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the PDF - Ecole biblique et archéologique française de Jérusalem

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jardin, au sud <strong>de</strong> la basilique, que les parallèles offerts par <strong>de</strong>s découvertes récentes en Judée<br />

invitent aujourd’hui à faire remonter au VIIe siècle avant J.-C.<br />

À part c<strong>et</strong>te fouille domestique, c’est donc à l’exploration <strong>de</strong> surface que l’École consacra<br />

ses premiers efforts. Des excursions auxquelles prenaient part professeurs <strong>et</strong> étudiants<br />

parcoururent systématiquement le pays, étudiant sa géographie, l’onomastique <strong>de</strong> ses<br />

montagnes <strong>et</strong> <strong>de</strong> ses vallées, relevant les toponymes qui rappellent les lieux <strong>biblique</strong>s,<br />

r<strong>et</strong>raçant les routes anciennes <strong>et</strong> déchiffrant les bornes milliaires qui les jalonnent à l’époque<br />

romaine, ramassant les fragments d’inscriptions, d’architecture ou <strong>de</strong> sculpture laissés par les<br />

<strong>de</strong>structions <strong>de</strong>s siècles passés. On ne circulait pas alors en auto comme aujourd’hui, mais à<br />

cheval ou à chameau. On voyait moins, mais on voyait mieux s’aimait à dire le P. Abel. Les<br />

courses en caravane, les veillées du soir près <strong>de</strong>s tentes, en compagnie <strong>de</strong>s gui<strong>de</strong>s arabes, sous<br />

le magnifique ciel d’Orient, procuraient un contact intime avec <strong>de</strong>s coutumes ancestrales, <strong>de</strong>s<br />

façons <strong>de</strong> vivre <strong>et</strong> <strong>de</strong> s’exprimer qui gardaient bien <strong>de</strong>s affinités avec les coutumes <strong>et</strong> le<br />

langage <strong>de</strong> la Bible. Ces longues marches n’allaient pas sans fatigue, ni même sans danger.<br />

Pour passer du territoire d’une tribu bédouine à celui d’une autre tribu, il fallait traiter avec les<br />

cheikhs, louer <strong>de</strong>s gui<strong>de</strong>s <strong>et</strong> <strong>de</strong>s montures, payer <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> passage. II arrivait même qu’on<br />

rencontrât <strong>de</strong>s rezzous <strong>et</strong> essuyât <strong>de</strong>s coups <strong>de</strong> feu. Mais cela ne manquait pas non plus <strong>de</strong><br />

pittoresque <strong>et</strong> on apprenait beaucoup en se familiarisant ainsi avec les pays <strong>biblique</strong>s.<br />

Il suffît <strong>de</strong> feuill<strong>et</strong>er la Revue Biblique pour y trouver dès ses premières années le récit <strong>de</strong>s<br />

excursions dirigées par le P. Lagrange ou le P. Séjourné, <strong>et</strong> bientôt par les PP. Jaussen,<br />

Vincent, Savignac ou Abel : Masada (1894, 263-276), Transjordanie <strong>et</strong> sud Liban (1894, 615-<br />

627), vallée du Jourdain (1895, 611-619), Hauran (1898, 596-611), Philistie (1900, 112-117),<br />

<strong>et</strong>c. Ces excursions rapportaient toujours quelques découvertes, notamment elles que le P.<br />

Lagrange <strong>et</strong> sa jeune équipe entreprirent à plusieurs reprises en <strong>de</strong>ux sites fameux : le Sinaï <strong>et</strong><br />

Pétra. Après un premier voyage au Sinaï en 1893, le P. Lagrange y r<strong>et</strong>ourna en 1896 <strong>et</strong><br />

l’École <strong>de</strong>vait y revenir plusieurs fois par la suite. Un tel voyage prenait facilement plus d’un<br />

mois : ainsi en 1896, départ <strong>de</strong> Suez le 15 février, r<strong>et</strong>our à <strong>Jérusalem</strong> le 18 mars (RB 1896,<br />

618-41; 1897, 107-30, 605-25). Sans être inconnus, les lieux étaient encore peu fréquentés, <strong>et</strong><br />

l’on engrangeait une riche moisson en recueillant <strong>de</strong> nouveaux noms <strong>de</strong> montagnes ou <strong>de</strong><br />

wadis, en re<strong>de</strong>ssinant <strong>de</strong>s plans d’églises, <strong>de</strong> chapelles, <strong>de</strong> camps romains, en rectifiant la<br />

lecture d’inscriptions (voir à titre d’exemple RB 1898, 424-51). De plus, les données<br />

recueillies perm<strong>et</strong>taient <strong>de</strong> renouveler la discussion <strong>de</strong> problèmes fameux, tels que le Sinaï<br />

<strong>biblique</strong> (RB 1899, 369-92) ou l’itinéraire <strong>de</strong> l’Exo<strong>de</strong> (RB 1900, 63-86, 273-87, 443-49). Le<br />

site <strong>de</strong> Phounon (Nombres 32, 42) fut découvert par l’École (RB 1898, 112-15).<br />

À Pétra, le P. Lagrange était chargé par l’Académie <strong>de</strong>s Inscriptions <strong>et</strong> Belles L<strong>et</strong>tres <strong>de</strong><br />

Paris <strong>de</strong> r<strong>et</strong>rouver une inscription nabatéenne jadis observée mais <strong>de</strong>puis lors perdue <strong>de</strong> vue.<br />

Grâce à la persévérance du P. Vincent, c<strong>et</strong>te inscription fut repérée en octobre 1896 (RB 1897,<br />

208-38), <strong>et</strong> le P. Lagrange put envoyer un estampage <strong>et</strong> une excellente copie au marquis<br />

Melchior <strong>de</strong> VOGÜE, chargé <strong>de</strong>s titres araméens du Corpus <strong>de</strong>s inscriptions sémitiques.<br />

D’autres inscriptions <strong>de</strong> Pétra <strong>de</strong>vaient suivre (RB 1898, 165-82, <strong>et</strong>c.) <strong>et</strong> bien d’autres venant<br />

d’autres lieux <strong>et</strong> en d’autres langues.<br />

Car la recherche épigraphique fut toujours une préoccupation majeure <strong>de</strong>s professeurs <strong>de</strong><br />

l’École Biblique, notamment <strong>de</strong>s PP. Savignac <strong>et</strong> Abel. D’autres savants collaboraient<br />

d’ailleurs avec eux en ce domaine, en particulier le Père J. GERMER-DURAND,<br />

Assomptionniste, pour les inscriptions grecques. Dans la Table alphabétique <strong>de</strong> la Revue<br />

Biblique, 1892-1968, publiée par le Père J. ROUSÉE en 1976, on ne trouve pas moins <strong>de</strong> 15<br />

pages (pp. 280-95) <strong>de</strong> références aux Notes ou Articles traitant d’inscriptions akkadiennes,<br />

arabes, araméennes, christo-palestiniennes, éthiopiennes, grecques, hébraïques,

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