4.3. - OCPM

ouvrir un chemin qui relie le Domaine de la
Montagne à celui de Saint-Gabriel. 14 Par la suite,
l’accès à la cour de la maison de campagne se
fait à l’emplacement de l’église disparue et les
fondations de l’église sont enfouies sous un
nouveau parterre. Les portes, les fenêtres et les
planchers des tours sont alors surhaussés pour
s’adapter au niveau du parterre qui recouvre
dorénavant les fondations de l’église disparue.
De plus, les restes de deux indiens qui avaient
été inhumés au début du XVIIIe siècle sous les
planchers de l’église sont alors transférés dans
la cave de la tour de l’est.
En 1801, l’économe, M. Molin remet en état le
bassin.
En 1802, il entreprend la construction de la
Maison Neuve 15 sous les noyers à proximité
du cœur du Domaine. Il s’agit d’une maison
de congé et de vacances pour les élèves du
Collège de Montréal. Le Cahier précise que des
dépenses sont faites pour les terrasses devant
la maison. De nombreux contrats relatifs à la
construction de cette maison nous apprennent
entre autres que la maison a été con ée au
maçon François Xavier Daveluy dit Larose et que
l’arpenteur Louis Charland a été chargé de faire
le métrage de tous les éléments de maçonnerie
pour déterminer le coût des travaux.
Au cours de ces mêmes années, M. Molin
redessine les jardins où croissent les arbres
fruitiers. En outre, il enrichit la basse cour
traditionnelle de paons.
On entretient pour l’agrément à la
montagne des paons… pendant l’été
on les laisse dans le grand verger. C’est
là qu’ils vont se cacher pour pondre.
Lorsqu’ils commencent à perdre leurs
grandes plumes, on a soin de faire tous
les jours un tour dans le verger pour les
ramasser : elles se vendent bien aux
Sauvages … quelquefois aux modistes.
M. Molin laisse à ses successeurs qui devront
continuer de mettre en valeur les propriétés
de Saint-Sulpice deux ouvrages des plus
intéressants rédigés en 1810 : le Cahier de la
régie des domaines dans lequel se trouve une
description détaillée des jardins, de l’élevage,
de l’entretien du pressoir à cidre, etc… ; et le
Coutumier dans lequel se trouvent entre autres
plusieurs descriptions des différentes espèces
14 Correspond à la rue du Fort actuelle.
15 Cette maison ne prendra le nom de Ferme qu’après
la construction du Grand Séminaire de Montréal.
Propriétés des Prêtres de Saint-Sulpice
Octobre 2006
Toisé de la maçonnerie dressé par l’arpenteur Louis Charland, annexé au contrat
survenu entre les Messieurs du Séminaire de Montréal et le maçon François
Xavier Daveluy dit Larose, pour la construction de la maison érigée sous la
direction de Messire Molin, prêtre et économe, près du parc de la Montagne, 29
octobre 1803. APSSM
Étude des Valeurs Patrimoniales
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Beaupré et Michaud
Architectes