Dossier Pédagogique Noëlla Pontois - Divine étoile
Dossier Pédagogique Noëlla Pontois - Divine étoile
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<strong>Dossier</strong> <strong>Pédagogique</strong><br />
<strong>Noëlla</strong> PONTOIS<br />
<strong>Divine</strong> <strong>étoile</strong><br />
1 - Eléphant Paname<br />
- Un peu d’histoire<br />
- Pourquoi Elephant Paname ?<br />
- Les Fondateurs<br />
2 - Exposition <strong>Noëlla</strong> PONTOIS<br />
- Biographie<br />
Miteki Kudo(1)<br />
- Quelques dates<br />
- Court historique de la danse<br />
- Courte histoire de la danse<br />
classique<br />
- L’Opéra de Paris<br />
- Ballet<br />
- Chronologie des ballets<br />
les plus célèbres<br />
- Echelon<br />
- Etoile<br />
3 - Pistes <strong>Pédagogique</strong>s<br />
4 - Quelques sites<br />
| Eléphant Paname – 10, rue Volney 75002 Paris. Téléphone : 01 49 27 83 33 – Mail : billetterie@elephantpaname.com 1
1 - Eléphant Paname<br />
Un peu d’histoire<br />
LES SOIRÉES DE L’AMBASSADEUR<br />
L’hôtel de la rue Volney devenu Eléphant Paname fut érigé, sous Napoléon III, par l’ambassadeur de<br />
Russie en France, Alexandre Soltykoff*.<br />
Ce grand amateur d’art et mécène était une figure de l’époque. Ses collections d’armes et d’objets<br />
médiévaux ont été léguées à l’Etat français et sont aujourd’hui rassemblées au Château de<br />
Pierrefonds dans l’Aisne.<br />
*Alexandre Soltykoff, fils du maréchal Soltykoff.<br />
Hôtel particulier à façade composée de cinq travées et de trois étages carrés sur rez-de-chaussée,<br />
de style éclectique, édifié vers 1856 par l'architecte de l'ordonnancement des places de l'Opéra et<br />
de l'Etoile Charles Rohault de Fleury** pour le prince Soltykoff. Façade en pierre de taille structurée<br />
autour des trois travées centrales et des épaisses corniches séparant les niveaux, ornementée de<br />
pilastres, arcades, frises et consoles ouvragés. Haut lieu de l'histoire de l'art, ayant abrité<br />
l'importante collection d'art médiéval du propriétaire, rappelé par l'architecture historiciste du<br />
bâtiment.<br />
**Charles Rohault de Fleury (* le 23 juillet 1801 à Paris ; † le 11 août 1875 à Paris) fut un architecte français passé par l'École<br />
polytechnique. C'était le fils de l'architecte Hubert Rohault de Fleury (1777-1846) avec lequel il travailla à divers projets, dont la caserne<br />
Mouffetard à Paris. Architecte au Muséum national d'histoire naturelle, il y réalisa les grandes galeries chaudes, le Palais des Singes et<br />
une galerie de minéralogie.<br />
UNE PERLE DE « LA VIE PARISIENNE »<br />
Les salons de l’hôtel richement décorés dans le pur style « Second Empire » constituent une perle<br />
de la « Vie Parisienne ». Ils ont vu défiler le gotha mondial de l’époque venu s’encanailler incognito<br />
dans les théâtres des Grands Boulevards. Les amateurs d’Offenbach, de l’Opéra-Comique, de la<br />
Gaîté Lyrique et du Palais Garnier ont dansé sur les parquets ouvragés de l’hôtel.<br />
SECRET D’ALCÔVE À LA COUR DES TSARS<br />
La Grande Catherine de Russie, amie de Voltaire et des lumières avait épousé le Tsar Pierre III, un<br />
nullissime pervers, impuissant et crasseux qui préférait de loin jouer avec ses chiens plutôt que<br />
d’honorer sa jeune femme. Résultat : huit ans après leur mariage, elle était encore vierge. Sa mère<br />
exaspérée lui mit alors dans les pattes le plus bel officier de la cour, connu pour ses exploits et ses<br />
performances galantes. La Tsarine connut l’amour et donna le jour à un fils qui régna sous le nom<br />
de Paul 1er. Entretemps, son mari était mort. Conclusion : dès le XVIIIème siècle, les Romanov<br />
furent probablement les bâtards d’un bel officier nommé Serguei Soltykoff, le grand père de<br />
l’ambassadeur qui fit construire cet hôtel à Paris.<br />
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UNE BANQUE DANS LES ANNÉES 20<br />
Déserté à la fin de l’empire, l’hôtel est devenu par la suite le siège social d’une banque parisienne.<br />
Fonctionnalité et mauvais goût ont recouvert sans vergogne les stucs et les dorures. Un mal pour<br />
un bien : le lieu entièrement coffré renfermait comme par miracle de véritables trésors.<br />
Au 20è s. le bâtiment est divisé en deux, le bâtiment antérieur appartient au comté de Greffuhe et<br />
le bâtiment du fond – construit en 1919 par l’architecte L. Girod, à la Banque Dupont. L.Girod***<br />
construit un bâtiment de 4 étages à l’emplacement des anciennes écuries, accessible par un<br />
passage couvert à la suite du passage cocher et une salle de coffres sous la cour. A une date<br />
indéterminée, la même banque couvre la cour d’une grande coupole en béton translucide.<br />
***L. Girod, architecte et gérant d’immeubles.<br />
La Banque Scalbert Dupont, du nom de ses familles fondatrices, implantée dans le Nord de la<br />
France, est issue du rapprochement de la Banque Scalbert et de la Banque Dupont, deux banques<br />
familiales du Nord. Elle a été nationalisée en 1981 puis privatisée au sein du groupe CIC. Elle avait<br />
une succursale à Paris. Les banques Dupont et Scalbert eurent pour fondateurs respectifs Charles<br />
Louis Dupont et Auguste Scalbert. Le dernier directeur général avant la nationalisation était Mr<br />
Xavier Scalbert qui avait effectué la fusion des banques Scalbert et Dupont.<br />
UN DÔME COMME UNE COUPE DE CRISTAL<br />
De cette époque date la construction d’une prouesse architecturale : pour accueillir la clientèle, la<br />
cour et les écuries ont été supprimées et leur emplacement fut recouvert d’un dôme en pavés de<br />
verre. Sa dimension exceptionnelle recouvre un espace de plus de 250 m 2 , et sa structure sans<br />
aucune armature tient du prodige. C’est véritablement le centre du lieu. Un écrin pour les<br />
spectacles, concerts, expositions...<br />
Quelques dates<br />
1856 – construction de l’hôtel particulier par l’architecte Charles Rohault de Fleury pour le Prince<br />
Soltykoff<br />
1858 – Projet d’un éléphant colossal abritant une salle de bal et un théâtre, place de l’Etoile.<br />
1919 – construction en fond de parcelle du second bâtiment par l’architecte L. Girod pour la<br />
Banque Dupont<br />
1922 –Surélévation du second bâtiment<br />
2007 – projet Centre culturel<br />
2009 – Acquisition des 2 bâtiments par Eléphant Paname<br />
2012 – 14 septembre - Ouverture du lieu au public<br />
Façade classée aux Monuments Historiques<br />
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Pourquoi Elephant Paname ?<br />
UN RÊVE ENFIN RÉALISÉ<br />
Tout au long du XIXème, l’éléphant fait rêver les bâtisseurs parisiens. Rêve romantique s’il en est !<br />
On a envisagé d’en construire un à la Bastille en lieu et place de la colonne actuelle que Victor Hugo<br />
qualifiait méchamment d’esthétique tuyau de poêle. Longtemps une maquette monumentale en<br />
plâtre de l’éléphant a été laissée à l’abandon sur le côté de la place, et le même Victor en avait fait<br />
la demeure de Gavroche dans Les Misérables. Puis, en 1858, avant la construction de l’Arc de<br />
Triomphe Place de l’Étoile, un éléphant colossal a failli triompher parmi de nombreux projets. Le<br />
pachyderme géant devait abriter une salle de bal et un théâtre. C’est dire si l’association entre<br />
l’éléphant, les arts de la scène et Paris est une réalité bien ancrée. A chaque fois les bâtisseurs se<br />
sont dérobés et l’éléphant est resté fantasme.<br />
Deux ans d'un travail d'orfèvre<br />
L’hôtel a pendant deux ans fait l’objet de travaux de rénovation et d’aménagement phénoménaux.<br />
Il faut avoir suivi le projet pour le croire : chaque jour ou presque a donné lieu à des découvertes<br />
imprévues et exquises avec des détails décoratifs ou architecturaux qui sont autant de trésors de<br />
l’époque.<br />
> 600 tonnes de gravats<br />
> 800 m2 de faux plafonds détruits<br />
> Autant de surfaces décapées<br />
> Autant de surfaces restaurées<br />
> Pose d’une verrière sur l'un des studios de danse<br />
> 300 m et 100 tonnes d’IPN<br />
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Les Fondateurs<br />
Laurent FIAT<br />
32 ans, formé au dessin et à la peinture à l'atelier Nicolas Poussin, restauration de tableau<br />
et de fresques à Florence, peintre et plasticien.<br />
Résister au conformisme ambiant, s’indigner artistiquement, mais aussi partager, s’amuser,<br />
transmettre et faire se rencontrer, telles sont les valeurs fortes de Laurent. La vie lui a<br />
appris que les privilèges imposent des devoirs. À quoi sert un patrimoine si on ne le<br />
transforme pas en opportunité pour les autres. Le rêve c’est d’ouvrir une maison des arts,<br />
même et surtout dans un monde en crise, parce que les arts sont salvateurs, proposent des<br />
solutions, autres que celles du marché. L’idéal c’est aussi d’utiliser la notoriété des uns pour<br />
favoriser les talents méconnus : aller Vers l’inédit, l’inattendu, le poétique, l’émouvant, le<br />
beau.<br />
Fanny FIAT<br />
35 ans, ancien sujet de l'Opéra de Paris, élève de <strong>Noëlla</strong> <strong>Pontois</strong> ; a dansé les plus grands<br />
ballets du répertoire classique et fait actuellement partie de la Compagnie de danse de<br />
Julien Lestel à Marseille.<br />
Des années passées À l’Opéra de Paris, depuis la tendre enfance jusqu’à l’âge adulte, ont<br />
appris à Fanny que le talent ne se satisfait pas de l’approximation, que le travail acharné fait<br />
la différence et qu’il faut échapper en même temps à la tentation de se forger une carapace<br />
trop épaisse pour donner le meilleur de soi-même. Tout cela, c’est la condition de la grâce,<br />
de l’éclosion des émotions. Pour réussir ce pari, les conditions matérielles sont nécessaires.<br />
Des studios de répétitions dignes de ce nom, cela manquait à Paris et cela devrait donner<br />
envie de travailler à tous les danseurs, à tous les artistes du spectacle vivant. Créer un lieu<br />
Où l’énergie circule et les choses se créent, voilà un rêve réalisé.<br />
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2 - Exposition <strong>Noëlla</strong> PONTOIS<br />
BIOGRAPHIE<br />
<strong>Noëlla</strong> <strong>Pontois</strong> est une danseuse <strong>étoile</strong>* des plus discrètes de l’histoire de la danse. Anti-star, antistrass,<br />
elle a pourtant marqué de sa grâce son époque, sans artifice. Sa ténacité, son travail, son<br />
professionnalisme, son naturel et surtout la pureté de son style l’ont conduite à être convoitée par<br />
les plus grands, de Noureev* à Dupond**, en passant par Franchetti*** et Legris****. Lui<br />
consacrer une exposition est aujourd’hui une évidence. Éléphant Paname, centre d’art et de danse,<br />
se doit de porter l’évènement.<br />
« Pour qui l’a vue à l’Opéra, elle est l’esprit même de la danse : fluide, musicale, aérienne,<br />
elle incarne, fait rare, l’exactitude et la perfection classique portées jusqu’à l’émotion pure »<br />
Xavier Boutrelle (<strong>Noëlla</strong> <strong>Pontois</strong>. L’<strong>étoile</strong> du Palais Garnier de Benjamin Rossé)<br />
C’est véritablement une épopée que cette exposition retrace avec photos, vidéos, costume et loge<br />
d’artiste reconstituée pour l’occasion.<br />
Issue d’un milieu très modeste – ses parents étaient gardiens d’immeuble à la cité universitaire à<br />
Paris – <strong>Noëlla</strong> <strong>Pontois</strong> est arrivée à la danse presque par miracle. C’est un médecin qu’on lui a fait<br />
consulter parce qu’elle était trop maigre qui a eu cette idée : l’inscrire à l’Opéra Garnier parce que<br />
c’était le seul endroit où l’on pouvait apprendre gratuitement. Vers neuf ans elle passe brillamment<br />
l’audition et tout commence pour elle, un véritable conte de fée ! Jamais dans ces premières<br />
années, elle n’avait pourtant imaginé qu’elle serait <strong>étoile</strong> un jour. Mais elle sentait que la danse<br />
serait son destin et sa voie. Ses dons physiques se doublaient dès le départ d’une compréhension<br />
du corps, de ce qui fonctionnait ou pas. Le talent pédagogique avant l’heure.<br />
A dix-sept ans, elle intègre le corps de ballet tout en posant pour des peintres, puis bientôt pour<br />
des publicités. Mais surtout, elle danse, et avec les plus grands. Rudolf Noureev* la choisira comme<br />
partenaire, et ils danseront plus de quinze ans ensemble revisitant tout le répertoire, sur les plus<br />
grandes scènes du monde. Puis ce sera Baryshnikov***** sous le regard de tous les grands<br />
chorégraphes de l’époque. Elle découvre le Japon où elle se marie et qui devient une deuxième<br />
patrie.<br />
Aujourd’hui sa fille Miteki Kudo(1) est à son tour devenue une grande danseuse et sa petite fille en<br />
est déjà plus qu’à ses premiers pas.<br />
*Rudolf « Khametovitch » Noureev, danseur <strong>étoile</strong> doué d'une technique exemplaire, il est considéré comme l'un des plus grands<br />
danseurs classiques du XX e siècle. Il fut l'un des meilleurs interprètes du répertoire classique, mais il affirma aussi son talent dans la<br />
danse contemporaine. Il fut l'un des premiers danseurs à s'intéresser de nouveau au répertoire baroque.<br />
** Patrick Dupond danseur français. Il se fait connaître en 1976 en remportant la médaille d'or du concours international de ballet de<br />
Varna en Bulgarie. Danseur virtuose, il sera nommé danseur <strong>étoile</strong> en 1980 et rencontra un succès considérable en France ce qui ne<br />
l'empêcha pas de connaître une glorieuse carrière internationale. Il travailla avec d'éminents danseurs comme Rudolf Noureev, Maurice<br />
Béjart ou Alvin Ailey, puis devint en 1990 directeur de la danse du ballet de l'Opéra national de Paris, succédant ainsi à Noureev.<br />
***Raymond Franchetti danseur Formé par Gustave Ricaux, il débute en 1936 à l'Opéra russe à Paris. Il danse aux Ballets de la Jeunesse,<br />
au Théâtre de Lille, aux Ballets de Monte-Carlo et pour le marquis de Cuevas. En 1947, il entre au Ballet de l'Opéra de Paris et devient<br />
premier danseur en 1954, brillant dans les rôles de caractère. En 1963, il est professeur à l'École de danse et ouvre un cours privé qui<br />
devient l'un des plus réputés où de nombreux danseurs, comme Rudolf Noureev ou Mikhaïl Barychnikov, viennent prendre leurs classes.<br />
**** Manuel Legris entre à l'école de danse de l'Opéra de Paris en 1976 puis dans le corps de ballet en 1980. C'est en 1981 qu'il devient<br />
coryphée puis « sujet » en 1982. Fait exceptionnel dans le milieu de la danse de l'Opéra de Paris, il est nommé danseur <strong>étoile</strong> par Rudolf<br />
Noureev sans passer par le stade de « premier danseur ». Sa nomination au titre d'<strong>étoile</strong> date du 11 juillet 1986, à l'issue de la du ballet<br />
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Raymonda, chorégraphié par Rudolf Noureev, dans lequel il danse le rôle de Jean de Brienne ; cette nomination a lieu sur la scène du<br />
Metropolitan Opera de New York, au contraire de l'habitude qui veut que les <strong>étoile</strong>s soient célébrées sur les scènes de Paris.<br />
***** Mikhaïl Nikolaïevitch danseur, chorégraphe et acteur d'origine russe naturalisé américain. Il est fréquemment cité aux côtés de<br />
Vaslav Nijinski et de Rudolf Noureev comme étant l'un des danseurs les plus importants du XX e siècle. Après un début prometteur au<br />
Théâtre Kirov, il part pour le Canada en 1974 où il danse au sein de diverses compagnies en tant que danseur libre, puis il intègre le New<br />
York City Ballet comme danseur principal. Il y apprend la dynamique des mouvements de George Balanchine puis devient directeur<br />
artistique de l'American Ballet Theatre.<br />
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MITEKI KUDO(1)<br />
Promue au grade de sujet du ballet de l'Opéra national de Paris en 1992, Miteki Kudo est la<br />
fille de Daïni Kudo, soliste international et chorégraphe japonais et de <strong>Noëlla</strong> <strong>Pontois</strong>,<br />
danseuse <strong>étoile</strong> et professeur à Garnier.<br />
C'est à l'âge de 7 ans qu'elle rentre à l'école de danse de l'Opéra de Paris, encouragée par<br />
ses parents.<br />
A 16 ans, elle est engagée dans le corps de ballet et participe à de nombreuses productions<br />
du répertoire comme « Attentat poétique » de Serge Larrieu, « Le Parc » d'Angelin Preljocaj<br />
ou encore « Les Forains » de Roland Petit.<br />
Très vite, Miteki Kudo gravit les échelons et se voit distribuée en tant que soliste.<br />
En 1995, l'association pour le rayonnement de l'Opéra de Paris lui décerne le prix du Public.<br />
Remarquée par des chorégraphes invités, elle entame une collaboration avec Pina Bausch,<br />
grande figure de la danse contemporaine. Pour elle, la danseuse franco-japonaise<br />
interprète le rôle d'Amour dans « Orphée » et devient son artiste fétiche.<br />
Reconnue mondialement pour sa grâce et sa beauté, Miteki Kudo devient pendant<br />
quelques années l'égérie de la marque de cosmétique Shiseido et se voit également<br />
engagée par Chanel dans une campagne internationale de photos pour le parfum Allure.<br />
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QUELQUES DATES<br />
1953 – Entrée à l’école de danse<br />
1960 – Corps de Ballet<br />
1961 – Deuxième quadrille<br />
1962 Premier quadrille<br />
1963 Coryphée<br />
1964 – Sujet<br />
1966 - Première danseuse<br />
1968 – Danseuse <strong>étoile</strong><br />
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« La danse a été mon moteur et ma raison de vivre »<br />
<strong>Noëlla</strong> <strong>Pontois</strong><br />
Perfection technique, sensibilité artistique, beauté et musicalité, <strong>Noëlla</strong> <strong>Pontois</strong> a été pour toute<br />
une génération l'image absolue de la ballerine classique.<br />
Suscitant l’enthousiasme et l’émotion à chacune de ses apparitions, inspirant la vocation de<br />
nombreuses apprenties ballerines, <strong>Noëlla</strong> <strong>Pontois</strong> a été une des grandes stars de la danse classique,<br />
à une époque où celle-ci avait encore droit de cité à la télévision française.<br />
« Elle a été mon professeur pendant des années. Cette chance inouïe de travailler<br />
sous le regard d’une des danseuses les plus parfaites de ces cinquante dernières années<br />
mérite bien un hommage(…). »<br />
Fanny Fiat, présidente Elephant Paname<br />
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COURT HISTORIQUE DE LA DANSE<br />
Lors des bals et des défilés - Petit à petit la danse s’intègre dans de grandes célébrations destinées à<br />
mettre en valeur le prince qui les organise.<br />
Au XVIe siècle Catherine de Médicis fait donner de grands spectacles pour divertir la cour.<br />
Ces « ballets de cours », spectacles fastueux, deviennent très populaires au sein de la noblesse. Ils<br />
sont principalement destinés à faire de la propagande royale. Parmi les danseurs, on trouve le roi et<br />
les membres de la grande noblesse. Louis XIII était un excellent danseur et aimait particulièrement<br />
les rôles de grotesques ou de femmes. Son fils, Louis XIV, appréciait également la danse, mais<br />
préférait les rôles le mettant en valeur, comme sa célèbre apparition dans le costume dore<br />
d’Apollon, Dieu du Soleil. Louis XIV, dans un souci de contrôle, fonde en 1661 l’Académie Royale de<br />
danse, ancêtre direct de l’Opéra National de Paris.<br />
La danse se codifie sous la direction de Pierre Beauchamps, maître à danser du roi. Il définit les 5<br />
positions classiques, toujours en vigueur aujourd’hui.<br />
Son élève, Raoul Auger Feuillet rédige en 1700 Chorégraphie ou art de décrire la danse dans lequel<br />
il détaille tous les codes de la danse de Beauchamps, permettant ainsi la diffusion de la « Belle<br />
danse » dans toute l’Europe.<br />
Le ballet se popularise avec la naissance de la comédie-ballet.<br />
Parmi les exemples les plus connus, on peut citer Le Bourgeois Gentilhomme de Molière et Lully.<br />
Lully intègre aussi le ballet dans ses tragédies lyriques.<br />
Au début du XVIIIe siècle s’ouvre le siècle des Lumières.<br />
La danse conquiert un public de plus en plus large grâce à l’opéra-ballet. Chaque scène constitue un<br />
épisode indépendant illustrant le titre de l’œuvre. C’est Jean-Philippe Rameau qui développe ce<br />
style typiquement français et tente de donner aux intermèdes dansés une véritable justification<br />
dramatique. Il ouvre ainsi la voie au « ballet d’action ».<br />
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Jean-Georges Noverre, élève du célèbre danseur Dupré, mais aussi chorégraphe et théoricien,<br />
condamne la « danse mécanique » de son époque. Pour lui la danse doit être « naturelle et<br />
expressive » et peindre une action dramatique sans s’égarer dans des divertissements qui font<br />
perdre le fil de l’histoire. C’est le « ballet d’action ». Noverre met en avant la personnalité des<br />
grands danseurs, supprime les masques et modernise les costumes, les décors et les lumières.<br />
Au XIXe siècle apparait le ballet romantique, un ballet d’action sur fond d’histoires à caractère<br />
romantique (drames, contes, paysages de foret et de montagnes, …).<br />
C’est à cette époque qu’apparaissent les pointes (chaussons souples a bouts renforces) et les tutus<br />
longs (tunique à mi- mollet, légèrement gonflante).<br />
La figure de la ballerine telle que nous la connaissons nait en 1832 dans La Sylphide, chorégraphiée<br />
par Philippo Taglioni et s’impose dans Giselle (chorégraphie de Jean Coralli et Jules Perrot).<br />
A la fin du XIXe siècle, la Russie devient un pays incontournable dans le monde de la danse.<br />
Marius Petipa, danseur et chorégraphe marseillais, part pour Saint-Pétersbourg. Premier danseur,<br />
professeur puis maitre de ballet à partir de 1869, il est le père des ballets russes. Il en crée une<br />
soixantaine dont trois célébrissimes avec Piotr Illich Tchaikovsky : La belle au bois dormant, Casse-<br />
Noisette et Le Lac des Cygnes.<br />
A cette époque le ballet est en pleine effervescence, les troupes sont nombreuses et les auteurs<br />
prolifiques.<br />
Durant cette période dite académique, le ballet se présente sous une forme très rigoureuse.<br />
La virtuosité des ballerines est particulièrement mise en avant.<br />
Au début du XXe siècle, Serge Diaghilev bouleverse l’histoire de la danse.<br />
Grand amateur de peinture et de musique, il conçoit le ballet comme un « spectacle total » issu de<br />
la collaboration d’un chorégraphe, d’un peintre et d’un compositeur.<br />
En 1909 il crée au Chatelet la troupe des Ballets Russes avec les meilleurs danseurs du Marinski de<br />
Saint-Petersbourg.<br />
Cinq grands chorégraphes dominent les Ballets Russes.<br />
De 1909 à 1914 Michel Folkine crée de grands chefs-d’œuvre comme Petrouchka et l’Oiseau de feu.<br />
Un vent de scandale souffle sur la troupe a la création du Prélude à l’après midi d’un faune par<br />
Nijinsky.<br />
Mais c’est le Sacre du Printemps qui déchaine véritablement les passions : la chorégraphie de<br />
Nijinsky, la musique de Stravinsky et les décors de Roerich choquent.<br />
A partir de 1915 Léonide Massine devient le chorégraphe principal. C’est une période d’avant-<br />
garde qui s’ouvre, de grands peintres modernes comme Matisse et Picasso collaborent avec les<br />
Ballets Russes.<br />
Entre 1922 et 1929 deux chorégraphes se succèdent, Bronislava Nijinska (soeur de Nijinsky) et<br />
George Balanchine. Ils inventent la danse classique : élégance, inventivité, danse épurée, …<br />
De nombreux peintres (Miro, Braque, Picasso, Matisse, …) et compositeurs (Stravinsky, Satie,<br />
Debussy, Prokoviev, …) travaillent avec les Ballets Russes et contribuent pour une grande part à leur<br />
renommée.<br />
Malgré tout, la compagnie ne survit pas à la mort de Diaghilev en 1925.<br />
De nombreuses autres écoles apparaissent au XXe siècle.<br />
Isadora Duncan s’intéresse à l’émotion, à la liberté du mouvement et puise son inspiration dans<br />
l’antiquité grecque. Elle influencera de nombreux chorégraphes dont Michel Fokine.<br />
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Certains courants prônent l’expressivité du geste comme la Modern Dance aux Etats-Unis avec<br />
Martha Graham ou la danse d’expression en Allemagne avec Mary Wigman, Kurt Jooss et plus tard<br />
Pina Bausch.<br />
D’autres comme Cunningham et Nikolais cherchent à favoriser la gestuelle et le mouvement a<br />
l’expression, « motion, not emotion ». Ils créent la « Modern Dance abstrait ».<br />
Le ballet académique néoclassique prend son envol avec Serge Lifar en France et George<br />
Balanchine aux Etats-Unis.<br />
La danse part à la conquête du grand public grâce à Alvin Ailey, premier chorégraphe de couleur qui<br />
allie Modern Dance et culture traditionnelle africaine, et Maurice Béjart qui fait sortir la danse des<br />
théâtres et lieux consacres et conquiert les foules.<br />
Cf. Les Chemins de la danse<br />
COURTE HISTOIRE DE LA DANSE CLASSIQUE<br />
L'origine de la danse classique remonte à l'époque royale. Elle est créée à la Cour de France au<br />
17ème siècle, sous le règne de Louis XIV plus précisément.<br />
C'est à ce moment-là que furent inventés les pas de base et leur nom.<br />
Les pointes apparaissent vers 1820 et offrent à la danse classique de nouvelles possibilités.<br />
Dès lors, de nombreuses écoles se développent dans le monde entier, proposant chacune un style<br />
différent.<br />
On appelle « ballet » le spectacle de danse classique présenté à un public.<br />
Il est chorégraphié, c'est-à-dire qu'il comporte des pas et des enchaînements définis et répétés à<br />
l'avance.<br />
Les danseuses de ballet sont appelées "ballerines".<br />
La danse classique est rigoureuse car elle s'appuie sur des positions du corps et des attitudes bien<br />
précises. Elle fait appel et développe la grâce et la souplesse, au travers d'enchainements appelés<br />
« adages » (pas lents basés sur l'équilibre et l'esthétique des mouvements) et « variations »<br />
(succession de pas rapides, de sauts et de tours).<br />
Dans la hiérarchie du Ballet de l'Opéra de Paris, « <strong>étoile</strong> » est le titre suprême accordé aux artistes<br />
de la danse.<br />
Les premières danseuses à recevoir officiellement le titre d'« <strong>étoile</strong>s » sont Lycette Darsonval et<br />
Solange Schwartz en 1940, tandis que l'année suivante, Serge Peretti est le premier homme.<br />
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L’OPERA DE PARIS<br />
L'Opéra national de Paris est un établissement public industriel et commercial français créé en<br />
1994, succédant aux institutions précédentes à la tête de l'Opéra de Paris, et placé sous la tutelle<br />
du ministère de la Culture. Il a pour mission de rendre accessible au plus grand nombre les œuvres<br />
du patrimoine lyrique et chorégraphique et de favoriser aussi la création et la représentation<br />
d'œuvres contemporaines. Il dispose à ce titre de deux salles : le palais Garnier (qui abrite le Ballet<br />
de l'Opéra national de Paris) et l'Opéra Bastille ainsi que d'un orchestre symphonique.<br />
L'Opéra national de Paris contribue par ailleurs à la formation professionnelle et au<br />
perfectionnement des chanteurs et des danseurs, par son centre de formation d'art lyrique et par<br />
l'école de danse de Nanterre.<br />
Enfin, le secteur animation et jeune public de l'opéra national de Paris élabore chaque saison un<br />
programme pédagogique.<br />
L’Opéra national de Paris est dirigé par Nicolas Joël, Directeur, nommé par le ministre de la Culture<br />
pour un mandat de 6 ans (décret du 24 juillet 2009) renouvelable une fois pour une période de trois<br />
ans.<br />
LE BALLET<br />
Le Ballet de l'Opéra est aujourd'hui considéré comme l'une des meilleures compagnies au monde.<br />
Sa moyenne d'âge est de 25 ans, ce qui en fait l'une des plus jeunes compagnies actuelles.<br />
Le répertoire du Ballet de l'Opéra est très étendu, il va des grands ballets romantiques et classiques<br />
aux créations de chorégraphes contemporains.<br />
Le Ballet donne aujourd'hui quelques 180 représentations par saison à Paris, en province mais aussi<br />
à l'étranger<br />
Le Ballet de l’Opéra national de Paris est la plus ancienne compagnie de danse académique<br />
classique.<br />
En 1669 le corps de ballet est intégré, à l'instigation de Jean-Baptiste Colbert, à l’Académie royale<br />
de musique, aujourd’hui l’Opéra de Paris.<br />
Les deux siècles suivant sa création voient le Ballet de l’Opéra changer onze fois de lieu ; il est basé<br />
au Palais Garnier depuis 1875.<br />
L'École de l’Académie royale de danse, aujourd’hui École de danse de l'Opéra national de Paris,<br />
fondée en 1713, est la plus ancienne école de danse du monde occidental mais aussi le berceau de<br />
la danse académique classique mondiale.<br />
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CHRONOLOGIE DES BALLETS LES PLUS CELEBRES<br />
1789 - La Fille mal gardée<br />
1832 - La Sylphide<br />
1841 - Giselle<br />
1869 - Don Quichotte<br />
1870 - Coppélia<br />
1876 - Sylvia ou la Nymphe de Diane<br />
1877 - Le Lac des cygnes<br />
I La Bayadère<br />
1890 - La Belle au bois dormant<br />
1892 - Casse-Noisette<br />
1893 - Cendrillon<br />
1898 - Raymonda<br />
1910 - L'Oiseau de feu<br />
1911 - Petrouchka<br />
1913 - Le Sacre du printemps<br />
1940 - Roméo et Juliette<br />
ECHELON<br />
• 5 e échelon : quadrille<br />
• 4 e échelon : coryphée<br />
• 3 e échelon : sujet<br />
• 2 e échelon : premier danseur<br />
• 1 er échelon : <strong>étoile</strong><br />
Les échelons 3 à 5 forment ensemble le « corps de ballet ».<br />
La promotion au grade supérieur se fait par un concours interne, dont le jury est composé des<br />
membres de la direction de l'Opéra et de danseurs et personnalités extérieures du monde de la<br />
danse. Ce concours a lieu chaque année.<br />
Seules les <strong>étoile</strong>s échappent à ce système : la nomination d'un premier danseur (plus rarement d'un<br />
sujet) au titre d'<strong>étoile</strong> est décidée par le directeur de l'Opéra national de Paris sur proposition du<br />
directeur de la danse à la suite d'une représentation. La procédure de nomination a varié avec le<br />
temps ; depuis 2004, elle se fait devant le public, rideau levé.<br />
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ETOILE<br />
Dans la hiérarchie du Ballet de l'Opéra de Paris, « <strong>étoile</strong> » est le titre suprême accordé aux artistes<br />
de la danse.<br />
Apparu en 1895 sous le terme de « sujet <strong>étoile</strong> », le qualificatif se répand au début du XX siècle et<br />
finit par désigner plus généralement le plus haut grade de la hiérarchie des compagnies de danse.<br />
Les premières danseuses à recevoir officiellement le titre d'« <strong>étoile</strong>s » sont Lycette Darsonval et<br />
Solange Schwartz en 1940, tandis que l'année suivante, Serge Peretti est le premier homme à le<br />
recevoir.<br />
3 - Pistes <strong>Pédagogique</strong>s<br />
- Devenir Danseuse / Danseur – métier<br />
- Étudier les œuvres par l’observation et la comparaison (les différentes représentations de la<br />
danse en peinture et en sculpture) – Le plus célèbre Degas.<br />
- Le rôle de la danse à travers les âges<br />
- La représentation de la danse à travers les différents courants artistiques.<br />
- Le rôle de la danse dans les différents types de sociétés.<br />
4 - Quelques sites<br />
http://www.operadeparis.fr/L_Opera/L_Opera_de_Paris/<br />
http://www.operadeparis.fr/L_Opera/le_Ballet/<br />
http://www.operadeparis.fr/L_Opera/L_Ecole_de_Danse/<br />
http://fr.wikipedia.org/wiki/Edgar_Degas<br />
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