<strong>de</strong> pas le même<br />

don que lui. Récit initiatique, o<strong>de</strong> à la solidarité,<br />

chant, chorégraphie, le film est bel et bien calibré<br />

pour les fêtes <strong>de</strong> fin d’année. Les jeunes spectateurs<br />

ne <strong>de</strong>vraient pas rester <strong>de</strong> glace.<br />

l Hollywood<br />

Durée : 1 heure 47.<br />

Réalisateur : Frédéric Berthe, Pascal Serieis.<br />

Genre : Comédie.<br />

Casting : Florence Foresti, Jamel Debbouze.<br />

Synopsis : Florence Foresti interprète le rôle <strong>de</strong><br />

Jeanne, la doubleuse <strong>fr</strong>ançaise d’une actrice <strong>de</strong> série<br />

américaine. Sa vie bascule lorsqu’elle apprend que la<br />

star déci<strong>de</strong> d’arrêter sa carrière. Elle s’envole pour<br />

les Etats-Unis pour convaincre l’actrice capricieuse<br />

<strong>de</strong> reprendre du service. Sur son chemin elle rencon-<br />

tre Farrès, joué par Jamel Debbouze. Il lui enseigne<br />

les ficelles pour se faire sa place à Hollywood.<br />

donc plus.<br />

A l’inverse, les jeux d’arrière salles, datant du début<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> années 1990 en 2D comme le fameux Street<br />

Fighter II et les simulations <strong>de</strong> danse, amènent<br />

un public d’amateurs éclairés régulier. « Il y a<br />

une réelle part <strong>de</strong> nostalgie, ça me rappelle les<br />

jeux <strong>de</strong> mon enfance, raconte Romuald, 31 ans et<br />

ven<strong>de</strong>ur chez Score Game. Mais il y a aussi un vrai<br />

amour du défi. Beaucoup d’amateurs d’arca<strong>de</strong> sont<br />

aussi <strong><strong>de</strong>s</strong> « hardcore gamers ». Ils recherchent la<br />

performance, le but est <strong>de</strong> faire le meilleur score<br />

possible.A côté les jeux actuels leur semblent fa<strong><strong>de</strong>s</strong><br />

et sans saveurs. »<br />

Ces passionnés, souvent trentenaires, s’entraînent<br />

chez eux, puis s’af<strong>fr</strong>ontent dans <strong><strong>de</strong>s</strong> « battles » où<br />

ils rivalisent <strong>de</strong> <strong>de</strong>xtérité <strong>de</strong>vant leur joystick. Au<br />

final, qu’ils soient experts ou joueurs <strong>de</strong> passage, ils<br />

recherchent tous <strong><strong>de</strong>s</strong> sensations fortes. Mariant une<br />

ambiance kitch et kermesse, la salle d’arca<strong>de</strong> of<strong>fr</strong>e<br />

un parfum nostalgique, tactile et conviviale, loin <strong>de</strong><br />

l’image du joueur solitaire <strong>de</strong>vant son écran.<br />

199 641<br />

Comme le nombre <strong>de</strong> personnes qui se sont ren-<br />

dues dans les salles toulousaines pour visionner<br />

le film Intouchables (chif<strong>fr</strong>es arrêtés au mardi<br />

29 novembre). A titre <strong>de</strong> comparaison, avec une<br />

semaine d’exploitation en plus, Tintin et le secret<br />

<strong>de</strong> la Licorne totalise 106.000 entrées dans la<br />

Ville rose.<br />

Où SOrtir CE SOir ?<br />

écouter<br />

p Le dé tu lanceras, le prix tu<br />

détermineras! C’est le concept du<br />

concert Magic Dice! qui se déroule<br />

ce soir au Saint <strong><strong>de</strong>s</strong> seins. à l’entrée<br />

les organisateurs donneront un dé<br />

que le spectateur lancera, le résultat<br />

déterminant le prix <strong>de</strong> la place,<br />

compris entre 1 et 6€. Le thème sera<br />

« rock libre » : au programme, trois<br />

groupes, d’univers et d’horizons<br />

7<br />

différents avec: Marvin (Montpellier),<br />

The Gabelt (Toulouse) et Tetsuo<br />

sextet (Pau). 20h au Saint <strong><strong>de</strong>s</strong> seins,<br />

place Saint-Pierre. Tarifs <strong>de</strong> 1 à 6 €.<br />

p Pour la douceur <strong><strong>de</strong>s</strong> oreilles, c’est<br />

vers la rue du Taur qu’il faudra se<br />

diriger. Maitane Sebastian propose<br />

un concert <strong>de</strong> violoncelle à la Cave<br />

poésie. D’origine espagnole, elle<br />

s’installe en France à l’âge <strong>de</strong> 9 ans<br />

pour apprendre le violoncelle. Au<br />

<strong>de</strong>là <strong>de</strong> ses divers enregistrements,<br />

très souvent salués par la critique,<br />

elle a été invitée pour enregistrer et<br />

souvent co-arranger les parties <strong>de</strong><br />

violoncelle solo dans plusieurs films<br />

comme Persepolis <strong>de</strong> Marjane Sa-<br />

trapi, Nuage <strong>de</strong> Sébastien Betbe<strong>de</strong>r…<br />

19h30 à la Cave Poésie, 41 rue du<br />

Taur. Tarif 13,70 €.<br />

p Une torna<strong>de</strong> australienne s’abat ce<br />

soir sur la Dynamo. L’artiste pop folk<br />

Na<strong>de</strong>ah débarque à Toulouse pour un<br />

concert basé sur son second album,<br />

Venus gets even. Dès les premières<br />

notes <strong>de</strong> son tube Odile, l’Austra-<br />

lienne plongera la salle dans une<br />

ambiance cabaret et un tourbillon<br />

<strong>de</strong> styles. 20h30 à la Dynamo, 6 rue<br />

Amélie. Tarif 14 €.<br />

Danser<br />

p Pour ceux dont les pieds les<br />

démangent, la Casa España vous<br />

accueille pour un bal festif, Tango<br />

pour tous. Amateurs et habitués sont<br />

invités à se laisser aller à <strong><strong>de</strong>s</strong> pas<br />

marqués <strong>de</strong> sensualité. L’animation<br />

sera assurée par Michael Watson et<br />

les Morochas y Morochos. Boissons<br />

et petite restauration type tapas<br />

seront proposées au bar. à la Casa<br />

España, 85 avenue <strong><strong>de</strong>s</strong> minimes.<br />

Participation financière <strong>de</strong> 5 €.<br />

Voir<br />

p Dernier jour pour découvrir<br />

l’exposition « la photographie dans<br />

la matière » <strong>de</strong> Véronique Colombo<br />

à la galerie d’art Toka<strong>de</strong>. L’artiste,<br />

originaire du Tarn, peint les plus<br />

beaux paysages <strong>de</strong> Toulouse. La<br />

lumière, la couleur et la matière sont<br />

là, ce qui construit une peinture qui<br />

est elle-même son sujet. 11h, 14h<br />

à la galerie d’art Toka<strong>de</strong>, 9 rue <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

Paradoux. Entrée libre.<br />

Rêver<br />

p Pour les jeunes et les moins jeu-<br />

nes, car il n’y a pas d’âge pour rêver,<br />

commence aujourd’hui une session<br />

<strong>de</strong> dix représentations du spectacle<br />

« Contes en valise » par l’artiste<br />

Cécile No. Le résumé qu’elle en fait<br />

est laconique: « Dans la valise : le<br />

nez d’un troll, la moitié d’un cochon,<br />

le parfum d’une princesse...». Du 7<br />

au 17 décembre. Théâtre du Grand<br />

Rond, 23 rue <strong><strong>de</strong>s</strong> Potiers. 7,70 €.


8 I Tendances I Réveillon <strong>de</strong> Noël<br />

Depuis quelques années, à l’approche<br />

<strong>de</strong> Noël, les gran<strong><strong>de</strong>s</strong> surfaces<br />

proposent une multitu<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

menus spécial fêtes. Une tendance<br />

observée et suivie par les petits<br />

traiteurs. I Mathieu Houillère et Tangi Kerhoas<br />

Foie gras, chapon, huîtres, langoustines, bûche<br />

pâtissière... Non nous ne sommes pas encore le<br />

24 décembre. Pourtant, ces produits sont déjà<br />

sur <strong>de</strong> nombreuses listes <strong>de</strong> courses, et s’affichent déjà<br />

en promotion dans toutes les gran<strong><strong>de</strong>s</strong> surfaces. Mais<br />

<strong>de</strong>puis quelques années, la tendance est ailleurs.<br />

Dès la porte automatique du Carrefour St-Michel<br />

passée, on rentre dans l’univers <strong>de</strong> Noël. Un sapin<br />

à gauche, une flopée <strong>de</strong> guirlan<strong><strong>de</strong>s</strong> à droite et <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

pères Noël en carton en veux-tu en voilà. Au fond,<br />

rayon poissonnerie, les produits <strong>fr</strong>ais n’ont pas la<br />

cote. Par contre, les bons <strong>de</strong> comman<strong>de</strong> <strong>de</strong> plateaux<br />

<strong>de</strong> <strong>fr</strong>uits <strong>de</strong> mer ont du succès. « C’est plus facile <strong>de</strong><br />

prévoir que d’acheter tout séparément au <strong>de</strong>rnier<br />

moment », explique Catherine, mère au foyer rodée<br />

à la préparation du réveillon. Si elle préparera le<br />

repas <strong>de</strong> Noël <strong>de</strong> ses mains, pour le 31, elle met-<br />

tra les pieds sous la table. « Je me suis renseignée<br />

sur Internet, on va prendre un menu traiteur tout<br />

prêt », assure-t-elle.<br />

Menu « Bernard Loiseau » à 25 €<br />

Cette année, c’est sur Internet que ça se passe.<br />

Une opératrice Auchan confirme : « Non monsieur,<br />

on ne peut pas comman<strong>de</strong>r par téléphone. Il vous<br />

faut aller sur l’interface web pour comman<strong>de</strong>r les<br />

menus ». Depuis le 5 novembre, le site Auchan est<br />

ouvert et permet aux clients <strong>de</strong> composer soi-même<br />

son repas, ou <strong>de</strong> choisir un <strong>de</strong> ceux concoctés par<br />

la marque. Pour les petites bourses, on s’en sort<br />

à 15 €, pour les amateurs <strong>de</strong> luxe, à 25 €, c’est le<br />

menu ‘Bernard Loiseau’. Auchan n’est pas seul sur<br />

ce marché du menu traiteur low-cost. Sur Carrefour.<br />

<strong>fr</strong>, les plus prévoyants ont pu comman<strong>de</strong>r leur menu<br />

<strong>de</strong> fête dès le 22 octobre. Super U n’est pas en reste<br />

avec <strong><strong>de</strong>s</strong> of<strong>fr</strong>es similaires, à <strong><strong>de</strong>s</strong> prix n’allant jamais<br />

au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> 25 € pour un menu complet. « La cible,<br />

ce sont en priorité les 25-40 ans. Ceux qui n’ont<br />

pas le temps ou l’envie <strong>de</strong> préparer leur repas et<br />

qui sont a<strong>de</strong>ptes <strong>de</strong> l’Internet », explique le service<br />

communication <strong>de</strong> la marque.<br />

Prêt à déguster<br />

Loin <strong>de</strong> la logistique parfois compliquée <strong><strong>de</strong>s</strong> sites<br />

Internet <strong><strong>de</strong>s</strong> gran<strong><strong>de</strong>s</strong> surfaces, les petits traiteurs<br />

locaux tirent également leur<br />

‘‘<br />

épingle du jeu. « Noël sera toujours<br />

une pério<strong>de</strong> faste pour la<br />

restauration. Les gens ont envie<br />

<strong>de</strong> se faire plaisir sans en faire<br />

trop », souligne Marc, un traiteur<br />

toulousain. Comme celles <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

gran<strong><strong>de</strong>s</strong> surfaces, les formules proposées par les<br />

traiteurs ont leurs a<strong>de</strong>ptes. Plus onéreux, <strong>de</strong> 30<br />

à 50 €, les menus complets restent un classique<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> réveillons <strong>de</strong> fin d’année. « La majorité <strong>de</strong> nos<br />

comman<strong><strong>de</strong>s</strong> sont pour <strong><strong>de</strong>s</strong> menus déjà préparés.<br />

Le Toulousain mercredi 7 décembre 2011<br />

Mon bon traiteur, roi <strong><strong>de</strong>s</strong> buffets<br />

Si son menu est plus cher que celui d’une gran<strong>de</strong> surface, Jean revendique la qualité. (photo : M. Houillère)<br />

Recettes pour un réveillon<br />

plus économique<br />

Pour Noël, partager un dîner <strong>de</strong> qualité s’ancre dans la tradition. Pourtant, le contexte économique modifie<br />

les habitu<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> Toulousains, plus vigilants sur leur budget. I Benjamin Téoule<br />

«<br />

Cette année, ma famille fêtera Noël <strong>de</strong> manière<br />

plus simple, avec un budget plus réduit ». Comme<br />

beaucoup <strong>de</strong> Français mo<strong><strong>de</strong>s</strong>tes, Martial, 26<br />

ans, se réunira en famille. « En pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> crise et <strong>de</strong><br />

baisse du pouvoir d’achat, nous ferons attention à notre<br />

portefeuille », explique cet étudiant en aéronautique.<br />

Et <strong>de</strong> poursuivre : « il ne s’agit pas <strong>de</strong> ne plus apprécier<br />

ce moment <strong>de</strong> fête mais simplement se contenter du<br />

nécessaire ».<br />

Pour un Noël à budget réduit, direction les gran<strong><strong>de</strong>s</strong><br />

surfaces. A Toulouse, l’hypermarché Carrefour Purpan<br />

<strong>de</strong>vrait faire le plein <strong>de</strong> consommateurs durant<br />

tout ce mois <strong>de</strong> décembre. « Nos clients planifient<br />

davantage leurs achats et les répartissent sur la<br />

pério<strong>de</strong> du 20 novembre au-23 décembre », constate<br />

le responsable du rayon alimentaire. Alors comment<br />

se faire plaisir en réduisant ses dépenses ? « Tout<br />

d’abord il faudra éviter les huîtres, plus rares donc<br />

plus chères. Et cela se produira les trois prochaines<br />

années », estime ce salarié. Pas d’inquiétu<strong><strong>de</strong>s</strong> pour<br />

autant, les autres produits « traditionnels » se retrouvent<br />

sur les étals à <strong><strong>de</strong>s</strong> tarifs plus accessibles.<br />

« Du foie gras <strong>de</strong> qualité à premier prix pour <strong>de</strong>ux<br />

Le poulet rôti en robe croustillante <strong>de</strong> cacao : une recette<br />

originale et peu coûteuse. (photo : L’atelier <strong><strong>de</strong>s</strong> chefs)<br />

personnes à 10 €, privilégier les crustacés aux<br />

vian<strong><strong>de</strong>s</strong>. Un plateau <strong>de</strong> <strong>fr</strong>uits <strong>de</strong> mer pour quatre<br />

personnes est disponible dès 16 euros. Enfin, le<br />

repas peut se conclure sur une douceur sucrée avec<br />

une bûchette crème au beurre à 2.50 € »<br />

Cuisiner soi même<br />

Les plus créatifs pourront cuisiner et concevoir<br />

leurs propres plats. Au centre <strong>de</strong> Toulouse, L’atelier<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> chefs propose plusieurs astuces « avec <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

produits du quotidien à sublimer ». Le roulé <strong>de</strong><br />

tarama <strong>de</strong>man<strong>de</strong> une <strong>de</strong>mi-heure <strong>de</strong> confection.<br />

Il s’agit d’un roulé <strong>de</strong> pain farci d’une préparation<br />

priorité les 25-40 ans<br />

Il faut comprendre les gens : la formule permet <strong>de</strong><br />

ne pas passer le réveillon <strong>de</strong>rrière les fourneaux »,<br />

remarque Marc.<br />

Place <strong><strong>de</strong>s</strong> Carmes, le constat est le même : Noël,<br />

ça rapporte ! Jean, ven<strong>de</strong>ur spécialisé dans les<br />

produits italiens, s’attend à un mois <strong>de</strong> décembre<br />

décisif. « J’ai beaucoup <strong>de</strong> clients qui me font <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

comman<strong><strong>de</strong>s</strong> pour le 25 décembre. Ils cuisinent un<br />

repas traditionnel le 24 au soir<br />

et se font livrer italien le len<strong>de</strong>- ‘‘La<br />

main ». « Ce sont souvent <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

cible, ce sont en personnes âgées qui n’ont pas<br />

envie <strong>de</strong> préparer le repas pour<br />

toute la famille », ajoute Nathalie,<br />

elle aussi traiteur sur la place <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

Carmes. Les jeunes, eux, se font plus rares chez les<br />

traiteurs conventionnels. « La plupart sont <strong><strong>de</strong>s</strong> actifs<br />

qui s’y prennent au <strong>de</strong>rnier moment. Ils regar<strong>de</strong>nt la<br />

vitrine et choisissent ce qui reste », s’amuse la jeune<br />

femme. À moins d’une comman<strong>de</strong> sur Internet.<br />

à base d’oeufs <strong>de</strong> cabillaud, <strong>de</strong> saumon fumé et<br />

<strong>de</strong> concombre, puis décoré <strong>de</strong> graines <strong>de</strong> sésame.<br />

D’autres idées <strong>fr</strong>aîcheurs comme le shot <strong>de</strong> tomate<br />

épicée, une petite verrine avec <strong><strong>de</strong>s</strong> tomates finement<br />

coupées, une mousse <strong>de</strong> concombre et <strong><strong>de</strong>s</strong> éclats<br />

<strong>de</strong> nougatine au sésame. Côté plat chaud : le filet<br />

<strong>de</strong> poulet rôti en robe croustillante <strong>de</strong> cacao. Une<br />

volaille moins cher que la din<strong>de</strong> qui peut s’exploiter<br />

<strong>de</strong> plusieurs manières. Le filet <strong>de</strong> poulet marinera<br />

dans un mélange d’huile d’olive, d’épices et <strong>de</strong> cacao,<br />

puis cuira enveloppé dans une feuille <strong>de</strong> brick<br />

pour former une croûte très croustillante. Le poulet<br />

est servi avec une sala<strong>de</strong> verte aux <strong>fr</strong>uits secs.<br />

L’atelier <strong><strong>de</strong>s</strong> chefs dispensent plusieurs cours <strong>de</strong><br />

cuisine pour les particuliers, les groupes, les entreprises.<br />

Les plus <strong>fr</strong>ileux bénéficieront du savoir-faire<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> chefs cuisiniers avec <strong><strong>de</strong>s</strong> tarifs allant <strong>de</strong> 36 €<br />

pour une heure à 72 € pour <strong>de</strong>ux heures. Le samedi,<br />

le chef professionnel gui<strong>de</strong>ra son client pour qu’il<br />

choisisse, sur les marchés, les meilleurs produits<br />

<strong>fr</strong>ais. L’inventivité permettra à chacun d’apprécier<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> fêtes plus économiques… sauf pour les amateurs<br />

<strong>de</strong> leçons <strong>de</strong> cuisine.<br />

RéVEILLOn dE nOëL:<br />

IdéEs ORIgInaLEs<br />

Pourquoi se contenter d’un repas<br />

à la maison quand on peut profiter<br />

<strong>de</strong> l’effervescence <strong>de</strong> la Ville<br />

rose ? Quelques bons plans pour<br />

faire passer les <strong>de</strong>rnières heures<br />

avant le traditionnel déballage <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

ca<strong>de</strong>aux.<br />

■ Solidaire : au théâtre du Pavé<br />

Le directeur du<br />

théâtre du Pavé,<br />

Francis Azema,<br />

compte sur la<br />

générosité <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

spectateurs. Un<br />

spectacle <strong>de</strong> soutien, le docteur Knock,<br />

sera donné le soir du réveillon. Petits<br />

fours et saumons, payants, sont prévus<br />

après le spectacle. Prix : honoraires<br />

libres mais nécessaires. Tél. :<br />

05 62 26 43 66.<br />

■ Romantique : réveillon sur l’eau<br />

R o m a n t i -<br />

q u e m a i s<br />

pas donné !<br />

I l f a u d r a<br />

c o m p t e r<br />

65 € (menu sans alcool) pour avoir le<br />

privilège <strong>de</strong> dîner au fil <strong>de</strong> la Garonne<br />

avec l’Occitania. Pour ce prix, une animaion<br />

musicale est prévue à bord. Moins<br />

chère mais amarrée, La péniche La Belle<br />

Chaurienne propose un menu du Capitaine<br />

amélioré. 39 € hors boissons. Tél.<br />

L’Occitania : 05 61 63 06 06 ; la Belle<br />

Chaurienne : 05 61 21 23 85.<br />

■ Digestif : sur les dance-floors<br />

Le réveillon<br />

du 24 décembre<br />

tombe un<br />

samedi soir.<br />

Et qui dit samedi<br />

soir dit<br />

boîte <strong>de</strong> nuit.<br />

Deux soirées<br />

à thématique Noël sont prévues sur<br />

Toulouse. Direction Le Club Rouge à<br />

Sesquières ou le Studio One sur l’île<br />

du Ramier.<br />

Marie Broquerie<br />

Le Toulousain<br />

Ecole <strong>de</strong> journalisme <strong>de</strong> Toulouse – 31, rue<br />

<strong>de</strong> la Fon<strong>de</strong>rie, 31 000 Toulouse Ce<strong>de</strong>x 05<br />

62 26 54 19.<br />

Directeur <strong>de</strong> publication : Bertrand<br />

Thomas – Rédaction en chef : Marcel<br />

Quiviger – Rédacteur en chef adjoint :<br />

Damien Triomphe. Chefs <strong>de</strong> rubrique :<br />

Fanny Moulin (fait du jour), Gaël Cerez<br />

(Mon<strong>de</strong>), Fanny Delporte (Toulouse), Romain<br />

Ripoteau (Sport), Quentin Laurent<br />

(TV/Spectacles), Marie Broquerie (Vivre<br />

mieux).<br />

Rédacteurs : Lucas Biosca, Rémi Boulle,<br />

Antoine Bruxeille, Armelle Camelin, Loïse<br />

Delacotte, Marie-Charlotte Duluc, Anne-<br />

Laure Filhol, Yves-Eric Guilloud, Mathieu<br />

Houillère, Tangi Kerhoas, Mathil<strong>de</strong><br />

Lacroix, Hadrien Larribère, Raphaël Laurent,<br />

Céline Lemaire, Bérénice Lemestre,<br />

Chloé Levillain, Marion Lompageu, Fanny<br />

Madamour, Pauline Martineau, Alice Robinet,<br />

Benjamin Téoule.

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