(hieraaetus pennatus) en españa meri - Ardeola

NOTES SUR L'ÉCOLOGIE DE L'AIGLE DE BONELLI
(HIERAAETUS FASCIATUS) ET DE L'AIGLE
BOTTÉ (UZERAAETUS PENNATUS) EN ESPAGNE
MERIDIONALE
por \V. Si'ETlSNS S. P. VAS GROEXENDAEI.
Dans In reviie oriiitliologiqiie Ijelge .De \Virlewtal>~ iioiis avons
piihlié, en 1!IBH (pp. 97 i 10.5). quelques photos et notes siir nos
ol>servations de I'Aigle Botté (Hieraaetrrs pea?intits) faitec priiicipdement
en Espagne (Extremadiira). Celles-ci ayaiit été complétées
aii fil des aiiiiées. et d'antres documents, réalisk eii 1970, sur
I'espece voisiiie I'Aigle de Bonelli (HicranPtits fasrinlits) c'y ajoiitant,
nous nous permettons de puhlier ici qvelques notes compnnitives
siir la hiologie de reprodoction de ces deux espces.
Noiis nons référerons le cas écldant alix ohservations et notes
d'autres ornitliologoes i titre de comparaison.
Depiiis 1IWI-L. rioiis avoiis reiicontré I'Aigle hotté:
1.-Danc iine forét Iiiimide de plaine dans le Sord-Ea de la
France dii type Figeto-Quercetiim. 5 proximité d'iiii étaiig éten-
di1 d'eaii dotice. CTn nid fitt cléconvert dans un chéiie (Qrrercw
vobitr) aii inilieu de la forét B 20 metres di1 sol. aii centre de I'ar-
hre, i la premiere loiirclie f0rmi.e par les principales hranches.
%-El1 Espagne dnns la hasse montagrie d'Estremadiira (moins
de YO00 metres), coiiverte par iin maquis méditerranéen de huissons
et d'arhres has tres denre (Cistirs, Pliillyren, Erirn, Arbictrts, etc.).

.Oii se trouvent ilans ce inaqnis des hois d'iiiie certaiiie étendue de
cliénes-liege (paerctts suber), se situe le territoire de 1'Aigle botté.
Dans un territoire spécialement étudié de ú.000 ha. il y a S cou-
-pies de cette espece. 4 nids ont été tronvés: toiis dans les chénesliege,
tous aii centre de I'arbre i la premiere Iourche des grosses
'branclies, i une hauteur au-dessus du sol allaiit de 8 i 12 metres.
Tfois.de c& nids étaieht sitiiés loin de toiite ciiltiire, tandis que
le qiiatrieme se trouvait dans -un petit hosquet de chénes-rige et
.chénes-verts -.. sur le sommet,d'iine colline. entouré de cliamps (voir,
. .
J: GAHZON
HEWT, «Ardeola», XIV, pp. 112-13: iiii iiid sur six
se trouvait i proximité des cu¡tures; snivant S. Danko (A. Xo-
SANSKY & S. DANKO, ~Zoologicke Listyn, l!Ni!!, pp. :%%%SO) les
mids découverts dans les carpatlies Occidentales se trouvaient aii
milieu d'iin complexe forestier important, i R-4 km. des cliamps
-les plits proches). Les iiids avaient le diamctre d'un iiid de huse
'(Bifteo buteo), mais étaient moins épais. 11s étaient abondaminent
.garnis avec des hranches fraiches de chine-lEge (fig. lj. Le hio-
tope et I'emplacement de ces nids semble I~ien correspondre avec
.eelui décrit par J. L. PÉREZ CIIISCANO (

de la inontagne (450-750 mktres) ; des nids y fiireiit

La migratioii d'Aigles hottés au-dessus du détroit de Cihraltar
;I priricipalemeiit lien entre le 10 niars et le 20 avril.
Wr aillenrs, des vols niiptiaux sont ohservés aussi t6t qiic le
31 inars en Extremadura (voir J. L. PÉREZ CIIISCAFIO, op. cit.). 331
I'r~iice, TFIIOLLAY mentionne I'arrivée eii Lorraine le 2.3 mars :
nous-memes rimes 1111 exemplaire en migratioii au-dessus de ;la
plaine champenoise le 1 avril IWR, et des vols iiuptiaux entre le
%5 avril et le R mai (1M3, lW, 3M8) daiis le département de la
Marne (France Y. E. 4W0' X. ?' E.). D:ins le meme hiotope la
ponte des oeufs a lieu entre le 10 et le 20 mai. Nos propres ohser-
vations en Espagne S.W. y sitiient I'époqtie de ponte vers le 20
ari ( 1 1 , 1 ) PÉnez Cursc~so (op. cit.) siirpreiiait le
14 avril le couple sur le nid. D'nn riid extremeño (l!HiF) la date de
iiaissance du jeune (nid avec deux oeiifs, dont nn non fécondé)
était le 24 ou 2.5 mai. Ces doiiiiées semhlent correspoiidre avec les
ohservations, aiissi en Extremadura, de PÉREZ Crirsc~~o, mais, par
coritre, les indications ohtenues par J. Gnnzos HHEYDT dans la sierra
de Gata. plus septentrionale. y sitnent la ponte pendaiit les premieres
semaines de rnai seiilement. Un iiid pliotograpliié par ESci.~h-n
et PEACII en Espagne méridionale en 1970 coiitenait des
oeufs le 21 mai («Britisli Birdsn. 63, p. :W).
Alors que la période normale de migratioii d'automne an-des-
sus dn détroit de Gibraltar est le mois de septemhre, 1111 exemplai-
re fut encore captnré en Belgique (51- N. 430' E.) le 25 octobre.
En Extremadura. nous avons noté de fréquentes ohservations
d'Aigles hottés la derni6re semaiiie du mois d'aoüt (19M), alors
que pendant iiiie visite entre le 3 et 10 octohre 1%; seulement un
sed exemplaire fut ol>servé.
En Slovaquie (Carpathes occidentales) (A. MOSANSKY & S. DAXxo,
op. cit.), les Aigles hottés arrivent daiis la deiixieme quinzaine
du mois d'avril. Dans un cas, un nid avec une ponté fraiche complete
fut déji découvert le 9 rnai (1M5), tandis qu'nii nid du 9 juil-
Iet (1965) contenait un jeune de trois semaines (ponte deuxieme
décade de rnai). L'eiivol des jetmes a été observé le 9 aoat, le départ
y a lien en septembre.

Pour cette espece>sédent:~ire I'&poqiie de 1;i poute se sitiie TrGs
t6t 'dans la saisoii ; si pour la France elle est généraleinent fin fé-
.vrier-débiit iiiars (J. Bi.o>;n~i:et. itl:,«Xos Oiseauxn, XXX, pp. si-
60), dans la Sierra de R8nda. i'envol des jeunes (l!Hi9) fut noté les
17 mai et S!$ niai respectivetnetit. Pour une époqne d'élevage de
00 1 65 jours et d'incul~atioii de :+8 joiirs ceci raineiie I'époqite .de.
ponte eu .? février environ, celle tl'écloaion aii 15 rntirs. En l!lliX,
un iiid contenait dens grnuds jeunes le 14 mii. En l!tÍO. le nid contenait
2 jetmes entre 24 et 3i jours d'ige (coniparaisoii avec.les
données servation. dn 5 titi 8 inai.
'les deus jeiuies. compl~teinent ernpliiinés, 1gb de 60 i G4. jours,
se trouunient toujours ;tu nid. Au nid observé par CANO et VAL-
1>F.RT>F. el1 1!).7& dans lil région d'Alineria, I'éclosion xvait el1 lieu
nussi aiix environs di1 1.; tnars (pliotos dans icArdeolii». TV. pp. 1-2).
Bien qii'exéciitailt des vols nupti:inx tres zigilcs. asec des plori-
gées spectnculaires les ailes fermées. 1'Aigle I)ott& iie se tnontre
guke agressif aiix environs inimédiiits di1 nid vis-i-vis des autres
espkes d'oiseaus. Uii nid de Cigognr noire se trouvait inoius de
100 dtres di1 nid d'Aigle liotte : il n'y awit guere d'interférences
entre les deux espkes. I'apparitio~i de cliacune d'elles dans le ter-
ritoire de l'antre n'occasionnsnt pas de di.rangemeiit ni de réac-
tions. L'ii nid de 31ilnii iioir était situé i 150 iii.4tres do nid de 1'Aigle
botté: le Milaii iioir nvait I'lialiitude de snrvoler le nid de I'aigle zi
hasse ;iItitiide : la réaction de la 9 sur le nid se limitait i suivre
le milan des yeux (fig. 4) et ii émettre iui cri. clair et fort. gagnaiit
en rapidité verr la fin: «Klia. Kli:i. Klia. Ri. Ki. Ki. Ki. Kiw.

Nous ne vimes pas le d attaquer délibérément les milans pour les
chasser de son territoire; d'ailleurs, l'élevage des jeunes milans
s'est déroulé sans entraves.
A la découverte des nids par nous, il a été noté i plusieurs occasions
que le d effectuait des simulacres d'attaqiie, oii il plongeait
snr nous, les ailes fermées, redressant sa plongée et reprenant
de la haiiteur i quelques 5 6 10 &res au-dessus de notre
téte. Aux visites subséquentes, par contre, il ne se montrait plus
gi&e.
A I'encontre de I'espke précédente, I'Aigle de Bonelli dévelop
pe une forte notion de territoire, interdisant les ahords de son nid
A certains oiseaux de proie - considérés comme nesp$ces dangeremes»?
:
Le Faticon pélerin et I'Aigle roya1 étaient attaqiiés systématiqiiement
par le d, des lenr entrée dans le territoire: le Circakte
l'était parfois.
Par contre, les Vantours faiives, les Percnopt.5res et le Faucon
crécerelle n'éttaient pas du toiit dérangés.
Par ailleiirs, IfAigle de Bonelli est considéré comme ~dangereiixa
par scs ioisin~. Le Faucon crécerelle. i son tour, ayant son
territoire de nidifications i proximité de celni de I'Aigle de Bonelli,
(lans la meme falaise, se montrait tres agressif envers ses voisins,
ce qui ne semhlait pas les préoccuper beauconp: i l'époqiie des
grands jeiines an nid, la 9 de 1'Aigle de honelli avait son reposoir
sur un rocher i une centaine de metres de I'aire, en plein territoire
de la crécerelle, qiii ne cessait de hoospiller I'aigle, I'attaquant par
des vols en piqué répétés, fr6lant sa téte, ce qiii n'empéchait pas
ce dernier de continiier traiiqiiillement de faire sa toilette, de se
reposer pendant pliis d'une heiire.
La moindre intrusion par un des nigles dans le territoire du
Faiicon pélerin (nichant dans une falaise en face de I'Aigle, 3 1.200
metres de distance) provoquait des réactions immédiates du couple
de faucons. Par contre, les Choucas -proie potentielle- volaient
toiit le temps toiit pres du nid, meme quand I'adtilte était présent,
sans provoquer la moindre réaction de celui-ci.

Réactions vis-ti-vis de I'homme comme chez 1'Aigle botté, le
couple se montra d'assez pr& lors de la premiere visite, le 8 ne
faisant cependant jamais d'attaqnes en piqué.
311. b) Elezfage des jewnes:
Les observations se reportent i la période 06 le jeme avait
de 16 B 22 jours d'.ige (nid de deiix oeufs. dont IIII stérile). Le
jeune, en deuxiime duvet, les rémiges commencant i peine i poin-
dre, était constamment surseillé par la Q : snr iin total de 51 heures
d'observation, la Q n'était abseiite que pendan1 70 min~ites (ou
2 % di1 temps). Les interruptions avaient lieu dans I'apris-midi
(vers 16 heures) et duraient de 5 $ 3.5 miniites. Le nid était, pen-
dant les trois premieres seinaines de la vie di1 jeiine. abondamment
garni de verts ramages frais (Qtrrrrtís sríhrr, Qfterrits i/e.t'). D'au-
tres nids, avec des oeufs, au moment de lenr décoiivcrte. étaient
anssi copieucement garnis de hranchages verts.
Ces rameaux furent exclusivement apportés par ki 0, 6 son
retoiir de 3ei breves ahsence.: du nid (noté 6 fois). A une occ.?sion,
nous la rimes arracher le rameau i grand effort de serres et de
hec, di1 cliCne-liege immédiatement voisiii de I'arlire dii nid (fig. 5).
1.a Q , sans s'asseoir en position d'inciihation. se tenait souvent
deboirt au dessiis di1 jeiine, se tronvant entre res pattes. le proté-
geant ainsi contre les rayons de soleil (fig. íi et fig. 5). En cas de
ploie, elle se posait en position d'inciihation, couvrant totalement
con jeune.
En li joiirs 2.3 proies ont été apportées sur le nid. De celles-ci
nons en vimes apporter 15. exclusivement par le d. 1.e ininimuni
par jour était 3. le maximum íi proies. Comme 1:i Q rest:iit tont
le temps aii iiid. ces proies ne serraicnt pas senlement pour le
jenne mais aussi ponr elle.
L'approche du est parfois annoncé par son cri (Klia. Klia)
aux ahords du nid, mais d'haliitnde il ne signale pas soti arrivée
en criant. La Q par contre adopte déji ini pen avant I'atterrissage
du mile I'attitude de nmendiancen et émrt nn cri plaiatif et doi~x
(kliiitee, kliiieee).

' Le d appoite laproie tenne dans nne serrr ct quittr d:lial)iiude
immédiatenient le iiid; 12 fois il est resté, niie fois 5, inie fois 1%
minntes, sur le nid etsnr la I)ranclie jnste i cfité. 1.a présencr du
d provoque des piaillemeiits chez le jeune, inais niirsi diez 1:i 9.
qui maintient iine attitude de «mendi;iiite», arec les ailes léghment
écartées dii corps et treciiblantes, teniie horizontale di1 c0rp.s
et tete teiidtie vers I'nvnnt (fig. S).
émet régnl2remeiit (6 fois .sur 1s) iiiir sé-
Arrivé aii nid. le
tie de cris élevés et 1)refs (pit, pit, pit). A iinc occasion. le d appdrta
une proie quand la 9 était alise~ite: il déposait sa proie.
regard:iit ;ii11~0iit~ de Iiii: criaiit constaniinent iíkatiik. katiikn: In Q
ne venaiit toujonrs pas, le 8 arraclia A deiix reprises un petit fragment
de cliair de la proie et I'offrait (e11 vnin) nii jeme (déji repu):
il resta encore 2 minutes niiprGs dn jenne :iiratit de s'eiivoler (fig. !)).
Les 28 proies étaient ~oniposées coinme siiit: 10 lézards (La:
e I d ) 11 oiseaiix ('2 petits passere:inx. 2 merles (Ttri.dr4.r
-
rnrrirln). 4 pies I>leiies (Cynirol>icn rynuras). 3 passereaux de taille
moyenne (merles o11 grivesy). 1 cainpngnol (Pilyriiys drrodrriii~rr~statrfs!.
1 oenf de la grive dr;iiiie (Titrdrrs z~iscizvrrrs'). Les oiseniix
étaient généralenient dtcapités et en graiide partie pliimés. Purmis
les oiseaiix la pie I>leiie occiipait le premier plaii : c'était I:i période
oU les jennes pies hlenes.qiiittaient leiir iiid et c'étaient ces jeunes
saclianti peine voler qoi se faisaient attraper par 1';iigle.
Dans deux aiitres nids se tronvaient les restes de deiix Iézards.
d'ini merle et d'ime greiiouille.
Les proies étaient apportées A des iiiorneiits v:irisl>les de la journée,
la pliis précoce i 7.50' 11.. ki plus tardive i 1X.W 11. : il ne semble
pas qii'il y ;iit des Iieures préférées poiir les nourrissages. Ceiixci
ponvaient diirer jiisqii'8 20 miiiutes.
J,es cris siiiv;rnt ont été iiotés:
$, aux ahords di1 nid. «Kliri. k'lia)) fort et iiinsic:il: snr le nid
en présence de la Q. +t. pit. pitn, cri tres tref, nerveux, haut et
peu mélodieux; sur le iiid en ahsence de la 9. ~Katiik. Katiik~
bisyllal>iqne. peu mélodienx. accent sur la derniere syllahe (la pliis
longiie).
Q. cri d'nlette ou d'intimidatiori. «Klia. Klia. Klia. Ki. Ki. -Ki.
Ki. Kiii. fort et mélodienx dan$ sa premiere partie. Iiaiit et nerveux

dans la deiisikme ; cri d'appel, nKliiiiiee, Kliiiéeen. plaintif et doux:
cri d'implorntion, un piaillement analogue fi celiii du jeune.
Les ohserv:itions se reportent {I deus périodes: la premikre
quand les 2 jeunes avaient de 2-4 A 30 jours d'ige: la deuxi+me
quand ils avaient de ti0 i &5 joiirs.
l.-A la premiere période, les jeiiiies étaient en deuxikme duvet
; les rémiges protrudeiit déji d'un demi-centim&tre, les rectrices
et couvertures alaires commeiicent .i ponsser (figs. 10 et 11).
I;i 9 reste constamment sur le nid, coiivrant tres régiili&ement
.;es jeunes (temps pluvieux et froid) bien que le nid se trouve completemetit
protégé par le gros ziirplomh do rocher. Quand elle se
leve, elle reste d'hahitude avec le dos tourné vers le vide (et vers
la caclie), postée sur le bord de la corniche, regardant ses jeunes,
lissant ses plinne~. zommeillant. La paroi derriere le nid vers laquelle
qon regard est dirigé. est striée des fientes éjectés par les jeunes
(fig. 11 et 12); son plumage en ect d'ailleurs aiissi marqué (figs. 12
et 18). Sur 46 Iieiires d'olxervatioii, répartis sur 4 jours, elle :i
qnitté le nid 6 fois. 1 fois le matin, 5 fois I'aprks-midi (entre 15 et
17 heures); ses absences ne dépassaient jamais In demi-lieiire, la
inoyenne étant de 13 minutes (*).
A l'occasion des 6 départs volontnires et 4 départs forcés, la O
est rerenue au nid 8 fois avec une proie (2 aprks un départ volontaire,
une aprks un départ forcé), 3 fois nvec nn rameaii (un apr&
iin départ voloiitaire, nii apr& un départ forcé). .i íois sans rien.
Aux départs volontaires. elle pirtait 3 fois avec des restes de proie.
voire avec la proie entikre, 2 fois avec une pelote (fig. 14).
A I'occasion de 2 de ces départs elle ne faisait que longer la
paroi snr une distance de 150 mktres. ou elie allait rejoindre le d
dans un I)iiisson poussant dnns la falaise et lui prendre iine proie.
Le départ de la femelle offrait I'occasion air couple d'effectner con-
(.) 11 Clait impossihle de sic p:is dérmgcr I'oiscau en entran! ct sortant du
poste d'ohserwtioii : par ahsences. ci-dessus on veut dire les dCparts volon-
tnires de la Q : en outre. il n'a pas 616 ten" compte pour calculer la proportinn
du remp. d3hsrncc. du ternps s'écoalñnt entre les dCparls forc6s ct le premier
retour, erlui-ci re faisant endéails lo dcmChcurr.

jointement des spletidides vols tournoyants audessus de la vallée.
Les autres proies étaient apportées, au nid meme, par le $.
En 4 joi~rs 14. proies fiirent apportées (1 jour de 5, trois de 3
proies): 12 perdrix rouges (Alecloris rufo), 1 clioiicas (Corv~s moneduln),
1 oiseaii non déterminé de la taille d'une grive ; il est donc
établi que minimnm 18 de celles-ci avaient été captiirées par le d.
Ce dernier ne faisait que passer au nid tres rapidement, parfois
sans fermer les ailes, une sede fois restant 2 minutes (fig. 15). Son
poste d'observation et reposoir était le I)iiisson dans la falaise i
150 m6tres du nid.
L'abondance des proies dépassait I'appétit des jeiines, qui
étaient nourris 8 i 5 fois par jour. mais d'une faible partie des
proies seulement. A certain moment, il y avait deux perdrix rouges
sur le nid, alors que les jeunes, déji repiis, dormaient. La 9
mangeait régulierement, tant sur le nid qu'emportant la proie
aiileiirs. Les jeunes recevaient déji des gros morceaux : ils allaient
jusqii'i avaler des pattes entieres de perdrix rouge.
Le iiid, examiné aii déhut des observatiotis, coiiteiiait de nombreux
restei. desséchés de proies: 5 pattes de perdrix rouge. une
carcasse entiere de perdrix rouge, une patte de lapin.
2.-A la deuxieme pí.riode. les jeunes hient completement en
plumage juvénile, roux: le duvet a disparu: la taille des jeuries
est encore sensihlement pliis petite qne celle de.; adnltes. La 9
restait encore réguli4rement jiisqii'i 50 mmiites d'affilée siir le nid;
elle y passait aussi la nuit. D'hahitiide sei visites ne dnraient que
de 15 zi 30 miniites : elle avait I'liahitude de rester avec ses jeiines
quelques minutes apres le no~irrissage: on I'a mhe vue s'asseoir
entre ses deitx grands jeunes.
En 3 jours, Zi heirres d'ohservation, 5 proies fiirent apportées,
4 par la 0, 3 par le d (fig. 16) : 1 lievre (Lep~is eurojweus), 1 lapin
(Oryctolo~ss r~rninrlus~. 1 rat (Rnttus sp.). 3 perdrix rouges. 1
choucas.
Bien que lei jeiines savaient parfaitement dépecer les proies, la
0 gardait I'hahitude de les dépecer et distribuer tres soigneuse-
ment (fig. 17). Elle arriva encore nne fois (le dernier jour d'ohser-
vation) avec 1111 rameau (fig. IR).
Les jeunes, ayant plus de U0 jours d'ige, faisaient de fréquents
exercices de vol qui leur faisaieiit exécuter des honds de F>O centi-
metres. Comme diez le Pygargue, mais par différence 5 nos ob.

servatioiis chez 1'-\¡.'le imp&i.ial, les dei~x jetines ne se sont janiais
dispntés: ils étaient tous les deiix régiili&reinent iionrris et leur
croissance a été au meme rytlime. A aiicim nionient, nons ri'avons
enregistré le moiiidre cri des adultes aux alentonrs dii nid.
En général nos ol>servatioiis confirmeiit les doniiées de ELOS-
I)EL A al.. les quelqites Iégeres différences étatit: a) le couple
d'Aigles de Boiieili de Ronda seniblait etre moiiis économe avec
ses proies que celiii de Proveiice (voir RL~N~EI., op. cit., p. .?O)
souvent des proies restaient trainer snr le iiid ohservé par nons;
b) la propreté dn nid était relative, en téinoignent les nomhrenx
restec rlessécbés de proies; c) lien qn';il~oi:dernineiit iionrris, les
jcunes sont restés nne seinaitie plns longtemps a11 iiid: et d) une
nioins grande diversité dans les proies, puisque la Perdris rouge
représentait 1.5 proies sur 11. ou 71 %.
A notar imwi la failile iniportrince dn 1:ipin (1) ponrtant la proie
classiqne de I'espke - et l'absence totale de Iéznrds (bieii que noté
coniine proie principale par CnNo ail nid d'Alnieria).