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Pierre Wetzel - Le Comptoir du Jazz (33)<br />

Sammy<br />

Decoster<br />

“Tucumcari” - Barclay / Universal<br />

myspace.com/sammydecoster<br />

Fondateur du groupe Tornado, aux influences<br />

folk-rock américaines, cet artiste<br />

de 27 ans poursuit depuis 2004 un projet<br />

en solo qui, de fil en aiguil<strong>le</strong>, l’a conduit<br />

à enregistrer son premier album. Réalisé<br />

en partie chez lui à la campagne, quelque<br />

part “entre Lil<strong>le</strong> et la frontière belge”,<br />

Tucumcari (nom d’une vil<strong>le</strong> du Nouveau-<br />

Mexique) est une œuvre dense, intense,<br />

habitée, aux douze chansons sensib<strong>le</strong>s et<br />

inspirées. Une seu<strong>le</strong> est en anglais.<br />

A QUAND REMONTE TA PASSION POUR LA MUSIQUE<br />

AMÉRICAINE ? J’avais 6 ans. En farfouillant<br />

dans <strong>le</strong>s cassettes audio de mes parents,<br />

je suis tombé sur des morceaux gospels<br />

d’Elvis Pres<strong>le</strong>y. Son physique, sur la<br />

photo, puis la puissance de sa voix, <strong>le</strong>s<br />

mélodies, ça m’a frappé. Depuis, Elvis a<br />

toujours été pour moi une source de recherche<br />

musica<strong>le</strong>.<br />

POURQUOI DES TEXTES EN FRANÇAIS ? Pour être<br />

franc, je n’ai jamais vraiment écouté de<br />

rock français, mais j’ai toujours été sensib<strong>le</strong><br />

à la variété des années 60, comme<br />

Jacques Dutronc, Françoise Hardy… Il y<br />

a la reverb, une ambiance, <strong>le</strong> son anglosaxon<br />

de l’époque… Au cours d’un<br />

voyage aux Etats-Unis, j’ai composé des<br />

morceaux et je me suis aperçu que làbas,<br />

je ressentais <strong>le</strong>s choses en français,<br />

je m’exprimais plus faci<strong>le</strong>ment en français<br />

qu’en anglais. Alors j’ai eu envie<br />

d’essayer.<br />

D’OÙ TE VIENT TON INSPIRATION ? J’aime bien<br />

ce qui ramène des images. Des films,<br />

mais aussi des noms de lieux : il y en a<br />

beaucoup dans mon album. J’aime <strong>le</strong>s<br />

voyages, la nature, la solitude, <strong>le</strong>s paysages,<br />

<strong>le</strong>s endroits où il ne se passe rien,<br />

la route… Tucumcari, ça ne sonne pas<br />

forcément américain, ça pourrait être en<br />

Inde, ou en Bretagne, c’est un nom assez<br />

universel. Elsa Songis<br />

D.R.<br />

Dokhandeme<br />

“African <strong>le</strong>gacy” - Jarring Effects<br />

myspace.com/dokhandeme<br />

On remerciera un jour <strong>le</strong> label Jarring Effects d’avoir encouragé <strong>le</strong> rayonnement<br />

de la nébu<strong>le</strong>use é<strong>le</strong>ctro lyonnaise (Le Peup<strong>le</strong>, Interlope, High Tone…) dont <strong>le</strong>s<br />

membres de Dokhandeme sont issus. Le point de départ de l’aventure fut la<br />

mise en sommeil de la formation afro-jazz Meï Teï Shô, après de dix années de<br />

tournées. DJ Cherif, qui accompagnait alors <strong>le</strong> groupe, explique : “Le guitariste<br />

Kostia voulait que je lui apprenne la technique du scratch. On a monté un sound<br />

system reggae. On passait des disques et tout <strong>le</strong> monde venait toaster.” Le<br />

chanteur Nasree, d’origine sénégalaise, rejoint la formation et lui inspirera <strong>le</strong><br />

nom Dokhandeme qui signifie “<strong>le</strong> voyageur qui transmet sa connaissance” en<br />

wolof : “Je me suis intégré au projet pour apporter mon africanisme, Je ne<br />

rejette pas <strong>le</strong>s autres cultures, j’affirme la mienne. Je suis un polygame… au<br />

sens musical !” Cherif renchérit : “On a tel<strong>le</strong>ment écouté de musique que l’on<br />

est maintenant ouvert à tout.” C’est ce mélange d’influences qui donne toute<br />

sa saveur à African <strong>le</strong>gacy : du dub, du trip hop, du ragga, des guitares rock,<br />

avec deux participations remarquab<strong>le</strong>s : Sir Jean (Le Peup<strong>le</strong> de l’Herbe) et Eloise<br />

James (de la formation soul sud-africaine Godessa). Sur <strong>le</strong> brûlot anti-Sarko<br />

(R.A.F.), Cherif explique : “Kostia est <strong>le</strong> plus français d’entre nous, mais c’est<br />

aussi <strong>le</strong> plus engagé politiquement. Il voulait écrire quelque chose en réaction<br />

aux dernières é<strong>le</strong>ctions. On a vu Hortefeux tirer son chèque aux infos. Mais on<br />

a de la chance d’être ici. Il ne faut pas oublier non plus qu’à chaque fois que<br />

l’on tire de l’é<strong>le</strong>ctricité, on bouffe sur <strong>le</strong> monde d’à coté !” Alors, <strong>le</strong> col<strong>le</strong>ctif<br />

souhaite tourner en Afrique avec des projets humanitaires. Un juste retour de<br />

l’héritage légué par ce continent.<br />

Ludochem<br />

7<br />

Gaël<strong>le</strong> Brunet<br />

ON Y CROIT<br />

Firecrackers<br />

“Firecrackers” - Un Dimanche/Longfellow<br />

Deeds/Anticraft - www.wearefirecrackers.com<br />

Mordus de rock énergique et de guitares 70’s, <strong>le</strong>s<br />

Grenoblois rugissent encore une fois bien fort avec<br />

ce deuxième album. Composé en groupe, chacun<br />

des musiciens y met du sien et <strong>le</strong>s deux chanteurs<br />

finissent d’y apporter <strong>le</strong>ur propre vécu, entre <strong>le</strong><br />

classic rock des uns et <strong>le</strong> garage survolté des autres.<br />

Un équilibre qui donne fière allure. Les guitares<br />

aussi flamboyantes que p<strong>le</strong>ines de relief, <strong>le</strong>s<br />

rythmiques qui dosent puissance et groove, l’écriture<br />

beaucoup plus attachante des paro<strong>le</strong>s : on jurerait<br />

qu’ils se sont appliqués ! “On a juste<br />

retranscrit un truc qui nous traverse tous <strong>le</strong>s quatre,<br />

sans y réfléchir, déclare José. J’aime à croire<br />

que c’est comme ça parce qu’il ne peut en être autrement.<br />

Genre, une f<strong>le</strong>ur qui pousse, el<strong>le</strong> fait ses<br />

feuil<strong>le</strong>s puis <strong>le</strong>s bourgeons etc. Ben là, pareil…”<br />

En somme, du Firecrackers au naturel. Dans <strong>le</strong> camion<br />

de tournée, Dennis <strong>le</strong>ur passe Out of gazoline,<br />

morceau des Chame<strong>le</strong>on’s Day, groupe rock<br />

grenoblois des années 80. C’est <strong>le</strong> coup de foudre :<br />

“Depuis, on la joue toujours en concert et ça paraissait<br />

naturel de la mettre sur l’album. Une reprise<br />

d’un groupe peu connu, c’est quand même<br />

plus intéressant. Ca montre aux gens qu’il y a du<br />

tube inconnu caché un peu partout. Et puis ça permettait<br />

de rendre hommage à notre bonne vieil<strong>le</strong><br />

vil<strong>le</strong>. On a toujours été gênés par <strong>le</strong> parisianisme,<br />

donc c’était aussi l’occase de dire : ça suffit ! Du<br />

bon rock, il y en a depuis longtemps au-delà du<br />

périph’.” Une autre reprise, beaucoup plus tendre,<br />

Darling be home soon des Lovin’ Spoonful : “Plus<br />

pop comme chanson et comme groupe : c’est dur<br />

et c’est marrant de nous voir faire cet exercice,<br />

non ? Il y en a sûrement qui vont nous jeter des<br />

cailloux après avoir écouté ça, mais on s’en cogne.<br />

El<strong>le</strong> n’est dispo que sur la version viny<strong>le</strong>…”<br />

Béatrice Corceiro

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