La note francophone du Yukon - Association franco-yukonnaise

La note francophone du
Les Canadiens français jouent
un rôle important dans le
développement du Yukon depuis
plus de 150 ans. Au début de la ruée
vers l’or du Klondike, il semblerait
que les Canadiens français
aient été plus nombreux que les
Canadiens anglais. De nos jours,
les Franco-Yukonnais sont toujours
très présents au sein de la société
multiculturelle qu’est le Yukon.
L’Aurore boréale
Terence Tait et Frédéric Gill dévoilent le
logo de l’Association franco-yukonnaise,
à Whitehorse, 1991.
Terence Tait & Frédéric Gill unveil the
logo of the Association franco-yukonnaise,
Whitehorse, 1991.
44
Porcupine
Old Crow
•
24
50
5
•
16
20 18
21 19
46 38
30
Burwash •
49
Canadian
Heritage
8
60
Cercle polaire
Arctic circle
Dawson City
Patrimoine
Canadien
40
25
22
58
43
14
Kluane
41
33
11
26
6
1
4
Stewart
Yukon
Group of French-Canadians gathered together on New Year’s Day in Dawson City, 1905.
Introduction
Le Yukon est la terre des premières
nations depuis des millénaires. Au
cours des deux derniers siècles, les
peuples autochtones ont partagé avec les
nouveaux arrivants au territoire les
connaissances, le savoir-faire, les langues
et les croyances qui assuraient leur
subsistance.
Les francophones comptent parmi les
premiers de ces nouveaux arrivants.
Leurs relations avec les premières nations
ont évolué au fi l des ans et engendré des
liens familiaux et professionnels, ainsi
qu’un soutien mutuel sur les questions
d’ordre culturel, linguistique et social.
Divers noms de lieux attestent aujourd’hui
de la présence francophone au Yukon.
Group of card players in Keno. Yukon Archives.
Émile Forrest fonds 82/503 #2, PHO 153
Joueurs de cartes à Keno. Archives du Yukon.
Fonds Émile Forrest 82/503 n° 2, PHO 153
Les municipalités de Faro et de Keno tirent
leur nom d’anciens jeux de cartes français :
« Pharaon » et « Quine »
Both Faro and Keno take their
names from old French card games:
‘Pharaon’ and ‘Quine’. 32
Pelly
9
• Haines
Junction
61
57
17
Archives du Yukon. Collection du Musée canadien des civilisations, n° 672
2
45
• Keno
• Mayo
36
15
• Faro
• Carmacks
27
37
59
13
53 51
Carcross •
• Whitehorse
Yukon’s francophone centre. Watercolour by C. Blackburn, Yukon Government
Centre de la francophonie du Yukon. Aquarelle de C. Blackburn, gouvernement du Yukon
7
42
29
10
56
35
Yukon
31
•
12
52
54
55
Ross River
23
• Teslin
Yukon Archives. Canadian Museum of Civilization collection, #672
The Yukon has been home to First
Nations people for thousands of
years. e special knowledge, skills,
languages and beliefs that ensured the
survival of their people was shared with
the many newcomers who travelled and
settled in their land over the past two
centuries.
French speakers were among the
fi rst of these newcomers. eir
connections to First Nations people
evolved through time to include family
and professional ties as well as mutual
support on cultural, linguistic and
social issues.
Place names reflect the francophone
presence throughout the Yukon.
1. Chaînon AURIOL Range
2. Ruisseau BÉLIVEAU Creek
3. Rivière BONNET PLUME River
4. Lac BOSSUYT Lake
5. Ruisseau BOUCHER Creek
6. Ruisseau BOUTELLIER Creek
7. Colline BEAUVETTE Hill
8. Mt BOUVETTE
9. CHAMPAGNE
10. Ruisseau CLAIRE Creek
11. Ruisseau CLUM Creek
12. Ruisseau CLOUTIER Creek
13. Mt COUDERT
14. Ruisseau CYR Creek
15. Mt DAOUST
16. Ruisseau DION Creek
17. Ruisseau DRAPEAU Creek
18. Rue DUGAS Street
19. Ravin FRENCH Gulch
20. Ravin GAUVIN Gulch
21. Ruisseau GAY Creek
22. Colline GIROUARD Hill
23. Canyon HOOLE Canyon
24. Ravin HUOT Gulch
25. Île JACQUOT Island
26. Mt JOYAL
Le Centre de la francophonie, qui a ouvert ses portes en mars
2001 à Whitehorse, abrite plusieurs organismes francophones
du Yukon ainsi qu’une grande salle communautaire.
Home to a large community space and the offices of the
Yukon’s francophone organizations, the Centre de la
francophonie opened its doors in March 2001, in Whitehorse.
Présenté par l’Association franco-yukonnaise et
les Archives du Yukon
3
47 48
39
34
Watson Lake
•
with a French touch
French-Canadians have
played an important role
in building the Yukon for more
than a century and a half. In
the early days of the Klondike
Gold Rush, French-Canadians
were reported to outnumber
English-Canadians. Today,
Franco-Yukoners continue to
be a vibrant part of the Yukon’s
multi-cultural society.
L’Aurore boréale
Inauguration officielle de la première
salle communautaire francophone à
Whitehorse, 1991.
Official opening of the first
francophone community room in
Whitehorse, 1991.
27. Lac/Lake LABERGE
28. Rivière LABICHE River
29. Rivière KENO LADUE River
30. Rivière LADUE River
31. Lac/Lake LAFORCE
32. Mt LANDREVILLE
33. Maison LAPIERRE House
34. Mt LAPORTE
35. Mt LAURIER
36. Lac/Lake LEGAR
37. Parc LEPAGE Park
38. Ruisseau LÉPINE Creek
39. Rivière LIARD River
40. Ruisseau LORD Creek
41. Ruisseau MASCOT Creek
42. Butte MAUNOIR Butte
43. Ruisseau MONTRÉAL Creek
44. Mt PAGÉ
45. Ruisseau PARENT Creek
46. PARIS
47. Canyon PRÉVOST Canyon
48. Rivière PRÉVOST Creek
49. Mt QUÉBEC
50. Ruisseau QUÉBEC Creek
51. Montagne ROSE Mountain
52. Rivière ROSE River
53. Ruisseau ROSE Creek
54. Chaînon ST-CYR Range
55. Mt ST-CYR
56. Ruisseau ST-GERMAIN Creek
57. Lacs SÉGUIN Lakes
58. Baie TALBOT Bay
59. École ÉMILIE-TREMBLAY school
60. Ruisseau TROMBLEY Creek
61. Mt VANIER
28
Célébration de la Saint-Jean-Baptiste dans les champs
aurifères du Klondike, Dominion Creek, 1904.
Celebrating St Jean-Baptiste day in the Klondike
Gold Fields, Dominion Creek, 1904.
Presented by the Association franco-yukonnaise and
the Yukon Archives
Yukon Archives, Émile Forrest fonds
82/503 #36, PHO O/S 14
Archives du Yukon. Fonds Émile Forrest
82/503 n° 36, PHO O/S 14
Government
Gouvernement

La note francophone du
Bien avant que les Européens ne
commencent à explorer le Nord,
les peuples des premières nations étaient
d’actifs négociants et furent des partenaires
essentiels des nouvelles économies
qui se développèrent par la suite.
Alors que la Russie domina le commerce
en Alaska jusqu’en 1867, la Compagnie
de la Baie d’Hudson (CBH) était la
principale compagnie au Yukon. En 1840,
Robert Campbell a exploré l’intérieur
du Yukon pour le compte de la CBH. Il
voyagea le long de la rivière Pelly et du fl euve
Yukon avec l’aide de guides autochtones et
canadiens-français de confi ance. Pour les
récompenser de leurs eff orts, il baptisa des
lieux géographiques en leur honneur.
La carte Kandik est un document unique qui allie les connaissances autochtones
de Paul Kandik à l’expérience du négoce de F.-X. Mercier.
The Kandik Map is a unique record that combines the aboriginal knowledge
of Paul Kandik with the trading experience of F.X. Mercier.
L’
image des voyageurs est encore vive et a enfl ammé l’imagination
de l’artiste yukonnais Halin de Repentigny. En 2000, il entreprit
de construire, avec l’aide de Rock Boivin et d’autres partenaires, une
réplique exacte du canot de Robert Campbell. Ils utilisèrent cette
réplique pour pagayer sur la rivière Pelly et le fl euve Yukon et recréèrent
ainsi le voyage historique de l’explorateur du XIX e siècle.
Canadian
Heritage
François-Xavier Mercier est un personnage
important dans l’histoire du bassin du
fl euve Yukon. Il réussit en eff et à concurrencer
le monopole commercial de la CBH. Avec
l’aide de Jack McQuesten, il construisit en 1874
Fort Reliance, juste en aval de l’embouchure
de la rivière Klondike. C’est en grande partie
grâce aux eff orts de François-Xavier Mercier
que l’Église catholique envoya les premiers
missionnaires oblats dans la région du cours
inférieur du fl euve Yukon.
Patrimoine
Canadien
‘Ship of Fools’, oil painting by Halin de Repentigny, 2001.
Les premières personnes non autochtones
à venir au Yukon n’étaient pas en
quête d’or, mais plutôt de fourrures.
Au Yukon, comme ailleurs au pays, les
voyageurs canadiens-français et métis
ont joué un rôle essentiel dans ce type de
commerce.
Illustration « Campement sur le Yukon » par Alexander Hunter Murray.
Publié avec notes de L.J. Burpee. Journal of the Yukon, 1847-48. Ottawa : Imprimerie du gouvernement canadien, 1910, p. 50
Hoole Canyon, on the Pelly River, was named by Robert Campbell for his métis guide.
(photo date 1923) Yukon Archives. Claude Tidd fonds, #7661
Le canyon Hoole, sur la rivière Pelly, a été ainsi nommé par Robert Campbell en l’honneur de son guide métis.
(photo datée de 1923) Archives du Yukon. Fonds Claude Tidd, n° 7661
While Russia dominated trade in
Alaska until 1867, the Hudson’s
Bay Company (H.B.C.) was the major
trading company in the Yukon. In
1840, Robert Campbell explored the
interior of the Yukon for the H.B.C.
He travelled along the Pelly and Yukon
rivers with the help of trusted First
Nations and French-Canadian guides.
In recognition of their eff orts, he named
geographical features after them.
Map of Upper Yukon, Tananah and Kuskokwim Rivers, Drawn by Paul Kandik, Yukon Indian; lettering by François Mercier, trader, ca. 1880.
H.H. Bancroft Library map collection, University of California, Berkeley, G4370 1880K3 (copy also at Yukon Archives H-1760)
Carte du cours supérieur du fl euve Yukon et des rivières Tananah et Kuskokwim, tracée par Paul Kandik, autochtone du Yukon; texte de François-Xavier Mercier, négociant en
fourrures, vers 1880. Collection de la bibliothèque H.H. Bancroft, Université de Californie à Berkeley, G4370 1880K3 (copie aussi disponible aux Archives du Yukon, H-1760)
Présenté par l’Association franco-yukonnaise et
les Archives du Yukon
Yukon
François-Xavier Mercier. National Library of Canada, C-6480.
François-Xavier Mercier. Bibiliothèque nationale du Canada, C-6480.
« La folle équipée », peinture à l’huile de Halin de Repentigny, 2001.
Long before Europeans began
exploring the North, First Nations
people were active traders and were
essential partners in the new economies
that developed in later years.
with a French touch
Illustration “Campement sur le Yukon” by Alexander Hunter Murray.
Edited with notes by L.J. Burpee. Journal of the Yukon, 1847-48. Ottawa: Government Printing Bureau, 1910, p. 50
Voyageurs
Extraits du journal personnel de Robert Campbell du 10 juin 1843.
Archives du Yukon. Fonds Robert Campbell 92/04 MSS 255, f. 5, pp. 109 et 111
Lapierre House, ca. 1920. Yukon Archives. Claude Tidd fonds, #7226
Maison Lapierre, vers 1920. Archives du Yukon. Coll. Claude Tidd, n° 7226
Située stratégiquement dans le nord
du Yukon, entre le fl euve Mackenzie
et la rivière Porcupine, la maison
Lapierre (Kwa-da-kwa, soit petite maison
en gwich’in) a été construite au début
des années 1800 par Louis Lapierre,
un commerçant métis indépendant de
descendance canadienne-française et
iroquoise. Lapierre House continua de
servir de poste d’approvisionnement et
de relais à la CBH jusqu’en 1893.
Presented by the Association franco-yukonnaise and
the Yukon Archives
e fi rst non-natives in the Yukon were
not searching for gold but engaged in
the fur trade. In the Yukon as elsewhere
in Canada, French-Canadian and métis
voyageurs played an essential part in
the trade.
Excerpts from Robert Campbell’s diary entry for June 10, 1843.
Yukon Archives. Robert Campbell fonds 92/04 MSS 255, f. 5, p. 109 &111
Strategically located in the northern
Yukon, between the Mackenzie
and Porcupine rivers, Lapierre House
(Kwa-da-kwa or little house in Gwich’in)
was built in the early 1800s by Louis
Lapierre, an independent métis trader
of French-Canadian and Iroquois
descent. Lapierre House continued to
serve the H.B.C. as a supply and relay
centre until 1893.
François-Xavier Mercier is an important
fi gure in the early history of the Yukon
River basin. He successfully challenged
the H.B.C. trading monopoly; with Jack
McQuesten he established Fort Reliance,
just downstream from the mouth of the
Klondike River, in 1874. It was largely
through Mercier’s eff orts that the Catholic
Church fi rst sent Oblate missionaries into
the lower Yukon River region.
The image of the voyageurs is a vivid and an enduring one
that sparked the creative imagination of Yukon artist Halin
de Repentigny. In the year 2000 he set out along with Rock
Boivin and others, to build an exact replica of Robert Campbell’s
canoe. ey paddled the canoe down the Pelly and Yukon rivers,
recreating Campbell’s historic nineteenth century exploration.
Government
Gouvernement

La note francophone du
Prospecteur déjà prospère au moment de la
découverte d’or en 1896, Joe Ladue avait construit
un poste de traite à Sixty Mile en 1894 et mis au
point de nouvelles techniques d’exploitation de l’or.
Comprenant rapidement qu’une ruée vers l’or était
imminente, il acheta et démarqua la majorité du marais
qui devint le site de Dawson et construisit une scierie.
Ce faisant, il amassa une fortune et contribua à la
fondation de ce qui était à l’époque la plus grande ville
canadienne à l’ouest de Winnipeg.
Dawson
Joe Juneau découvrit de l’or et démarqua en
Alaska la ville qui allait porter son nom et devenir
éventuellement la capitale de cet État américain.
Lorsqu’il arriva à Dawson, Joe Juneau avait déjà amassé
et perdu une fortune. Il exploita un restaurant dans
l’espoir d’accumuler assez d’argent pour reprendre
ses activités minières. À sa mort, en 1899, le journal
Klondike Nugget déclara que « Juneau était de nature
insouciante et tapageuse, et au moment de sa mort sa
situation fi nancière était grandement diminuée ».
Front street, Mayo. F & T Whitney Collection, from Gold & Galena, Mayo Historical Society, 1999, p. 103
Rue Front, Mayo. Collection F & T Whitney, tiré de Gold & Galena, Historical Society de Mayo, 1999, p. 103
L’hôtel Binet était au cœur des activités de Mayo.
The Binet hotel was the hub of activity in Mayo.
Joseph-Eugène Binet fut pour Mayo ce que Joe Ladue fut pour Dawson. Mineur et
homme d’aff aires prospère dans le Klondike, J.-E. Binet commença à investir dans
la région de Mayo dès 1900. Au moment de la découverte d’argent dans la région
en 1918, il avait déjà acheté et démarqué la majorité des terres qui allaient devenir la
ville de Mayo. Il construisit l’hôtel Château Mayo, qui devint le cœur de ce centre
argentifère fl orissant et demeura un haut-lieu de la ville jusqu’en 1986.
J.-E. Binet apporta également une touche de culture française à Mayo.
Alex Nicol était un des
premiers chercheurs d’or en
1898. Il s’établit peu après dans la
vallée Stewart et s’aff aira dans la
prospection, le transport de matériel
d’exploitation minière et démarqua
les premières concessions minières
de Keno Hill. Il participa au
développement de la communauté à
Mayo Landing. Les pique-niques à
son domicile étaient très courus l’été.
Keno
L’
argent est à la région de Mayo ce que l’or est
pour le Klondike. Dans les années 1920, les
mines d’argent constituaient l’industrie la plus
importante de tout le territoire. L’homme à l’origine
de cette industrie était un Franco-Manitobain du
nom de Louis Bouvette. Il démarqua la première
concession minière sur Keno Hill en 1918. Bouvette
était indépendant de nature et aimait les animaux,
la chasse et la prospection. Il disparut en 1947 sans
laisser de traces dans les bois qu’il aimait tant.
Canadian
Heritage
Patrimoine
Canadien
Présenté par l’Association franco-yukonnaise et
les Archives du Yukon
Yukon
Au moment de la ruée vers l’or du Klondike,
les Canadiens français étaient déjà bien
établis dans la région. Ils ont joué un rôle
essentiel dans la fondation et le développement
des nouvelles communautés du Yukon.
Joe Ladue, ca. 1885. Yukon Archives. Joseph Ladue collection 82/369 #1, PHO 45
Joe Ladue, vers 1885. Archives du Yukon. Coll. Joseph Ladue 82/369 n° 1, PHO 45
Harper and Ladue’s sawmill, ca. 1898. Yukon Archives. MacBride Museum collection, #3770
Scierie Harper et Ladue, vers 1898. Archives du Yukon. Coll. du musée MacBride, n° 3770
Joe Juneau struck gold and staked the city in
Alaska that would bear his name and become the
state’s capital. By the time he reached Dawson City,
Juneau had already made and lost a fortune and
ran a restaurant with the goal of raising capital for
more mining ventures. When he died, in 1899, the
Klondike Nugget reported, “Juneau was improvident
in disposition and riotous in his habits and at the time
of his death his fi nancial circumstances were greatly
reduced.”
(L-R) Johnny Vinegar, Louis Cantin, Joe Cantin, and Alex Nicol, Mayo, ca. 1930s - 1940s. Yukon Archives. Bill Hare fonds, #6980
(de g. à dr.) Johnny Vinegar, Louis Cantin, Joe Cantin et Alex Nicol, Mayo, vers 1930-1940. Archives du Yukon. Fonds Bill Hare, n° 6980
Louis Bouvette, ca. 1930’s.
Yukon Archives. Claude Tidd fonds, #7475
Louis Bouvette, vers 1930. Archives du Yukon.
Fonds Claude Tidd, n° 7475
Bouvette (a.k.a. Beauvette, Bovet)
published in 1929 an account of
the hunt of his dreams.
with a French touch
Front Street, Dawson City, 1904. Yukon Archives. Émile Forrest fonds 80/60 #45, PHO 131
Rue Front, Dawson City, 1904. Archives du Yukon. Fonds Émile Forrest 80/60 n° 45, PHO 131
At the time of the Klondike Gold
Rush, French-Canadians were
already fi rmly established in the region.
ey were instrumental in founding
the Yukon’s new communities and in
supporting their growth.
Bâtisseurs
A
successful prospector at the time of the gold
discovery of 1896, Joe Ladue had already built a
trading post at Sixty Mile in 1894 and developed new
gold-mining techniques. He was quick to anticipate
the gold rush that would follow, promptly bought
and staked most of the marsh that became Dawson
City and set up a sawmill. In the process he amassed
a fortune and helped found what was then the largest
Canadian city west of Winnipeg.
Joe’s (Joseph) Juneau’s restaurant, Front Street, Dawson City, ca. 1903. Yukon Archives.
Dawson City Museum and Historical Society collection 82/20 #14, PHO 158
Restaurant de Joe (Joseph) Juneau, rue Front, Dawson City, vers 1903. Archives du Yukon.
Coll. de la Dawson City Museum and Historical Society 82/20 n° 14, PHO 158
Mayo
What Joe Ladue was to Dawson City, Joseph-Eugène Binet was to Mayo. A
successful miner and businessman in the Klondike, Binet started investing in
the Mayo area as early as 1900. By the time silver was discovered in the area in 1918,
Binet had staked and bought most of the land that became the town of Mayo. Binet
built the Chateau Mayo hotel that would be the heart of the thriving silver centre and
a Mayo landmark until 1986. Binet also brought a touch of French culture to Mayo.
Louis Bouvette (aussi connu sous le
nom de Beauvette ou Bovet) a publié
en 1929 le récit de la chasse de ses rêves.
Hotel Royal Alexandra, Mayo. L. Cheatham (McLaren) collection, from Gold &Galena, Mayo Historical Society, 1999, p. 405
Hôtel Royal Alexandra, Mayo. Collection L. Cheatham (McLaren), tiré de Gold & Galena, Mayo Historical Society, 1999, p. 405
L’hôtel Royal Alexandra d’Oscar Létourneau est devenu l’un des plus gros
édifices de Mayo et l’un des plus luxueux du Yukon.
Oscar Létourneau’s Royal Alexandra Hotel grew into the largest building
in Mayo and one of the fanciest establishments in the Yukon.
Alex Nicol was one of the original stampeders
in 1898. He settled soon after in the Stewart
Valley, prospecting, freighting mining supplies,
and staking early claims at Keno Hill. He helped
to build the new community at Mayo Landing.
Summer picnics at his home were a staple of
social life.
Silver was to the Mayo region what gold was to
the Klondike. In the 1920s silver mining was
the most important industry in the entire territory.
e man who started it all was a Franco-Manitoban
named Louis Bouvette, who staked the Discovery
claim on Keno Hill in 1918. Bouvette was a freespirited
individual who loved animals, hunting and
prospecting. He disappeared without a trace in 1947
into the wilds that he cherished.
Yukon Archives. L. A. Bovet, En Chasse, 1929. Louis Bouvette on Keno Hill, 1919. Yukon Archives. A.K. Schellinger fonds, #5811
Archives du Yukon. L.A. Bovet, En Chasse, 1929 Louis Bouvette sur la colline Keno, 1919. Archives du Yukon. Fonds A. K. Schellinger, n° 5811
Presented by the Association franco-yukonnaise and
the Yukon Archives
Builders
Government
Gouvernement

La note francophone du
Il y a déjà eu un Paris, Yukon.
L’agglomération sur les berges
du ruisseau Dominion, un
des cours d’eau aurifères du
Klondike, devait son nom à un
grand nombre de francophones
et au lieu de naissance de son
maître de poste.
Mail delivery contract to Paris. Yukon Archives. Henderson Family fonds 82/204 MSS 29, f. 24
Contrat de livraison du courrier vers Paris. Archives du Yukon. Fonds de la famille Henderson 82/204 MSS 29, f. 24
Champagne, un petit hameau à mi-chemin
entre Whitehorse et Haines Junction, doit
son nom à Jack Dalton. Après la conclusion
heureuse d’un voyage ardu à partir de la
côte de l’Alaska, Jack Dalton ouvrit une
caisse de champagne pour célébrer comme il
se doit avec ses hommes.
Champagne is a small hamlet halfway
between Whitehorse and Haines Junction
that owes its name to Jack Dalton. After
the successful conclusion of an arduous trip
from the Alaskan coast, Dalton opened
up a case of champagne and celebrated in
proper fashion with his men.
e Seattle Times, 1900
Charles Carbonneau et Belinda
Mulrooney peu après leur mariage, 1900.
Charles Carbonneau & Belinda Mulrooney
shortly after their wedding, 1900.
Yukon Archives. Émile Forrest fonds 80/60 #608, PHO 131
Archives du Yukon. Fonds Émile Forrest 80/60 n° 608, PHO 131
Canadian
Heritage
Patrimoine
Canadien
Même si, selon l’avis de tous, sa
façon de faire des aff aires n’était
pas très orthodoxe, il ne fait aucun
doute que Charles Carbonneau,
fournisseur de bons champagnes et soidisant
« comte » était un personnage
fl amboyant. Il obtint la main de
Belinda Mulrooney, la femme d’aff aires
la plus prospère du Klondike, en la
couvrant de roses pendant un an.
Présenté par l’Association franco-yukonnaise et
les Archives du Yukon
Yukon
Dominion Creek, with Paris in the distant right. Yukon Archives. Roy Butterworth fonds, #9509
Paris, Yukon
Dominion Creek, avec Paris au loin à droite. Archives du Yukon. Fonds Roy Butterworth, n° 9509
Champagne roadhouse. Yukon Archives. Claude Tidd fonds, #7223
Relais routier à Champagne. Archives du Yukon. Fonds Claude Tidd, n° 7223
M me Rousseau vendait les dernières modes de Paris à
Dawson, 1898. (ci-dessous)
M me Rousseau sold Paris fashions in Dawson City, 1898. (below)
Yukon Archives. Canadian Museum of Civilization collection, #742
Ce Paris est oublié depuis
longtemps, mais on se
souvient encore de Dawson
comme du Paris du Nord. Les
charmes français de La Belle Époque
mettaient du piquant et de la couleur
dans la vie des mineurs. Le champagne,
la bonne chair, le bon vin, l’opéra, le
ballet, tout cela rendit cette contrée
nordique plus agréable et lui apporta une
renommée internationale.
By all accounts his business
dealings did not bear close
scrutiny, but there is no doubt that
Charles Carbonneau, purveyor of
fi ne champagnes and self-proclaimed
‘Count’, was a fl amboyant personality.
He won the hand of Belinda
Mulrooney, the most successful
businesswoman in the Klondike, by
showering her with roses for a year.
Yukon Archives. Father Marcel Bobillier fonds 86/86
Temp #3,4,2,1, PHO 310 (clockwise from top left)
Archives du Yukon. Coll. père Marcel Bobillier 86/86
Temp n os 3, 4, 2, 1, PHO 310 (du coin sup. gauche à droite)
Archives du Yukon. Coll. du Musée canadien des civilisations, n° 742
with a French touch
There was once a Paris,
Yukon. e cluster of
buildings on Dominion
Creek, a gold-bearing creek
in the Klondike, owed its
name to a large proportion
of French speakers and the
birthplace of its postmaster.
This Paris is long forgotten
but Dawson City still
is remembered as Paris of the
North. e French charms of
Presented by the Association franco-yukonnaise and
the Yukon Archives
La Belle Époque added welcome
spice and colour to mining life.
Champagne, fi ne food and
lodging, great wines, opera,
ballet, all brought relief and
international recognition to the
remote North.
L’Aurore boréale
Villa de Lion, Dawson City, ca. 1901.
Yukon Archives. Adams and Larkin fonds, #9085
Villa de Lion, Dawson City, vers 1901.
Archives du Yukon. Fonds Adams et Larkin, n° 9085
La Villa de Lion offrait des repas et
chambres de classe à Dawson.
Villa de Lion offered fine food and
accommodation in Dawson.
Cette touche de culture française
procura un certain degré de
respect au plus vieux métier du
monde. Mathilde « Ruby » Scott (à
gauche, au centre) arriva de France à
Dawson en 1932 et devint rapidement
une fi gure adulée et légendaire de la
communauté. Une loi fédérale sur la
prostitution entraîna la fermeture de son
établissement en 1962.
The French touch brought a degree
of acceptability to the oldest
profession of all. Mathilde ‘Ruby’ Scott
(at left, in center) came from France
to Dawson City in 1932 and quickly
became a beloved and legendary fi gure
in the community.
A federal law on prostitution closed her
establishment in 1962.
Government
Gouvernement

La note francophone du
La « berge du Lac Laberge »
a servi de décor au célèbre
poème de Robert Service, « La
crémation de Sam McGee ».
Le lac, qui est le deuxième en
superfi cie au Yukon, a été nommé
en l’honneur de Michel Laberge,
membre de l’équipe d’exploration
Collins pour le télégraphe terrestre
en 1867, et l’un des premiers
explorateurs du Yukon.
Gédéon Pépin grandit sur une
ferme du Québec, où
il cultiva son amour de la
musique. Il arriva à Dawson
la tête pleine de rêves de
richesses, comme chacun,
mais il troqua rapidement
son pic contre un orgue.
Au cours des dix années
qui suivirent, il devint un
musicien bien connu dans
la région, préparant souvent
des arrangements musicaux
destinés à accompagner des
récitations de poèmes de
Robert Service.
L’Aurore boréale
Yukon Archives. Father Marcel Bobillier fonds, #8713
Canadian
Heritage
Patrimoine
Canadien
Présenté par l’Association franco-yukonnaise et
les Archives du Yukon
Yukon
Several buildings at “Lac Laberge”, during the Klondike Gold Rush. Association franco-yukonnaise. J. Mercier-Depocas collection
Quoique les poèmes les plus connus
de Robert Service mettent en scène
le Yukon, le poète a aussi puisé son inspiration
aux côtes bretonnes, en France,
où il passa la dernière partie de sa vie.
Les Canadiens français faisaient
tellement partie de la vie du
Klondike que Jack London, l’écrivain
qui donna une renommée mondiale
à la région, basa sa nouvelle Le fi ls du
loup sur Louis Savard,
un Québécois tranquille
et accueillant qui tenait
à son accent et dont le
chien, Nig, inspira à son
tour le roman L’appel de
la forêt.
with a French touch
Quelques bâtiments au Lac Laberge, pendant la ruée vers l’or du Klondike. Association franco-yukonnaise. Coll. J. Mercier-Depocas
Sur les berges du lac Laberge
On the marge of Lake Laberge
Gédéon Pépin grew up on
a Québec farm where he
cultivated his love of music.
He arrived in Dawson City
with dreams of riches
like everyone else but
soon traded his pickax
for an organ. Over the
course of the next ten years he
became a well-known musical
performer in Dawson, often
arranging and performing
musical accompaniments to
recitations of Robert Service’s
poems.
Gédéon Pépin and his band, Dawson City, 1909.
Yukon Archives. Émile Forrest fonds 80/60 #299, PHO 131
Gédéon Pépin et son orchestre. Dawson City, 1909.
Archives du Yukon. Fonds Émile Forrest 80/60 n° 299, PHO 131
(sheet music) Yukon Archives. Margetta Gaundrove collection 82/219 MSS 43, f. 2
(partition) Archives du Yukon. Coll. Margetta Gaundrove 82/219 MSS 43, f. 2
Association franco-yukonnaise. J. Mercier-Depocas collection
Association franco-yukonnaise. Coll. J. Mercier-Depocas
(À gauche) La troupe de danse
Souliers dansants a été formée à
Whitehorse en 1990 afin de raviver les
danses folkloriques canadiennes-françaises.
(Ci-dessous) Pause musicale, Marie-Louise
Taché et Paul-Émile Mercier, 1901.
(Left) The dancing troupe
Souliers dansants was formed in
Whitehorse in 1990. It brings back to life
traditional French-Canadian folk dance.
(Below) Music time, Marie-Louise Taché
& Paul-Émile Mercier, 1901.
Archives du Yukon. Fonds père Marcel Bobillier, n° 8713
Association franco-yukonnaise
D’
autres écrivains
tels que Raymond
Auzias-Turenne,
Léon Boillot, Wilfrid
DeFonvielle et Louis-
Frédéric Rouquette ont
décrit leur expérience
du Yukon en français. Bien que leurs
récits présentent une image révélatrice
de l’époque, ils ont malheureusement
sombré dans l’oubli.
Yukon Archives. Father Marcel Bobillier fonds, #8744
Archives du Yukon. Fonds père Marcel Bobillier, n° 8744
Le père Bob transportant de l’eau à
Fort Selkirk, une petite bourgade le long
du fleuve Yukon, 1943.
Pendant de nombreuses années, le père
Marcel Bobillier O.M.I. a été le curé de
l’église catholique Saint-François-Xavier
de Fort Selkirk (ci-dessous).
Father Bob hauling water at
Fort Selkirk, a small settlement on the
Yukon River, 1943.
For many years Marcel Bobillier OMI
was the priest at St. Francis Xavier
Catholic Church in Fort Selkirk (below).
In 2000, a delegation of francophone
Yukon youth traveled to Service’s resting
place in Lancieux, France and helped
rekindle the forgotten ties.
Presented by the Association franco-yukonnaise and
the Yukon Archives
The ‘marge of Lake Lebarge’
was the setting of Robert
Service’s famous poem “ e
Cremation of Sam McGee”.
e lake, which is the Yukon’s
second largest, was named for
Michel Laberge, a member of
the Collins Overland Telegraph
survey in 1867 and one of the
Yukon’s early explorers.
While Robert Service set his most
celebrated poems in the Yukon,
he found an equal source of inspiration
in the seascapes of Brittany, France,
where he spent the later part of his life.
En 2000, une délégation de jeunes francoyukonnais
s’est rendue à Lancieux, en
France, où est enterré Robert Service afin
de renouer avec le passé.
French-Canadians were such an
integral part of the Klondike scene
that Jack London, the writer who
brought international fame to the
Klondike, based his short story Son of
the Wolf on Louis Savard,
a quiet and welcoming
Québecer who stood
fi rmly by his accent and
whose dog, Nig, in turn
inspired the novel e
Call of the Wild.
Other writers such
as Raymond
Auzias-Turenne,
Léon Boillot, Wilfrid
DeFonvielle, and Louis-
Frédéric Rouquette also
penned their Klondike
experience in French. While their works
present an enlightening account of the
period, they have regretfully faded into
obscurity.
Le missionnaire oblat Marcel
Bobillier, connu par tous sous le
nom de Père Bob, arriva au Yukon
en 1939 et y resta jusqu’à sa mort
47 ans plus tard. Il écrivit un livre
sur Émilie Tremblay intitulé Une
pionnière au Yukon, un manuscrit
sur ses propres expériences et un
journal de 6 000 pages qui relate
près d’un demi-siècle de vie au
Yukon. Il a également traduit en
français trente-deux des poèmes
de Robert Service. Toutes ces
réalisations lui valurent de recevoir
le premier prix du patrimoine du
Yukon en 1977.
Oblate Missionary Marcel
Bobillier, known to everyone
as Father Bob, came to the Yukon
in 1939 and stayed until his death 47
years later. He wrote a book about
Emilie Tremblay called Une pionnière
au Yukon, as well as a manuscript
about his own experiences and a
6,000-page journal that chronicles
nearly half a century of Yukon life. He
also translated thirty-two of Robert
Service’s poems into French. ese
accomplishments earned him the fi rst
Yukon Heritage Award in 1977.
Government
Gouvernement

La note francophone du
Les Canadiens français qui
s’étaient installés au Yukon
prirent une part active à la vie
sociale et politique du territoire
au sein de la nouvelle société
qui émergea de la ruée vers l’or.
En 1912, le Conseil territorial du Yukon
comprenait les politiciens Maxime
Landreville et Charles Bossuyt.
De nombreux francophones occupèrent
des postes publics clés. En
1899, Alex Prudhomme et Auguste Noël
participèrent à la fondation du Parti des
citoyens du Yukon. Alex Prudhomme
fut par la suite élu membre du Conseil
territorial du Yukon et joua un rôle important
dans l’adoption de la première
ordonnance assurant une protection
salariale aux mineurs.
François-Xavier Gosselin lutta pour sa
part contre la corruption entourant
l’attribution des licences de coupe du bois
et devint agent des terres fédérales et plus
tard commissaire de l’or. En 1898, Calixte-
Aimé Dugas fut nommé juge de la Cour
territoriale. En collaboration avec le juge
Craig, qui fut nommé en 1900, il établit un
système judiciaire viable pour le Yukon.
Ordre des pionniers du Yukon, Fortymile,
1895, avec François Buteau (2 e rangée, 4 e
à partir de la g.) et Narcisse Picotte
(1 re rangée, 3 e à partir de la g.).
Joseph-Ena Girouard, ami de longue
date de Wilfrid Laurier, premier ministre
canadien de l’époque, fut nommé registraire
des titres de biens-fonds et fut également
membre du premier conseil territorial. Il
se battit pour les droits, la représentation
politique et la place au sein de la fonction
publique des membres de la collectivité
francophone.
Yukon Archives. National Archives of Canada collection, #489
Archives du Yukon. Coll. des Archives nationales du Canada, n° 489
L’école catholique de Dawson a été construite
en 1904 par les missionnaires Oblats.
Dawson’s catholic school was built by the
Oblate missionaries, 1904.
L’
Église catholique était principalement
francophone. Les
missionnaires oblats et les Sœurs de
Sainte-Anne construisirent des écoles
et l’hôpital St. Mary, qui fut pendant
longtemps le centre médical de Dawson.
Le travail de certaines des infi rmières,
comme Sœur Agnes Ouimette, refl ète
leur compétence et leur engagement
malgré le fait qu’elles n’avaient aucune
formation médicale.
Canadian
Heritage
Patrimoine
Canadien
Le juge Dugas
présidait à la
Cour territoriale.
Paul-Émile Mercier arriva au Yukon à titre
d’ingénieur et participa à plusieurs projets
importants. Peu après son arrivée, il fut à tort déclaré
mort à la suite d’un accident pendant le déblaiement
d’un canal aux rapides de Five Finger.
Five Finger Rapids, ca. 1900. Yukon Archives. Anton Vogee fonds, #115
Rapides Five Finger, vers 1900. Archives du Yukon. Fonds Anton Vogee, n° 115
Présenté par l’Association franco-yukonnaise et
les Archives du Yukon
Yukon
Yukon Archives. MacBride Museum collection, #4142
Archives du Yukon. Coll. du musée MacBride, n° 4142
with a French touch
As a new society emerged
from the Gold Rush,
French-Canadians who
had made the Yukon their
home played an active role
in the social and political
development of the territory.
The 1912 Yukon Territorial Council
included active politicians Maxime
Landreville and Charles Bossuyt.
Piliers de la communauté
Yukon Archives. Yukon Supreme Court Judges Project collection 99/111 #2, PHO 505
Archives du Yukon. Coll. du projet des juges de la Cour suprême du Yukon 99/111 n° 2, PHO 505
Yukon Archives. University of Alaska Archives collection, #3133
Archives du Yukon. Coll. des archives de l’Université de l’Alaska, n° 3133
Institutions
Émilie-Tremblay School. Yukon Government
École Émilie-Tremblay. Gouvernment duYukon
Pillars of society
Yukon Archives. MacBride Museum collection, #3816
Archives du Yukon. Coll. du musée MacBride, n° 3816
P.-E. Mercier. Association franco-yukonnaise.Collection J. Mercier-Depocas
P.-E. Mercier. Association franco-yukonnaise. Coll. J. Mercier-Depocas
Judge Dugas
presided over the
territorial court.
L’école Émilie-Tremblay, la première
école française au Yukon, a ouvert ses
portes en 1996.
Salle comble au Palace Grand Theatre
à l’occasion d’une soirée bénéfice pour
l’hôpital St. Mary’s, Dawson City, vers
1899 (à gauche).
Capacity crowd in the Palace Grand
Theatre at a fund-raiser for St. Mary’s
Hospital, Dawson City, ca. 1899 (left).
Paul-Émile Mercier came to the Yukon as an
engineer and was involved in numerous large
scale projects. Shortly after his arrival, he was
wrongly declared dead when a channel clearing
operation he supervised went awry at Five Finger
Rapids.
Presented by the Association franco-yukonnaise and
the Yukon Archives
Many French speakers assumed key
positions in public life. In 1899,
Alex Prudhomme and Auguste Noël
helped establish the Citizens’ Yukon
Party. Prudhomme later was elected
as a member of the Yukon Territorial
Council, and was instrumental in the
passage of the fi rst ordinance providing
wage protection for miners.
François-Xavier Gosselin, who
fought the corruption surrounding
wood-cutting licences, became the
Federal Lands Agent and later Gold
Commissioner. In 1898, Calixte-Aimé
Dugas was appointed territorial court
judge. Along with Justice Craig, who
joined him in 1900, he established a
viable judicial system for the Yukon.
Yukon Order Of Pionneers, Fortymile, 1895,
with François Buteau (2 d row, 4 th from left)
and Narcisse Picotte (1 st row, 3 d from left).
Joseph-Ena Girouard, a long-time
friend of then Prime Minister
Wilfrid Laurier, was appointed Registrar
of Lands and also served on the fi rst
territorial council. He fought for the
rights of the francophone community,
its political representation and its place
within the public service.
Émilie-Tremblay School opened in 1996,
in Whitehorse. It is the first French school
in the Yukon.
The Catholic Church was mainly
francophone. rough the work of
the Oblate missionaries and the Sisters
of Ste. Anne it established schools and
St. Mary’s Hospital, which for a time
was the medical centre of Dawson City.
e work of some of the nurses, such as
Sister Agnes Ouimette, refl ected their
competence and devotion even though
they had no medical training.
Government
Gouvernement

La note francophone du
A lbert Chartrand, un excellent conducteur de traîneau à
chiens, s’enrôla dans la GRC en 1926 et fut aff ecté au
détachement qui couvrait l’île Herschel, au large de la côte
nord du Yukon, ainsi que l’ouest de l’Arctique. « Frenchy »
se tailla rapidement une solide réputation de conducteur
de traîneau à chiens et établit des records de distance
pendant ses patrouilles. À son décès, alors qu’il était
membre de l’équipage du St-Roch durant la traversée
historique du passage du Nord-Ouest, deux de ses
équipiers fi rent plus de 1 000 kilomètres en traîneaux
à chiens pour lui assurer des funérailles catholiques.
Albert Chartrand on Herschel Island, 1933. Yukon Archives. D. Parkes collection 95/53 #12, PHO 281
Albert Chartrand sur l’île Herschel, 1933. Archives du Yukon. Coll. D. Parkes 95/53 n° 12, PHO 281
Dog team on Yukon River. Yukon Archives. Émile Forrest fonds 80/60 #22, PHO 131
Traîneau à chiens sur le fl euve Yukon. Archives du Yukon. Fonds Émile Forrest 80/60 n° 22, PHO 131
Mush veut dire conduire des
traîneaus à chiens. Le mot mush
est en fait une déformation du français
« Marche ! ». Le naturaliste américain
Robert Kennicotta a noté durant ses
voyages au Yukon et en Alaska dans
les années 1860, que les mushers—peu
importe leur nationalité—s’adressaient
toujours en français à leurs chiens.
Father Mouchet. Yukon Archives. J.P .Mouchet fonds 91/51 #482, PHO 10
Le père Mouchet. Archives du Yukon. Fonds J.-P. Mouchet 91/51 n° 482, PHO 10
Le père Mouchet a appris à skier
dans son Jura natal, en France, à
l’âge de cinq ans. En 1955, il amena
avec lui son amour pour ce sport à Old
Crow, un petit village au nord du cercle
polaire. Il créa un programme pilote de
formation en ski (TEST), qui favorise
le développement physique et psychique
des jeunes athlètes.
La contribution du père
Mouchet au ski de fond a été
reconnue par les gouvernements
de la France et du Canada.
Certains des athlètes
autochtones formés sous sa
direction sont allés jusqu’à
participer aux championnats
nationaux de ski de fond. Son
programme est toujours en vigueur au
Yukon et de nouvelles générations de
jeunes en profi tent.
La cabane à sucre, où l’on fabrique
et vend de la tire d’érable, est
devenue une partie intégrante du festival
Sourdough Rendezvous du Yukon, qui a
lieu chaque année en février à Whitehorse.
La cabane à sucre a été la première
initiative publique de la collectivité
francophone de Whitehorse et, par la suite,
de l’Association franco-yukonnaise.
Bonhomme, la mascotte du Carnaval
d’hiver de Québec, arrive à l’aéroport de
Whitehorse à l’occasion du festival
Sourdough Rendezvous du Yukon, vers 1970.
(ci-dessous)
Canadian
Heritage
Yukon Archives. Whitehorse Star Ltd. fonds 82/563 #133, PHO 201, f. 114
Archives du Yukon. Fonds Whitehorse Star Ltd. 82/563 n° 133, PHO 201, d.114
Patrimoine
Canadien
My territory is winter
Mushing is another term for dogsledding.
e word ‘mush’ is a
distortion of the French cry ‘marche!’
(‘go!’). American naturalist Robert
Kennicott observed during his 1860s
travels in the Yukon and Alaska that
mushers—whatever their nationality
—would invariably call to the dogs in
French.
Snow angels. Yukon Archives. Émile Forrest fonds 80/60 #553, PHO 131
Anges dans la neige. Archives du Yukon. Fonds Émile Forrest 80/60 n° 553, PHO 131
Father Mouchet learned to ski in his
native Jura, France, at the age of fi ve.
In 1955, he brought his love of the sport to
Old Crow, a small community north of
the Arctic Circle. He set up the Territorial
Experimental Ski Training (TEST)
program, which supports the physical and
emotional development of young athletes.
Father Mouchet’s contribution to crosscountry
skiing has been recognized by the
governments of France and of Canada,
and some of his First Nations athletes
have gone on to the Canadian national
ski races. His TEST program is still going
strong in the Yukon and new generations
of children are reaping its benefi ts.
Yukon Archives. J.P. Mouchet fonds 91/51 #80, PHO 10
Archives du Yukon. Fonds J.-P. Mouchet 91/51 n° 80, PHO 10
Le jeune Doug Charlie sur une piste de
ski de Old Crow, mai 1974.
Young Doug Charlie on an Old Crow
ski trail, May 1974.
The cabane à sucre (sugar shack),
which makes and sells maple taff y,
has become a fi xture of the Yukon
Sourdough Rendezvous, held each
February in Whitehorse. e cabane à
sucre was the fi rst public initiative of the
Whitehorse francophone community
and, later, of the Association francoyukonnaise.
Bonhomme, the mascot of the Québec
City Winter Carnival, is greeted at
the Whitehorse airport during Yukon
Sourdough Rendezvous, ca. 1970. (below)
Présenté par l’Association franco-yukonnaise et
les Archives du Yukon
Yukon
with a French touch
Mon territoire, c’est l’hiver
Il ne faut pas sous-estimer l’importance
de l’hiver au Yukon.
Selon une chanson québécoise
bien connue, « mon pays ce n’est
pas un pays, c’est l’hiver ». Cette
affi rmation est encore plus
vraie au Yukon. Les
Franco-Yukonnais ont
saisi cette notion.
Les Franco-Yukonnais ont fait
connaître le hockey bottine au reste
du Yukon à l’occasion du festival
Sourdough Rendezvous en 1995.
Franco-Yukoners introduced street
hockey to the Yukon Sourdough
Rendezvous festivities in 1995.
Émile Forrest. Yukon Archives. Émile Forrest fonds 80/60 #291, PHO 131
Émile Forrest. Archives du Yukon. Fonds Émile Forrest 80/60 n° 291, PHO 131
Les côtés fanfaron (ci-dessus) et joueur
(à gauche) d’Émile Forrest.
Émile Forrest’s ever present lighter (above)
and playful sides (left).
Yukon Archives. J.P .Mouchet fonds 91/51 #78, PHO 10
Archives du Yukon. Fonds J.-P. Mouchet 91/51 n° 78, PHO 10
Yukon Archives. J.P .Mouchet fonds 91/51 #35, PHO 10
Archives du Yukon. Fonds J.-P. Mouchet 91/51 n° 35, PHO 10
L’Aurore boréale
Garçons gwitchin avec des raquettes
traditionnelles, Old Crow.
Gwitch’in boys with traditional
snowshoes, Old Crow.
La cabane à sucre, un délice pour
les jeunes (Rendezvous 1993)
…et les jeunes de cœur
(Rendezvous 1985).
A
dog musher par excellence, Albert Chartrand
joined the RCMP in 1926 and was posted to
Herschel Island, off the Yukon’s north coast, and
to the Western Arctic. ‘Frenchy’ quickly gained
a solid reputation as a musher and set distance
records during his patrols. After he died, while
working as a crew member on the ship St. Roch
during its historic voyage through the Northwest
Passage, two of his friends travelled more than
a thousand kilometres by dogsled to make sure
Chartrand received a Catholic funeral.
Presented by the Association franco-yukonnaise and
the Yukon Archives
One cannot underplay the
importance of winter in
the Yukon. A popular Québec
song states that “our country
is not a country it is winter”.
is holds even more true in
the Yukon. Franco-Yukoners
have gladly embraced
this notion.
Bien qu’il fut prospecteur, mineur,
pilote de rivière, conducteur et
résident de longue date de la région de
Mayo, on se souvient surtout d’Émile
Forrest pour sa personnalité joviale. Il
adorait prendre des photographies et les
collectionner. De plus, pour divertir ses
concitoyens pendant les longues nuits
d’hiver, il présentait des fi lms muets et
jouait dans un orchestre. À la grande joie
des enfants il construisait des glissades
de glace sur les rives de la rivière Stewart.
A
long-time prospector, miner, river
pilot, driver and resident of the
Mayo area, Émile Forrest is best remembered
for his playful side. Besides taking
and collecting numerous photographs,
helping everyone while away the winter
nights by showing silent movies, and
playing in a band, Forrest would build
ice slides on the banks of the Stewart
River, to the delight of the local children.
Groupe de jeunes skieurs,
programme TEST, Old Crow.
Group of young skiers,
TEST program, Old Crow.
L’Aurore boréale
Espoir Jeunesse
Cabane à sucre, a delight for
young (Rendezvous 1993)
…and young at heart
(Rendezvous 1985).
Government
Gouvernement

La note francophone du
Les peuples des premières
nations vivent depuis
d’innombrables générations des
ressources de la terre grâce à la
chasse, au piégeage, à la pêche et
à la cueillette. Les premiers non
autochtones à s’établir dans le
territoire durent eux aussi appren-
dre à tirer leur subsistance de la
terre. Ceux d’origine ou de
descendance française contribuè-
rent une culture qui célèbre la
récolte et la préparation des
aliments.
Terroir du Nord
L’Aurore boréale
Repas copieux au centre
communautaire francophone.
Hearty meal at the francophone
community centre.
Émilie Tremblay fut une personnalité
marquante de la société de Dawson
et l’une des premières femmes blanches à
s’établir dans la région. Lorsqu’elle arriva
avec son mari à Fortymile, un hameau
minier près de la frontière du Yukon
et de l’Alaska, elle ne possédait guère
plus que son ingéniosité. Elle s’adapta à
l’environnement et réussit à cultiver un
jardin sur le toit de sa cabane. Une fois,
elle prépara un souper de Noël pour les
mineurs de l’endroit. Elle leur fi t parvenir
des invitations rédigées sur des morceaux
d’écorce de bouleau, confectionna une
nappe à partir d’une de ses robes et cuisina
un festin mémorable composé de lièvre
farci, de rôti de caribou, de sardines King
Oscar, de pain au levain et de pouding.
Christmas dinner with Émile Forrest (at right).
Yukon Archives. Émile Forrest fonds 80/60 #584, PHO 131
Repas de Noël avec Émile Forrest (à droite).
Archives du Yukon. Fonds Émile Forrest 80/60 n° 584, PHO 131
François-Xavier Ladéroute venait de
la région de Gaspé, au Québec. En
1898, à l’âge de 70 ans, il construisit une
auberge et une ferme près du ruisseau
Kirkman, un petit tributaire du fl euve
Yukon, en amont de Dawson. Il fut l’un
des premiers à faire pousser des légumes
avec succès dans la région.
En 1905, on lui accorda des terres à
des fi ns agricoles. Il fi nit par laisser la
vie rurale du Yukon pour s’établir à
Victoria, en Colombie-Britannique, où il
mourut peu après, à l’âge de 107 ans.
Louis Jacquot (ci-dessus) et son frère Eugène (encart)
devant une cuisine de brousse bien équipée.
Louis Jacquot (above) and his brother ‘Gene’ (inset)
at the helm of an elaborate bush kitchen.
Canadian
Heritage
Patrimoine
Canadien
The Good Land
Émilie Tremblay was a prominent
fi gure in Dawson City society and
one of the fi rst white women to settle
in the region. When she fi rst arrived
with her husband at Fortymile, a small
mining settlement near the Yukon/
Alaska border, she brought little more
than her ingenuity. She adapted to her
surroundings, though, and grew a garden
on the roof of her cabin. One Christmas
she prepared a special dinner for the local
miners. She sent invitations on pieces of
birchbark, made a tablecloth out of one
of her dresses and cooked a memorable
feast that included stuff ed rabbit, caribou
roast, King Oscar sardines, sourdough
bread and plum pudding.
Émilie Tremblay (cadrage modifi é), 1906. Archives nationales du Québec
à Chicoutimi, fonds de la Société historique du Saguenay, 246
Yukon Archives. Claude Tidd fonds, #7787
Originaires d’Alsace, en France, Louis et
Eugène Jacquot furent mineurs d’abord
dans le Klondike et plus tard sur le ruisseau
Burwash, dans la région de Kluane, à l’ouest
de Whitehorse. Ils se mirent aussi à faire du
commerce et établirent un comptoir prospère
sur les rives du lac Kluane, à un endroit qu’ils
baptisèrent Burwash Landing en l’honneur
du registraire minier local. Les frères Jacquot
épousèrent tous deux des femmes autochtones
et ils transformèrent Burwash en centre
important de chasse et de pourvoirie pour
la région de Kluane. On se souvient encore
des merveilleux repas qu’ils préparaient. Le
Whitehorse Star rapportait d’ailleurs
qu’ « une des plus grandes surprises du Yukon
était de retrouver dans cette contrée sauvage
l’élégance de la cuisine française ».
Présenté par l’Association franco-yukonnaise et
les Archives du Yukon
Yukon
Repas d’adieu gastronomique du
docteur Paré pour un ami et collègue.
Dr Paré’s gastronomic send-off to
a friend and colleague.
François-Xavier Ladéroute devant sa maison au ruisseau Kirkman.
François-Xavier Ladéroute at his Kirkman Creek homestead.
Louis and Eugène Jacquot were born
in Alsace, France. ey worked as
miners in the Klondike and later on
Burwash Creek in the Kluane area,
west of Whitehorse. Trading began as a
sideline but soon they had a prosperous
trading post on the shores of Kluane
Lake, at a place they named Burwash
Landing after the local Mining Recorder.
e Jacquot brothers both married First
Nations women and turned Burwash
into the major hunting and outfi tting
centre of the Kluane region. ey are
remembered for the wonderful meals
that they provided; the Whitehorse Star
reported that, “not the least of Yukon’s
surprises was to fi nd in the wilds the
elegance of French cuisine.”
with a French touch
Presented by the Association franco-yukonnaise and
the Yukon Archives
Yukon First Nations people
have lived off the land
for countless generations,
hunting, trapping, fi shing
and gathering. e fi rst non-
native people who came to
the territory also learned
how to turn to the land for
sustenance. ose of French
background brought with
them a culture that celebrated
the harvesting and preparation
of food.
Louis-Alphonse Paré fut l’un des
premiers médecins de Whitehorse.
Il arriva au Yukon en 1898 en tant que
médecin pour la police montée du Nord-
Ouest et fut stationné à Tagish. Il aida les
membres de la police à combattre les cas
de scorbut et se battit pour l’adoption d’un
régime équilibré.
Dr Paré in Whitehorse’s fi rst battery operated car.
Yukon Archives. MacBride Museum collection, #4112
Le docteur Paré à bord de la première automobile à piles de
Whitehorse. Archives du Yukon. Coll. du musée MacBride, n° 4112
Louis-Alphonse Paré was one of
Whitehorse’s fi rst physicians. He arrived
in the Yukon in 1898 as a medic with
the Northwest Mounted Police and was
posted at Tagish. He helped the NWMP
members battle cases of scurvy and
fought for the adoption of a healthy diet.
Les cousins Cantin et Oscar Létourneau
durant une expédition de chasse près de Mayo.
The Cantin cousins and Oscar
Létourneau, on a hunt near Mayo.
François-Xavier Ladéroute came
from the Gaspé region of Québec.
In 1898, at the age of 70, he built an
inn and established a farm on Kirkman
Creek, a small tributary of the Yukon
River upriver from Dawson City. He
was one of the fi rst people who grew
vegetables successfully in the region and
in 1905 was granted land for agricultural
purposes. He fi nally left his rural life in
the Yukon for Victoria, B.C., where he
died at the age of 107.
J. Sias, private collection J. Sias, private collection
J. Sias, collection privée J. Sias, collection privée
Bear Creek. Yukon Archives. Claude Tidd fonds, #7224
Bear Creek. Archives du Yukon. Fonds Claude Tidd, n° 7224
Around the campfi re with Louis Jacquot. Yukon Archives. L.A. Bovet, En Chasse, 1929, p. 104 [plate 4]
Archives du Yukon. L.-A. Bovet, En Chasse, 1929, p. 104 [planche 4]
Émilie Tremblay (modifi ed framing),1906. National Archives of Yukon Archives. J. Charles Taché fonds 89/86 MSS 204
Quebec in Chicoutimi, Société historique du Saguenay Fonds, 246 Archives du Yukon. Fonds J. Charles Taché 89/86 MSS 204
Archives du Yukon. Fonds Claude Tidd, n° 7787
Yukon Archives. L.A. Bovet, En Chasse, 1929, p. 80 [plate 3]
Archives du Yukon. L.-A. Bovet, En Chasse, 1929, p. 80 [planche 3]
M. Rich collection from Gold & Galena, Mayo Historical Society, 1999, p. 404
Coll. M. Rich de Gold & Galena, Mayo Historical Society, 1999, p. 404
Mary Copper Joe était la fille du guide
et chasseur tutchone du Sud bien connu
Copper Joe. Elle épousa Louis Jacquot.
Mary Copper Joe was the daughter of
noted Southern Tutchone guide and hunter
Copper Joe. She married Louis Jacquot.
Government
Gouvernement

La note francophone du
Il fleurit dans la nature sauvage
une liberté qui sourit à l’âme
francophone.
Les grands espaces du Yukon
offrent nombre d’occasions
de vivre loin des contraintes
imposées par les villes.
‘Setting out’, oil painting by Halin de Repentigny, 2001
« À l’aventure », peinture à l’huile de Halin de Repentigny, 2001
Peu importe de quel côté de l’océan Atlantique ils
viennent, les francophones ont toujours reconnu et
apprécié vivement la valeur d’une vie liée à la terre.
Le Yukon interpelle l’esprit féru d’individualisme.
Au cours du siècle dernier, l’isolation et l’absence
d’une infrastructure appropriée ont entraîné la
quasi-assimilation de la population francophone par la
population anglophone, plus importante.
Charley Turgeon, Ruth (MacDonald) and ‘Big Maisie’.
Ruth MacDonald collection, from Gold & Galena, Mayo Historical Society, 1999, p. 325
Charles Turgeon, Ruth (MacDonald) et « Big Maisie ».
Coll. Ruth MacDonald, tiré de Gold & Galena, Mayo Historical Society, 1999, p. 325
Charles Turgeon arriva dans la région de Mayo en 1908, en
prospectant sur la rivière McQuesten . Il épousa en 1912 une
femme tutchone du Nord du nom de Maisie et apprit sa langue.
Ils avaient un très beau jardin sur leur terre au bord de la rivière
Stewart. Leurs descendants vivent encore dans la région.
‘Charley’ Turgeon came to the Mayo area in 1908, prospecting
on the McQuesten River. He married a Northern Tutchone
woman named Maisie in 1912 and learned to speak her
language; they had a beautiful garden at their acreage on the
Stewart River. Their descendents live in the area to this day.
Les années 1980, grâce aux efforts concertés de
la communauté franco-yukonnaise, virent une
résurgence de la langue et des droits des francophones.
De nouveaux services, tels une école et un centre
de la francophonie, témoignent aujourd’hui de la
vitalité de la collectivité francophone.
Espoir Jeunesse
Canadian
Heritage
to today
Le Yukon d’aujourd’hui est beaucoup
plus qu’une destination pour les âmes
francophones en quête d’aventure.
C’est un endroit où quiconque d’expression
française peut s’établir, s’épanouir et
partager sa langue et sa culture.
Il y fait bon vivre.
Patrimoine
Canadien
The call of the Yukon
à aujourd’hui
Équipe de jeunes Franco-Yukonnais à l’occasion des
Jeux de la Francophonie à Moncton,
Nouveau-Brunswick, 1999.
A team of young Franco-Yukoners during the
Francophone games in Moncton,
New Brunswick, 1999.
Émilie-Tremblay School, Whitehorse, April 2002. Yukon Government
École Émilie-Tremblay, Whitehorse, avril 2002. Gouvernement du Yukon
Présenté par l’Association franco-yukonnaise et
les Archives du Yukon
Yukon
L’appel du Yukon
Whether they hail from one side of the Atlantic
Ocean or the other, French people have always
been quick to recognize and enjoy the values of a
life connected to the land. e Yukon speaks to the
individual spirit.
Les premières « bottes Salomon », fabriquées à partir
de pattes de grizzly par Salomon Albert, après qu’il
eut perdu ses orteils à la suite d’engelures.
The original ‘Salomon boots’, fashioned from a
pair of grizzly feet by Solomon Albert, after losing
his own toes to frostbite.
Collection Pierre Fournier
Solomon Albert. Yukon Archives. Clayton Betts fonds, #9412
Salomon Albert. Archives du Yukon. Fonds Clayton Betts, n° 9412
In the 1980s, through concerted efforts within
the Yukon francophone community, there was a
resurgence of interest in French language and rights.
L’Aurore boréale
Les enfants et le personnel de La garderie du petit cheval blanc
sur leur nouveau terrain de jeux, Whitehorse, 1998 (ci-dessus).
La roue tourne pour les jeunes francophones, 2002 (ci-dessous).
The French language daycare La garderie du petit cheval blanc
enjoys its brand new playground, Whitehorse, 1998 (above).
The wheels of French fortune are turning in 2002 (below).
La garderie du petit cheval blanc
Un touriste de Monaco savoure un
grand changement de décor.
A tourist from Monaco enjoys a
drastic change of environment.
d’hier
from yesteryear
with a French touch
Bill Couture, dernier résident de Fortymile et prospecteur,
bûcheron et trappeur. Vivant seul depuis plusieurs années,
il rédigea un appel au secours sur un morceau de papier
et l’expédia sur un radeau improvisé. Il mourut quelques
semaines plus tard à l’âge de 65 ans à l’hôpital de Dawson.
Bill Couture, the last resident of Fortymile, a prospector,
woodcutter and trapper. Alone for many years, he scribbled a call
for help on a piece of paper and sent it on a makeshift raft. He
died a few weeks later at the age of 65 in a Dawson City hospital.
Presented by the Association franco-yukonnaise and
the Yukon Archives
There is freedom in the
wilderness that beckons to
the French soul. e Yukon’s
open space offers endless
opportunities to live free from
the restrictions of cities.
Over the last century, isolation and the lack
of a proper infrastructure led to the all but
complete assimilation of French speakers into the
larger English-speaking population.
Bill Couture. Yukon Archives. Claude Tidd fonds, #8060
Bill Couture. Archives du Yukon. Fonds Claude Tidd, n° 8060
Collection Pierre Fournier
Collection Pierre Fournier
Today, the Yukon is much
more than a destination for
adventurous French souls.
It is a place where French speakers
can live, grow, and contribute their
language and culture.
It is home.
Émilie Tremblay in her early days at Fortymile.
Yukon Archives. Veazie Wilson collection 82/03 #1, PHO 139
Émilie Tremblay peu après son arrivée à Fortymile.
Archives du Yukon. Coll. Veazie Wilson 82/03 n° 1, PHO 139
New services, a
French school and a
francophone centre now
demonstrate the vitality of the
French-speaking community.
Government
Gouvernement