Version en ligne
Version en ligne
Version en ligne
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
MINISTERE DE L’EDUCATION REPUBLIQUE DU MALI<br />
Un Peuple – Un But – Une Foi<br />
***************<br />
UNIVERSITE DE BAMAKO<br />
FACULTE DE MEDECINE, DE PHARMACIE ET D’ODONTO-<br />
STOMATOLOGIE<br />
ANNEE UNIVERSITAIRE : 2002-2003 N°………/<br />
CORRELATION TEST POST-COITAL ET<br />
SPERMOGRAMME DANS<br />
L’EXPLORATION DU COUPLE INFERTILE<br />
AU CENTRE DE SANTE DE REFERENCE DE LA<br />
COMMUNE I DU DISTRICT DE BAMAKO<br />
THESE<br />
Prés<strong>en</strong>tée et sout<strong>en</strong>ue publiquem<strong>en</strong>t le …../…../2003<br />
Devant la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontostomatologie<br />
Par<br />
Mr : Samba TRAORE<br />
Pour obt<strong>en</strong>ir le Grade de Docteur <strong>en</strong> Médecine<br />
(DIPLOME D’ETAT)<br />
Jury<br />
PRESIDENT : Professeur Siné BAYO<br />
MEMBRE Docteur SY AÏDA SOW<br />
DIRECTEUR DE THESE Professeur Amadou TOURE<br />
CO-DIRECTEUR DE THESE Docteur KEITA Binta KEITA
I- INTRODUCTION<br />
L’infertilité est un problème médico-social dans nos contrées. La découverte<br />
d’infertilité est toujours un traumatisme psychologique pour le couple et les<br />
conséqu<strong>en</strong>ces peuv<strong>en</strong>t être multiples : état dépressible, culpabilité,<br />
abandon, troubles sexuels, sexualité extra conjugale…, bref une crise<br />
d’id<strong>en</strong>tité. La fréqu<strong>en</strong>ce des couples qui après deux ans de rapports sexuels<br />
réguliers et complets n’ont pas eu de grossesse, même interrompue est<br />
supérieure à 10% quel que soit le pays considéré [24] . La recrudesc<strong>en</strong>ce des<br />
maladies sexuellem<strong>en</strong>t transmissibles le plus souv<strong>en</strong>t non ou mal traitées,<br />
les avortem<strong>en</strong>ts clandestins compliqués d’infection font le lit de ses<br />
infertilités.<br />
De nombreux travaux ont démontré que la femme peut être <strong>en</strong> cause dans<br />
40 % des cas, l’homme dans 40 % des cas et le couple dans 20 % des cas [11].<br />
La fécondité est un facteur valorisant les individus dans la société africaine.<br />
L’infertilité constitue une tragédie du couple et singulièrem<strong>en</strong>t de la femme<br />
dans nos sociétés où l’union se fait dans le s<strong>en</strong>s de la procréation.<br />
L’ infertilité ne peut être correctem<strong>en</strong>t prise <strong>en</strong> charge qu’<strong>en</strong> explorant les deux<br />
part<strong>en</strong>aires. Les moy<strong>en</strong>s d’exploration du couple infertile sont nombreux.<br />
Certains exam<strong>en</strong>s sont de première int<strong>en</strong>tion, d’autres de deuxième int<strong>en</strong>tion.<br />
Parmi les exam<strong>en</strong>s de première int<strong>en</strong>tion, le test post coïtal permet d’apprécier<br />
le comportem<strong>en</strong>t des spermatozoïdes dans la glaire cervicale de la femme, le<br />
spermogramme permet de s’assurer de la valeur fécondante du sperme du<br />
conjoint. Actuellem<strong>en</strong>t la médecine de la reproduction et ces nouvelles<br />
technologies occup<strong>en</strong>t une place dans la médecine moderne et ont <strong>en</strong>g<strong>en</strong>dré<br />
les innovations diagnostique et thérapeutique qui répond<strong>en</strong>t à une demande<br />
de couple de plus <strong>en</strong> plus forte . Notre étude loin d’être la première au Mali<br />
1
vi<strong>en</strong>t après plusieurs travaux sur le même thème mais à différ<strong>en</strong>te époque<br />
d’évolution du plateau technique et du pouvoir d’achat.<br />
Objectif général<br />
Déterminer la place du test post coïtal dans l’exploration du couple infertile,<br />
Objectifs spécifiques :<br />
* Déterminer les caractéristiques épidémiologiques des femmes infertiles de<br />
notre étude ,<br />
* Déterminer le type d’infertilité du couple,<br />
* Mettre <strong>en</strong> évid<strong>en</strong>ce une relation <strong>en</strong>tre le TPC et le spermogramme,<br />
* Déterminer la fréqu<strong>en</strong>ce des infertilités conjugales dans le service de<br />
gynécologie au c<strong>en</strong>tre de santé de référ<strong>en</strong>ce de la commune I.<br />
2
II- GENERALITÉS<br />
A- DEFINITION [3, 5, 10, 14, 18, 19, 22]<br />
La stérilité :<br />
La stérilité se définit comme une impossibilité définitive de concevoir,<br />
déterminée après une longue période d’infertilité.<br />
Elle est primaire lorsque aucune grossesse ne s’est déclarée dans le couple et<br />
secondaire dans les cas contraires quelle que soit l’issue de cette grossesse.<br />
La fertilité<br />
Elle se définit comme l’aptitude à concevoir. On dit qu’un couple est fertile<br />
lorsqu’il est capable de concevoir.<br />
L’hypofertilité<br />
Elle traduit la difficulté de concevoir qui se traduit par l’allongem<strong>en</strong>t du temps<br />
nécessaire pour concevoir. L’hypofertilité, d’un part<strong>en</strong>aire dans un couple<br />
peut être comp<strong>en</strong>sé par la bonne fertilité de l’autre.<br />
L’infertilité<br />
Elle est définie comme une abs<strong>en</strong>ce de grossesse après au moins 18 mois de vie<br />
conjugale avec des rapports sexuels normaux <strong>en</strong> dehors de toute<br />
contraception.<br />
La fécondité<br />
Elle traduit le fait d’avoir conçu. Un couple ou un individu est fécond lorsqu’il<br />
a fait la preuve de sa fertilité.<br />
L’infécondité<br />
Elle est l’abs<strong>en</strong>ce involontaire de conception après un certain délai le plus<br />
souv<strong>en</strong>t une année de recherche de grossesse<br />
3
La fécondabilité<br />
C’est la probabilité pour tout couple, à chaque cycle, <strong>en</strong> dehors de toute<br />
contraception de procréer.<br />
L’expression mathématique qui peut l’exprimer est<br />
P (n) = (1 – p) n<br />
P(n) = la fécondabilité<br />
P = la probabilité d’obt<strong>en</strong>ir une grossesse au cours d’un cycle.<br />
n= le nombre de cycle<br />
Plus la fécondabilité est basse, plus le délai nécessaire pour concevoir (DNC)<br />
est élevé. C’est à dire que la fécondabilité est inversem<strong>en</strong>t proportionnelle au<br />
délai nécessaire pour concevoir.<br />
DNC = 1/P.<br />
4
B- RAPPEL ANATOMO-PHYSIOLOGIQUE [25]<br />
1- ANATOMIE APPAREIL GENITAL MASCULIN<br />
Nous nous limiterons à la description des testicules, des voies spermatiques et<br />
des glandes annexes.<br />
1-1- Les testicules :<br />
Situés dans les bourses, les testicules au nombre de deux sont des glandes<br />
exocrines et <strong>en</strong>docrines. Chaque testicule à la forme d’un petit œuf aplati<br />
transversalem<strong>en</strong>t.<br />
Le testicule pèse <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne 20 grammes, mesure 4 cm de long, 2,5 cm<br />
d’épaisseur et 3 cm de hauteur. La consistance est très ferme.<br />
Les testicules sont constitués par un assemblage de divers élém<strong>en</strong>ts :<br />
• Les tubes séminifères assurant la fonction exocrine et recouvrant les<br />
élém<strong>en</strong>ts de la lignée germinale et les cellules de Sertoli .<br />
• Les cellules interstitielles ou cellules de Leydig assurant la fonction<br />
<strong>en</strong>docrine.<br />
1-2- Les voies spermatiques :<br />
Les spermatozoïdes, élaborés dans les tubes séminifères vont être évacués<br />
grâce à un système de canaux constituant les voies excrétrices du sperme qui<br />
sont les cônes défér<strong>en</strong>ts, le canal épididymaire, le canal défér<strong>en</strong>t, le canal<br />
éjaculateur.<br />
1-3- Les glandes annexes :<br />
Les glandes dévers<strong>en</strong>t leurs produits de sécrétion dans les voies excrétrices<br />
spermatiques. Ce sont : les vésicules séminales, la prostate et la glande bulbourétrale<br />
de Cowper.<br />
2- ANATOMIE DE L’APPAREIL GENITAL FEMININ<br />
5
L’appareil génital féminin compr<strong>en</strong>d du point de vue anatomique : l’utérus,<br />
les deux annexes (trompes et ovaires), le vagin et la vulve.<br />
2-1- Utérus :<br />
L’utérus est l’organe destiné à cont<strong>en</strong>ir l’œuf fécondé p<strong>en</strong>dant son évolution et<br />
à l’expulser quand il est arrivé à son complet développem<strong>en</strong>t<br />
Situation :<br />
Il est situé dans la cavité pelvi<strong>en</strong>ne <strong>en</strong>tre la vessie <strong>en</strong> avant et le rectum <strong>en</strong> arrière au-dessus<br />
du vagin et au-dessous des anses intestinales, comme la vessie, il est recouvert partiellem<strong>en</strong>t<br />
par le péritoine.<br />
Forme :<br />
Il a la forme d’un cône tronqué à sommet inférieur et aplati d’avant <strong>en</strong> arrière.<br />
Il mesure <strong>en</strong>viron 6cm de long, et 4cm de large. On lui décrit 3 parties :<br />
- Le corps : grossièrem<strong>en</strong>t triangulaire à base supérieure et aux angles<br />
supérieurs auxquels s’abouch<strong>en</strong>t les trompes.<br />
- Le col, grossièrem<strong>en</strong>t cylindrique, prés<strong>en</strong>te deux orifices, un orifice interne<br />
qui s’ouvre dans la cavité utérine et un orifice externe qui s’ouvre dans le<br />
vagin.<br />
- L’Isthme qui marque l’union du col et du corps et qui formera le segm<strong>en</strong>t<br />
inférieur <strong>en</strong> fin de grossesse.<br />
Ori<strong>en</strong>tation : l’utérus est soit<br />
- antéfléchi : le corps est incliné sur le col :<br />
- antéversé : bascule <strong>en</strong> arrière l’<strong>en</strong>semble, col et corps.<br />
Structure<br />
- D’une épaisseur <strong>en</strong>viron 1cm, la paroi utérine prés<strong>en</strong>te trois tuniques :<br />
- Une tunique muqueuse, interne (l’<strong>en</strong>domètre)<br />
- La tunique musculaire (le myomètre),<br />
6
- La tunique séreuse, superficielle.<br />
Moy<strong>en</strong>s de susp<strong>en</strong>sion et d’ori<strong>en</strong>tation :<br />
Ils sont formés par les ligam<strong>en</strong>ts de l’utérus, au nombre de trois : les ligam<strong>en</strong>ts<br />
larges , les ligam<strong>en</strong>ts ronds, les ligam<strong>en</strong>ts utero sacrés .<br />
2-2- Les ovaires :<br />
Ce sont deux glandes à sécrétion interne (hormones) et externe (ovules). Ils<br />
sont situés dans la cavité pelvi<strong>en</strong>ne, <strong>en</strong> arrière des ligam<strong>en</strong>ts larges et contre la<br />
paroi pelvi<strong>en</strong>ne.<br />
Forme :<br />
- Elle rappelle schématiquem<strong>en</strong>t celle d’une amande à surface mamelonnée de<br />
4cm de long, 2cm de large 1cm d’épaisseur.<br />
Situation :<br />
Il est situé <strong>en</strong> arrière du ligam<strong>en</strong>t large, au niveau du pavillon tubaire et contre<br />
la paroi pelvi<strong>en</strong>ne desc<strong>en</strong>d au même niveau mais <strong>en</strong> dehors du sac péritonéal.<br />
Les moy<strong>en</strong>s de susp<strong>en</strong>sion :<br />
- Le ligam<strong>en</strong>t lombo-ovari<strong>en</strong> ou susp<strong>en</strong>seur de l’ovaire<br />
- Le ligam<strong>en</strong>t tubo-ovari<strong>en</strong> qui constitue l’axe de la frange de Richard.<br />
- Le ligam<strong>en</strong>t utero-ovari<strong>en</strong> : t<strong>en</strong>du du pôle de l’ovaire à la corne utérine.<br />
2-3- Les trompes :<br />
Les trompes utérines ou de Fallope sont deux conduits qui s’ét<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t le long<br />
du bord supérieur du ligam<strong>en</strong>t large, des angles latéraux de l’utérus à l’ovaire.<br />
Elle compr<strong>en</strong>d quatre portions (interstitielle, l’isthme, l’ampoule, le pavillon) :<br />
Forme :<br />
Longues de 10 à 14cm, de 3 à 8mm de diamètre, on leur distingue quatre<br />
portions :<br />
- Interstitielle : c’est l’origine de la trompe, située dans l’épaisseur de la paroi<br />
utérine ;<br />
7
- Isthme(4cm) : très étroite, elle s’ét<strong>en</strong>d de la corne utérine au pôle inférieur de<br />
l’ovaire<br />
- Ampoule(8cm), plus large, elle recouvre la plus grande partie de la face<br />
interne de l’ovaire.<br />
- Pavillon, s’élargit <strong>en</strong> cornet pourvu de frange pour mieux capter l’ovule lors<br />
de son expulsion.<br />
2-4- Vagin<br />
Le vagin est un conduit qui s’ét<strong>en</strong>d du col utérin à la vulve. C’est l’organe de<br />
la copulation.<br />
Il est situé dans la cavité pelvi<strong>en</strong>ne, <strong>en</strong> avant du rectum, <strong>en</strong> arrière de la vessie<br />
et de l’urètre, au-dessous de la vulve et du plancher périnéal.<br />
2-5- Vulve<br />
C’est l’<strong>en</strong>semble des organes génitaux externes de la femme. La vulve occupée<br />
à sa partie moy<strong>en</strong>ne par une dépression médiane ; l’urètre à la partie toute<br />
supérieure, et le vagin sur le reste de son ét<strong>en</strong>du.<br />
3- PHYSIOLOGIE GENITALE DE LA FEMME<br />
3-1- L’ovaire<br />
C’est une glande mixte, à sécrétion exocrine et <strong>en</strong>docrine.<br />
Elle est composée de deux parties :<br />
Une partie interne, la médullaire, occupant 1/3 de l’ovaire.<br />
Une partie externe, la corticale, représ<strong>en</strong>tant les 2 /3 de la glande.<br />
L’ovaire glande exocrine :<br />
Les follicules primordiaux sont très nombreux (40 000) <strong>en</strong>viron, mais très peu<br />
arriveront à la maturation (400 <strong>en</strong>viron) dans la vie génitale d’une femme, la<br />
majeure partie d’<strong>en</strong>tre eux finissant par involuer et s’atrophier. Les autres<br />
évolu<strong>en</strong>t vers le follicule de De Graaf<br />
8
L’ovaire , glande <strong>en</strong>docrine :<br />
En tant que glande <strong>en</strong>docrine, l’ovaire sécrète schématiquem<strong>en</strong>t deux<br />
hormones : les œstrogènes dont le type est la folliculine et les progestatifs dont<br />
le type est la progestérone.<br />
- Les œstrogènes sont sécrétés au niveau de la thèque interne<br />
ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t, mais égalem<strong>en</strong>t au niveau des corps jaunes et des<br />
follicules atrésiques.<br />
- Les progestatifs sont sécrétés au niveau du corps jaune.<br />
3-2- Les trompes<br />
Elles reli<strong>en</strong>t l’ovaire qui pond l’ovule à l’utérus qui nide l’œuf fécondé et va<br />
permettre son développem<strong>en</strong>t. La fécondation, c’est-à-dire la r<strong>en</strong>contre de<br />
l’ovule et du spermatozoïde, a lieu au niveau du 1/3 externes de la trompe,<br />
très peu de temps après l’ovulation.<br />
3-3- L’utérus<br />
Il permet la nidation et le développem<strong>en</strong>t de l’œuf fécondé. Nous<br />
n’<strong>en</strong>visageons ici que la nidation, car à chaque cycle m<strong>en</strong>struel, l’utérus subit<br />
des modifications sous l’influ<strong>en</strong>ce de la folliculine d’abord puis de l’action<br />
conjuguée de la folliculine et de la progestérone.<br />
3-4- Le vagin<br />
Grâce aux bacilles de Doderlein, il réalise lui-même son autodéf<strong>en</strong>se. Si<br />
l’acidité vaginale est défavorable à la survie des spermatozoïdes, elle est par<br />
contre indisp<strong>en</strong>sable à la lutte contre le développem<strong>en</strong>t des microbes.<br />
3-5- La vulve<br />
9
Elle est pourvue de corps érectiles qui, au niveau des lèvres, assum<strong>en</strong>t un rôle<br />
de coaptation au cours de l’acte sexuel et au niveau du clitoris un rôle<br />
important dans l’excitation sexuelle.<br />
3-6- Le cycle m<strong>en</strong>struel :<br />
C’est l’<strong>en</strong>semble des phénomènes et des modifications qui intéress<strong>en</strong>t<br />
périodiquem<strong>en</strong>t l’appareil génital féminin. Le cycle m<strong>en</strong>struel est <strong>en</strong> général,<br />
de 28 jours chez la femme. Il est lié aux effets des sécrétions hormonales et<br />
sous l’influ<strong>en</strong>ce d’une glande non génitale : l’hypophyse, ou plus exactem<strong>en</strong>t<br />
le complexe hypothalamo-hypophysaire.<br />
On divise le cycle m<strong>en</strong>struel <strong>en</strong> deux périodes.<br />
La phase folliculaire, où domin<strong>en</strong>t les effets des hormones œstrogènes et qui<br />
va de la fin des règles à l’ovulation (14 jours avant le début, des règles<br />
suivantes).<br />
La phase folliculo-progestative, où les deux hormones agiss<strong>en</strong>t conjointem<strong>en</strong>t,<br />
et qui va de l’ovulation aux règles.<br />
La durée de cette phase est remarquablem<strong>en</strong>t fixée à 14 jours à partir de<br />
l’ovulation.<br />
La phase folliculinique :<br />
Sous l’influ<strong>en</strong>ce d’une hormone gonadotrophine d’origine<br />
hypophysaire (F.S.H.) l’ovaire, a démarré la maturation d’un follicule et<br />
sécrète (thèque interne) des quantités croissantes de folliculine. Le taux de la<br />
folliculine va ainsi augm<strong>en</strong>ter progressivem<strong>en</strong>t jusque vers le 12 ème – 13 ème jour<br />
du cycle.<br />
Sous l’influ<strong>en</strong>ce de cette sécrétion d’œstrogène, on va observer :<br />
- Au niveau de l’utérus : une transformation <strong>en</strong> glande allongées et tortueuses.<br />
Au niveau du col utérin : la sécrétion de la glaire cervicale.<br />
L’ovulation<br />
10
Elle survi<strong>en</strong>t 14 jours avant le début des règles suivantes, sans doute sous<br />
l’effet d’hormones hypophysaires (F.S.H+ LH) le follicule se rompt expulsant<br />
l’ovule, vers la trompe.<br />
La phase folliculino-progestative<br />
Sous l’effet de stimulation hypophysaire, le taux des deux hormones va<br />
s’élever progressivem<strong>en</strong>t jusque vers le 25 e 26 e jour du cycle.<br />
Sous l’influ<strong>en</strong>ce de cette double sécrétion, on va observer au niveau de<br />
l’utérus : la muqueuse utérine, préparée lors de la phase folliculinique, va<br />
maint<strong>en</strong>ant se transformer <strong>en</strong> vue d’une nidation év<strong>en</strong>tuelle les cellules<br />
devi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t sécrétrices (apparition de glycogène), les glandes sont de plus <strong>en</strong><br />
plus nombreuses (d<strong>en</strong>telles utérines), des vaisseaux particuliers, les artérioles<br />
spiralées apparaiss<strong>en</strong>t.<br />
Les règles<br />
En l’abs<strong>en</strong>ce de fécondation, on assiste à une chute brutale des taux<br />
hormonaux vers le 26 e jour, suivie d’une nécrose de la muqueuse utérine qui<br />
<strong>en</strong>traîne une hémorragie et son élimination.<br />
4- FECONDATION ET FERTILITE<br />
La fécondation est la r<strong>en</strong>contre du spermatozoïde avec l’ovule. Cette<br />
r<strong>en</strong>contre ayant lieu normalem<strong>en</strong>t au niveau du 1/3 externe de l’une des deux<br />
trompes. Ceci est donc la condition de toute fertilité, et réciproquem<strong>en</strong>t, pour<br />
qu’il y ait fertilité, il faut que toutes les conditions soi<strong>en</strong>t réalisées pour qu’il<br />
ait r<strong>en</strong>contre.<br />
4-1- Conditions pour l’ovule<br />
L’ovulation à lieu généralem<strong>en</strong>t vers le 14 e jour du cycle (plus exactem<strong>en</strong>t 14<br />
jours avant le début des règles suivantes). La durée de vie de l’ovule est<br />
d’<strong>en</strong>viron 48 heures. La femme n’est donc fécondable que p<strong>en</strong>dant ces 48<br />
11
heures cep<strong>en</strong>dant la durée de vie des spermatozoïdes étant un peu plus<br />
grande, <strong>en</strong>viron 5 jours, un rapport peut être fécondant dans les cinq jours qui<br />
précèd<strong>en</strong>t l’ovulation, ce qui avec les 48 heures de survie de l’ovule, porte à 7<br />
jours la période de la fécondation théorique de la femme.<br />
4-2- Conditions pour le spermatozoïde<br />
La première condition est donc que les spermatozoïdes puiss<strong>en</strong>t trouver<br />
aussitôt asile dans la glaire cervicale pour fuire l’acidité nocive du vagin.<br />
La deuxième condition est qu’ils puiss<strong>en</strong>t trouver à leurs arrivées aux 1/3<br />
externe de la trompe un ovule vivant.<br />
C- EXPLORATION DU COUPLE INFERTILE [24]<br />
La prise <strong>en</strong> charge d’un couple infertile doit être globale, physique et<br />
psychologique. Un abord technique autant qu’un travail relationnel sont<br />
nécessaires. Une gradation dans les différ<strong>en</strong>tes séqu<strong>en</strong>ces d’investigation doit<br />
être respectée.<br />
Elle comporte deux étapes : la consultation initiale et les consultations<br />
ultérieures.<br />
1- LA CONSULTATION INITIALE :<br />
Elle se charge de constituer un dossier bi<strong>en</strong> détaillé grâce à l’interrogatoire,<br />
l’exam<strong>en</strong> physique et para cliniques des deux membres du couple qui sont un<br />
préalable à toute prise <strong>en</strong> charge thérapeutique d’un couple infertile.<br />
1-1- L’interrogatoire<br />
Il est le mom<strong>en</strong>t le plus important car la relation qui s’établira ce jour-là <strong>en</strong>tre<br />
le médecin et sa pati<strong>en</strong>te jouera un rôle déterminant dans les chances du<br />
succès ultérieur.`<br />
12
Il permet de préciser l’âge, les antécéd<strong>en</strong>ts généraux et reproductifs des deux<br />
part<strong>en</strong>aires, d’évaluer la durée de l’infertilité, de faire l’anamnèse sexuelle de<br />
connaître les év<strong>en</strong>tuels facteurs de risque féminins et masculins, et de situer le<br />
contexte social et psychologique du couple. Le pratici<strong>en</strong>, au cours de cette<br />
première prise de contact, doit être à l’écoute de la demande et du désir<br />
d’<strong>en</strong>fant. Il doit informer le couple sur les différ<strong>en</strong>tes étapes de la physiologie<br />
de la reproduction humaine. Il doit aussi les informer sur les chances de<br />
concevoir <strong>en</strong> fonction des principaux paramètres connus, <strong>en</strong>fin, il doit<br />
<strong>en</strong>visager avec les deux part<strong>en</strong>aires les diverses perspectives médicales, mais<br />
aussi sociales et psychologiques que pourra év<strong>en</strong>tuellem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>traîner leur<br />
demande.<br />
Au cours de cette première prise de contact, il convi<strong>en</strong>dra aussi de pr<strong>en</strong>dre<br />
connaissance d’év<strong>en</strong>tuels exam<strong>en</strong>s et / ou explorations antérieurs réalisés par<br />
le couple. D’une manière et pour éviter une multiplication très fréqu<strong>en</strong>te des<br />
explorations, un double du dossier, avec photocopie des différ<strong>en</strong>tes<br />
explorations sera remis au couple.<br />
1-2- Exam<strong>en</strong> physique<br />
Il doit égalem<strong>en</strong>t inclure les deux part<strong>en</strong>aires ; il comporte un exam<strong>en</strong> général<br />
et un exam<strong>en</strong> gynécologique.<br />
Chez l’homme : on doit apprécier<br />
- L’état général, les seins, la pilosité, la verge , le scrotum.<br />
Chez la femme<br />
- L’état général, les seins, la pilosité, les vulves , le col, le statut utero-annexiel.<br />
1-3- Les exam<strong>en</strong>s paracliniques<br />
13
La séqu<strong>en</strong>ce pour les exam<strong>en</strong>s complém<strong>en</strong>taires pour un bilan d’infertilité est<br />
adaptée <strong>en</strong> fonction des résultats de l’interrogatoire et de l’exam<strong>en</strong> physique.<br />
Ils sont effectués selon l’ordre suivant : du moins invasif au plus invasif, <strong>en</strong><br />
comm<strong>en</strong>çant par les plus simples.<br />
En abs<strong>en</strong>ce de signes cliniques évocateurs d’une cause précise d’infertilité, les<br />
exam<strong>en</strong>s complém<strong>en</strong>taires de première int<strong>en</strong>tion sont<br />
14
La courbe de température<br />
Elle est indisp<strong>en</strong>sable pour trois raisons<br />
- Son seul aspect permet de détecter les troubles de cycle ; <strong>en</strong> cas de cycle<br />
normal, elle indique la surv<strong>en</strong>ue de l’ovulation.<br />
- Elle permet de fixer les autres explorations dans le cycle par rapport à la<br />
date de cette ovulation.<br />
- Elle permet aussi de suivre <strong>en</strong>suite les effets des traitem<strong>en</strong>ts médicaux et<br />
soupçonner précocem<strong>en</strong>t un début de grossesse.<br />
L’étude de la glaire<br />
Normalem<strong>en</strong>t secrétée par le mucus cervical pour protéger les spermatozoïdes<br />
de l’acidité vaginale à la phase pré-ovulaire, la glaire doit être abondante et<br />
avec une filance comprise <strong>en</strong>tre 8-12cm<br />
Le test post-coital<br />
Le test post-coital a d’abord été préconisé par SIMS(1864) puis Hûhner (1914)<br />
et consiste <strong>en</strong> la recherche de spermatozoïdes dans un prélèvem<strong>en</strong>t de glaire<br />
au niveau de l’orifice externe du col et de l’<strong>en</strong>docol après un rapport sexuel.<br />
Il permet d’étudier l’aspect de la barrière cervicale de la femme et de juger de<br />
la bonne qualité de la glaire vis-à-vis des spermatozoïdes. Avec ce test, le<br />
couple partage pleinem<strong>en</strong>t son problème d’infertilité. Il fera accepter par la<br />
suite plus facilem<strong>en</strong>t les autres investigations si elles s’avèr<strong>en</strong>t nécessaires.<br />
15
2- LES CONSULTATIONS ULTERIEURES:<br />
Elles seront faites <strong>en</strong> fonction des résultats de la première consultation et des<br />
exam<strong>en</strong>s complém<strong>en</strong>taires.<br />
2-1- Le spermogramme : Exam<strong>en</strong> capital qui permet l’exploration du conjoint.<br />
2-2- L’hystérosalpingographie :<br />
Quatre clichés sont <strong>en</strong> général suffisants et permett<strong>en</strong>t de diagnostiquer :<br />
- une anomalie tubaire, une anomalie utérine.<br />
2-3- La cœlioscopie :<br />
A ce stade, il ne reste que 3 à 4 % d’infertilité non expliquées [32] ; <strong>en</strong> ce<br />
mom<strong>en</strong>t il est conseillé de réétudier chaque paramètre et même de repr<strong>en</strong>dre<br />
certains exam<strong>en</strong>s.<br />
2-4- Exploration de l’activité lutéale : Elle comporte :<br />
La biopsie de l’<strong>en</strong>domètre :<br />
Elle est réalisée <strong>en</strong>tre le 7è et le 10è jour après le décalage thermique c’est-à-<br />
dire <strong>en</strong>tre le 22è et le 24è jour du cycle. Elle confirme indirectem<strong>en</strong>t l’ovulation<br />
par l’aspect sécrétoire de la muqueuse et apprécie les modalités de<br />
l’imprégnation oestroprogestative au mom<strong>en</strong>t théorique de la nidation.<br />
16
Le dosage de la progestérone plasmatique<br />
Il évalue la qualité du corps jaune. On estime que la corps jaune est de bonne<br />
qualité lorsque le taux de la progestérone est > à 10 ng / ml. C’est un exam<strong>en</strong><br />
radio immunologique coûteux.<br />
Les dosages hormonaux spécifiques :<br />
Ils seront demandés <strong>en</strong> fonction des résultats de la consultation initiale.<br />
* Le 17 β oestradiol plasmatique : valeur normale 64 à 230 pg / ml.<br />
- Les dosages de FSH, LH, et prolactine plasmatique.<br />
Ils permett<strong>en</strong>t d’explorer l’hypophyse :<br />
Valeur normale FSH : 2,3- 6 UI/ml<br />
Valeur normale LH 1,1UI/ml-4,6UI/ml<br />
Valeur normale de prolactine 5-20ng/ml.<br />
- Les dosages de la testostérone,<br />
- Valeur normale de testostérone 0,7 – 2,2 n mol / l<br />
17
D- ETIOLOGIE DES INFERTILITÉS [14, 24]<br />
1- FACTEURS FEMININS D’INFERTILITE<br />
Ils sont nombreux et variables<br />
Parmi eux on peut énumérer<br />
1-1- Les facteurs vulvo-vaginaux<br />
Ils sont assez rares, mais ont l’avantage d’être rapidem<strong>en</strong>t appar<strong>en</strong>t à<br />
l’exam<strong>en</strong>.<br />
Les troubles de réception du sperme<br />
Certaines malformations de la vulve ou du vagin sont susceptibles d’<strong>en</strong>traîner<br />
l’infertilité <strong>en</strong> s’opposant à une pénétration suffisante lors du coït ; de même<br />
certaines lésions cicatricielles.<br />
Citons principalem<strong>en</strong>t : l’imperforation hym<strong>en</strong>eale, les cloisonnem<strong>en</strong>ts<br />
vaginaux, L’aphasie vaginale, le vaginisme, l’infection.<br />
1-2- Les facteurs cervicaux<br />
Les facteurs cervicaux d’infertilité sont fréquemm<strong>en</strong>t r<strong>en</strong>contrés. On peut<br />
citer :<br />
Les <strong>en</strong>docervicites<br />
Les sténoses du col<br />
Les glaires insuffisantes<br />
Les glaires hostiles : il y a deux types (les glaires geloïdes, les glaires<br />
limpides et filantes).<br />
1-3- Les facteurs utérins<br />
Les facteurs utérins d’infertilité constitu<strong>en</strong>t un groupe disparate d’affection<br />
modifiant la configuration de l’utérus qui <strong>en</strong>traîne le plus souv<strong>en</strong>t de fausse<br />
couche spontanée, mais parfois aussi une difficulté à concevoir.<br />
18
Les malformations utérines :<br />
Utérus bicorne, utérus didelphe, cloisonné, utérus unicorne etc.<br />
Les hypoplasies utérines : elles sont égalem<strong>en</strong>t plutôt un facteur<br />
d’avortem<strong>en</strong>t et d’hypofertilité .<br />
Hyper ante flexion utérine,<br />
La retro déviation utérine<br />
Les fibromes, ils peuv<strong>en</strong>t être causes directes d’infertilité (myomes des<br />
cornes comprimant la portion interstitielle des trompes), myome sous<br />
muqueux s’opposant à la nidation ; ils s’accompagn<strong>en</strong>t aussi parfois<br />
d’<strong>en</strong>dométriose ou d’adénomyose.<br />
Les synéchies utérines elles sont plutôt facteur d’avortem<strong>en</strong>t et<br />
d’infertilité.<br />
Les sténoses l’isthme : elles peuv<strong>en</strong>t être spasmodiques ou organiques<br />
et alors congénital ou cicatriciel.<br />
Parfois elles peuv<strong>en</strong>t être associées à une sténose du col.<br />
Les anomalies de l’<strong>en</strong>domètre<br />
les <strong>en</strong>dométrites tuberculeuses peuv<strong>en</strong>t être à l’origine de certaines synéchies<br />
utérines ét<strong>en</strong>dues et incurables.<br />
Les <strong>en</strong>dométrites non tuberculeuses : peuv<strong>en</strong>t se voire après une fausse-<br />
couche généralem<strong>en</strong>t liée à quelques ret<strong>en</strong>tions, parfois certaines artériolites.<br />
19
1-4- Les facteurs tubaires et péritonéaux :<br />
- Les obstructions tubaires gonococciques, les obstructions tubaires<br />
tuberculeuses, les obstructions tubaires post puerpérales et post abortives, les<br />
obstructions tubaires par <strong>en</strong>dométriose, les obstructions tubaires par péritonite<br />
d’origine extra génitale.<br />
1-5- Les facteurs ovari<strong>en</strong>s hypothalamo-hypophysaires :<br />
Ce chapitre regroupe outre les infertilités dans lesquelles l’ovaire est<br />
impliqué :<br />
Soit parce qu’il prés<strong>en</strong>te une lésion qui gène son fonctionnem<strong>en</strong>t<br />
correct (infertilité ovari<strong>en</strong>ne lésionnaire)<br />
Soit parce qu’il fonctionne de manière défectueuse (infertilité ovari<strong>en</strong>ne<br />
fonctionnelle) ;<br />
2- LES FACTEURS MASCULINS D’INFERTILITE :<br />
Les facteurs masculins d’infertilité sont nombreux et leurs diagnostiques est<br />
ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t posé par le spermogramme parmi ces facteurs on peut citer :<br />
2-1- Azoospermie<br />
Lorsque à deux exam<strong>en</strong>s biologiques répétés (la condition de recueil aillant été<br />
correctem<strong>en</strong>t remplie) on ne r<strong>en</strong>contre aucun spermatozoïde dans l’éjaculât,<br />
on peut parler d’azoospermie. On distingue l’azoospermie excrétoire,<br />
l’azoospermie sécrétoire.<br />
20
2-2- Oligo-asthénospermie<br />
C’est la cause la plus fréquemm<strong>en</strong>t r<strong>en</strong>contrée <strong>en</strong> cas d’infertilité masculine.<br />
2-3- La cryptorchidie :<br />
Le diagnostic est souv<strong>en</strong>t difficile car il s’agit d’homme de stature et de<br />
développem<strong>en</strong>t normaux. L’efficacité de son traitem<strong>en</strong>t dép<strong>en</strong>d des tubes<br />
séminifères normaux susceptibles d’être stimulés<br />
2-4-Le varicocèle :<br />
Elle associe : oligoasthénospermie et prés<strong>en</strong>ce de spermatozoïde à tête<br />
allongée.<br />
2-5- Les infections<br />
Lorsque le spermocytogramme montre une asth<strong>en</strong>ospermie isolée et des<br />
polynucléaires <strong>en</strong> grand nombre on doit p<strong>en</strong>ser à une infection chronique des<br />
glandes génitales excrétrices et ou des glandes annexes.<br />
2-6- Les auto-immunisations :<br />
L’immunisation de l’homme vis-à-vis de ses propres spermatozoïdes est<br />
possible par ce que ceux-ci sont anatomiquem<strong>en</strong>t isolés et qu’ils se<br />
différ<strong>en</strong>ci<strong>en</strong>t à un stade de vie trop tardif pour que la tolérance<br />
immunologique puisse s’établir.<br />
2-7- Les causes hormonales<br />
Dans quelques cas, il existe une insuffisance de la fonction de Leydig qui est<br />
mise <strong>en</strong> évid<strong>en</strong>ce par un dosage de la testostérone plasmatique<br />
2-8- Les anomalies du caryotype<br />
Il n’y a évidemm<strong>en</strong>t aucune thérapeutique possible<br />
21
Polyzoospermie : la fausse polyzoospermie et la vrais polyzoospermies .<br />
Les teratospermies<br />
Elles doiv<strong>en</strong>t faire pratiquer un caryotype du sujet<br />
Les nécrospermies<br />
Avant de poser son diagnostic on vérifie si les conditions de recueil du sperme<br />
ont été correctes puisqu’elles ne sont accessibles à aucune thérapeutique<br />
connue<br />
2-9- Les modifications de l’éjaculat.<br />
L’excès de volume : il est prouvé expérim<strong>en</strong>talem<strong>en</strong>t que la dilution du<br />
sperme affecte sérieusem<strong>en</strong>t son pouvoir fécondant. Cette dilution est réalisée<br />
dans les maladies inflammatoires chroniques de la prostate, des vésicules<br />
séminales ou des glandes de Cowper.<br />
22
E- L’INFERTILITE BASSE<br />
L’exploration d’infertilité doit être réalisée par étape de bas a haut, <strong>en</strong><br />
considérant l’infertilité « dite basse » qui sera l’objet de notre étude, et<br />
l’infertilité dite « haute »<br />
Une grande rigueur apportée au diagnostic doit permettre d’éviter les erreurs<br />
de fausses infertilités masculine et féminine qui <strong>en</strong>gag<strong>en</strong>t des frais importants<br />
et aboutiss<strong>en</strong>t à des traitem<strong>en</strong>ts incohér<strong>en</strong>ts et inutiles.<br />
La notion d’infertilité basse repose sur un concept simple qui doit répondre<br />
aux questions suivantes :<br />
Y a-t-il des spermatozoïdes ?<br />
Ces spermatozoïdes sont-ils fonctionnellem<strong>en</strong>t normaux (mobilité, nombre et<br />
morphologie) ?<br />
Pass<strong>en</strong>t-ils à travers la glaire et atteign<strong>en</strong>t t'ils l’utérus ?<br />
Y a t-il abs<strong>en</strong>ce d’incompatibilité <strong>en</strong>tre le sperme et la glaire cervicale ?<br />
Il est inutile voire néfaste et dangereux de faire subir à un couple des<br />
investigations radiologiques, <strong>en</strong>docrinologiques et chirurgicales s’il existe chez<br />
lui une infertilité basse.<br />
L’exploration de l’infertilité basse repose :<br />
- Chez la femme sur l’étude de la glaire cervicale et le test de Hühner appelé<br />
aussi test post coïtal.<br />
- Chez l’homme sur l’étude quantitative et qualitative du sperme qui permet<br />
d’évaluer sa valeur fécondante.<br />
23
F- LA GLAIRE CERVICALE<br />
La glaire cervicale joue chez la femme joue un rôle ess<strong>en</strong>tiel dans la<br />
fécondation <strong>en</strong> agissant comme une barrière temporaire qui empêche le<br />
passage des spermatozoïdes durant la majeure partie du cycle ovari<strong>en</strong>, tandis<br />
qu’elle leur est perméable p<strong>en</strong>dant la période ovulatoire.<br />
Cette perméabilité qui apparaît au 8 ème ou 9 ème jour du cycle augm<strong>en</strong>te<br />
graduellem<strong>en</strong>t jusqu‘à atteindre un pic à l’ovulation, elle peut <strong>en</strong>core persister<br />
à faible degré quelques jours après. De multiples études précis<strong>en</strong>t la<br />
physiologie de la glaire cervicale.<br />
1- LA SECRETION<br />
La sécrétion du mucus cervical s’effectue par les cellules de l’épithélium<br />
glandulaire tapissant de véritables cryptes cervicales capables de stocker, puis<br />
de libérer secondairem<strong>en</strong>t les spermatozoïdes. Cette sécrétion est réglée par<br />
des hormones ovari<strong>en</strong>nes.<br />
- Les œstrogènes stimul<strong>en</strong>t la production d’un abondant mucus muqueux.<br />
- La progestérone inhibe la sécrétion des cellules épithéliales cervicales.<br />
2- STRUCTURE ET COMPOSITION<br />
La glaire cervicale est un hydrogel composé de deux phases :<br />
- Une armature semi-solide à base mucoïde.<br />
- Une phase liquide qu’on peut considérer comme plasma liquide.<br />
24
2-1- La phase liquide<br />
L’eau est le constituant le plus important de la glaire 90 à 95 %. Dans la<br />
solution, on y retrouve égalem<strong>en</strong>t :<br />
Les constituants de faible poids moléculaire :<br />
Les phosphates, sulfates, bicarbonates ; chlorure de sodium/<br />
Des électrolytes, des ions Ca2+,Cu2+, Mg++ ; K-<br />
Des composés organiques : les acides aminés, les lipides.<br />
Des élém<strong>en</strong>ts de poids moléculaire élevé :<br />
Alpha 1 antitrypsine, la transferine, les immunoglobulines et les<br />
macroglobulines.<br />
2-2- La phase solide<br />
C’est l’élém<strong>en</strong>t principal de la glaire cervicale. C’est une armature riche <strong>en</strong><br />
hydrate de carbone ; c’est une glycoprotéine.<br />
Ces glycoprotéines s’assembl<strong>en</strong>t <strong>en</strong> fibrilles qui constitu<strong>en</strong>t des chaînes<br />
complexes. Ces molécules glycoprotéiques sont disposées parallèlem<strong>en</strong>t et ces<br />
molécules se modifi<strong>en</strong>t sous l’effet des œstrogènes et de la progestérone<br />
déterminant les variations physiques de la glaire aux différ<strong>en</strong>tes phases du<br />
cycle.<br />
P<strong>en</strong>dant la phase folliculaire sous l’action des œstrogènes les mailles<br />
augm<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t graduellem<strong>en</strong>t de diamètre passant des 0,5 micron au début du<br />
cycle à 12 microns <strong>en</strong> phase pré-ovulatoire. Ce diamètre devi<strong>en</strong>t plus large que<br />
la tête des spermatozoïdes.<br />
Sous l’effet de progestatifs, les mailles se resserr<strong>en</strong>t ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> phase<br />
lutéale.<br />
3- PROPRIETES PHYSIQUES<br />
La glaire cervicale est une sécrétion hétérogène dont les caractères physiques<br />
et leurs variations sont simples. Elles ont été étudiées par DE. Obe BLAD.<br />
25
Elles prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t des variations cycliques et leur détermination peut être<br />
utilisée pour évaluer le taux d’hormones sexuelles circulant et la date de<br />
l’ovulation.<br />
3-1- La transpar<strong>en</strong>ce<br />
Elle est variable au cours du cycle. Maximale p<strong>en</strong>dant la phase ovulatoire, elle<br />
diminue par la suite.<br />
3-2- L’abondance<br />
La quantité du mucus augm<strong>en</strong>te et devi<strong>en</strong>t maximale <strong>en</strong>tre le 10 ème et 14 ème<br />
jour du cycle m<strong>en</strong>struel. A partir du 14é jour du cycle les sécrétions régress<strong>en</strong>t.<br />
3-3- La filance<br />
Cette capacité augm<strong>en</strong>te avec l’imprégnation d’œstrogène. Elle atteint son<br />
maximum (8-10 cm). Juste avant et au mom<strong>en</strong>t de l’ovulation.<br />
3-4- Le PH<br />
Il est nettem<strong>en</strong>t alcalin (7,8 à 8) au mom<strong>en</strong>t de l’ovulation alors qu’il est voisin<br />
de la neutralité ou légèrem<strong>en</strong>t acide <strong>en</strong> dehors de cette période.<br />
3-5- La cristallisation<br />
Laissée séché à l’air ou à la chaleur douce sur une lame, la glaire cervicale se<br />
cristallise.<br />
Le degré d’arborisation augm<strong>en</strong>te après la m<strong>en</strong>struation et devi<strong>en</strong>t maximale<br />
au milieu du cycle pour donner au mom<strong>en</strong>t de l’ovulation l’image<br />
caractéristique <strong>en</strong> « feuilles de fougère » le degré d’arborisation diminue<br />
brutalem<strong>en</strong>t 24 ou 48heures après l’ovulation.<br />
L’int<strong>en</strong>sité de la cristallisation extrêmem<strong>en</strong>t s<strong>en</strong>sible aux taux d’œstrogène<br />
circulants dép<strong>en</strong>drait ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t de la qualité de chlorure de sodium.<br />
26
3-6- La viscosité<br />
Elle diminue <strong>en</strong> phase pré-ovulatoire et augm<strong>en</strong>te avec l’asc<strong>en</strong>sion de la<br />
progestérone.<br />
3-7- La cellularité<br />
Dans les conditions normales la glaire cervicale peut cont<strong>en</strong>ir quelques cellules<br />
épithéliales. En phase pré-ovulaire, elle ne conti<strong>en</strong>t pas de cellules<br />
polynucléaires. Les polynucléaires peuv<strong>en</strong>t apparaître <strong>en</strong> phase lutéale.<br />
Au terme cette étude physique, on a établi le score cervical d’Insler basé sur 4<br />
paramètres qui sont : le degré d’ouverture du col, l’abondance de la glaire<br />
cervicale, la filance, la cristallisation.<br />
27
4- L’EXPLORATION DE LA GLAIRE CERVICALE : le score d’Insler<br />
Insler a établi un score d’appréciation de la glaire cervicale à partir de 4<br />
paramètres notés de 0 à 3.<br />
PARAMÈTRES<br />
0<br />
1<br />
Ouverture du col Fermé Ponctiforme Modéré Béance<br />
Abondance Abs<strong>en</strong>te Minimal < 0,2 ml Goutte (0,2 à 0,4 ml) Cascade >0,4 ml<br />
Filance Nulle 1 à 4 cm 5 à 8 cm >8 cm<br />
Cristallisation Nulle Linéaire De premier ordre En feuille de<br />
Le score d’Insler ne ti<strong>en</strong>t pas compte de certains élém<strong>en</strong>ts comme le PH, la<br />
2<br />
3<br />
28<br />
fougère<br />
viscosité, la cellularité, c’est pourquoi il ne suffit pas à lui seul de définir une<br />
glaire optimale.<br />
L’interprétation des résultats est notée sur le tableau suivant :<br />
Résultats du score d’Insler Interprétations<br />
11 à 12 Glaire excell<strong>en</strong>te<br />
8 à 10 Glaire bonne<br />
4 à 7 Glaire insuffisante<br />
0 à 3 Glaire nulle
5- LA FONCTION PHYSIOLOGIQUE DE LA GLAIRE CERVICALE<br />
L’importance physiologique de la sécrétion cervicale a été progressivem<strong>en</strong>t<br />
mise <strong>en</strong> évid<strong>en</strong>ce avec l’accroissem<strong>en</strong>t des connaissances sur sa structure et sa<br />
composition.<br />
Les rôles physiologiques de la glaire cervicale peuv<strong>en</strong>t être résumés comme<br />
suit :<br />
5-1- Protection des spermatozoïdes contre l’hostilité du milieu vaginal :<br />
La glaire cervicale constitue un milieu idéal pour les spermatozoïdes hostiles à<br />
l’acidité vaginale (PH compris <strong>en</strong>tre 3 et 4,5 ). Cette propriété est favorisée par<br />
l’alcalinité de la glaire cervicale. La durée moy<strong>en</strong>ne de survie des<br />
spermatozoïdes dans la glaire cervicale est de 3 jours.<br />
5-2- L’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong> et la capacitation des spermatozoïdes :<br />
Cette capacitation débute dans la glaire cervicale et les spermatozoïdes sont<br />
aptes à se fixer sur la membrane pellucide de l’ovocyte II.<br />
5-3- Action anti-bactéri<strong>en</strong>ne<br />
La glaire protège l’utérus des infections par l’action de la lactoferine qui <strong>en</strong><br />
captant le fer inhibe la croissance des bactéries. La peroxydase hydrolyse la<br />
paroi bactéri<strong>en</strong>ne et favorise leur phagocytose.<br />
5-4- La fonction de barrière mécanique : Le resserrem<strong>en</strong>t des mailles<br />
glycoprotéiques <strong>en</strong> dehors de la période ovulatoire, réalise un dispositif<br />
d’occlusion du canal cervical.<br />
29
5-5- Protection des spermatozoïdes contre la phagocytose : Les leucocytes<br />
sont rares voire abs<strong>en</strong>ts dans la glaire cervicale saine p<strong>en</strong>dant la période<br />
ovulatoire. L’arrivée des spermatozoïdes dans le canal cervical s’accompagne<br />
d’une augm<strong>en</strong>tation rapide des leucocytes ou des macrophages qui pourrai<strong>en</strong>t<br />
théoriquem<strong>en</strong>t les phagocyter.<br />
5-6- La fonction de réservoir : Les gamètes sont susceptibles de coloniser les<br />
cryptes de l’épithélium et d’y conserver leur mobilité p<strong>en</strong>dant au moins 24<br />
heures. Ainsi leur libération progressive va permettre une colonisation utérine,<br />
ce qui augm<strong>en</strong>te la chance de r<strong>en</strong>contre de l’ovocyte dans ce délai.<br />
5-7- Sélection des spermatozoïdes : La glaire cervicale joue un rôle de filtre<br />
qui sélectionne les meilleurs spermatozoïdes. Le franchissem<strong>en</strong>t élimine les<br />
spermatozoïdes anormaux et défectueux.<br />
30
G- LE SPERMOGRAMME<br />
Exam<strong>en</strong> capital : le spermogrammme permet le diagnostic des infertilités<br />
masculines. On considère qu’un sperme autorisant un espoir raisonnable de<br />
fécondation comporte au moins :<br />
- 20 millions de spermatozoïde /ml<br />
- 40% de spermatozoïdes progressivem<strong>en</strong>t et correctem<strong>en</strong>t mobiles à<br />
l’émission et 4 heures après.<br />
- 15% <strong>en</strong>core mobiles 24 heures après l’émission,<br />
- <strong>en</strong>fin 60% de formes morphologiquem<strong>en</strong>t normales.<br />
Cette règle admet bi<strong>en</strong> <strong>en</strong>t<strong>en</strong>du des exceptions.<br />
1- LES CONDITIONS DE RECUEIL<br />
Une abstin<strong>en</strong>ce préalable de 3 à 4 jours doit être observée . le recueil s’effectue<br />
après masturbation ou après coït interrompu <strong>en</strong> dehors de tout épisode fébrile.<br />
2- LE VOLUME<br />
Le volume moy<strong>en</strong> se situe habituellem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>tre 3 à 5 ml. Un volume < à 1ml<br />
avec azoospermie ( après avoir exclue un incid<strong>en</strong>t lors du recueil ) doit faire<br />
systématiquem<strong>en</strong>t rechercher une malformation des voies excrétrices.<br />
Un volume > à 6ml doit faire rechercher une pathologie prostatique<br />
ampullaire ou vésiculaire.<br />
3- L’ASPECT<br />
Il est blanc nâcré, lactesc<strong>en</strong>t.<br />
4- VISCOSITE<br />
La viscosité très forte du plasma séminal peut être un facteur de stérilité. Une<br />
abs<strong>en</strong>ce de viscosité fait p<strong>en</strong>ser à l’exclusion des vésicules séminales.<br />
5- LE pH<br />
Il se situe <strong>en</strong>tre 7.2 et 8.2<br />
31
6- L’ODEUR<br />
L’odeur sui g<strong>en</strong>eris est due à l’oxydation de la spermine. Lorsqu’elle est<br />
fétide, on doit p<strong>en</strong>ser à une infection.<br />
7- LA NUMERATION<br />
La numération normale se situe <strong>en</strong>tre 40 et 200 millions par ml.<br />
Une numération < à 20 million/ml caractérise l’oligospermie. L’azoospermie<br />
ne peut être affirmée sur un seul spermogramme. Au dessus de 200 millions<br />
spermatozoïdes/ml on parle de polyzoospermie.<br />
8- LA MOBILITE<br />
L’appréciation est ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t subjective et nécessite un lecteur <strong>en</strong>traîné.<br />
La mobilité normale est supérieure à 70% dans les deux heures qui suiv<strong>en</strong>t<br />
l’émission du sperme ; <strong>en</strong>tre 50 et 70 % on parle d’asthernospermie modérée.<br />
Au-dessous de 50% on parle d’asth<strong>en</strong>ospermie importante.<br />
9- LA SURVIE<br />
Un sperme normal prés<strong>en</strong>te habituellem<strong>en</strong>t :<br />
- plus de 60% de spermatozoïdes mobiles au bout de 1heure<br />
- plus de 40% de spermatozoïdes mobiles au bout de 4heures<br />
32
H- LE TEST POST-COITAL<br />
Appelé <strong>en</strong>core test de Hühner, c’est un exam<strong>en</strong> non douloureux pour étudier<br />
l’hospitalité de la glaire cervicale vis-à vis des spermatozoïdes du conjoint<br />
Cette étude, souv<strong>en</strong>t négligée est fondam<strong>en</strong>tale.<br />
Elle doit être faite par un pratici<strong>en</strong> , clinici<strong>en</strong> ou biologiste ; véritablem<strong>en</strong>t<br />
impliqué dans la prise <strong>en</strong> charge du couple infertile .<br />
1- LES CONDITIONS DE REALISATION :<br />
Pour la femme :<br />
En période pré ovulatoire ( 1 ou 2 jours avant la date prévue de l’ovulation)<br />
car le maillage de la structure glycoproteique, se resserre dès l’ovulation sous<br />
l’effet de la montée de la progestérone.<br />
Pour l’homme :<br />
Après une abstin<strong>en</strong>ce sexuelle située <strong>en</strong>tre 3 et 5 jours avant le rapport servant<br />
au test.<br />
- Le rapport sexuel :<br />
Il doit avoir lieu <strong>en</strong>tre 6 et 12 heures avant le recueil de la glaire. Il doit être<br />
suivie d’une période de repos allongé pour la femme d’une durée de 30mn .<br />
Il ne doit être suivi d’aucune toilette vaginale avant le recueil de la glaire.<br />
2- LE RECUEIL DE LA GLAIRE<br />
D’év<strong>en</strong>tuelles sécrétions vaginales sont prélevées à l’écouvillon pour l’analyse<br />
cytobactériologique.<br />
L’exocol est nettoyé (mouché) par un tampon cotonneux pour éviter la<br />
contamination par les secrétions vaginales .<br />
La glaire <strong>en</strong>docervicale est aspirée soit au aspi glaire de jondet soit par une<br />
seringue à tuberculine sans aiguille. Le recueil est apporté au technici<strong>en</strong> dès<br />
que possible .<br />
33
3- LE TRANSPORT DE LA GLAIRE<br />
Il ne pose aucun problème après obturation de l’extrémité du dispositif type<br />
aspi glaire par bouchon pour éviter la déshydratation.<br />
Il faut égalem<strong>en</strong>t veiller à réduire au maximum la quantité d’air prés<strong>en</strong>te dans<br />
le dispositif de prélèvem<strong>en</strong>t.<br />
4- LE TEST BIOLOGIQUE : le résultat doit comporter<br />
- le jour du cycle<br />
- le délai depuis le coït<br />
- le score d’Insler<br />
- la d<strong>en</strong>sité de spermatozoïde/ diagramme<br />
- le pourc<strong>en</strong>tage de spermatozoïdes mobiles progressifs , non progressifs<br />
et immobiles ;<br />
- l’exam<strong>en</strong> s’effectue au microscope au grossissem<strong>en</strong>t 200<br />
- l’interprétation<br />
- le résultat du test de Hühner peut s’exprimé selon le tableau suivant<br />
Nombres de spermatozoïdes Appréciation du test<br />
Abs<strong>en</strong>ce de spermatozoïde ou<br />
prés<strong>en</strong>ce de spermatozoïde mort ou<br />
immobile<br />
Inférieur à 5 spermatozoïdes mobiles<br />
par champ<br />
Supérieur ou égal à 5 spermatozoïdes<br />
mobiles par champ<br />
Négatif<br />
Pauvre<br />
positif<br />
34
1- CADRE DE L’ETUDE<br />
III- MATERIEL ET METHODE<br />
La commune I du district de Bamako couvre une superficie de 34,26km² avec<br />
une population de 208236 habitants ( c’est une commune urbaine).<br />
Elle est située sur la gauche du fleuve Niger. Elle est limitée au Nord par le<br />
cercle de Kati, au Sud par le fleuve Niger, à L’Ouest par le cours du marigot<br />
Korofina Sud. (Limité avec la commune II) et à L’Est par le cercle de Koulikoro<br />
1-1- C<strong>en</strong>tre de santé de référ<strong>en</strong>ce de la commune I (C<strong>en</strong>tre Koniba PLEAH)<br />
Création et mission<br />
Le c<strong>en</strong>tre de santé de la Commune I a été crée <strong>en</strong> 1981 avec un plateau<br />
minimal pour assurer les activités courantes. A la faveur de l’essor du c<strong>en</strong>tre<br />
par ses bonnes prestations, et de l’émerg<strong>en</strong>ce de nombreux CSCOM dans la<br />
commune, il fut transformé <strong>en</strong> c<strong>en</strong>tre de santé de référ<strong>en</strong>ce pour pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong><br />
charge certaines urg<strong>en</strong>ces médico-chirrugicales.<br />
Actuellem<strong>en</strong>t le c<strong>en</strong>tre jouit d’une très forte afflu<strong>en</strong>ce.<br />
Organisation du c<strong>en</strong>tre :<br />
Le c<strong>en</strong>tre de santé de référ<strong>en</strong>ce de la commune I compr<strong>en</strong>d actuellem<strong>en</strong>t<br />
plusieurs unités qui sont :<br />
- Un bloc opératoire<br />
- Service gynécologie-obstétrique<br />
- Service de médecine Interne<br />
- Unité d’odonto-stomatologie<br />
- Unité ophtalmologique<br />
35
- Unité imagerie médicale non fonctionnelle d’abord.<br />
- Unité PEV (programme élargie de vaccination)<br />
- Unité consultation et soins<br />
- Administration comptabilité<br />
- Unité laboratoire d’analyse médicale<br />
- Pharmacie<br />
- Unité service social<br />
- Morgue<br />
Personnel<br />
Le c<strong>en</strong>tre de santé de référ<strong>en</strong>ce compte 70 ag<strong>en</strong>ts<br />
4 médecins spécialistes ( gynécologue obstétrici<strong>en</strong>ne (Médecin chef) , pédiatre,<br />
chirurgi<strong>en</strong>, ophtamologue)<br />
6 médecins généralistes<br />
10 infirmiers diplômés d’état<br />
21 sages femmes<br />
2 technici<strong>en</strong>s de labo<br />
10 infirmiers du 1 er cycle<br />
3 infirmières obstétrici<strong>en</strong>nes<br />
2 technici<strong>en</strong>s spécialisés <strong>en</strong> soins d<strong>en</strong>taires<br />
1 technici<strong>en</strong> spécialisé <strong>en</strong> santé publique<br />
3 technici<strong>en</strong>s sanitaires<br />
1 secrétaire dactylo<br />
1 gestionnaire<br />
1 comptable<br />
2 gardi<strong>en</strong>s<br />
3 chauffeurs<br />
36
2 manœuvres / aides soignants.<br />
Ces travailleurs sont des fonctionnaires, des contractuels, des ag<strong>en</strong>ts de la<br />
municipalité.<br />
2- TYPES D’ETUDE<br />
C’est une étude prospective portant sur 72 pati<strong>en</strong>tes.<br />
3- PERIODE D’ETUDE<br />
L’étude s’est ét<strong>en</strong>due sur la période allante du 1 er janvier 2001 au 31 mars 2002<br />
soit au total 15 mois.<br />
4- CRITERES D’INCLUSION<br />
Toutes les femmes se prés<strong>en</strong>tant dans notre consultation pour infertilité et<br />
ayant effectué le test post-coïtal .<br />
5- CRITERES D’EXCLUSION :<br />
- Les femmes ayant une durée de vie commune de moins de 2 ans,<br />
- les femmes ayant une ou des coépouses fertiles,<br />
- les femmes ayant des conjoints fertiles.<br />
37
6- METHODE<br />
Au cours de la consultation, chacune de nos pati<strong>en</strong>tes a été soumise à un<br />
interrogatoire dont les élém<strong>en</strong>ts figur<strong>en</strong>t sur une fiche d’<strong>en</strong>quête. Un<br />
interrogatoire minutieux est m<strong>en</strong>é puis un exam<strong>en</strong> gynécologique est pratiqué.<br />
Ensuite les bilans d’infertilité du couple leur ont été prescrits parmi lesquels le<br />
test de Hûhner et le spermogramme.<br />
6-1- Date de l’exam<strong>en</strong> du test de Hûhner<br />
Il est réalisé <strong>en</strong> période pré-ovulaire se situant 2 ou 3 jours avant la montée<br />
thermique. La date est fixée <strong>en</strong> fonction de la durée des cycles ou mieux sur<br />
l’étude des courbes ménothermiques. Les 2 cycles précéd<strong>en</strong>ts le test post coîtal.<br />
Pour un cycle de 28 jours, la pati<strong>en</strong>te est convoquée au 12-13 jour du cycle. Les<br />
femmes ayant des cycles irréguliers sont convoquées toutes les 48 heures<br />
jusqu’à 24 heures après l’ovulation.<br />
Les conditions préalables<br />
A chacune des pati<strong>en</strong>tes il a été demandé d’avoir un rapport sexuel <strong>en</strong>tre 6 et<br />
12 heures avant le recueil de la glaire donc la veille du test après 23 heures ou<br />
le matin même du prélèvem<strong>en</strong>t.<br />
Ce rapport sexuel devrait être suivi d’un repos <strong>en</strong> position allongée pour la<br />
femme d’une durée minimale de 30 minutes. Elle ne doit être suivi d’aucune<br />
toilette vaginale.<br />
Une abstin<strong>en</strong>ce de 3jours doit être observée par l’homme avant le test.<br />
- Spermogramme<br />
L’homme doit observer une abstin<strong>en</strong>ce sexuelle de 3 jours avant sa réalisation.<br />
- Réalisation de l’exam<strong>en</strong><br />
38
Elle a été assurée par le laboratoire de cytogénétique et de biologie de la<br />
reproduction de l’INRSP.<br />
- Matériel technique :<br />
- Table gynécologique avec étriers<br />
- Lampe médicale<br />
- Spéculum<br />
- Aspi Glaire stérile à usage unique<br />
- Lames et lamelles<br />
- Microscope binoculaire<br />
- Papier indicateur PH<br />
- Pince longuette<br />
- Hystéromètre<br />
- Installation de la pati<strong>en</strong>te<br />
La pati<strong>en</strong>te est installée <strong>en</strong> position gynécologique. On procède à la mise <strong>en</strong><br />
place d’un spéculum.<br />
- Le prélèvem<strong>en</strong>t<br />
Après avoir placé le spéculum, nous apprécions l’aspect du col utérin, le degré<br />
d’ouverture du col utérin, et nous procédons à l’exam<strong>en</strong> de la glaire cervicale.<br />
Pour prélever la glaire cervicale, nous utilisons un aspi glaire que nous<br />
introduisons dans le canal cervical jusqu’à l’orifice interne du col.<br />
Le piston de l’aspi glaire est alors tiré progressivem<strong>en</strong>t. L’analyse de la glaire<br />
permet d’établir le score d’Insler.<br />
39
Un échantillon de la glaire est étalé <strong>en</strong>tre lame et lamelle, puis observé au<br />
microscope au grossissem<strong>en</strong>t 200. Cet exam<strong>en</strong> microscopique permet d’établir<br />
le résultat de Hûhner.<br />
7- RESULTATS<br />
Après avoir donné les caractéristiques physiques de la glaire, nous notons la<br />
prés<strong>en</strong>ce de spermatozoïdes ou non, leur mobilité progressive, nous<br />
considérons une glaire de bonne qualité lorsqu’elle est limpide, abondante<br />
avec un pH ≥ à 7, une filance ≥ à 8cm et cristallisée <strong>en</strong> feuilles de fougère.<br />
Pour notre étude, un score d’Insler de 8 à 12 est considéré comme de bonne<br />
qualité et de 0 à 7 de mauvaise qualité.<br />
Si la glaire n’est pas de bonne qualité, nous convoquons la pati<strong>en</strong>te au<br />
prochain cycle après optimalisation de la glaire. La prescription d’un<br />
cestradiol naturel (2mg/jour p<strong>en</strong>dant les 5 jours précédant le test) ou ethinyl<br />
cestradiol (25microgrammes/jour p<strong>en</strong>dant les 5 jours précédant le test) est<br />
proposée.<br />
En cas d’infection (cervicite, vulvo-vaginite, etc.) un traitem<strong>en</strong>t antibiotique est<br />
prescrit avant la réalisation du test.<br />
- Condition du prélèvem<strong>en</strong>t du sperme<br />
Le prélèvem<strong>en</strong>t du sperme est pratiqué après une abstin<strong>en</strong>ce sexuelle de trois<br />
jours. Le sperme est recueilli par masturbation au laboratoire de cytogénétique<br />
et de biologie de la reproduction.<br />
40
IV- RESULTATS<br />
1- Fréqu<strong>en</strong>ce de l’infertilité<br />
P<strong>en</strong>dant la période d’étude qui s’ét<strong>en</strong>d du 1 er janvier 2001 au 31 mars 2002, le<br />
service de gynécologie du c<strong>en</strong>tre de santé de référ<strong>en</strong>ce de la commune I a reçu<br />
<strong>en</strong> consultation 1440 pati<strong>en</strong>tes parmi lesquelles 335 sont v<strong>en</strong>ues pour des<br />
consultations d’infertilité soit 23,26%.<br />
Parmi ces 335 pati<strong>en</strong>tes, 72 ont été inclus dans notre étude.<br />
Tableau 1 : fréqu<strong>en</strong>ce de consultations pour infertilité par rapport à l’<strong>en</strong>semble<br />
des consultations.<br />
Fréqu<strong>en</strong>ce de consultations Nombre de cas Pourc<strong>en</strong>tage<br />
Consultation pour Primaire 130 9,02 23,26<br />
infertilité Secondaire 205 14,24<br />
Autres consultations gynécologiques 1105 76,74<br />
Total 1440 100<br />
Pourc<strong>en</strong>tage<br />
80<br />
70<br />
60<br />
50<br />
40<br />
30<br />
20<br />
10<br />
0<br />
9,02<br />
14,24<br />
76,74<br />
Infertilité primaire Infertilité secondaire Autres consultations<br />
Fréqu<strong>en</strong>ce consultation<br />
Graphique 1: fréqu<strong>en</strong>ce de consultations pour infertilité par rapport à<br />
l’<strong>en</strong>semble des consultations.<br />
41
2-L’âge<br />
L’âge de nos pati<strong>en</strong>tes varie de 17 à 43 ans, avec une moy<strong>en</strong>ne d’âge de 29 ans.<br />
Tableau 2 : Répartition selon l’âge<br />
Tranche d’âge (année) Nombre de cas Pourc<strong>en</strong>tage<br />
≤19 5 7<br />
20-24 11 15,4<br />
25-29 25 34,7<br />
30-34 14 19,5<br />
35-39 11 15,3<br />
≥40 6 8,4<br />
Total 72 100<br />
Pourc<strong>en</strong>tage<br />
35<br />
30<br />
25<br />
20<br />
15<br />
10<br />
5<br />
0<br />
7<br />
15,4<br />
Graphique 2: Répartition selon l'âge<br />
34,7<br />
19,5<br />
15,3<br />
39<br />
Tranche d'âge<br />
8,4<br />
42
Tableau 3 : Répartition des pati<strong>en</strong>tes selon l’ethnie<br />
Ethnie Nombre de cas Pourc<strong>en</strong>tage<br />
Bambara 26 36,1<br />
Malinké 12 16,7<br />
Sarakolé 8 11,1<br />
Peulh 12 16,7<br />
Dogon 3 16,7<br />
Sénoufo-Minianka 9 12,5<br />
Autres 2 2,8<br />
Total 72 100<br />
36% des pati<strong>en</strong>ts sont bambara. Cela est évid<strong>en</strong>t à cause de sa forte<br />
représ<strong>en</strong>tation démographique.<br />
43
3- Types d’infertilité<br />
54,2% consult<strong>en</strong>t pour infertilité secondaire.<br />
Tableau 4 : Répartition des pati<strong>en</strong>tes selon le type d’infertilité<br />
Types d’infertilité Nombre de cas Pourc<strong>en</strong>tage<br />
Infertilité primaire 33 45,8<br />
Infertilité secondaire 39 54,2<br />
Total 72 100<br />
Pourc<strong>en</strong>tage<br />
56<br />
54<br />
52<br />
50<br />
48<br />
46<br />
44<br />
42<br />
40<br />
45,8<br />
54,2<br />
Infertilité primaire Infertilité secondaire<br />
Type d'infertilité<br />
Graphique 3 : Répartition des pati<strong>en</strong>tes selon le type d’infertilité<br />
44
4- Durée de vie commune<br />
Tableau 5 : Répartition des pati<strong>en</strong>tes selon la durée de vie commune<br />
Durée de vie commune (année) Nombre de cas Pourc<strong>en</strong>tage<br />
≤3 9 12,6<br />
4 4 5,6<br />
5 5 6,9<br />
6 7 9,7<br />
7 4 5,6<br />
8 8 11,1<br />
9 5 6,9<br />
≥10 30 43,8<br />
Total 72 100<br />
45
5- Niveau d’étude<br />
Tableau 6 : Répartition des pati<strong>en</strong>tes selon le niveau d’étude<br />
Niveau d’étude Nombre de cas Pourc<strong>en</strong>tage<br />
Analphabète 30 41,7<br />
Primaire 21 29,2<br />
Secondaire 20 27,8<br />
Supérieur 1 1,4<br />
Total 72 100<br />
6- Antécéd<strong>en</strong>ts<br />
Tableau 7 : Répartition des pati<strong>en</strong>tes selon la gestité<br />
Gestité Nombre de cas Pourc<strong>en</strong>tage<br />
Nulligeste 32 63,9<br />
Primigeste 31 25<br />
Paucigeste 8 9,7<br />
Multigeste 1 1,4<br />
Total 72 100<br />
46
Tableau 8 : Répartition des pati<strong>en</strong>tes selon la parité<br />
Parité Nombre de cas Pourc<strong>en</strong>tage<br />
Nullipare 46 63,9<br />
Primipare 18 25<br />
Paucipare 7 9,7<br />
Multipare 1 1,4<br />
Total 72 100<br />
Pourc<strong>en</strong>tage<br />
70<br />
60<br />
50<br />
40<br />
30<br />
20<br />
10<br />
0<br />
63,9<br />
25<br />
Nullipare Primipare Paucipare Multipare<br />
Parité<br />
Graphique 4: Répartition des pati<strong>en</strong>tes selon la parité<br />
9,7<br />
1,4<br />
47
• 87,5% de nos pati<strong>en</strong>tes avai<strong>en</strong>t prés<strong>en</strong>té une infection génitale traité ou non.<br />
• 29,2% de nos pati<strong>en</strong>tes ont dans leur antécéd<strong>en</strong>ts la notion d’interruption<br />
volontaire de grossesse. Certaines pati<strong>en</strong>tes pouvant prés<strong>en</strong>ter plusieurs<br />
antécéd<strong>en</strong>ts à la fois.<br />
Tableau 9: Répartition des pati<strong>en</strong>tes selon les antécéd<strong>en</strong>ts<br />
Antécéd<strong>en</strong>ts Nombre de cas Pourc<strong>en</strong>tage<br />
Infection génitale 63 87,5<br />
IVG 21 29,2<br />
Avortem<strong>en</strong>t spontané 28 38,8<br />
Tableau 10 : Répartition des pati<strong>en</strong>tes selon le cycle m<strong>en</strong>struel<br />
Cycle m<strong>en</strong>struel (jour) Nombre de cas Pourc<strong>en</strong>tage<br />
Normal (26-30) 59 81,9<br />
Court (35) 5 6,9<br />
Total 72 100<br />
81,9% des pati<strong>en</strong>tes ont un cycle de durée normale.<br />
48
7- Profil spermiologique<br />
Sur les 34 conjoints ayant un spermogramme anormal, l’anomalie la plus<br />
fréquemm<strong>en</strong>t observée est l’oligoasth<strong>en</strong>ospermie : 55,9% ; Oligospermie :<br />
23,5%.<br />
Tableau 11 : Résultat du spermogramme<br />
Spermogramme Nombre de cas Pourc<strong>en</strong>tage<br />
Normal 26 36,1<br />
Anormal 34 47,2<br />
Non effectué 12 16,7<br />
Total 72 100<br />
Pourc<strong>en</strong>tage<br />
50<br />
45<br />
40<br />
35<br />
30<br />
25<br />
20<br />
15<br />
10<br />
5<br />
0<br />
36,1<br />
47,2<br />
16,7<br />
Normal Anormal Non effectué<br />
Spermogramme<br />
Graphique 5: Résultat du spermogramme<br />
49
Tableau 12 : Répartition <strong>en</strong> fonction des anomalie du profil spermiologique<br />
Anomalie Nombre de cas Pourc<strong>en</strong>tage<br />
Oligoasthermozoospermie 19 55,9<br />
Oligozoospermie 8 23,5<br />
Asth<strong>en</strong>ospermie 0 0<br />
Oligoasth<strong>en</strong>oteratozoospermie 1 2,9<br />
Tératozoospermie 0 0<br />
Azoospermie 4 11,8<br />
Nécrospermie 2 5,9<br />
8- Test post coïtal<br />
Tableau 13 : Répartition <strong>en</strong> fonction du résultat du test post-coïtal<br />
Test post-coïtal Nombre de cas Pourc<strong>en</strong>tage<br />
Bon 16 22,2<br />
Pauvre 17 23,6<br />
Nul 39 54,2<br />
50
Tableau 14 : corrélation test post-coïtal et spermogramme<br />
Spermogramme<br />
Normal 16<br />
Test de Hühner<br />
Bon Pauvre Nul Total<br />
(26,66%)<br />
7<br />
(14,66%)<br />
Anormal 0 10<br />
Total 16<br />
Effectif<br />
25<br />
20<br />
15<br />
10<br />
5<br />
0<br />
(26,66%)<br />
16<br />
0<br />
(16,66%)<br />
17<br />
(28,33%)<br />
3<br />
(5%)<br />
24<br />
(40%)<br />
27<br />
(45%)<br />
Positif Négatif<br />
Test post-coïtal<br />
Normal Anormal<br />
Graphique 6 : corrélation test post-coïtal et spermogramme<br />
3<br />
26<br />
(43,34%)<br />
34<br />
(56,66%)<br />
24<br />
60<br />
(100%)<br />
51
V- COMMENTAIRES ET DISCUSSION<br />
Il convi<strong>en</strong>t de signaler qu’à l’issue de notre étude prospective allant du 1 er<br />
janvier 2001 au 31 mars 2002 nous avons obt<strong>en</strong>u une fréqu<strong>en</strong>ce de 23,26%<br />
d’infertilité. Ce résultat se rapproche de ceux de Samaké [30] 25%, mais loin de<br />
ceux de Dolo [36] 17% à cause de la taille élevée de son échantillon.<br />
Une revue de la littérature a constaté égalem<strong>en</strong>t l’importance du problème<br />
ailleurs <strong>en</strong> Afrique : l’infertilité varie de 20 à 30% par rapport à l’<strong>en</strong>semble des<br />
consultations [7, 11, 20, 30].<br />
Tableau 15 : Fréqu<strong>en</strong>ce par auteurs<br />
Auteurs Pays d’étude Année Fréqu<strong>en</strong>ce<br />
Samaké [30] Mali 1988 25<br />
Do Rego [7] Bénin 1977 30<br />
Rougerie [21] Gabon 1979 30,6<br />
Hodonou [11] Togo 1983 14,06<br />
Pambou [20] Congo 1984 29,7<br />
1- Caractéristiques épidémiologiques<br />
L’âge<br />
34,7% de nos pati<strong>en</strong>tes sont <strong>en</strong>tre 25-29 ans avec une moy<strong>en</strong>ne d’âge de 29 ans<br />
et les extrêmes de 17 et 43 ans.<br />
Dolo [36] a obt<strong>en</strong>u 32,2% <strong>en</strong>tre 26-30 ans, Alassane [32] 32% et Touré [39] 38%<br />
au CHU de Cocody.<br />
52
L’ethnie<br />
Parmi les ethnies représ<strong>en</strong>tées, on retrouve beaucoup de bamanan, 36,1%. Ce<br />
chiffre se rapporte de celui rapporté par Samaké [30] 32,23% et Dolo 30,5%<br />
[36]. Cette forte proportion de Bamanan peut s’expliquer simplem<strong>en</strong>t par le<br />
fait que c’est l’ethnie majoritaire dans notre capitale.<br />
Nous n’avons pas analysé statistiquem<strong>en</strong>t la liaison <strong>en</strong>tre l’ethnie et<br />
l’infertilité.<br />
Niveau d’étude<br />
41,7% de nos pati<strong>en</strong>tes sont analphabètes contre 66, 3% pour Dolo [36] et<br />
61,1% pour Alassane [32]. Cette différ<strong>en</strong>ce peut s’expliquer par la taille faible<br />
de notre échantillon.<br />
2- Type d’infertilité<br />
Dans notre étude, nous avons trouvé 54,2% d’infertilité secondaire et 45,8%<br />
d’infertilité primaire. Ces pourc<strong>en</strong>tages se rapproch<strong>en</strong>t de ceux de Alassane<br />
[32] 59,52% d’infertilité secondaire et 40,49% d’infertilité primaire, mais loin de<br />
ceux de Dolo [36] 66,8% d’infertilité secondaire et 33,2% d’infertilité primaire<br />
et de ceux de Samaké [30] 67, 05% d’infertilité secondaire et 32,94% d’infertilité<br />
primaire, de ceux de Touré [39] 79% d’infertilité secondaire et 21% d’infertilité<br />
primaire.<br />
Ce taux élevé d’infertilité secondaire par rapport à celui d’infertilité primaire<br />
dans nos régions pourrait s’expliquer par la recrudesc<strong>en</strong>ce des IST.<br />
53
3-Antécéd<strong>en</strong>ts<br />
Gestité<br />
Dans notre étude nous avons obt<strong>en</strong>u 44,4% de nulligeste contre 21% pour<br />
Touré [39], 34,2% pour Dolo [36]. Cette différ<strong>en</strong>ce peut s’expliquer par notre<br />
taux élevé d’infertilité primaire par rapport à celui de ces deux auteurs.<br />
Infections génitales<br />
87,5% de nos pati<strong>en</strong>tes ont eu une infection génitale traitée ou non contre chez<br />
Dolo [36], Touré [39] qui ont obt<strong>en</strong>u respectivem<strong>en</strong>t 66,8% et 50%. Ces<br />
différ<strong>en</strong>ces pourrai<strong>en</strong>t s’expliquer par la recrudesc<strong>en</strong>ce des IST.<br />
4- Spermogramme<br />
Comme la plupart des spermogramme nous avons obt<strong>en</strong>u 47,2% de<br />
spermogramme anormal et l’anomalie la plus fréquemm<strong>en</strong>t obt<strong>en</strong>ue est<br />
l’oligoasthermospermie 55,9%.<br />
Tableau : 17 : Fréqu<strong>en</strong>ce des anomalies du spermogramme selon les auteurs<br />
Auteurs Spermogramme<br />
anormal<br />
Anomalie retrouvée<br />
oligoesth<strong>en</strong>ospermie<br />
Samaké [30] 44,4% 56%<br />
Dolo [36] 43% 47,4%<br />
Touré [39] 41% 68%<br />
54
5- Le test post-coïtal<br />
Nous avons obt<strong>en</strong>u 22,2% de test bon, 23,6% de test pauvre et 54,2% de test<br />
nul contre respectivem<strong>en</strong>t 44% de test bon, 17% de test pauvre et 39% de test<br />
nul pour Touré [39]. Ces différ<strong>en</strong>ces peuv<strong>en</strong>t s’expliquer par la disparité <strong>en</strong>tre<br />
le Mali et la Côte d’Ivoire.<br />
Le test post-coïtal et le profil du spermogramme<br />
Le test post-coïtal bon a représ<strong>en</strong>té 16 cas (26%). Sur ces 16 tests de Hühner<br />
bons nous avons pu réaliser 16 spermogrammes normaux soit 100% contre<br />
100% pour Touré [39].<br />
Sur les 27 tests post-coïtal négatifs (45%) , 24 d’<strong>en</strong>tre eux soit 88,8% prédis<strong>en</strong>t<br />
une anomalie spermiologique. Ce résultat est proche de celui de Touré [39]<br />
84%, Afoutou [1] 84,62%. Ces résultats traduis<strong>en</strong>t une bonne corrélation <strong>en</strong>tre<br />
le test post-coïtal et le profil spermiologique : autrem<strong>en</strong>t dit quand le test post-<br />
coïtal est bon, on a toutes les chances d’avoir un spermogramme normal<br />
(100%). Quand le test post-coïtal est négatif on à 88,8% de probabilité d’avoir<br />
une anomalie du spermogramme.<br />
L’anomalie du spermogramme la plus fréqu<strong>en</strong>te lorsque le test post-coïtal est<br />
négatif est l’oligoasth<strong>en</strong>ospermie 55,9% de cas. Ces résultats se rapproch<strong>en</strong>t de<br />
ceux de Touré [39] 68% ; Mafouta [15] 56% ; Afoutou [1] 69,10%.<br />
Dans notre série aucun test post-coïtal n’a été retrouvé positif optimal avec un<br />
score d’Insler nul. C’est-à-dire que le test post-coïtal explore objectivem<strong>en</strong>t le<br />
conjoint aussi bi<strong>en</strong> que la femme.<br />
55
1- CONCLUSION<br />
VI- CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS<br />
La fréqu<strong>en</strong>ce élevée de l’infertilité dans nos consultations ti<strong>en</strong>t de la place de<br />
l’<strong>en</strong>fant dans les sociétés africaines.<br />
L’infertilité est une tragédie pour le couple et constitue un sérieux handicap<br />
pour le couple et pour la société.<br />
A l’opposé la fertilité exprime l’av<strong>en</strong>ir, la puissance. Les <strong>en</strong>fants représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t<br />
une ext<strong>en</strong>sion du soi, une perpétuation de l’homme et des traditions, une<br />
ext<strong>en</strong>sion temporaire des espoirs, buts et aspirations des par<strong>en</strong>ts.<br />
En un mot, la fertilité est un bi<strong>en</strong> être général si l’on considère la définition de<br />
la santé de la reproduction. L’infertilité est donc un problème de santé<br />
publique <strong>en</strong> Afrique.<br />
Notre étude nous a montré que :<br />
si le test post coïtal est bon on a 100% de chance d’avoir<br />
un spermogramme normal,<br />
si le test post coïtal est négatif on retrouve à 88,8% un<br />
spermogramme anormal.<br />
Donc il existe une bonne corrélation <strong>en</strong>tre le test post coïtal et le<br />
spermogramme.<br />
Le test post coïtal permet d’avoir des r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts sur la valeur fécondante<br />
du conjoint lorsque celui-ci refuse de faire un spermogramme.<br />
Le TPC est un test efficace, objectif, simple, de réalisation rapide et peu<br />
coûteux. Ainsi le TPC est un exam<strong>en</strong> fondam<strong>en</strong>tal dans la prise <strong>en</strong> charge d’un<br />
couple infertile ; son importance ti<strong>en</strong>t aux stratégies d évaluation et<br />
thérapeutiques qu il permet d <strong>en</strong>visager s il est réalisé dans des conditions<br />
parfaites.<br />
56
2- RECOMMANDATIONS<br />
Aux termes de cette étude, l’infertilité du couple mérite une meilleure prise <strong>en</strong><br />
charge. Nous préconisons :<br />
- la formation des spécialistes compét<strong>en</strong>ts dans la prise <strong>en</strong> charge des couples<br />
infertiles,<br />
- d’instaurer une collaboration systématique <strong>en</strong>tre médecin généraliste,<br />
gynécologue, biologiste, urologue, psychologue, <strong>en</strong> vue de faire face aux<br />
caractères polyval<strong>en</strong>ts de l’infertilité,<br />
- de demander le test post-coïtal dans tout bilan d’infertilité du couple,<br />
- la séqu<strong>en</strong>ce pour les exam<strong>en</strong>s complém<strong>en</strong>taires d’un bilan d’infertilité doit<br />
être adaptée <strong>en</strong> fonction des résultats des interrogatoires et de l’exam<strong>en</strong><br />
physique,<br />
- de demander les exam<strong>en</strong> complém<strong>en</strong>taires selon l’ordre suivant du moins<br />
invasif au plus invasif <strong>en</strong> comm<strong>en</strong>çant par les plus simples,<br />
- nous recommandons l’équipem<strong>en</strong>t des laboratoires des moy<strong>en</strong>s logistiques<br />
modernes de diagnostic des infertilités,<br />
- de promouvoir des mesures prév<strong>en</strong>tives par un abaissem<strong>en</strong>t de l’âge de la<br />
première grossesse par la prév<strong>en</strong>tion à défaut le traitem<strong>en</strong>t précoce des IST des<br />
deux part<strong>en</strong>aires.<br />
57
1- AKA JOSE A.<br />
VII- BIBLIOGRAPHIE<br />
Stérilité conjugale basse : In Diagnostique de l’exploration fonctionnelle de la glaire cervicale<br />
in vivo et/ou du profil spermiologique chez 50 couples consultant pour hypofertilité à<br />
Abidjan.<br />
Thèse Pharm, Abidjan, 1995, 114p.<br />
2- BOHOUSSOU M, ANOMA M, KORNEBERY A, SANGARE M.<br />
Etiologie de la stérilité à Abdijan.<br />
Jr Gynecol Obstet Biol Reprod 1983 ; 12 : 667-669.<br />
3- BUVAT J G, GUITTARD.<br />
Facteur cervicale dans la stérilité du couple.<br />
Ency Med Chir (Paris), 1990, Gynecologie , 739A20, 10p.<br />
4- CARBAU A<br />
Conduite à t<strong>en</strong>ir devant un couple stérile et hiérarchie des exam<strong>en</strong>s.<br />
Rev Prat 1983 ; 31 : 1615-1618.<br />
5- CHRETIEN F C.<br />
mucus cervical : physiologie de la reproduction humaine.<br />
Edit Masson (Paris), 1985.<br />
6- DEFONTAINE C, KEITA B.<br />
Stérilité du couple : étude étiologique.<br />
Med Afr Noire 1976 ; 15 : 615-622.<br />
7- DO REGO N.<br />
La stérilité conjugale : étiologie et prophylaxie à propos de 834 cas.<br />
Thèse Med, Bénin , 1977, N°14.<br />
58
8- DUCOT B, SPIRA A N, THONNEAU P, TOULEMON, LERIDON H.<br />
Difficulté à concevoir : discussion méthodique à propos de l’<strong>en</strong>quête Inedisern<br />
réalisé <strong>en</strong> France <strong>en</strong> 1988 sur 3181 femmes âgées de 18 à 49 ans.<br />
J G<strong>en</strong>eacol Obst Reprod 1991 ; 20 : 643-650.<br />
9- EMPERAIRE J C.<br />
Le test post coïtal et le test de pénétration, leur signification dans un bilan de<br />
stétrilé.<br />
Rapport du 35 ème assises de la société française de gynécologie.<br />
Gynécol 1991 ; 42 : 405-414.<br />
10- GUERLEND D, SPIRA A, LERIDON H.<br />
Epidémiologie de la fertilité.<br />
Encyl Med Chir (Paris), Gynecologie, 1994 ; 738C10 : 1-6.<br />
11- HODONOU AKS, BAYILADOU K, VOVOR M.<br />
La stérilité conjugale <strong>en</strong> milieu africain au CHU de Lomé, les facteurs<br />
étiologiques : à propos de 976 cas.<br />
Med Afr Noire 1983 ; 30 : 531-543.<br />
59
12- JONDET M.<br />
Le test de Hünher.<br />
Contracept fertil sex 1996 ; 24 : 452-454.<br />
13- KABA Wa KABA.<br />
Dysfonctionnem<strong>en</strong>t ovari<strong>en</strong> et stérilité au CHU de Cocody.<br />
Mémoire de CES 1991-1992 ; 43p.<br />
14- LANSAC J<br />
Gynécologie pour le pratici<strong>en</strong>. SIMEP 1994 : 340-361.<br />
15- LOCKO M, MALONGA, DIAFOUKA.<br />
La stérilité masculine à Brazzaville à propos de 100 cas.<br />
Med Afr Noire 1983 ; 30 : 533-543.<br />
16- MALONGA G, DIAFOUKA F, SILOU J, LOCKO M, KIOZI D.<br />
Le facteur cervical de la stérilité du couple.<br />
Encyl Med Chir (Paris), Gynécologie, 739A20, 1990 ; 8-10.<br />
17- MARMOR D.<br />
Le spermogramme.<br />
Contracept fertil sex 1994 ; 22 : 508-511.<br />
18- MOBENGO P, GOKANAL V, MODAC .<br />
Avortem<strong>en</strong>ts provoqués et stérilité.<br />
Sci<strong>en</strong>ces et technologie 1981.<br />
19- OMS<br />
Epidémiologie de l’infécondité, suivi de deux rapports techniques.<br />
60
G<strong>en</strong>ève 1975, 582, 16p.<br />
20- PAMBOU.<br />
Facteurs étiologiques de la stérilité conjugale au Congo.<br />
Thèse Med, Brazzaville, 1984.<br />
21- ROUGERIE G, VIDAL R.<br />
La stérilité, problème majeur <strong>en</strong> consultation gynécologique : étude<br />
prospective à propos de 7412 cas. Premières journées médicales au Gabon.<br />
Med Afr Noire, 1979.<br />
22- TICA V.<br />
La fertilité.<br />
Contracept Fertil Sex 1996 ; 24 : 173-183.<br />
23- WHO.<br />
WHO laboratory manuel for examination of human …. Mucus interaction.<br />
Cambridge University , press, Cambridge 1987.<br />
24- WOUAKO NGUEMAKAN J.S.<br />
Intérêt du test de Hühner dans le bilan de stérilité : à propos de 756 cas a CHU<br />
de Cocody<br />
Mémoire C.ES. , Abidjan, 1993.<br />
61
25- COHEN J, PALMIER R.<br />
Abrégé de stérilité conjugale.<br />
Edit Masson (Paris), 1979.<br />
26- KAMINA<br />
Anatomie de la gynécologie.<br />
27- BUVAT, HERBAUT M, BUVAT J.<br />
L’abord du couple infertile.<br />
Encyl Med Chir (Paris), Gynécologie, 1990, 739A10, 8p.<br />
28- TOURE S A.<br />
Étude clinique des stérilités tubaire.<br />
Thèse Med, Bamako, 1989.<br />
29- COULIBALY O.<br />
La stérilité à Bamako, limite du bilan et causes à propos de 48 dossiers.<br />
Thèse Med, Bamako, 1975.<br />
30- SAMAKE A.<br />
Bilan de stérilité conjugale et aspect socio-économiques à Bamako.<br />
Thèse Med, Bamako, 1987.<br />
62
31- TRAORE H.<br />
Contribution à l’étude de la stérilité féminine à propos de 170 cas.<br />
Thèse Med, Bamako, 1979.<br />
32- Stérilité féminine, conséqu<strong>en</strong>ce socio-économique au Mali.<br />
Thèse, Me, Bamako, 1989.<br />
33- COULIBALY S.<br />
Apport de la coelioscopie dans le diagnostic de la stérilité féminine.<br />
Thèse Med, Bamako, 1997.<br />
34- COULIBALY O<br />
Caractéristiques cytospermiologique de la stérilité masculine.<br />
Thèse Med, Bamako, 2000.<br />
35- SANOGO Ch.<br />
Consultation de stérilité masculine: recherche des étiologies.<br />
Thèse Med, Bamako, 1979.<br />
36- DOLO T.<br />
Stérilité conjugale à l’hôpital du Point « G » à propos de 208 dossiers.<br />
Thèse Med, Bamako, 1997.<br />
37- EPEL BOIN J.<br />
De l’effet désire à l’<strong>en</strong>fant né un si long parcourt.<br />
Contracep fertil sex 1991 ; 19 : 253-59.<br />
63
38- KANE M.<br />
Étude de la stérilité masculine.<br />
Thèse Med, Bamako, 1997.<br />
39- TOURE A.<br />
Corrélation test post-coïtal et spermogramme dans l’exploration du couple<br />
stérile.<br />
Mémoire C.E.S. CHU Cocody, 1987.<br />
40- CISSE A.<br />
La place de l’hystérosalpingographie dans l’étude de la stérilité féminine.<br />
Thèse Med, Bamako, 2001.<br />
41- OMS<br />
Manuel de laboratoire. Analyse du sperme humain et de l’interaction des<br />
spermatozoïdes avec le mucus cervical.<br />
OMS, Paris, 1992 : 45-46.<br />
42- CMGOF<br />
La prise <strong>en</strong> charge médicale de la stérilité.<br />
Confér<strong>en</strong>ce de cons<strong>en</strong>sus, Paris, 4-6 décembre 1991.<br />
64