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Les corridors écologiques - Association des biologistes du Québec

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37 e<br />

Congrès annuel<br />

Hôtel Mortagne, Boucherville<br />

22 et 23 novembre 2012<br />

<strong>Les</strong> <strong>corridors</strong> <strong>écologiques</strong> :<br />

un réseau pour connecter l’humain et la nature<br />

514 279-7115 • www.abq.qc.ca<br />

Cahier<br />

<strong>du</strong> participant<br />

> Trame verte et bleue<br />

> Connectivité<br />

> Aménagement <strong>du</strong> territoire<br />

> Service écologique<br />

> Indicateur de fragmentation<br />

> Infrastructure écologique<br />

> Corridor récréotouristique<br />

> Éco<strong>du</strong>c et passe migratoire<br />

> Écologie routière


Mot <strong>du</strong> comité organisateur<br />

LES CORRIDORS ÉCOLOGIQUES : UN RÉSEAU POUR CONNECTER L’HUMAIN ET LA NATURE<br />

<strong>Les</strong> <strong>corridors</strong> <strong>écologiques</strong> sont <strong>des</strong> écosystèmes qui relient les milieux naturels. Ils forment <strong>des</strong> réseaux qui peuvent<br />

ré<strong>du</strong>ire considérablement la fragmentation <strong>des</strong> habitats, une menace importante à la biodiversité. En Montérégie<br />

uniquement, 170 km 2 de superficie forestière ont été per<strong>du</strong>s en dix ans. La forêt couvre maintenant 27 % <strong>du</strong> territoire,<br />

soit moins que le seuil de 30 % en deçà <strong>du</strong>quel on prévoit <strong>des</strong> impacts significatifs sur la biodiversité.<br />

Alors que <strong>des</strong> expériences théoriques et pratiques démontrent les effets insidieux de cette menace, l’urbanisation et<br />

les infrastructures de transport s’étalent progressivement. À prime abord, la fragmentation d’une forêt ne semble pas<br />

avoir un impact aussi évident que son élimination totale. Toutefois, la fragmentation engendrera une perte progressive<br />

d’espèces et de services <strong>écologiques</strong> qui se déroulera sur plusieurs décennies. C’est ce que représente la « dette<br />

d’extinction », c’est-à-dire que l’habitat continuera à perdre <strong>des</strong> espèces et ce, sans pouvoir être recolonisé, faute de<br />

populations sources à proximité. La même situation s’observe dans les écosystèmes aquatiques, fragmentés par les<br />

barrages et par certaines infrastructures de traverse de cours d’eau.<br />

Peu à peu, la diversité génétique <strong>des</strong> populations isolées risque de diminuer à un niveau insuffisant pour pallier aux<br />

menaces, comme les maladies ou les changements climatiques. Il importe donc de concevoir <strong>des</strong> aires protégées<br />

suffisamment vastes pour inclure les espèces à grands domaines vitaux. Là où de telles aires sont impensables, l’aménagement<br />

de <strong>corridors</strong> <strong>écologiques</strong> et la construction d’éco<strong>du</strong>cs, comme les passages à faune ou les passes migratoires,<br />

deviennent <strong>des</strong> solutions prometteuses pour permettre le déplacement <strong>des</strong> espèces animales et végétales.<br />

Au <strong>Québec</strong>, plusieurs ONG, supportées par <strong>des</strong> administrations locales ou régionales, travaillent à la mise en place de<br />

ces infrastructures <strong>écologiques</strong>. Avec leur potentiel de développement récréotouristique ou comme milieux favorisant<br />

une meilleure qualité de vie, les <strong>corridors</strong> <strong>écologiques</strong> sont plutôt bien accueillis.<br />

Cependant, le gouvernement <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> ne s’est pas encore doté d’une politique en la matière, contrairement à la<br />

France qui est à créer sa « Trame verte et bleue ». Il y a toutefois certains signes encourageants. <strong>Les</strong> ceintures vertes<br />

et bleues de Montréal et de <strong>Québec</strong> font maintenant partie intégrante <strong>des</strong> Plans Métropolitains d’Aménagement et<br />

de Développement (PMAD) et elles sont associées à <strong>des</strong> fonds gouvernementaux pour leur mise en œuvre.<br />

Membres <strong>du</strong> Comité organisateur<br />

<strong>du</strong> Congrès 2012<br />

Benoit Limoges,<br />

co-responsable<br />

(SNC-Lavalin Environnement)<br />

Andrew Gonzalez,<br />

co-responsable<br />

(Centre de la Science de la Biodiversité,<br />

Université McGill)<br />

Karine Dancose,<br />

co-responsable<br />

(Connexion Montérégie,<br />

Université McGill)<br />

Fabien Bol<strong>du</strong>c,<br />

ABQ (Dessau)<br />

Chantal d’Auteuil,<br />

directrice générale de l’ABQ<br />

Martin Joly,<br />

(MDDEP)<br />

Patrick Paré,<br />

ABQ (Zoo de Granby)<br />

Pierre Yves Robidoux,<br />

président de l’ABQ (CNRC)<br />

Huguette Varin,<br />

ABQ (UQAM)<br />

2


Mot <strong>du</strong> président<br />

L’association <strong>des</strong> <strong>biologistes</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> (ABQ) est heureuse de vous accueillir à son 37e congrès annuel. Cette année,<br />

le thème <strong>du</strong> congrès annuel «<strong>Les</strong> <strong>corridors</strong> <strong>écologiques</strong>; Un réseau pour connecter l’humain et la nature» intéressera<br />

les <strong>biologistes</strong> et les personnes concernées par les ressources naturelles, la biodiversité, les services <strong>écologiques</strong>, le<br />

développement périurbain et la protection <strong>des</strong> écosystèmes. Le programme préparé par le comité organisateur soulève<br />

les enjeux associés aux réseaux <strong>écologiques</strong>, à la connectivité terrestre et aquatique, à l’aménagement <strong>du</strong> paysage,<br />

au développement périurbain et à la protection <strong>des</strong> espaces verts. Ce congrès constitue une excellente occasion pour<br />

les <strong>biologistes</strong> et leurs collègues <strong>des</strong> autres disciplines intéressés aux <strong>corridors</strong> <strong>écologiques</strong>, d’en apprendre plus sur<br />

le sujet, de participer à <strong>des</strong> discussions avec les intervenants et de s’exprimer lors de la plénière. Je vous invite donc<br />

à profiter de ce congrès et à discuter avec les conférenciers, les organisateurs et vos collègues <strong>des</strong> thématiques abordées,<br />

lesquelles interpellent de nombreux <strong>biologistes</strong> mais aussi différents intervenants tant au niveau de la recherche<br />

que de la gestion <strong>des</strong> ressources.<br />

Le congrès est aussi l’occasion pour l’ABQ de tenir son Assemblée générale annuelle (AGA). <strong>Les</strong> membres ont le<br />

privilège et le devoir de participer à cette réunion qui permet de faire le bilan de la dernière année, de présenter les<br />

récents accomplissements, mais surtout d’orienter le développement <strong>des</strong> services et les actions pour la prochaine<br />

année. C’est aussi l’occasion d’élire les membres <strong>du</strong> CA et de leur donner <strong>des</strong> mandats précis. Il est important, surtout<br />

dans le contexte actuel où la professionnalisation <strong>des</strong> <strong>biologistes</strong> est en jeu, que les membres de l’ABQ participent à<br />

leur AGA. De plus, l’AGA permet au CA de présenter son rapport annuel et aux différents responsables de comité de<br />

discuter <strong>des</strong> actions de la dernière année. Cette année, l’AGA est ouverte aux non-membres afin de présenter publiquement<br />

les actions effectuées par l’<strong>Association</strong> <strong>des</strong> <strong>biologistes</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> et ses orientations.<br />

En terminant, j’aimerais souligner l’excellent travail <strong>du</strong> comité organisateur qui a déployé beaucoup d’énergie pour<br />

vous offrir un programme de grande qualité. Je remercie les membres <strong>du</strong> comité et toutes les personnes qui ont<br />

collaboré à la préparation de cette rencontre annuelle, en particulier Benoit Limoges, Andrew Gonzalez et Karine<br />

Dancose qui ont accepté la co-responsabilité de l’organisation <strong>du</strong> congrès, mais aussi Chantal d’Auteuil (Directrice<br />

générale de l’ABQ) qui a coordonné les aspects logistiques et Carole Lussier (Adjointe administrative) pour la préparation<br />

de ce congrès.<br />

Bon congrès!<br />

Pierre Yves Robidoux,<br />

biologiste, Ph.D.<br />

Président<br />

<strong>Association</strong> <strong>des</strong> <strong>biologistes</strong><br />

<strong>du</strong> <strong>Québec</strong><br />

3


Message <strong>du</strong> ministre <strong>du</strong> Développement <strong>du</strong>rable,<br />

de l’Environnement, de la Faune et <strong>des</strong> Parcs<br />

Le congrès annuel de l’<strong>Association</strong> <strong>des</strong> <strong>biologistes</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> est l’occasion privilégiée pour ces derniers d’échanger<br />

et de faire partager leur expertise et leur savoir-faire. Le thème de cette année, <strong>Les</strong> <strong>corridors</strong> <strong>écologiques</strong> : un<br />

réseau pour connecter l’humain et la nature, nous interpelle particulièrement, car la fragmentation <strong>des</strong> habitats<br />

est l’une <strong>des</strong> principales menaces à la biodiversité, tant floristique que faunique.<br />

<strong>Les</strong> <strong>corridors</strong> <strong>écologiques</strong> jouent un rôle de connectivité important à l’échelle locale, régionale, nationale et internationale.<br />

Pour les espèces fauniques, les frontières n’existent pas. C’est pourquoi le gouvernement <strong>du</strong> <strong>Québec</strong><br />

privilégie la concertation <strong>des</strong> efforts de tous les acteurs <strong>du</strong> milieu. La mise en place de <strong>corridors</strong> naturels peut accroître<br />

la viabilité <strong>des</strong> populations d’organismes vivants en leur procurant <strong>des</strong> habitats plus vastes et diversifiés. À<br />

cet effet, un projet est actuellement mené par plusieurs partenaires dont le ministère <strong>du</strong> Développement <strong>du</strong>rable,<br />

de l’Environnement, de la Faune et <strong>des</strong> Parcs et le ministère <strong>des</strong> Ressources naturelles dans le cadre <strong>du</strong> Plan d’action<br />

Saint-Laurent : Projet Corridor Bleu et Vert Richelieu.<br />

Le <strong>Québec</strong> possède <strong>des</strong> habitats d’une grande richesse où faune et flore abondent. Cette richesse est notre responsabilité<br />

à tous. Il est donc important de conscientiser les Québécois aux effets bénéfiques de la biodiversité<br />

sur leur qualité de vie. Je vous encourage à poursuivre vos efforts et vos recherches afin que nous puissions préserver<br />

notre patrimoine naturel.<br />

Je vous souhaite un excellent congrès.<br />

Daniel Breton<br />

Ministre <strong>du</strong> Développement <strong>du</strong>rable, de l’Environnement,<br />

de la Faune et <strong>des</strong> Parcs<br />

Daniel Breton<br />

Ministre <strong>du</strong> Développement <strong>du</strong>rable,<br />

de l’Environnement, de la Faune<br />

et <strong>des</strong> Parcs<br />

4


P R O G R A M M E D U C O N G R È S<br />

<strong>Les</strong> <strong>corridors</strong> <strong>écologiques</strong> :<br />

un réseau pour connecter l’humain et la nature<br />

JOUR 1 - JEUDI 22 NOVEMBRE 2012<br />

7 h..............Inscriptions<br />

8 h 30.........Mot d’ouverture<br />

9 h..............Conférences d’ouverture<br />

9 h 15.........Un réseau écologique visant à rétablir la connectivité <strong>du</strong> paysage pour la biodiversité et les<br />

services <strong>écologiques</strong> : de la science à l'application<br />

Andrew Gonzalez, Professeur associé, Université McGill et Directeur <strong>du</strong> Centre de la Science de la<br />

Biodiversité <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> (CSBQ)<br />

10 h............Trame verte et bleue en France – Un outil d’aménagement <strong>du</strong> territoire pour la préservation<br />

de la biodiversité<br />

Fabienne Allag-Dhuisme, Chef <strong>du</strong> projet Trame Verte et Bleue Ministère de l'écologie, <strong>du</strong> développement<br />

<strong>du</strong>rable, <strong>des</strong> transports et <strong>du</strong> logement (MEDDTL) de France<br />

10 h 45.......Pause<br />

11 h 15.......Le Corridor appalachien- La connectivité au cœur de nos priorités<br />

Mélanie Lelièvre, Directrice <strong>du</strong> Corridor Appalachien<br />

12 h............Dîner<br />

Session spéciale de kiosques et d’affiches<br />

SESSION A<br />

CONNECTIVITÉ TERRESTRE<br />

13 h 45.......Conception de réseaux <strong>écologiques</strong> et<br />

choix méthodologiques : étude<br />

comparative de différentes approches<br />

en Estrie<br />

Jérôme Théau, Département de géomatique<br />

appliquée - Université de Sherbrooke<br />

14 h 15.......Gestion <strong>des</strong> paysages connectés: mise<br />

en pratique de la théorie <strong>des</strong> réseaux<br />

Bronwyn Rayfield, Université McGill<br />

14 h 45.......Circuitscape – un outil pour déterminer<br />

<strong>des</strong> <strong>corridors</strong> <strong>écologiques</strong><br />

David Pelletier, Université McGill<br />

15 h 15.....Pause<br />

SESSION A<br />

AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE<br />

15 h 45.......Loi d’intérêt privé - Remembrement<br />

agricole et préservation <strong>des</strong> espaces<br />

naturels<br />

Bernard Morel, Service de l’aménagement <strong>du</strong><br />

territoire, Ville de Mont Saint-Hilaire<br />

16 h 15.......<strong>Les</strong> outils que possèdent les aménagistes<br />

pour intégrer les <strong>corridors</strong> <strong>écologiques</strong><br />

dans les schémas d’aménagement<br />

François <strong>Les</strong>tage, MRC de Marguerite-<br />

D'Youville, Président de l’AARQ.<br />

17 h 00 ......Assemblée générale annuelle de l’ABQ<br />

Session spéciale de kiosques et d’affiches<br />

18 h 15.......Cocktail<br />

19 h 00.......Banquet<br />

Remise <strong>des</strong> prix Lauréats de l’ABQ<br />

SESSION B<br />

CONNECTIVITÉ AQUATIQUE<br />

13 h 45.....Espace de liberté <strong>des</strong> rivières et<br />

connectivité<br />

Pascale Biron, Université Concordia<br />

14 h 15.....La passe migratoire Vianney-Legendre sur<br />

la rivière Richelieu : la petite histoire d’un<br />

outil de restauration de la faune aquatique<br />

Pierre Dumont, MRNF<br />

14 h 45.....Approche d’Hydro-<strong>Québec</strong> sur<br />

l’implantation <strong>des</strong> passes-migratoire<br />

aux barrages<br />

Jean Caumartin, Hydro-<strong>Québec</strong> Pro<strong>du</strong>ction<br />

SESSION B<br />

EXPÉRIENCES PRATIQUES DE CONCERTATION LOCALE<br />

15 h 45.......Identification et caractérisation de<br />

<strong>corridors</strong> <strong>écologiques</strong> adjacents au parc<br />

de la Gatineau<br />

Gaëlle Damestoy, Del Degan, Massé (DDM),<br />

et Catherine Verreault, Commission de la<br />

capitale nationale<br />

16 h 15.......Historique et problématique<br />

sociopolitique <strong>du</strong> corridor de<br />

Châteauguay-Léry<br />

Guy Turcotte – SOS Fernand Séguin<br />

5


JOUR 2 - VENDREDI 23 NOVEMBRE 2012<br />

7 h 30.........Inscriptions et accueil<br />

SESSION A<br />

FRAGMENTATION ET PAYSAGE<br />

8 h 45.........Fragmentation <strong>des</strong> paysages; l’indice de<br />

largeur effective de maille (meff)<br />

Jochen Jaeger, Université Concordia<br />

9 h 15.........Chemins forestiers : impacts potentiels sur<br />

la biodiversité<br />

Gaétane Boisseau, Consultante en<br />

conservation<br />

9 h 45.........Going, Going, Gone: The Decline of<br />

Primates in Forest Fragments in Uganda<br />

and Elsewhere in the Tropics<br />

Colin Chapman et Lauren Chapman,<br />

Université McGill<br />

SESSION C - (PRÉINSCRIPTION REQUISE : NOMBRE LIMITÉ DE PARTICIPANTS)<br />

8 h 45 à 10 h 15 ...........Atelier de travail sur la ceinture verte<br />

Animation : Kim Marineau, Consultante en écologie et botanique<br />

10 h 15 ......Pause<br />

SESSION A<br />

EXPÉRIENCES PRATIQUESDE CONCERTATION LOCALE<br />

10 h 45.......<strong>Les</strong> projets de <strong>corridors</strong> en Montérégie<br />

Marie-Pier Prairie, Nature Action <strong>Québec</strong><br />

11 h 15.......La conservation d’un parc national à<br />

l’échelle <strong>du</strong> paysage<br />

René Charest, Parc national de Frontenac,<br />

Sépaq et François Brassard, Direction <strong>du</strong><br />

patrimoine écologique et <strong>des</strong> parcs, MDDEFP<br />

11 h 45.......Gestion <strong>des</strong> enjeux liés à l’isolement <strong>des</strong><br />

populations au parc national <strong>du</strong> Canada<br />

Forillon<br />

Daniel Sigouin, Parcs Canada<br />

SESSION B<br />

ECODUCS ET PASSAGES À FAUNE<br />

8 h 45.........Passages à faune, un passage obligé...<br />

Yves Bédard, MTQ<br />

9 h 15.........<strong>Les</strong> enfants à la rescousse <strong>des</strong> grenouilles<br />

et <strong>des</strong> tunnels pour leur passage<br />

Daniel Bergeron, Aqua-Berge inc.<br />

9 h 45.........La requalification <strong>des</strong> autoroutes et les<br />

passages à faune en France<br />

Sylvie Vanpeene-Bruhier, Institut de recherche<br />

en sciences et technologies pour<br />

l’environnement et l’agriculture, France<br />

SESSION B<br />

SERVICES ÉCOLOGIQUES ET RÉCRÉOTOURISME<br />

10 h 45.......Étude sur la pérennisation <strong>des</strong> sentiers :<br />

portrait et enjeux de développement de<br />

sentiers<br />

Sonia Vaillancourt, Conseil Québécois <strong>du</strong> Loisir<br />

11 h 15.......L’effet de la connectivité <strong>du</strong> paysage sur<br />

les services <strong>écologiques</strong><br />

Matthew Mitchell & Kate Liss, Université<br />

McGill<br />

11 h 45.......Ceinture et trame verte de Montréal :<br />

services naturels et valeur économique<br />

Jérôme Dupras, Département de géographie,<br />

Université de Montréal<br />

12 h 15.......Dîner - Session spéciale de kiosques et d’affiches<br />

13 h 30.......Allocution de monsieur Scott McKay<br />

Député de Repentigny, Adjoint parlementaire au ministre <strong>du</strong> Développement <strong>du</strong>rable, de l'Environnement,<br />

de la Faune et <strong>des</strong> Parcs (volet faune et parcs)<br />

13 h 50.......PANEL<br />

UNE CEINTURE VERTE POUR RESSERRER LES LIENS AVEC LA NATURE<br />

Peut-on rallier le développement périurbain et la protection <strong>des</strong> espaces verts<br />

dans la région de Montréal ?<br />

PRÉSENTATIONS DES PANELISTES<br />

Michel Allaire, Communauté Métropolitaine de Montréal<br />

Le projet de Trame verte et bleue <strong>du</strong> Grand Montréal<br />

Jean-Patrick Toussaint, Chef de projets scientifiques, Fondation David Suzuki<br />

Une Ceinture Verte grandeur nature<br />

Daniel Pouplot, Fédération Québécoise de la marche<br />

La pérennisation <strong>des</strong> sentiers, une préoccupation essentielle<br />

Kim Marineau, Consultante en écologie et botanique<br />

Propositions issues de l’atelier sur la ceinture verte<br />

14 h 30.......Période de discussion<br />

15 h 30.......Mot de clôture - Pierre Yves Robidoux, président de l’ABQ<br />

6


S<br />

9 h15 Un réseau écologique visant à rétablir la connectivité <strong>du</strong> paysage pour la<br />

biodiversité et les services <strong>écologiques</strong> : de la science à l'application<br />

Le déclin de la biodiversité atteint maintenant un niveau sans pareil dans l'histoire de l'humanité et plusieurs services<br />

<strong>écologiques</strong> sont dégradés au point qu'ils ne sont plus <strong>du</strong>rables à long terme.<br />

La fragmentation de l'habitat causée par <strong>des</strong> modifications dans l'utilisation <strong>des</strong> terres, et les changements climatiques<br />

sont les raisons principales de ce déclin. De plus, l'interaction entre ces deux éléments, dans la décennie à venir, ne<br />

fera qu'augmenter la perte de la biodiversité et <strong>des</strong> services <strong>écologiques</strong>. Au cours de cette présentation, je passerai<br />

en revue les concepts principaux de la science <strong>des</strong> <strong>corridors</strong> et j'expliquerai pourquoi cette science est nécessaire<br />

plus que jamais. Je présenterai le concept <strong>des</strong> réseaux <strong>écologiques</strong>, un système d'habitats essentiels liés par <strong>des</strong><br />

<strong>corridors</strong> terrestres et aquatiques, et démontrerai comment un réseau bien planifié peut offrir une solution robuste<br />

et résiliente à la fragmentation et aux changements climatiques. Je présenterai également les résultats préliminaires<br />

de notre équipe de recherche qui travaille présentement à planifier un réseau pour la ceinture verte <strong>du</strong> grand Montréal.<br />

Je terminerai avec quelques idées sur la mise en place d'un réseau à large échelle spatiale.<br />

10 h Trame verte et bleue en France --<br />

Un outil d’aménagement <strong>du</strong> territoire pour la préservation de la biodiversité<br />

La Trame verte et bleue (TVB) est l’une <strong>des</strong> mesures phare de la politique de la France en faveur de la biodiversité.<br />

Véritable infrastructure écologique, elle est conçue comme un outil d’aménagement <strong>du</strong>rable <strong>du</strong> territoire au bénéfice<br />

de la biodiversité. La loi dite Grenelle 2, institue sa base législative, en précisant la définition, les objectifs et le<br />

dispositif de mise en œuvre de la TVB qui associe étroitement l’État et les collectivités territoriales. La présentation<br />

porte sur l’historique de la démarche, ses fondements scientifiques, son cadre institutionnel et méthodologique<br />

ainsi que sur <strong>des</strong> exemples de mise en œuvre en partenariat, portant sur la prise en compte de la TVB dans les<br />

documents d’urbanisme et sur la restauration de continuités <strong>écologiques</strong> en milieu urbain ou liées à <strong>des</strong> infrastructures<br />

de transport.<br />

11 h15 Le Corridor Appalachien - La connectivité au cœur de nos priorités<br />

Corridor appalachien célèbre son 10e anniversaire. Depuis sa création, l’organisme poursuit la mise en œuvre de<br />

sa stratégie de conservation <strong>des</strong> montagnes Vertes, basée sur la protection d’un réseau écologique composé de<br />

noyaux de conservation et de <strong>corridors</strong> de dispersion. <strong>Les</strong> récentes étu<strong>des</strong> sur la connectivité à l’échelle <strong>des</strong><br />

paysages et la résilience <strong>des</strong> écosystèmes <strong>des</strong> Appalaches face aux changements climatiques confirment à nouveau<br />

la pertinence de cette initiative de conservation unique.<br />

À ce jour, un peu plus de 100 km 2 de milieux naturels ont été protégés sur le territoire d’action de l’organisme et ce,<br />

principalement dans les grands noyaux de conservation. La priorité consiste maintenant dans la protection de la<br />

connectivité existante entre ces noyaux de conservation mais le défi est de taille et les obstacles nombreux.<br />

Ce chantier ne pourra se concrétiser par les seuls efforts de l’intendance privée. Une approche élargie et la mise<br />

en commun <strong>des</strong> compétences respectives <strong>des</strong> intervenants responsables de l’aménagement <strong>du</strong> territoire et <strong>des</strong><br />

infrastructures routières doivent être mise de l’avant.<br />

La présentation abordera à la fois les grands enjeux de connectivité à l’échelle de l’écorégion comme <strong>des</strong> travaux<br />

actuellement réalisés pour identifier et protéger les <strong>corridors</strong> naturels.<br />

R É S U M É S D E C O N F É R E N C E<br />

J E U D I 2 2 N O V E M B R E 2 0 1 2<br />

Andrew Gonzalez,<br />

Professeur associé, Université McGill<br />

et Directeur <strong>du</strong> Centre de la Science<br />

de la Biodiversité <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> (CSBQ)<br />

Fabienne Allag-Dhuisme,<br />

Chef <strong>du</strong> projet Trame Verte et Bleue,<br />

Ministère de l'écologie,<br />

<strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable,<br />

<strong>des</strong> transports et <strong>du</strong> logement<br />

(MEDDTL) de France<br />

Mélanie Lelièvre,<br />

Directrice <strong>du</strong> Corridor Appalachien<br />

7


SESSION A<br />

Bloc A-1 Connectivité terrestre<br />

13 h 45 Conception de réseaux <strong>écologiques</strong> et choix méthodologiques :<br />

étude comparative de différentes approches en Estrie<br />

<strong>Les</strong> réseaux <strong>écologiques</strong> ont tous comme objectif principal de préserver la fonctionnalité <strong>des</strong> écosystèmes, mais il<br />

existe une multitude d’approches pour délimiter les composantes de ces réseaux. Toutefois, les implications <strong>du</strong> choix<br />

d’approche sur les réseaux <strong>écologiques</strong> obtenus sont peu documentées dans la littérature. Cette conférence présente<br />

les résultats d’une analyse comparative de différentes approches pour la conception de réseaux <strong>écologiques</strong> dans le<br />

bassin versant de la rivière Saint-François (<strong>Québec</strong>, Canada). Cette comparaison vise différentes étapes<br />

méthodologiques (ex : approches de tracé <strong>des</strong> <strong>corridors</strong>, approches de sélection de zones nodales, approches de<br />

création <strong>des</strong> matrices de résistance aux déplacements etc.). Des réseaux <strong>écologiques</strong> obtenus par ces différentes<br />

approches ont été évalués et comparés à l’aide d’indicateurs spatiaux basés sur <strong>des</strong> critères <strong>écologiques</strong>, économiques<br />

et sociaux afin notamment de caractériser la faisabilité d’un réseau sur le territoire. <strong>Les</strong> résultats obtenus ont permis<br />

de comparer de façon quantitative ces réseaux et de décrire les implications <strong>du</strong> choix d’approche de conception. Ces<br />

résultats valident l’importance cruciale d’effectuer <strong>des</strong> choix adaptés au territoire considéré et fournissent aux<br />

gestionnaires et décideurs un outil facilitant la prise de décision.grand Montréal. Je terminerai avec quelques idées<br />

sur la mise en place d'un réseau à large échelle spatiale.<br />

14 h15 Gestion <strong>des</strong> paysages connectés: mise en pratique de la théorie <strong>des</strong> réseaux<br />

La fragmentation <strong>des</strong> habitats est une <strong>des</strong> principales menaces de la biodiversité. Dans les paysages fragmentés,<br />

les espèces ont plus de difficulté à se déplacer, ce qui ré<strong>du</strong>it la chance de survie <strong>des</strong> métapopulations et diminue<br />

leur capacité d'adaptation aux changements climatiques. La création de réseaux <strong>écologiques</strong>, c'est-à-dire une série<br />

d'écosystèmes liés par <strong>des</strong> <strong>corridors</strong> permettant le mouvement <strong>des</strong> espèces, est une stratégie-clé afin de maintenir<br />

et de restaurer la connectivité <strong>du</strong> paysage. Cette présentation donne un aperçu <strong>des</strong> métho<strong>des</strong> les plus récentes<br />

(provenant de la théorie <strong>des</strong> réseaux) permettant d'analyser et de concevoir les réseaux <strong>écologiques</strong>. En appliquant<br />

la théorie <strong>des</strong> réseaux, nous pouvons cibler les priorités de conservation en se basant sur le rôle <strong>des</strong> parcelles<br />

d'habitat et <strong>des</strong> <strong>corridors</strong> dans le maintien de la connectivité <strong>du</strong> réseau. Nous utilisons le réseau d'habitats forestiers<br />

de la Montérégie afin d'illustrer l'application de cette théorie à la gestion <strong>des</strong> réseaux <strong>écologiques</strong> multi-usages,<br />

multi-échelles et multi-espèces.<br />

14 h 45 Circuitscape -- un outil pour déterminer <strong>des</strong> <strong>corridors</strong> <strong>écologiques</strong><br />

Plusieurs étu<strong>des</strong> représentent le paysage comme un vaste réseau de nœuds et de liens, mais une nouvelle méthode<br />

propose de représenter le paysage comme un circuit électrique. Circuitscape, le logiciel le plus connu permettant<br />

d’appliquer la théorie <strong>des</strong> circuits électriques à un paysage, a initialement été conçu pour étudier la dispersion <strong>des</strong><br />

gènes (connectivité génétique) entre deux points sur une carte. Certaines étu<strong>des</strong> montrent que cette approche<br />

représente aussi bien les déplacements <strong>des</strong> animaux. Circuitscape pro<strong>du</strong>it une carte matricielle qui peut être utilisée<br />

pour l’identification <strong>des</strong> <strong>corridors</strong>, <strong>des</strong> habitats les plus utilisés ainsi que <strong>des</strong> obstacles qui affectent les déplacements<br />

<strong>des</strong> animaux. Avec ces données il est possible de cibler les endroits propices à la création de nouveaux <strong>corridors</strong><br />

et ensuite de tester leur efficacité en comparant les cartes pro<strong>du</strong>ites avec différentes combinaisons de <strong>corridors</strong>.<br />

Cette présentation montre <strong>des</strong> exemples d’utilisation de Circuitscape en Montérégie et au Canada, les obstacles<br />

rencontrés ainsi que <strong>des</strong> solutions pour les contourner. Parmi celles-ci, un système de tuiles qui permet d’utiliser<br />

Circuitscape pour créer une carte de connectivité omnidirectionnelle de haute résolution et d’analyser <strong>des</strong> régions<br />

beaucoup plus gran<strong>des</strong> que ne le permet l’approche habituelle.<br />

R É S U M É S D E C O N F É R E N C E<br />

J E U D I 2 2 N O V E M B R E 2 0 1 2<br />

Jérôme Théau,<br />

Département de géomatique appliquée,<br />

Université de Sherbrooke<br />

Bronwyn Rayfield,<br />

Université McGill<br />

David Pelletier,<br />

Université McGill<br />

8


SESSION B<br />

Bloc B-1 Connectivité aquatique<br />

13 h 45 Espace de liberté <strong>des</strong> rivières et connectivitée<br />

<strong>Les</strong> approches traditionnelles de gestion <strong>des</strong> cours d’eau basés sur <strong>des</strong> interventions fréquentes (stabilisation de<br />

berges, dragage, seuils dissipateurs d’énergie) et <strong>des</strong> ban<strong>des</strong> riveraines souvent très restreintes ne sont pas <strong>du</strong>rables<br />

à moyen et long terme. Il est de plus en plus reconnu qu’il est essentiel de tenir compte de la dynamique naturelle<br />

<strong>des</strong> cours d’eau, dont l’érosion <strong>des</strong> berges et les inondations font partie, afin de limiter les interventions fréquentes<br />

et coûteuses dans nos rivières, et aussi pour améliorer la qualité de l’eau ainsi que la biodiversité dans les <strong>corridors</strong><br />

riverains. Le concept d’espace de liberté tient compte de la mobilité et de l’inondabilité <strong>des</strong> cours d’eau, tout en<br />

intégrant les fonctions essentielles <strong>des</strong> milieux humi<strong>des</strong>. En laissant cet espace aux rivières, on améliore aussi la<br />

connectivité longitudinale, souvent mise à mal par la présence de barrages ou de seuils, ainsi que la connectivité<br />

latérale souvent déficiente en raison <strong>du</strong> surcreusement <strong>des</strong> cours d’eau ou de la présence de digues. L’espace de<br />

liberté est donc une approche basée sur <strong>des</strong> concepts hydro-géomorphologiques, mais qui est aussi très prometteuse<br />

pour améliorer l’habitat aquatique et terrestre.<br />

14 h15 La passe migratoire Vianney-Legendre sur la rivière Richelieu :<br />

la petite histoire d’un outil de restauration de la faune aquatique<br />

La libre circulation <strong>des</strong> poissons dans la rivière Richelieu a été entravée en 1967 à la hauteur de Saint-Ours par le<br />

remplacement d’un ouvrage en caisson d’enrochement, vieux de plus d’un siècle. Parcs Canada (PC), en étroite<br />

collaboration avec le ministère <strong>des</strong> Ressources naturelles et de la Faune <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> (MRNF) et Pêches et Océans<br />

Canada, a entrepris un projet de passes migratoires en 1996. Ce projet a vu son aboutissement en 2001 par<br />

l’ouverture d’une passe à poissons, conçue en priorité pour permettre le franchissement <strong>du</strong> barrage par quatre<br />

espèces de poisson à statut précaire (les chevaliers cuivré et de rivière, l’alose savoureuse et l’esturgeon jaune) et<br />

d’une passe à anguilles. Dans les années subséquentes, différentes étu<strong>des</strong> ont permis de définir les conditions<br />

optimales d’opération de ces passes et <strong>du</strong> barrage de Saint-Ours en fonction <strong>du</strong> comportement hydraulique de la<br />

rivière. Plus de 35 espèces de poisson utilisent les dispositifs mis en place, dont quatre <strong>des</strong> cinq espèces ciblées.<br />

<strong>Les</strong> résultats obtenus ont attiré l’attention d’institutions spécialisées qui, en collaboration avec le MRNF et PC, ont<br />

entrepris d’en mieux comprendre le fonctionnement afin d’intégrer les résultats obtenus à la conception de dispositifs<br />

de franchissement plus efficaces applicables, notamment, aux projets hydroélectriques.<br />

R É S U M É S D E C O N F É R E N C E<br />

J E U D I 2 2 N O V E M B R E 2 0 1 2<br />

Pascale Biron,<br />

Université Concordia<br />

Pierre Dumont,<br />

MRN<br />

14 h 45 Approche d’Hydro-<strong>Québec</strong> pour l’implantation de passes migratoires<br />

À Hydro-<strong>Québec</strong>, deux unités d’affaires sont impliquées dans la mise en place de passes migratoires. Lors de<br />

nouveaux projets, Hydro-<strong>Québec</strong> Équipement effectue une évaluation environnementale dont une préoccupation<br />

majeure est d’assurer la capacité de l’ichtyofaune à compléter son cycle vital. La démarche rigoureuse qui est suivie<br />

peut mener à proposer un certain nombre d’aménagements pour les poissons, incluant la construction de passes<br />

migratoires. C’est toutefois Hydro-québec Pro<strong>du</strong>ction qui veillera à l’exploitation et l’entretien de ces ouvrages.<br />

Aussi, avec le temps, les exigences environnementales changent et, en réponse aux autorités gouvernementales,<br />

Hydro-<strong>Québec</strong> Pro<strong>du</strong>ction peut avoir à installer une passe migratoire à <strong>des</strong> ouvrages qui n’en requéraient pas lors<br />

de leur construction. Que la passe migratoire soit construite à un ancien ouvrage ou un plus récent, il est souvent<br />

nécessaire de vérifier que celle-ci permet bien le passage <strong>des</strong> espèces de poissons ciblées. Hydro-<strong>Québec</strong> Pro<strong>du</strong>ction<br />

a cette responsabilité et les résultats de suivi provenant de trois passes migratoires différentes seront présentés.<br />

Jean Caumartin,<br />

Hydro-<strong>Québec</strong> Pro<strong>du</strong>ction<br />

9


SESSION A<br />

Bloc A-2 Aménagement <strong>du</strong> paysage<br />

15 h 45 Loi d’intérêt privé<br />

Remembrement agricole et préservation <strong>des</strong> espaces naturels<br />

En 2009, la Ville de Mont-Saint-Hilaire s’adressait au gouvernement <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> afin d’obtenir un pouvoir supplémentaire<br />

en matière d’acquisition de terrains à <strong>des</strong> fins de conservation.<br />

Dans le cadre d’une demande de loi d’intérêt privé qui a souvent été utilisée par d’autres Villes pour revaloriser les<br />

territoires agricoles, la Ville de Mont-Saint-Hilaire a également demandé que soient ajoutés <strong>des</strong> pouvoirs d’acquisition<br />

pour <strong>des</strong> fins de conservation; ce qui ne s’était jamais fait auparavant.<br />

Certaines difficultés ont été rencontrées afin de convaincre l’ensemble <strong>des</strong> intervenants <strong>du</strong> bien-fondé de la demande.<br />

Il fallait convaincre le milieu agricole que la création d’un corridor écologique pouvait être bénéfique pour eux aussi.<br />

Sensibiliser les propriétaires <strong>des</strong> terrains qui en avaient fait l’acquisition pour <strong>des</strong> fins résidentielles qu’il était<br />

maintenant impossible de penser qu’un développement domiciliaire y voit le jour et que, par le fait même, qu’il pouvait<br />

abandonner leur droit de propriété.<br />

Ce défi était essentiellement basé sur une vision globale de préservation <strong>du</strong> périmètre de la Réserve naturelle Gault<br />

et soutenu par une demande où l’ensemble <strong>des</strong> intervenants a pu participer. C’est probablement ça qui a permis de<br />

créer ce projet innovateur.<br />

16 h15 <strong>Les</strong> outils que possèdent les aménagistes pour intégrer les <strong>corridors</strong> <strong>écologiques</strong><br />

dans les schémas d’aménagement<br />

Le concept de développement <strong>du</strong>rable est aujourd’hui au cœur <strong>des</strong> préoccupations de tous les professionnels<br />

impliqués dans une démarche de planification <strong>du</strong> territoire. De par la nature de ses fonctions, l’aménagiste régional<br />

se trouve à faire le pont entre les exigences législatives, les aspirations légitimes <strong>des</strong> élus municipaux, <strong>des</strong> différents<br />

groupes d’opinions et de citoyens, ainsi que <strong>du</strong> gouvernement. Dans l’évolution de ce processus de conciliation,<br />

l’aménagiste régional est fréquemment placé au centre de la concertation. Nous tâcherons de présenter les multiples<br />

tâches et rôles qui attendent les aménagistes régionaux afin d’intégrer les <strong>corridors</strong> <strong>écologiques</strong> dans les schémas<br />

d’aménagement. De plus, nous ferons un survol de la législation et <strong>des</strong> différents documents de planification<br />

gravitant autour de la planification régional. Enfin, nous tenterons de formuler quelques attentes dans le but<br />

d’améliorer la concertation <strong>des</strong> différents intervenants au niveau provinciale.<br />

R É S U M É S D E C O N F É R E N C E<br />

J E U D I 2 2 N O V E M B R E 2 0 1 2<br />

Bernard Morel,<br />

Directeur Service<br />

Aménagement <strong>du</strong> Territoire,<br />

Ville <strong>du</strong> Mont Saint-Hilaire<br />

François <strong>Les</strong>tage,<br />

MRC de Marguerite-D'Youville,<br />

Président de l'<strong>Association</strong> <strong>des</strong><br />

aménagistes régionaux <strong>du</strong> <strong>Québec</strong><br />

10


SESSION B<br />

Bloc B-2 Expériences pratiques de concertation locale<br />

15 h 45 Identification et caractérisation de <strong>corridors</strong> <strong>écologiques</strong><br />

adjacents au parc de la Gatineau<br />

Ce projet, initié par la Commission de la capitale nationale, identifie, caractérise et priorise les liens « verts » existants<br />

entre le parc de la Gatineau et les autres espaces naturels de la région. Le but étant de contribuer à la préservation<br />

de l’intégrité <strong>des</strong> écosystèmes et de maintenir la biodiversité <strong>du</strong> Parc et de la région.<br />

Treize <strong>corridors</strong> <strong>écologiques</strong> ont été identifiés en se basant sur une revue de littérature, <strong>des</strong> travaux de terrain, les<br />

données existantes au Parc et celles provenant <strong>des</strong> partenaires locaux. Plusieurs ateliers de travail avec le comité<br />

d’experts externe, les municipalités, les MRC et les groupes d’intérêt environnementaux ont permis de valider la<br />

pertinence <strong>des</strong> analyses et <strong>des</strong> propositions.<br />

L’évaluation <strong>des</strong> <strong>corridors</strong> <strong>écologiques</strong> s’appuie sur trois critères : l’unicité <strong>du</strong> corridor, sa valeur écologique et son<br />

potentiel de gestion. L’ensemble <strong>des</strong> <strong>corridors</strong> identifiés revêt une importance significative pour le Parc. <strong>Les</strong> résultats<br />

<strong>des</strong> évaluations identifient les opportunités et les défis pour la conservation de chacun <strong>des</strong> <strong>corridors</strong>.<br />

Des propositions d’actions de gestion et de conservation <strong>des</strong> <strong>corridors</strong> <strong>écologiques</strong> viennent préciser les usages<br />

souhaitables en matière d’utilisation <strong>du</strong> territoire et d’opportunités écotouristiques. Cette étude fournit <strong>des</strong> outils et<br />

<strong>des</strong> données visant à éclairer la planification <strong>du</strong> territoire dans une perspective de développement <strong>du</strong>rable.<br />

16 h15 Historique et problématique sociopolitique <strong>du</strong> corridor de Châteauguay<br />

Vouloir protéger l’un <strong>des</strong> derniers terrains zonés blancs non-développés, situé dans la 1ère couronne <strong>du</strong> Grand<br />

Montréal pourrait représenter un défi impossible pour plusieurs, mais pas pour un petit groupe de citoyens de<br />

Châteauguay et de Léry.<br />

Vous imaginez ce que peut représenter 625 hectares pour <strong>des</strong> décideurs voués au BEODS (Brown Envelopes Oriented<br />

Development System)? Au moins 10 000 unités de logements, <strong>des</strong> contrats de génie-conseils, <strong>des</strong> rues, <strong>des</strong> tuyaux,<br />

<strong>des</strong> lampadaires… Des milliards de beaux dollars!<br />

Pour relever un tel défi, il fallait que <strong>des</strong> citoyens déterminés se dotent d’une stratégie sans faille afin de mobiliser<br />

une masse critique de la population autour d’un projet formidable, avantageux, nécessaire et réalisable ainsi qu’un<br />

plan d’actions qui tient compte de la réalité de l’écosystème sociopolitique responsable de l’avenir de cet écosystème<br />

écologique d’une valeur exceptionnel.<br />

Une mobilisation qui, par son ampleur, a réussi à modifier l’orientation habituelle <strong>du</strong> développement : une pétition<br />

de 12 145 signataires, un nombre record de mémoires déposés lors de consultations publiques qui appuient à plus<br />

de 90% un projet de conservation et de mise en valeur <strong>du</strong> corridor Châteauguay-Léry.<br />

Un projet qui aura nécessité l’acquisition et le partage de connaissances en écologie, en économie, en politique,<br />

en législations, en marketing et communications, en urbanisme et en gestion <strong>des</strong> organisations. Un projet qui<br />

n’aurait pu se concrétiser sans la générosité et l’engagement <strong>des</strong> personnes qui ont cru à ce projet.<br />

R É S U M É S D E C O N F É R E N C E<br />

J E U D I 2 2 N O V E M B R E 2 0 1 2<br />

Gaëlle Damestoy,<br />

Del Degan, Massé (DDM),<br />

éco-conseillère et<br />

Catherine Verreault,<br />

Commission de la capitale nationale<br />

Guy Turcotte,<br />

SOS Fernand Séguin<br />

11


SESSION A<br />

Bloc A-3 Fragmentation et paysage<br />

8 h 45 Fragmentation <strong>des</strong> paysages ; l’indice de largeur effective de maille (meff)<br />

On assiste aujourd’hui à une hausse constante <strong>du</strong> taux de fragmentation <strong>du</strong> territoire, causée notamment par la<br />

construction <strong>des</strong> routes et l’étalement urbain. Par conséquent, les parcelles subsistantes dans le réseau sont beaucoup<br />

plus petites qu’auparavant, et les animaux sont confinés à <strong>des</strong> espaces de plus en plus restreints. La « largeur effective<br />

de maille » (meff) permet de quantifier le degré de fragmentation d’un territoire donné. Plus un paysage est fragmenté,<br />

plus la largeur effective de maille est abaissée. Cet indice a été élaboré à partir <strong>du</strong> concept de connectivité <strong>du</strong> paysage,<br />

qui correspond au degré selon lequel un paysage permet ou restreint le mouvement <strong>des</strong> animaux. La présentation va<br />

aussi aborder l’initiative A2A (Algonquin to Adirondack) et le travail de l’Ontario Road Ecology Group (OREG).<br />

9 h 15 Chemins forestiers : impacts potentiels sur la biodiversité<br />

<strong>Les</strong> chemins forestiers sont une source importante de fragmentation <strong>du</strong> paysage. Or, la fragmentation <strong>des</strong> paysages,<br />

qui s’opère rapidement sur tous les continents, constitue l’une <strong>des</strong> plus gran<strong>des</strong> menaces à la biodiversité. <strong>Les</strong><br />

multiples chemins forestiers in<strong>du</strong>isent, par leurs effets directs et indirects, <strong>des</strong> modifications importantes tant dans<br />

l’environnement physique qu’au sein <strong>des</strong> populations et <strong>des</strong> communautés végétales et animales. Par exemple, la<br />

mortalité routière, la perte <strong>des</strong> forêts d’intérieur, la perte de connectivité <strong>des</strong> habitats, les dérangements accrus <strong>du</strong>s<br />

aux activités humaines, sont autant d’effets affectant la biodiversité. Bien que plusieurs initiatives visant à atténuer<br />

ces effets négatifs voient le jour au <strong>Québec</strong> et ailleurs, tels les <strong>corridors</strong> <strong>écologiques</strong> et les passages à faune, le<br />

maintien de vastes massifs forestiers non fragmentés demeure une condition essentielle au maintien de la biodiversité.<br />

Or, ces vastes massifs se raréfient rapidement. Plusieurs espèces, très sensibles à la fragmentation, ne peuvent se<br />

maintenir très longtemps dans de tels habitats.<br />

9 h 45 Going, Going, Gone: The Decline of Primates in Forest Fragments<br />

in Uganda and Elsewhere in the Tropics<br />

Given accelerating trends of tropical deforestation and human population growth, innovative solutions to conserve<br />

tropical biodiversity are critical. We examine tropic forest loss and fragmentation and the effects of these stressors<br />

on primate populations at two scales. First, between 1995 and 2010, we monitored colobus monkey populations in<br />

forest fragments outside of Kibale National Park, Uganda and assessed parasites and fecal cortisol levels. Over 15<br />

years, we documented a rapid decline in the number of forest fragments that supported primates, largely as a result<br />

of tree removal. Stress levels in colobus populations in fragments were consistently higher than in populations in<br />

the national park. Colobus in fragments also harbored gastrointestinal parasites rarely found in the park and<br />

exchanged bacteria with nearby people at high rates. These findings suggest that forest fragmentation is a major<br />

driver of primate population declines and zoonoses transfer between humans and primates. To explore the generality<br />

of these findings, we consider effects of fragmentation of tropical primates on a global scale, by synthesizing an<br />

upcoming edited volume on tropical fragmentation. This analysis provi<strong>des</strong> some reasons for hope, but only for<br />

limited situations and for some species.<br />

R É S U M É S D E C O N F É R E N C E<br />

V E N D R E D I 2 3 N O V E M B R E 2 0 1 2<br />

Jochen A. G. Jaeger,<br />

Université Concordia<br />

Gaétane Boisseau,<br />

Consultante en conservation<br />

Colin Chapman et Lauren Chapman,<br />

Université McGill<br />

12


SESSION B<br />

Bloc B-3 Eco<strong>du</strong>cs et passages à faune<br />

8 h 45 Passage à faune, un passage obligé...<br />

La fragmentation <strong>des</strong> habitats par le réseau routier est un phénomène bien connu et très bien documenté en Europe<br />

de même que l’aménagement de passage à faune. Au Ministère <strong>des</strong> Transports, c’est dans les années 90 que cette<br />

préoccupation a commencé à faire son chemin. Comme bien <strong>des</strong> innovations, c’est souvent à l’intérieur de projets<br />

d’envergure qui font l’objet d’audiences publiques que sont implantées de nouvelles mesures d’atténuation. En 2002,<br />

le prolongement de l’autoroute Robert-Bourassa traversant un parc linéaire, a été le premier laboratoire pour l’implantation<br />

de trois passages fauniques. Le prolongement de l’autoroute 73 Sud et la réfection de la route 175 ont par la<br />

suite impliqué la construction de nombreux passages à grande faune combinés <strong>des</strong> sections d’autoroute clôturées. Si<br />

dans le cas <strong>des</strong> passages à grande faune la sécurité routière est la principale raison de leur présence, les passages<br />

aménagés pour la petite faune réalisés au sein de la route 175 l’ont été dans le but principal de ré<strong>du</strong>ire la fragmentation<br />

<strong>des</strong> habitats. Depuis d’autres projets de ce type ont vu le jour. À l’avenir, l’utilisation de ce type d’aménagement<br />

deviendra incontournable si l’on veut que notre réseau routier respecte les principes <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable.<br />

9 h 45 La requalification <strong>des</strong> autoroutes et les passages à faune en France<br />

La prise en compte <strong>des</strong> besoins de passage à faune pour les nouveaux projets d’infrastructure est effective en<br />

France depuis 10 à 20 ans (plus tôt pour la grande faune que la petite faune). Par contre les autoroutes anciennes<br />

étaient restées en l’état et étaient <strong>des</strong> barrières infranchissables. La prise en compte de la nécessité de restaurer<br />

<strong>des</strong> continuités <strong>écologiques</strong> a émergé au niveau politique en France en 2007 et a été suivie d’un certain nombre de<br />

mesures permettant une remise en transparence <strong>des</strong> réseaux anciens d’infrastructures de transport terrestre (route,<br />

autoroute et voies ferrées).<br />

L’exposé présentera <strong>des</strong> métho<strong>des</strong> d’hiérarchisation <strong>des</strong> enjeux à différentes échelles et <strong>des</strong> solutions techniques<br />

mises en place pour restaurer <strong>des</strong> continuités importantes sur <strong>des</strong> autoroutes mais aussi <strong>des</strong> routes. Ces opérations<br />

de requalifications concernent aussi bien la grande faune que la petite faune et notamment les batraciens.<br />

8 h 45 à 10 h 15 - Bloc C-3 Atelier sur la ceinture verte<br />

(Préinscription : nombre limité de participants)<br />

R É S U M É S D E C O N F É R E N C E<br />

V E N D R E D I 2 3 N O V E M B R E 2 0 1 2<br />

Yves Bédard,<br />

Ministère <strong>des</strong> Transports <strong>du</strong> <strong>Québec</strong><br />

9 h 15 <strong>Les</strong> enfants à la rescousse <strong>des</strong> grenouilles et <strong>des</strong> tunnels pour leur passage<br />

Plus de 150 élèves de l’école primaire de Jardins-<strong>des</strong>-Lacs de Saint-Denis-de-Brompton sont devenus <strong>des</strong> « Brigadiers<br />

de la nature » en participant, le soir <strong>du</strong> 5 mai 1999, à un important projet de sensibilisation. Celui-ci consistait à aider<br />

les grenouilles et les salamandres à traverser la route 220 qui longe et traverse le marais. Cette campagne de<br />

sensibilisation, médiatisée à travers le Canada, a permis de sensibiliser la population à la biodiversité <strong>du</strong> marais <strong>du</strong><br />

lac Brompton et protéger les amphibiens qui y vivent par l’installation de tunnels sous la route.<br />

Plusieurs expériences menées en Europe démontrent l’importance <strong>du</strong> matériel utilisé pour la construction d’un tunnel.<br />

Le <strong>des</strong>ign est également très important pour que l’air, la lumière ambiante et l’humidité puissent pénétrer dans le<br />

tunnel. Des barrières de déviation sont requises pour diriger les amphibiens dans les entrées <strong>du</strong> tunnel situées de<br />

chaque côté de la route. La construction d’un tunnel est un projet communautaire nécessitant une étude afin de<br />

déterminer le nombre d’indivi<strong>du</strong>s et d’espèces ainsi que pour obtenir <strong>des</strong> détails sur leur migration.<br />

Daniel Bergeron,<br />

Aqua-Berge inc.<br />

Sylvie Vanpeene,<br />

Institut de recherche en sciences<br />

et technologies pour l’environnement<br />

et l’agriculture<br />

13


SESSION A<br />

Bloc A-4 Expériences pratiques de concertation locale<br />

10 h 45 <strong>Les</strong> projets de <strong>corridors</strong> en Montérégie<br />

Nature-Action <strong>Québec</strong> s’implique, en collaboration avec plusieurs partenaires, à l’établissement et la protection de<br />

<strong>corridors</strong> <strong>écologiques</strong> en Montérégie, notamment le corridor forestier <strong>du</strong> Mont-Saint-Bruno, le corridor vert de Vaudreuil-Soulanges<br />

et le corridor <strong>des</strong> Montérégiennes. La démarche visant à établir <strong>des</strong> <strong>corridors</strong> <strong>écologiques</strong> nécessite<br />

plusieurs étapes, dont <strong>des</strong> actions à différents niveaux et auprès de plusieurs publics cibles. Ces étapes comprennent<br />

la connaissance <strong>du</strong> territoire à la base d’une bonne gestion, la planification intégrée <strong>des</strong> <strong>corridors</strong> naturels en collaboration<br />

avec différents acteurs, la sensibilisation <strong>des</strong> citoyens, <strong>des</strong> propriétaires et <strong>des</strong> municipalités, la protection<br />

et le maintien de <strong>corridors</strong> naturels à l’aide de divers outils ainsi que la restauration et la création à proprement<br />

dites de liens <strong>écologiques</strong> entre les noyaux de biodiversité. Des exemples de projets concrets seront abordés pour<br />

chacun <strong>des</strong> aspects de cette démarche globale.<br />

11 h 15 La conservation d’un parc national à l’échelle <strong>du</strong> paysage<br />

<strong>Les</strong> premiers parcs nationaux à avoir vu le jour ont été créés afin de protéger <strong>des</strong> valeurs scéniques ou naturelles<br />

spectaculaires. Aujourd’hui, les objectifs de création et de gestion <strong>des</strong> aires protégées sont directement liés à la<br />

protection de la biodiversité et au maintien <strong>des</strong> services <strong>écologiques</strong>. Pour atteindre ces objectifs, le gestionnaire de<br />

site ou le planificateur de réseau doit se préoccuper, non seulement de ce qui se passe dans l’aire protégée, mais<br />

aussi et surtout en périphérie.<br />

Le parc national de Frontenac, situé à la jonction de l’Estrie et de Chaudière-Appalaches est un bel exemple d’une<br />

aire protégée où l’environnement externe fait partie <strong>des</strong> priorités de conservation. C’est dans ce contexte que les<br />

gestionnaires <strong>du</strong> parc sont impliqués depuis de nombreuses années dans la gestion <strong>du</strong> bassin versant <strong>du</strong> Grand lac<br />

Saint-François. C’est aussi dans ce contexte que le ministère <strong>du</strong> Développement <strong>du</strong>rable, de l’Environnement et <strong>des</strong><br />

Parcs, responsable de la planification <strong>du</strong> réseau d’aires protégées, a mené une première analyse <strong>du</strong> territoire en<br />

périphérie <strong>du</strong> secteur Sud <strong>du</strong> parc dans une optique de maintien <strong>des</strong> <strong>corridors</strong> biologiques et zones tampons.<br />

11 h 45 Gestion <strong>des</strong> enjeux liés à l’isolement <strong>des</strong> populations au<br />

parc national <strong>du</strong> Canada Forillon<br />

De nombreuses aires protégées ont une superficie insuffisante pour assurer le maintien à long terme de certaines<br />

populations animales et sont affectées par <strong>des</strong> stress d’origine anthropique en périphérie de leur territoire. Ces<br />

facteurs rendent souvent difficile la réalisation d’un <strong>des</strong> principaux mandats <strong>des</strong> parcs nationaux, soit le maintien de<br />

l’intégrité écologique <strong>des</strong> écosystèmes. C’est le cas <strong>du</strong> parc national Forillon. Sa faible superficie jumelée à sa situation<br />

péninsulaire confine la migration de certaines populations animales à la limite ouest <strong>du</strong> parc. Or, dans ce secteur,<br />

l’habitat est fragmenté par la présence d’une route, <strong>du</strong> développement résidentiel et diverses activités anthropiques.<br />

Cette problématique a été formellement identifiée en 1993 au cours d’un atelier de travail multidisciplinaire. C’est<br />

donc le résultat de près de 20 années de démarches de gestion pour limiter l’isolement <strong>des</strong> populations <strong>du</strong> parc qui<br />

vous seront présentées. Démarches qui ont abouti à une participation active <strong>du</strong> parc dans la planification de l’aménagement<br />

<strong>des</strong> territoires adjacents et à une collaboration avec Conservation de la Nature Canada pour assurer le<br />

maintien de <strong>corridors</strong> de migration. <strong>Les</strong> démarches entreprises auront <strong>des</strong> effets bénéfiques pour le maintien de<br />

populations <strong>du</strong> parc, mais également sur la connectivité <strong>des</strong> habitats à l’échelle régionale.<br />

R É S U M É S D E C O N F É R E N C E<br />

V E N D R E D I 2 3 N O V E M B R E 2 0 1 2<br />

Marie-Pier Prairie,<br />

Nature Action <strong>Québec</strong><br />

René Charest,<br />

Parc national de Frontenac,<br />

Sépaq et<br />

François Brassard,<br />

Direction <strong>du</strong> patrimoine écologique<br />

et <strong>des</strong> parcs, MDDEFP.<br />

Daniel Sigouin,<br />

Parcs Canada.<br />

14


SESSION B<br />

Bloc B-4 Services <strong>écologiques</strong> et récréotourisme<br />

10 h 45 Étude sur la pérennisation <strong>des</strong> sentiers :<br />

portrait et enjeux de développement de sentiers<br />

<strong>Les</strong> activités de plein air font partie intégrante <strong>des</strong> loisirs <strong>des</strong> Québécois. Le riche patrimoine naturel et récréatif<br />

auquel ils ont accès, tout comme le caractère souvent familial <strong>des</strong> activités, leur adaptabilité en fonction <strong>des</strong><br />

aptitu<strong>des</strong> physiques de chacun et la légèreté <strong>des</strong> « infrastructures » nécessaires à leur pratique, contribuent à sa<br />

popularité croissante vouant le secteur à un avenir prometteur. La conférence Étude sur la pérennisation <strong>des</strong> sentiers<br />

: portrait et enjeux de développement présentera les principales conclusions d’une recherche d’envergure provinciale<br />

réalisée par le Conseil québécois <strong>du</strong> loisir (CQL). Ce premier portrait <strong>du</strong> patrimoine récréatif de plein air québécois<br />

a soulevé <strong>des</strong> enjeux et <strong>des</strong> pistes de solution afin d'assurer aux générations futures l'accès à <strong>des</strong> espaces naturels<br />

de qualité à <strong>des</strong> fins de loisir. En lien avec les pistes identifiées, le CQL en collaboration avec le ministère de<br />

l’É<strong>du</strong>cation, <strong>du</strong> Loisir et <strong>du</strong> Sport ont mis en place un Mécanisme de concertation. Puis, les partenaires <strong>du</strong><br />

Mécanisme se sont dotés d’un plan d’action qui guide la réalisation d’outils à l’intention <strong>des</strong> gestionnaires <strong>des</strong><br />

sentiers et <strong>des</strong> sites, dont l’Outil de pérennisation.<br />

11 h 15 L’effet de la connectivité <strong>du</strong> paysage sur les services <strong>écologiques</strong><br />

<strong>Les</strong> paysages agricoles fournissent <strong>des</strong> services <strong>écologiques</strong> (SE) divers, y compris la nourriture, l'eau potable, la<br />

régulation <strong>du</strong> climat, et <strong>des</strong> loisirs. <strong>Les</strong> changements d’utilisation <strong>des</strong> terres par <strong>des</strong> humains modifient la structure<br />

spatiale de ces paysages ce qui cause un changement dans la biodiversité, les fonctions d'écosystème et la provision<br />

<strong>des</strong> SE. En particulier, la connectivité <strong>du</strong> paysage, définie come le degré qu’un paysage facilite les déplacements <strong>des</strong><br />

espèces, joue un rôle crucial en influençant la biodiversité, les fonctions <strong>des</strong> écosystèmes, et probablement les<br />

SE aussi. Malheureusement, la manière dont les éléments <strong>des</strong> paysages, leurs propriétés, et leur connectivité<br />

interagissent pour déterminer la provision de multiples SE n'est pas actuellement bien comprise. Des travaux récents<br />

dans la région de la Montérégie indiquent que la structure <strong>du</strong> paysage et la connectivité ont <strong>des</strong> effets importants<br />

sur les SE incluant le rendement <strong>des</strong> cultures, la régulation <strong>des</strong> insectes ravageurs, la chasse au cerf et la qualité de<br />

l'eau. En particulier, la distance entre <strong>des</strong> champs agricoles et de la forêt peut affecter un grand nombre de ces<br />

services. Comprendre les effets de la structure <strong>du</strong> paysage sur de multiples SE est important pour modéliser avec<br />

précision la provision <strong>des</strong> SE au <strong>Québec</strong> dans l'avenir.<br />

R É S U M É S D E C O N F É R E N C E<br />

V E N D R E D I 2 3 N O V E M B R E 2 0 1 2<br />

Sonia Vaillancourt,<br />

Conseil Québécois <strong>du</strong> Loisir<br />

Matthew Mitchell,<br />

Université McGill<br />

11 h 45 Ceinture et trame verte de Montréal : services naturels et valeur économique<br />

Le projet de Ceinture et trame verte pour le grand Montréal identifie de façon détaillée les principaux écosystèmes<br />

constitutifs de ce territoire. Une analyse approfondie de la dynamique de ces écosystèmes permet de les désagréger<br />

en leurs principaux services <strong>écologiques</strong> d’utilité bénéficiant aux communautés. En procédant à une méta-analyse et<br />

en utilisant la méthode <strong>des</strong> transferts de valeurs, il a été possible d’identifier une valeur économique pour les principaux<br />

biens et services <strong>écologiques</strong> identifiés. Parmi ceux ci, la séquestration de gaz à effet de serre et la pollinisation se<br />

sont avérées être <strong>des</strong> services <strong>écologiques</strong> dont la valeur est substantielle. La pro<strong>du</strong>ction de ce type d’information<br />

sur la valeur économique non marchande <strong>des</strong> actifs naturels permettra notamment de fournir de nouveaux indicateurs<br />

pour la prise de décision relative à l’utilisation <strong>du</strong> territoire cible, tout en constituant un outil de sensibilisation pour<br />

différents acteurs concernés par ces questions.<br />

Jérôme Dupras,<br />

Département de géographie,<br />

Université de Montréal<br />

15


P<br />

13 h 30 PANEL : « UNE CEINTURE VERTE POUR RESSERRER LES LIENS AVEC LA NATURE »<br />

Peut-on rallier le développement périurbain et la protection <strong>des</strong> espaces<br />

verts dans la région de Montréal ?<br />

PRÉSENTATIONS DES PANELISTES<br />

Le projet de Trame verte et bleue <strong>du</strong> Grand Montréal<br />

Le Grand Montréal regroupe près de la moitié de la population et <strong>des</strong> emplois <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> et joue un rôle central<br />

dans la création de la richesse. Adopté le 8 décembre 2011 par le conseil de la Communauté métropolitaine de<br />

Montréal, le premier Plan métropolitain d’aménagement et de développement <strong>du</strong> Grand Montréal (PMAD) est entré<br />

en vigueur le 12 mars dernier à la suite d’un avis favorable <strong>du</strong> gouvernement <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>. Une consultation publique,<br />

ayant connu un très grand succès, a permis de bonifier considérablement les objectifs de protection de mise en<br />

valeur <strong>des</strong> milieux naturels.<br />

Le PMAD propose donc trois projets mobilisateurs pour la région : 1) la mise en place de quartiers <strong>du</strong>rables autour<br />

<strong>des</strong> points d’accès de transport en commun; 2) le développement d’un réseau de transport en commun métropolitain;<br />

et 3) la mise en place d’une Trame verte et bleue. La Trame verte et bleue <strong>du</strong> Grand Montréal permettra à la population<br />

de profiter pleinement de ces lieux de détente, de culture et de récréation tout en contribuant à l’atteinte de<br />

l’objectif de protection <strong>des</strong> milieux naturels de 17 % de la superficie totale <strong>du</strong> territoire de la Communauté. Trois<br />

mots clés résument l’initiative soit : biodiversité, accessibilité et connectivité.<br />

Une Ceinture Verte grandeur nature<br />

L'air pur, l'eau, <strong>des</strong> sols pro<strong>du</strong>ctifs, et une riche biodiversité sont <strong>des</strong> éléments essentiels à notre survie et notre<br />

bien-être. Pourtant, la nature est plus que jamais perçue comme étant une <strong>des</strong>tination alors qu’elle devrait faire partie<br />

de notre style de vie – accessible à même notre cours arrière !<br />

Comme de plus en plus de Québécois et Canadiens migrent vers les villes, nos chances d’expérimenter pleinement<br />

une vie à proximité de la nature diminuent donc considérablement. Si bien que les jeunes ont aujourd’hui de moins<br />

en moins de contact avec la nature : problème appelé Déficit Nature.<br />

Pourtant, les pressions sur les écosystèmes naturels <strong>du</strong> Grand Montréal ne cessent d’augmenter depuis les dernières<br />

décennies, amputant le capital naturel de la région (boisés, milieux humi<strong>des</strong>, biodiversité, etc.) ainsi que les services<br />

naturels qui en découlent et qui contribuent au bien-être de notre collectivité.<br />

Afin de contrer cette tendance il apparaît essentiel de doter la métropole d’un projet mobilisateur permettant de<br />

préserver et protéger ces milieux naturels. La Fondation David Suzuki propose, à l’instar de plusieurs autres acteurs<br />

<strong>du</strong> milieu environnemental, la création d’une Ceinture Verte pour le Grand Montréal.<br />

Cette courte présentation présentera l’importance de se doter d’une telle Ceinture Verte, tout en discutant brièvement<br />

<strong>des</strong> gran<strong>des</strong> lignes <strong>du</strong> projet que nous proposons.<br />

R É S U M É S D E C O N F É R E N C E<br />

V E N D R E D I 2 3 N O V E M B R E 2 0 1 2<br />

Michel Allaire,<br />

Coordonnateur Environnement,<br />

Communauté Métropolitaine<br />

de Montréal<br />

Jean-Patrick Toussaint,<br />

Chef, projets scientifiques,<br />

Fondation David Suzuki<br />

16


S<br />

(SUITE PRÉSENTATIONS DES PANELISTES)<br />

13 h 30 PANEL : « UNE CEINTURE VERTE POUR RESSERRER LES LIENS AVEC LA NATURE »<br />

Peut-on rallier le développement périurbain et la protection <strong>des</strong> espaces<br />

verts dans la région de Montréal ?<br />

La pérennisation <strong>des</strong> sentiers, une préoccupation essentielle<br />

Comme apport important à la qualité de vie <strong>des</strong> citoyens, mais aussi comme outil de découverte et de sensibilisation<br />

au milieu naturel, les activités de plein air comme la marche deviennent <strong>des</strong> atouts importants d’une société plus<br />

équilibrée, fière de ses attraits et impliquée dans leur protection.<br />

La pérennisation <strong>des</strong> sentiers est un élément essentiel <strong>du</strong> développement et de la continuité de la pratique de<br />

l’activité et doit faire partie intégrante <strong>des</strong> questions préalables à se poser lors de l’élaboration d’un projet. Des<br />

facteurs naturels, humains, financiers et même politiques vont régulièrement mettre en danger les sentiers créés<br />

et la solution sera souvent dans une meilleure planification de leur création et un encouragement à la prise en<br />

charge locale.<br />

L’ordre <strong>des</strong> préoccupations différera suivant les territoires concernés, mais le résultat devra viser une appropriation<br />

et un support à long terme, tant par les créateurs <strong>des</strong> infrastructures que ceux qui les utiliseront.<br />

Propositions issues de l’atelier sur la Ceinture verte<br />

L’animatrice de l’atelier présentera une synthèse <strong>des</strong> discussions qui auront animé l’atelier sur la Ceinture verte tenu<br />

en avant-midi ainsi que les propositions qui en découlent.<br />

R É S U M É S D E C O N F É R E N C E<br />

V E N D R E D I 2 3 N O V E M B R E 2 0 1 2<br />

Daniel Pouplot,<br />

Fédération Québécoise de la marche<br />

Kim Marineau,<br />

Consultante en écologie et botanique<br />

17


S<br />

Affiches<br />

Étienne Drouin et Steve Garceau - Ministère <strong>des</strong> ressources naturelles (faune)<br />

Développement d’un outil de gestion <strong>des</strong> ressources fauniques pour la Montérégie<br />

Benoît Jobin et al. - Environnement Canada, Service canadien de la faune<br />

Détermination de <strong>corridors</strong> forestiers pour les oiseaux nicheurs dans la région<br />

<strong>du</strong> lac Saint-Pierre<br />

Georgina O'Farrill (University of Toronto), Frédérik Doyon (Université <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> en Outaouais),<br />

Vincent McCullough (Nova-Sylva Inc.) et Bronwyn Rayfield (McGill university)<br />

La restauration de la connectivité <strong>des</strong> massifs résineux dans les Basses-Laurenti<strong>des</strong><br />

et Lanaudière : une analyse avec les réseaux de graphes<br />

Caroline Bisson - Ministère <strong>des</strong> ressources naturelles (faune)<br />

Corridor vert et bleu Richelieu<br />

Sébastien Rémillard et Kathleen Boothroyd - SCABRIC<br />

Planification de <strong>corridors</strong> verts dans la Vallée-<strong>du</strong>-Haut-Saint-Laurent<br />

Elsa Goerig et Normand Bergeron - INRS, Eau Terre Environnement<br />

Modélisation de la capacité de l’omble de fontaine à franchir les ponceaux :<br />

vers une plus grande connectivité <strong>des</strong> réseaux fluviaux<br />

Maria José Maezo et Andréanne Boisvert - Groupe IBI/DAA Inc.<br />

La caractérisation <strong>des</strong> milieux naturels :<br />

un besoin croissant en amont <strong>des</strong> processus de développement <strong>du</strong> territoire<br />

Olivier Perotte Caron et Hirondelle Varady-Szabo - Consortium en foresterie Gaspésie-les-Îles et<br />

Annie Malenfant - Ministère <strong>des</strong> ressources naturelles<br />

Documentation de la connectivité <strong>des</strong> forêts matures et vieilles de la Gaspésie et<br />

mesure <strong>des</strong> écarts à la forêt naturelle de référence<br />

Exposants<br />

Réseau environnement<br />

GENIVAR<br />

Geneq inc.<br />

Hoskin Scientifique<br />

Université de Sherbrooke<br />

<strong>Association</strong> <strong>des</strong> <strong>biologistes</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong><br />

Fondation <strong>des</strong> lacs et rivières <strong>du</strong> Canada<br />

Horticulture Indigo<br />

Le Naturaliste<br />

V E N D R E D I 2 3 N O V E M B R E 2 0 1 2<br />

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<strong>du</strong><br />

développement<br />

<strong>du</strong>rable,<br />

consultez<br />

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rapport<br />

en<br />

n l<br />

igne.<br />

wwww.hydroquebec.com/developpement<strong>du</strong>rable<br />

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hydroquebec.com/<br />

developpement<strong>du</strong>rable

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