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the PDF - Ecole biblique et archéologique française de Jérusalem

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La guerre <strong>de</strong> 1914-18 interrompit toute c<strong>et</strong>te activité. L’Empire turc s’étant rangé aux cotés<br />

<strong>de</strong> l’Allemagne, tous les Pères français durent quitter <strong>Jérusalem</strong>, laissant la maison à la gar<strong>de</strong>,<br />

très efficace, <strong>de</strong> Frères dominicains suisses. D’ailleurs, à l’exception du P. Lagrange qui put<br />

regagner Paris, tous étaient d’âge à être mobilisés <strong>et</strong> servirent à divers titres dans les armées<br />

<strong>de</strong> terre <strong>et</strong> dans la marine. Le pli <strong>de</strong> l’archéologie était si bien pris chez eux que le P.<br />

Savignac, par exemple, profita <strong>de</strong> son enrôlement sur un bateau dans la Méditerranée pour<br />

explorer les îles <strong>de</strong> Rouad (RB 1916, 565-92) <strong>et</strong> <strong>de</strong> Castellorizo (RB 1917, 52036).<br />

Le P. Dhorme, en 1915, mobilisé dans la presqu’î1e <strong>de</strong> Gallipoli sur le Détroit <strong>de</strong>s<br />

Dardanelles, se voyait confier par son chef d’état-major, la reconnaissance du site d’Eléonte<br />

d’où Alexandre se serait embarqué. Une fouille <strong>de</strong> sauv<strong>et</strong>age eut lieu sous sa direction, <strong>et</strong> les<br />

trouvailles (cinq beaux sarcophages, <strong>de</strong>s céramiques grecques, <strong>de</strong>s bijoux) furent expédiées à<br />

Paris par les soins <strong>de</strong> l’armée <strong>française</strong> (cf. RB 1915, 573-575).<br />

Rentrés au logis en 1918, ils reprirent leurs travaux selon le programme <strong>et</strong> les métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />

la pério<strong>de</strong> précé<strong>de</strong>nte, déjà bien éprouvés par l’expérience. L’archéologie restait une pièce<br />

maîtresse <strong>de</strong> leurs préoccupations. D’ailleurs, <strong>de</strong>puis 1920, l’École avait été rattachée à<br />

l’Académie <strong>de</strong>s Inscriptions <strong>et</strong> Belles-L<strong>et</strong>tres, ce qui avait complété son titre d’École Biblique<br />

par les mots <strong>et</strong> Archéologique Française. Son directeur, nommé par le Maître Général <strong>de</strong>s<br />

Dominicains, était approuvé par l’Académie, <strong>et</strong> celle-ci envoyait <strong>de</strong>s pensionnaires qui,<br />

profitant <strong>de</strong>s activités <strong>et</strong> <strong>de</strong> la bibliothèque <strong>de</strong> l’École, composaient un Mémoire remis à<br />

l’Académie. Ceci valut à l’École l’honneur <strong>de</strong> collaborer à la formation <strong>de</strong> nombreux<br />

archéologues français du Proche-Orient.<br />

Le proj<strong>et</strong> du grand ouvrage sur <strong>Jérusalem</strong> fut repris, mais sous un angle nouveau. Comme<br />

nous l’avons dit, l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> l’Ancien Testament ne <strong>de</strong>vait être publiée par le P.<br />

Vincent qu’en 1954-56. Pour le moment, c’est vers la ville <strong>de</strong> l’ère chrétienne que se<br />

tournèrent les efforts <strong>de</strong>s PP. Vincent <strong>et</strong> Abel. Tous les sanctuaires, à commencer par le Saint-<br />

Sépulcre, furent étudiés dans leur architecture comme dans leur histoire, à travers les siècles<br />

jusqu’à l’époque mo<strong>de</strong>rne, <strong>et</strong> il en résulta un tome II intitulé <strong>Jérusalem</strong> Nouvelle, en quatre<br />

fascicules : I <strong>et</strong> II. Aelia Capitolina, le Saint-Sépulcre <strong>et</strong> le mont <strong>de</strong>s Oliviers. III. La Sainte-<br />

Sion <strong>et</strong> les sanctuaires <strong>de</strong> second ordre. IV. Sainte-Anne <strong>et</strong> les sanctuaires hors <strong>de</strong> la ville.<br />

Histoire monumentale <strong>de</strong> <strong>Jérusalem</strong> Nouvelle, Paris, Gabalda, 1914, 1922 <strong>et</strong> 1926.<br />

Vers la même époque paraissait un autre grand ouvrage, consacré lui au fameux Harâm<br />

d’Hébron, estimé à juste titre d’origine hérodienne <strong>et</strong> recouvrant la grotte <strong>de</strong> Macpéla,<br />

sépulture <strong>de</strong>s Patriarches d’après la tradition <strong>biblique</strong>. Dés le début <strong>de</strong> l’occupation<br />

britannique, l’Autorité mandataire avait décidé <strong>de</strong> promouvoir un examen <strong>archéologique</strong><br />

sérieux <strong>de</strong> ce monument célèbre, jusqu’alors pratiquement inaccessible. L’entreprise fut<br />

confiée au capitaine Mackay, qui voulut bien associer le P. Vincent à son enquête. Une<br />

semaine <strong>de</strong> travail minutieux, confirmé par quelques contrôles ultérieurs, permit <strong>de</strong> dresser un<br />

relevé compl<strong>et</strong> du monument, à l’exception bien entendu <strong>de</strong> la caverne, toujours résolument<br />

interdite. Les résultats <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te enquête, menée en 1920, furent publiés en un beau volume infolio<br />

sous le titre : Hébron. Le Haram el-Khalil. Sépulture <strong>de</strong>s Patriarches, Paris, Leroux,<br />

1923, où le capitaine Mackay <strong>et</strong> le P. Vincent présentaient la partie <strong>archéologique</strong>, avec<br />

<strong>de</strong>scriptions détaillées, plans <strong>et</strong> photographies, tandis que le P. Abel rédigeait la partie<br />

historique, <strong>de</strong>s origines à nos jours. Voir encore l’article du P. Vincent dans la RB 1920, pp.<br />

507-39.<br />

Les explorations, avec relevés topographiques <strong>et</strong> <strong>archéologique</strong>s, reprirent aussi sans<br />

tar<strong>de</strong>r, facilitées par un progrès rapi<strong>de</strong> du réseau <strong>de</strong>s routes. L’ère du chameau s’effaçait peu à<br />

peu <strong>de</strong>vant celle <strong>de</strong> l’automobile. Le P. Savignac étudia la région <strong>de</strong> Aïn Qe<strong>de</strong>is en 1921 (RB<br />

1922, pp. 55-81) <strong>et</strong> encore en 1937, en compagnie <strong>de</strong>s PP. <strong>de</strong> Vaux <strong>et</strong> Benoit (RB 1938, 89-

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