generation avenir #4 - U19 Racing Team

GENERATION
{ magazine de la U19 Racing Team - janvier 2011 }
Génération Avenir, magazine de la U19 Racing Team - On participé à la rédaction : Alexandre Chenivesse,Tom Bossis, Nans Peters, Corentin Perin, HugoLorenzi. Tous droits réservés - Crédits photos : U19 Racing Team - janvier 2011
route 2010
retour en 4 actes
tester
le monde merveilleux...
former
préparer son vélo
portrait
martin giner
le grand ardéchois
AVENIR
u19racingteam.fr

[2]
Merci à nos partenaires !
u19racingteam.fr

HAPPY NEW YEAR
Plus que jamais, 2010 aura pour le cyclisme amateur
tricolore résonné de la Marseillaise aux quatres coins du
monde. La relève arrive et est bien présente. Malgré des
disparitées régionales inquiétantes, le cyclisme se développe
dans sa diversité de pratique.
Nous souhaitons que 2011 soit pour le cyclisme chez les
jeunes signe de développement et d’épanouissement.
A l’heure où de nombreux jeunes se désintéressent de sports
nécessitant engagement et rigeur, nous formulons nos voeux
de réussites et de bonheur à tous les jeunes cyclistes !
Dans ce numéro 4 de «Génération Avenir», nous vous
proposons de revenir sur la saison route des coureurs de la
Team à travers 4 faits marquants, mais aussi sur un reportage
sur les coulisses de b’Twin Village...
Que 2011 soit une année de bonheur pour chacun, et de
réussite scolaire autant que sportive !
La U19 Racing Team.
SOMMAIRE
l’équipe de la U19 Racing Team vous souhaite une année 2011 très sportive !
U19 Racing Team wish you a very happy new year 2011!
+ 4 pages spéciales
de résultats !
ROUTE 2010
Retour sur la saison
de route avec les
coureurs.
4
8
TEST
Suivez les coureurs de
la team lors de leur
visite à b’Twin Village.
FORMER
Conseils mécaniques
pour bien débuter sa
saison.
12
14
PORTRAIT
Portrait de l’ardéchois
Martin Giner.
[3]

[4]
»rétro
21 mars
Retour sur 2010
Acte 1 : Pierre-Henri Lecuisinier ou une
entrée fracassante chez les juniors…
Depuis les cadets, avec en point d’orgue son titre
de champion de France de cyclo-cross en 2009,
Pierre-Henri l’auvergnat se construit un sacré palmarès.
Afin de mieux réussir la transition chez les
grands, Pierre-Henri a fait un choix ambitieux, celui
d’intégrer le Pôle France de Talence, près de
Bordeaux. Mais pour ceci, il a dû se résoudre à
abandonner (temporairement ?) la pratique du
sport qui lui a apporté la reconnaissance au niveau
national, le cyclo-cross ; au profit de la piste,
discipline nouvelle pour lui suivie dans le cadre
du pôle tout au long de l’année… Avec un certain
succès aussi, d’ailleurs. Au jour du 21 mars 2010,
on peut déjà dire que ce changement est totalement
réussi. En effet après une victoire, déjà, sur
la course d’attente du circuit des 4 cantons où il
s’imposait au sprint, il termine la semaine suivante
5e de la Bobet (nationale juniors) remportée par
son équipier au pôle Bryan Coquard. Sur la Bernaudeau
juniors, on monte d’un cran encore car
c’est cette fois à une course UCI que Pierre Henri
s’attaque… Il intègre une échappée de plusieurs
coureurs très tôt, qui se disloque au fur et à mesure
pour ne présenter que 4 membres dans le
final. Avec une maîtrise digne de leurs ainés, Coquard
et Lecuisinier contiennent les attaques de
Quentin Pacher et Florian Delagneau puis écrasent
le sprint final… Coquard laissant généreusement la
10/11 avril
victoire à Pierre Henri.
Cette victoire a un sens particulier, car c’est une
victoire collective encore plus qu’individuelle. Elle
témoigne de la réussite de Pierre Henri chez les
juniors et surtout de son entrée au Pôle France
de Talence.
Acte 2 : Bastien Duculty concrétise la
magnifique Flèche Ardéchoise des coureurs
de la team par une victoire au
général !
Tous les ans, la Flèche Ardéchoise marque le vrai
début de la saison rhônalpine. Cette course nationale
présente un programme un peu particulier : il
s’agit en fait de deux courses distinctes… Le samedi,
c’est une course sous forme de «classique» qui
attend les coureurs : 120km, avec comme point
d’orgue la montée du Serre de Tourre pour lan-
cer les hostilités, puis le mur d’arrivée à Aubenas
pour les conclure. Si effectivement le raidard de
quelques 3km au long de la vallée de l’ardèche fait
éclater le peloton et crée une première sélection,
c’est un groupe d’une dizaine de coureurs qui arrive
groupé au pied d’Aubenas et tout le monde
s’attend à une arrivée de puncheur comme souvent.
Le normand Amaury Poirier en profite pour
anticiper le mur d’arrivée et s’assure une marge
suffisante pour l’emporter. Pierre Moncorgé quant
à lui s’envole dans la pente la plus raide pour
échouer à la seconde place, devant Francis Gene-

en 4 actes
(en haut) Loïc Jamet dans l’exercice du
contre la montre lors du Challenge
National à Jugon les Lacs.
(à droite) Romain Barroso remportant
une étape du Tour du Sud Berry.
de gauche à droite.
Pierre-Henri Lecuisinier, en
Equipe de France Junior, sur
Paris-Roubaix.
Geoffrey Bouchard et Bastien
Duculty pour le meilleur sur la
Flèche Ardéchoise.
Francis Genetier, vainqueur en
solitaire.
Pierre Moncorgé, seul vainqueur
d’une 1ère catégorie relevé.
[5]

[6]
»rétro
Les 40 victoires sur route
F. Genetier : Charentay (interclub)
P-H. Lecuisinier : Course d’attente du C. des 4 Cantons (3-J)
P. Moncorge : Sales (3-J)
B. Duculty : Chuzelles (J)
R. Barroso : Courlon-sur-Yonne (3-J)
P-H. lecuisinier : Bernaudeau Juniors (UCI)
T. Parent : Callenelle (J)
B. Duculty : 2e étape de la Flèche Ardéchoise (1.14)
P. Moncorge : 3e étape de la Flèche Ardéchoise (1.14)
B. Duculty : Flèche Ardéchoise (1.14)
G. Bouchard : Savoyarde Junior (1.14)
F. Genetier : Championnats du Rhône (J)
P-H. Lecuisinier : 2e étape du T.P.Olliergues (1.14)
G. Bouchard : 3e étape du T.P.Olliergues (1.14)
P-H. Lecuisinier : Tour du Pays d’Olliergues (1.14)
G. Sanchez : Carcassonne (J)
R. Barroso : Vierzon (3-J)
A. Colvray-F. Genetier : Chpt RA de CLM par équipe (J)
F. Genetier : Sarras (3-J)
P. Moncorge : Chasse sur Rhône (3-J)
de gauche à droite.
Victoire d’Axel Gestin.
Pierre-André Anizan vainqueur
du Valromey Cadet
avec Nans Peters, meilleur
grimpeur.
Thibaut Boulanger, roi du
sprint.
tier… Pas de victoire pour la team, mais déjà
deux podiums.
Le lendemain c’est un chrono le matin et
une course en ligne l’après midi qui attendent
les coureurs… Le classement général
ne prenant en compte que les courses du
dimanche. Le matin, Bastien Duculty s’empare
de la tête du classement en dominant
de justesse le contre la montre vallonné de
Ruoms à Sampzon. L’équipe d’isère avec
Geoffrey Bouchard en tête de file abat alors
un travail énorme pour limiter les échappées
et favoriser une arrivée au sprint, le but
étant que Bastien arrive dans le temps du
vainqueur. Chose faite, puisqu’au sprint sur
la même arrivée, Pierre Moncorgé l’emporte
(décidément) d’une roue sur l’isérois qui se
joue donc du général. Francis Genetier récupère
encore une fois une belle place d’honneur,
la 4e.
Bastien concrétise là son beau début de saison
après un joli numéro à Saint Romain de
Popey puis Vougy, remportant entre temps
le GP de Chuzelles, course junior au niveau
très relevé, et ce après une démonstration
impressionnante en échappée…
L. Jamet : Championnats d’Ile et Vilaine (J)
B. Duculty : 3e étape du Tour du Valromey (UCI)
B. Duculty : Veauche (2-3-J)
F. Genetier : Saint Vincent de Bragny (2-3-J)
G. Sanchez : 2e étape du Tour de la Guadeloupe (1.14)
P. Moncorge : Feurs (2-3-J)
C. Perin : 4e étape du T. de l’Ain Cadet (C)
A. Gestin : La Roche sur Yon (C)
P. Moncorge : Cormoz (1-2-3- J)
R. Barroso : 5e étape du T. Sud-Berry (3-J)
N. Peters : 1re étape à Biella (C)
A. Gestin : Saint Hélen (C)
A. Pacot : Chevanne Changy (C)
P-A. Anizan : Course d’attente du GP du Faucigny (C)
P-A. Anizan : Saint Remeze (C)
F. Genetier : Montmerle sur Saone (3-J)
P-H. Lecuisinier : Ronde de Saint-Jacques (2-3 J)
A. Gestin : Tour de Vendée Cadet (C)
T. Bossis : Saint Rémy (C)
16/17 mai
Acte 3 : Lecuisinier n’est pas
qu’un sprinter Pierre Henri, encore
lui…
On ne l’attendait pourtant pas en pareilles
terres, fussent-elles celles de son Auvergne
où il habite et est licencié. Car en Auvergne,
ça monte et on pouvait se dire que si Pierre
Henri se transformait en pistard, c’était un
peu au détriment de ses qualités de grimpeur.
Peut être un peu… Mais en attendant,
il réussit un sans faute sur cette nationale
(appelée à devenir manche nationale en
2012) puisqu’au soir de la première étape,
il est 5e du général et premier du peloton
à 30 secondes de Quentin Pacher. Le lendemain
pas d’échappée qui tienne puisque
c’est un contre-la montre le matin qu’il remporte
donc cette fois en presque 46km/h de
moyenne. Bastien s’empare de la troisième
place et Geoffrey de la 9e, et si Almeida
conserve au général 5 petites secondes sur
Lecuisinier (son équipier d’ailleurs à Gerzat),
ce ne sera que le temps du déjeuner, puisqu’il
s’effondre l’après midi sur les pentes du col
du Béal. Devant une échappée de grimpeurs
se dessine rapidement, de laquelle parvient
à s’extraire Geoffrey qui fonce vers la victoire
de l’étape, gardant le général dans un

13/14 Juillet
coin de la tête… Dans la foulée les deux audacieux
partis au km 2 Duculty et Genetier
sont repris à 3km du sommet seulement.
Pierre Henri est à la bataille dans un groupe
derrière, et parvient à conserver 6 petites
secondes d’avance.
Acte 4 : Bastien Duculty aurait pu
remporter le Valromey…
… Mais il devra finalement se contenter
d’une étape. Il égale ainsi Jérémy Bescond,
vainqueur de l’étape reine du TVO l’an passé.
Dans la montée finale de la 3e étape,
un grand groupe d’échappée explose sous
l’impulsion de son coéquipier isérois Mathias
Perret. Bastien, le plus fort à ce jeu là, poursuit
le travail de son camarade et parcourt
les derniers hectomètres en solitaire. Il s’impose
tout seul, devant Alban Comparat et
Aurélien Lapalus. Par l’occasion il remonte
second du classement général, sur les talons
de l’allemand Buchmann, puisque son compatriote
et ancien leader Mario Vogt perd
plus de deux minutes…
Bastien, et par conséquent tous les coureurs
rhônalpins derrière lui, prend le départ de
la 4e et dernière étape avec comme ambition
de reprendre la tête du général. Il est
meilleur chaque jour, comme d’habitude
chez les rhônalpins : cette année la première
étape fut un échec total, Geoffrey Bouchard
sortant la tête de l’eau à l’occasion de la seconde
étape avec une 4e place. Et c’est ce
même Bouchard qui encore une fois, fait figure
d’équipier modèle et ainsi, les équipes
rhônalpines parviennent à isoler puis à se
débarrasser du maillot jaune. Bastien est
alors leader virtuel. Le souci est qu’un Allemand
peut parfois en cacher un autre.
Mario Vogt, vainqueur d’une étape et ancien
porteur du maillot de leader, s’échappe seul
sans que personne ne puisse rien faire. Alors
que le peloton roule tambour battant derrière
il creuse un écart de près de 2’30 et récupère
le maillot. Bastien ne peut rien faire
et s’écroule en fin d’étape, avec le rêve de
toute la région, celui de voir un de ses coureurs
remporter sa course emblématique.
Voilà 4 des grands moments de l’année 2010
au sein de la U19 Racing Team, qui constituent
des réussites et des succès de taille.
Malheureusement, mais très logiquement, la
saison 2010 ne se résume pas à ces quatre
faits d’armes. La team a aussi essuyé des
revers, face auxquels elle a toujours su rebondir,
et grâce auxquels elle a toujours su
progresser.
[7]
Geoffrey Bouchard emmenant le peloton international
de la Classique des Alpes Juniors 2010.
On peut citer pêle-mêle : le début de saison
difficile de Guillaume Sanchez après des soucis
de santé… Mais qui a su parfaitement rebondir
en fin de saison avec un succès d’étape au Tour
de Guadeloupe ; Le championnat Rhône-Alpes
raté du côté des rhônalpins ; le championnat
de France aussi, contre-la-montre et route ; les
manches du challenge national sur lesquelles
seul le contre-la-montre de Trelon a été une
réussite ; les crampes qui ont privé Geoffrey
d’un podium sur sa Classique des Alpes… Mais il
s’en tire quand même avec une 9e place.
Il y a aussi eu d’autres réussites qui méritent
d’être soulignées, on ne peut pas toutes les résumer
aussi complètement… On peut citer dans
l’ordre, la victoire de Geoffrey Bouchard sur la
Savoyarde, les victoires de Francis Genetier
et Loic Jamet sur leur championnat départemental,
le titre de vice-champion de France de
poursuite pour Pierre-Henri, la victoire d’étape
de Romain Barroso au Triangle du Sud-Berry ou
le succès de Pierre Moncorgé à la course élite
de Cormoz.
Dans l’ensemble, le bilan reste excellent, avec
une quarantaine de victoires au total. Victoires
qui, pour la plupart on peut le remarquer, sont
conséquence d’un formidable esprit d’équipe.

[8]
»tester
le monde
merveilleux
du velo
Durant trois jours, quelques coureurs
de la U19 Racing Team sont venus à Lille
pour découvrir les coulisses de b’twin Village.
Malgré la neige et le froid qui ont fortement perturbé
les transports en cette fin d’année 2010,
il en fallait plus pour empécher les coureurs de
la U19 Racing Team pour venir découvrir les
coulisses du b’twin Village, le nouveau quartier
général de la marque b’twin.
Pierre André Anizan, Barthélémy Fabing,
Thibaut Boulanger et Pierre Moncorgé font
parti du voyage.
«Dés l’entrée au b’twin village, dans le hall, est
exposé le Facet Chrono, c’est un superbe vélo
de chrono, exemplaire unique.» raconte avec
passion Pierre-André Anizan. « C’est un vélo
monté sur le cadre du Facet 7 qui sort cette
année. Il dipose du groupe électrique de shima-

no. Bref une bien belle machine qui vaut quand
même quelques milliers d’euros.»
Le magasin prend toute la largeur du batiment.
A son entrée, il y a à droite un atelier qui permet
aux clients de faire entretenir par des techniciens
spécialisés tous types de vélo, mais aussi
de faire faire des marquages et broderies.
«J’ai trouvé surprenant de pouvoir me balader
dans le magasin sans voir de lignes de caisse
comme dans un magasin. En fait on peut se déplacer
à vélo, aller comme bon nous semble,
tester tout ce que l’on veut» raconte Barthélémy
Fabing, le junior 1 d’Epinal.
Thibaut Boulanger s’arrête devant le b’twin Facet
9. «Le voilà enfin !» Pierre André, lui n’hésite
pas. Il enfourche le b’twin Facet 3 qu’il aura
pour la saison 2011.
Une grande salle juxtapose le magasin. Là on
peut tester tous les vélos et des rampes sont en
place pour recréer la grimpée de l’Alpe d’Huez
ou des pavés... Les coureurs s’en donnent à
coeur joie en testant des BMX. D’ailleurs, une
piste de BMX de niveau international a été
construite dans l’enceinte du site... Mais là, il
faudra attendre les beaux jours pour en profiter.
Cyril Saugrain, champion de France espoir
en 1994, ancien vainqueur d’une étape du Tour
de France en 1996, accueille les coureurs dans
l’une des allées... Il est le directeur du b’twin
village.Après une rapide présentation, les
échanges commencent entre les passionnés de
[9]
Test du b’twin Facet 9 par Thibaut Boulanger... « un
vélo puissant, qui répond au quart de tour...»

[10]
»tester
Test du b’twin Facet 3 par Pierre-André Anizan et
Barthélémy Fabing sur les routes du Nord.

vélo... Parcours scolaire, expérience en compétition,
Paris-Roubaix etc...
«C’est très intéressant de pouvoir échanger
avec Cyril. Il nous a dit que le vélo a bien
changé et qu’avant même de vouloir faire
une carrière professionnelle, il est indispensable
d’assurer ses arrières...» raconte
Pierre-André.
Les coureurs ont rencontré aussi un ancien
néo-pro, Jocelyn Bar, qui était pro en 2010
chez Lille Roubaix Métropole.
«On est proche en âge, ce qui facilite encore
plus les échanges» explique Thibaut...
«C’est toujours très plaisant car cela me
rappelle il y a quelques années quand j’étais
junior» complète Jocelyn, 22 ans, qui s’est
reconverti en tant que vendeur cycle au
b’twin village.
La visite continue en passant la porte qui
donne accès aux bureaux et coulisses du
b’twin village. Là, Manuel Bettaver, responsable
des tests produits chez b’twin
accueille l’équipe dans la salle «Paris Roubaix»...
Un nom évocateur pour certains
coureurs qui rêvent de faire cette course un
jour...
Après une visite rapide des bureaux et la
présentation des différents pôles, les coureurs
entrent dans l’un des endroits les plus
secrets du b’twin village, les laboratoires de
tests.
Vincent Carruette, le chef de produits vélo
de route, le «père» de la gamme Facet, explique
aux coureurs très attentifs, comment
il travaille, avec Laurent, le designer au départ,
puis avec les différentes équipes de
conception et de développement. Une fois le
cadre du vélo conçu et testé sur ordinateur,
les premiers prototypes passent sur les machines
à tortures «made in decathlon» afin
de tester la résistance et le comportement...
«J’ai découvert comment mon vélo sur lequel
j’ai roulé cette année (b’twin comp2)
a subi des tests et des tests... Même une
fois conçu, les ingénieurs font du «picking»
[11]
dans les productions pour vérifier la qualité
des vélos. Les cadres de vélo de chez b’twin
passent 1,5 fois les normes européennes.»
raconte Pierre Moncorgé.
Ici dans ces labos, on teste tout, tous les
composants afin de s’assurer que ceux ci
sont aux normes d’une part, et qu’ils sont
bien compatibles avec les autres composants
du vélo.
Pour aller plus loin, les tests grandeur nature
sont réalisés avec des capteurs embarqués
afin de recueillir des informations pour
mieux comprendre les comportements de
tels ou tels composants.
Les coureurs, malgré le froid glacial, sont
partis tester les nouveaux Facet 3 et Facet 9.
Pour Pierre-André et Barthélémy, le Facet
3 et Thibaut le Facet 9. Premiers tours de
roues, premières sensations.
«Quand j’ai roulé avec le vélo, j’avais en tête
tout ce que j’avais vu et entendu chez btwin.
C’est vraiment le monde merveilleux du vélo
ici... comme inscrit sur la façade...»

[12]
»former
préparer
son vélo
pour la
saison
Corentin Perin, junior 1 au VS Romans
Péageois, est un grand passionné de mécanique...
Déjà très jeune, il s’amusait à démonter
son vélo... sans savoir pour autant le
remonter... Aujourd’hui, il partage avec nous
son expérience dans ce domaine.
Etre un ouvrier bien équipé.
Même en n’étant pas un spécialiste du bricolage
nous pouvons faire tout un tas de chose
sur son vélo. Il suffit de prendre un moment
pour savoir faire, que ce soit avec un ami qui
s’y connait ou bien sur youtube par exemple
où maintenant nous trouvons des vidéos
avec des explications détaillées...
Pour commencer il faut BIEN s’équiper,
ne pas hésiter à acheter du bon matériel
comme pour les clés Allen, elles nous servent
absolument tous les jours.
Quelques outils sont incontournables
comme un fouet à chaine, et l’écrou pour
démonter la cassette, on trouve ces outils
autour de 10/15€ dans les magasins spécialisés
ou dans les grandes surfaces d’articles
de sports.
Ensuite, l’achat d’un coupe-gaine pour s’occuper
de la transmission seul, son prix varie,
entre 22 et 30€. Sans cet outil il est impossible
de couper des gaines sans les endommager
(écrasement).
Un outil pour démonter boitier de pédalier
(BSA) coûte environ 20€. Sans oublier le dérive
chaine indispensable pour changer de
chaine durant la saison.
C’est pour moi le minimum pour s’occuper
d’un vélo seul «simplement». Le tout dans
une caisse à outils qui trouvera sa place
dans le garage ou dans le coffre de la voiture
lors des déplacements.
Commencer par le basique.
Sans grande expérience mais avec un minimum
de pratique le montage de cables,
gaines, cassette, pédalier, patins, guidoline....
reste accessible à tous.
Pour la chaine, il faut être très prudent pour
4
Le réglage des
transmissions, le
point crucial
le montage, il faut choisir la bonne longueur,
respecter le sens de montage, utiliser les attaches
rapides livrées avec la chaîne.
Nans Peters, junior 1 au club de Chambéry,
complète les propos de Corentin :
Lorsque la chaîne est montée sur le gros plateau
et le petit pignon, les 2 galets du dérailleur
arrière doivent être alignés à la verticale.
Lors du montage des gaines, celles-ci ne doivent
pas être trop courtes et coudées pour éviter
que le câble ne force à l’intérieur. Elles doivent
être tendues quand le guidon est tourné
complètement (quand il touche le cadre). Elles
ne doivent pas être plus longues non plus,
5
Vérifier les serrages
de tous les
périphérique
3Vérifier
l’état des
patins de freins
Vérifier les serrages
de tous les
périphérique
2
on perd un peu de précision et c’est pas très
esthétique. Attention à respecter le bon diamètre
du câble, par exemple, pour les groupes
SRAM, il faut un diametre de 1,1 sinon le câble
va forcer dans les gaines SRAM.
Le montage de la guidoline doit se faire en
tournant vers l’intérieur au départ. On part du
haut du guidon et on termine en coupant le
reste après avoir gardé un petit peu de guidoline
afin que le bouchon tienne naturellement
dans le cintre.
Alors il y a un peu d’investissement à faire,
mais il est très vite amorti.

1
Câbles et gaines
doivent être
changés
Quelques conseils :
- lors du montage de pièce étant en rotation
(pédalier, jeu de direction...) et des pièces
aidant la transmission, il ne faut pas oublier
de mettre de la graisse spéciale afin de garder
ses pièces efficaces plus longtemps.
- respecter les indications des marques et des
composants comme pour le serrage ou sur
chaque pièces il est indiquée serrage maximum
à ne pas dépasser. En cas de casse
un excès de serrage pourrait supprimer la
responsabilité du constructeur.
- ne pas hésiter à bourrer les embouts de
gaine en graisse.
- ne pas nettoyer sa chaîne au white spirit...
cela attaque de l’intérieur la chaîne.
molette de
réglage
Hugo Lorenzi, le Pyrénéen étudiant au Pôle
Espoir de Toulouse, nous donne ses trucs
pour bien régler un derrailleur arrière.
Lors d’un changement de chaîne
et de câbles, profitez pour régler proprement
votre derrailleur que l’on aura pris soin au
préalable de nettoyer (notament les galets).
1 - Sans la chaîne ni le câble, j’aligne tout
d’abord avec la vis H le galet du derrailleur
avec le petit pignon de ma cassette.
2 - Ensuite je pousse avec la main mon
Hugo Lorenzi Corentin Perin Nans Peters
Préparer
son vélo
en 5 étapes :
1 - Changer les câbles et les gaines.
Il est important de partir sur du «propre» pour
avoir un vélo fiable.
2 - Graissage (avec de la graisse épaisse)
de toute les parties sensibles : parties en rotation
avec le Jeu De Direction, pédalier. C’est d’autant
plus important que ce sont des parties sensibles à
l’eau et la poussière.
3 - Réglage des freins (alignement des patins
sur les jantes, changement si nécessaire des patins
de freins)
4 - Réglage des transmissions : réglage des
derrailleurs (cf. mode d’emploi «pour les nuls»)
5 - Vérifier les serrages de la potence, tige de
selle, selle..
Garder un vélo propre et huilé : au delà du plaisir
de rouler sur un vélo propre, c’est aussi un vélo
que l’on entretien soi même ! Pour cela, penser à
laver régulièrement votre vélo, et à le huiler toutes
les semaines (sans trop en mettre et en utilisant
un chiffon propre pour enlever le surplus)
Régler un derrailleur pour les nuls :
derrailleur vers l’intérieur et je procède à l’alignement
avec la vis L et le dernier pignon.
3 - Une fois cela fait, je monte ma chaine et le
câble que je serre. Ne pas oublier au préalable
d’avoir mis sa manettte sur le petit pignon.
4 - Là le plus gros est fait, plus qu’à procéder
à l’ajustement avec la molette de réglage. Pour
cela, je passe une à une mes vitesses et j’utilise
la molette de réglage : quand je dévisse, je
tends le câble et inversemment.
[13]
vis de
butées L
et H

[14]
martin giner
le grand ardéchois
Junior 1 du club
d’Aubenas (Ardèche),
Martin Giner a intégré
le programme U19
Racing Team en
septembre 2010.
L’ardéchois, vivant à Vals les
Bains, du haut de ses 1m88,
semble bien mystérieux.
Mais c’est mal le connaitre... D’un
tempérament discret, Martin est un
bon élève au lycée Marcel Gimond
d’Aubenas en 1ère Scientifique. En
projet peut-être le métier de kiné.
Du foot au vélo
«J’ai fait pas mal d’année de football.
J’étais Milieu de terrain, car je
courais plutot bien mais pas que.
» explique Martin. «De même que
de la musique. 10 ans de batteries»
De la musique qu’il pratique
pour le plaisir toujours aujourd’hui
d’ailleurs.
Le vélo, Martin y vient tardivement,
en cadet 1 dans son club d’origine,
l’UC Aubenas.
Le jeune ardéchois, apprend et
apprend vite. Première victoire en
cadet 1 à St Marcel les Valence
devant Pierre Roger Latour...
«Je n’avais pas le niveau, j’essayais
de suivre, et puis dans le dernier
tour, j’arrive à sortir dans la bosse
et je gagne. Incroyable.»
Une première sélection.
En 2010, alors cadet 2, Martin remporte
trois victoires. 8ème lors des championnats
régionaux, Martin décroche
sa sélection pour les championnats de
France de l’Avenir à Brecey.
«C’est certainement mon plus beau
souvenir. D’ailleurs la course le week
end précédent avec les 1ères catégories
à Cormoz m’ont beaucoup appris.
On roulait à 45 kms/h de moyenne. Le
stage avec le comité rhône alpes avec
des coureurs de mon niveau, bref tout
cela était que du bonheur.» raconte
Martin.
La course aux France a été un moment
particulier. «J’ai eu beaucoup de mal à
me placer. C’est pas trop mon fort...
Lors du dernier tour, c’était incroyable
pour moi. Nous étions cinq, je voyais
l’ardoisier annoncer 30 secondes. Je ne
pensais pas arriver pour la gagne.
A la fin, j’étais un peu nerveux. Y a
quand même des médailles à l’arrivée
pour les trois premiers. Et puis
en même temps j’avais peur du moment
où les gars de l’échappée allaient
commencer à se regarder. C’est pour
cela que dès le début de la bosse j’ai
attaqué. Et puis la suite...»
Alors qu’il était dans la roue d’Anthony
Turgis, pour la victoire, Martin
chute dans le dernier virage.
«Cela fait longtemps que c’est passé
mais quand même, des fois je me
dit que j’ai vraiment merdé parce
que peut être que c’était la seule
fois dans ma vie que j’arriverai dans
un championnat de france pour la
victoire à 2. Et que un maillot de
champion de france tout le monde
le voudrait. La chute c’est quelque
chose mais après j’ai déraillé sinon
j’aurais pu faire 6ème.
Cela aurait quand même été large-
ment au dessus de mes espérances
mais j’ai déraillé et puis la chaine
était complètement bloquée.»
Tourné vers l’avenir.
Martin est résolument tourné vers
l’avenir. Les championnats de France
lui ont donné le déclic.
«J’aimerais faire quelques courses à
étapes en 2011... comme la Drôme
des Collines ou la Flèche Ardéchoise...»

Martin Giner aura
17 ans le 17 mars 2011.
[15]

World Bicycle Relief, un projet qui
permet de redonner de la vie à
des milliers de gens partout dans
le monde...
Les populations dans les régions sous-développées
du monde souffrent chaque jour à cause du
manque d’accès aux soins de santé, d’éducation et
de possibilités de développement économique.
Les vélos sont une technologie simple, durable et
appropriée pour soutenir les personnes dans les
pays en développement et en reconstruction après
des sinistres.
La mission de World Bicycle Relief est de donner
accès à l’indépendance et des moyens d’existence à
travers le potentiel qu’offrent les vélos.
Fondée par SRAM Corporation et Trek Bicycles en
2005 et soutenu par de nombreux individus, de
fondations et de sociétés, World Bicycle Relief intervient
à grande échelle, en mettant en place des
programmes accés sur les vélos en s’occupant de la
gestion de la chaîne d’approvisionnement, les connaissances
techniques et l’expertise logistique/
Par rapport à la marche, les vélos représentent un
énorme bond de l’autonomie et l’accès aux soins de
santé, d’éducation et de possibilités de développement
économique.
Le programme WBR met donc en place des formations
mécaniques pour entretenir les vélos sur place, mais
aussi travaille sur la conception des vélos afin de les
rendre plus résistant, plus costaud et plus adaptés.
Les coureurs de la U19 Racing Team partagent ce
projet en portant fièrement les couleurs de la Word
Bicycle Relief sur leur maillot.
+ d’infos : www.worldbicyclerelief.org