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Ce journal paraît tous les joins, excepté le mercredi.

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PItIX<br />

JEE L'ABONNElIENT :<br />

Toulouse<br />

Dép . Et r.<br />

Un an 44 fr.<br />

'<br />

50 fr. 5i; fr.<br />

S mois 23 fr. 26 fr. 29 fr.<br />

mois 12 fr. 14 fr. 10 fr.<br />

Les abonnements ne sort<br />

reçus que pour 3 mois , 6<br />

mois ou un an, et ne coinmencent<br />

que du ter ou du 16<br />

de chaque mois.<br />

Les Lettres<br />

lBIY DES INSERTIONS,<br />

non affranchies ne sont pas<br />

3) t: 30 c. la ligne.<br />

reçues.<br />

eUZ DEa RÉCLAMES ,<br />

60 c. la ligne.<br />

SOMMAIRE.<br />

TOULOUSE, 25 mai : Commission relative à la réception des<br />

objets envoyés à l'exposition; de la distribution des médail<strong><strong>le</strong>s</strong> aux<br />

ouvriers; du dors fait à la vil<strong>le</strong> par Al. l'abbé Lamarque; é<strong>le</strong>ctions<br />

municipa<strong><strong>le</strong>s</strong> d'Angers; cours de processions; <strong>le</strong>ttre de l'archevêque.<br />

de Toulouse; assises de la Haute-Garonne; arrêté relatif à<br />

l'enseignement du chant dans <strong><strong>le</strong>s</strong> éco<strong><strong>le</strong>s</strong> publiques; arrêté relatif à<br />

la police des voitures (fin). - PARIS, 21 mai : De la Gazette de<br />

France et des jésuites. - cliASSIUE DES PAIRS : Douanes. -<br />

CnAtlccE DES DÉPUTÉS : Chemin de fer de Paris à la frontière<br />

belge. 22 niai :'cHAMCDE DES DÉPUTÉS : Vote de la<br />

loi sur <strong>le</strong> chemin de fer; justices de paix. - ÉVÉNEMENTS D'A-<br />

FRIQUE. - FEUILLETON: Abélard, par M. de Rémusat (Suite<br />

et fin).<br />

MMM. <strong><strong>le</strong>s</strong> abonnés de l'extérieur, dont l'abonnement<br />

expire <strong>le</strong> 31 de ce mois, sont priés de <strong>le</strong> renouve<strong>le</strong>r,<br />

s'ils ne veu<strong>le</strong>nt pas éprouver d'interruption dans l'envoi<br />

du <strong>journal</strong>. Toute demande d'abonnement, non accompagnée<br />

du prix, sera considérée comme non avenue.<br />

MM_ <strong><strong>le</strong>s</strong> libraires, <strong><strong>le</strong>s</strong> directeurs des postes et <strong><strong>le</strong>s</strong><br />

messageries, veu<strong>le</strong>nt bien se charger de nous transmettre<br />

<strong>le</strong> prix des abonnements.<br />

<strong>Ce</strong>ux de Miî. <strong><strong>le</strong>s</strong> abonnés qui préféreront nous en<br />

faire tenir <strong>le</strong> montant directement et sans frais , en<br />

numéraire ou en papier sur Toulouse, jouiront d'une<br />

remise de 2 fr. pour une année, 1 fr. pour 6 mois, et<br />

50 c. pour 3 mois; ce qui réduira <strong>le</strong> prix à 48 fr., 25<br />

fr. et 13 fr. 50 c.<br />

La commission pour la réception des objets envoyés à l'exposition<br />

se compose , savoir :<br />

SECTION DES B64I X"ART<br />

M . Ae Lasplanes , président , général baron Lejeune , de Bastoulb<br />

, Fortoul , Laiton , architecte , de St-Lieux , Vitiy , secrétaire.<br />

SECTION DE L'INDUSTRIE.<br />

t1ID1. <strong>le</strong> colonel G<strong>le</strong>yzes, président, vicomte Combette-Caumont,<br />

Bosquet, Pinaud , Abadie , Lacioix fils , Moquin-Taudon , secréta<br />

re.<br />

Il faut que la distribution de médail<strong><strong>le</strong>s</strong> que M. <strong>le</strong> maire se propose<br />

de faire aux ouvriers , contrarie singulièrement l'Ernancipalion<br />

: hier encore ce <strong>journal</strong> consacrait à attaquer AI. Cabanis , un<br />

artic<strong>le</strong> de près de trois colonnes. En vérité , de la part d'un <strong>journal</strong><br />

qui prétend défendre <strong><strong>le</strong>s</strong> intérèts du peup<strong>le</strong>, ces attaques contre un<br />

feuil<strong>le</strong>ton du Journal de Toulouse du 2 tuai.<br />

'a on M&<br />

a a<br />

(Suite et fin).<br />

Héloïse recul la prière, la répéta sans doute plus d'une fois <strong><strong>le</strong>s</strong><br />

yeux en p<strong>le</strong>urs, mais el<strong>le</strong> obéit; el<strong>le</strong> n'objecta rien, ne concéda rien;<br />

el<strong>le</strong> promit seu<strong>le</strong>ment de né plus rien écrire de tout cela; el<strong>le</strong> savait<br />

se sacrifier, mais non pas changer. Sa réponse commence ainsi<br />

«Pour que lune puisses en rien m'accuser de désobéissance, <strong>le</strong> frein<br />

de ta défense a été imposé à l'expression même d'une dou<strong>le</strong>ur immodérée,<br />

afin qu'au moins en écrivant, je retienne des paro<strong><strong>le</strong>s</strong> dont<br />

il serait diffici<strong>le</strong> ou plutôt impossib<strong>le</strong> de se défendre dans Un entretien.<br />

Car rien n'est moins en notre puissance que notre cur : loin<br />

de lui pouvoir commander, force nous est de lui obéir. Lorsque<br />

<strong><strong>le</strong>s</strong> affections du cur nous pressent, nul ne repousse <strong>le</strong>urs subites<br />

atteintes, et el<strong><strong>le</strong>s</strong> éclatent faci<strong>le</strong>ment au dehors par <strong><strong>le</strong>s</strong> actions, plus<br />

faci<strong>le</strong>ment. encore par <strong><strong>le</strong>s</strong> paro<strong><strong>le</strong>s</strong>, signes bien plus prompts des passions<br />

du couur; selon qu'il est écrit : la bouche par<strong>le</strong> d'abondance<br />

de cceur. J'interdirai donc à ma main d'écrire ce que je ne pourrais<br />

empêcher ma langue d'exprimer. Dieu veuil<strong>le</strong> que <strong>le</strong> cceur qui gémit<br />

soit aussi prompt à obéir que la main qui écrit.<br />

» Tu peux cependant apporter quelque remède à ma dou<strong>le</strong>ur, si<br />

tu ne peux l'en<strong>le</strong>ver tout entière... »<br />

Et <strong>le</strong> remède qu'el<strong>le</strong> demande, c'est qu'il veuil<strong>le</strong> bien d'abord<br />

lui enseigner l'origine historique des ordres religieux de femmes,<br />

ainsi que <strong>le</strong>urs droits et <strong>le</strong>ur autorité; puis, lui envoyer une règ<strong>le</strong><br />

écrite, qui convienne à la communauté, et détermine complètement<br />

son état, ses devoirs et son habit. La <strong>le</strong>ttre n'est plus qu'une longue<br />

suite de questions et de réf<strong>le</strong>xions sur ces matières d'un intérêt purement<br />

monastique.<br />

Les <strong>le</strong>ttres d'Abélard et d'Héloïse sont un monument unique dans<br />

la littérature. El<strong><strong>le</strong>s</strong> ont suffi pour immortaliser <strong>le</strong>urs noms. Moins<br />

de cent ans après que <strong>le</strong> tombeau se fût fermé sur eux, Jean de<br />

meurt traduisit ces <strong>le</strong>ttres dans l'idiome vulgaire, et sa version subsiste<br />

encore, témoignage irrécusab<strong>le</strong> du vif intérêt qu'el<strong><strong>le</strong>s</strong> inspirèrent<br />

de bonne heure aux poètes. Comme la langue des passions qui sont<br />

éternel<strong><strong>le</strong>s</strong> et pourtant changeantes , suit <strong><strong>le</strong>s</strong> vicissitudes du goût et<br />

<strong>Ce</strong> <strong>journal</strong> <strong>paraît</strong> <strong>tous</strong> <strong><strong>le</strong>s</strong> <strong>joins</strong>, <strong>excepté</strong> <strong>le</strong> <strong>mercredi</strong>.<br />

Les Annonces et Avis<br />

doivent être remis la veil<strong>le</strong><br />

et se paient d'avance.<br />

ON S'ABONNE<br />

au<br />

BUB.EAU duJO1 flNAL<br />

rue St-Rome , 46 ,<br />

A TOULOUSE.<br />

Chez <strong><strong>le</strong>s</strong> Libraires, Bureaux<br />

des Messageries<br />

et Directeurs de Postes.<br />

CHEZ LEJOLLIVET ET C,<br />

Office-Correspondance ,<br />

rue Notre-dame-des-victoires<br />

46 (Place de la Bourse),<br />

entrée par la rue Brougniart,<br />

A PARIS.<br />

magistrat, à propos de son généreux déviïuement envers <strong>le</strong> peup<strong>le</strong> ,<br />

devicnnent par trop plaisantes. Dé-rinais ,<br />

La vil<strong>le</strong> devra t° approprier actuel<strong>le</strong>ment une sal<strong>le</strong> pour une cin-<br />

lorsqu'il arrivera a AI.<br />

Cabauis d'avoir quelque Licite et nob<strong>le</strong> lu piration<br />

quième classe à l'éco<strong>le</strong> des frères de la paroisse de St-Serum, et à la<br />

, il fera sagement<br />

de tic la réaliser qu'après avoir obtenu l'approbation de ce<br />

mort du donateur, une autre sal<strong>le</strong> pour une sixième classe. <strong>Ce</strong>tte<br />

<strong>journal</strong> ; sans cela, il ne sera jamais sûr de faire <strong>le</strong> bien impuné-<br />

dépense est évaluée à 3,000 fr.; 2° prendre à sa charge, à partir du<br />

ter janvier prochain, <strong>le</strong> traitement d'un cinquième frère à cette mêtnent.<br />

me éco<strong>le</strong>, soit 600 fr. par an, sans qu'el<strong>le</strong> reçoive rien en compen-<br />

De toutes <strong><strong>le</strong>s</strong> attaques contenues dans l'artic<strong>le</strong> J 'hier de l'Ernan-<br />

cation; 3° enfin entretenir à ses frais, au décès de M. Lamarque, un<br />

cipution, une seu<strong>le</strong> mérite une réponse, parce que cel<strong>le</strong>-là pourrait. sixième frère, et cette fois, nous en convenons, son traitement sera<br />

induire <strong>le</strong> public en erreur. Le conseil municipal , dit ce ,<strong>journal</strong>, tait au moyen des revenus de la somme donnée de 12 o0ofr.<br />

ayant GÉNÉRFCSEMENr alloué une somme de quinze mil<strong>le</strong> francs Ainsi en résumé, <strong>le</strong> don de 300 1r. est fait à conditlor,d'one dépour<br />

<strong><strong>le</strong>s</strong> frais de l'exposition , <strong>le</strong> maire pouvait preu lue sur cette pense de 3000 fr., et celui de 12,000 à condition d'une dépense an-<br />

somme la dépense des médail<strong><strong>le</strong>s</strong> destinées aux ouvriers.<br />

ruel<strong>le</strong> de 1200,fr. qui représente l'intérêt de 24,000 fr. à cinq pour<br />

Nous ne nous arrêterons pas à faire ressortir cette singulière cent.<br />

GÉNÉBOSITÉ du conseil municipal, qui alloue quinze mil<strong>le</strong> francs à S'il y a avantage pour <strong>le</strong> donataire, nous avouons ne pouvoir <strong>le</strong><br />

prendre dans la caisse de la vil<strong>le</strong> : comme nous, sans doute, <strong>le</strong> <strong>le</strong>c- saisir.<br />

teur en aura ri. Passons à une chose sérieuse. Nous savons bien qu'il a été avancé par M. <strong>le</strong> rapporteur qu'il<br />

L'Emancipalion rie dit point que <strong><strong>le</strong>s</strong> 15,000 francs votés rie suffi- faudrait tôt ou tard que la vil<strong>le</strong> de Toulouse fit cette dépense , inrout<br />

même pas à toutes <strong><strong>le</strong>s</strong> exigences de l'exposition; mais cette dépeudamrnent du don de M. Lamarque ; mais nous doutons que ce<br />

insuffisance résulte clairement du devis qui a été dressé. Ainsi donc fait soit certain. L'éco<strong>le</strong> de Saint-Sernin est'fréquentée pai quatre<br />

il était de toute impossit;iiité que AI. <strong>le</strong> maire, comme <strong>le</strong> voudrait cents enfants environ et el<strong>le</strong> est desservie par quatre frères. soit un<br />

aujourd'hui l'Emancipation, prc<strong>le</strong>vât sur ces 15,000 francs <strong>le</strong> prix professeur pour cent enfants. Eh bien'. lorsque nous savons que <strong><strong>le</strong>s</strong><br />

des médail<strong><strong>le</strong>s</strong> à décerner aux ouvriers.<br />

éco<strong><strong>le</strong>s</strong> mutuel<strong><strong>le</strong>s</strong>, qui n'ont chacune qu'un directeur, comptent jus-<br />

Nous sommes bien persuadés d'ail<strong>le</strong>urs que, s'il était resté quel- qu'à trois cents élèves, il nous semb<strong>le</strong> qu'il n'est pas très-rationnel<br />

ques fonds disponib<strong><strong>le</strong>s</strong>, et que M. <strong>le</strong> maire se fût avisé d'en t'aime de prétendre que quatre frères ne sont pas plus que suffisants pour<br />

usage pour <strong><strong>le</strong>s</strong> médail<strong><strong>le</strong>s</strong> qui causent tant de dépit, on n'aurait pas l'enseignement de quatre cents enfants. Sans prétendre discuter <strong>le</strong><br />

trouvé de termes assez énergiques pour <strong>le</strong> blâmer. Mais, nous <strong>le</strong> mérite d'aucune méthode , nous dirons que si <strong><strong>le</strong>s</strong> frères de la docrépétons,<br />

<strong><strong>le</strong>s</strong> 15,000 francs étaient insuffisants pour <strong><strong>le</strong>s</strong> dépenses trine chrétienne suivaient la méthode mutuel<strong>le</strong> , ils suffiraient cerordinaires<br />

de l'exposition; par conséquent il aurait fallu que M. taanement à l'éducation d'un nombre bien plus considérab<strong>le</strong><br />

Cabauis demandàt un nouveau crédit au conseil, pour l'acquisition d'élèves.<br />

des médail<strong><strong>le</strong>s</strong>, et tout <strong>le</strong> monde est bien convaincu, même parmi Nous persistons donc à <strong>le</strong> soutenir, la donation de M. l'abbé<br />

<strong><strong>le</strong>s</strong> amis du <strong>journal</strong> radical, que ce crédit aurait été refusé. Lamarque, quelque honorab<strong>le</strong> qu'el<strong>le</strong> soit de la part du bienfai-<br />

L'Emancipalion , au lieu d'attaquer Al. <strong>le</strong> maire pour avoir <strong>le</strong>ur, n'en est pas moins onéreuse pour la vil<strong>le</strong>, puisqu'el<strong>le</strong> l'entraifourni<br />

de sa bourse ce qu'on voudrait qu'il eût puisé dans <strong><strong>le</strong>s</strong> fonds nera immédiatement dans une dépense que, jamais peut-être, sans<br />

de la vil<strong>le</strong>, ferait bien mieux d'engager ses amis à imiter la libéralité ce don, el<strong>le</strong> n'aurait été obligée clé faire.<br />

de ce magistrat. De cette manière il s'établirait peut-être une sorte Que la Gazel<strong>le</strong> ;comprenne bien que nous n'avons voulu dimid'émulation<br />

dont <strong>le</strong> peup<strong>le</strong> profiterait. four notre compte , loin nuer en rien <strong>le</strong> mérite du respectab<strong>le</strong> abbé Lamarque; nous n'avons<br />

d'en montrer du dépit , nous promettons à l'Emancipalion de faire fait que constater un fait, et nous croyons être restes assez dans <strong>le</strong><br />

<strong>le</strong> plus grand éloge de ses amis, s'il <strong>le</strong>ur arrive de nous rendre té- vrai pour n'avoir pas mérité <strong><strong>le</strong>s</strong> injurieuses suppositions de notre<br />

moins de quelque acte analogue à celui que l'on reproche si vive- <strong>journal</strong> légitimiste et religieux.<br />

ment à Al. Cabanis.<br />

On lit dans notre compte-rendu de la séance du conseil municipal,<br />

à propos d'un don fait à la vil<strong>le</strong> par M. l'abbé Lamarque, tes ligues<br />

suivantes : u Malgré ce que cette don Lion a de très-onéreux pour<br />

» la vil<strong>le</strong> , la commission propose , par l'organe de AI. Perpessac,<br />

» son rapporteur , d'autoriser AI. <strong>le</strong> maire à l'accepter. <strong>Ce</strong>s con-<br />

» closions sont adoptées par <strong>le</strong> conseil.<br />

<strong>Ce</strong>tte phrase a sou<strong>le</strong>vé presque la colère (<strong>le</strong> notre <strong>journal</strong> légitimiste,<br />

et il a fallu , dit-il , titre ignorance complète des faits ou une<br />

grande mauvaise foi pour être amené à cette conclusion.<br />

Nous n'avons pas la prétention de convertir la Gazette du' Languedoc;<br />

mais comme nous tenons à justifier tout ce que nous écrivons,<br />

voici <strong><strong>le</strong>s</strong> faits .<br />

AI. l'abbé Lamarque , dont tout <strong>le</strong> monde connaît et apprécie<br />

la bienfaisance , a fait don à la vil<strong>le</strong> : t° d'une somme de douze'<br />

mil<strong>le</strong> francs payab<strong>le</strong> après soi) décès sans intérêt jusqu'alors ; 2°<br />

d'une somme de 300 fr. à payer immédiatement.<br />

Voyons maintenant quel<strong><strong>le</strong>s</strong> sont <strong><strong>le</strong>s</strong> conditions de cette donation.<br />

On écrit d'Angers<br />

La seconde section, qui, aux dernières é<strong>le</strong>ctions municipa<strong><strong>le</strong>s</strong>,<br />

avait présenté <strong>le</strong> plus de chances à l'opposition, vient de procéder à<br />

la Domina,ion de ses quatre membres.<br />

Au premier tour de scrutin, ont été élus AIM. Col<strong>le</strong>t-Dubignon,<br />

recteur honoraire, candidat conservateur, par 79 voix sur 148 votants;<br />

Oriol<strong>le</strong>, par 75 voix.<br />

An deuxième tour, MAI. Freslon, par 80 voix sur 147 votants;<br />

Lefrancois, par 73 voix.<br />

M. Col<strong>le</strong>t-Dubignon remplace M. Appert-Georget, membre de<br />

j'ancienne majorité.<br />

Les trois autres membres élus faisaient partie de la majorité de<br />

l'ancien conseil ; deus d'entre eux n'ont été élus qu'au deuxième<br />

tour de scrutin, réunissant à peine la majorité absolue des suffrages.<br />

C'est un grand progrès sur <strong><strong>le</strong>s</strong> dernières é<strong>le</strong>ctions municipa<strong><strong>le</strong>s</strong>.<br />

<strong><strong>le</strong>s</strong> modes de l'esprit, on a plus d'une fois retraduit pour la modifier, Plus heureuse que la pensée, la passion peut se passer plus aisément<br />

r<br />

altéré pour l'embellir, l'expression première de ces ardents et pro- de la perfection de la forme, et quel que soit <strong>le</strong> vêtement dont la<br />

fonds amours. Si l'auteur du poème de la Rosé <strong>le</strong>ur donnait avec son recouvre un art inhabi<strong>le</strong>, el<strong>le</strong> se fait reconnaître à ses mouvements ,<br />

gaulois du XIIIe sièc<strong>le</strong>, une humb<strong>le</strong> naïveté, dédaignée par Abé- comme la déesse de Virgi<strong>le</strong> à sa démarche : Incessu p atuil dea.<br />

lard , inconnue d'Héloïse, Bussy-Rabutin, avec <strong>le</strong> français du Reprenons notre récit..-. Lorsqu'une fois <strong><strong>le</strong>s</strong> rapports d'Abélard<br />

XVii°, <strong>le</strong>ur prêtait, dans nu excel<strong>le</strong>nt sty<strong>le</strong>, un ton d'élégante ga- avec la supérieure de l'abbaye du Parac<strong>le</strong>t eurent été réglés, et qu'il<br />

lanterie, autre sorte de mensonge. Ainsi, un épisode historique se fut affranchi de ses derniers liens avec <strong>le</strong> couvent de Saint-Gildas,<br />

fixé par des documents certains, est devenu comme un de ces thèmes il se livra sans réserve à la solitude qu'el<strong>le</strong> lui inspirait , et il porta<br />

littéraires qui se conservent et s'altèrent par la tradition, et qui se dans ses communications chrétiennes et intel<strong>le</strong>ctuel<strong><strong>le</strong>s</strong> un intérêt et<br />

renouvel<strong>le</strong>nt selon <strong>le</strong> génie des époques et des écrivains. Peut-être une affection qui lui paraissaient acquitter <strong><strong>le</strong>s</strong> dettes de son coeur ,<br />

même y a-t-il eu des temps où tout <strong>le</strong> monde ne savait plus s'il sans compromettre <strong><strong>le</strong>s</strong> froids devoirs de sa profession.<br />

existait des <strong>le</strong>ttres origina<strong><strong>le</strong>s</strong>, et dans bien des esprits, <strong><strong>le</strong>s</strong> noms Nous avons encore une partie des écrits qu'il adressait aux reli-<br />

d'Abélard et d'I-Iéloïse ont été près de se confondre avec ceux des gieuses dans sa paternel<strong>le</strong> vigilance pour <strong>le</strong>ur perfection , pour <strong>le</strong>ur<br />

héros de romans. A diverses fois, on a repris <strong>le</strong>urs aventures pour instruction et peut-être aussi dans son désir de ne pas cesser d'oc-<br />

cri faire <strong>le</strong> sujet de récits passionnés ou de correspondances imagicuper <strong>le</strong>ur ame et de maîtriser <strong>le</strong>ur pensée. Tantôt c'est une exhornaires.tation<br />

développée à l'étude des langues et des <strong>le</strong>ttres , où l'on voit<br />

On ne s'est pas borné à retoucher, à paraphraser <strong>le</strong>urs <strong>le</strong>ttres , on en même temps l'estime qu'il faisait de l'esprit des femmes et sa<br />

<strong>le</strong>ur en a fabriqué de nouvel<strong><strong>le</strong>s</strong> , et la réalité a fait place à la fiction. manière supérieure d'entendre la religion , dont il ne voulait pas<br />

La poésie est venue à son tour ; el<strong>le</strong> a prêté à ces amants d'un autre faire un formulaire attentivement récité , mais une science bien<br />

âge <strong><strong>le</strong>s</strong> finesses de sentiment, <strong><strong>le</strong>s</strong> combats, <strong><strong>le</strong>s</strong> remords qui convien- étudiée et profondément comprise. Tantôt c'est un panégyrique de<br />

nent à la mora<strong>le</strong> dramatique des temps modernes. El<strong>le</strong> a dénaturé Saint-Etienne , composé spécia<strong>le</strong>ment à l'intention des fil<strong><strong>le</strong>s</strong> dit<br />

<strong>le</strong>ur amour réel, croyant <strong>le</strong> rentre plus intéressant; et tel<strong>le</strong> est la Parac<strong>le</strong>t. Puis ce sont des homélies nu des sermons écrits pour el<strong><strong>le</strong>s</strong><br />

puissance de certaines conventions littéraires , qu'el<strong><strong>le</strong>s</strong> paraissent et qu'il prononça sans doute dans <strong>le</strong>ur chapel<strong>le</strong> , quand il se fut<br />

quelquefois plus vraies que <strong><strong>le</strong>s</strong> faits. L'Héioïse de Pope est devenue, définitivement rapproché de Paris. Pour Hélôise , il lui adresse de<br />

pour de certaines époques, l'Héloïse de l'histoire, à ce point que véritab<strong><strong>le</strong>s</strong> ouvrages , monuments de l'intime et mutuel<strong>le</strong> confiance<br />

l'auteur du Génie du Christianisme, voulant peindre l'amante chré- qui , entre ces deux intelligences , survivait à tout <strong>le</strong> reste. Un<br />

tienne, n'a imaginé rien de mieux que de la chercher dans <strong><strong>le</strong>s</strong> vers jour, el<strong>le</strong> lui envoie un recueil de quarante-deux problêmes de<br />

de Colardeau.<br />

théologie que la <strong>le</strong>cture de l'Ecriture sainte lui a suggérés et dont<br />

Le sentiment du'réel a commencé à renaître parmi nous, et c'est un assez grand nombre rou<strong>le</strong> sur des questions de second ordre. Il<br />

aujourd'hui dans <strong>le</strong>ur correspondance authentique que nous voulons lui répond par quarante-deux solutions motivées , dont quelques-<br />

retrouver Héloïse et Abélard. <strong>Ce</strong> qu'on en vient de lire suffit , ce unes sont de petites dissertations. Pour el<strong>le</strong> , il compose un livre<br />

me semb<strong>le</strong>, pour la faire connaitre. On ne petit songer à comparer d'h3tnnes et de séquences qui ne sont pas dénuées de quelque ta-<br />

ces <strong>le</strong>ttres qu'aux <strong>le</strong>ttres portugaises, si toutefois l'imagination n'a <strong>le</strong>nt poétique. Pour el<strong>le</strong> , il réunit ses sermons en une col<strong>le</strong>ction<br />

point cel<strong>le</strong>-ci à se reprocher. Dans <strong><strong>le</strong>s</strong> premières, <strong>le</strong> fond de deux qu'il lui dédie par quelques mots simp<strong><strong>le</strong>s</strong> et tendres. Enfin , c'est à<br />

ames souffrantes ap<strong>paraît</strong> avec <strong><strong>le</strong>s</strong> formes de l'esprit du temps : l'a- sa demande qu'il écrit son f<strong>le</strong>xanmeron , ouvrage théologique d'une<br />

mour et la dou<strong>le</strong>ur y empruntent <strong>le</strong> langage d'une érudition sans assez grande importance , et qui contient , ainsi que <strong>le</strong> nom l'in-<br />

discernement, d'un art sans beauté, d'une philosophie sans profondique , des recherches sur l'oeuvre des six jours ou un commentaire<br />

deur ; mais ce langage pédantesque, c'est bien <strong>le</strong> cur qui <strong>le</strong> par<strong>le</strong>, sur la Genèse. C'est surtout dans <strong>le</strong> prologue de ses ouvrages qu'on<br />

et <strong>le</strong> coeur est en quelque sorte éloquent par lui-même. Si <strong>le</strong> goût <strong>le</strong> voit épancher d'un ton triste et doux <strong><strong>le</strong>s</strong> sentiments qu'il se croit<br />

n'a point orné <strong>le</strong> temp<strong>le</strong>, te feu qui bril<strong>le</strong> sur l'autel est un feu divin. permis avec Héloïse ; et maintenant qu'il a établi entre el<strong>le</strong> et lui<br />

Bibliothèque municipa<strong>le</strong> de Toulouse - Tous droits réservés


La procession des hospices sortira, demain lundi, à onze heures. M. de Salvandy<br />

, inspiré sans doute par <strong><strong>le</strong>s</strong> vieux exprimés par<br />

Après avoir fait station à l'église St-Nicolas, el<strong>le</strong> se rendra directe- la princesse, vient de rendre l'arrêté suivant :<br />

rte:<br />

ment à St-Etienne, en suivant <strong><strong>le</strong>s</strong> rues de la Maison-Professe, de la « Nous ministre secrétaire d'état au département<br />

de l'instruction<br />

Trinité et de la Croix-Baragnou. El<strong>le</strong> suivra ensuite <strong>le</strong> cours de la publique , grand maître de l'Université de France e<br />

procession généra<strong>le</strong>, en passant per ta rue des Nob<strong><strong>le</strong>s</strong>, la grande Considérant que la propagation de l'enseignement<br />

du chant dans<br />

rue Nazareth, la place du Salin ; el<strong>le</strong> tournera par la rue de la <strong><strong>le</strong>s</strong> éco<strong><strong>le</strong>s</strong> publiques a surtout pour but de contribuer à l'améliora-<br />

Fonderie, suivra la rue des Couteliers, et rentrera au faubourg Si- tion mora<strong>le</strong> et intel<strong>le</strong>ctuel<strong>le</strong> des jeunes générations ; que cet ensei-<br />

C yprien.<br />

gnement ne produira sous ce rapport taus<br />

<strong><strong>le</strong>s</strong> résultats qu'on a<br />

droit d'en attendre que si on s'applique à refaire la langue et <strong><strong>le</strong>s</strong><br />

idées du peup<strong>le</strong> des<br />

La procession de Saint-Exupère sortira demain lundi<br />

vil<strong><strong>le</strong>s</strong> et des campagnes par <strong><strong>le</strong>s</strong> chants qui se-<br />

, à trois ront ainsi gravés dans la<br />

heures précises. El<strong>le</strong> prendra la droite jusqu'au Grand-Rond, en-<br />

mémoire ; qu'il est donc d'une haute importance<br />

de donner à ces chants <strong>tous</strong> <strong><strong>le</strong>s</strong> caractères d'utilité qu'ils<br />

trera en vil<strong>le</strong> parla porte i%loutoulieu , suivra <strong><strong>le</strong>s</strong> rues Ninau , des peuvent comporter, en unissant des formes littéraires , simp<strong><strong>le</strong>s</strong> ,<br />

Nob<strong><strong>le</strong>s</strong> , fera station à Saint-Etienne , suivra ensuite <strong><strong>le</strong>s</strong> rues Saint- mais pures à toutes <strong><strong>le</strong>s</strong> conditions de l'art musical ; que depuis<br />

Etienne , Tolosane, Mage, la place Perchepinte , la grande rue joli'-temps et partout on réclame des recueils qui remplissent ces<br />

Nazareth , la rue Saint-Barthé<strong>le</strong>my, la place du Salin , la rue de conditions et soient composés de manière à instruire dans <strong>tous</strong> <strong><strong>le</strong>s</strong><br />

l'inquisition , <strong>le</strong> Port-Garaud , la tue des Menuisiers , et el<strong>le</strong> ren- rangs l'enfance et la jeunesse à aimer et honorer Dieu, <strong>le</strong>ur pays et<br />

trera dans l'église par l'allée Saint-Michel.<br />

<strong>le</strong>urs devoirs ,<br />

Avons arrêté et arrêtons ce qui suit<br />

Mgr l'archevêque vient d'adresser à MM. <strong><strong>le</strong>s</strong> curés de Toulouse Art. 1er. Il est formé<br />

,<br />

au chef-lieu de l'Université trois commis-<br />

la <strong>le</strong>ttre suivante que nous reproduisons<br />

sions chargées<br />

« Monsieur <strong>le</strong> curé ,<br />

1° De réunir dans toutes <strong><strong>le</strong>s</strong> poésies classiques de la France<br />

Le samedi 31 mai , <strong>le</strong> Saint Père , après avoir pris l'avis de LL. sans exclure <strong><strong>le</strong>s</strong> poésies contemporaines de premier ordre , tout ce<br />

EE. Nosseigneurs <strong><strong>le</strong>s</strong> Cardinaux , doit décider si la canonisation de qui pouvant être adapté à la musique en étant consacré à Dieu, à la<br />

la pieuse Germaire Cousin mérite d'être introduite. Mous avons religion , à ses souvenirs et à ses préceptes ;<br />

tout lieu d'espérer une décision favorab<strong>le</strong>, et , dès ce moment , sui - 2° De faire <strong>le</strong> même choix pour tout ce qui concerne <strong><strong>le</strong>s</strong> faits<br />

vant l'usage de l'Eglise, cette pieuse fil<strong>le</strong> recevra <strong>le</strong> titre de Véné- éclatants de l'histoire nationa<strong>le</strong> , et de mettre au concours l'exécurab<strong>le</strong>tion<br />

de chants destinés à compléter ce qu'il y aurait d'insuffisant<br />

Veuil<strong>le</strong>z bien annoncer aux fidè<strong><strong>le</strong>s</strong>, dir_nanche prochain, que <strong>le</strong>dit dans ce travail<br />

jour, 31 mai , <strong>le</strong> Saint-Sacrement sera exposé dans notre église métropolitaine,<br />

ainsi que dans <strong><strong>le</strong>s</strong> églises de Nazareth et du Calvaire ,<br />

depuis neuf heures du matin jusqu'à midi ; qu'à neuf heures on<br />

chantera une messe du Saint-Esprit, et qu'on donnera, à midi, la<br />

bénédiction du Saint-Sacrement.<br />

Recevez, etc. P.=£.-D., archevêque de Toulouse. »<br />

Vingt affaires criminel<strong><strong>le</strong>s</strong> , dans <strong><strong>le</strong>s</strong>quel<strong><strong>le</strong>s</strong> vingt-neuf accusés se<br />

trouvent impliqués , vont être soumises au jury de la Haute-Garonne<br />

, pour <strong>le</strong> deuxième trimestre de 1845. L'ordre suivant a été<br />

établi<br />

2 juin , Félix Timhal , vol ; - 3 , Franc Guiraud , vol domestique<br />

; -,a , Fort , vol , et Latgé , attentat à la pudeur ; - 5 Pierre<br />

Rigail , vol qualifié , et Guillaume Lajous , vol ; - 6 , François<br />

Destieu , b':essures mortel<strong><strong>le</strong>s</strong> ; - 7 , Jean Massip , Pierre Alassip<br />

et Dominique Laguens , vol ; - 9 , Gil<strong><strong>le</strong>s</strong> et Trapé , vols ; -<br />

10, Larrieu , fausse monnaie ; - 11, Siivain et Laporte , vol ;<br />

Jean Escadeilhas , vol ; - 12 et 13 , Valadié , Villamot , Marie<br />

Lacourt , faux; - 14 , Marie Dupuy , faux témoignage ; - 16<br />

Louise Lages, infanticide; - 17, Paul Fournié et Napoléon Cérès,<br />

vol ; - 18 , Louis Manavit et Rose Cassillac , excès graves; -19,<br />

Menghy-d'Arvil<strong>le</strong> et Gabriel Cayrol , faux ; - 20 , Louis Pech<br />

vol ; et Dan-cède , faux et vol.<br />

M. <strong>le</strong> payeur du département de la Dordogne a reçu un crédit<br />

de 60,000 fr. pour <strong><strong>le</strong>s</strong> études du chemin de fer du centre de Limoges<br />

à Toulouse, applicab<strong><strong>le</strong>s</strong>, dit-on, aux études à faire dans la<br />

Dordogne.<br />

M. Granier de Cassagnac vient de recevoir de la reine d'Espagne<br />

la croix de chevalier de l'ordre de Char<strong><strong>le</strong>s</strong> III.<br />

.<br />

voie la plus directe et maintenir, constamment <strong>le</strong>urs chevaux au<br />

trot.<br />

Art. 24. Les voitures de place devront rester dans <strong>le</strong> lieu de stationnement<br />

, même pendant la durée du spectac<strong>le</strong> ; <strong><strong>le</strong>s</strong> abords des<br />

théâtres devront toujours rester libres. El<strong><strong>le</strong>s</strong> ne pourront s'approcher<br />

de la porte d'entrée que pour y prendre des personnes , sans<br />

jamais y stationner. Il ne devra jamais y avoir deux voitures à<br />

la fois.<br />

Art. 25. Il est enjoint aux cochers des voitures de place de visiter,<br />

immédiatement après chaque course, l'intérieur de <strong>le</strong>urs voitures<br />

, et de remettre sur <strong>le</strong> champ aux personnes qu'ils auront<br />

conduites <strong><strong>le</strong>s</strong> effets qu'el<strong><strong>le</strong>s</strong> y auraient laissés.<br />

Si <strong><strong>le</strong>s</strong> personnes ne <strong>le</strong>ur sont pas connues , la déclaration et<br />

<strong>le</strong> dépôt de ces objets seront faits , dans <strong>le</strong> jour , au bureau de<br />

police.<br />

Art. 26. Il est défendu aux cochers de fumer pendant <strong>le</strong>ur service.<br />

Ils devront être revêtus d'une livrée qu'ils ne pourront ôter sous<br />

aucun prétexte.<br />

Il <strong>le</strong>ur est enjoint d'avoir à <strong>le</strong>ur bras un cordon qui communiquera<br />

dans l'intérieur de la voiture , afin qu'ils puissent être prévenus<br />

par <strong><strong>le</strong>s</strong> personnes qu'ils conduiront.<br />

Art. 27. Les personnes qui auront à se plaindre d'un cocher,<br />

sont invitées à en donner connaissance , soit verba<strong>le</strong>ment , soit par<br />

écrit à un commissaire de police , eu avant soin d'indiquer <strong>le</strong> numéro<br />

de la voiture.<br />

Un bul<strong>le</strong>tin indicatif de ce numéro sera remis par <strong><strong>le</strong>s</strong> cochers à<br />

toutes personnes qui entreront dans <strong>le</strong>urs voitures.<br />

Art. 28. L'autorisation de conduire sera retirée , soit temporaire-<br />

31 De mettre au concours la composition des chants usuels dans ment , soit définitivement aux conducteurs ou cochers qui se ren-<br />

<strong><strong>le</strong>s</strong>quels seraient combattus , sous <strong><strong>le</strong>s</strong> formes choisies par <strong><strong>le</strong>s</strong> auteurs dront coupab<strong><strong>le</strong>s</strong> envers <strong>le</strong> public d'impolitesses , de grossièretés, de<br />

et <strong><strong>le</strong>s</strong> compositeurs comme <strong><strong>le</strong>s</strong> pt kts propres à devenir populaires , refus de marcher avec <strong>le</strong>urs voitures , ou qui n'auront pas obéi aux<br />

<strong><strong>le</strong>s</strong> préjugés, <strong><strong>le</strong>s</strong> habitudes et <strong><strong>le</strong>s</strong> usages erronés de toute nature qu'il injonctions des agents de l'autorité.<br />

importe de travail<strong>le</strong>r à déraciner de plus eu plus.<br />

Art. 29. Les cochers ne devront jamais débrider entièrement<br />

Art. 2. La première de ces commissions sera présidée par Al. <strong>le</strong>urs chevaux lorsqu'ils <strong>le</strong>ur donneront à boire ; ils <strong>le</strong>ur enlève-<br />

Rendu, membre du conseil royal;<br />

ront seu<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> mors de la bouche.<br />

La seconde, par M. Saint-Marc Girardin, membre du conseil Art. 30. Il est interdit aux cochers :<br />

royal;<br />

1° De laver <strong>le</strong>urs voitures , soit sur <strong><strong>le</strong>s</strong> lieux de station , soit sur<br />

La troisième, par M. Dubois, membre du conseil royal. tout autre point de la voie publique ;<br />

Chacun de Mt@l. <strong><strong>le</strong>s</strong> présidents, après s'être concertés entre eux, 2° De conduire de dedans <strong>le</strong>urs voitures , de <strong><strong>le</strong>s</strong> laisser conduire<br />

nous proposera la liste des membres dont ces commissions devront par toute autre personne , et de faire monter sur <strong>le</strong>ur siège aucun<br />

se composer.<br />

individu sous quelque prétexte que ce soit ;<br />

Art. 3. Chacune de ces commissions nous proposera <strong><strong>le</strong>s</strong> règ<strong><strong>le</strong>s</strong> 3° D'al<strong>le</strong>r au-devant de ceux qui demandent une voiture.<br />

du concours à établir et du travail à instituer. Elfes pourront, si Art. 31. Les lieux de station des voitures seront tenus constam-<br />

<strong>le</strong>urs présidents <strong>le</strong> jugent convenab<strong>le</strong>, délibérer eu cc:,âmun sur <strong><strong>le</strong>s</strong> ment cri état de propreté par <strong><strong>le</strong>s</strong> propriétaires des voitures ; et dans<br />

parties communes de <strong>le</strong>ur travail, ou même ne former qu'une seu<strong>le</strong> la saison des cha<strong>le</strong>urs , ils seront arrosés au moins une fois par<br />

et même commission.<br />

jour à <strong>le</strong>urs frais , avec une quantité d'eau suffisante.<br />

Art. 4. Des programmes spéciaux feront connaître <strong><strong>le</strong>s</strong> condi-<br />

TITRE 111. - Des voitures de remise.<br />

tions et l'objet du concours, et <strong><strong>le</strong>s</strong> prix qui y sont attachés. Les Art. 32. Tout propriétaire ou entrepreneur des voilures dites de<br />

prix seront décernés par <strong>le</strong> grand maître en conseil royal de l'ins- remise ou de louage sera tenu de se présenter dans <strong>le</strong> délai de quinze<br />

truction publique.<br />

jours après la publication de cet arrêté , au bureau de police de la<br />

En vertu de l'arrêté précédent, M. Rendu, M. Saint-Marc Girar- Mairie pour s'y faire enregistrer.<br />

din et M. Dubois se sont immédiatement réunis. Ils ont décidé que Art. 33 Des numéros d'ordre , qui ne formeront qu'une seu<strong>le</strong><br />

M. <strong>le</strong> ministre serait invité à autoriser qu'ils réclamassent <strong>le</strong> con- série , seront établis sur <strong><strong>le</strong>s</strong> voitures de remise.<br />

cours de M. Orfla, membre en même temps du conseil royal et du Chaque numéro devra être eu chiffres arabes blancs , ayant<br />

conseil municipal de la Seine.<br />

six centimètres de hauteur , sur un fond noir ; il sera placé ,<br />

Le ministre s'est empressé de donner cette autorisation. Dans la aux frais du propriétaire , de la manière indiquée dans l'arti-<br />

même réunion la liste des commissaires a été arrêtée.<br />

c<strong>le</strong> 12.<br />

Art. 34. Il est expressément défendu aux cochers ou conducteurs<br />

de voitures de remise , de faire aucun chargement ail<strong>le</strong>urs<br />

MAIRIE DE TOULOUSE.<br />

qu'au lieu de <strong>le</strong>ur établissement , ou devant la porte des maisons<br />

des personnes qui <strong><strong>le</strong>s</strong> emploient.<br />

Art. 35. Les dispositions des artic<strong><strong>le</strong>s</strong> 1 t, paragraphe fer, 13,<br />

14 , 15 , 16 , 17 quant au livret ; 18 , 25 , 26 , 27 , 99 et<br />

30 concernant <strong><strong>le</strong>s</strong> voitures de place , sont applicab<strong><strong>le</strong>s</strong> aux voitures<br />

de remise.<br />

Nous avons rapporté dans notre <strong>journal</strong> , <strong><strong>le</strong>s</strong> paro<strong><strong>le</strong>s</strong> remarquab<strong><strong>le</strong>s</strong><br />

que Mme la duchesse d'Orléans a adressées à une députation de la<br />

société , pour l'instruction élémentaire , relativement aux concerts<br />

de l'Orphéon. La roya<strong>le</strong> élève de Goeète disait : « J'aime à entendre<br />

ces chants en choeur qui me rappel<strong>le</strong>nt ceux que j'entendais en<br />

Al<strong>le</strong>magne ,<br />

dans mon enfance ; mais je regrette qu'il n'y ait pas<br />

un choix de paro<strong><strong>le</strong>s</strong>, un recueil spécia<strong>le</strong>ment appliqué au but si<br />

nob<strong>le</strong> , si beau que l'on veut atteindre, celui d'exciter ou d'entretenir<br />

ces sentiments généreux qui attachent l'homme à ses devoirs ,<br />

à son Dieu , à son pays. Il serait à désirer que l'on rencontrai<br />

un poète qui comprit la mission de l'Orphéon et qui y consacrât son<br />

ta<strong>le</strong>nt.»<br />

ARRÉTÉ CONCERNANT LA POLICE DES VOITURES DE TOUTE ESPÉCE.<br />

(Suite et fin).<br />

Art. 22. Pour prévenir toute discussion , <strong><strong>le</strong>s</strong> cochers devront<br />

toujours demander aux voyageurs s'ils veu<strong>le</strong>nt ou non prendre <strong><strong>le</strong>s</strong><br />

voitures à l'heure.<br />

Ils seront tenus de marcher , soit à la course , soit à l'heure , à<br />

toute réquisition du public, quel que soit <strong>le</strong> rang que <strong>le</strong>urs voitures<br />

occupent dans la fi<strong>le</strong>.<br />

Art. 23. Pendant <strong><strong>le</strong>s</strong> courses à l'heure, soit de jour, soit de nuit,<br />

<strong><strong>le</strong>s</strong> cochers seront tenus de conduire <strong>le</strong>urs chevaux au trot , qui<br />

est l'allure usitée et qu'ils devront soutenir durant tout <strong>le</strong><br />

trajet.<br />

En revenant au lieu de <strong>le</strong>urs stations , après avoir déposé <strong><strong>le</strong>s</strong><br />

personmes qu'ils auront conduites , <strong><strong>le</strong>s</strong> cochers devront suivre la<br />

ce commerce pieux et savant de Saint Jérôme avec Pau<strong>le</strong> ou Mar- <strong><strong>le</strong>s</strong> esprits éclairés du sièc<strong>le</strong> d'Abélard.<br />

cel<strong>le</strong> , il s'y abandonne complaisamment , et même dans <strong><strong>le</strong>s</strong> limites « Ainsi, chère et vénérab<strong>le</strong> scear en Dieu, e écrivait l'abbé de<br />

de la science et de la religion , il laisse voir encore an désir pas- Cluni à l'abbesse du Parac<strong>le</strong>t, « celui à qui, vous vous têtes, après<br />

sionné de lui plaire.<br />

votre liaison charnel<strong>le</strong> , unie par<strong>le</strong> lien meil<strong>le</strong>ur et plus fort du di-<br />

Abélard mourut à Saint-1larcel , <strong>le</strong> 21 avril 1142. vin amour, celui avec <strong>le</strong>quel et sous <strong>le</strong>quel vous avez servi <strong>le</strong> Sei-<br />

Il était âgé de soixante-trois ans.<br />

gneur, celui-là, dis-je, <strong>le</strong> Seigneur, au lieu de vous, ou comme<br />

Il fut enseveli dans une tombe d'une seu<strong>le</strong> pierre , creusée as- un autre vous-même, <strong>le</strong> réchauffe dans son sein, et au jour de sa<br />

sez grossièrement et d'un travail fort simp<strong>le</strong>. Déposé d'abord dans la venue, quand retentira la voix de l'archange et la Étrompette de<br />

chapel<strong>le</strong> de l'infirmerie où il était mort , son corps fut ensuite trans- Dieu descendant du ciel, il <strong>le</strong> garde pour vous <strong>le</strong> rendre par sa grâporté<br />

dans l'église du monastère de Saint-ilarcel , et y demeura ce. » Nous n'avons point la réponse d'Héloise ; mais nous savons<br />

quelque temps. Dans <strong>le</strong> dernier sièc<strong>le</strong> , on y voyait encore son sé- que quelque temps après, dans <strong>le</strong> mois de novembre, Pierre <strong>le</strong> Vépulcre<br />

, ou plutôt sen cénotaphe , sur <strong>le</strong>quel il était représenté en nérab<strong>le</strong> se rendait au Parac<strong>le</strong>t. Pour complaire à l'abbesse, il avait<br />

habit monacal.<br />

fait en<strong>le</strong>ver de l'église de Saini-Marcel, en secret et à l'insu de ses<br />

Mais quand il mourut , il avait depuis bien long-temps demandé religieux, <strong><strong>le</strong>s</strong> restes mortels d'Ahélard, et il <strong><strong>le</strong>s</strong> apportait à <strong>le</strong>ur<br />

que ses restes reposassent au Parac<strong>le</strong>t. <strong>Ce</strong>tte volonté devait élue ac- dernière demeure. Dans une <strong>le</strong>ttre où el<strong>le</strong> <strong>le</strong> remerciait, Héloïse<br />

complie ; cel<strong>le</strong> qui régnait au Parac<strong>le</strong>t ne pouvait permettre qu'on lui dit simp<strong>le</strong>ment : e Vous nous avez donné <strong>le</strong> corps de notre mai-<br />

ne l'accomplît pas.<br />

ire. »<br />

El<strong>le</strong> vivait dans un profond si<strong>le</strong>nce ; depuis longues années , ce Fendant son séjour au Parac<strong>le</strong>t, Pierre dit la messe dans la<br />

coeur s'était fermé et ne se montrait qu'à Dieu , sans se donner à chapel<strong>le</strong>, <strong>le</strong> 16 novembre, prêcha dans la sal<strong>le</strong> du chapitre, ac-<br />

lui. On ne sait rien d'el<strong>le</strong>.<br />

corda au monastère <strong>le</strong> bénéfice de Cluni, et à l'abbesse ce qu'on ap-<br />

Pierre <strong>le</strong> vénérab<strong>le</strong> avait fait de tout temps profession de lui porpelait<br />

<strong>le</strong> Tricenaire, c'est-à-dire une concession de trente messes à<br />

ter autant d'admiration que de re.pect. Une correspondance liait <strong>le</strong> dire par ses moines, ou tout au moins des prières pendant trente<br />

Parac<strong>le</strong>t et Cluni l'abbé avait reçu d'el<strong>le</strong>, par un moine nommé<br />

jours de suite après la mort d'Héloïse, et pour <strong>le</strong> repos de son ame.<br />

Théohald, une I ttre et quelques petits présents, lorsqu'il lui écri- De retour dans son abbaye, il régularisa cette promesse en !,lui envit<br />

, pour lui raconter <strong><strong>le</strong>s</strong> derniers jours de son époux , une épître voyant un engagement écrit et scellé de son sceau , ainsi que<br />

p<strong>le</strong>inede louange,o4 il !',appel<strong>le</strong> femme vfaiment philosophique, où<br />

l'absolution d'Abélard qu'el<strong>le</strong>, avait demandée, pour la suspendre ,<br />

ii la compare à Déborah la pro prophétesse et à Pentltésilée, reine des<br />

suivant l'usage du temps, au tombeau qu'el<strong>le</strong> faisait é<strong>le</strong>ver à son<br />

Amazones, et lui exprime<br />

maître et à son époux.<br />

detvifs regrets de ce qu'el<strong>le</strong> n'habite pas<br />

<strong>Ce</strong>tte absolution est conçue<br />

avec <strong><strong>le</strong>s</strong> servantes du Christ, la douce prison de M'aicigny, couvent<br />

en ces termes : « Moi, Pierre, abbé<br />

de femmes bénédictines placé dans <strong>le</strong> voisinage, pt- de Sen or et<br />

de Cluni, qui ai reçu Pierre Abélard dans <strong>le</strong> monastère de Cluni ,<br />

et cédé son corps, furtivement emporté, à l'abbesse Héloïse et aux<br />

sous la direction de l'abbé de Cluni. Il joignit même à sa <strong>le</strong>ttre une<br />

religieuses du Parac<strong>le</strong>t ; par l'autorité du Dieu tout puissant et de<br />

épitaphe en onze vers latins, qu'il avait composée en l'honneur d'A- <strong>tous</strong> <strong><strong>le</strong>s</strong> saints, je l'absous d'office de <strong>tous</strong> ses péchés. »<br />

Lélard et qu'on lisait plus tard gravée sur la murail<strong>le</strong> de l'a;<strong>le</strong> droite<br />

de l'église de Saint-ilarcel,<br />

On a conservé un hymne funèbre<br />

près de la sacristie. C'était, r +liait-il ,<br />

, ce que <strong><strong>le</strong>s</strong> anciens appelaient<br />

« <strong>le</strong> Socrate, noenia, chanté peut-être ou supposé charité près du tombeau d'Abé-<br />

Aristote, !e Piaton de la Gau<strong>le</strong> et de l'Occident ;<br />

parr._, <strong><strong>le</strong>s</strong> logiciens, s'il eut des rivaux, il n'eut point de maître.<br />

hélard par l'abbesse du Parac<strong>le</strong>t et ses religieuses. On voudrait<br />

Savant, éloquent, subtil, pénétrant, c'était te prince ses études; il croire que ce chant, qui ne manque pas, dans sa simplicité , d'une<br />

surmontait tout par la force de la raison, et ne fut jamais si grand certaine grâce mélancolique est l'ouvrage d'Héloïse. Pourquoi celte<br />

que lorsqu'il passa à la philosophie véritab<strong>le</strong>, cel<strong>le</strong> du Christ. On stance ne serait-el<strong>le</strong> pas d'el<strong>le</strong> ?<br />

peut regarder ces mots comme l'expression du jugement de <strong>tous</strong><br />

Tecum fata surit perpessa<br />

Bibliothèque municipa<strong>le</strong> de Toulouse - Tous droits réservés<br />

TITRE IV. - Dispositions communes à foutes <strong><strong>le</strong>s</strong> voilures.<br />

Art. 36. Pour prévenir <strong><strong>le</strong>s</strong> embarras , <strong><strong>le</strong>s</strong> charretiers , conducteurs<br />

de voitures et cochers, tiendront toujours la droite lorsqu'ils se<br />

croiseront avec d'autres conducteurs de voitures ou charrettes.<br />

Art. 37. Deux voitures ou charrettes ne pourront jamais s'arrêter<br />

l'une à côté de l'autre dans une rue , de manière à en occuper<br />

toute la largeur et à intercepter <strong>le</strong> passage ; la dernière arrivée doit<br />

se placer derrière la première.<br />

Tecum dormiam defessa ,<br />

Et in Sion veniam.<br />

Solve crucem ,<br />

Due ad lucem<br />

Degravatam animam.<br />

El<strong>le</strong> demande à reposer près de lui ; c'est à lui qu'el<strong>le</strong> demande<br />

de <strong>le</strong> conduire au séjour d'éternel<strong>le</strong> lumière , et aussitôt el<strong>le</strong> entend<br />

<strong>le</strong> choeur et la harpe des anges ; et <strong><strong>le</strong>s</strong> religieuses s'écrient : e Que<br />

<strong>tous</strong> deux se reposent du travail et d'un douloureux amour.<br />

Requiescant à labore<br />

Doloroso et amore.<br />

» Ils demandaient l'union des habitants des cieux : déjà ils sont<br />

entrés dans <strong>le</strong> sanctuaire du Sauveur. »<br />

Héloïse vécut encore vingt et un ans ; el<strong>le</strong> continua d'être l'objet<br />

de l'admiration et de la vénération généra<strong>le</strong>. Son sièc<strong>le</strong> la mettait<br />

au-dessus de toutes <strong><strong>le</strong>s</strong> femmes , et je ne sais si la postérité a démenti<br />

scn sièc<strong>le</strong>.<br />

La prospérité , la richesse, la dignité du couvent du Parac<strong>le</strong>t ne<br />

firent que s'accroître. Sa première abbesse mourut <strong>le</strong> 16 mai 1164,<br />

un jour de dimanche , au même âge que son fondateur. Le ca<strong>le</strong>ndrier<br />

nécrologique français du Parac<strong>le</strong>t portait à son nom .<br />

« Héloïse, mère et première abbesse de céans, de doctrine et religion<br />

très-resp<strong>le</strong>ndissante.<br />

On dit qu'en mémoire de sa science incomparab<strong>le</strong> , ses religieuses<br />

voulurent que <strong>le</strong> Parac<strong>le</strong>t célébrât <strong>tous</strong> <strong><strong>le</strong>s</strong> ans l'office en langue<br />

grecque <strong>le</strong> jour de la Pentecôte, et cette institution s'est long-temps<br />

maintenue.<br />

Peu de temps avant sa mort et dans sa maladie , el<strong>le</strong> ordonna<br />

dit-on, qu'on l'ensevelit dans <strong>le</strong> tombeau de son époux. <strong>Ce</strong> tombeau<br />

était placé dans une chapel<strong>le</strong> qu'Abé!ard avait fait construire,<br />

peut-être <strong>le</strong> premier bàiiment en pierre de l'ancien Parac<strong>le</strong>t, et qui<br />

joignait <strong>le</strong> cloître avec <strong>le</strong> chceur. On l'appelait <strong>le</strong> petit moustier.<br />

« Lorsque la morte, dit une chronique, fut apportée à cette tombe<br />

qu'on venait d'ouvrir , son mari qui, bien des jours avant el<strong>le</strong>, avait<br />

cessé de vivre, é<strong>le</strong>va <strong><strong>le</strong>s</strong> bras pour la recevoir , et <strong><strong>le</strong>s</strong> ferma en la<br />

tenant embrassée. »<br />

La vérité cependant, c'est qu'Héloïse ne fut pas d'abord ensevelie<br />

dans <strong>le</strong> même tombeau , mais dans la même crypte qu'Abélard-<br />

Trois sièc<strong><strong>le</strong>s</strong> après <strong>le</strong>ur mort , en 1497 , par <strong><strong>le</strong>s</strong> soins de Catherine


A<br />

Art. 38. Il est défendu à tout conducteur de voitures, cocher et<br />

postillon , d'abandonner <strong><strong>le</strong>s</strong> rênes de <strong>le</strong>urs chevaux , et de s'en<br />

éloigner sous aucun prétexte , lorsque <strong>le</strong>urs voitures stationnent<br />

dans <strong><strong>le</strong>s</strong> rues ou places , ou attendent aux portes des particuliers ou<br />

des établissements publics.<br />

Art. 39. Les cochers conduisant des voitures à deux ou quatr<br />

roues , ou des chariots de maître attelés avec un ou plusieurs chevaux,<br />

sont seuls autorisés à se servir de rênes ou guides pour <strong><strong>le</strong>s</strong><br />

conduire.<br />

Art. 40 Il est défendu aux conducteurs de voitures de toute espèce<br />

d'al<strong>le</strong>r au galop dans <strong><strong>le</strong>s</strong> rues et places de la vil<strong>le</strong>.<br />

Art. 41. Quand il y aura sur <strong>le</strong> même point un grand nombre de<br />

voitures , il est enjoint à lotis conducteurs et cochers de ne faire<br />

marcher <strong>le</strong>urs chevaux qu'au pas et de prendre la fi<strong>le</strong>.<br />

Art. 42. Toute voiture publique ou particulière à deux ou quatre<br />

roues devra être pourvue de deux lanternes , qui seront allumées<br />

en toutes saisons, à la chute du jour<br />

Art. 43. Il est défendu à ions conducteurs de voitures ou charrettes<br />

de donner à manger i: <strong>le</strong>urs chevaux sur la voie publique ; ils<br />

se retireront à cet effet dans des lieux éloignés de la circulation.<br />

Défense <strong>le</strong>ur est éga<strong>le</strong>ment faite de taire claquer <strong>le</strong>urs fouets dans<br />

<strong><strong>le</strong>s</strong> rues et places.<br />

Art. 44. Tout cocher on conducteur de voitures sera personnel<strong>le</strong>ment<br />

tenu de déclarer aux barrières s'il porte des objets sujets aux<br />

droits d'octroi, et de se conformer aux dispositions des art. 13 et 14<br />

de la loi du 27 Primaire au VIII.<br />

Art. 45. Il est défenitu aux conducteurs de voitures et charrettes<br />

d'excéder de coups <strong><strong>le</strong>s</strong> chevaux qu'ils conduisent ; comme aussi à<br />

toute personne de frapper <strong><strong>le</strong>s</strong> chevaux ou de chercher à <strong><strong>le</strong>s</strong> effrayer.<br />

Les enfants devront être spécia<strong>le</strong>tueut surveillés à cet égard, et <strong><strong>le</strong>s</strong><br />

parents seront responsab<strong><strong>le</strong>s</strong> de <strong>le</strong>urs faits , suivant la loi.<br />

Art. 46. Il est détendu à toute personne de faire passer des voitures<br />

sur <strong><strong>le</strong>s</strong> places, allées des promenades, cours et quais, et de<br />

franchir î<strong><strong>le</strong>s</strong> fossés et bbarrières qui <strong><strong>le</strong>s</strong> séparent de la voie publique.<br />

Art. 47. Il est expressément défendu de laisser stationner sur la<br />

voie publique des charrettes et voitures non attelées, de quelque<br />

espèce qu'el<strong><strong>le</strong>s</strong> soient , sauf dans <strong><strong>le</strong>s</strong> lieux déterminés par <strong><strong>le</strong>s</strong> régiements.<br />

Art. 48. Les contraventions aux dispositions ci dessus seront constatées<br />

par des procès-verbaux, et poursuivies conformément aux<br />

fois.<br />

Art. 49. MM. <strong><strong>le</strong>s</strong> commissaires et <strong><strong>le</strong>s</strong> agents de police sont chargés,<br />

chacun en ce qui <strong>le</strong> concerne, de l'exécution du présent arrêté,<br />

qui sera imprimé, publié et affiché dans <strong><strong>le</strong>s</strong> lieux accoutumés,<br />

après qu'il aura été rendu exécutoire, conformément à la loi.<br />

Fait au Capito<strong>le</strong>, à Toulouse, <strong>le</strong> 14 avril 1845.<br />

Le maire, CABA\Is.<br />

<strong>Ce</strong>t arrêté est exécutoire à partir du 21 mai 1815, <strong>le</strong> récépissé<br />

de l'ampliation à la préfecture étant à la date du 21 avril précédent.<br />

(Art. 11 de la loi du 18 juil<strong>le</strong>t 1837.)<br />

Par ordonnance roya<strong>le</strong> du 20 mai, M. Lasserre, juge au tribunal<br />

de première instance de Liitnoux (Aude), remplira <strong><strong>le</strong>s</strong> fonctions<br />

de juge d'instruction au même siège, en remplacement de M. Bataillé,<br />

qui, sur sa demande, reprend cel<strong><strong>le</strong>s</strong> de simp<strong>le</strong> juge.<br />

Mgr. Laurence , évêque élu de Tarbes , sera sacré <strong>le</strong> dimanche<br />

ter juin , par Algr l'archevêque de Paris , dans la chapel<strong>le</strong> de<br />

Notre-Dame de Bon-Secours , à huit heures du matin.<br />

M. Ragel<strong>le</strong>, percepteur de contributions directes à Bernac-<br />

Debac, est nommé receveur particulier à Argelés , en remplacement<br />

de M. Boi<strong>le</strong>au.<br />

PARIS , 21 mai<br />

Le llloniteur a publié <strong><strong>le</strong>s</strong> ordonnances roya<strong><strong>le</strong>s</strong> qui élèvent à la<br />

dignité de pairs de France :<br />

MM. <strong>le</strong> lieutenant-général Rulhière ; de Raigecourt ; Vincens-<br />

Saint-Laurent , conseil<strong>le</strong>r à la cour de cassation ; Lesergent de<br />

Monnecove , ancien député ; Lec<strong>le</strong>re (du Calvados) , ancien député.<br />

- Le Moniteur publie une ordonnance du roi datée de Neuilly<br />

<strong>le</strong> 20 mai, et précédée d'un rapport étendu de M. <strong>le</strong> ministre du<br />

de Courcel<strong><strong>le</strong>s</strong> , dix-septième abbesse du Parac<strong>le</strong>t , <strong>le</strong>urs restes furent<br />

transportés du petit moustier dans <strong>le</strong> choeur dela grande église<br />

du monastère , et déposés ceux d'Abélard à droite , ceux d'üéloïse<br />

à gauche du sanctuaire , et plus tard rapprochés au pied ou même<br />

au-dessous du maître-autel.<br />

On rapporte qu'en 1630, la vingt-troisième supérieure du Parac<strong>le</strong>t<br />

, Marie de la Rochefoucault , lit transporter <strong><strong>le</strong>s</strong> deux tombes<br />

dans la chapel<strong>le</strong> dite de ta Trinité , devant l'autel; el<strong><strong>le</strong>s</strong> y restèrent<br />

long-temps , sans aucune épitaphe, dans un caveau situé au-dessous<br />

des cloches. On ajoute que c'est alors que <strong><strong>le</strong>s</strong> ossements encore entiers<br />

furent réunis dans un doub<strong>le</strong> cercueil qui a été ouvert de nos<br />

jours. Il parait qu'en 1701 , une épitaphe en prose francaise fut ,<br />

par l'ordre de la vingt-cinquième abbesse, Catherine de la Rochefoucault,<br />

gravéesur un marbre noir placé à la base de cette chapel<strong>le</strong><br />

sépulcra<strong>le</strong>, ou plutôt sur une plinthe au pied de la trip<strong>le</strong> statue de<br />

la Trinité, que cette dame avait re<strong>le</strong>vée.En 1766, une autre abbesse<br />

du même nom conçut <strong>le</strong> plan d'un monument où devait figurer encore<br />

cette curieuse statue , et qui ne fut exécuté qu'en 1779 par la<br />

dernière abbesse du Parac<strong>le</strong>t. La révolution française qui abolit l'institution<br />

fondée par Abélard , respecta cependant et sa mémoire et<br />

<strong>le</strong> doub<strong>le</strong> cercueil où l'on croyait avoir conservé <strong><strong>le</strong>s</strong> derniers restes<br />

d'Abélard et d'Héloïse.<br />

<strong>Ce</strong>s ossements confondus sont aujourd'hui replacés dans la tombe<br />

de pierre où lui-même avait été d'abord enseveli sous <strong><strong>le</strong>s</strong> voûtes de<br />

l'église de Saint-Marcel. Comment celte tombe est-el<strong>le</strong> aujourd'hui<br />

déposée dans un des cimetières de Paris ? D'où vient <strong>le</strong> monument<br />

qui la renferme , ce monument connu de <strong>tous</strong> , tant de fois reproduit<br />

par <strong>le</strong> dessin , sans cesse visité par une curiosité populaire, et<br />

qu'on peut souvent, dans <strong><strong>le</strong>s</strong> beaux jours, voir encore paré de couronnes<br />

funéraires et de f<strong>le</strong>urs fraîchement cueillies ?<br />

Un homme dont <strong><strong>le</strong>s</strong> soins pieux ont sauvé à la France bien des<br />

richesses de l'art gothique dans un temps où cet art était aussi dédaigné<br />

par <strong>le</strong> goût qu'insulté par <strong><strong>le</strong>s</strong> passions , l'auteur du )fusée<br />

des monuments français , est celui à qui nous devons la conservation<br />

des restes d'Abélard et d'Héloïse et <strong>le</strong> tornbrau même qui<br />

<strong><strong>le</strong>s</strong> contient.<br />

En 1192, <strong>le</strong> Parac<strong>le</strong>t fut vendu à la requête et au profit de la<br />

nation. Les notab<strong><strong>le</strong>s</strong> de Nogent-sur-Seine vinrent en cortège <strong>le</strong>ver<br />

<strong><strong>le</strong>s</strong> Corps des deux amans que protégeait du moins la philosophie<br />

{<br />

sentimenta<strong>le</strong> de l'époque, et <strong><strong>le</strong>s</strong> transportèrent avec <strong>le</strong> groupe de la<br />

commerce, qui apporte <strong><strong>le</strong>s</strong> modifications suivantes au régime des<br />

quarantaines :<br />

« Les navires venant des Antil<strong><strong>le</strong>s</strong> ou du continent américain seront<br />

considérés comme étant eu patente nette , et admis immédiatement<br />

à libre pratique dans <strong>tous</strong> <strong><strong>le</strong>s</strong> ports du royaume , lorsque, dans <strong><strong>le</strong>s</strong><br />

dix jours qui out précédé <strong>le</strong>ur arrivée, il n'y aura eu à bord ni<br />

morts ni malades de la fièvre jaune , et que , dans cet interval<strong>le</strong><br />

ces navires n'auront eu en mer aucune communication suspecte.<br />

Les provenances des ports du Maroc, de la Grèce et des tics<br />

ioniennes, sont placés sous <strong>le</strong> régime de la patente nette, et seront<br />

admises immédiatement à libre pratique dans torrs <strong><strong>le</strong>s</strong> ports du<br />

royaume, tant que l'état sanitaire de ces pays et des pays voisins<br />

continuera d'être satisfaisant et que la police sanitaire y sera soigneusement<br />

observée.<br />

» Les provenances du beyliek de Tunis, en état de patente nette,<br />

ne seront plus soumises, dans <strong><strong>le</strong>s</strong> ports de France, qu'à une quarantaine<br />

d'observation de cinq jours. »<br />

La Gazette de Fronce, <strong>journal</strong> rédigé par M. l'abbé de Genoude,<br />

vient de publier un artic<strong>le</strong> sur la lutte engagée entre tes défenseurs<br />

des libertés de l'église gallicane et <strong>le</strong> <strong>journal</strong> l'Univers , organa<br />

des jésuites. La position prise par <strong>le</strong> <strong>journal</strong> de M. de Genoude est<br />

de nature à piquer la curiosité. Voici cet artic<strong>le</strong><br />

« Une des vives accusations de l'Univers est cel<strong>le</strong>-ci : Et) attaquant<br />

<strong><strong>le</strong>s</strong> jésuites , c'est la religion , c'est l'église , c'est <strong>le</strong> c<strong>le</strong>rgé<br />

ce sont <strong><strong>le</strong>s</strong> catholiques que l'on attaque. Les jésuites ne sont que<br />

<strong>le</strong> prétexte; on veut al<strong>le</strong>r plus loin qu'eux.<br />

» C'est pour cela précisernent qu'il fallait dégager <strong>le</strong> catholicisme<br />

et l'église de la question des jésuites ; are pas iaisser croire que <strong><strong>le</strong>s</strong><br />

jésuites étaient tout , qu'ils étaient <strong><strong>le</strong>s</strong> maîtres , et que <strong>le</strong> c<strong>le</strong>rgé<br />

français n'était rien.. .<br />

» Que voit-on derrière ces demandes véhémentes de liberté et de<br />

concurrence ? Les jésuites , rien que <strong><strong>le</strong>s</strong> jésuites ; car eux seuls ,<br />

par <strong>le</strong>ur organisation et <strong>le</strong> fait de <strong>le</strong>ur existence , sont prêts à recueillir<br />

<strong><strong>le</strong>s</strong> fruits de cette grande concession. Dès-lors , <strong><strong>le</strong>s</strong> préventions<br />

se réveil<strong>le</strong>nt , <strong><strong>le</strong>s</strong> passions s'agitent.<br />

» Et qui a fomenté ces préventions et ces passions, nous <strong>le</strong> demandons?<br />

Nous faisons à cet égard un appel à la raison , à la<br />

conscience et aux lumières des hommes calmes et impartiaux<br />

» <strong>Ce</strong> sont ceux qui ont voulu imposer à la France des doctrines,<br />

des opinions et des règ<strong><strong>le</strong>s</strong> que depuis long temps el<strong>le</strong> n'a pu<br />

porter<br />

» <strong>Ce</strong>ux qui ont préconisé des idées et des coutumes italiennes ou<br />

espagno<strong><strong>le</strong>s</strong> que la France a constamment rejetées ;<br />

» <strong>Ce</strong>ux qui ont été cher cher à home des règ<strong><strong>le</strong>s</strong> de conscience<br />

pour <strong>le</strong>urs droits et <strong>le</strong>urs devoirs comme citoyens; qui ont prétendu<br />

que Rome pouvait <strong><strong>le</strong>s</strong> lier et <strong><strong>le</strong>s</strong> délier comme sujets; qui ont voulu<br />

mettre des révolutions politiques sous <strong><strong>le</strong>s</strong> auspices et la sanction de<br />

l'autorité spirituel<strong>le</strong> ;<br />

» <strong>Ce</strong>ux qui ont attaqué en toute occasion <strong><strong>le</strong>s</strong> actes de l'église<br />

gallicane proclamés depuis dix sièc<strong><strong>le</strong>s</strong> , et voulu nous faire rétrograder<br />

de la troisième race de nos rois à la seconde , où la théocratie<br />

régnait sans obstac<strong>le</strong> ;<br />

» <strong>Ce</strong>ux qui ont fol<strong>le</strong>ment publié des apologies de l'inquisition<br />

de la ligue, des persécutions, et même des superstitions d'un autre<br />

âge ;<br />

» <strong>Ce</strong>ux qui ont fait de la religion une puissance intolérante ,<br />

fanatique, pactisant tantôt avec l'absolutisme en politique , tantôt<br />

avec <strong><strong>le</strong>s</strong> usurpations , comme si la forme de la société devait être<br />

une théocratie au-dessous de laquel<strong>le</strong> il n'y aurait en politique ni<br />

droits , ni règ<strong><strong>le</strong>s</strong> , ni lois que selon sa volonté ;<br />

» <strong>Ce</strong>ux qui ont fait ces choses sont <strong><strong>le</strong>s</strong> hommes de l'Univers et<br />

<strong>le</strong>urs acolytes de la presse et de la tribune. Ils peuvent se reconnaître<br />

à ces traits.<br />

» Et maintenant, comment n'y aurait-il pas eu une vio<strong>le</strong>nte<br />

réaction contre ces folies, une sorte d'émeute généra<strong>le</strong> contre un<br />

ordre d'idées, de maximes et de prétentions si contraires à l'esprit<br />

du véritab<strong>le</strong> catholicisme; et au génie particulier de la France.<br />

» Maintenant, combien êtes-vous pour parier si arrogamment et<br />

jeter des défis p<strong>le</strong>ins de fiel et de colère? Comment empêcherezvous,<br />

après avoir compromis <strong>le</strong> c<strong>le</strong>rgé et la cause du catholicisme,<br />

que <strong><strong>le</strong>s</strong> coups qui seront portés n'ail<strong>le</strong>nt plus loin que quelques<br />

jésuites? Vous êtes trop peu nombreux, trop faib<strong><strong>le</strong>s</strong>, trop décriés,<br />

pour suffire à un pareil combat.<br />

» Et jusqu'où n'êtes-vous pas allés? Vous avez rendu <strong>le</strong> catholicisme<br />

suspect aux lins, redoutab<strong>le</strong> aux autres, inintelligib<strong>le</strong> à<br />

Trinité encore tout entier, dans <strong>le</strong>ur vil<strong>le</strong> et dans l'église do Saint-<br />

Léger. En 1794, des fanatiques du temps dévastèrent l'église, et<br />

<strong>le</strong> groupe, jadis suspect d'un symbolisme hérétique, fut brisé coinme<br />

un monument de superstition. <strong>Ce</strong>pendant ils épargnèrent <strong>le</strong> caveau<br />

qui renfermait <strong><strong>le</strong>s</strong> précieux restes. Six airs après, 3 floréal an<br />

Vlll, M. Lenoir, muni d'un ordre du gouvernement, reçut des<br />

mains du sous-préfet, au nom de l'arrondissement, un cercueil qui<br />

renfermait ces restes séparés par une tame de plomb. On l'ouvrit<br />

avec soin, et an procès-verbal fut dressé constatant l'état des ossements.<br />

Il a été publié. Les tètes furent moulées, et c'est sur ce modè<strong>le</strong><br />

qu'un sculpteur a composé <strong><strong>le</strong>s</strong> masques si connus. Vers <strong>le</strong><br />

mime temps, un médecin de Châlons-sur-Saône, ayant sauvé <strong>le</strong><br />

tombeau de l'église de Saint-Marcel, cette cuve de pierre gypseuse<br />

alabastrite, grossièrement ciselée, au moment où, achetée par un<br />

paysan, el<strong>le</strong> allait être livrée à quelque usage domestique, la remit<br />

au créateur du musée des l'etits-Augustins, et c'est dans ce sépulcre<br />

grossier dont <strong><strong>le</strong>s</strong> sculptures paraissent effectivement à de bons<br />

juges être du temps et du pays, que <strong><strong>le</strong>s</strong> restes des deux époux ont<br />

été enfin déposés. Auprès d'une statue réputée cel<strong>le</strong> d'Abélard en<br />

habit de moine, une statue de femme du une sièc<strong>le</strong>, et à laquel<strong>le</strong><br />

on avait adapté <strong>le</strong> masque de convention d'Héloïse, fut couchée sur<br />

<strong>le</strong> même tombeau. C'est celui qu'on a placé dans une sorte de<br />

chambre ou de lanterne, d'un gothique orné, et formée de débris<br />

en<strong>le</strong>vés au cloître du Parac<strong>le</strong>t, et surtout à une ancienne chapel<strong>le</strong><br />

de Saint-Denis. <strong>Ce</strong> monument, d'un sty<strong>le</strong> recherché, postérieur au<br />

xne sièc<strong>le</strong>, ouvrage composite d'A<strong>le</strong>xandre Lenoir, fut à la restauration<br />

transporté du jardin du musée des Petils-Augustins dans<br />

<strong>le</strong> cimetière du Père-Lachaise <strong>le</strong> 6 novembre 1817. Les noms d'Héloïse<br />

et d'Abélard étaient gravés alternativement sur la plinthe, et<br />

interrompus seu<strong>le</strong>ment par ces mots : AEI SUIVIPEPLEGTIENOI,<br />

toujours unis.<br />

On a vu qu'Hélo'ise avait un fils dont L'histoire ne par<strong>le</strong> pas. Il<br />

parait qu'il entra dans <strong><strong>le</strong>s</strong> ordres, et obtint la bienveillance de Pierre<br />

<strong>le</strong> Vénérab<strong>le</strong>. Dans la <strong>le</strong>ttre qu'el<strong>le</strong> écrit à ce dernier, el<strong>le</strong> lui recommande<br />

son fils, pour qui el<strong>le</strong> <strong>le</strong> prie d'obtenir une prébende de<br />

l'évêque de Paris ou de tout autre. L'abbé répond qu'il s'efforcera<br />

de lui en faire accorder une dans quelque nob<strong>le</strong> église; niais il<br />

ajoute que la chose n'est pas aisée, et qu'il a éprouvé souvent que<br />

<strong><strong>le</strong>s</strong> évêques se montrent fort diffici<strong><strong>le</strong>s</strong> pour accorder des prébendes<br />

dans <strong>le</strong>ur diocèse.<br />

Bibliothèque municipa<strong>le</strong> de Toulouse - Tous droits réservés<br />

<strong>tous</strong>, en o rcissant <strong><strong>le</strong>s</strong> idées et <strong><strong>le</strong>s</strong> ecirines qui ont servi- de<br />

règ<strong>le</strong> dans taae'Igs'rappôrts de l'égliseieec l'état, des fidè<strong><strong>le</strong>s</strong> avec<br />

<strong>le</strong> spirituel et c temporel, de. Rome ivec Te c<strong>le</strong>rgé, dit et rgé<br />

avec <strong>le</strong> pou rcivdes':`droi s avec <strong><strong>le</strong>s</strong> I<strong>le</strong>voirs, et du citoyen-avec<br />

<strong>le</strong> chrétien.' nolÉrr,IS, qi>s tri été, pendant des sièdlés, claires et<br />

précises, qu' t e rrcolution n'avait pu- clamer,?sont aujourd'hui<br />

si cota tj-t'est pas en votre pouvoir, vous qui avez<br />

formé ce chaos, dc_réiablir l'ordre et de remettre <strong><strong>le</strong>s</strong> intelligences<br />

dans <strong><strong>le</strong>s</strong> voies de fa véï'ité. »<br />

CIIAIIIBILL DES PAIRS.<br />

PRÉSIDENCE DE H. LE CHANCELIER DUC PASQUIEII.<br />

Fin de la séance du 21 mai.<br />

M. LE DUC D'HARCOURT continuant,<br />

Mais il n'en saurait être ainsi parmi <strong><strong>le</strong>s</strong> membres d'une même<br />

société , d'une même nation; la liberté commercia<strong>le</strong> est un élément<br />

de prospérité. Les peup<strong><strong>le</strong>s</strong> commencent par <strong><strong>le</strong>s</strong> lois de douaues ;<br />

mais vient <strong>le</strong> temps de l'émancipation. La Prusse aujourd'hui donne<br />

l'exemp<strong>le</strong>. Quant à nous , au lieu d'avancer comme el<strong>le</strong>, nous faisons<br />

des pas rétrogrades , et <strong><strong>le</strong>s</strong> chambres el<strong><strong>le</strong>s</strong>-mêmes se sont à ce<br />

point emparées de l'administration qu'el<strong><strong>le</strong>s</strong> aggravent <strong><strong>le</strong>s</strong> tarifs.<br />

<strong>Ce</strong>pendant , l'égoïsme de !'intérêt privé qui tend à envahir tout<br />

a besoin d'un !'rein puissant , et il serait du devoir du gouvernement<br />

de <strong>le</strong> lui imposer, de réprimer <strong><strong>le</strong>s</strong> tendances de ces intérêts si<br />

actifs , si habi<strong><strong>le</strong>s</strong> dans <strong>le</strong> maniaient de <strong>le</strong>urs affaires. Leur coalition<br />

qui a pour but de porter partout la pet turbation , en faisant la<br />

hausse et la baisse, en donnant aux marchandises une va<strong>le</strong>ur factice,<br />

est réprouvée par nos lois. Eh bien ! cel<strong>le</strong> coalition se produit dans<br />

nos enceintes législatives. Il n'est pas de gouvernement possib<strong>le</strong> à ce<br />

compte. <strong>Ce</strong> fédéralisme des intérêts privés n'est pas autre chose<br />

qu'une nouvel<strong>le</strong> aristocratie substituée à l'ancienne. Les intérêts du<br />

,\ord se sont coalisés et ont forcé la main au gouvernement.<br />

M. <strong>le</strong> due d'Harcourt termine ses consi légations en votant contre<br />

l'élévation du droit à 10 fr. sur <strong>le</strong> sésame, et en appuyant l'amendement<br />

de la couunission qui <strong>le</strong> réduit à 5 fr. 50 c. , bien qu'il ne<br />

soit pas encore satisfait de cette réduction. La chambre entend MM.<br />

de üMortemart et de Murat en faveur du système qui a trouvé faveur<br />

dans l'autre chambre. _<br />

La séance est <strong>le</strong>vée.<br />

CHAMBRE DES DÉPUTÉS.<br />

Fin de la séance du 21 mai.<br />

La chambre continue la discussion du projet de loi relatif au<br />

chemin de fer de Paris à la frontière de Belgique.<br />

Sur la demande de la commission, l'artic<strong>le</strong> et <strong><strong>le</strong>s</strong> amendements<br />

lui sont renvoyés.<br />

L'artic<strong>le</strong> 6, relatif à la prohibition des négociations des récépissés<br />

est éga<strong>le</strong>ment renvoyé à la commission.<br />

« Art. 7. Les adjudications ne seront valab<strong><strong>le</strong>s</strong> et définitives qu'après<br />

avoir été homologuées par une ordonnance roya<strong>le</strong>. »-Adopté.<br />

« Art. 8. La compagnie adjudicataire ne pourra émettre d actions<br />

ou promesses d'actions négociab<strong><strong>le</strong>s</strong> avant de s'être constituée<br />

en société anonyme dûment autorisée, conformément à l'artic<strong>le</strong> 31<br />

du Code de commerce. » - Adopté.<br />

« Art. 9. Les fondateurs de la compagnie n'auront droit qu'au<br />

remboursement de <strong>le</strong>urs avances, dont <strong>le</strong> compte, appuyé des pièces<br />

justificatives, aura été accepté par l'assemblée généra<strong>le</strong> des actionnaires.<br />

« L'indemnité qui pourra être attribuée aux administrateurs, â<br />

raison de <strong>le</strong>urs fonctions, sera réglée par l'assemblée généra<strong>le</strong> des<br />

actionnaires. » - Adopté.<br />

« Art. 10. Nul rie pourra voter par procuration dans <strong>le</strong> conseil<br />

d'administration de la compagnie.<br />

» Dans <strong>le</strong> cas où deux membres , dissidents sur une question ,<br />

demanderaient qu'el<strong>le</strong> fût ajournée jusqu'à ce que l'opinion d'un<br />

ou de plusieurs administrateurs absents fût connue , il pourra être<br />

envoyé à <strong>tous</strong> <strong><strong>le</strong>s</strong> absents une copie ou extrait du procès-verbal ,<br />

avec invitation de venir voter dans une prochaine réunion à jour<br />

fixe, ou d'adresser par écrit <strong>le</strong>ur opinion au président. <strong>Ce</strong>lui-ci en<br />

donnera <strong>le</strong>cture au conseil , après quoi la décision sera prise à la<br />

majorité des membres présents. » - Adopté.<br />

i » Art. 11. Toute publication quelconque du cours des actions ,<br />

En 11 50, il y avait à Nantes un chanoine de la cathédra<strong>le</strong> du<br />

nom singulier u'Astralabe; il semb<strong>le</strong> que ce devait être <strong>le</strong> fils d'A.<br />

bécard. Un religieux du même nom est mort en 1162, abbé de Hauterive<br />

, dans <strong>le</strong> canton de Fribourg. Si c'est <strong>le</strong> fils d'Héloïse , sa<br />

mère lui aurait survécu de deux ans. Nous avons encore une pièce<br />

de vers latins qu'Abélard composa pour son fils ; c'est un recueil<br />

de sentences mora<strong><strong>le</strong>s</strong>, et l'o y lit ces mots : 15it teliusmuliere bond.<br />

C'est la véritab<strong>le</strong> épitaphed'Heloïse.<br />

..... L'influence d'Abélard est dès long-temps évanouie. De ses<br />

titres à l'admiration -du monde , plusieurs ne pouvaient résister au<br />

temps. Dans ses écrits, dans ses opinions, n ous ne saurions distinguer<br />

avec justesse tout ce qu'il y eut d'original, et nous sommes exposés à<br />

n'y plus apprécier des nouveautés que <strong><strong>le</strong>s</strong> sièc<strong><strong>le</strong>s</strong> ont vieillies. Mais<br />

pourtant il est impossib<strong>le</strong> d'y méconnaître <strong><strong>le</strong>s</strong> caractères éminents<br />

de cette indépendance intel<strong>le</strong>ctuel<strong>le</strong>, signe et gage de la raison philosophique.<br />

<strong>Ce</strong> rte fut pourtant pas un grand homme ; ce ne fut pas même un<br />

grand philosophe ; mais un esprit supérieur, d'une subtilité ingénieuse,<br />

un raisonneur inventif ; un critique pénétrant qui compre-<br />

nait et exposait merveil<strong>le</strong>usement. Parmi <strong><strong>le</strong>s</strong> élus de l'histoire et de<br />

l'humanité, itn'éga<strong>le</strong> pas, tant s'en faut, cel<strong>le</strong> que désola et immortalisa<br />

son amour. Héloise est, je crois, la première des femmes.<br />

Faib<strong>le</strong> et superbe, téméraire et craintif, opiniâtre , sans persévérance<br />

, Abélard fui , par son caractère, au-dessous de son esprit ;<br />

sa mission surpassa ses forces , et l'homme fit plus d'une fois défaut<br />

au philosophe. Ses contemporains , qui e'éiaicnt pas certes de<br />

grands observateurs, n'ont pas laissé d'apercevoir cet orgueil imprudent,<br />

disons mieux, cette vanité d'homme de <strong>le</strong>ttres , par laquel<strong>le</strong><br />

aussi il semb<strong>le</strong> qu'il ait devancé son sièc<strong>le</strong>. Le, infirmités de son<br />

anse se firent sentir dans toute sa conduite , même dans ses doctrines<br />

, mên;e dans sa passion. Cherchez eu lui <strong>le</strong> chrétien , <strong>le</strong> penseur,<br />

<strong>le</strong> novateur, l'amant enfin ; vous trouverez toujours qu'il lui<br />

manque une grande chose , la fermeté du dévouement. Aussi pourraii-ou,<br />

s'il n'eût autant soutiert, si des malheurs aussi tragiques ne<br />

protégeaient sa mémoire, conclure enfin à un jugement sévère<br />

contre lui. Que sa vie cependant, que sa triste vie ne trous <strong>le</strong> fasse<br />

pas trop plaindre : il vécut dans l'angoisse et mourut dans l'humiiiation,<br />

mais il eut de la gloire et il fut aimé.<br />

COGITE DE RESMUSATa


avant l'homologation de l'adjudication, sera punie d'une amende de<br />

.500 fr. à 3000 fr. -<br />

« Sera puni de la même peine tout agent de change qui , avant la<br />

censtihitioit de la société anonyme , se serait prêté à la négociation<br />

de récépissés ou promesses d'actions. » - Adopté après une courte<br />

discussion entre M. <strong>le</strong> commi>caire du roi et M. Berryer.<br />

tq Art. 12. A moins d'une autorisation spécia<strong>le</strong> de l'administration<br />

supérieure, il ect interdit à la compagnie, sous <strong><strong>le</strong>s</strong> peines portées<br />

par l'artic<strong>le</strong> 4t9 du Code pénal, de faire directement ou indirectement<br />

avec des entreprises de transport de voyageurs ou de marchandi.es,<br />

par terre ou par eau, sous quelque dénomination ou forrue<br />

que ce puisse être , des arrangements qui ne sciaient pas éga<strong>le</strong>inent<br />

consentis en faveur de toutes <strong><strong>le</strong>s</strong> autres entreprises desservait<br />

<strong><strong>le</strong>s</strong> mêmes routes.<br />

» Des ordonnances roya<strong><strong>le</strong>s</strong> portant rég<strong>le</strong>ment d'administration<br />

des verse- L<br />

'<br />

embranch<br />

souscrites pour <strong><strong>le</strong>s</strong>quel<strong><strong>le</strong>s</strong> ils auront p: moque et reçu<br />

mcnts.<br />

dans <strong>le</strong> sein de<br />

Toutes ces conditions devront être sur <strong><strong>le</strong>s</strong> récépissés<br />

mentionnées<br />

et sur la souche dont ils auront été détachés.<br />

Adopté sans discussion.<br />

M. LUNEAU présente quelques généra<strong><strong>le</strong>s</strong> sur l'en-<br />

observations<br />

semb<strong>le</strong> de la loi, et demande au ministre s'il n'y aura qu'un statut<br />

pour <strong><strong>le</strong>s</strong> trois chemins formant la ligne du Nord.<br />

ar. DUMON. Nul<strong>le</strong>ment pour cha-<br />

; il y aura un statut particulier<br />

que ligne.<br />

141. de Vatry propose un artic<strong>le</strong> additionnel.<br />

M. DUMON combat cet artic<strong>le</strong> additionnel, qui aurait pour résultat<br />

de laisser au gouvernement toutes <strong><strong>le</strong>s</strong> chances défavorab<strong><strong>le</strong>s</strong><br />

publique prescriront toutes tes mesures nécessaires pour assurer la<br />

pin: complète égalité entre <strong><strong>le</strong>s</strong> diverses entrepi ises de transports<br />

dans <strong>le</strong>urs rappoi ts avec <strong>le</strong> service du chemin de fer et de ses embrairctiements.<br />

» - Adopté-<br />

Il lie reste plus cri discussion que <strong><strong>le</strong>s</strong> artic<strong><strong>le</strong>s</strong> 5 et 6 à la commission.<br />

La séance est <strong>le</strong>vée.<br />

des<br />

entreprises de chemin de fer.<br />

L'amendement est mis aux voix et rejeté.<br />

Le scrutin est ouvert sur l'ensemb<strong>le</strong> de la loi En voici <strong>le</strong> résultat :<br />

Nombre des votants,<br />

263<br />

Pour <strong>le</strong> projet,<br />

953<br />

Contre,<br />

10 (Sensation.)<br />

I a chambre a ado p l' e.<br />

M. CHABAUD-LATOUR dépose <strong>le</strong> rapport sur <strong>le</strong> projet de loi relatif<br />

aux fortifications de différentes places fortes.<br />

La suite de l'ordre du jour appel<strong>le</strong> la discussion<br />

du projet de loi<br />

relatif aux justices de paix.<br />

Personne tic demandant la paro<strong>le</strong> pour la discussion généra<strong>le</strong>,<br />

la chambre passe aux artic<strong><strong>le</strong>s</strong>.<br />

Art. ter. Les droits et vacations accordés aux juges<br />

de paix sont<br />

supprimés.<br />

Il ne <strong>le</strong>ur sera alloué d'indemnité de transport que quand ils<br />

(Correspondance particulière.)<br />

1: tlAMBRE DES DÉPUTÉS.<br />

l'RisSIDG:CF Pr, ai. SAUZET.<br />

Séance du 92 tuai.<br />

se rendront à plus de cinq kilomètres du chef lieu du canton.<br />

M. DESLONGRAIS propose l'amendement suivant qui remplacerait<br />

A deux heures, la séance est ouverte.<br />

L'ordre du jour appel<strong>le</strong> la suite de la discussion du projet de loi toute la loi :<br />

Artic<strong>le</strong> unique. a A dater du 1cT janvier 1846, <strong>le</strong> minimum du<br />

relatif au chemin<br />

traitement des juges de paix sera porté de 800 à 1,000 fr. par an.<br />

M. DESLONGRAIS se plaint de l'ardeur qu'on<br />

montre à modifier<br />

toute notre légilation. L'institution si ancienne<br />

des justices de paix<br />

devait du moins se trouver à l'abri de celte manie. On veut dénaturer<br />

son caractère; on va faire de ces positions honorées et honora-<br />

de fer rte Paris à la frontière de Belgique, avec<br />

embranchement sur Calais et sur Dunkerque et au chemin de fer de<br />

Creil à Saint-Quentin.<br />

La chambre ayant voté, dans la séance d'hier, <strong><strong>le</strong>s</strong> derniers artic<strong><strong>le</strong>s</strong><br />

du projet de loi, sauf l'art. 5 qu'el<strong>le</strong> a réservé, et <strong>le</strong> 4e paragraphe<br />

de l'art. 4 qu'el<strong>le</strong> a renvoyé à l'examen de la commission, la délibération<br />

s'engage d'abord sur <strong>le</strong> 4e paragraphe.<br />

M11. Dufaure et Vivien ont proposé de rédiger ce paragraphe<br />

comme il suit :<br />

Déposer au secrétariat-général du ministère des travaux publics,<br />

<strong>le</strong> registre à souche d'où auront été détachés <strong><strong>le</strong>s</strong> titres délivrés<br />

aux souscripteurs, ou l'état appuyé de pièces justificatives constatant<br />

l'engagement réciproque des fondateurs et des souscripteurs,<br />

et la répartition définitive entr'eux du montant dit capital social.<br />

» A dater de la remise des registres ou états ci-dessus, entre <strong><strong>le</strong>s</strong><br />

mains du ministre des travaux publies, toute stipulation par laquel<strong>le</strong><br />

<strong><strong>le</strong>s</strong> fondateurs se seraient réservé la faculté de réduire <strong>le</strong><br />

no,obre des actions souscrites, sera nul<strong>le</strong> et saris effet.»<br />

. M. LE PRÉSIDENT. La paro<strong>le</strong> est à M. <strong>le</strong> rapporteur de la commission<br />

, pour rendre compte du résultat de la délibération prise sur<br />

r"amendement.<br />

i+t. MURET DE BORT , rapporteur , déclare que la commission<br />

odhère à l'amendement , sauf l'addition suivante. Après ces mots :<br />

dei'rés aux soriserip<strong>le</strong>.trs, ajouter : ou par <strong><strong>le</strong>s</strong> compagnies dont <strong>le</strong>.i<br />

souscriptions auraient été reçues antérieurement à la présente loi<br />

l'état , etc.<br />

M. DUxtIN , ministre des tjavau.x publics , donne son adhésion<br />

à cette addition.<br />

M. AYLÎES présente quelques objections sur l'exécution.<br />

M. BERRYER combat ces objections. (Aux voix !)<br />

-Le paragraphe 4 est mis aux voix et adopté dans <strong><strong>le</strong>s</strong> termes cidessus.<br />

l.'»r ,emb<strong>le</strong> de l'art. 4 est éga<strong>le</strong>ment adopté.<br />

Art. 5. Les récépissés de souscriptions qui auront été détachés de<br />

hies des emplois salariés. (Aux voix ! )<br />

paragraphe de la<br />

L'amendement n'est pas appuyé. Le premier<br />

loi est adopté. -<br />

M. DE LA BAUME propose la substitution suivante :<br />

§ 2. Il <strong>le</strong>ur sera néanmoins alloué des vacations de campagne<br />

pour lotit déplacement nécessité par une expertise , une enquête ou<br />

un accès de lieux , quel<strong>le</strong> que soit la distance , et pour tout autre<br />

transport , quand la distance excédera cinq kilomètres du chef-lieu<br />

du canton.<br />

L'amendement n'étant pas appuyé n'est pas mis aux<br />

ce registre , rte seront point négociab<strong><strong>le</strong>s</strong> Les souscripteurs seront<br />

re+p ,nsabtes jusqu'à concurrence des quatre dixièmes du versement<br />

di; montant des actions qu'ils auront souscrites.<br />

,es concessionnaires seront tenus de délivrer tontes <strong><strong>le</strong>s</strong> actions<br />

voix.<br />

M. DURAND (de Itomorantin) propose par amendement la suppression<br />

des droits, vacations et indemnités de transport accordés aux<br />

juges de paix, mais il demande que <strong>le</strong> vote sur son amendement soit<br />

ement Sarbruck a rencontré une opposition sérieuse<br />

la commission. Deux membres ont cherché à démontrer<br />

que cette voie était demandée dans un intérêt purement<br />

local, au détriment de l'intérèt de toute la ligne.<br />

-L'industrie enfante chaque jour de vastes et audacieux projets.<br />

Il est très sérieusement question de creuser un canal souterrain qui<br />

partirait de Saint-Etienne et qui déboucherait dans la Loire. <strong>Ce</strong><br />

canal serait alimenté par l'eau des mines et relierait entre el<strong><strong>le</strong>s</strong> <strong><strong>le</strong>s</strong><br />

différentes ga<strong>le</strong>ries. L'imagination se représente avec une sorte d'effi<br />

ci mêlé de respect <strong>le</strong> cours de ce canal , ému<strong>le</strong> du Styx. Un service<br />

très actif s'etahlirait sur <strong><strong>le</strong>s</strong> ondes ténébreuses : <strong><strong>le</strong>s</strong> transports<br />

des mines, qui s'effectuent dans l'état présent des choses au moyen<br />

d'hommes et Lie charrettes attelées de chevaux , se ferait désormais<br />

avec une économie considérab<strong>le</strong> par cette voie navigab<strong>le</strong> et souterraine.<br />

Le charbon de terre et <strong><strong>le</strong>s</strong> autres matières minéra<strong><strong>le</strong>s</strong> , chargées<br />

sur des bateaux plats, arriveraient directement à Orléans , et<br />

d'Orléans à Paris par <strong>le</strong> chemin de fer. L'auteur de ce projet qui va<br />

être très incessamment mis en actions , est un ingénieur habi<strong>le</strong>, M.<br />

Bergeron.<br />

i IJVELLES DU 'MATIN.<br />

NOUVELLES D'ArRTQUE<br />

Alger , 20 mai.<br />

Le dernier courrier de l'Ouest a apporté , par la voie de Tenez<br />

des nouvel<strong><strong>le</strong>s</strong> de M. <strong>le</strong> gouverneur-général.<br />

M. <strong>le</strong> maréchal duc d'Isly continuait ses opérations dans l'Ouarenserris<br />

contre <strong><strong>le</strong>s</strong> tribus insurgées.<br />

Malgré un temps affreux , l'état sanitaire des troupes était satisfaisant<br />

et <strong><strong>le</strong>s</strong> opérations présentaient <strong><strong>le</strong>s</strong> meil<strong>le</strong>ures chances de<br />

,<br />

succès.<br />

La colonne aux ordres du maréchal-gouverneur, qui a parcouru<br />

une grande partie de l'Ouarenserris, n'a trouvé d'opposition sérieuse<br />

nul<strong>le</strong> part; partout, dès l'arrivée de AI. <strong>le</strong> maréchal, <strong><strong>le</strong>s</strong> chefs<br />

se portaient avec empressement au-devant de lui, pour protester<br />

de la bonne foi des <strong>le</strong>urs et de <strong>le</strong>ur dévouement personnel à notre<br />

cause; mais, chose étrange, à notre approche, la plus grande partie<br />

de la population de la tribu disparaissait, et à la <strong>le</strong>vée du camp, <strong>le</strong><br />

<strong>le</strong>ndemain, l'arrière-garde était obligée de faire <strong>le</strong> coup de fusil.<br />

C'est une espèce de conduite qui était faite à l'arrière-garde chaque<br />

fois qu'el<strong>le</strong> se mettait cri route, et cela n'est guère propre à faire<br />

prendre au sérieux <strong><strong>le</strong>s</strong> nouvel<strong><strong>le</strong>s</strong> soumissions qu'a reçues <strong>le</strong> maréchal<br />

dans ces contrées.<br />

M. <strong>le</strong> maréchal se rapproche d'Orléansvil<strong>le</strong> en ce moment avec<br />

la colonne sous ses ordres , qui vient se ravitail<strong>le</strong>r pour se porter<br />

ensuite dans <strong>le</strong> Dahra.<br />

Les tribus de l'Ouarenserris qui se sont montrées <strong>le</strong> plus récalcitrantes<br />

et dont la révolte était complète , ont reçu de rudes <strong>le</strong>çons<br />

<strong><strong>le</strong>s</strong> razzias de 1841 et 1849 se sont renouvelées pour el<strong><strong>le</strong>s</strong>.<br />

subordonné au vote de l'art 2.<br />

Les colonnes des généraux Bourdjoly et Réveil , cel<strong>le</strong> du colonel<br />

M. LE PRÉSIDENT donne <strong>le</strong>cture de l'art. 2.<br />

de Saint-Arnaud ont procédé de la même manière ; el<strong><strong>le</strong>s</strong> ont ré-<br />

Art. 2. Dans <strong><strong>le</strong>s</strong> vil<strong><strong>le</strong>s</strong> où siègent <strong><strong>le</strong>s</strong> tribunaux de première inspandu la terreur partout , sur <strong>le</strong>ur passage.<br />

tance, <strong>le</strong> traitement des juges de paix sera <strong>le</strong> même que celui des Nous n'avons eu que quelques hommes tués et très-peu de b<strong><strong>le</strong>s</strong>-<br />

juges de ces tribunaux.<br />

sés ; mais on peut dire que <strong><strong>le</strong>s</strong> opérations militaires commencent à<br />

A Paris, <strong><strong>le</strong>s</strong> juges de paix recevront , en outre, une somme de peine. Les colonnes tiendront la campagne pendant une grande<br />

1,500 fr. par art à titre d'indemnité pour un secrétaire.<br />

partie de l'été.<br />

La séance continue.<br />

La corvette à vapeur <strong>le</strong> Caméléon , qui a fait déjà plusieurs<br />

voyages à Tenez , partira après demain pour cette destination avec<br />

PARIS , 22 tuai.<br />

un chargement de denrées pour l'armée expéditionnaire.<br />

- Les mesures prescrites par l'administration pour la destruction<br />

Le 3 010 est à 86 fr. 95 e.<br />

des sauterel<strong><strong>le</strong>s</strong> s'exécutent avec une grande célérité dans la commune<br />

Le 5 010 est à 12 t fr. 60 c.<br />

d'Hussein-Dey, grâce au zè<strong>le</strong> que déploient à l'envi MM. Simon<br />

Actions de la banque , 3,270 fr. 00 C.<br />

et Sabatault, l'un maire, l'autre adjoint de cette commune. A la<br />

L'actif espagnol est à 40 114.<br />

date d'hier, 47 quintaux métriques de ces animaux, représentant, à<br />

d'examiner <strong>le</strong> projet de loi relatif aux<br />

La commission chargée 400 par kilo., un nombre total de près de 2 millions de sauteiclchemins<br />

de fer 1 t dQ 1 s faire enfouir<br />

de Tours à Nantes et de Paris à Strasbourg , a enblics<br />

. El<strong>le</strong> <strong><strong>le</strong>s</strong>, avaient été déposes chez M. Sabatau qui a e<br />

tendu hier et aujourd'hui M. <strong>le</strong> ministre des travaux pu<br />

et <strong><strong>le</strong>s</strong> faire recouvrir de chaux vive.<br />

a nommé M. Gillon pour son rapporteur.<br />

Jveiite publique de la BiBL1OTHÈ;UE<br />

de feu M. l'abbé Jalonne, commencera,<br />

<strong>le</strong> 2 juin prochain , à six heures du<br />

soir, rue des Balances, 68. La notice<br />

.e. di_tribue chez M. Sarrat-Gineste<br />

libraire , rue Camion. (4673-2)<br />

t<br />

.A si<br />

é !Le<br />

,Pour cause de décès.)<br />

O î S DE CONFECTION.<br />

<strong>Ce</strong>t établissement est situé rue Lafayette,-<br />

.ie13 , prés <strong>le</strong> Capito<strong>le</strong> , au centre de<br />

r-lusieurs Hôtels ; voisin des Messageries<br />

u et près des Messageries Notre-<br />

S'adresser pour traiter , sur <strong><strong>le</strong>s</strong><br />

;etix ; à me Proutto, notaire, place Stou<br />

à M. Felts, Quai St-Pierre , 9.<br />

(4ti;9-3)<br />

Al VE D8<br />

UNE GRINDE MAISON<br />

A deux corps , porte-cochère , restaurée à<br />

neuf et prête à occuper , située au centre<br />

de la vil<strong>le</strong> , rue et petite place du Musée ,<br />

.lie 23 , bonne position. Oa donnera des<br />

facilités pour <strong>le</strong> paiement. S'adresser au<br />

propriétaire dans ladite maison. (4616)<br />

J1,î M Ê<br />

(Pom,cause de départ). Pour 400 fr., une<br />

jolie MAISON meublée ou non meublée ,<br />

avec un des plus beaux jardins de la vil<strong>le</strong>.<br />

Place Bachelier , mo 42 , près- l'Allée Lafayette.<br />

(4057-2)<br />

Soit pour la bel<strong>le</strong> saison , soit pour l'année<br />

, une MAISON de campagne , située à<br />

pouvourvil<strong>le</strong>. S'adresser<br />

au propriétaire ,<br />

au château de Del<strong>le</strong>vue , sur la route de<br />

Pouvourvil<strong>le</strong>. ( )<br />

YE11TE AUX EiVCHÈRES<br />

D'un cabinet de TA B L E R UI et<br />

d'ANTIQUITÉS.<br />

A la requête des arbitres , nommés !l ar<br />

<strong>le</strong> tribunal de commerce de Toulouse il<br />

sera vendu , lundi 2t, mai, par <strong>le</strong> ministère<br />

de M. Deljougla, commissaire-priseur,<br />

une quantité de Tab<strong>le</strong>aux de toutes <strong><strong>le</strong>s</strong><br />

éco<strong><strong>le</strong>s</strong>, objets d'antiquités, consistant en<br />

une armoire gothique ,<br />

sculptée en nacre<br />

et ivoire, en urnes , candelabres antiques ,<br />

statuettes , cheminées et une très grande<br />

quantité d'ouvrages , etc.<br />

On payera comptant et 5 p. 100 en sus<br />

de l'adjudication.<br />

<strong>Ce</strong>tte vente aura lieu rue St-Pantaléon<br />

ne 5, à sept heures du soir. (4679)<br />

Q 11t I D U1111<br />

<strong>le</strong> GREFFE de la Justice de paix<br />

Du canton du Mas-d'Azil (Ariège). S'adresser<br />

franco sur <strong><strong>le</strong>s</strong> lieux au Titulaire , ou à<br />

M. e juge de paix. (4637-4)<br />

LOUER DE SUITE<br />

A<br />

Place St-Serein , 4 , un bel APPARTE-<br />

MENT. S'adresser rue Bei<strong>le</strong>garde , , au 3<br />

3<br />

premier.<br />

(4656-3)<br />

Pour cause de cessation de commerce.<br />

Un FONDS DE MAGASIN DE DRAPERIE,<br />

avec une bonne clientel<strong>le</strong>. On prendra <strong>le</strong><br />

terme qu'on voudra pour <strong>le</strong> paiement ,<br />

moyennant suffisante garantie. S'adresser<br />

rue Ste-Ursu<strong>le</strong> , 11. (4661-3)<br />

plastiques en<br />

pOIS A C.UTÈRES. caout- chouc ,<br />

émoiliens à la guimauve , suppuratifs au<br />

garou. <strong>Ce</strong>s POIS conservent , en se gonflant<br />

, <strong>le</strong>ur forme globu<strong>le</strong>use et excitent<br />

convenab<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> caractère salis causer de<br />

dou<strong>le</strong>urs. Taffetas rafraîchissant , compresses,<br />

serre bras , etc., dans <strong><strong>le</strong>s</strong> pharmacies<br />

, notamment chez M. Pons , pharmacien<br />

à Toulouse. (4680)<br />

Eidde da I1 FAYARD avoué rue du Toulouse , rue Joux-Aigues, 2 , confron-<br />

' , tant au nord , la rue Joux-Aigues ; au<br />

S neclral , 10.<br />

couchant , propriété du sieur Lacornbe ,<br />

<strong>le</strong>vant et midi , l'hôtel de Mol Fauré.<br />

A VENDRE ,<br />

<strong>Ce</strong>tte maison se compose de deux corps<br />

PAR LIC17A7109 l'un donnant sur la rue , l'autre<br />

, LES BTRANGER9 ADx119,<br />

sur<br />

cour ; el<strong>le</strong> est à deux étages , avec a<br />

Pardevant et , l'audience des criées au-dessus , construite en briqua, recoutcnt;es<br />

parsi. Laburthe ,juge près <strong>le</strong> Tri- vaste en lattefeuil<strong>le</strong> et Luit' à canal.<br />

bu^a1 civil de première instance<br />

de Tou- Deuxième lot. - fine i,lAiSON<br />

située à<br />

toise, commissaire à ce délégué, i Toulouse , rue Peyrolade , 1 , composée<br />

Les tes ci-après dësignés, dépen- <strong>le</strong> d'une grande écurie , dans laquel<strong>le</strong><br />

de su on<br />

da rts de la succession du sieur Philippe- entre par une porte-cochère donnant dans<br />

,tacctucs-François Viguier, de sou vivant la dite rue ; 2» d'un bâtiment servant d'aujugi,<br />

près <strong>le</strong> tribunal civil de Toulouse. berge à haut et bas étage , construit en<br />

Sir la poursuite du sieur Guillaume brique , recouvert en lattefeuil<strong>le</strong> et tui<strong>le</strong><br />

Abedie , propriétaire , domicilié à Tou- à cnal ; 3» d'une cour dans laquel<strong>le</strong> se<br />

lousè , ayaueM' Char<strong><strong>le</strong>s</strong> Fayard pour sort trouve un puits ; 4e d'un vaste jardin à<br />

ac nue constitué. suite com-)lacté de vigie et d'une grande<br />

Contre la dameAatninetée-Aglaé V'ignïer, quantité 'arbres fruitiers , <strong>le</strong> tout d 'mie<br />

et te-sieur Geurge-Adolirhe Fattou , vernis- contenance de. lrciac-uois a es soixaitteseur,<br />

inariéi ; demoi_elte Rosalie-Guil<strong>le</strong>- dix centiares ; cnnfroutant du <strong>le</strong>vant la<br />

n Ette-Herminie Viguier , sans profession, rue Peyi-,fade ; da midi aire propriétés<br />

ed lé sieur Char<strong><strong>le</strong>s</strong>-Marie-tsidore Viguier , de Morrr'a) et autres ; d u couchant, mur<br />

i'encié en droit , <strong>tous</strong> domiciliés à 'fou- de vil<strong>le</strong> ; et du nord terre de Mazet et<br />

lusse ayant me Personne pour avoué autres.<br />

constitué.<br />

Troisièmetat. - Un petit BIEN DE CAM-<br />

Premier lot. - Une MAISON située à Simon, sur la route de Toulouse à Cugnaux,<br />

composé : 1° d'une maison à haut et bas<br />

étage , bâtie en brique cuite , recouverte<br />

en lattefenil<strong>le</strong> et tui<strong>le</strong> canal ; 2° d'un chai<br />

et tirait , attenant sur la maison ; 30 une<br />

écurie sur <strong>le</strong> derrière de la maison , donnant<br />

sur la route; 4e un jardin<br />

PAGNE situé à Toulouse, quartier Saint-<br />

d'agrément<br />

iii <strong>le</strong>vant des dits bâtiments , avec<br />

un puits ; 5, uu beau vignob<strong>le</strong> contigu<br />

traversé au milieu par une allée complantée<br />

d'arbres fruitiers de plusieurs qualités.<br />

On entre dans cette propriété par un<br />

portail en bois , supporté par deux piliers<br />

bàtis en brique ; <strong>tous</strong> ces immeub<strong><strong>le</strong>s</strong> lie<br />

forment qu'un seul corps ,Bout d'une contenance<br />

de un hectare soixante-sept ares<br />

soixante centiares; confrontant<br />

de' <strong>le</strong>vant<br />

la route de Toulouse à Cugnaux ; du midi,<br />

aux propriétés de Lafont; du couchant<br />

M. Rivière fossé-snère entre et, du<br />

nord , aux propriétés de Gineste ; seront<br />

quinze mai prochain. prix de quatorze mil<strong>le</strong> francs , ci. 14,000r<br />

En exécution de ce jugement<br />

, l e cahier Et <strong>le</strong> tro isiè me lot<br />

, sur<br />

la mise<br />

1<br />

des charges dressé pour parveniràla vente à prix de dix mil<strong>le</strong> francs, ci. lo,00or<br />

desdits immeub<strong><strong>le</strong>s</strong> a été déposé <strong>le</strong> vingt- Mes Fayard et Personne , avoués , dontrois<br />

avril courant, au greffe du tribunal neront à <strong>tous</strong> prétendants <strong><strong>le</strong>s</strong> renseigne-<br />

de première instance de Toulouse , où ments nécessaires.<br />

toutes <strong><strong>le</strong>s</strong> parties intéressées pourront en Fait et dressé à Toulouse , <strong>le</strong> vingt mai<br />

prendre communication.<br />

mil huit cent quarante-cinq.<br />

Le quinze mai courant il a été procédé,<br />

Ch. FAYARD, signé.<br />

pardevant M. Laburthe , à l'adjudication<br />

des immeub<strong><strong>le</strong>s</strong> ci-dessus ; mais aucun Enregistré à Toulouse , <strong>le</strong> vingt-un mai<br />

enchérisseur ne s'étant présenté , M. <strong>le</strong> mil huit cent quarante-cinq , folio 168 ,<br />

juge-commissaire a donné acte du défaut case 5. Reçu un franc dix centimes.<br />

d'enchères , et renvoyé l'adjudication au (84) LAHONDÈS , signé.<br />

sept juin prochain. -<br />

En conséquence , on fait savoir à qui il<br />

appartiendra que <strong>le</strong>dit jour, sept juin pro- Esprits et Eaux-de-vie.<br />

chain , à dix heures du matin , il- sera<br />

procédé pardevant M. Laburthe , juge<br />

BORDEAUX, 23 mai.<br />

commissaire , dans une des sal<strong><strong>le</strong>s</strong> d'au-<br />

L'hect. à 52 degrés centésim.<br />

dience dudit tribunal , grande rue Mata- Armagnac.......... 54 50 à »<br />

biau , à l'adjudication de ces immeub<strong><strong>le</strong>s</strong>. Marmande. ........ 54 25 à a<br />

<strong>Ce</strong>tte vente aura lieu , outre <strong><strong>le</strong>s</strong> clauses Pays.... . .. .. 51 25 à u<br />

compris dan, la vente, une cuve conte- et conditions du cahier des charges, <strong>le</strong> Esprit 3/6,1'hect. à 86d. c. 99 a à<br />

naut seize pièces, seize barriques , quatre<br />

premier lot:<br />

comportes.<br />

Sur la mise à prix de quinze<br />

L un ,tes gerans , M.-J. UUTOUR<br />

<strong>Ce</strong>tte vente a été ordonnée par jugement<br />

du tribunal civil de Toulouse , en date du mil<strong>le</strong> francs , ci. . . 15,000r TOBLOQSE, IMPRIMERIE DE BONNAL il IBBAG<br />

onze avril courant , qui fixe la vente au Le second lot, sur la mise à<br />

rae laiut-Route , 46.<br />

Bibliothèque municipa<strong>le</strong> de Toulouse - Tous droits réservés

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