Cristal de neige sur vitre en janvier 2009 - Club alpin français
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Nature<br />
<strong>en</strong> altitu<strong>de</strong> le soir.<br />
Bi<strong>en</strong> d’autres exemples pourrai<strong>en</strong>t <strong>en</strong>core<br />
être cités.<br />
(Les migrateurs lointains sont suivis par<br />
<strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> la Ligue <strong>de</strong> Protection <strong>de</strong>s<br />
Oiseaux qui ont installé un site d’observation<br />
<strong>sur</strong> un <strong>de</strong> leurs principaux passages: le fort<br />
Trace <strong>de</strong> Campagnol<br />
<strong>de</strong> la Revère, au-<strong>de</strong>ssus du village d’Eze où<br />
<strong>de</strong>s bénévoles vous r<strong>en</strong>seigneront avec amabilité <strong>sur</strong> leur travail <strong>de</strong> suivi).<br />
2 - L’HIBERNATION<br />
Le plus célèbre hibernant est bi<strong>en</strong> sûr, la MARMOTTE, mais le LOIR, le LEROT, le<br />
MUSCARDIN, (récemm<strong>en</strong>t découvert par <strong>de</strong>s gar<strong>de</strong>s du Parc National du Mercantour<br />
au col <strong>de</strong> SALEZE et dans le VALLON DE FENESTRE) hibern<strong>en</strong>t aussi, comme les insectes,<br />
batraci<strong>en</strong>s et d’autres <strong>en</strong>core.<br />
On a très bi<strong>en</strong> étudié le mécanisme <strong>de</strong> l’hibernation chez la marmotte.<br />
Elle passe la saison froi<strong>de</strong> dans un terrier d’hiver creusé 100 à 200m plus bas que celui<br />
d’été. C’est là qu’elle dort d’un sommeil particulier car tous ses organes se mett<strong>en</strong>t <strong>en</strong> vie<br />
ral<strong>en</strong>tie. Sa consommation <strong>de</strong> dioxygène passe <strong>de</strong> 600cm3 par KG à 30cm3/KG, soit une<br />
division par 20. Son rythme respiratoire s’abaisse <strong>en</strong> conséqu<strong>en</strong>ce, <strong>de</strong> 16 mouvem<strong>en</strong>ts<br />
respiratoires par minute à 1 ou 2 <strong>en</strong> hibernation.<br />
Son rythme cardiaque passe <strong>de</strong> 140 battem<strong>en</strong>ts <strong>de</strong> cœur par minute à 3 à 5 seulem<strong>en</strong>t.<br />
Cela amène une baisse <strong>de</strong> la température interne <strong>de</strong> l’animal <strong>de</strong> 37,5 °C à 5°C.<br />
Pour conserver cette température minimum, elle brûle ses réserves <strong>de</strong> graisse <strong>de</strong> l’été,<br />
maigrissant <strong>de</strong> 50% <strong>de</strong> son poids. (Mais ce sont les réveils périodiques dans le terrier, avec<br />
retour à l’activité, qui sont responsables <strong>de</strong> 90% <strong>de</strong>s pertes <strong>de</strong> poids).<br />
Survivant donc <strong>sur</strong> ses réserves <strong>de</strong> graisse, les marmottes du terrier pass<strong>en</strong>t l’hiver bi<strong>en</strong><br />
serrées les unes contre les autres. Cette mise <strong>en</strong> sommeil d’hibernation est sous le contrôle<br />
<strong>de</strong> la température ambiante dans le terrier d’hiver.<br />
3 - LE MAINTIEN <strong>de</strong> l’activité<br />
Les gros mammifères comme les CHAMOIS, BOUQUETINS, MOUFLONS, CHEVREUILS ET<br />
CERFS chang<strong>en</strong>t <strong>de</strong> pelage à l’automne. Les poils s’allong<strong>en</strong>t, s’épaississ<strong>en</strong>t et pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t<br />
d’autres teintes. Ces animaux <strong>de</strong>vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t plus foncés, presque noirs pour le CHAMOIS.<br />
Cette couleur qui gar<strong>de</strong> l’énergie <strong>de</strong>s rayons solaires permet donc un apport calorifique<br />
non négligeable. De plus ils ont accumulé une couche <strong>de</strong> graisse durant l’été qui les<br />
protège du froid et leur permet <strong>de</strong> <strong>sur</strong>vivre à <strong>de</strong>s disettes pas trop longues. Mais lorsque<br />
les basses températures <strong>de</strong>vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t trop vives, ils interromp<strong>en</strong>t les activités non<br />
indisp<strong>en</strong>sables et se repos<strong>en</strong>t. Ils recherch<strong>en</strong>t souv<strong>en</strong>t les adrets <strong>en</strong>soleillés, déneigés<br />
plus vite, ou les couloirs après le départ <strong>de</strong>s avalanches qui ont mis à jour l’herbe ou les<br />
petits arbrisseaux recherchés. Le sabot du chamois est muni d’une membrane élargissant<br />
la <strong>sur</strong>face portante <strong>de</strong> l’animal et lui permettant <strong>de</strong> moins <strong>en</strong>foncer dans la <strong>neige</strong> durcie.<br />
<strong>Club</strong> Alpin Français<br />
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N°238 - <strong>2009</strong>