Les différents types de Les différents types de mouvements
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<strong>Les</strong><strong>différents</strong><strong>types</strong><strong>de</strong><br />
<strong>Les</strong> <strong>différents</strong> <strong>types</strong> <strong>de</strong><br />
<strong>mouvements</strong><br />
Réflexes, automatiques et<br />
intentionnels<br />
François POTDEVIN – FSSEP Université Lille 2
Références utilisées
Rappels<br />
• Défi Définition iti <strong>de</strong>s d muscles l activés, ti é ordre d (coordination),<br />
( di ti )<br />
temps, intensité<br />
• 793 muscles, 4 à 4000 unités motrices, ingérable au<br />
niveau conscient:<br />
‐ <strong>de</strong> nombreux interneurones, comman<strong>de</strong>s non directes<br />
‐cortex moteur primaire (aire 4), <strong>de</strong> là partent<br />
principalement les voies classiques<br />
‐le le cervelet cervelet.<br />
Niveau <strong>de</strong> la coordination musculaire pour atteindre<br />
l’objectif
<strong>Les</strong><strong>différents</strong><strong>types</strong><br />
<strong>Les</strong> <strong>différents</strong> <strong>types</strong><br />
• Actifs versus passifs<br />
• Réflexes , automatiques, intentionnels<br />
• Déclenchés par un stimulus versus auto‐initiés
<strong>Les</strong> <strong>mouvements</strong> réflexes<br />
• Définition éfi i i « li lien ffonctionnel i l entre stimulus i l et<br />
réponse motrice »<br />
• Arc réflexe constitué organe récepteur<br />
(cutané, ( , musculaire, , viscéral), ), voie sensitive<br />
afférente (nerf cutané, musculaire, viscéral,<br />
racine rachidienne dorsale, , nerf crânien), ),<br />
effecteur (muscle strié, lisse, glan<strong>de</strong><br />
endocrine, glan<strong>de</strong> exocrine)<br />
• Réflexe palpébral, tendineux, flexion,…
Arc réflexe monosynaptique<br />
intrinsèque vs extrinsèque
Réflexe ipsilatéral <strong>de</strong> flexion<br />
amplitu<strong>de</strong>, p , latence, , durée post p décharge g<br />
Coordination <strong>de</strong> <strong>différents</strong> muscles (synergie), intensité<br />
variable
Expérience <strong>de</strong> Renshaw (1940)<br />
« Le réflexe <strong>de</strong> flexion est polysynaptique polysynaptique, ce qui<br />
explique les synergies musculaires »
Organisation selon le principe <strong>de</strong><br />
l’inhibition réciproque
Des arcs réflexes plus complexes<br />
réflexe d’extension croisée
Bilan réflexes extrinsèques<br />
• Rôle <strong>de</strong> protection<br />
• Peut modifier une action supraspinale<br />
• Dépend aussi <strong>de</strong> la qualité du stimulus<br />
• Inhibition ou augmentation possible par<br />
Inhibition ou augmentation possible par<br />
apprentissage
Remarques: notion <strong>de</strong> réseaux pré‐<br />
Kelso, 1981<br />
cablés
<strong>Les</strong> réflexes intrinsèques<br />
• Le Fuseau musculaire (FNM)<br />
Contrôle la longueur du muscle<br />
Réflexe myotatique, d’étirement<br />
Maintient <strong>de</strong> la posture<br />
• L’organe tendineux <strong>de</strong> Golgi (OTG)<br />
Contrôle <strong>de</strong> la dynamique <strong>de</strong> la contraction<br />
musculaire
Le réflexe myotatique<br />
• Augmentation du niveau <strong>de</strong> contraction du<br />
muscle en réponse p à son ppropre p étirement<br />
pour le ramener à sa longueur initiale<br />
• Obéit loi <strong>de</strong> l’inhibition l inhibition réciproque<br />
• Mise en évi<strong>de</strong>nce Sherrington
Le Fuseau Neuromusculaire<br />
• À l’origine du réflexe<br />
• Renseigne sur la vitesse <strong>de</strong> l’allongement<br />
l allongement<br />
(réponse dynamique) et sur l’amplitu<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
l’allongement l allongement (réponse statique)<br />
• Arc réflexe monosynaptique pour les muscles<br />
agonistes et disynaptique pour les muscles<br />
antagonistes
Le rôle du Fuseau musculaire<br />
• Contrôle permanent <strong>de</strong>s motoneurones α sur<br />
muscles agonistes g et antagonistes: g<br />
conservation d’un angle articulaire<br />
Notion Notion <strong>de</strong> servo mécanisme assurant<br />
rétrocontrôle <strong>de</strong> la longueur du muscle<br />
Maintien <strong>de</strong> la posture (nombre important<br />
dans les muscles anti gravitaires) mais ne<br />
permet pas le mouvement?
Contrôle <strong>de</strong> la position statique
Le rôle du Fuseau Neuromusculaire<br />
• Dans les <strong>mouvements</strong> volontaires: logique<br />
inverse<br />
• Fixe le point <strong>de</strong> consigne<br />
• CCoactivation i i d<strong>de</strong>s motoneurones α et β llors d<strong>de</strong><br />
<strong>mouvements</strong> volontaires d’origine<br />
supraspinale<br />
• Modification <strong>de</strong> la sensibilité du FNM en<br />
fonction <strong>de</strong> la comman<strong>de</strong> centrale
Contrôle du mouvement
AAction i synergique<br />
i
L’organe Lorgane tendineux <strong>de</strong> Golgi<br />
• Mécanorécepteur situé dans les tendons et les<br />
aponévroses p musculaires<br />
• En série ou en parallèle par rapport aux fibres<br />
musculaires<br />
• Excité <strong>de</strong> manière très sensible par les fibres<br />
contractiles<br />
• Responsable du réflexe <strong>de</strong> l’inhibition l inhibition<br />
autogénique
Le réflexe autogénique
L’organe Lorgane tendineux <strong>de</strong> Golgi<br />
• Fibres Ib inhibition du muscle homonyme<br />
excitation <strong>de</strong>s muscles antagonistes<br />
• 1 ère hypothèse: rôle <strong>de</strong> protection du tendon<br />
suppose suppose déclenchement /seuil élevé<br />
• Hypothèse actuelle : détecteur <strong>de</strong>s variations<br />
<strong>de</strong> la force exercée, contrôle dynamique
L’inhibition autogénique ne se maintient pas au<br />
cours d’une contraction prolongée (tonique)<br />
Rôle d’amortissement <strong>de</strong>s contractions phasiques
LES MOUVEMENTS AUTOMATIQUES
Définition<br />
• Déroulement stéréotypé et reproductible<br />
• Généré par réseau nerveux inné ou acquis<br />
• Inné: mouvement <strong>de</strong> déglutition, respiration<br />
• Acquis: marche (particularités), nage, posture<br />
et équilibre, q , <strong>mouvements</strong> sportifs p<br />
• Stimulus extérieur: mouvement réflexe<br />
conditionnels moteurs <strong>de</strong> type II (Konorski,<br />
1967)
Définitions<br />
• Certains <strong>mouvements</strong> attentionnels au<br />
départ p <strong>de</strong>viennent automatiques q ppar<br />
apprentissage<br />
stimulus extérieur
Le cas <strong>de</strong> la locomotion<br />
• Moelle épinière capable d’engendrer à elle<br />
seule(sans ( structures supraspinales p p ni<br />
afférences périphériques) <strong>de</strong>s comman<strong>de</strong>s<br />
rythmiques motrices organisées vers les<br />
muscles du tronc et <strong>de</strong>s membres<br />
• Réseaux é <strong>de</strong> neurones: Central l Pattern<br />
Generator (CPG)<br />
• Mouvement stéréotypé, nécessite autres<br />
informations pour s’adapter sadapter à ll’environnement environnement<br />
changeant
La lamproie lamproie. Grillner 1991
Locomotion fictive
<strong>Les</strong> propriétés rythmiques du réseau<br />
excitation MN G contraction G<br />
excitation neurones CC gauchesinhibition neurones <strong>de</strong>mi centre<br />
oitrelachement à droite<br />
excitation neurones latéraux gaucheinhibition retardée <strong>de</strong>s MN<br />
uchesrelâchement à gauchefin <strong>de</strong> l’inhibition à droite
Existence <strong>de</strong> CPG<br />
• Mise en activité sans liaison avec les<br />
structures supérieures p ni afférences<br />
sensorielles<br />
• Rythme autonome non dépendant du<br />
stimulus<br />
• Provient <strong>de</strong>s propriétés structurelles du<br />
réseau
28/11/2007<br />
Chat Spinal (Forrsberg (Forrsberg, 1980)
Le rôle <strong>de</strong>s structures supérieures<br />
• Chat thalamique (ablation cortex) marche,<br />
évite obstacle, différentes allures<br />
nimal spinal<br />
nimal nimalmediopontique mediopontique trigéminal<br />
nimal décérébré transrubrique<br />
nimal mésencéphalique<br />
nimal thalamique
• Chat mésencéphalique (section niveau tronc<br />
cérébral)difficulté ) créer <strong>de</strong>s patterns p sauf si<br />
on stimule une zone précise: « la région<br />
locomotrice mésencéphalique »(RLM) » (RLM)<br />
• Contrôle supérieur
Le rôle <strong>de</strong>s afférences sensorielles<br />
• Rôle si perturbations externes<br />
• Changement du pattern (angle d’extension <strong>de</strong>xtension <strong>de</strong><br />
la hanche)<br />
• AActivation i i bboucles l courtes (FNM (FNM, OTG OTG,<br />
cutanées) et longues faisant intervenir le<br />
cervelet<br />
• Voie spino cérebelleuse dorsaleétat dorsaleétat du<br />
système<br />
• Voie spino cérébelleuse ventralecopie
• Activation du cerveau en<br />
passant par région motrice<br />
mésencéphalique et<br />
fformation ti réticulée éti lé<br />
• Copie au cervelet voie spino<br />
cérébelleuse ventrale<br />
• Contrôle spino‐spinale et<br />
spino cérébelleux dorsal<br />
• Rectification par le cervelet
Chez l’homme? l homme?<br />
• Mouvement durant le sommeil<br />
• Réflexe <strong>de</strong> marche chez le nouveau né
Dimitrijevic et al.,1998<br />
al 1998
LES MOUVEMENTS INTENTIONNELS
Différents <strong>types</strong><br />
• Simple vs complexe : nombre d’articulations<br />
en jeu j<br />
• Discret vs rythmique<br />
• LLent vs rapi<strong>de</strong> id<br />
• Précis vs imprécis p<br />
• Ample vs limité<br />
• Boucle ouverte vs boucle fermée<br />
• Isométrique (force) vs isotonique<br />
(déplacement)
Trois classes <strong>de</strong> mouvement<br />
• Balistique<br />
• Rapi<strong>de</strong> avec freinage<br />
• Lent, poursuite ou en rampe
Le cas du mouvement simple isotonique:<br />
• Caractéristiques<br />
cinématiques et<br />
électromyographiques<br />
flexion du cou<strong>de</strong>
Caractéristiques cinématiques<br />
• Courbe <strong>de</strong> vitesse en cloche, symétrique/<br />
vitesse maximale<br />
• Invariance <strong>de</strong> la symétrie dans <strong>de</strong>s conditions<br />
<strong>de</strong> vitesse et damplitu<strong>de</strong> d’amplitu<strong>de</strong> différentes<br />
• Structure temporelle du mouvement FIXE<br />
suggère l’existence d’un « programme <strong>de</strong><br />
contrôle »unique unique
Caractéristiques électromyographiques<br />
• 3 éléments: bouffée initiale du muscle<br />
agoniste, bouffée ffé du muscle<br />
antagoniste, bouffée finale du muscle<br />
agoniste<br />
• « le pattern triphasique »
Le pattern triphasique<br />
• Bouffée initiale agoniste:<br />
‐contrainte contrainte temporelle temporelle contrôle uniquement<br />
en amplitu<strong>de</strong><br />
‐absence b contrainte i temporelle ll contrôle ôl<br />
surtout en durée<br />
• BBouffée ffé finale fi l agoniste: i t<br />
Amortissement <strong>de</strong>s oscillations terminales
Le pattern triphasique<br />
• Bouffée du muscle antagoniste<br />
‐précè<strong>de</strong> précè<strong>de</strong> le pic <strong>de</strong> vitesse<br />
‐précocité en fonction <strong>de</strong> la rapidité du<br />
mouvement<br />
‐apparaît pp à ppartir<br />
d’un seuil<br />
Origine réflexe ou centrale?<br />
Forget et Lamarre (1987): chez animale<br />
déafférenté, cette bouffée n’est plus en phase
Quel mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> contrôle?<br />
• Deux conceptions<br />
• Comman<strong>de</strong> cinétique: contraction en fonction<br />
ddu calcul l l ddu moment musculaire l i nécessaire é i<br />
au mouvement (position initiale‐position<br />
finale).<br />
Prise en compte <strong>de</strong>s propriétés inertielles du<br />
segment et <strong>de</strong>s forces externes en jeu
La théorie du point d’équilibre<br />
Feldman (1986), Bizzi (1992)<br />
• Appelé modèle « masse‐ressort »<br />
• Représentation interne <strong>de</strong> la position<br />
d’é d’équilibres ilib articulaires<br />
i l i
La théorie du point d’équilibre d équilibre<br />
• Forces exercées par les muscles agonistes et<br />
antagonistes g s’opposent. pp Un ppoint d’équilibre q<br />
est atteint lorsque leur somme s’annule.<br />
• Lien entre la position du segment et point<br />
d’équilibre<br />
• Lien perturbé en fonction <strong>de</strong>s forces externes<br />
en présence
• Singe déafférenté<br />
• Bras caché<br />
• Perturbationpointage<br />
correct<br />
• Prédiction <strong>de</strong> la théorie<br />
du point d’équilibre d équilibre<br />
Bizzi et al. al (1979)
<strong>Les</strong> arguments contre le point<br />
• Perturbation par<br />
centrifugation du corps<br />
(Coello, 1996)<br />
• Ajout d’une masse sur<br />
le bras (Atkeson et<br />
Hollerbach, 1985)<br />
d’équilibre<br />
• Mouvement imprécis<br />
• Mouvement ne change<br />
pas p<br />
En désaccord avec la théorie du point d’équilibre<br />
Théorie met en avant les propriétés élastiques <strong>de</strong> l’ensemble du groupe<br />
musculaire mis en jeu
Le mouvement simple isométrique<br />
à l’encontre l encontre d’une dune surface rigi<strong>de</strong> ou d’un dun<br />
autre segment<br />
• Mo<strong>de</strong> impulsionnel: niveau niveau<strong>de</strong>forceà <strong>de</strong> force à<br />
atteindre<br />
• MMo<strong>de</strong> d iimpulsionnel l i lsuivi i id <strong>de</strong> maintien: i i plateau l<br />
<strong>de</strong> force maintenu<br />
Id I<strong>de</strong>m mouvement t ti triphasique, h i courbe b d<strong>de</strong><br />
vitesse en cloche<br />
Bizzi suggère la définition d’un point d’équilibre
Le mouvement pluri articulaire<br />
• Un nombre important<br />
<strong>de</strong> possibilités: é notion<br />
<strong>de</strong> <strong>de</strong>grés <strong>de</strong> liberté<br />
d’un mouvement<br />
• Exemple pour le bras<br />
(3 ddl épaule, 2ddl<br />
cou<strong>de</strong>, d 2 ddl poignet) i )<br />
• Bernstein (1967): le<br />
( )<br />
snc limite le nombre
Etu<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s <strong>mouvements</strong> planaires
• Notion i d<strong>de</strong> point i d<strong>de</strong> travail: il « point i ddu membre b<br />
<strong>de</strong>vant atteindre la cible »<br />
• Trajectoire rectiligne alors que <strong>mouvements</strong><br />
articulaires curvilignes g<br />
• Hypothèse: contrôle du point <strong>de</strong> travail par<br />
programmation du snc<br />
• Rapports pp d’angle g entre les articulations<br />
restent i<strong>de</strong>ntiques si l’amplitu<strong>de</strong> du
Hypothèse <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> contrôle<br />
• Cinématique inverse: contrôle <strong>de</strong>s<br />
comman<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s <strong>mouvements</strong> articulaires<br />
individuels qui par combinaison assure la<br />
trajectoire du point <strong>de</strong> travail<br />
2<br />
• Dynamique inverse: dsuppose<br />
x l’existence<br />
∑ Forces = masse×<br />
modèles internes 2<br />
dt<br />
2<br />
d α<br />
∑<br />
moments t = Mi Minertie ti × 2<br />
dt
Rôle <strong>de</strong>s afférences sensorielles<br />
• Fonction liée à l’atteinte du but <strong>de</strong> la tâche<br />
• Fonction liées au contrôle en cours d’action: daction:<br />
‐origine musculo‐tendineuse<br />
‐origine origine cutanée<br />
‐origine visuelle
Bizzi et al., al 1979<br />
Déafférentation sensorielle<br />
• Mouvement appris possible<br />
• Difficulté à apprendre<br />
mouvement<br />
• Problème si conditions<br />
initiales varient<br />
• Difficulté à maintenir la<br />
position
Rôle <strong>de</strong>s afférences visuelles pour le<br />
contrôle du mouvement<br />
• Prablanc (1979): précision diminue si absence<br />
<strong>de</strong> vision <strong>de</strong> la main au départ p du mouvement<br />
• Desmurget (1997): i<strong>de</strong>m si la cible est l’autre<br />
main (point d’atteinte datteinte proprioceptif)<br />
• Rossetti (1995): fausse la position initiale <strong>de</strong> la<br />
main par <strong>de</strong>s prismes erreur <strong>de</strong> pointage<br />
<strong>Les</strong> informations visuelles participent au<br />
contrôle <strong>de</strong> l’action durant TOUT le
Posture Posture, équilibre et mouvement<br />
• Ajustements posturaux correctif: rétro‐actif<br />
via les voies sensorielles<br />
• Ajustements j Posturaux Anticipateurs: p limiter<br />
les perturbations consécutives à une<br />
perturbation à venir venir, contrôle proactif proactif.