Supplément Internet - Solaris
Supplément Internet - Solaris
Supplément Internet - Solaris
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
172<br />
d’un univers parallèle, « l’Entier »,<br />
dans lequel son vaisseau aurait été<br />
projeté. La femme et la fille de Titus<br />
sont-elles prisonnières de l’Entier ?<br />
Celui-ci existe-t-il vraiment?<br />
Lorsqu’une station spatiale en<br />
perdition découvre par hasard un<br />
passage vers l’Entier, on demande<br />
à Titus de retourner explorer cette<br />
nouvelle dimension, qui constituerait<br />
un moyen de transport extraordinaire.<br />
Le pilote déchu accepte, désireux de<br />
retrouver sa femme et sa fille. Seu -<br />
lement, l’Entier n’est pas exempt<br />
d’habitants. Ceux-ci verront d’un très<br />
mauvais œil le retour de Titus dans<br />
leur monde…<br />
La Splendeur du ciel est le premier<br />
d’une série de quatre romans<br />
publiés aux États-Unis. Kay Kenyon<br />
nous propose un arrière-monde qui<br />
a tout pour être fascinant : l’Entier<br />
n’est pas un univers rempli de planè -<br />
tes sphériques comme dans le nôtre,<br />
mais plutôt une sorte de monde<br />
terrestre aux ramifications infinies,<br />
surplombé par un ciel de feu. Sur ce<br />
monde, où les déserts voi sinent avec<br />
des villes luxuriantes, toutes sortes<br />
de civilisations (humai nes et nonhumaines)<br />
se sont développées,<br />
dominés par des géants cuivrés, les<br />
Tarigs. Il y a là tout un décor capable<br />
de susciter l’intérêt tant du lecteur de<br />
SF que du lecteur de fantasy (c’est<br />
ce qui m’a poussé vers ce roman,<br />
en plus de la magnifique illustration<br />
de Stephan Martinière).<br />
Malheureusement, si La Splen -<br />
deur du ciel possède un contenu<br />
intéressant, le contenant, selon moi,<br />
laisse sérieusement à désirer. Écrire<br />
une bonne histoire de science-fiction<br />
S OLARIS 181<br />
ou de fantasy ne nécessite pas seule -<br />
ment d’avoir un bon univers et une<br />
bonne histoire à présenter. Pour<br />
transmettre au lecteur une histoire,<br />
il faut mettre celle-ci en mots, il faut<br />
maîtriser adéquatement les techni -<br />
ques d’écriture (types de narration,<br />
etc.) et aussi être capable de struc -<br />
turer son récit de manière à accrocher<br />
le lecteur, afin que celui-ci comprenne<br />
ce qui se passe, à rendre attachants<br />
les personnages…<br />
Or, j’ai eu l’impression que tout<br />
cela fait défaut au roman de Kenyon.<br />
Le fil du récit est sans cesse entrecoupé<br />
par des infodumps massives.<br />
Plutôt que de se focaliser sur quel -<br />
ques acteurs-clés, la narration saute<br />
constamment d’un personnage à<br />
un autre et multiplie inutilement les<br />
points de vue (beaucoup de personnages<br />
se révèlent en réalité à « usage<br />
unique »). Je ne me suis donc attaché<br />
à personne dans ce roman. Surtout<br />
pas à Titus, antipathique à souhait.<br />
En fait, j’ai trouvé dans La Splen -<br />
deur du ciel beaucoup de choses